23/06/2013
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[Esmea/Grand Kah] Au coeur d'un vieux continent

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Les discussions avaient duré longtemps au sein du commissariat aux affaires étrangères, pour savoir s’il fallait ou non accueillir la délégation de l’Esmea. Pas que l’on ne souhaitait pas recevoir celles et ceux qui se présentaient déjà comme d’importants partenaires Afaréens : ce continent avait toute l’appréciation de l’Union et ses régimes les moins réactionnaires apparaissaient tous sous une lumière particulièrement positive aux yeux des modérés de la confédération. Seulement il était toujours difficile d’accueillir des monarques étrangers à Axis Mundis, ville rebaptisée dans le sang de nobles et vouée à la fin de leur « race ». On pouvait évidemment recevoir l’Esmea dans une autre ville que le centre des administrations kah-tanaise. Dans Lac-Rouge, qui entourait la commune spéciale, encore que c’eut été revenir au même, ou ailleurs sur le territoire. On envisagea aussi brièvement de déplacer la rencontre pour la faire directement sur le territoire du Royaume Stargray Islamique. Symboliquement certains tenaient cependant à ce que l’ensemble se fasse sur un territoire communal.

La solution vint finalement du commissariat aux affaires exclaves, lequel proposa que l’on organise cette rencontre en Afarée, oui, mais au Grand Kah. Et tous durent admettre que faire cela à Gokiary était une excellente idée.

Sur le plan institutionnel cela ne changeait rien – le Grand Kah se targuait d’être parfaitement horizontal – et quelques explications suffiraient à convaincre les invités qu’ils n’étaient pas tant privés d’accès à la capitale kah-tanaise que partout en son sein sur le territoire de l’Union. De plus, c’était environ sept mille kilomètres de moins à parcourir pour eux, ce qui arrangeait tout le monde.

L’avion esmeain se posa sur la piste de l’aéroport international de la ville après un bref survol ayant révélé à ses passagers l’aspect proprement vernaculaire de l’architecture locale. Ce qui avait été un port libre avait protégé ses spécificités – syncrétisme emprunt des différentes cultures locales – du colonialisme et du capitalisme. La ville semblait entièrement conçue autour de places et d’esplanades entourant différents monuments. Historiquement, ces lieux servaient à accueillir des marchés éphémères, mais aussi des tentes appartenant à différents clans nomades ou guildes marchandes le louant à la municipalité. Cette division en secteur participait aussi à la richesse architecturale des lieux, chaque zone ayant subit l’influence de ses propriétaires au fils des siècles. Le communalisme avait certes aplani les choses, mais les droits traditionnels n’avaient pas tant été abolis que progressivement réformés. La ville restait marquée par son histoire.

Conformément aux protocoles en vigueur, l’avion fut accueilli par un groupe de gardes d’honneur en uniforme traditionnel de la commune de Gokiary et deux représentants de l’Union : la citoyenne Actée Iccauhtli, asiatique sévère à la pointe de l'élégance technocratique, et la citoyenne Asong Sopo, quarantenaire afaréenne au visage couvert de piercings traditionnels qui représentait la commune. Après les salutations d’usage avec honneurs militaires, un orchestre joua l’hymne de l’Esmea, durant lequel un navire militaire situé au large de la ville tira 21 coups de canons, puis du Grand Kah. Les formalités diplomatiques effectuées, les membres des deux délégations embarquèrent dans des berlines électriques et s’engagèrent à travers les routes droites qui reliaient les grandes places de la ville entre elles. Actée Iccauhtli, enfin, se permit un sourire.

– J’espère que tout est à votre goût.

Sa voisine acquiesça.

– Gokiary n’a pas reçue de délégation de cette importance depuis longtemps ! Mais c'est un vrai honneur, évidemment.
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Au sein de la délégation esmeaine, la princesse Khadija Stargray, pleine d'énergie malgré le visage marqué par les récents défis des élections ministérielles à l'Assemblée royale, répondit avec une sincérité teintée de gratitude aux égards qui leur étaient offerts.

-Quel accueil extraordinaire, vraiment ! Gokiary a un charme unique, une vraie perle que nous avons l'opportunité de découvrir. Ces salutations étaient plus qu'épiques, un véritable contraste avec l'ambiance qui règne sur la politique esmeainne ! Nous avons ressenti toute la bienveillance et la grandeur de votre hospitalité. J'ai déjà hâte d'explorer davantage cette magnifique ville et de rencontrer les membres de votre communauté. Ces premiers moments ici laissent présager des échanges fructueux et chaleureux entre nos deux délégations.

