18/07/2013
18:31:00
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Première guerre civile Raskenoise (Histoire)

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Présentation



Ce topic a pour butte de retracer de manière détaillée l’histoire de la première guerre civile Raskenoise mois après mois, année après année


Prémisse
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Prémisse



La première guerre civile raskenoise n’est pas survenue du jour au lendemain ; elle est le fruit de décennies de mauvaise gestion du pays qui ont entraîné un mécontentement grandissant au sein de la population.

Cette première guerre civile raskenoise trouve ses racines dans la course à l’armement qui opposait la république de Brod Flor au Royaume-Uni d'Ynys Dyffryn et du Kentware. Cette course à l’armement trouve son origine dans le conflit idéologique entre la monarchie constitutionnelle du Royaume-Uni et la république de Brod Flor, profondément républicaine et anti-monarchiste. Cet anti-monarchisme frôlait parfois l’extrémisme, comme en témoigne l’effacement de l’histoire royaliste du pays.

Cette course à l’armement a réellement débuté en 1900, lorsque la première loi de programmation militaire sur le renforcement de l’armée de terre a été promulguée. Cette loi a été suivie de nombreuses autres similaires, mais celle de 1906 était particulière, car elle ne visait pas directement l’armée mais les chantiers navals. La loi APCN 1906 (Amélioration de la production des chantiers navals 1906) avait pour but de tripler la capacité de production de navires de guerre de la république d’ici 1910. À partir de 1910, les chantiers navals tournaient à plein régime et produisaient des bateaux à un rythme très rapide. Le but était de faire rapidement gonfler le tonnage de la Flormarine, mais cette capacité ne suffisait pas ; il fallait aller plus vite si la république voulait avoir une chance de lutter sur les mers contre le Royaume-Uni. Tout de suite après la finalisation de la loi APCN 1906, le gouvernement a promulgué la loi APCN 1910, qui avait des objectifs encore plus grands et démesurés que la première loi. L’APCN 1910 avait également pour but de tripler la capacité de production, mais aussi d’augmenter la capacité des chantiers navals afin de pouvoir produire des navires d’un tonnage encore plus important, pouvant aller jusqu’à 25 000 tonnes.

La mise en place de ces plans était coûteuse, mais la république pouvait se le permettre grâce à son économie en pleine expansion. En effet, depuis le début du XXe siècle, la production économique de la république ne faisait qu’augmenter, passant de 8 % en 1900 à 13,2 % en 1912, puis à 14,8 % en 1925 de la production mondiale.

Cette économie en pleine expansion, couplée aux tensions croissantes entre la république et le Royaume-Uni, a entraîné une explosion du tonnage de la Flormarine. Il est passé d’environ 320 000 tonnes en 1900 à près de 1,72 million pour 650 navires à son apogée en 1928.

La Flormarine pouvait compter dans ses rangs :

• 16 cuirassés avec un tonnage moyen de 33 000 tonnes, soit 528 000 tonnes
• 2 porte-avions avec un tonnage moyen de 15 000 tonnes, soit 30 000 tonnes
• 22 croiseurs lourds avec un tonnage moyen de 12 000 tonnes, soit 264 000 tonnes
• 30 croiseurs légers avec un tonnage moyen de 8 000 tonnes, soit 240 000 tonnes
• 50 sous-marins avec un tonnage moyen de 2 000 tonnes, soit 100 000 tonnes
• 80 destroyers avec un tonnage moyen de 1 500 tonnes, soit 120 000 tonnes
• 150 frégates avec un tonnage moyen de 1 100 tonnes, soit 165 000 tonnes
• 300 corvettes avec un tonnage moyen de 900 tonnes, soit 270 000 tonnes

À ce moment-là, les belligérants étaient entrés dans un cercle vicieux : la course à l’armement entraînait une hausse des tensions qui, à leur tour, accentuaient la course à l’armement et ainsi de suite. Tout cela a mené à l’année fatidique de 1926, qui marque le début des hostilités entre la république de Brod Flor et le Royaume-Uni.

Il y a deux dates importantes à retenir durant cette guerre :

Tout d'abord, celle de 1928, car c’est cette année-là que s’est déroulée la bataille du détroit de Langholt, la plus grande bataille navale de cette guerre et l’une des plus grandes du monde. Les enjeux de la bataille étaient importants pour les deux parties : la république de Brod Flor devait absolument forcer le blocus mis en place par le Royaume-Uni pour venir en aide à ses alliés et libérer le commerce qui commençait petit à petit à asphyxier l’économie florienne. Pour le Royaume-Uni, l’enjeu était de maintenir coûte que coûte le blocus afin de couper la république de ses alliés. Cette bataille s'est terminée sur un échec de la république. Bien que la Flormarine ait infligé plus de pertes qu’elle n’en a subies, elle n’avait pas suffisamment de navires, et continuer la bataille aurait signifié l’anéantissement total des forces navales de la république.

Ensuite, celle de 1931, qui est sûrement la plus importante, car c’est cette année-là que la guerre s’est achevée, sur la défaite de la république. Bien que la république ait été vaincue, ce ne fut pas une capitulation inconditionnelle ; elle a donc pu obtenir un traité de paix relativement clément. Cependant, la république a été chargée de payer des indemnités de guerre, ce qui a pesé lourdement sur les finances du pays et a été l’une des causes de la détérioration économique de Brod Flor.

À partir de 1935, le mécontentement a commencé à grandir. Le gouvernement avait décidé de faire des coupes budgétaires dans certains secteurs afin de payer les indemnités de guerre plus rapidement. Ces coupes budgétaires ont entraîné un sous-investissement dans de nombreux secteurs, tels que la santé ou l’entretien des routes. La dégradation des services publics, couplée à l’inaction du gouvernement, a fait grandir le mécontentement de la population de plus en plus.

Le mécontentement a grandi d’année en année jusqu’à la date fatidique du 18 novembre 1950. Cette date a été celle d’un bain de sang, une manifestation dans la capitale qui a dégénéré. Sous-équipées et sous-financées, les forces de l’ordre ont été dépassées par l’ampleur de la manifestation, ce qui a fini par entraîner des tirs à balles réelles pour disperser les manifestants. S’en sont suivis deux mois de manifestations de plus en plus violentes jusqu’au 10 janvier 1951. Ce jour-là, une insurrection a eu lieu dans la ville d’Eberstadt ; les rebelles ont pris le contrôle total de la ville et se sont barricadés à l’intérieur. Le 11 janvier, l’armée, commandée par le général Kristina Schützenberger, qui était stationnée non loin de la ville, a reçu l’ordre de réprimer la révolte, mais elle n’a rien fait. Le 12, la plus grande crainte du gouvernement de la république s’est confirmée : Kristina Schützenberger et son armée avaient rejoint les insurgés. Le 12 janvier marque le début de la première guerre civile raskenoise.
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