04/07/2013
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Rencontre entre l'Astérie et Achos, ou comment l'union fait la force

Coningsby, le 30 mai 2013


En cette claire journée de mai, les consuls fraîchement élus, Cledwyn Binion et Meilyr Lewis, attendaient la délégation astérienne sur le tarmac avec impatience. Leur mandat, bien que ne faisant que commencer, était déjà marqué par de nombreux problèmes diplomatiques. Cette rencontre offre donc un vent de fraîcheur sur l'Achosie. À l'arrivée de l'avion astérien, les représentants furent accueillie en grande pompe au doux son des cornemuses et des caisses claires après quoi ils furent emmenés au Palais Républicain, et plus précisément dans la Galerie des Toiles, salle prestigieuse du palais où une table avait été installée pour l'occasion.

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Une fois tout le monde installé, Meilyr Lewis prit la parole:

"C'est un grand honneur de vous recevoir ici, chère collègues astériens, bien que nous aurions apprécié nous rencontrer dans des circonstances moins pressantes. Nos problèmes communs avec Velsna sont en effet devenus une véritable épine dans le pied. Ces tensions ayant atteint un pic récemment avec l'ultimatum velsnien que nous avons dû accepter à contre cœur.
Et au vu de vos altercations récentes avec Scalea, vous semblez aussi embêtés que nous. Ainsi, il semble tout à fait judicieux de mettre au point une politique commune sur ce sujet."
Maria Marienez, chargée par la Diète de défendre les intérêts de l'Astérie au cour de cette rencontre, regarda avec un mélange d'admiration et d'étonnement le palais dans lequel on l'avait amené.

Nous ne sommes pas vraiment embêtés. Nous n'avons pas spécialement peur des Velsniens. Lorsque ceux-ci sauront s'entendre ne serais-ce pour ce qu'il y a à dîner, nous commencerons à nous inquiéter. Mais même si la stabilité politique semble quelques chose impossible à atteindre chez nos voisins, faire des suppositions sur l'avenir serait contre-productif. A vrai dire, je ne vois aucun mal à entretenir, d'une certaine manière, l'agitation chez nos voisins.

Nous voudrions vous proposer un accord militaire d'une durée définie. Cet accord aurait pour articles les suivants :

  • Un traité de non-agression pour les deux prochaines années entre tout territoire achosien et astérien, prolongeable au besoin.
  • La mise en commun d'un comité de sept milles hommes, pour moitié astérien, pour moitié achosien.
  • L'entraînement, les prises de décision et les ravitaillements seront assumés en commun.
  • Les deux derniers articles ne seraient valables que pour les armées terrestres et aériennes.
  • La mise sous commandement commun de tous le matériel militaire mis à disposition par nos pays respectifs.
  • La mise sous scellée de nos frontières communes avec Velsna.

Bien sûr, notre éloignement géographique complique les choses. Je propose que la formation de 7000 hommes soit divisé en deux, 3500 chez vous, 3500 chez nous. Les velsniens verront ainsi que nous sommes unis. C'est dans ce sens que nous pourrions amener l'un de nos deux sous-marins d'attaque à vos côtes, les deux autres restant au large de Pauilhac.

Menaçons-les. Voyons s'ils sont capables de s'unir sous la menace. Mais plus important encore : ne faisons aucune action offensive qui pourrait être perçue comme telle par la communauté internationale.
Les deux consuls écoutent attentivement les propositions de la représentante astérienne. Après quelques secondes de réflexion, Cledwyn Binion reprend la parole :

" Il est vrai que notre éloignement géographique pourrait poser problème, mais votre proposition est tout à fait judicieuse. Le traité que vous apportez est, de plus, très intéressant, car il permet d'accentuer la pression exercée sur Velsna. Depuis leur ultimatum, nous avons dû réduire nos effectifs aux frontières, mais avec l'accord que vous proposez, cela ouvre de nouvelles possibilités auxquelles Velsna ne s'attend sûrement pas. Nous acceptons donc les conditions de ce traité. Il ne nous reste plus maintenant qu'à élaborer notre stratégie commune, afin de mener au mieux cette opération."

Meilyr Lewis repris :

"Un exercice militaire commun pourrait être une bonne manière de faire paniquer Velsna, ou tout du moins les factions qui la composent. Un exercice maritime plus précisément. Bien que notre marine soit de faible dimension, il est raisonnable de penser que les autorités velsniennes seraient déstabilisées si nous nous mettions soudainement à nous entraîner en Manche Blanche, eux qui semblent apprécier leurs bateaux plus que tout au monde. Qu'en pensez vous ?"
Ils réfléchirent.

Il faut faire attention à ne pas faire paniquer non plus les autres nations. Il faut faire en sorte que notre exercice militaire soit suffisamment important pour faire comprendre à Veslna, mais pas trop pour ne pas inquiéter les autres pays. Après, nous pouvons toujours les prévenir, ou, s'ils viennent à nous interroger, leur répondre que cela ne débouchera aucunement sur une guerre. De toute façon que feront-ils pour s'y opposer ?

