13/08/2013
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La Crise des Brouettes

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La Crise des Brouettes :

Sommaire :

Généralité :

Surnommés ainsi avec humour en référence aux “brouettes de billets” nécessaires pour faire ses courses, la Crise des Brouettes se manifeste début octobre 2012 sur le plan financier, rapidement suivie de conséquences concrètes sur l'économie.
Les causes de ces remous sont difficiles à clairement identifier et les théories se succèdent sur le sujet. Celle faisant le plus consensus dans le milieu des économistes parle d'un emballement financier provoqué par la croissance rapide de Sylva ayant par la suite provoqué une crise boursière sur fond de spéculations et schémas pyramidaux.

Les choses auraient plus précisément débuté lors de l'accroissement des échanges entre le Duché de Sylva et l'étranger, bien qu'il soit impossible de dater avec précision les manœuvres ayant provoqué cette crise. Les industries sylvoises furent notablement stimulées et profitèrent d'une hausse d'attractivité sur le marché boursier, avec conséquemment une hausse des investissements et de la valeur des actions.
Si ces apports de capitaux ont su contribuer au développement des entreprises concernées tout en nourrissant leur attractivité boursière, le marché a très vite atteint sa limite avant d'être saturé. Les entreprises continuaient de grandir sans engranger davantage de bénéfices. Les tendances financières se seraient malgré tout poursuivis à cause de l'inertie de l'attraction : plus les actions montaient, plus elles étaient achetées et plus leurs prix continuait de grimper. C'était vu comme un investissement sûr et rentable, et fut rapidement exploité par divers groupes financiers peu scrupuleux.

Deux stratégies auraient été alors élaborées pour spéculer sur cette dynamique : l'établissement de schémas pyramidaux et des ventes à découvert. La première se serait opérée assez tôt lorsque diverses sociétés de gestion de fonds constatèrent la croissance rapide des industries et leur attraction sur le plan boursier. Il est alors suspecté qu'elles aient à dessein joué sur ces mouvements pour exagérer la pérennité des investissements et encourager à l'achat d'actions après s'en être elles-mêmes procurées de manière à accroitre la valeur de leurs capitaux.
La seconde stratégie reposait sur les diagnostics du marché et de sa saturation, annonçant un prochain effondrement de l'attractivité des entreprises. Les mêmes sociétés de gestion de fonds auraient alors procédé à des ventes à découvert : elles auraient emprunté contre rémunération des actions pour les revendre au prix fort, et les racheter au prix faible une fois passée la crise.

Il est encore difficile de déterminer à quel point le processus fut ensuite conscient et planifié, ou simplement improvisé (bien que les ventes à découvert laissent peu de doute) mais les sociétés de gestion de fonds auraient initié la crise passé un certain stade de rentabilité. Lorsque le schéma pyramidal commençait à s'essouffler et que le marché devenait ridiculement saturé, elles auraient alors lancé la vente de leurs capitaux au prix fort, de façon d'abord progressive et préservative, avant de brutalement s'accélérer quand le cours des actions commença à chuter.
Les ventes massives firent baisser les cours boursiers jusqu'à provoquer leur effondrement, par la suite exploité pour racheter au prix bas les actions et les remettre aux investisseurs auprès de qui en avaient été empruntées une partie.

Cet effondrement boursier eut de conséquences très concrètes, avec nombre d'entreprises dépossédées de leurs capitaux et contraintes à la liquidation d'actifs. L'activité jusque-là croissante s'inversa, avec la faillite d'entreprise et des licenciements massifs. Là commença un cercle vicieux où cette baisse d'activité et d'emplois impacta la consommation et les échanges entre les entreprises, amenant à davantage de baisse dans l'activité.
La crise marqua également la liquidation de nombreux fonds d'investissements ou de pensions, ruinant des particuliers ayant effectué des placements avec leur patrimoine. Certains perdirent même leur retraite durement acquise.

