15/06/2013
03:52:45
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COMMUNATERRA : Imposer la paix

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"On ne prépare pas la paix en achetant des sous-marins et des avions de chasse.

On ne prépare pas la paix en construisant des murs de béton.

On ne prépare pas la paix en tuant dix mille hommes et femmes.

On ne prépare pas la paix en invitant les Loduariens sur son sol.

Ceux qui hier disaient
"La Révolution ne peut attendre les révolutions intellectuelles et pacifiques. Elle doit être brutale, violente, écrasant nos ennemis sans pitié. C'est ainsi que nous ferons triompher notre cause" ne préparent pas la paix.

Ceux qui hier disaient "La force réside dans la maîtrise, dans la sagesse de choisir le moment opportun. Nous devons agir, mais de manière réfléchie" ne préparent pas la paix.

Ceux qui hier disaient "Nous devons tenir le pistolet entre nos mains, prêtes à riposter à l'ennemi. Agir avec force est notre destinée, et la faiblesse ne fait que nous affaiblir davantage. Nous écraserons les alguarenos", ne préparent pas la paix.

Ceux là préparent la guerre. Et s'ils font dos rond tout en s'armant, il convient de se méfier.

"L'ennemi, qu'il soit fasciste ou capitaliste, doit être écrasé sans détour. La révolution ne tolère pas la tiédeur, et nous sommes déterminés à éradiquer les oppresseurs avec une fermeté absolue."

Ceux qui ont prononcé ces mots, enfin, ceux qui reprochaient à l'Union son calme et sa mesure, ne devraient pas se plaindre de nous voir appliquer leurs conseils au mot près. Notre objectif en intervenant au Communaterra est simple : imposer la paix. Le pays sera désarmé. Intégralement. Les troupes qui ont tiré dans la foule seront démantelées et leurs hommes jugés. Les loduariens seront chassés hors du continent. Les pirates hébergés reprendront leur route, comprenant qu'ils ne sont pas ici chez eux.

Le Communaterra peut devenir une nation sœur de l'Union, mais elle doit prendre goût à la paix. Que sa fortune se dillapide en développement, que son territoire reste désarmé. Nous savons dors et déjà qu'une guerre aura lieu demain si nous ne nous assurons pas dès maintenant qu'elle n'aura pas lieu. Nous empêcherons cette république d'obtenir les moyens de sa rhétorique.

Nos partenaires du duché de Sylva auront été témoins de nos efforts en faveur de la paix. Combien de garanties, combien de demandes, combien de temps et d'énergie gaspillée pour un pays qui n'entend pas ? Nous pensions faire face à une nouvelle Loduarie, nous faisons face à une nouvelle Listonie. Pire, à un nouvel Empire Latin Francisquien. Les invectives, l'instabilité politique, les plans multiples visant à "libérer" les territoires d'outre-mer de nations voisines. Les appels au meurtre répétés. Le Grand Kah craint plus que tout la guerre, ce pourquoi nous entrons en action maintenant, tant que celle là ne sera qu'une escarmouche ou, si la communaterra et la clique assassine possédant son administration retournent à la raison, une action de police.

Comme convenu dans les accords signés avec ce mouvement, notre Magistrature se rendra sur son sol pour attester de la situation et établir des causes et des culpabilités. Nous savons dors et déjà que la Communaterra entend les arrêter. Cela n'est pas plus acceptable que la présence des pirates, des soldats loduariens, que les menaces et que les invectives.

Nous imposeront la paix et le développement comme on impose à un fou de prendre son traitement. Le monde sera un jardin.
"

Actée descendit les marches du podium, un goût amer dans la bouche. Elle n'aimait pas les guerres. C'était systématiquement la marque d'un échec personnel. Ici, celui de son commissariat, dont les résultats insuffisants avaient finalement poussés la Magistrature à agir et à surprendre tout le monde. Elle devait suivre le mouvement, maintenir l'illusion d'une unité d'action au sein d'une Confédération dont la justice avait pris le pas sur le législatif.

Ils entendrons raison, pensa-t-elle à propos des communetaros. Elle n'y croyait pourtant pas. Leur pays était dirigé par des sociopathes.

Elle le savait bien : elle les avait rencontré.


