18/07/2013
07:13:48
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Bureau du Maître de l'Arsenal : Rapports militaires et diplomatiques

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Bureau du Maître de l'Arsenal


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"Étrangers, bienvenue aux Bureaux de l'Arsenal de Velsna. Ce bâtiment est magnifique n'est-ce pas ? C'est ici que l'on fabriquait les navires partant attaquer la Zélandia à une autre époque. Maintenant c'est ici que siège le Maître de l'Arsenal, c'est à lui qu'il faudra vous adresser pour toute demande d'ambassade dans notre cité. Néanmoins, ce n'est pas ici qu'est déversé les courriers étrangers destinés à Velsna, du moins plus maintenant. Cette partie du bâtiment est réservée à la publication de rapports militaires et politiques strictement confidentiels. J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez à Velsna mais s'il vous plait...ne vous trompez pas d'adresse en postant votre courrier ici."

Bureau du Maître de l'Arsenal



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Guerre du Kronos afaréen: compte-rendu, analyse stratégique et enseignements
Rédigé par Frederico DiGrassi, sous la direction du Triumvir Matteo DiGrassi



Au lendemain de la démonstration de force de l’ONC dans le cadre du conflit kronien ayant débouché sur une victoire de ces derniers dans un laps de temps de quelques semaines, il convient à ma fonction et à mon bureau d’en tirer une analyse et des enseignements. En effet, les données recueillies sur le terrain pourraient sur le long terme, s’avérer extrêmement précieuses à toute nation comme la notre ayant le désir de procéder au réarmement de ses forces terrestres et navales. L’enjeu de ce document sera donc d’établir les raisons d’une défaite aussi cinglante subie par le régime de Kronos, ainsi qu’une analyse complète des doctrines mises en œuvre sur le terrain par tous les belligérants. Il en va à mon sens de notre sécurité nationale.

I) ONC-UNCS, capacité de projection et puissance navale :

A mon sens, le premier enseignement à tirer du bilan de ce conflit est la nécessité d’entretenir de concert un lien permanant entre moyens terrestres et moyens maritimes. La mise en place d’une flotte capable de se projeter, tout en ayant la protection d’un groupe d’action aéronaval important me paraît indispensable, d’où l’importance d’allouer à l’heure actuelle l’intégralité des moyens de notre complexe militaro-industriel à cette fin. Outre la qualité supérieure de l’équipement naval, les forces de l’Alguarena et du Lofoten se distinguent par la très grande diversité des types de navires en utilisation. L’Alguarena ne fait la part belle à aucun type ou gabarit particulier, mais se distingue par la mobilisation d’un groupe mixte de patrouilleurs, de frégates, de sous-marins d’attaque et lanceur, le tout soutenu par un groupe aéro-naval composé d’un porte-avion capable d’assurer une escorte aérienne. Au début de l’opération, ce sont en tout et pour tout une soixantaine d’avions de tout type qui ont permis d’écraser les premières défenses de la coalition Loaduarie-Kronos. Ce chiffre ne paraît pas si impressionnant mais le bilan s’explique par deux choses : la supériorité matérielle évidente d’une part, contre laquelle nous ne pouvons grand-chose excepter tenter de nous procurer du meilleur matériel à l’étranger (solution couteuse mais la seule valable à court terme). Mais ce que nous pouvons régler tout de suite, c’est l’utilisation d’un matériel d’une moindre qualité, mais qui montre la même configuration en matière de diversité et de type d’utilisation.
Cet affrontement nous permet également d’évaluer les impressionnantes capacités de débarquement amphibie des forces de l’ONC. Le Lofoten a ainsi réussit à débarquer près de 7000 soldats à l’aide de 5 chalands de débarquement, ce qui nous permet de tirer un enseignement précieux de la capacité d’embarquement des forces de l’ONC dans le cadre de ce type d’opération.

En face, les forces communistes ont montré des faiblesses majeures, et pas que dans le domaine de la qualité de l’équipement. Certes il ne faut pas se mentir : la flotte loduaro-kronienne était conséquente, et l’intégralité de cette flotte était constituée de navires hors d’âge dont la configuration rappelle la nôtre de façon inquiétante. Mais il ne faut cependant pas sous-estimer le fait qu’elle était en sous-effectif relatif en comparaison à la flotte de l’ONC, mais surtout, qu’elle n’avait que très peu de soutien aérien. Ce ne sont que 40 chasseurs relativement vétustes qui ont fait face à l’ONC ainsi que quelques hélicos, le tout sans le moindre drone de reconnaissance, ou d’équipement radar conséquent. La flotte était désorganisée au possible, avec très peu de moyens de communications entre les bâtiments. De plus, cette dernière présentait des lacunes graves en matière de navires de soutiens : il n’y avait aucun remorqueur présent dans la flotte loduaro-kronienne, ce qui représente une aberration stratégique, alors même que la Loduarie mobilisait son navire-amiral au combat.