Bon, voici la forme finale du traité. Vous nous direz ce que vous en pensez, puis nous ferons voter ledit texte par la Diète, qui ne devrait pas refuser vu que nous sommes là pour eux.


TRAITE DE LA MER BLANCHE

Article I :
L'Union confédérale d'Astérie (UCA), et la République d'Achos s'engagent à se soutenir militairement en cas d'agression militaire velsnienne. Nous considérerons comme agression militaire toute intrusion sur le territoire de l'un ou l'autre pays non consentie, ou toutes actions verbales de la classe dirigeante velsnienne appelant au combat contre l'un des deux pays.

Article II : l'UCA et Achos s'engagent à ne pas engager d'actions militaire l'une contre l'autre pour une durée indéfinie, sauf changement de régime politique de l'un ou de l'autre côté qui apporterait une dictature, ce qui annulerait de fait le traité ci-présent.

Article II bis : Si l'un des deux pays accusent l'autre de prendre un tournant dictatorial, ce qui entraînerait la suppression du traité, une commission composée de 5 citoyens astériens et de 5 citoyens achosiens sera rassemblée pour évaluer l'exactitude des propos de l'accusateur.

Article III : Les deux parties s'engagent à ne pas faire d'actions offensives contre Velsna. Ledit traité n'est qu'un traité défensif.

Article IV : L'UCA s'engage à envoyer la moitié de ces hommes et femmes militaires présents en Auccitonne du Sud sur le territoire achosien, tandis qu'Achos s'engage à faire de même à destination de l'Auccitonne du Sud.

Article V : Jusqu'à annulation de cet article par les deux parties, les deux parties s'engagent à effectuer des exercices militaires communs régulièrement, tant terrestre, maritime et aérien.

Article VI : Le commandement des troupes mises en commun sera effectué de moitié par les astériens, de moitié par les achosiens.

Article VI bis : Tenant compte de la traditionnelle absence de hiérarchie en Astérie (voir l'annexe pour comprendre le fonctionnement de l'armée en Astérie), Achos s'engage à respecter ce trait-là.

Article VII : Les deux pays s'engagent à fermer leurs frontières respectives avec Velsna, et de ne laisser entrer que les velsniens désirant y trouver refuge.

Annexe (fonctionnement de l'armée en Astérie) : L'armée astérienne fonctionne plus ou moins comme le pays en lui-même. Tous les ans, les citoyens disposant du carnet militaire (attestant leur appartenance à l'armée), doivent voter pour élire le corps commandant de l'armée. La plupart des décisions sont prises par référendum au sein de l'armée, sauf cas exceptionnel nécessitant une décision rapide (invasion par exemple). Ainsi, les membre du corps commandant de l'armée n'ont aucune légitimité à donner véritablement des ordres aux militaires. Les militaires astériens sont tous volontaires.

Cependant, pour éviter le chaos, un conseil judiciaire militaire est mis en place. Ce CJM permet de juger les personnes accusées soit d'abus de pouvoir, soit de désobéissance aigüe. Par exemple, même si un membre du CCA (corps commandant de l'armée), ne peut en réalité pas donner d'ordres à quiconque, si un militaire décide de rester sur la touche alors qu'on l'envoie au combat, en prenant compte qu'il est venu volontairement, le membre du CCA peut le traduire en justice. C'est pas la jungle non plus non mais oh.

Si vous pensez qu'il manque quelque-chose, ou si vous voulez modifier quelque chose, n'hésitez pas.
Les deux consuls examinèrent minutieusement le traité, l'un finit par dire :

"Tout cela nous paraît bon, mais nous aimerions revenir sur le nombre de troupes déployées. La moitié de nos effectifs en commun est peut-être légèrement trop. Nous proposons 3500 hommes de chaque armée, mis en commun dans un corps dédié Achosio-astérien. Nous aimerions aussi rajouter un autre petit détail. Bien que nous comprenions le fonctionnement de votre armée, il serait souhaitable que les troupes astériennes soient à même du système "basique" achosien, afin de pouvoir respecter notre hiérarchie. Ainsi, les unités commandées par des achosiens fonctionneront selon le système achosien, qu'en pensez-vous ? Il faudra aussi faire attention à ne pas poster toutes ces troupes à la frontière avec Velsna, leur ultimatum nous a déjà montré que la prochaine réitération d'un tel dispositif serait moins bien accueillie si vous voyez ce que je veux dire."

L'autre rajouta :

"Il faudrait aussi préciser que ce traiter est temporaire, ou en tout cas dans sa forme ici présente. Loin de nous l'idée d'entrée dans une spirale de tension militaire avec notre voisin !"
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