03/07/2013
19:45:36
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Une autre Grande République pour partenaire [Westalia—Zélandia]

affiche
Image d'illustration.

Fédération des Communes Zélandiennes.
Commune-capitale de Blankenvoorde,
Port de la ville, quai n°5,

Pendant qu’un navire battant pavillon Westalien s’amarrait au quai affrété pour l’occasion, le Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères : Mr. Giel Rutter, attendait, tout en se tenant droit, à l’opposé dudit quai. Ce dernier était couvert d’un tapis rouge allant jusqu’à la délégation Zélandienne et le convoi diplomatique, et était entouré d’une unité de la Homeguard locale en uniforme d’apparat, dont son chœur entamait l’hymne de la Grande République de Westalia.


La délégation Westalienne maintenant à terre, le Secrétaire Fédéral, dans son costume trois pièces bleu marine et cravate orange, à savoir les couleurs de la Fédération, s’avança dans leur direction, main tendue, afin d’aller saluer son homologue Westalien, ainsi qu’échanger les formalités d’usages.

« Bienvenue en Zélandia ! Votre voyage s’est-il bien passé  ? Vous verrez, notre partie de l’Eurysie est relativement tranquille, par rapport au centre et à l’est du continent… dont, disons que leur instabilité fait notre renommée à tous.

Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, nous allons nous diriger vers le convoi qui nous amènera à l'Hôtel de Ville : lieu des négociation. Nous vous avons laissé le choix entre monter à bord du véhicule affrété spécialement pour votre délégation, ou bien, peut-être préférez-vous monter à bord de ma voiture si jamais vous voulez commencer à entamer les discussions de cette rencontre ? Sachez que le choix est entièrement vôtre. »


Et tout en continuant de marcher.

« Ah et j'allais oublié. Après cette rencontre, sachez aussi que vous et votre délégation êtes les bienvenus si jamais vous faites le choix de restés quelques temps au sein de notre capitale. C'est évidemment vous qui décidez. »
Le voyage a été plutôt long, mais dans un calme complet, ce qui a pu permettre au Ministre de préparer sa visite et de réorganiser ses dossiers. Pour Henry Takajiwa, c'est la première fois qu'il voyage aussi loin de ses terres d'origine, de la lointaine Westalia au vu de la distance qui les sépare. Mais aucun mal du pays ne peut être lu dans son expression, plusieurs siècles dans le passé, les premiers colons avaient parcouru des distances similaires avec des moyens bien plus faibles. Alors ne parlons même pas de l'exile de 1804, qui a provoqué de gros mouvements de population depuis l'ancienne métropole Eurysienne de New Austaria. A vrai dire, c'est même plutôt un certain sentiment d’excitation qui envahi le Ministre. La découverte d'une culture, si lointaine et en même temps si proche dans la modernité de ce monde, voilà pourquoi il a toujours été un grand défenseur de l'ouverture de la Grande République sur le monde et probablement l'un des acteurs principaux de ce changement.

Henry Takajiwa

Henry descend du navire qui l'a amené jusqu'en Zélendia, accompagné de toute une suite de diplomates et de conseillers pour l'assister durant son séjour à l'autre bout du monde. Entendre l'hymne national lui fait lâcher un petit sourire et pose quelques instants sa main sur sa poitrine, en signe de respect pour la chanson qui se joue, mais aussi pour ses hôtes d'avoir fait preuve d'une telle attention. Au moment de son arrivé devant son homologue, il répond positivement à cette poignée de main qui lui est proposé.

Henry Takajiwa : "Merci beaucoup pour l'accueil chaleureux que vous nous réservez en ce jour. Notre voyage s'est bien passé, la route est un peu longue entre Columbia et Blankenvoorde, mais je pense que c'est surtout l'impatience de découvrir votre nation et de vous rencontrer qui m'a donné cette impression."

Le Ministre lâche un petit rire, puis suit le Secrétaire Fédéral qui emboite le pas.

Henry Takajiwa : "Je ne vois pas d'inconvénient à vous accompagner dans votre voiture. Je suis persuadé que le chemin jusqu'à l’Hôtel de Ville sera l'occasion de me donner un premier aperçu de votre pays et de mieux apprendre à vous connaître. Nous pourrons commencer à discuter des sujets que vous souhaiterez au cours de ce trajet, peut-être en tant que préambule à la discussion que nous aurons sur le principal lieu de notre rencontre."

Il écoute la dernière proposition de son homologue, qui a l'air d'attirer son attention.

Henry Takajiwa : "C'est une proposition très appréciable que vous nous faites. Il est, en effet, envisageable pour notre délégation de rester quelques jours dans la but de découvrir un peu plus votre culture et votre peuple. Cela ne peut qu'être bénéfique pour la construction de relations futures amicales entre nos deux nations."
Marchant jusqu’au convoi diplomatique, dont les portières étaient tenues ouvertes par des agents de sécurité —eux aussi habillés de costume trois-pièces aux couleurs de la Fédération—, G. Rutter répondit :

Ravi d’apprendre que vous souhaitez rester quelque temps encore au sein de notre capitale afin d’en savoir plus sur Zélandia et ses citoyens.