Pour conclure cette rapide analyse des causes de la déroute des communistes, nous pouvons la résumer à ces quatre facteurs que nous pourrions surmonter :
- Une faiblesse technologique générale, que nous pourrions contrebalancer avec une sélection plus minutieuse de nos fournisseurs. J’encourage ainsi le gouvernement de la République à se rapprocher diplomatiquement de nations possédant de tels équipements.
- Une lacune extrême de moyens de communications et de reconnaissance de l’ennemi (aucun drone, très peu de dispositifs radars).
- Un cruel manque de navires de soutiens, sans compter une faiblesse générale des effectifs.
- Un commandement stratégique complètement dépassé par la situation, étant incapable de juger la situation opportune pour effectuer un retrait stratégique face à une armada beaucoup plus nombreuse et équipée.
La défense navale et aérienne doit être la priorité absolue de notre République. La mer et les airs doivent être la principale ligne de défense de toute armée velsnienne. Les évènements qui ont suivi dans le cadre de la campagne terrestre ont prouvé, comme nous allons le voir, qu’une armée réussissant à assurer sa logistique peut être très difficile à mettre en échec. En particulier lorsqu’il s’agit d’une armée dotée de la suprématie technologique.

II) La campagne d’Afarée : le triomphe de la communication et de la logistique

Dés leurs premiers pas sur les plages afaréennes, les forces de l’ONC ont procédé à une mise en branle de leurs systèmes de communication radio, de concert avec la flotte. L’ONC disposait tout simplement d’un meilleur matériel de transmission radio et radar, en face des forces communistes qui non seulement ne disposaient que de matériel de seconde main, mais qui plus est, ce matériel était trop rare en comparaison de la taille de leurs régiments. L’Alguarena a débarqué des forces réduites en guise de contingents de repérage, mais extrêmement bien motorisées. Pour une armée de 6 000 lors des premiers jours d’affrontement, Kronos ne disposait que de 27 camions de transport. Ce fait a permis un déplacement rapide sur le territoire de Kronos, dont l’armée a été très rapidement débordée, même dans les cas d’une supériorité numérique apparente. En absence d’une réelle efficacité dans le balisage du terrain et la communication, les mines semées par les communistes se sont révélées être des obstacles très limités.
Pour ajouter à ces faiblesses matérielles de l’armée kronienne, les renseignements ont également fait état d’une infiltration généralisée de la structure de commandement et de hiérarchie. Les défections ont été très nombreuses, trop pour conclure à une simple déroute morale. Ces défections, un moral bas et l’absence quasi-totale de motorisation d’importance ont condamné l’armée kronienne sans que celle-ci ne puisse contre-attaquer ou prendre une seule initiative dans ce conflit. Les rares initiatives louables comme la tentative de repli stratégique des kroniens durant la bataille de Tarrin ont été ruinés par tous ces facteurs.
Pour finir, il faut pointer du doigt l’absence totale de soutien aérien, dont le peu qui existait a été neutralisé lors des premiers affrontements.

En conclusion, mes conseils aux stratèges de la Grande République sont les suivants :
- Privilégier la diversité et la qualité du matériel au détriment du nombre de personnel engagé.
- Garder une réserve stratégique constante d’équipements de communication.
- Tenter de perturber les opérations ennemies avec un support aérien conséquent.
- Face à une armée dotée d’un ascendant technologique, privilégier systématiquement la guerre asymétrique à une confrontation directe. Disperser l’armée en petites unités mobiles, en essayant au passage d’assurer une continuité des communications.




Ainsi a été fait ce rapport à la date du 27 octobre 2012 par le Maître de l'Arsenal,
Frederico DiGrassi.

