08/07/2013
08:46:36
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Ce topic se consacrera à tous les évènements se déroulant de près ou de loin au Zijian. Je vous prie donc de ne pas écrire dans ce post.
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"Vive le Zijian !"

On pouvait entendre ce message à tous les coins de rues. Depuis l'arrivée au pouvoir de Kam Ada, Tora Katakushi, chef du clan du même nom, n'avait plus aucun pouvoir sur ses domaines. Il en va sans dire que le Communisme avait gagné jusqu'à même dans les valeurs traditionnelles. Le clan Nobugawa était, dans sa grande majorité, enfermé dans "le palais des héros", ou plutôt une prison qui attendrait de les tuer.
Les idéaux, les promesses portées par Kam Ada s'étaient vite révélées mensonges. Dorénavant, l'état avait tout fait ce qui était en son pouvoir pour redresser le pays, certes, mais surtout pour créer une propagande omniprésente dans la société Zijiannaise.
Le pays, devenu misérable et faible, était à la merci de ses ennemis. Si Zélandia le pouvait, on estimait facilement que le Zijian perdrait.
Les grandes villes étaient devenues les repaires de gangs qui tentaient de survivre avec les maigres ressources à leurs dispositions. Le gouvernement se foutaient radicalement de ce qui pouvait arriver dans les villes du nord, tous touchées par ce maux qu'est la famine.
Cependant, les campagnes vivaient mieux. souvent regroupées en collectivités, ces fermes géantes nourrissaient l'élite et les familles dites "Prolétistes", des familles aristocratiques parfois mais qui ont retourné leurs vestes pour rejoindre le nouveau gouvernement.

Tora Katakushi vivaient malheureusement dans les villes. Sa famille quasiment annihilé, elle marchait, sans savoir où aller, vers une taverne encore debout ou un gang qui voudrait bien de ses talents. La nuit dernière, une fusillade avait éclaté dans un quartier voisin, un combat entre deux clans rivaux certainement.
Plus que tout, Tora Katakushi souhaitait trouvé un moyen de rejoindre la "Glorieuse Armée de la République Démocratique du Zijian", seule et unique issue à cette vie tragique et inutile. En s'engageant dans les cohortes Rouges, elle savait qu'elle serait envoyée dans différents lieux du pays, afin de détruire des rébellions et d'écraser ou massacrer des villages entiers. Mais c'était peut être le seul moyen pour se nourrir correctement et s'assurer un foyer stable, ou presque.

"Que vive longtemps notre Leader Kam Ada !"

Les sons résonnants des mégaphones semblaient provenir pourtant d'un lieu si lointain, tant leurs tons de voix paraissaient calmes et joyeux. Les rues étaient pratiquement vides, à part des malheureux sans abris ou des ivrognes qui gisaient, à un état de quasi mort-cérébrale, sur la route. Alors qu'elle avançait vers une rue voisine, elle rencontra deux femmes, armées de fusils "Kamatura", datant d'un siècle, qui l'observèrent avec dédains et s'en allèrent chez elles certainement. Puis, des tirs furent entendus en provenances d'un magasin. On pouvait apercevoir une patrouille des inquisitrices, des femmes ayant une autorité sur une centaine de personnes, afin de faire "régner" la paix, quitte à le faire par la force. Recouverte d'une sorte d'armure de métal écarlate, les inquisitrices et leurs troupes sèment carnage partout où elles passent. Et les malheureux qui se trouvaient dans le bâtiment avait été les heureux élus du massacre qui allait suivre.
En résumé, Tora Katakushi vagabondait, de villes en villes, en quête d'un avenir meilleur, dans un pays à la limite de la ruine et de l'anarchie.
Le temps des roses s'était fanée, à présent les cerisiers meurent.

Batiments
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Attention, ce topic pourrait contenir des éléments morbides pouvant choquer certains lecteurs, ainsi, passez votre chemin si vous ne pensez pas être en forme pour lire ce contenu !