Commissariat à la paix

Aux yeux des kah-tanais le seul risque « intérieur » pouvant compliquer la bonne conduite de l’opération de pacification de la Communaterra était la récente commande d’armes passées au Pharois. C’était justement parce que cette opération se préparait de longue date – depuis, en fait, que Zelandia avait accepté d’accueillir une base kah-tanaise sur son sol suite aux menaces de mort proférées à l’intention de ses diplomates – qu’une part importante de la commande d’armes avait été retardée de façon à ce que seuls arrivent des avions. Des avions, oui, mais en nombre et de bonne qualité. Si on estimait improbable qu’ils résistent réellement à l’armée de l’air de l’Union, elle pourrait tout de même lui infliger des dégâts. L’armée de terre de la république était pour sa part insuffisante pour tenir le territoire. Elle pourrait certes se disperser en guérilla, mais l’objectif de désarmement kah-tanais ne passait pas nécessairement par une occupation du territoire. En fait, tant que possible, on voulait éviter d’en arriver là. Il fallait simplement castrer la Communaterra, selon les termes d’usage. Lui arracher les dents et les ongles. En faire une chose anodine et sans risque, dont la sécurité serait assurée par ses voisins, et les velléités sanguinaires de ses sociopathes de maître cantonnée à leurs esprits fous.

En bref, il fallait agir vite.

STRATEGIE AERIENNE KAH-TANAISE

[justify]L’objectif assumé de l’union et de permettre l’arrivée de son équipe d’enquêteurs de l’Égide sur le sol de la République. Ceux là n’étant pas les bienvenus il a cependant été jugé utile de les précéder d’un important cortège militaire. L’aviation kah-tanais va ainsi traverser le pays de façon à sécuriser plusieurs sites stratégiques : les aérodromes kommunateranos et Nekompromisa, capitale du pays. L’aviation de chasse doit assurer son contrôle sur le ciel et bombarder sans autre forme de procès tout appareil militaire faisant mine de quitter son hangar. Les pistes elles-mêmes seront lourdement bombardées si le commandement kommunateranos ne répond pas positivement aux injonctions d’immobiliser ses forces.

Nekompromisa sera aussi soumise à une importante guerre électronique visant à l’isoler du reste du pays et de l’extérieur.

Ce raid aérien peut et doit être mené en une journée.

STRATEGIE TERRESTRE KAH-TANAISE

Une fois le ciel sous contrôle, des contingents de parachutistes prendront possessions des principaux sites clefs du pays. L’opération la plus importante est la capture des dignitaires du régime kommunateranos, devant être sécurisés afin de pouvoir les placer sous la garde de l’Égide dans le cadre de son enquête.

Sur le plus long terme, les forces stationnées en Zelandia se mettront en branle si nécessaire pour sécuriser le territoire, lutter contre toute forme de guérilla ou empêcher une éventuelle jonction avec des renforts pirates ou loduariens. Leur but final et d'atteindre la capitale du territoire pour permettre de créer un corridor logistique reliant les forces parachutées à un port allié.[/justify]
Armée de l'air kah-tanaises :

  • 25 Avion de chasse Niveau 9
  • 17 Avion de chasse Niveau 7

  • 30 Chasseur-bombardier Niveau 3
  • 22 Chasseur-bombardier Niveau 4
  • 30 Chasseur-bombardier Niveau 5

  • 1 Avion radar (AWACS) Niveau 2
  • 1 Avion radar (AWACS) Niveau 4

  • 1 Avion de guerre électronique Niveau 3
  • 1 Avion de guerre électronique Niveau 5

  • 2 Avion ravitailleur Niveau 4
  • 1 Avion ravitailleur Niveau 6

  • 20 Avion de transport tactique Niveau 5
  • 5 Avion de transport tactique Niveau 6

  • 3 Appareil de transport hybride Niveau 1
  • 1 Appareil de transport hybride Niveau 2

  • 12 Drone de reconnaissance Niveau 1
  • 4 Drone de reconnaissance Niveau 3

  • 3750 Soldats professionnels (parachutistes)
  • 3750 armes légères Niveau 11
  • 500 Mitrailleuse lourde Niveau 10
  • 200 Lance-roquettes Niveau 9
  • 200 Lance-missiles antichar Niveau 9

  • Plus ce qu'il faut en pilotes en soldats professionnels.

