14/08/2013
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[PRISON] Centre National de Détention sous Haute Surveillance (CNDHS)

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Centre National de Détention sous Haute Surveillance (CNDHS)

Ville de Rome

Le CNPHS a été réouvert par le gouverneur de la province de Rome, Monsieur Tesson.
La loi prévoie que ce genre d'établissements (unique en Poëtoscovie), ne peut accueillir que :
- des auteurs de tueries de masse
- des espions étrangers en mission sur le sol Poëtoscovien
- des usagers d'un réseaux organisé de pédocriminalité (pédophilie, trafique d'organes, traite d'esclaves mineurs).

Les comptes-rendus des activités de la CNPHS doivent être publiés ci-dessous sous la forme suivante :

Objet :

Détenu :

Date et heure :

Élément :

Contexte :

Casier judiciaire :
Objet : Décès

Détenu : #15759

Date et heure : 26/03/2013 à 16:34

Élément : Suicide par pendaison et veines tranchées.

Contexte : Après une journée de torture à la simulation de noyade.

Casier judiciaire : Le détenu était connu par les services de police pour du trafic d'organes de mineurs.
Objet : Avancée dans les recherches sur la guérison du cancer

Détenu : "La lueur rouge"

Date et heure : 26/03/2013 à 18h

Élément : Hallucinations "Le Soleil commençait à se lever et je n’avais toujours pas fermé l’œil. De toute manière, les cieux étaient couverts de nuages ce qui, je le sais, aurait caché ses rayons s’il avait été assez haut. Chez moi, le ciel était toujours chargé d’une épaisse brume qui donnait une allure mystérieuse et énigmatique à l’horizon dans lequel certaines formes apparaissaient distinctement, d’autres non. Aujourd’hui j’étais dehors et regardais le lointain avec fascination, car je pouvais y voir une masse noire composée de petits points avancer à grande vitesse. Je restai debout et, dès lors qu’elle s’approcha assez je compris qu’il s’agissait d’une nuée d’oiseaux. Ils étaient loin et leur taille m’était inconnue. Néanmoins, car ils s’approchaient avec une extrême diligence, je crus voir à l’extrémité de leurs pâtes de grandes serres et au centre de leur tête des becs crochus, comme en étaient pourvus les rapaces. Le groupe volait dans ma direction et bientôt me dépassa. En quelques secondes et tous dans le même sens, ils changèrent de sens et entamèrent une ronde singulière autour de moi. Tétanisé par leur beauté je n’osais bouger, ressentant la même sensation que si j’avais été dans un cyclone. Tout à coup, un fragment d’entre eux se laissa tomber et ils rouvrirent leurs ailes à quelques instants d’une collision. Avec délicatesse, ils se posèrent près de moi et je pus constater que leurs yeux étaient composés d’un noir immensément plus profond que tous ceux que j’avais encore contemplés. Craintivement, pas après pas, ils se rapprochèrent et dans un bond que je ne sus expliquer, ils se propulsèrent de là où ils étaient jusque sur mon torse, y enfoncèrent leurs griffes acérées, me faisant basculer par terre. Ainsi, je vis tous les autres oiseaux fondre sur moi tandis que ceux déjà présent commençaient lentement à m’arracher ma peau et ma chair. Bientôt, mon corps fut enseveli sous leurs ailes et la douleur de leurs becs arrachant des morceaux de mon corps fut si dense, que je ne ressentis plus rien. Recroquevillé sur moi-même bien que cela ne les empêcha de se nourrir de moi, je voyais le sol s’inonder de mon sang. Parfois, un oiseau s’éloignait avec une part de mes entrailles et je l’admirais dans son envole majestueuse. Tout semblait cruel et tout semblait me blesser. Je n’arrivais plus à penser, je n’arrivais plus à bouger, je n’arrivais même plus à avoir mal. Je ressentais seulement le contact avec tout ce qui m’entourait. J’endurais le toucher de mes plaies ouvertes contre l’herbe, du vent contre mon visage. J’étais en train de mourir mais en fin de compte, ce n’était peut-être pas si mal. Je n’éprouverai donc plus jamais pareille douleur, ne subirai plus pareil supplice ni ne ressentirai pareille souffrance. Pourquoi ne m’étais-je pas enfui ce matin, en voyant cette horde de rapaces se diriger vers moi ? Pourquoi ne suis-je pas parti en voyant leurs serres et leurs becs ? Pourquoi moi suis-je victime d’oiseaux cruels, moi innocent ? Je me demande, après qu’ils m’aient tués, où iront-ils et qui désireront-ils éliminer ? Tout ce qu’il me reste à faire, c’est prier pour qu’ils nous tuent tous, pour qu’ils achèvent l’œuvre de mes rêves."

Contexte : Baisse du taux d'oxygène, notamment dans les cellules, visant à voir si cela empêche la propagation du cancer.

Casier judiciaire : Pédophilie multi-récidiviste
Objet : Début des recherches sur le cerveau

Détenu : #15769

Date et heure : 29/03/2013

Élément : Coupe transversale de la boîte crannienne.

