01/03/2015
14:07:03
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EDLF - Pharois Syndikaali

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Ministère des Affaires Étrangères, Latios, 24 Novembre 2005

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Golionios : Votre excellence? Je peux savoir ce que vous faites ici?

De Lathange : Taisez-vous, un conseil fermez-là.

Golionios : Mais qu-

L'hymne francisquien est joué. Rien n'est normal mais tout s'éclairci d'un coup lorsque le Premier Ministre précède un régiment de la garde impériale et finalement sa majesté Clémence Première

Golionios : Votre majesté?! C'est un honneur de vous recevoir ici...Si j'avais su que vous alliez faire l'honneur de votre présence en ce lieu j'aurais fais beaucoup mieux...

Elle le regarde avec un regard curieux

De Lathange : Excusez-le votre majesté il n'est pas vraiment très protocolaire

Clémence Première : Aucune importance. Monsieur Golionios, le Premier Ministre et son excellence m'ont longuement contés vos efforts et surtout vos actions en les temps durs que l'empire francisquien a traversés et je dois dire que vous m'avez surprise.

Golionios : Je ne fais que mon travail à l'égard du pays que j'aime votre majesté

Clémence Première : Je vous trouve extrêmement humble à l'égard de vos efforts.

De Télomnios : Sa majesté, moi-même et son excellence ont décidés de vus accompagner dans cette rencontre et je pense que cela est nécessaire vous n'y voyez pas d'inconvénients?

Golionios : Et bien...Non absolument pas cependant je tiens à préciser que quoi que vous en pensiez monsieur avec tout le respect que je vous dois le citoyen Mainio est un ami et par conséquent ne soyez pas étonnez si vous voyez que nous avons de bonnes relations malgré que son pays et le mien ne soit pas du même avis

Clémence Première : Vous êtes lié d'amitié avec un citoyen pharois et éminemment avec le ministre des affaires extérieures?

Golionios : Je n'irais pas jusque-là mais oui

Clémence Première : Je n'en n'étais pas à connaissance. Vous m'impressionnez je l'avoue.

Golionios : Ce n'est que d'honneur votre majesté

De Télomnios : Est-ce que ce sont eux ce convoi qui approche?

Golionios : Oui c'est eux! Qui va mettre en place la garde?

De Lathange : Je m'en charge. Golionios vous nous présenterez, c'est vous qui allez parler en priorité puisque c'est votre ami

Golionios : Si c'est vous qui le dîtes
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- « Capitaine ministre Mainio ? »

- « Oui plait-il ? »

- « Puis-je me permettre de vous poser une question ? »

- « Mais faites mon petit. »

- « Vous pensez que tout cela est bien prudent ? »

Les côtes francisquiennes étaient en vue depuis cinq bonnes minutes et en meneur d’homme expérimenté, le capitaine ministre Mainio, ambassadeur du Pharois Syndikaali, n’avait pas pu passer à côté de la relative fébrilité qui s’était emparée de l’équipage. Curieux de voir qui serait le premier à s’exprimer, il s’était toutefois contenté de terminer la lecture de son recueil de poésie avant de passer devant le miroir pour vérifier qu’il était convenablement bien peigné.
C’était Tahvo, son secrétaire, qui avait finalement trouvé le courage d’exprimer sa pensée à haute voix.

- « Eh quand bien même cela ne serait pas le cas, il est un peu tard pour s’en soucier, vous ne croyez pas ? »

On n’allait pas faire demi-tour maintenant. Néanmoins cette réponse ne paru pas vraiment enchanter le jeune homme. Pauvre garçon. Pour beaucoup – y compris Mainio – c’était le premier voyage en Francisquie et malgré la récente visite du Doyen Pêcheur, de nombreuses rumeurs courraient sur la folie ambiante qui régnait dans ce pays. Les réfugiés qu’accueillait le Syndikaali depuis maintenant deux ans avaient livré des histoires surprenantes voire parfois un peu farfelues sur ce qui se passait à l'intérieur des frontières de l'Empire, si longtemps refermé sur lui-même, et des légendes urbaines avaient commencé à courir. Les Pharois étant pour beaucoup friands de mystères, superstitions et histoires d’horreur, il n’avait pas fallu longtemps pour que se raconte que l’impératrice prenait des bains de sang de vierges et qu’on donnait de grandes chasses à l’homme d’esclave dans l’arrière-pays.
Les exactions commises à Kotios et plus récemment à Pohjoishammas par des patriotes francisquiens et le récent et impromptu tire de missile sur un aéroport civil Damann n’avaient fait que renforcer la conviction que quelque chose ne tournait pas rond dans ce coin-là.