Anarchie

Telle était la dure réalité qui frappait le Zijian. Depuis la déclaration de la R.D.Z., tout allait pour le pire. Les gangs régnaient sur les villes, les campagnes s'étaient autonomisées et le gouvernement se contentait d'écraser les révoltes avec la "Glorieuse Armée de la République Démocratique du Zijian". Les inquisitrices, de plus, faisaient ce qu'elles souhaitaient, le régime ignorant leurs actes. Ainsi, elles formaient leurs propres domaines au sein même du Zijian, une sorte de nouvelle hiérarchie féodale en somme. La plus connue de toutes les Inquisitrices est sans nulle doute Wu-Tsang. Des rumeurs prétendent qu'elle aurait rasé un village car dans celui-ci se trouvait son frère qui aurait tenté de créer une rébellion. Une vengeance tournée au dérisoire qui illustre parfaitement la situation dans ce pays. Le conflit est partout, le rouge du drapeau représente à merveille le sang et les morts qui jonchent la conscience de moultes et moultes personnes.

Inquisitrice Wu-Tsang
Wu-Tsang, l'Inquisitrice au doux surnom de "la Bouchère"

Dans une rue quelconque dans la ville de Syan-Mên, dans le nord, un soldat s'allongeait sur le sol d'une taverne avec son escouade. Cet homme, à la carrure imposante, reflète un corps maigre, fatigué par les évènements qu'il subit et traverse. Nommé depuis sa naissance Chiun Vong, il avait vu la période d'occupation de la Ramchourie enfant, avait aperçu l'ère Républicaine à son adolescence, et à présent il côtoyait l'époque qui l'avait transformé, malgré lui, en adulte. Forcé, suite à la mise en place de la République Démocratique du Zijian, a rejoindre la glorieuse armée de la R.D.Z. pour subsister, il avait été muté dans une nouvelle unité, celle dirigé par une inquisitrice à la réputation morbide. Comme bien d'autres l'on deviné, il avait été placé, avec ses frères et sœurs d'armes, sous le service de l'Inquisitrice Wu-Tsang. Sa renommée avait fait vite comprendre à Chiun Vong que s'il désobéissait, il finirait comme les victimes précédentes de la Bouchère. La dernière fois qu'un soldat a tenté de s'enfuir ou de désobéir, elle l'avait empalé avec un pic avant de le laisser là, agonisant, attendant la mort. Tel était le sort monstrueux à ce qui tentaient de se mettre sur la route de Wu-Tsang. Pour ce qui concerne les soldates qui désertaient, elles étaient violées, puis abandonnées, afin de leurs marquer à vie de la honte d'avoir tenté de fuir.

Dans la taverne, l'illusion d'une vie normale était parfaite : l'on chantait, l'on dansait, l'on discutait. Mais tous savaient que cette soirée à fuir la réalité n'était que pure fiction. Dehors, la mort guettait les plus courageux voyageurs, et le silence de la nuit aspirait les plus fous qui tentaient de trouver un lieu de repos paisible. Chiun Vong, avec son ami Arzen Turong, originaire d'Hanchourie, se soûlaient afin d'oublier les horreurs qu'ils ont vu et exécuté dans le moindre rechignement. Ils se souvenait, ce midi même, de cet enfant que l'Inquisitrice laissa fuir dans un terrain miné alors qu'en face de cet enfant se trouvait ses parents, dans un état entre la vie et la mort. Alors que l'enfant était décédé lors d'une explosion d'une mine, ses parents, horrifiés, se sont vus tués par balles par deux soldats. C'était un amusement pour Wu-Tsang, qui était, avant la naissance du régime rouge, enfermé dans une cellule, car aillant torturée et assassinée selon les légendes plus de milles personnes. Ce souvenir hantait depuis maintenant plusieurs heures les deux frères d'armes. A l'idée même de revoir ces images dans leurs têtes leurs donna presque l'envie de vomir le peu de nourriture ingurgitée.

Pendant ce temps, l'Inquisitrice buvait. Elle ne sembla pas se préoccuper pour le moins du monde de l'état mental de ses soldats et soldates. Pour elles, ce n'étaient que des pions et de la chair à canon. Des jouets avec lesquelles elle riaient de voir leurs mines dévastées par l'horreur des crimes de guerre qu'elle proférait. Alors que le barman lui apporta une nouvelle bouteille, elle sortie son pistolet et tira sur un homme, dans le fond de la salle, qui semblait vouloir agresser une femme. Transperçant son front, l'homme s'écroula et Wu-Tsang continua à rire de ces piètres êtres se lâcher à leurs plus horribles instincts.