Armée de terre kah-tanaises (passant par Zelandia) :

  • 30 Véhicule blindé léger Niveau 5
  • 20 Transport de troupes blindé Niveau 6
  • 100 Camion de transport Niveau 6

  • 10 Véhicule de combat d'infanterie Niveau 7
  • 20 Char léger Niveau 4

  • 40 Camion-citerne Niveau 3
  • 1 Bulldozer Niveau 1
  • 2 Pont mobile Niveau 4
  • 2 Char de dépannage Niveau 4

  • 2 Véhicule de transmission radio Niveau 8
  • 2 Véhicule de transmission radio Niveau 9

  • 2 Véhicule radar Niveau 8
  • 4 Véhicule radar Niveau 9

  • 5 Lance-roquettes multiple Niveau 7
  • 5 Canon automoteur Niveau 6

  • 15 Hélicoptère d'attaque Niveau 6
  • 10 Hélicoptère de transport moyen Niveau 7

  • 12 530 Soldats professionnels embarqués
  • 12 530 armes légères Niveau 11
  • 500 Mitrailleuse lourde Niveau 10
  • 200 Lance-roquettes Niveau 9
  • 200 Lance-missiles antichar Niveau 9

  • Plus ce qu'il faut en pilotes en soldats professionnels.
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OPÉRATION BLANCHE COLOMBE


La tension régnait dans les couloirs des Comités. Le Gouvernement, ayant tenté en vain de négocier la paix avec le Kah, se retrouvait face à une situation grave. La décision impériale de mener une enquête à tout prix avait allumé un brasier de colère au sein des Kommunateranos. Comment pouvions-nous permettre aux impérialistes du Kah de violer nos frontières ? Comment la Communaterra, bastion de la Révolution, pouvait-elle fléchir face à la soumission ?
En réponse à cette menace, les armées furent déployées pour surveiller l'espace aérien Kommunateranos, prêtes à détourner toute tentative d'intrusion. Cependant, il devint vite évident pour les Comités que la puissance du Kah était trop écrasante pour être contestée. Les Comités prirent alors une décision audacieuse : soutenir l'opération Kah-Tanaise pour que la guerre et le chaos soient évités.
Pendant que le Kah arrivait, sa flotte n'ayant pas encore atteint Sylva, les Forces Révolutionnaires terrestres et l'Armée Révolutionnaire de l'Air obéirent, naturellement, aux Comités, unissant leurs forces pour la paix.
La nouvelle se répandit rapidement, et bientôt, tous se prononcèrent d'une seule voix : pour éviter le malheur des peuples et la guerre au Paltoterra, ils ne prendraient pas les armes. Les quatre Présidents de Zone se rendirent à Nekompromisa, prêt-e-s à accueillir les envoyés de la Magistrature Kah-Tanaise. Leur position de non-belligérance fut transmise au Kah au même moment, dans un ultime effort pour préserver la paix et la justice. Mais tout cela n'avait pas eu lieu par hasard, effectivement le Kah et le Gouvernement des Comités se sont accordés sur ceci :

Condition de réddition de l'ensemble de la Communaterra. a écrit :


Conditions de réditions :

- Les Armées Kah-Tanaises seront autorisées à s'installer sur les bases aériennes cédées par le gouvernement Komunateranos. Elles ne pourront stationner que dans les bases préalablement évacuées par l'Armée de l'Air.

- La souveraineté, la justice (hors enquête), les pouvoirs exécutif et législatif resteront sous l'autorité des Comités (représentant le peuple) et du Gouvernement Komunateranos.

- Le Gouvernement et les Comités coopéreront étroitement avec les autorités Kah-Tanaises pour faciliter la résolution de l'enquête en cours.

- Les frontières avec les ressortissants du Kah seront maintenues conformément aux normes établies par les deux parties.

- Toute installation militaire supplémentaire ou tout corridor devra être, auparavant, approuvé par le Gouvernement Komunateranos avant d'être établi par le Kah.

- Toute entrée sur le territoire Komunateranos devra être déclarée conformément aux protocoles en vigueur.

- Les forces militaires Kah-Tanaises resteront confinées dans les bases militaires autorisées, à l'exception des opérations de corridor. Les effectifs déployés devront être proportionnels à la nature de l'opération.

-Les exercices militaires Komunateranos se poursuivront, et les troupes auront le droit de surveiller le territoire et d'être armées, à condition de ne pas entreprendre d'actions hostiles contre le Kah tant que les accords en vigueur seront respectés.

- Aucune présence militaire du Kah ne sera tolérée dans les zones urbaines, uniquement des Forces de "polices".

