04/07/2013
09:57:24
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[TERMINÉ] [Translavya-Loduarie]"Nous avons beaucoup à nous dire, je crois." - Rencontre officielle

Lorenzo attendait.
Comme d'habitude, en fait.
Comme à chaque rencontre diplomatique.

La Loduarie n'était plus à sa première rencontre. Fort heureusement.
Tout était prêt. L'aéroport était globalement dégagé, une piste avait été réservée pour l'aéronef Translave. Plus qu'à les attendre, ces fameux Translaves. Car des sujets importants attendaient, des sujets de la plus haute importance. Livraisons d'armes, formations militaires, Communaterra... Autant de sujets militaires sur lesquels Lorenzo excellait.

Le bruit sourd des chasseurs Loduariens se fit entendre. Ils escortaient l'avion Translave, qui allait bientôt se poser.
On allait désormais savoir quelle serait la suite de la situation.

L'on avait beaucoup à se dire, et Lorenzo se dirigea vers l'avion qui venait de se poser.
Le président de la République sociale fédérative de Translavya avait hâte d'attérir sur cette terre qu'il n'avait encore jamais foulé. Il revoyait les points à aborder, le protocole, les principes loduariens, l'idéologie d'Etat : tout devait être assez parfait pour que le secrétaire général ne soit pas trop hostile aux plans translaviques.
Souvent, les étrangers se trompent. Il espérait que le secrétaire général usent des bons mots : Translaviques et non Translaves, Translavya et non Translavie, social et non socialisme, collectif et non peuple, république et non nation.
Il ne sert à rien d'espérer. Il faut descendre. En espérant qu'après cette escorte sûre et digne, il soit accueilli dignement, et que l'hymne de la République sociale fédérative de Translavya retentirait à ses pas, que les soldats loduariens se dresseraient à son salut, et que les plus hauts responsables loduariens le considèrent comme il se doit : avant tout en Homme, et non en intérêt.
Il finit d'écouter cet air classique qui lui rappelle que le collectif est uni avec lui.

Lorenzo vit son futur interlocuteur descendre de son avion, tandis que l'hymne Translavique commençait à retentir. Lorenzo attendait en bas de l'avion, avec derrière lui 4 soldats prêts à les escorter.

Il tendit la main au dirigeant Translavique lorsque celui-ci arriva à sa hauteur.

Camarade, bienvenue en terre Loduarienne, et j'ose espérer en ce que vous pourrez considérer une terre amie.
Nous avons, de part nos idéologies, et de part ce que j'ai déjà discuté par échange diplomatique avec vos affaires étrangères, beaucoup de choses à dire.
Là encore, j'ose espérer que nos échanges seront fructueux, et ce pour nos deux pays.


Il désigna l'allée qui menait à quelques véhicules.

Si vous voulez bien me suivre, camarade. Je doute que vous appréciez de discuter sur cet aéroport, en effet.
Citoyen, salut !
Les deux pieds à terre, Pietr Vadovsky fit le salut translavique, marquant ce sol de l'emprunte unique : celle de la Raison.
En effet, nous avons beaucoup à nous dire. Allons. Je vous suis.
Marchant au côté de Lorenzo, le président de la République sociale fédérative de Translavya, Pietr Vadovsky, Homme parmi les Hommes, se rappela les directives des conseillers sociologues, psychologues et psychiatres, qui lui avaient indiqué comment aborder les différents sujets avec Lorenzo, personnalité atypique, et des plus puissantes et influentes du continent.
Dans sa tête trottait ces mots de salut :
"Mirna Roda. Mirna Roda. Mirna Roda. ..."
La Paix des Peuples, la paix des Hommes.
Y tendre, y parvenir.
Après l'avoir suivi, le dirigeant Translavique fut invité à monter dans une voiture par Lorenzo, qui monta également dans cette voiture, qui démarra avant de traverser les rues de Lyonnars. Une direction : le bureau du Secrétaire Général de la Nation.

Le trajet ne fut pas très long, mais fut légèrement pesant. Lorenzo n'avait jamais été très bavard, en voiture. Il en fut de même lorsqu'ils sortirent, et pendant leur marche jusqu'au lieu de rencontre. Jusqu'à arriver au fameux bureau, où Lorenzo s'installa à sa place habituelle, et désigna en face de lui un siège à l'intention du représentant Translavique.

Bien. Nous sommes là pour discuter de nombreux sujets, et plus particulièrement, de sujets militaires. J'ai noté vos demandes, cependant j'aimerais avoir légèrement plus d'informations sur vos ambitions. Quelles sont-elles ? Et surtout, quel sera la place de la Loduarie dans vos ambitions ?
Pour aller droit au but, nous remettons encore en question notre demande.
Nos projets... nos ambitions comme vous les appelez... visent à agrandir territorialement l'espace vital translavique... proportionnellement à l'expansion démographique de la République.
La Loduarie n'a pas grand chose à voir dans la mise en place de ces directives territoriales...
En fait, nous pensions que vous alliez pouvoir nous aider à gonfler nos rangs d'officiers supérieurs, pour pouvoir par conséquent, gonfler nos rangs volontaires. Comme vous le savez, l'Armée Populaire du Dernier Recours a une constitution bien différente des armées traditionnelles modernes.
Mais, pour ce faire, je dois aborder avec vous un sujet... vous.