Accompagné de son frère, le prince Mohammed Stargray, elle dévoila un sourire empreint de fatigue.
"Effectivement, cette semaine a été particulièrement intense. À vrai dire, nous avions initialement planifié de marquer cette visite d'une présence personnelle. La princesse régente souhaitait ardemment être à nos côtés tout au long de ce processus diplomatique ici, à Gokiary. Malheureusement, comme vous pouvez l'imaginer, son emploi du temps s'est révélé plus que chargé, et les résultats ministériels n'ont fait qu'ajouter à la complexité de la situation."
Le prince poursuivit avec une franchise appréciable. "Elle se trouve désormais contrainte de rester au royaume, concentrant ses efforts sur la consolidation de sa légitimité au sein même du palais. Comme vous pouvez le comprendre, la question de la succession suscite actuellement beaucoup de doutes au sein de notre royaume. Ainsi, la princesse place beaucoup d'espoir en cette rencontre pour renforcer la position du royaume sur la scène internationale, surtout considérant l'impact significatif de votre nation."
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Actée acquiesça tranquillement. Au Grand Kah elle était une de celles que l'on appelait les Radicaux, réputée pour ses opinions tranchées en faveur du communalisme et sa nette détestation des autocraties et de leurs survivances. Mais elle avait appris à tolérer les monarchies, à faire abstraction. La politique ne se nourrissait pas d'idéologie. La Révolution ne serait pas faite par des gauchistes sans nuance. Elle pouvait parler et lier des alliances avec des régimes dont elle considérait la fin dans l’ordre Historique des choses.

Sans être apolitique – qui, au Grand Kah, l’était vraiment ? – Asong Sopo était moins soucieuse des questions "historiques" et plus intéressée par le présent. L’actualité afaréenne, la mise à mort des colonies et le renforcement de tout ce qui était indépendant des empires, bien souvent eurysiens. Elle répondit en lieu et place de sa camarade.

« Oui, c’est facile à imaginer. La situation est très compliquée de ce que j’ai pu lire. Complexe, plutôt. J’espère que nous ressortirons de ces discussions avec des accords satisfaisants.
– Je n’en doute pas, personnellement. La Convention Générale m’a laissé les mains très libres pour établir les bases d’accords sur de nombreux sujets. Axis Mundis espère réellement pouvoir se rapprocher des puissances afaréennes et d’Esmera en particulier. »

Elle sourit intérieurement. La situation intérieure du royaume islamique présentait des opportunités intéressantes, et un parallèle amusant avec la République de Velsna, qu'elle avait rencontrée quelques semaines plus tôt à quelques kilomètres à peine de Gokiary. Combien de puissances encore emploieraient le Grand Kah pour consolider leur stabilité ? C'était une bonne chose, cependant. Cela voulait dire que l'Union jouissait d'une bonne image, que s'y associer était une force.

Les voitures s'arrêtèrent sur le parvis d'un grand bâtiment moderne sur la façade duquel on avait peint une fresque abstraite basée sur des motifs traditionnels régionaux. De grands pans de tissus tendus entouraient une porte à double battant accessible via une volée de marches, une passerelle pour fauteuil roulant les contournait. Tout, ici, était clairement normé et accessible. La citoyenne Sopo prit les devants, guidant le petit groupe jusqu'en haut des marches, où attendaient des représentants des principaux clubs politiques et syndicats associatifs de la ville, lesquels saluèrent les étrangers et remirent des cadeaux diplomatiques aux membres de leur délégation. Ils s'intéressèrent ensuite à la citoyenne Iccauthli : le plus vieux des représentant récita ce qui ressemblait à un extrait de texte constitutionnel attestant de l'indépendance de Gokiary, puis souhaita la bienvenue à la kah-tanaise en ses qualités de représentante des frères et sœurs du reste de l'Union. Actée semblait manifestement habituée à toute cette petite cérémonie. Elle remercia la délégation pour son accueil et, quelques étreintes plus tard, s'engagea dans le bâtiment avec le reste du groupe.

