15/06/2013
02:00:06
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Une place au soleil pour la Loduarie [Loduarie-Zélandia]

1028
🎼 P'tite ambiance
banc de sable

Un banc de sable au large du Paltoterra,
À l'extrémité orientale de l'archipel Santa Cruz,
Sous autorité Zélandienne.

Un zodiac d'un noir mate approche du banc de sable. Deux personnes sont à son bord. L'un de ces individus est le Kapitein-Luitenant ter zee Hermen Neuring : un homme d'une quarantaine d'années à la barbe légèrement rousse, ainsi que légèrement grisonnante. Il descend du zodiac, non sans avoir le bas du pantalon —au niveau des mollets— mouillé par de petites vaguelettes, venant et repartant. Une fois pied à terre, H. Neuring avance jusqu'au centre du banc de sable. Là, il attend. Il attend l'arrivée de la Vice-Amirale de la Marine Loduarienne : Aube Thora. Quand cette dernière arrive à sa hauteur, il lui fait un salut militaire impeccable de sa main droite, tout cela avec tout le respect qu'il tient envers les marins plus gradés que lui. Dans sa main gauche, le capitaine Zélandien tient un téléphone satellite qu'il allumera lorsque les négociations commenceront.

Vice-amiral Thora, ou préférez-vous que je vous appelle Camarade ? Ravie, que vous ayez pu me trouver sur ce bout de terre —si on peut appeler un ça un bout de terre—.

portrait
Le capitaine de frégate Hermen Neuring.
Le petit bateau qui transportait Aube s'échoua sur la plage, et elle ne perdit pas de temps à descendre et à s'approcher de son futur interlocuteur.
Visiblement, il semblait protocolaire et respectueux, et elle lui rendit son salut.

Bonjour, Camarade Capitaine. Appelez moi comme vous voulez, que ce soit camarade ou Vice-Amirale, vous pouvez même mixer les deux.
Êtes-vous prêt ? Je 'en tiens pas à perdre plus de temps que prévu. Nous avons des temps à tenir.
H. Neuring répondit à son tour.

Évidemment, Camarade, commençons.

Le Zélandien, allume alors le téléphone qu'il tient depuis le début de cette rencontre afin de rentrer en contact avec son supérieur politique : le Secrétaire Fédéral à la Marine et aux Armées : Mme. Gijsbers, qui s'occupera de négocier au nom de Zélandia. La connexion prend un petit moment, le temps que la Vice-Amirale Thora prenne contact avec son supérieur politique : le Secrétaire Général Lorenzo Geraert-Wojtkowiak.
À plusieurs milliers de kilomètres de là, Lorenzo reçu un appel. Il fut fort étonné quand il vit que c'était Aube qui l'appellait... Avant de voir sur son ordinateur qu'elle lui avait laissé un message par le canal réservé à l'armée.

Bon sang !

Il décrocha.


Le Camarade Secrétaire Général a décroché et est avec nous. Donc. Vous commencez ?
1286
Depuis l'Eurysie du Nord, la voix de la Secrétaire Fédérale à la Marine retentit dans le téléphone.

Bien le bonjour Monsieur le Secrétaire Général. Comment vous portez-vous ?

Enfin bref, trêve de mondanité. Nous sommes ici pour négocier non ?

Si nous en sommes là, c'est parce que le capitaine Neuring ici présent a intercepté depuis sa frégate un convoi Loduarien qui, de par la direction qu'il prenait au moment où il a été repéré, se dirigeait soit vers Communaterra, soit vers le Péronas —Bien qu'au vu de l'idéologie que la Loduarie partage avec la Communaterra, il n'est pas difficile de dire que votre convoi se dirigeait vers cette dernière—. Enfin, en temps normal, un convoi commercial Loduarien près de nos côtes ne nous aurait pas étonnés ; seulement, ce qui a fait "tiqué" le capitaine Neuring, c'est la présence dans ledit convoi de l'une de vos corvettes. Vous avouerez Monsieur le Secrétaire Général que ce genre de bâtiment militaire n'est pas des plus banals pour un simple convoi commercial. Pour que vous ayez décidé d'une "telle" escorte, c'est qu'il ne doit pas s'agir d'un simple convoi, mais d'une livraison d'armes. Non ?