Lorenzo, votre politique est, comme vous avez pu le remarquer, contestée par les défenseurs des Hommes et de la liberté.
Nous, Translaviques éclairés, ne combattons pas les Hommes. Nous ne vous combattrons pas.
Mais vous devez savoir, si ce n'est pas déjà le cas, que votre profil... votre personnalité, est... assez spéciale.
Comme pour tout Homme présentant une notoriété non-négligeable, nous avons mis en place une section d'observation de votre personne : comportement, santé, et cetera.
Ne vous sentez pas attaqué. Nous ne faisons pas ça dans le but de vous nuire. Au contraire, nos spécialistes vous communiqueront régulièrement les comptes rendus de leurs observations et de leurs analyses.
La médecine, la recherche, et le savoir scientifique civil translavique, est des plus avancés. Face à votre politique plus que discutable, j'ai décidé de mettre en place ce programme d'étude à votre sujet.
Comme votre médecin ne veut que votre bien, ces spécialistes tout autant.

Pour terminer ce propos, je vous confirme qu'une délégation se rendra au sommet auquel vous avez invité ouvertement tous les acteurs politiques du social et de l'Humain.


Pietr Vadovsky, anxieux, ne s'attendait à rien d'aimable de la part de Lorenzo, en réponse. Mais il ne préjugeait pas pour autant, ou en tout cas il luttait contre ces pensées le détournant de la Raison.
Lorenzo était abasourdi. On ne l'avait pas vu aussi...choqué, et ce depuis longtemps.

Il se servit un verre de Vodka avant de continuer, et un silence pesant s'installa. Un long silence, qui fini par être brisé après que Lorenzo eu réfléchi, son verre d'alcool à la main. Il regarda son interlocuteur droit dans les yeux.

J'ai entendu beaucoup de choses dans ma vie. Mais ça, non. Ça, ça me dépasse.

Agrandir territorialement votre espace vital proportionnellement à l'expansion démographique de votre pays ? Et ensuite, sortir de nulle part que vous comptez me soigner de pathologies que vous sortez votre chapeau ? Vous avez un culot incroyable.
Mais laissez moi vous rappeler les faits.


Il montra un petit drapeau à sa droite. Le drapeau Loduarien.

Vous voyez ce drapeau juste ici ? Oui, le drapeau de mon pays. Vous êtes, actuellement, en terre Loduarienne. Vos propos, à mon encontre, sont prononcée en terre Loduarienne. Non pas en terre Translavique, mais en terre Loduarienne. Rappellez le vous. Vos insultes à mon égard, son des insultes faites à ce drapeau ici. Vos insultes sont des insultes au pays Loduarien.

Oh, je ne vous empêche pas de dire ce que vous pensez. Je ne fais que prévenir, que vos dires, vos propos, vos ambitions, auront des conséquences.

Maintenant, partez. J'en ai entendu assez pour aujourd'hui, je crois. Oui, partez d'ici. Quelques soldats vous accompagneront jusqu'à la voiture qui vous emmènera à votre avion.


Deux soldats rentrèrent dans le bureau à l'instant, accompagnant le dirigeant Translavique.

Lorenzo les regarda s'éloigner par sa fenêtre, avant de retourner à son ordinateur sur son bureau. Il regarda en face de lui, où quelques minutes auparavant, il y avait un représentant étranger. Meh. Ces petits malins de Translaviques avaient vraiment mal joué, là. Tant pis pour eux. Lorenzo cliqua avec sa souris, faisant quelque chose sur son ordinateur. Et l'enregistrement vocal prit fin.
Juste avant que les soldats lui fassent signe de les suivre, Pietr Vadovsky s'adressa une dernière fois à Lorenzo :
Monsieur, ce ne sont pas des insultes. Vous n'accusez pas votre médecin de vous avoir insulté quand il vous dit que vous avez la grippe...
Sachez que jamais je n'insulterai un Homme. Et que ce dont nous bénéficions, vous bénéficie aussi. Il ne faut que le vouloir. Ce drapeau peut représenter ce que vous voulez : cela ne modifie en rien votre état psychique.
Sachez aussi que jamais nous n'userons de la force à votre égard. La Raison n'admet pas la violence, quand on sait qu'elle fait souffrir.
Et cet... espace vital... Monsieur, notre population ne prétend pas à la mort, mais à l'union.
Des Hommes pensent monsieur. Des Hommes pensent.

Salut et fraternité, Lorenzo. Nous restons à votre disposition.
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