Vint ensuite l'intervention du gouvernement pour freiner l'hémorragie, via de nombreuses mesures planificatrices et des investissements massifs dans les secteurs publics. La politique appliquée fut la suivante : donner un emploi ou une bourse d'étude aux gens dépossédés par la Crise des Brouettes. Furent développés en conséquence le secteur militaire (tant l'industrie que l'armée elle-même) et les nombreuses filiales dépendantes, le système éducatif avec nombre d'académies et universités, et finalement l'ensemble du domaine culturel et artistique.
Si ces mesures assurèrent un semblant de stabilité dans la tempête et évitèrent le pire pour de nombreux sujets, elles provoquèrent divers effets secondaires sur le court et moyen terme. Le développement des secteurs publics non lucratifs nécessita naturellement une hausse des financements qui se répercuta sur les impôts. L'effet fut à cet instant double, en réduisant d'une part le pouvoir d'achat des sujets, et en décourageant les investissements dans l'économie (de par la baisse de rentabilité provoquée par les imports, combinée à la baisse de pouvoir d'achat et donc consommation).

C'est à ce moment que le Duché s'enferma dans une spirale inflationniste, refusant obstinément de résoudre la crise en libéralisant le marché (la crise ayant elle-même été provoquée par l'abus de mécanismes tolérés par le libéralisme).

La plus grande réponse apportée pour compenser la baisse de pouvoir d'achat, consommation et activité fut de se tourner vers l'étranger. La délocalisation d'entreprises auprès de nations moins développées permettait de maintenir l'activité économique, les investissements, et les importations de biens de consommation abordable. Cette solution est toutefois vivement critiquée, de par sa fragilité, le modèle économique questionnable qui en découle, et les tendances néocoloniales qui transparaissent.

Historique :

23/08/2012 : Prémices de la crise.

01/09/2012 : Intensification des indices.

07/10/2012 : Premiers impacts tangibles de la crise.

16/10/2012 : La crise s'étend sur le tertiaire.

31/10/2012 : Mesures appliquées en réponse.

24/12/2012 : Influence de la crise sur la politique.

07/03/2024 : Aggravation de la crise et son rapport avec les aides à l'étranger.

21/03/2013 : Partenariats à l'étranger.

02/05/2013 : Implication de groupes financiers teylais.
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Évolution de l'économie avec la crise (le 15/07/2013) :

Les investissements actifs, l'ouverture de bourses académiques et les hausses d'impôts pour financer ces mesures et répondre au chômage suivant la crise des brouettes eurent de grandes conséquences, et firent l'objet d'ajustements progressifs de la part des autorités.

La fiscalité :

Les mesures gouvernementales se traduisant par donner un emploi ou des études aux individus privés de travail impacta en premier lieu les impôts, essentielle source d'approvisionnement d'argent. La hausse des taxes affectait au début de façon assez équilibrée l'ensemble des secteurs avec des conséquences très dommageables qui exigèrent des corrections immédiates : difficulté de se nourrir et de se loger, baisse de compétitivité des industries sylvoises, accès aux biens de consommation restreint.
C'est en premier lieu au niveau du secteur alimentaire que les taxes furent remises à leur niveau initial, notamment après la hausse de sylvois se rendant à des soupes populaires. Les taxes immobilières et concernant les véhicules furent par contre maintenues, augmentant significativement les dépenses des ménages.
Au niveau des industries, les évolutions furent très variables en fonction de la position dans les chaines de production. Les industries primaires et les secondaires en début de processus industriel (cimenterie ou chaudronneries par exemple) repassèrent à un niveau d'imposition pré-crise de manière à ne pas impacter tous les échelons industriels suivants.
Lesdits échelons en fin de processus industriel (usines de voitures, électroménagers, multimédias et produits manufacturés) et le tertiaire en général conservèrent des taux d'imposition élevés, impactant drastiquement le pouvoir d'achat des citoyens et la compétitivité à l'internationale. Il est toutefois à noter que si les hausses de prix de ces secteurs connurent un pic avec les premiers changements sur la fiscalité, elles se stabilisèrent à un degré inférieur une fois allégé les taxes des secteurs desquels s'alimentaient ces industries (les prix d'une voiture pouvaient un peu baisser une fois allégés les taxes des chaudronneries approvisionnant les composants des moteurs par exemple).