Observant la scène, Chiun Vong et Arzen Turong n'avaient même pas sursauté au coup de feu, ils étaient habitué à la folie de leur cheffesse. Demain apporterait son lot de souffrance supplémentaire, alors pourquoi se surprendre de la mort d'un inconnu ? C'est alors que les deux amis s'endorment dans le bar, à la lueur des lumières de la taverne...

Rivalité

Le soleil se levait et réveilla les deux frères d'armes. Il devait être 6 heures ou 7 sans doutes, enfin peu importe. L'inquisitrice était déjà en train de préparer les futurs plans de déplacement. Lorsque Chiun et Arzen arrivèrent, Wu-Tsang s'exprima alors :

Wu-Tsang - "Mes chers soldats et soldates ! Aujourd'hui est un jour très particulier pour notre escouade ! Nous allons participer à l'éradication d'un gang qui sévit dans le nord-est du pays ! Préparez vous donc, nous partons dans 30 minutes !"

Le gang en question était surnommé les "bouchers de Tyanshan", un ancien clan des steppes de Hanchourie qui s'étaient réfugié au Zijian avant de prendre le contrôle d'une bonne partie de la ville de Luzan dans le Nord-est. "Ces bouchers allait donc devenir les prochaines victimes de la Bouchère... ironique..." pensèrent les deux amis. Lorsque des véhicules arrivèrent, les personnes composant l'escouade s'embarquèrent et l'unité partie vers l'est. Pendant le chemin, Chiun observait des paysages passants de florissant avec des vastes champs à des praires ou forêts en feu, à cause des guerres de gangs ou peut être de dégénérés mentaux. Il y eu quelques tentatives de pièges, mais toutes se finirent en bain de sang pour les assaillants. L'escouade continuait sa route, inlassablement et inexorablement.

Lorsque l'unité arriva aux abords de la ville, Arzan et Chiun découvrirent un camp militaire. Ce camp, installé pour servir de base arrière aux opérations de reprise des villes de l'est, était étonnamment peuplé par de nombreux et nombreuses personnes. Lorsque l'escouade descendit, une femme avec une armure similaire à Wu-Tsang interpella l'Inquisitrice :

Wen-Mai - "Tiens, mais qui nous voilà donc, La bouchère ! Que fais tu sur mon territoire ? Tu souhaites tenter de prendre mon domaine ?"

Wu-Tsang - "Ce n'est pas l'idée qui m'a amené ici. Vois-tu, on m'a dit que tu n'avais toujours pas réussi à prendre cette ville malgré tes nombreuses forces... Puis-je en déduire que ton incompétence m'a obligé à venir à ton secours ?"

Wen-Mai - "Je m'en sors très bien merci, je ne sais pas pourquoi ils t'ont appelé, mais bon, comme tu es là, que ta présence me serve à quelque chose... tu pourras attaquer un groupe ennemi dans la rue de l'ouest ?"

Le ton de leurs voix, bien que calme, cachait clairement des moqueries et de la concurrence, si ce n'est de la haine pour l'interlocuteur. Pendant qu'elles continuaient à parler militaire et stratégie, les deux frères d'armes préparaient leurs armes. Deux fusils de fortunes trouvés dans les réserves de l'armées de l'électorat du Zijian. C'était la plus grande aide que pouvait espérer un Zijiannais dans cette période de crise. Alors que leurs esprits s'en allèrent à leurs songes, l'Inquisitrice Wu-Tsang ordonna à l'unité de la suivre pour prendre position.

Affrontements

Le silence était horrifique. La ville était calme à tel point que l'on pouvait penser que ce n'était qu'un rêve. Le plus terrifiant restait les rues vides de toutes formes de vies, comme désertées, abandonnées. C'est alors qu'un camp fut visible pour l'unité. Le capitaine du régiment présent sur les lieux, en apercevant la Bouchère, lui laissa le commandement de toute l'unité et tous se préparèrent à l'assaut inexorable d'une des forces du Gang.
Le camp était situé entre deux bâtiments, des barricades avaient été érigé tandis qu'une tranchée avait été bâti avec des nombreux pièges en face afin de bloquer toute potentielle attaque. Arzan et Chiun était au centre de la formation, dans le trou à rat qui leurs servaient de position. Le premier, comme pour fuir la réalité une fois encore, alluma une cigarette qu'on prétendait fournie par Zélandia. Le second, lui, regarda les rues de la ville en se visualisant un assaut futur qui, peut être, verrait la mort les faucher.