- L'Armée Komunateranos aura le droit de mener des actions humanitaires sur son territoire.

- Aucune occupation des ports n'aura lieu, et les corridors resteront ouverts conformément aux règles diplomatiques en vigueur et à la bonne coopération entre le Gouvernement et les Comités.

-Aucune invasion terrestre ne sera entreprise.


Alors que la situation s'intensifiait, l'ensemble de l'Aviation militaire Komunateranos se replia stratégiquement sur trois bases aériennes, coordonnant chaque mouvement avec le Kah pour faciliter l'installation de l'Aviation Kah-Tanaise sur le sol Komunateranos, sur les aérodromes militaires relâchés. Cette collaboration sans précédent visait à garantir une transition pacifique et ordonnée, évitant ainsi toute confrontation inutile.
Pendant ce temps, les Forces Révolutionnaires Autogérées Aériennes annoncèrent officiellement l'immobilisation de leur aviation, accompagnée du désarmement des hélicoptères. Ces derniers seraient redéployés sur l'ensemble du territoire afin de faciliter les déplacements des personnes nécessitant une assistance et de fournir une aide humanitaire en cas de besoin.

Alors que les avions survolaient majestueusement la jungle paltoterranne, la population observait avec étonnement le spectacle impressionnant des 200 engins dans le ciel. Cette arrivée massive était le fruit d'une coordination minutieuse entre le Kah et la Communaterra, et elle se déroula sans le moindre incident. Les appareils se posèrent gracieusement sur les aérodromes désignés et furent rapidement ravitaillés, sous la surveillance attentive des autorités kah-tanaises. En moins d'une trentaine de minutes, la Magistrature kah-tanaise était installée dans le plus grand "Comissariat" mis à disposition par la Communaterra. À peine quelques heures plus tard, les premiers interrogatoires débutèrent, marquant le début d'une enquête méticuleuse.
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Alors qu'un hélicoptère humanitaire komunateranos survolait le territoire, il fut abbatu par une défense antiaérienne depuis une base contrôlée par le Kah. Dix-sept secondes plus tard, un énorme souffle d'explosion touchait la Communaterra...

Tout les médias l'annoncent : Le Kah a tiré sur des Humanitaires, alors que la Communaterra se rendait. L'Armée appelle le peuple à résister face à l'invasion barbare. Le Gouvernement appelle à la paix et à la résolution pacifique de la situation


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Message secret
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Lothar Nal Meliorus portait
Lothar Nal Meliorus, Grand Enquêteur en Charge du Paltoterra

En direct depuis un AWACS de la Garde communale, la figure rouge d'un jeune homme en uniforme excentrique apparaît, diffusée sur divers canaux officiels. Le moment a quelque chose de proprement historique, mais qui ne semble pas l'affecter plus que ça : il conserve un air calme, voir passablement ennuyé.

"Mesdames et messieurs, citoyens du monde et membres de chancelleries diverses, permettez-moi de me présenter.

Je suis le citoyen Lothar Nal Meliorus, capitaine-inquisiteur de l'Egide et Grand Enquêteur en Charge du Paltoterra au nom de la Magistrature. Mon rôle est, selon les accords acceptés par la Communaterra et conformément à l'ordre de mission émit par la Convention Générale kah-tanaise, de gérer la bonne tenue de l'enquête en Communaterra concernant la mise à mort de plusieurs milliers d'individus, soupçonnés d'insurrection par les instances gouvernementales locales.
"

Il toussote doucement puis penche légèrement la tête sur le côté.

"L'instance que je représente considère avec un certain étonnement la décision des médias prétendument libre de la Communaterra de relayer une information invérifiable quant au tir de batterie sol-air contre un hélicoptère de la Communaterra. Si une enquête rapide devra avoir lieu pour attester de la nature de ce tir et déterminer son origine, il m'a été spécifié que l'Union n'avait déployé aucune batterie sol-air sur le territoire de la Communaterra, l'aviation de la République ne représentant pas un danger existentiel pour mon escorte.

Je tiens d'ailleurs à souligner que si nous avions dû abattre un hélicoptère celui-là aurait été pris pour cible par un appareil de chasse. J’ai demandé aux citoyens de la garde de diffuser toutes les informations à leur disposition quant à la position des Ailes kah-tanaises et à leur éventuels tirs. Ces informations pourront être consultées par la presse et les experts internationaux s’ils le souhaitent, ils attestent que pour le moment aucune action offensive n’a été effectuée.