L'éducation et les secteurs de pointes :

Les investissements conjoints dans les universités, la formation et recrutement de professeurs de haut niveau, mais aussi dans le secteur militaro-industriel, eut pour conséquence une croissance soudaine de l'industrie de pointe (notamment matérialisée à Baobab Ville avec ses quartiers entièrement dédiés à des usines de haute technologie).
Que ce soit dans les céramiques techniques, les superalliages, les composants électroniques (transistor, diélectrique, micropuce, semi-conducteur, transmissions et autres), la mécanique et motorisation, l'outillage industriel, l'aéronautique et autre, de nombreux secteurs ont été grandement développés par ces mesures.
Cela s'explique par leur activité accrue, vivement stimulée par les carnets de commande du côté de l'armée avec l'ouverture de nouvelles lignes de production, doublé de l'apport de personnel qualifié avec les nombreuses formations disponibles.
Si ces secteurs ne sont malgré tout pas des plus concurrentiels à l'étranger à cause de l'inflation, ils sont parvenus à fortement s'améliorer et fournir au Duché une industrie dans le domaine des hautes technologies des plus appréciables, avec une importante réserve d'ingénieurs qualifiés.

L'industrie du divertissement :

Bien que les investissements dans ce domaine soient passés assez inaperçus, le Duché a également répondu en partie à cette crise en subventionnant les différents studios de cinéma, musique, ainsi que les maisons d'édition littéraire ou encore les musées d'art. La manœuvre s'est accompagnée de bourses dans les écoles d'arts, et a permis de grandement renforcer la production d'œuvres culturelles en Sylva.
Il est d'ailleurs à noter que, de par les contraintes de distribution moindre des films et musiques avec la dématérialisation, ces secteurs ont pu massivement s'exporter avec des coûts contrôlés et ainsi se prévaloir de l'inflation. La chose s'observe au Duché où les séries, films, musiques, romans, bandes dessinées et jeux vidéos sont au contraire devenus très accessibles, se faisant une place croissante dans le mode de vie des sylvois.
Il est à noter que le secteur culturel impacte très peu l'inflation, car malgré les subventions, les maisons d'édition et studios sont avant tout auto-financés là où le complexe militaro-industriel, le secteur public et l'éducation sont payés par l'État. Cette forte croissance de la production d'œuvres de divertissement n'a conséquemment pas excessivement impacté les budgets de l'État, évitant d'aggraver tant que ça la crise.

La délocalisation :

La baisse de compétitivité et de pouvoir d'achat des entreprises sylvoises a amené la fermeture de nombreuses d'entre elles, qui ne devenaient plus rentables au Duché, pour se délocaliser dans des régions plus abordables au niveau de la main d'œuvre et fiscalité.
De grands investissements ont de cette manière été opérés en Wanmiri ou Tahoku pour y développer en particulier les secteurs de l'ameublement et aménagement d'intérieur. L'objectif est d'approvisionner les sujets en biens de consommation abordable pour compenser la baisse de leur pouvoir d'achat et assurer le même niveau de vie. Les investissements se font conjointement entre la bourgeoisie et noblesse avec un appui politique de ce second. L'objectif n'est pas seulement d'obtenir des coûts favorables, mais aussi de se rapprocher des pays d'implantation et d'y établir des partenariats économiques. L'activité au Nazum est notamment l'occasion pour le secteur de pointe sylvois se s'ouvrir à un nouveau marché, et ce, malgré le manque de compétitivité. C'est l'occasion pour les pays partenaires de se moderniser avec un apport de machinerie et outillage industriel.

Les investissements à l'étranger :

Au-delà de la délocalisation, le Duché a également investi de d'autres façons à l'étranger pour subvenir aux besoins économiques et industriels. La chose est notamment visible en Antegrad où des négociations agressives ont été faites auprès des autorités sur plusieurs points :
-Des contrats d'exclusivité sur l'approvisionnement en uranium enrichi, permettant d'une part de garantir l'activité des industriels anteriens en remplissant leurs carnets de commande, mais aussi d'assurer aux industries nucléaires sylvoises tout l'approvisionnement requis en combustible,
-L'achat de droits d'exploitation des parcelles minières riches en platinoïdes, permettant au gouvernement anterien de recevoir des bénéfices (par le paiement des licences et les impôts) sans apporter le moindre investissement, et aux industriels sylvois d'exploiter des gisements de palladium, iridium, rhénium et autres métaux de valeur pour le secteur de pointe.
-La construction de centre d'enrichissement de l'uranium, assurant aux acteurs locaux leur activité malgré le manque de savoir faire et outillage requis.

