[Presse] Le Toucan du Soir

Pour cette première édition du Toucan du Soir, nos journalistes sont partis à la rencontre des archéologues nouvellement arrivés sur l'île de Nacuot, dans l'archipel éponyme de l'océan Carmin, afin de chercher des traces du peuple évoqué par le navigateur tanskien Oddkell Seifsson, qui serait le premier et dernier à avoir prit contact avec les habitants de ces îles. Dans son récit datant de 1544, il raconte avoir découvert un nouveau continent, le Seiflønd, qui, selon les historiens tanskiens se situerait vers notre archipel. Le fait d'avoir prit ces îles de taille modérée pour un continent peut aujourd'hui paraître risible, mais selon de récentes découvertes des volcanologues sur l'île d'Ik, qui est en fait un volcan endormi, les deux îles n'en formaient qu'une plus grande par le passé, dont seules les zones les plus en altitude se trouvent encore au-dessus du niveau de la mer aujourd'hui. Cet effondrement aurait été causé par l'explosion du volcan d'Ik dans les années 1650, ce qui fut fatal aux insulaires.



Ceux-ci étaient déjà sur le déclin, d'après les découvertes archéologiques dans l'Est de l'île de Nacuot, à cause de la surpopulation et des réserves alimentaires limitées de l'archipel. L'explosion du volcan ne fit donc qu'achever les derniers survivants d'un peuple presque disparu. L'île perdit la plus grande partie de sa superficie, et fut laissée à la nature jusqu'à l'arrivée des akaltiens vers 1920.

L'île de Pij, terre inhabitée mais non moins importante

Depuis déjà plusieurs jours, un groupe de scientifiques financés par le Ministère de l'Agriculture et de la Préservation des espaces naturels et l'Académie de Recherches Inter-domaines de Xamanac sont arrivés sur l'île nommée Pij par les habitants des îles voisines de Nacuot et d'Ik. Selon ces scientifiques, cette île est inhabitée depuis toujours et possède donc des forêts et autres espaces naturels parmi les plus préservés au monde, loin de l'homme et de son influence négative, loin de la pollution de l'air et des sols.
"Du fait de son isolement, la faune et la flore de Pij sont en grande partie endémiques, et surtout nouvelles pour la science" a recueilli notre envoyée spéciale auprès d'un membre du groupe d'étude.
Les chercheurs ne sont arrivé que depuis une semaine que déjà, ils enchaînent les publications en zoologie et botanique dans les revues scientifiques.
"Le gouvernement akaltien doit revendiquer l'île au nom de la recherche scientifique, afin d'éviter que d'autres pays le fassent avant. Ces autres pays pourraient en effet ne pas tenir compte de l'écosystème endémique et unique au monde et laisser libre cours à l'exploitation des ressources naturelles, qui pourraient entraîner des conséquences désastreuses sur l'environnement local" déclare un chercheur interrogé sur place.
La demande de reconnaissance de la souveraineté akaltienne est en cours auprès des gouvernements étrangers, et le ministre de l'Agriculture et de la Préservation des espaces naturels paraît motivé à cette idée. Le parlement des Cités a délibéré cette après-midi et a voté pratiquement à l'unanimité pour l'annexion de l'île, dont le seul frein aurait été la présence de populations locales. Celles-ci étant inexistantes, les députés se sont prononcé en faveur de cette "colonisation" pour la science.