Bureau du Maître de l'Arsenal



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Guerre d'Okaristan: compte-rendu, analyse stratégique et enseignements
Rédigé par Frederico DiGrassi, sous la direction du Triumvir Matteo DiGrassi


Cela fait désormais plusieurs mois que le conflit en Okaristan a cours, pour des raisons multiples mais qui ne sont pas le sujet du compte-rendu suivant. Ce conflit, qui à contrario de la guerre du Kronos afaréen mêle combats de guerrilla et batailles conventionnelles, ce dont avait été incapable Kronos, constitue un exercice d'analyse indispensable si nous voulons que l'armée de Velsna puisse procéder à la défense en bon ordre du territoire de la notre cité, ainsi que la continuité de son gouvernement. Dans une optique offensive, les méthodes opérationnelles de la Loduarie pourraient également présenter un intérêt certain pour nos propres forces, en particulier dans la manière de mener une opération amphibie dans un territoire contrôlé par une armée irrégulière. En effet, nous pensons que le scénario okaristanais peut représenter un bon aperçu d'une situation similaire qui pourrait se produire dans l'Achosie du nord, à un degré moindre probablement (et espérons le).

Notre étude se décomposera ainsi en deux parties, où dans un premier temps il sera dans notre intérêt d'étudier le dispositif amphibie et logistique de la Loduarie mis au point durant les premières phases du conflit. Dans un second temps, nous devrons passer au crible le déroulement des escarmouches ayant eu lieu dans ce conflit qui varie de la faible à la moyenne intensité, afin d'appréhender la maîtrise du terrain dont la Loduarie s'est fait maîtresse au cours de ces derniers mois.


I) Préparation et déroulement de l'opération amphibie


I.I) De l'utilité de la production des missiles sol-airs dans une situation de suprématie aérienne

Dans les jours précédents le débarquement effectif des forces terrestres de la Loduarie, les forces communistes ont procédé à une première opération préparatoire de bombardement. Dans le cadre audacieux où les bases loduariennes sont pourtant situées au delà du millier de kilomètres, des premières unités postées au large des eaux territoriales d'Eclipsia ont procédé au lancement de missiles de croisière après un repérage au cours duquel des contingents du corps expéditionnaire tcharnove ont été débusqués. Ce premier contact de la part de la Loduarie, aussi osé soit-il, et s'il avait été correctement maîtrisé, s'est révélé maladroit. Nous estimons en effet que les missiles déployés, malgré les quelques pertes infligées au corps expéditionnaire à Dabrotyn, auraient été bien mieux employés s'ils avaient été précédés d'un repérage de drone. De même, le degré de rusticité de ces appareils semble prouver que cette attaque est révélatrice: à la fois du manque de moyens engagés par les loduariens dans ce type d'armement, mais également que attaque efficace de missile de ce type nécessite une assistance technologique beaucoup plus poussée. Néanmoins, on ne peut que remarquer la capacité de ce type d'attaque à semer la confusion adverse. En clair, l'investissement dans ce type de technologie réclame des moyens beaucoup trop considérables pour que nous nous le permettions à l'heure actuelle, et nous recommandons un achat de qualité supérieure à l'étranger.


I.II) Opération Dalmata rouge: débarquement et logistique

Bien que cette phase n'a pas été le lieu d'une opposition quelconque, tant de la part des rebelles okaristanais que du corps expéditionnaire mené par les tcharnoves, il faut constater plusieurs enseignements que la Loduarie semble avoir pris de Kronos. En premier lieu, la présence d'un véritable dispositif de reconnaissance radar et aérien est à noter. Là où les eurycommunistes avaient été pratiquement "aveugles" sur ce point en Afarée, l'état major loduarien a mis là à disposition de son armée des avions de reconnaissance, ainsi que des moyens de communication radio. Il faut tout de même signaler que pour une force de cette importance, nous estimons que les besoins ne sont pas couverts pour l'intégralité de l'armée, loin de là. De plus, l'équipement utilisé semble relativement daté dans le cas des équipements terrestres, et une confrontation hypothétique avec les dotations de l'ONC, par exemple, serait encore très en défaveur de la Loduarie. Mais il s'agit d'un mieux indéniable comparé aux opérations afaréennes qui avaient débouché sur une débâcle complète des forces de l'UNSC (dorénavant défunte). La présence de drones est également à noter, mais elle aurait dû peut-être, été mieux utilisée dans la phase de bombardement préparatoire loduarien.

La Loduarie semble avoir déployée là également, une force aérienne beaucoup plus importante qu'en Afarée, capable de mener une opération de cette envergure à bien, surtout au vu de la faible opposition et du très faible degré de préparation du corps expéditionnaire tcharnove. A la vue de cette force, je suggère urgemment d’accélérer le réarmement de la force aérienne de notre République, car dans cette configuration nous ne serions pas capable de repousser une telle invasion sur les plages, même avec tout l'appui naval dont nous pouvons disposer.