J'appelle par conséquent les médias communaterranos au calme : une enquête aura lieu si on laisse la Magistrature s'associer aux experts locaux pour assurer sa bonne conduite. Dans cet ordre d'idée je m'adresse aussi aux très nombreux pays s'étant vu proposer un droit de regard sur la menée de notre enquête au sein de la Communaterra : ce droit de regard est désormais étendu à la question du crash de cet hélicoptère.

Naturellement si les médias de la Communaterra, en accord avec les comités et leurs alliés Loduariens, venaient à provoquer un acte de guerre alors même que des conditions raisonnables avaient été trouvées pour mener l'enquête à bien, nous serions obligés de vous empêcher de nuire à la bonne conduite de cette enquête.

Nous communiquerons dès que possible sur la question de l’hélicoptère abattu. Une équipe d’experts plurinationaux ou issus d’instance internationales fiables et diverses pourrait certainement permettre d’établir rapidement les faits et, plus important, d'établir une vérité qui ne pourrait être niée sous des prétextes d'alignement politique : nous espérons que les comités comprendront la nature raisonnable de cette position et permettrons sa mise en place.

Si la responsabilité est kah-tanaise, une sanction s’imposera. Une sanction d'importance. S’il s’agit d’un accident de la part des communaterranos, ceux-là seront naturellement libres de traiter la question comme ils l’entendent.

Si, maintenant, il s’agit d’une manipulation dans la veine de ce que les régimes eurycommunistes peuvent parfois organiser pour maquiller leurs méfaits, nous seront forcés de considérer la question avec la Convention Nationale, laquelle pourrait juger utile d’acter le désarmement de la Communaterra. Nous espérons de tout cœur ne pas être forcés à de telles extrémités et rejoignons de fait l'appel du gouvernement communaterranos à protéger la paix, notre bien le plus précieux.
"

Pendant que les parachutistes kah-tanais déployés comme convenu dans divers postes clefs — réseaux de communication, centrales, villes — se préparaient à un éventuel contre-coup, les avions de chasse kah-tanais, qui rappelons-le à toute fin utile étaient escortés par plusieurs ravitailleurs — se préparaient à une escarmouche. Tout ceci semblait trop... Coordonné. On était à peu près sûr que cet hélicoptère n’avait pas été abattu par un avion de chasse. Rien n’allait dans ce sens. Ce qui signifiait que quelqu’un, en bas, avait appuyé sur le bouton rouge. Et que les médias du pays avaient immédiatement repris l’information. Un coup monté, maintenant on commençait à comprendre. Les synarchistes montraient leur vrai visage.

Pourtant on espérait encore pouvoir s’en tirer par le haut. Les forces du contingent zélandien restèrent à leur place, en état d’alerte mais attendant patiemment de savoir ce qui allait suivre. Les forces aériennes finissaient leur ronde autour de leurs ravitailleurs, pour les appareils qui en avaient besoin, et s’orientèrent afin de se préparer à un bombardement des pistes où s’étaient rassemblées les forces ennemies. Les avions de guerre électronique et radar, enfin, continuaient leur surveillance de toutes les communications radio et satellites dans la région, surveillaient les signes. Quelqu’un coordonnait ça : qui, d’où, à quelle fin.

Plus important, on décida de diffuser, sur toutes les ondes, un message du commandant en chef, de celui qui, au cas échéant, aurait ce bourbier à gérer.

"Ici le citoyen Cormac MacUalraig de la garde communale.

Citoyennes et citoyens, il semblerait que nous ayons un problème. Je ne sais pas ce qui prend à vos médias de nous chier dessus à ce point mais je vous invite à faire preuve d’un peu de jugeote : si nous avions dû frapper la Communaterra nous aurions rasés vos forces d'un coup sec, pas un pauvre appareil humanitaire agissant avec notre autorisation spécifique.

Nous devons dès maintenant établir des responsabilités parce que soit vous êtes tous dans le coup et vous ne valez pas mieux que des fascistes, soit on est en train de vous manipuler et votre révolution est dors-et-déjà un échec. Êtes-vous un peuple imbécile ou des citoyens ? Alors ! Votre politique a changé du tout au tout après des actes violents dont les échos sont arrivés jusqu’à Axis Mundis. Un coup d’État, si vous me permettez l’expression. J’ai la sensation qu’une clique essaie à nouveau de nous chanter une jolie chanson pour nous faire nous entre-tuer. Et le synarchisme c'est condamné par nos copains inquisiteurs. C'est même dans les traités que nos nations ont signés alors par pitié ne nous donnez pas une raison de vous tomber dessus.