L'attente dura deux heures. Deux heures où les forces du bataillon de la Bouchère attendait désespérément la mort qui viendra les sortir des horreurs de Wu-Tsang. Alors que Fien Shon, un Zijiannais, était en train de réparer un barbelé, une balle lui perça le ventre. S'écrasant sur le sol, la bouchère s'écria "en position". Aussitôt, des hommes et des femmes coururent vers les barbelés depuis la rue d'en face, et tirèrent sur la tranchée, en espérant toucher quelque chose. Rapidement, la contre-attaque ne se fit pas attendre. Arzan tira dans les jambes sur une femme qui semblait être munie d'explosifs, et elle tomba dans les barbelés. Chiun abattît un homme qui avait un simple bâton. Personne ne comptait le nombre de morts, tous tirèrent à vue. Rapidement, la première vague fut vite éradiquée, mais les défenses avaient été détruites. Calculant les balles qui lui restait, Arzan su qu'à la prochaine vague il devrait se battre avec la baillonnette. Quant à Chiun, il lui restait suffisamment de munitions pour abattre 20 personnes.

Vers 16 heures, une seconde vague, bien plus grande, s'écrasa contre le ligne du régiment. Les premiers tirs avaient bien fauché quelques ennemis, mais c'était une minorité sur la majorité. Alors, le pire qui puisse arriver arriva : les adversaires ont atteint la tranchée. Certains soldats étaient déjà morts et le flanc droit de la ligne était submergé. Voyant les combattants adverses se déferler vers lui, Arzan s'empara de sa baillonette et fonça sur un homme qui tenait un fusil-mitrailleur. Surpris, celui-ci mourut perforé et percé par une balle en provenance de Chiun. Arzan continua son avancée et tua une bonne dizaine d'ennemi avant qu'un adversaire le surprenne par l'entrée de la tranchée, vers la rue. Il fut alors mis au sol mais fut sauvé in extremis par Chiun, encore une fois, qui tira entre les deux yeux de l'agresseur. Observant que la marée humaine était trop nombreuse en considération des forces du régiment, les deux frères d'armes savaient qu'ils mourraient ici probablement. Pendant ce temps, la Bouchère, fidèle à son titre, massacra de nombreux combattants adverses avec son fusil-mitrailleur et tenta de redonner du moral à ses troupes afin de parvenir au bout de l'assaut. Chiun, lui, tira sa dernière balle en direction d'un chien recouvert d'explosifs qui explosèrent lorsque son tir vint à toucher le canidé. Arzan, blessé suite à une attaque au couteau d'un assaillant, se servait du mieux qu'il pouvait de sa baillonette pour tuer un maximum d'ennemi. Cependant, alors que la victoire du gang semblait être assuré, une force inconnue tira par derrière la ligne d'arrivée des adversaires. Lorsque Chiun reconnu, avec un brin d'espoir, l'unité de l'autre inquisitrice, il était cependant déjà trop tard pour Arzan qui fut transpercé d'une lance en métal à la poitrine. Tuant son ravisseur, Chiun traina son cadavre dans un couloir sécurisé de la tranchée. Son désespoir fut grand quant il vit la lumière quitter les yeux de son seul ami dans cet enfer, le seul à l'avoir accompagné durant ce voyage horrifique. Ne souhaitant pas survivre seul, et estimant en avoir assez vu, il prit un pistolet, le seul pistolet qu'il a pu avoir, le positionna sur sa tempe, puis appuya sur la détente.

BAM !

La conclusion de l'assaut avait été terrible : certes l'arrivée de l'armée de l'Inquisitrice Wen-Mai avait réussi à éviter le pire, cependant la quasi-intégralité de l'escouade avait été anéantis. Arzan et Chiun, n'ayant voulu que revoir un jour un monde paisible, ont été de ces victimes de ces conflits insensés. Au final, ce n'était que partie remise. Les gangs de Luzan étaient toujours puissants et il faudrait bien plus pour les déloger de la ville. Nos deux frères d'armes sont donc morts pour rien, comme tant d'autres avant, et comme tant d'autres le seront après. Voilà donc l'idiotie de ce conflit interne caché au yeux du monde mais qui pourtant voit se dérouler les pires crimes de guerres possibles. A quand la fin des hostilités ? A quand la fin des régimes tyranniques ? A quand le début de...

La paix ?
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