Enfin, cette opération montre également que la Loduarie est capable de monter un système logistique complexe. Sans prendre en compte de la distance très vaste de leurs bases d'opération, cela supposerait que la Loduarie serait capable d'un débarquement à Velsna. Contrairement à Kronos, les loduariens semblent avoir déployé une escadre de ravitailleurs et de remorqueurs, ce qui manqua cruellement en Afarée.


II) Bilan des affrontements avec les forces coalisées


Sur cet aspect qui est à compléter en raison du caractère encore inachevé de l'opération, nous pouvons néanmoins commencer à tirer des conclusions. Encore une fois, le vaincu fait preuve d'un manque criant de véritable moyen de communication radio, et ne parvient pas à anticiper une attaque aérienne qui pourtant, n'a pas bénéficié du moindre degré de préparation. L'escorte aérienne tcharnove est non seulement insuffisante, mais vole également à l'aveugle sans avoir le moyen de pouvoir appréhender l'arrivée des forces loduariennes. Une quantité précieuse de matériel a été perdu de cette façon, sans qu'il ne serve jamais, de fabrication d'une qualité semblable à ce que peut produire l'Alguarena. Cela prouve une chose: la meilleure infanterie au monde est incapable si elle est aveugle et laissée à elle même, encore une fois je me dois de le répéter.

Autre élément très inquiétant: le dispositif anti aérien du corps expéditionnaire. Celui-ci constitue un point d'étude intéressant, car les coalisés ont déployé un matériel identique à celui dont nous disposons dans les arsenaux de Velsna, et dans une quantité similaire;. Force est de constater qu'il s'est révélé incapable de venir à bout d'une escadrille de vingt chasseurs et qu'il a été presque intégralement neutralisé. Que retenir de cet accrochage ? Que nous sommes dans une situation matérielle plus proche de la Tcharnovie que de la Loduarie, et qu'il nous faut en urgence renouveler notre dispositif DCA, avant même de nous doter d'une infanterie lourde mécanisée. Le contact avec des puissances capables de contrer un équipement aérien loduarien doit devenir une priorité.


Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives de ces affrontements, la guerre en Okaristan doit nous permettre de nous remettre en question dans les plus brefs délais, dans la mesure où notre armée présente des faiblesses similaires à ce que présente le corps expéditionnaire tcharnove et celui des bérets rouges. Dispositif DCA, couverture aérienne et communication inter-armée doivent être nos priorités, cela conjugué au maintien d'une force navale conséquente.


Ainsi a été fait ce rapport à la date du 14 novembre 2012 par le Maître de l'Arsenal,
Frederico DiGrassi.
Armée Velsnienne, 1er chapitre

Présentation générale de la Gardia

Introduction :

La Gardia et la Marineria, respectivement l’armée de terre et la marine, se consacrent depuis 1 300 ans (selon la tradition historiographie), à la défense du territoire de la Grande République. Ces deux branches sont marquées par de nombreux particularismes locaux, que ce soit au niveau organisationnel ou tactique, qui en font une force relativement singulière : celle d’une cité se trouvant au milieu d’Etats-Nations, et qui exerce sur ses territoires administrés une hégémonie sur une confédération lâche de villes semi-autonomes davantage qu’un Etat unifié à l’image de Teyla ou Tanska. Cet état de fait implique l’existence de plusieurs acteurs participant à l’existence de l’armée à des niveaux de compétence différents. La Gardia est ainsi un ensemble composite de citoyens-soldats issus de toutes les cités-libres, de mercenaires étrangers dont l’importance historique est très importante, et d’unités d’élites dont l’intégration nécessite une appartenance à une classe censitaire spécifique, voire à un réseau de relations qui conduit à un recrutement par cooptation. C’est du moins l’aspect général de la Gardia, car la Marineria constitue un ensemble beaucoup plus monolithique, Velsna détenant le monopole maritime sur toutes les villes sous son administration. Cet article a donc pour but de mettre au jour ces spécificités.


Partie I : Les différents échelons de compétence

A ) Les armées « civiques »

Comme indiqué plus tôt, la Grande République constitue un ensemble confédéral très hétéroclite, ses différentes composantes n’ayant pour seuls points communs une organisation politique et une culture commune. Dans ce cadre, chaque ville ayant un statut de cité-libre se doit d’être capable d’assurer sa propre défense en période de crise. Ces armées sont donc des corps temporaires de citoyens-soldats levés à l’occasion, et dont le recrutement se fait sur base du système des classes censitaires velsniennes. En fonction du degré de menace, un certain nombre de classes censitaires seront levées en partant toujours de la Classe X vers la Classe I.