Nous aimerions donc, dans un premier temps, au moins connaître réellement la teneur de ce convoi, savoir si nous devrions nous inquiéter de la stabilité du Paltoterra, ou non. De votre réponse, dépendra le reste de cette discussion, ainsi que de la teneur d'accord(s) futur(s).


La Secrétaire Fédérale s'arrêta, laissant la parole à son interlocuteur.
1556
Vous savez, pour ce genre de choses, il n'y avait pas besoin de m'appeler en personne. Aube aurait pu parler pour moi, elle en a le pouvoir pour le moment. Et elle a une plis grande patience que moi.
Ainsi donc. Vu que votre capitaine m'a tout bonnement l'air perspicace, vous aurez sûrement remarqué que notre corvette circule avec 3 autres navires. Deux sont des patrouilleurs, et le dernier est un pétrolier.
Je pourrais vous dire que ce n'est qu'un convoi commercial, que nous protégeons en raison de l'hostilité de certaines puissances de la région, ou même encore confirmer vos doutes en disant que c'est bel et bien un transfert d'armes.
Sachez que en effet, c'est un transfert d'armes. Mais cela ne vous regarde point. Maintenant, je pense que vous voulez des garanties par rapport à la stabilité du Paltoterra.
Pour commencer, sachez que nous savons ce que nous faisons en réalisant ce transfert. Nous avons pleinement confiance en Communaterra pour lui donner de telles armes, et nous savons qu'elles seront utilisées à bon escient. Ensuite, il ne s'agit que d'armements mineurs, et nous pouvons vous garantir que ce n'est pas deux pauvres navires qui vont nuire à la stabilité du continent. Ce n'est qu'un cadeau de notre part à Communaterra. Ils auraient très bien pu, avec leur industrie actuelle, sortir le même nombre de navires avec les mêmes capacités dans les prochaines semaines.
Enfin, ce transfert se déroulera, quoi que vous disiez. Les ordres donnés aux équipages sont clairs.

Et sachez, également, que nous ne faisons pas ça pour nuire à la stabilité du continent. Nous cherchons à protéger un allié, qui se retrouve menacé par les puissances impérialistes qui l'entourent. J'aurais voulu nuire à la stabilité du Paltoterra, vous seriez en train de discuter avec un capitaine de destroyeur. Enfin, je doute qu'il vous aurait laissé parler, en ce cas là.
1828
— Nous ne doutons pas de vos idéaux à vouloir protéger un allié naturel sans non plus vouloir l'instabilité du continent. Mais nous doutons du "capital de diplomatie" des Kommunateranos, ainsi que de leur capacité à ne pas s'emporter. Après tout, Communaterra est une démocratie directe dont la politique internationale est décidée par les citoyens. Quoique, sur ce point-là, Zélandia ne peut rien dire puisque notre Fédération est aussi une démocratie directe ; preuve en est, que mes homologues politiques sont dans le civil soit de simples professeurs d'université, soit P.D.G. d'une maison de haute couture. Ce que je veux dire par-là c'est qu'en tant que simple citoyen, les Kommunateranos, soit par conviction, soit par inculture politique tendent plus souvent à passer à l'attaque —pour le moment seulement de façon inoffensive— que de chercher les négociations.

Je ne sais pas ce que ces derniers vous ont dit, mais ce que moi, je peux vous dire, c'est qu'au Paltoterra, Communaterra est le trublion. Ce n'est pas cet État qui est menacé, c'est cet État qui est menaçant. À l'égard de nos alliés tout d'abord, mais aussi à l'égard du Grand Kah —qui est par ailleurs l'un de nos alliés—, à cause de la radicalité d'une partie des Kommunateranos.