Nous avons un accord de coopération. Appliquons-le et déterminons ensemble ce qui vient de se passer. Ne m’obligez pas donner des ordres qui nous feront à tous beaucoup de mal. Surtout pas sur un coup de sang. Surtout pas sur un truc que personne ne peut prouver à ce stade. On enquête, on déterminer qui a fait quoi, on s'entre-bute après si c'est absolument nécessaire. Mais chaque chose en son temps.

Laissez vous une chance de survivre.
"
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Le Commandant Roger Durette regarda les avions Kah-Tanais passer au loin depuis l'aérodrome de la base Loduarienne. Le son faisait vibrer les hangars, et les forces Loduariennes avaient été stoppés dans leur mouvements habituels : l'entretien des avions attendrait.
Le Commandant Roger avait beaucoup vu, dans sa vie. À vrai dire, il avait même trop vu, beaucoup trop vu.
Il faisait partie d'un escadron des forces spéciales Loduariennes, et avait été chargé de l'opération Loduarienne à Communaterra. Mais ce n'était pas sa première mission. Par le passé, il avait participé à deux guerres. La guerre civile Loduarienne, si violente en événements et en intensité, et la guerre au Kronos Afaréen. Une véritable débâcle, qui avait porté un coup sévère aux forces Loduariennes. Car le Kronos Afaréen avait été une véritable horreur à vivre, avec une intensité des combats bien supérieure à ceux de la guerre civile et un ennemi bien plus puissant et efficace. Un ennemi redoutable et meurtrier, qui laissait un très mauvais souvenir aux Loduariens. Du moins aux Loduariens qui avaient pu partir.
Et on en était arrivé à ce stade là. La guerre revenait, encore et toujours. Mais l'issue serait-elle la même ? La Loduarie avait remporté, il y a peu, de grandes victoires. Il ne servait à rien de tout gâcher.

Des ordres avaient étés donnés par Lyonnars, et ces ordres seraient suivis.

Communiqué militaire a écrit :
Par les Forces Militaires Loduariennes à Communaterra,

Considérant la situation actuelle, les autorités militaires Loduariennes présentent à Communaterra demandent l'envoi immédiat d'une délégation Kah-Tanaise au sein des infrastructures contrôlés par les Forces Militaires Loduariennes à Communaterra dans les heures qui suivent pour parlementer.
Si cette demande viendrait à être refusée, les Forces Militaires Loduariennes agiront en conséquence.
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Le goût de l’impuissance

https://www.zupimages.net/up/24/13/hxp8.jpg

Le Pharois est un navire de guerre à la dérive où se disputent des milliers de capitaines.

Depuis des siècles peut-être, ce grand pays austère et libre avait été confronté à la difficulté de sa propre gouvernance. On parlait beaucoup de « cap » et de tenir la barre, mais on en parlait d’autant plus que toujours récalcitrant, ceux-ci vous échappaient des mains. Les déboires de syndicats de l’industrie de l’armement était le dernier accrochage en date de ce manque de vision partagé : l’affleurement dangereux de la coque pharoise avec l’iceberg. Pourtant les industries tournaient, le matériel sortait des usines et sans jamais ralentir venait nourrir la république pirate et ses alliés par procuration.
Simplement on découvrait que signer un contrat ici n’impliquait pas que toute la chaîne suivrait. A se décomposer comme une hydre, le Pharois venait de trébucher sur ses propres têtes. Pensant aider à sécuriser le Paltoterra contre les forces réactionnaires, la puissante faction communiste s’était portée garante de la Communaterra en dépit des grincements de dents. On lui avait livré des missiles et, à un prix fort intéressant, consentit à la laisser piocher dans les stocks vieillissants de l’armée de terre et de l’air. Tout aurait dû bien se passer, le communisme sorti renforcé, la position kah-tanaise consolidée, mais la flotte noire n’avait pas suivie.

Interception par Sylva puis ancre jetée au large des Îles Marquises, les syndicats de l’armement avaient beau produire, l’acheminement ne suivait pas. La faction pirate se rappelait aux communistes : en définitive, c’était elle qui tenait les affaires et elle n’avait pas pris le pouvoir sans prétention de s’en servir.