Si ces armées sont temporaires, il ne faut cependant pas penser qu’elles constituent des réserves militaires ou des militaires de second rang. Il existe dans la majorité des cités-libres un service militaire dont la durée est variable, et certaines villes sont à l’origine de régiments à la réputation éprouvée, à l’image des thuréophores de Strombola, une unité spécialisée dans la guerre asymétrique, caractéristique des doctrines de combat utilisées lors des troubles avec les indépendantistes achosiens. Les régiments de montagnards du Zagros, véritables experts du combat accidenté, sont également considérés comme faisant partie de ces armées dites « civiques ». De même que le célèbre régiment des tirailleurs de Cerveteri, une unité de combat asymétrique exclusivement composée de citoyens afaréens de cette cité. Dans les faits, il est très rare que la Gardia velsnienne ne soit pas accompagnée dans ses opérations par ces unités civiques, devenues de facto quasi permanentes tant elles sont indispensables dans l’exercice de la guerre de la Grande République. Ainsi, si en théorie les armées civiques ne devraient composer que des forces temporaires en cas de crise, elles sont devenues des unités de soutien à part entière de la Gardia.

En temps de paix, il faut noter que ce sont ces forces qui constituent en majorité le corps de police militaire, voire de forces de l’ordre permanentes (la différence entre armée « civique » et force de police est très ténue, et les individus composant ces forces sont en général les mêmes que ceux qui constituent l’ossature des armées civiques).

B) La Gardia de Velsna

Composante principale de l’armée de terre velsnienne, la Gardia à proprement parler constitue l’échelon permanant de cette dernière. Elle a la charge de toute opération en temps de paix, ainsi que l’initiative de toute action offensive en territoire étranger contrairement à la plupart des composants des armées « civiques ». Tout comme ces dernières, l’accession à la plupart des unités de la Gardia requiert l’appartenance à une classe censitaire spécifique. Ainsi, les citoyens, même engagés volontaires et professionnels, sont triés par régiments et la plupart du temps, cette différence s’exprime également en termes de qualité d’équipement.

Ainsi, on peut prendre l’exemple de l’unité des licteurs, composée de 2 000 soldats appartenant aux classes censitaires les plus favorisées de Velsna, et dont le recrutement se fait par cooptation auprès des sénateurs, du moins la plupart de temps. Ces hommes, qui en temps de paix assurent la sécurité du personnel gouvernemental, sont ainsi munis d’un équipement des plus excellents, bien différent de ce que peuvent avoir des régiments composés de classes censitaires plus basses.

Au sein même de la Guardia, se présente ainsi une grande disparité de qualité et d’efficacité entre les différentes unités et régiments, dont certains sont parfois moins bons que les armées civiques. Comme toute la chose militaire à Velsna, la Gardia a été conçue pour être une force hétéroclite et malléable, capable de répondre à des menaces de faible et de moyenne intensité, mais dont l’efficacité dans des conflits à plus grande échelle reste encore à prouver.


C) Usage des mercenaires

Il est d’usage au sein des forces armées velsniennes, de compenser la faiblesse démographique du pays avec le recours au mercenariat. Lorsque que c’est le cas, ces unités sont reversées directement au sein des forces de la Gardia permanente et sont tenues d’en suivre le fonctionnement hiérarchique. Au cours de son histoire, Velsna a ainsi compter dans ses rangs un certain nombres de soldats occitans, qui ont fini par former des unités permanentes, voire même décrocher la citoyenneté.

Partie II : Organisation


A) Organisation tactique

Comme dit précédemment, la doctrine militaire velsnienne repose sur une forte mobilité et manœuvrabilité d’unités relativement restreintes numériquement. Le faible nombre des effectifs et une population modeste en comparaison ne permettent pas une défense statique du territoire, malgré des avantages naturels indéniables, mais en la tenue de quelques points stratégiques : la passe de Saliera, les montagnes orientales du Zagros et la lagune de Velsna constituent des éléments importants de ce dispositif. Dans ce contexte, il paraît important pour les velsniens de s’organiser en petites unités. Un régiment velsnien, aussi appelé Tribune, n’est ainsi composé que de 1 000 hommes, contrairement à ses voisins dont le nombre de soldats par régiment peut parfois être deux fois supérieur. La Tribune est ensuite divisée en dix compagnies, ou manipules de 100 soldats, dirigées par un primipile, et en dix colonnes de 10 hommes, dirigés par un contubernia (caporal).

(la suite plus tard)
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