Si réellement, Camarade Secrétaire Général, vous ne voulez pas semer l'instabilité au Paltoterra, et protéger votre allié, y compris de lui-même, alors accordez nous cette seule garantie, que les armements que vous offrez à Communaterra soit sous le contrôle de son personnel Loduarien, afin de s'assurer qu'il ne soit pas utilisé [l'armement Loduarien] de façon offensive.
Libre aux Kommunateranos de produire leurs propres armes et de les utiliser comme ils l'entendent, vous l'avez dit vous-même, mais concernant l'armement Loduariens livré à la Communaterra, même si Zélandia n'a aucun grief à l'encontre de la Loduarie, je crains que cela ne soit pas le cas d'une bonne partie de nos partenaires internationaux, qui n'hésiteront pas à considérer la Loduarie comme belligérante si jamais un conflit de grande ampleur éclatait à partir de Communaterra avec des armes Loduariennes.
Je vois que vous craignez que la situation s'embrasse en Communaterra, et je tiens à vous rassurer sur le sujet. Si les Kommunateranos peuvent sembler violent et plis disposés à passer à l'attaque, il leur faut une bonne raison. Mais nous parlerons alors là de géopolitique, et ce n'est pas notre sujet.

Les armes que nous donnons à Communaterra, nous ne comptons pas les faire passer sous notre juridiction. Ils en sont responsables, désormais.

Vous souhaitez avoir la garantie que Communaterra n'utilisera pas ces armes par elle même contre les autres nations du Paltoterra, et je peux vous l'apporter. Les Kommunateros nous font assez confiance au niveau des conseils que nous pouvons leur donner, et cela concerne le domaine militaire.
Si jamais Communaterra décidait unilatéralement d'utiliser ces armes contre Sylva, par exemple, sans que nous ayons étés consultés et sans bonne raison, nous procéderons à leur destruction immédiate.
Est-ce clair ?

De plus, si jamais un conflit éclate, et que celui-ci a été provoqué indépendamment de la volonté Kommunateranos, le monde pourra automatiquement nous considérez comme co-béligerant.
— Bien. Vous avez décidé d'accéder à notre demande de garantie en proposant de détruire les dites armes si ces dernières venaient à être utilisées sans raison valable, nous n'avons donc plus de raison de retenir votre convoi plus longtemps. Vous recevrez incessamment sous peu un protocole concernant cet "accord", par fax.

Sinon, si Communaterra devait se retrouver dans un conflit qu'elle n'a en rien voulue, nous comprendrons que la Loduarie se considérera comme co-belligérant ; après tout, vos deux États sont des alliés naturels.

À part cela, Camarade Secrétaire Général, aurez-vous d'autres choses à ajouter avant de terminer cet entretien ?
Rien à redire. Pas la peine de perdre plus de temps pour une broutille, n'est-ce pas ?
Oh, peut-être ça : faites attention. Je ne pardonnerais pas le moindre écart de votre part, ou de la part à vos alliés, en cas de violation de la Nation Kommunateros. Compris ?
Et de plus, avant que j'oublie, pensez à calmer au préalable vos alliés à l'OND. Je suis certain que dès qu'ils vont apprendre que nous avons fini par décider de mettre un pied au Communaterra, ils se mettront à hurler leur désapprobation sur un sujet qui ne les regarde point. Si ils n'échaffaudent pas des plans miracles et désespérés pour nous empêcher d'arriver. Merci à vous. Passez une agréable journée.


Lorenzo raccrocha.
Alors dans ce cas, nous pouvons mettre fin à cet entretient. Sinon, sachez que Zélandia ne tient aucun grief contre la Loduarie, soyez rassuré. Concernant nos alliés, nous préviendrons notre représentant à l'O.N.D. de jouer les médiateurs au besoin. Cependant, je ne compterai pas trop là-dessus. Je crains fortement que notre Fédération ne soit assez influente... Malheureusement.

Enfin, très bonne journée à vous aussi.
Et la Secrétaire Fédérale raccrocha à son tour.

Après cela, le capitaine Hermen Neuring et la Vice-amirale Aube Thora se firent un salut militaire et partirent chacun rejoindre leur embarcation respective.

Au loin, la frégate Zélandienne AGS Stoarmen faisait demi-tour afin de laisser passer le convoi Loduarien.


Fin.

Haut de page