« Cette assemblée est plutôt récente, expliqua Asong. On l'a construire en profitant des bons résultats économiques au tournant des années 2000. Gokiary n'a jamais vraiment été à la pointe de l'innovation, nous ne sommes pas Heon-Kuang, mais nous aimons rappeler que l'Afarée n'est pas coupée de la modernité. »

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Elle indiqua une nouvelle volée de porte donnant sur une grande pièce au centre de laquelle se trouvait un renfoncement circulaire dans le sol, crénelé de telle façon que ses côtés étaient manifestement pensés pour que l’on s’y installe. Plutôt que de placer les discussions dans un salon, on recevait les visiteurs au centre de l’assemblée communale. C’était assez cohérent : les bureaux étaient une conception eurysienne ou arabe des choses. Sous ces latitudes on préférait recevoir dans ces espaces communs, continuation culturelle des maisons de chef et autres assemblées traditionnelles. Ici, cependant, toute la communauté ne venait pas prendre part aux échanges : les représentaient élus incarnaient les citoyens.

Actée prit place.

« Il y aura un certain nombre de cérémonies publiques après ça. Mais déjà, l’ordre du jour. »

Elle toussota.

« Premièrement nous devons envisager de signer les accords dont nos gouvernements ont déjà discutés concernant le tourisme. Nous avions pour notre part envisager d’autres de discuter avec vous d’autres aspects nous semblant utiles, dans un esprit de coopération tiers-mondiste et sécuritaire.

Premièrement : nous avons remarqué que votre gouvernement cherchait à se munir de moyens de défense conséquents. Ce renforcement de votre appareil militaire est tout à fait compréhensible considérant la situation internationale. Nous vous proposons des accords sécuritaires régionaux se traduisant notamment par une coopération de nos communautés de renseignement sur les questions terroristes et criminelles ainsi que la mise à disposition du royaume de formateurs kah-tanais pouvant vous faire profiter de nos expériences concrète en matière de combat, fut-il symétrique ou asymétrique.

Secondement, comme vous le savez sans doute l’une des grandes fiertés des communes et la protection et la diffusion des savoirs historiques et de ses productions scientifiques et culturelles. C’est une question éthique, presque : nous considérons philosophiquement que le but de toute société humain est d’enrichir la somme de ses connaissances et de ses créations immatérielles. C’est à cette fin que nous aimerions envisager ensemble des accords permettant le meilleur partage de ces connaissances et créations. Des accords sur la diffusion de productions culturelles, la coopération ou le jumelage entre musées, laboratoires et universités, ainsi de suite.

Ces accords pourraient être progressifs dans leur implémentation de façon à vous permettre de maîtriser leurs résultats.
»

Un sourire neutre.
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La délégation du Royaume Stargray Islamique d'Esmea écouta attentivement les propositions de la délégation du Grand Kah. Actée, en tant que représentante du Grand Kah, avait exposé avec clarté les points à discuter, mêlant politique, sécurité et coopération culturelle. Khadija Stargray, la chef de la délégation esméenne, échangea un regard avec ses collègues. Mouhamed Stargray, le conseiller des entreprises nationales, montra un intérêt particulier à l'évocation de la coopération sécuritaire et de l'échange de renseignements.

Lorsque la parole fut donnée à la délégation esméenne, Khadija prit la parole d'une voix posée, exprimant la gratitude pour l'accueil chaleureux et l'expression du désir de renforcer les liens entre les deux nations.

«Pour commencer, entant que ministre du tourisme, moi Khadija Stargray, ainsi que mon ministère, proposons la première version révisable du futur accord en vigueur entre les deux nations sur le thème du tourisme »

Ministère du tourisme Royaume Stargray Islamique d'Esmea a écrit :
Accord de Coopération Touristique entre le Royaume Stargray Islamique d'Esmea et le Grand Kah

Préambule :
Par le présent accord, les représentants du Grand Kah et du Royaume Stargray Islamique d'Esmea, animés par la volonté de renforcer leurs liens économiques, culturels, et touristiques, s'engagent à collaborer dans un esprit de partenariat durable.

Article 1: Liaisons Aériennes
1.1 Les deux parties s'engagent à développer et à maintenir des liaisons aériennes entre leurs territoires respectifs pour faciliter les déplacements touristiques.
1.2 Les liaisons existantes, ainsi que les nouvelles lignes mentionnées dans le document, seront opérées par des acteurs privés des deux nations, notamment CelestiaAir et Fly Émeraude du Royaume Stargray Islamique d'Esmea ainsi que des compagnies kah-tanaises.
1.3 À compter du 1 Janvier 2013 toutes les nouvelles lignes sans exceptions seront instaurées et seront dénombrées comme tels:
Lignes Aériennes totales :
Gokiary - Syenas
Somagoumbé - Syenas
Lac-Rouge - Syenas
Nayoga Lamani - Syenas
Nayoga Lamani - Khalia
Lac-Rouge - Shenna
Lac-Rouge - Raigennd
La Cité des Anges - Rimjida
Gokiary - Rimjida
Gokiary - Raigennd
La Cité des Anges - Ashna
1.4 Des programmes de croisières reliant les deux nations sont en grandes progressions et en se moment avec les développement de ces derniers nous suggérons des trajets:
liaisons maritimes
Nayoga Lamani - Rimjida
Gokiary - Oldelham
Somagoumbé - Syenas.
Ces liaisons pourrons faires plusieurs escales dans des régions et pays d'Afarée de l'ouest grâce à des futurs accords.