L’ex-ministre Sakari avait ainsi été fort occupé ces dernières semaines, alternant entre réunions avec les capitaines de la flotte noire, menaces à peine voilée de grève générale et de coups de fils avec le Kah dont on peinait un peu à comprendre la logique.
L’amitié kah-tano pharoise avait depuis longtemps des allures de Totem et quand bien même le Capitaine Mainio eut disparu, son ombre demeurait. Sakari avait été à bonne école, de celle qui joue au grand jeu et, paradoxalement, était de plus longue vue que les quelques « principes fondamentaux » énoncés par la piraterie lorsque cette dernière était arrivée aux affaires. Une vision du monde quelque peu passéiste, du point de vue du jeune homme, réactualisation vigoureuse mais sans ambition de la Nouvelle Doctrine : sécuriser, sanctuariser les mers du nord, et le reste du monde pouvait aller au diable. C’était ne pas vouloir voir que les intérêts du Pharois étaient mondiaux et que le désordre nécessaire à la piraterie impliquait un équilibre des puissances et des pouvoirs en dehors de l'Eurysie. Mais la flotte noire ne voulait plus d’opérations longues, refusait d'immobiliser ses navires et perdre de l'argent. Le Prodnov l’avait dégouté de l'Histoire.

Tant pis, la flotte noire pouvait aller au diable, et le Capitanat aussi. La Communaterra ne devait pas devenir un second Prodnov, la proximité du Kah avec les grandes puissances aleuciennes rendait la position d’Axis Mundi précaire et si les pirates semblaient s'en foutre, les communistes, eux, persistaient à se soucier du Paltoterra. Le Professeur Severi était d'accord et avait plaidé en ce sens au Liberalintern. Il y avait péril en la demeure, si le Kah exposait le flanc, la faction rouge se devait de se tenir prête à assurer ses arrières.
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Un soleil radieux se lève sur la capitale de pierre et de neurones de la République sociale fédérative de Translavya, Anslav. A son bureau, le président de la République, Pietr Vadovsky, relit, une, deux, trois fois les informations, les mouvements, les déclarations, les effectifs, ... tout ce qui pouvait concerner cette nouvelle guerre au Paltoterra, entre le Kah et l'ami de l'Humanité et de la Nature réconciliées, la Communaterra.
P.V. : 20, 12 000, 40, 2... des chiffres, des chiffres, des chiffres. Que des chiffres. Nous savons déjà qui a la masse. Pourquoi des chiffres ?
Petrov ! Oui allô. Tu es avec la Supra ? Ok. Viens, la République a besoin de toi haha.

Quelques dizaines de minutes plus tard
P.V. :Toma, vois-tu comme le monde va ?
T.P. : Oui
P.V. : Et comprends-tu pourquoi il va ainsi ?
T.P. : Non, mais je te rappelle que ces questions sans réponse sont de ton ressort
P.V. : Hahaha, oui. Au moins, tu vois ce que je vois, et c'est ce qui compte maintenant.
T.P. : Oui tu as raison. Mais alors, allons-nous réagir ?
P.V. : Il faut bien commencer quelque part. La république ne travaille pas, elle vit. Le travaille fait partie de la vie. Nous ne pouvons considérer que l'on travaille pour vivre : la vie est telle. Nous agissons pour vivre, quelque soit l'acte, boire, manger, dormir, labourer, faire fondre le fer, broyer la pierre. Tout ça, c'est vivre, pour vivre. Les vacances consistent à vivre autrement moins longtemps. Malheureuse est l'idée de vacances, car elle sont la preuve du labeur désagréable. Mais heureux est le labeur désagréable, car il mène toujours à son contraire. Nous ne supportons les choses qu'un moment, avant de les changer par la force de la vie. La force de la vie, là, doit agir.

Quelques secondes de silence s'écoulent. Les oiseaux arrêtent de chanter. Les nuages stagnent. Le vent se calme.
P.V. : Rassemble-les. La Patrie a besoin de nous.


Durant les heures qui suivirent, la Supra fut agitée. Les rassembler ? Est-ce vraiment là l'oeuvre de la Révolution ? Les rassembler serait une première. Mais il y a une première fois à tout... enfin, c'est ce que l'on pense. Et parfois, la première fait bien d'être la seule. Ou en tout cas la dernière à notre connaissance.
Elle l'approuve, encore, enfin.