Contexte : Le détenu a tout d'abord été endormi par des médicaments puis empoisonné par piqure. Pour des questions pratiques, nous avons décité d'extraire son cerveau de sa boîte crannienne en la découpant perpendiculairement par rapport au reste de son corps. Le détenu n'a donc pas souffert et à contribué aux recherches scientifiques.

Casier judiciaire : Connu pour avoir fait explosé un navire en mer.
Texte retrouvé dans la chambre d'un prisonnier s'étant suicidé :

Tout cela est très triste lorsqu’on y pense. Tous ces gens qui se battent sans savoir pourquoi, comme un instinct de survie. Les blancs tuent les noirs, les hommes violent les femmes, les adultes méprisent les enfants. On me répondrait sûrement que tout est plus complexe, que cela a des raisons… Je ne savais pas que ces actes pouvaient posséder une quelque justification. En revanche, la raison de cette réponse, qu’un adulte m’a donné pour toute cause à la haine du monde, est que je ne suis encore qu’un enfant.

Dans les rapports entre adultes de même couleur et de même sexe, cela ressemble souvent à une discussion entre humains ou une discussion entre chiens. Soit, ils peuvent aboyer, mais les deux semblent égaux. Lorsqu’on observe une conversation entre un adulte et un enfant par exemple, on peut s’apercevoir que l’adulte se croît humain, et que pour lui l’enfant est un chien. Souvent on m’a traité comme tel, ainsi qu’un peuple face à un dirigeant.

Certains me diront sûrement que mon discours est rempli d’amalgames, que je confonds tout et que ce que je dis ne signifie rien. Cela m’importe peu, je n’ai pas la prétention d’écrire quelque chose avec même un minimum de bon-sens. Je parle de ce que je vis, de ce à quoi cela me fait penser, et c’est aussi simple que cela.

Si les rapports que j’entretiens avec les membres de mon espèce d’un âge plus avancé ne se déroulent guerre bien, ma relation avec mes pairs ne saurait, à son tour, qu’être traitée de chaotique, bien que cauchemardesque soit un terme qui puisse également convenir. Les personnes de mon âge paraissent ne pas comprendre que si je suis étrange par rapport à eux, eux le sont aussi pour moi. Bien que je sois un littéraire, et cela corps et âme, je m’aperçois tout de même que la vie, dans son aspect social, est relativement mathématique, et que les gens ressemblent énigmatiquement à des nombres, ayant un comportement similaire. Quels qu’ils soient, la valeur absolue de la différence entre deux nombres-individus est toujours la même lorsque les deux sont échangés. Le fait d’écrire peut-être, de lire de la véritable littérature et d’écouter de la musique agréable que les gens traitent abusivement de classique constitue une fausse entre ma génération et moi, ou entre moi et elle.

Dès petit, déjà, j’étais différent. Je commençais, peu à peu, à détester le monde. En vérité, j’avais réalisé un immense amalgame, car pour moi le monde se résumait aux gens, comme encore pour beaucoup. Et comme beaucoup, j’ai commencé à rêver. Soit le rêve est un monde d’espoir, un monde au caractère plutôt heureux et optimiste, et le miens l’était, il était aussi profondément cruel et aussi perturbant qu’il était énigmatique.

En plein dans ma jeunesse, la nuit avant de m’endormir, et le jour, à la place d’observer mes congénères masculins se muer en porc à l’approche d’une belle jeune fille, j’élaborais ma théorie étrange, mon hypothèse insensée, mon autre univers. J’avais du mal avec la réalité : je me disais que tout était infiniment complexe, et que les personnes de mon entourage ne pouvaient être les mêmes que celles qui se battaient jadis pour les droits de chacun. Mes contemporains étaient trop stupides, ignobles, et je regrettais d’en faire partie malgré moi. Ainsi, sociabiliser fut un processus d’une ampleur inconnue de quiconque, de moi parfois, tant je ne savais par quel procédé mon corps réagissait de la sorte à des interactions, souvent même banales, avec une telle déconnexion et arrogance. Ma vie, du moins jusqu’ici, fut une œuvre parsemée de crainte et d’actes que tous supportaient hormis moi.

Mon esprit fut marqué par une volonté de croire à un autre monde, un monde plus intelligent, un monde où tout irait mieux par le simple fait que chacun n’agisse stupidement dans son coin et son intérêt personnel. J’ai alors cru, m’égarant dans mes pensées, que mon existence était inscrite dans un vaste domaine, fermé mais trop grand pour le savoir, trop bien organisé, trop bien pensé. Nous, ceux que je côtoyais, n’étions qu’handicapés de l’esprit, défait de raison, et on nous mettait ensemble en nous faisant croire que cela était la vraie vie. Rien ne me permettait de vérifier cette théorie, et bien que je fusse conscient de son caractère peut-être complotiste, le fait que rien ne puisse la défaire me laissa perplexe un bon nombre d’années, durant lesquels les relations avec mes pairs en furent navrée d’un dédain profond, et plus particulièrement celui de mon sexe que j’exècre.
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