1.5 Les deux parties reconnaissent l'importance des escales pour les voyageurs et s'engagent à faciliter l'organisation de celles-ci pour faciliter les lignes esmeainnes en direction de l'Eurysie ou en Aleucie et vice versa pour les avions en entrance au contient Afaréen, encourageant également l'augmentation de ces escales pour promouvoir un tourisme plus diversifié est de vigueur.

Article 2 - Exonération de Taxes :
2.1 Afin de garantir l'attractivité économique des investissements, les deux parties s'engagent à n'émettre aucune taxe d'exploitation aux entreprises investissant sur les liaisons aériennes définies à l'article 1, pour une période de 10 années révolues à partir du 1 Janvier 2013.
2.2 Cette exonération concerne également les entreprises hôtelières et les agences de tourisme à hauteurs significatives, favorisant ainsi l'implantation de ces dernières sur les territoires respectifs.
2.3 Un plan de facilitation d'octroie de résidence sera en vigueur à partir de février 2013 pour tous personne issue de la diaspora des d'un des deux pays dans l'autre. Lors d'une prise en charge complète de l'hébergement, l'hébergeur issue de la diaspora concernée pourra recevoir sa résidence dans un temps impartie inferieure a la norme actuel.

Article 3 - Promotion Commune :
3.1 Les deux parties s'engagent à promouvoir activement les destinations touristiques de l'autre partie.
3.2 Les parties s'engagent à mobiliser des moyens financiers, par le biais de capitaux publics et privés, dans l'optique de promouvoir les destinations touristiques de l'autre partie.
3.3 Les parties s'engagent à encourager leurs acteurs privés respectifs qui auraient un intérêt au financement, à l’investissement de capitaux dans l'entreprise Innotech, dans l'optique de créer un climat favorable au développement et l'instauration de l'application de voyage au Communes Unies du Grand Kah.

Article 4 - Soutien aux Classes Moyennes :
4.1 Des programmes spécifiques seront élaborés pour encourager les classes moyennes, avec des tarifs compétitifs et des référencements privilégiés des hébergements approuvés par la diaspora kah-tanaise et esmeainne.
4.2 Les deux parties reconnaissent l'importance de favoriser le tourisme culturel et historique, en particulier en ciblant les classes moyennes avec le plafonnement avec la limitation des tarifs sur augmenter et déloyale.
4.3 La prolongation des visas sera facilitée et passera de 45 jours à 100 jours pour les citoyens Kah-tanais.es, avec des conditions de demandes et d'acceptations adoucies grâce à l'ouverture de futurs bureaux de demande dans les grandes villes des deux nations.
4.4 Les deux parties envisageront l'implantation d'ambassadeurs sur leurs territoires respectifs pour renforcer le sentiment de sécurité et de confiance des voyageurs.


Article 8 (temporaire)- Entrée en Vigueur :
Cet accord entre en vigueur à la date de la signature et demeure en place pour une durée de dix ans. Toutefois, des révisions pourront être envisagées par consentement mutuel des deux parties sur les lignes aériennes, tarifications, douanes, taxes, ext...

Fait à Gokiary , le 10 Octobre, en deux exemplaires originaux en langues Syncrelangue et Arabe, chaque version faisant également foi.

Pour le Grand Kah,

[Signature]

Pour le Royaume Stargray Islamique d'Esmea,

[Signature]

«Pour le reste je laisse le prince Mouhamed prendre la relève»
Aussitôt énoncé, le prince prend la parole comme prévue pour développer les suggestions émaner par Actée d'un ton assuré :

«Mesdames et Messieurs, honorables délégués du Grand Kah, c'est avec un grand respect et le même enthousiasme que la princesse que je prends la parole aujourd'hui. Nos deux nations ont devant elles une opportunité historique de tisser des liens qui ne serviront pas seulement nos intérêts respectifs, mais qui contribueront également à la stabilité et à la prospérité de notre région.»