Ce type de partenariats permet de modérer les effets de la crise économique en pérennisant le marché et l'activité industrielle à des coûts abordables. Approvisionnements en matières premières sécurisés et à coût raisonnable permet de maintenir l'activité à des coûts maitrisés.

Le tourisme :

Le tourisme est bien l'un des secteurs tertiaires les plus touchés, avec une métamorphose complète de son activité. Considérée comme non essentielle, aucune limite n'avait été appliquée aux changements de fiscalité, avec conséquemment une hausse des prix.
Le tourisme low cost est celui à avoir le plus souffert de cette hausse, perdant l'essentiel de son intérêt pour le public visé. Le tourisme plutôt moyen, voire haut de gamme ont également été impactés, mais dans des mesures moindres, voire très légères en fonction des cas de figure. Des efforts ont dû être effectués et les politiques de prix revues, mais les sociétés ont tout de même su s'adapter et compenser la hausse des prix avec une image plus luxueuse, promue dans les campagnes publicitaires.
De manière générale, le niveau des services proposés a été revu à la hausse, misant davantage sur la qualité que la quantité. Étant maintenant impossible de compter sur le volume important de vacanciers n'ayant pas les moyens pour de grandes dépenses, une attention particulière est portée sur ceux qui en ont. Un élargissement des activités proposées et une attention accrue au niveau de l'hôtellerie et de la restauration en particulier ont permis de justifier les nouvelles offres et de conserver une activité.
Il est à noter que la baisse importante de volume des touristes a bénéfiquement impacté le marché de l'immobilier (pour les locataires). La demande s'étant effondré, de nombreux propriétaires n'avaient plus les moyens de jouer sur le manque d'offre pour gonfler leurs prix. Il y a pendant les débuts de la crise eut une politique de ne pas baisser les loyers, quitte à ne pas louer, pour maintenir les standards de prix, mais la hausse des impôts a contraint les propriétaires à louer à moindre coût pour subvenir à leurs dépenses, ou vendre.

L'évolution du pouvoir d'achat :

Le pouvoir d'achat des sylvois a conséquemment été impacté en plusieurs points. Le premier élément remarquable concerne la part du budget allouée aux loyers : dans un premier temps très haute, elle a progressivement baissé avec l'effondrement de l'immobilier suite à la fuite des touristes low cost. Elle atteint maintenant un niveau plus élevé qu'auparavant, malgré tout (à cause de la fiscalité) sans égaler les débuts catastrophiques de la crise. Les rentiers vivant de l'immobilier ont par contre été fortement affectés avec un déclassement social pour beaucoup qui ne pouvaient plus subvenir à leur niveau de vie uniquement avec leurs propriétés.
L'alimentation est comme dit retournée à un niveau pré-crise après les correctifs fiscaux apportés, évitant des situations désastreuses pour un pays développé.
Les biens de consommation occupent quant à eux une part en variation constante, avec d'un côté la perte totale de compétitivité du secteur sylvois, et de l'autre des importations depuis des acteurs étrangers plus abordables. Si les sujets sont pour le moment contraints de consommer bien moins qu'avant sur ce plan-là, les produits venus du Nazum à prix abordables pourraient à terme compenser la baisse des budgets pour retourner à un niveau de consommation pré-crise.
Du côté du transport, les prix des véhicules personnels (achat comme entretien et carburant) ont en général augmenté et imposés aux sujets de nouvelles habitudes de consommation pour éviter les dépenses inutiles (trajets courts en vélos ou à pied, favoriser les transports en commun ou le covoiturage). De nombreux partisans écologistes plaisantent même sur ce bon côté de la Crise des Brouettes.
Pour ce qui est de l'accès au divertissement, la part du pouvoir d'achat est resté stable, mais l'accès aux différentes œuvres télévisées ou littéraires s'est même avéré augmenté, grâce à l'augmentation générale de la distribution en dématérialisé.

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