Les deux ministres, suivis de quelques conseillers, montent donc dans la première voiture pendant que le reste des diplomates des deux délégations monte dans les autres véhicules. Le convoi démarre, escorté par des motards de la Homeguard, quittant le port de la commune dans le but d'entrer dans la ville.

Au moment où les véhicules roulent sur les quais encerclés par les maisons à pignon et les canaux si caractéristiques de Zélandia, emmenant les deux délégations à l’hôtel de ville, le Secrétaire Fédéral reprend :

Bien. Il me semble, Mr. Takajiwa, que vous avez proposé de parler des différents ordres du jour de cette rencontre. Dans le cas de Zélandia, c’est une nation marchande. Par conséquent, nous aimerions vous proposer en premier lieu un accord marchand, commercial, favorable à nos deux pays —il évite soigneusement le terme d’État, la Fédération ayant un système très décentralisé et horizontal— comme dit dans nos échanges épistolaires. Par ailleurs, par les temps qui courent, ma consœur au Secrétariat Fédéral à la Marine et aux Armées m’a aussi demandé de proposer à votre gouvernement un accord de nature plus défensive. Qu’en dites-vous ?

Nonobstant, je vais vous laisser dorénavant la parole. Vous êtes mon invité, et il serait impoli de ma part d’abuser d’un temps parole.


Tandis que G. Rutter finissait sa phrase, le convoi traversait l’un des ponts enjambant le grand canal de Blankenvoorde.

canal Amsterdam
Le Ministre Fédéral de Westalia monte à bord de la voiture se trouvant dans le convoi officiel, accompagné de son homologue avec qui il s'apprête à engager un début de discussion. Alors que le véhicule démarre et se lance dans son voyage jusqu'au lieu de rencontre, Henry prend un peu de temps pour observer la capitale zélandienne, qu'il est en train de traverser. Il n'y a pas à dire, ce peuple eurysien a su concevoir un style architectural remarquable à travers les âges. Peut-être que Westalia et Zélandia n'ont pas de lien culturel, mais ils partagent tout de même ce goût pour la beauté urbaine très présent à Columbia ou Santa Maria, bien que cela n'a rien à voir avec le beau mariage entre eau et brique, surtout en traversant les ponts qui permettent de passer au-dessus des canaux.

A cette vue, il ne peut s'empêcher de complimenter la ville. Lui qui aime découvrir des cultures étrangères, le voilà déjà avec une belle mise en bouche.

Henry Takajiwa : Blankenvoorde est une ville très charmante, l'architecture qui la compose vaut son coup d’œil, on a presque l'impression que la ville a été construite sur l'eau. Je suis certain que nos concitoyens apprécieront tout autant s'ils viennent un jour à visiter votre pays.

Il écoute alors son homologue entamer la conversation et aborder le sujet d'accords entre les deux nations, l'une des raisons principales du voyage de la délégation westalienne en Zélandia.

Henry Takajiwa : Un accord marchand est tout à fait possible entre nos deux pays. Le tout dépendant, bien évidemment, de la teneur de celui-ci et de ce que vous souhaitez nous proposer. Souhaitant nous insérer durablement sur le marché mondial dans les années à venir, votre proposition mérite donc toute notre attention.

Le sujet passe ensuite sur une partie un peu plus inattendue, qui surprend un peu le Ministre lors de sa présentation, mais rien qui ne le rende moins curieux.

Henry Takajiwa : Vous souhaitez nous proposer un accord portant sur la défense ? Nous restons à l'écoute de toute offre. Tout dépendant du degré de celle-ci, je peux être en mesure de vous apporter une réponse au cours de nos échanges. Sur quel sujet porterait donc cet accord que vous souhaitez nous présenter, Monsieur le Secrétaire Fédéral ?
Alors que le convoi passa devant les bâtiments des différents Secrétariats Fédéraux, Giel Rutter répondit aux différentes prises de parole de son homologue Westaliens.

“Tout d’abord, content d’apprendre que l’architecture de notre capitale vous plaise. Cette dernière a en effet été construite sur des polders, sans parler des canaux la divisant et pouvant laisser penser que cette dernière est constituée d’une multitude d’îlots.

Concernant des précisions sur la teneur d’un accord marchand, mon Secrétariat et celui de ma consœur, à savoir le Secrétariat Fédéral au Commerce Extérieur, pensent à des avantages tarifaires douaniers à l’attention de nos deux nations, bien que Zélandia soit de base… disons très ouverte, voir laxiste sur l’imposition de produits étrangers, et le contrôle des frontières de manière générale, sauf lors de grands troubles, bien entendu.
Nous pensons aussi à un accord de libre circulation des personnes entre Westalia et Zélandia, peut-être même des biens, si votre gouvernement, le Sénat et le Congrès Suprême de la Grande République sont intéressés.
À ce sujet, avez-vous entendu parler de l’Espace Noordcroen ? Si, non ; il s’agit d’un espace de libre circulation des personnes et des biens, signé et basé au sein de la commune de Noordcroen, au Sud-Est de la Fédération, originellement fondé par la République Fédérale de Tanska, le Royaume de Teyla et la Fédération des Communes Zélandiennes. Si les Sénateurs et les Délégués Westaliens sont intéressés, sachez que l’Espace est ouvert à toutes nations volontaires, y compris hors Eurysie. Le Duché de Sylva, partenaire Paltoterran de la Fédération, en fait par exemple partie, et la République Faravanienne y a candidaté.