«En ce qui concerne la première proposition relative à la sécurité régionale, nous sommes pleinement conscients des défis complexes auxquels notre monde est confronté. Les menaces terroristes et criminelles ne connaissent pas de frontières, et c'est dans un esprit de solidarité que nous proposons une coopération étroite entre nos communautés de renseignement. Nous sommes prêts à partager nos connaissances, nos ressources, et même à mettre à disposition nos troupes a fins de formations kah-tanais afin de renforcer notre expérience et efficacité militaires. Nous envisageons également la présence de vos instances militaires dans l'inauguration, la mise à l'eau et les phases d'essaies du premier porte avion de la marine esmeainne au Golf d'Emeraude. De ce qui est du culturelle, nous proposons des partenariats solides entre nos universités dont l'Université Royale de Syenas pour des échanges étudiants, des stages et séminaires ainsi que le financement mutuelles. Les musées et institutions culturelles pourrons être le théâtre de rapatriement d'œuvres artistiques et culturelles des deux nations respectives dans des durées de temps limiter. Ces accords ne sont pas seulement des échanges de savoirs, mais aussi des ponts entre nos peuples. Des ponts qui, je l'espère, vont être renforcés par la digitalisation de nos archives grace à l'aide kah-tanaise dans ce domaine, la création de programmes éducatifs communs avec des cours de philosophies et d'histoires sur les états respectifs, et la mise en valeur de nos productions artistiques uniques. Si je ne me trompe pas, à part si quelque de notre côté a oublié de rappeler quelque chose de concrets, nous avons finis de notre côté
Je vous remercie.»

Sur ces paroles, le représentant d'Esmea marqua une pause, attendant avec anticipation les réactions et les commentaires de ses homologues kah-tanais.
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La citoyenne kah-tanaise eut un petit sourire en coin et acquiesça à plusieurs reprises avant de signer le document sous l’œil approbateur des représentants locaux.

« Il n’y à rien à ajouter. Nous sommes ici pour les mêmes raisons et l’écoutée de votre exposé me fait comprendre que nos deux gouvernements cherchent les mêmes choses et espèrent les obtenir en passant par les mêmes moyens. En d’autres termes les liens que nous nous apprêtons à tisser auront un impact décisif sur la région : un tel alignement d’objectif augure d’un excellent degré de coopération à venir. »

Elle sourit et acquiesça.

« Le Grand Kah est naturellement disposé à pleinement coopérer avec vos services de renseignement. Rappelons à ce titre que le Commissariat Suppléant à la Sûreté est peut-être l’une des agences de renseignement les plus ancienne et financée de la planète : nous sommes à peu près sûr que cette coopération devrait nous permettre de sécuriser durablement la région et de prévenir tout risque terroriste, ce qui est d’autant plus important lorsque nous considérons le regain d’activité des groupes radicaux en Afarée du nord. C’est dans ce même ordre d’idée que la Garde Communale permettra l’organisation d’exercices commun et de formation. Si c’est un triste palmarès, notre armée s’est illustrée dans de nombreux conflits symétriques et asymétriques lors de la défense de pays alliés et d’opérations visant notamment les forces des régimes loduariens en position d’occupation dans des territoires indépendants.

C’est à ce titre que les représentants du Directoire de la Garde seront présents avec grand plaisir pour la mise à l’eau de votre premier porte-avion : une occasion dont nous mesurons pleinement la nature exceptionnelle : là encore nous sommes favorables à l’organisation d’exercices communs pour permettre à vos équipages le meilleur degré de préparation opérationnelle. 
»

Un silence. Elle acquiesce.

« Rien à redire ou à ajouter concernant la mise en relation et en financement de nos milieux culturels et universitaires. Nous partageons votre vision de la culture comme moyen de mettre des peuples en relation. Nous permettrons la sauvegarde de tout document utile et assureront un lien concret entre nos sociétés civiles, permettant à terme d’assurer une bonne relation de compréhension et d’entente entre nos peuples.

Si cela vous convient, je pense que nous pouvons nous accorder sur ces positions et, peut-être, conclure cet échange par une rapide rencontre des représentants locaux et de la presse à laquelle nous pourront annoncer nos décisions.
 »

Elle frappa ses mains l’une contre l’autre.

« Ce qui se conçoit bien s’exprime clairement et, parfois, en peu de mot. Je crois que notre entente était destinée à se produire et je crois que la rapidité avec laquelle nous avons établis ces points d’entente témoigne à elle seule de leur nature évidente.

Ce sera tout nous concernant. 
»
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