Les haut-parleurs se branchent dans les rues des villes, dans les villes des Primautés, dans les Primautés de la République, dans la République de l'Humanité.

"Citoyens, Hommes parmi les Hommes,
Peuple translavique et révolutionnaire
Ils le demandent
Ils se rassemblent"

Il l'a clamé, ils sont en marche.

Message secret
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Secret défense:
Rapport de l'A.O.M sur l'action n⁰2134



Attention, toute divulgation à une personne non autorisée sera jugée comme de la haute trahison est punis en conséquence en application de la loi miridienne.

1 Présentation de l'action

Message secret
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2 Effectif de l'action
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Action autorisée par le ministère des armées, le haut commandement de l'A.O.M, sous initiative du ministère des affaires étrangères.


Vive la Patrie, Vive la République, Vive Miridian
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Les efforts déployés par les komunteranos pour exprimer leur hostilité vis-à-vis du Duché de Sylva étaient internationalement connus. Avaient donc été prises des mesures pour sécuriser le territoire quand, par missive, le Grand Kah indiquait un certain trouble dans ce turbulent voisin. Si la situation y était floue, le Duché avait mis en place un important dispositif de surveillance en réponse, simple mesure de prévention.

Le dispositif était complet et large, s'étendant de l'ouest du Duché aux eaux plus au sud, se relayant via les provinces en Paltoterra de Zélandia et Caratrad (principalement de ce dernier par ailleurs, étant membre du conseil militaire de l'OND). Une telle surface était couverte via la coordination des différents moyens du Duché : Il y avait les patrouilles locales en hélicoptères, à pied, vedettes et véhicules légers le long des routes et cours d'eau à l'intérieur du pays. Puis à plus grande échelle, opéraient de concert les deux avions radar et patrouilleurs du Duché. Les deux navires étaient qui plus est doublés de leurs hélicoptères embarqués, véritables vigies repoussant les limites du champ de vision des navires.

Si tant est qu'il passait par l'est du territoire des komunteranos ou par le Duché, un convoi aérien sera soumis à un important tissu de détection, dans lequel les unités aériennes, au sol et en mer, mettaient à profit leurs imposants radars.
Il en était de même du côté de la mer : que ce soit à bord des hélicoptères ou bâtiments de guerre, les radars scrutaient la surface et le ciel, et des bouées acoustiques étaient régulièrement déployées pour assurer le suivi d'éventuels sous-marins. Il est à noter qu'à faible profondeur le long des côtes, les sous-marins se retrouvaient généralement contraints à s'immerger relativement proche de la surface, assez pour généralement être détectables par optronique aérienne. Ajoutons à cela que les périscopes et antennes dépassant de l'eau (nécessaire pour communiquer autrement que par téléphone sous-marin, absolument indiscret face aux sonars, ou se repérer d'une autre façon que par des instruments acoustiques) étaient tout à fait détectables, visuellement comme au radar. La détection d'un sous-marin, aussi difficile soit elle, n'était dès lors pas impossible, parfois même relativement facile quand se dessinait une différence d'expertise et de sophistication des appareils employés.

Le Duché avait-il pour autant déclaré un blocus ? Non, les évènements étaient encore récents et une posture définitive n'avait pas été établie. Cette opération était pour autant considérée comme une nécessité en vue de l'actualité : Impossible de laisser se faire le moindre débordement, d'autant plus quand on avait affaire à un adversaire des plus incohérents.
Le personnel militaire avait malgré tout des directives très claires : ne pas laisser sortir ou entrer qui que ce soit d'autre que le Grand Kah chez les komunteranos, de tenue d'éviter une explosion de ce que l'on était encore incapable de qualifier pour le moment avec certitude, si ce n'est en se basant sur les déclarations guerrières (sans surprise) des représentants de chaque belligérant.

HRP
La temporalité étant complètement distordue vu que les évènements avancent sur deux rails différents, il n'est pas évident de clairement se repérer. Malgré tout, cette opération de surveillance s'est enclenché dès la missive kah-tanaise à direction du Duché. Je prend donc soin de la repréciser ici pour bien signifier que les côtes sont minutieusement surveillées sur tous les plans et qu'y passer implique de s'exposer aux unités sylvoises.
C'est aussi pour cette raison que le blocus n'est pas formellement déclaré, vu qu'il nécessiterait une avancée dans les évènements en cours.
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