Mais pour en revenir à votre interrogation sur des précisions concernant un accord de défense ; voyez-vous, le continent Eurysien au sein duquel se situe la “métropole” de la Fédération, est… disons connu pour être le théâtre de l’instabilité militaire ou gouvernementale. Même si cet état de fait est minoritaire en Eurysie du Nord, dont fait partie Zélandia, récemment, ladite instabilité a touché un autre partenaire de la Fédération : la Grande République de Velsna, qui est entrée dans un conflit civil.
Ainsi, sous l’égide de mon Secrétariat, la Fédération a établi une doctrine diplomatique qu’elle se donne pour mission de suivre : celle de la dissuasion diplomatique, se traduisant par la ratification d’accords de défense bilatéraux avec plusieurs nations autour du globe, dans le but de dissuader tout État un tant soit peu belliqueux à l’égard de Zélandia, en brandissant la menace d’appeler à l’aide les nations avec qui des accords ont été signés. Évidemment, tous ces accords vont dans les deux sens et Zélandia sera toujours aux côtés de ses alliés et partenaires, diplomatique et militairement.”


Et pendant que G. Rutter finissait sa phrase, le convoi arriva devant l’hôtel de ville de la commune, dont les véhicules de tête approchaient déjà le perron.
Le Ministre Fédéral écoute avec attention les réponses et précisions de son homologue zélandien, d'un air concentré ne laissant pas vraiment transparaître son avis sur les sujets qui lui sont présentés. Une fois que le Secrétaire Fédéral eut terminé, Henry Takajiwa se réinstalla sur son siège et commença à répondre à ce qu'il venait d'entendre :

Henry Takajiwa : Votre proposition commerciale est très bien accueillie pour notre part. Tout comme Zélandia, notre nation pense également que faciliter la circulation des biens ne peut qu'être une action positive sur le marché et pour l'économie des pays concernés. Nous essayons de négocier des accords similaires avec les pays qui souhaitent entretenir des relations commerciales avec Westalia. Réduire de façon conséquente les droits de douane pour faciliter les échanges est donc une proposition pour laquelle nous montrons déjà notre avis favorable. Dans cette même logique, la libre circulation des personnes est également une proposition pour laquelle nous montrons notre approbation. Bien que nos deux nations se trouvent géographiquement éloignées, notre monde moderne peut réduire grandement les distances et favoriser ainsi de nouveaux échanges, cette fois-ci culturels et humains, qui sont les bienvenus en Westalia.

J'ai effectivement entendu parler de l'Espace Noordcroen via les services de mon Ministère. C'est une bonne initiative qui a visiblement été possible par la réunion de plusieurs pays et la Grande République ne peut que féliciter ses membres d'apporter un peu plus de cohésion sur la scène internationale. En l'état, je ne pense pas que Westalia puissent candidater à une telle organisation. Récemment sortie de notre isolationnisme, notre économie force de s'adapter à grande vitesse à celle du monde, tandis que, de par ma fonction, je cherche à construire un réseau diplomatique solide pour mon pays. Notre intégration dans ce monde ouvert est encore en cours et il faudra encore un peu de temps pour que nous jugions notre nation bien insérée. Cependant, je ne perds pas votre invitation à candidater dans les années à venir, si notre gouvernement juge à ce moment-là une telle adhésion comme profitable.

Vous me voyez navré de savoir que votre partenaire entre dans une période d'instabilité particulièrement dure et que cela risque d'avoir un impact sur les pays de l'Eurysie du Nord. La Grande République est toujours favorable à la paix et favorise les solutions qui entraînent plutôt à de la stabilité que l'inverse, au niveau international. Pour autant, en tant que représentant de mon pays, je ne peux retourner une réponse positive à votre proposition d'alliance défensive. En l'état, nos nations ne possèdent pas des liens assez fort pour envisager d'accepter un accord d'une si grande importance, selon notre point de vue. Un accord qui nécessiterait une analyse encore plus poussée de notre part, au vu de notre éloignement géographique assez conséquent. Je transférerai tout de même votre volonté à notre Président Fédéral, Victor Hardenbor, vers qui vous pourrez revenir dans l'avenir, lorsque nos nations auront partagé un peu plus d'échanges.


Le Ministre termine sa prise de parole et profite d'un petit instant pour observer de nouveau le paysage qui défilent, admirant la beauté de la ville qu'il est en train de traverser.
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