Foutaises, évidement. S’il y avait un problème avec ce pays, ça venait des institutions. Mainio ne croyait pas au pouvoir des idées, c’était bien la seule fibre socialiste chez lui, le matérialisme, et il avait construit sa boussole autour. Voir juste et clair, c’était voir au-delà des fantasmes et des illusions du verbe. L’Empire avait désespérément besoin d’alliés. Voila pourquoi ils ne craignaient rien.

Il adressa un sourire rassurant à Tahvo.

- « Ne vous en faites pas mon petit, vous allez voir du pays, c’est beau, c’est bien, à votre âge. Et puis que serait la piraterie sans un brin de frisson ? »

Nul n’ignorait que Mainio avait été pirate dans son temps, et sans doute plutôt bon puisqu’on n’avait aucune trace de lui dans les bases de données de la police pharoise. Par contre, il s’était considérablement enrichie, autant d’argent que d’amis stratégiquement placés.

- « Venez, allons sur le pont, admirons donc cette mer superbe avant qu’elle ne rougeoie encore de sang. »




- « Thavo nous avons une chance pas croyable ! Je crois que l’Impératrice en personne va nous accueillir ! »

- « Ah... »

Manifestement, ça n’avait pas vraiment l’air d’enchanter le garçon qui n’avait cessé de pâlir depuis qu’ils avaient posé pied à terre deux heures plus tôt. Il avait même manqué à un moment de se sentir mal dans la voiture les menant au ministère quand le francisquien en charge du protocole les avait informés qu’ils ne pourraient entrer là-dedans avec leur garde d’honneur.
D’honneur, la garde n’en avait pas vraiment, tout au plus avait-on peigné les soldats et offert des bottes neuves pour faire bonne impression. Dans le lot, la moitié devaient être des officiers du renseignement intérieur, de toute façon ce ne serait pas dix hommes armés de mitraillettes qui feraient la différence en cas de grabuge. Autant les laisser derrière.

- « Attention, il y a tout un protocole un peu pompeux à respecter, dans l’absolu mieux vaut me laisser faire, d’accord. »

Le secrétaire hocha la tête.

- « Et, Thavo... ? »

- « O... oui... ? »

- « Évitez de vomir sur les chaussures de quelqu’un, cela ferait mauvais genre. »
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Clémence de Talos...En ce jour elle était humble et avait décidée de ne pas porter de tenue trop...excentrique et pourtant elle était toujours aussi raffinée. Certains racontent que même si elle n'avait qu'un chiffon à se mettre, tout le monde croirait que c'est une robe de soie si elle le porte sur elle mais aujourd'hui, elle n'est pas ici pour discuter lingeries et tissu. Femme raffinée oui, mais femme de caractère, aussi.

Xénophilos Golionios : Haha! Capitaine Mainio! Vous n'imaginez pas à quel point cela me fait plaisir de vous voir ici, en territoire francisquien!

Golionios éprouvait un réel sentiment d'amitié pour le Capitaine Mainio même si les récents évènements auraient dû prouver le contraire. Lorsque le ministre serra chaleureusement la main du Capitaine l'impératrice et le premier ministre se regardèrent tous deux avec un air si étonné qu'on aurait dit qu'il avait vu un spectre passer juste sous leur nez.

De Lathange : Gardes, l'hymne nationale Pharoise!

Golionios ne pu s'empêcher de chuchoter à l'oreille du Capitaine pour l'avertir de quelque chose

Xénophilos Golionios : Ils sont tous ici...Faites comme-ci de rien n'était. Dans le cas contraire ils le verront immédiatement.

De Lathange : Monsieur Mainio, c'est un plaisir. Permettez-moi de vous présenter à sa majesté impériale en personne, Clémence Première qui a tenue à être ici pour vous rencontrer.
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Le capitaine ministre rendit à son homologue sa poignée de main accompagnée d’un hochement de tête qui fit balloter ses bajoues.

- « Mais moi de même figurez-vous ! Je me disais justement, j’ai l’impression de connaitre ce pays à force d’en entendre parler alors que je n’y ai jamais mis les pieds ! C’est désormais chose faite. »

Alors que retentissait l’étrange hymne pharois, il ne laissa transparaitre aucune émotion lorsque le ministre des Affaires étrangères francisquien lui glissa à l’oreille de rester sur ses gardes. L’Empire n’en était pas à sa première purge et visiblement Xénophilos Golionios paraissait se sentir en danger. Mauvais présage, indiscutablement.

- « Je note. » répondit-il dans un souffle avant d’asséner une tape dans le dos de Thavo pour le faire avancer. « Du nerf bonhomme, c’est une belle journée pour mourir. »

La blague ne paru pas faire sourire le jeune homme.

Mainio semblait éprouver le genre de plaisir qu’un gamin aurait eu si on lui avait annoncé qu’il allait rencontrer une princesse. Il avait l’œil brillant et fit un effort certain malgré sa corpulence pour s’incliner devant l’impératrice, immédiatement suivi par son assistant.

- « C’est un insigne honneur qui nous est accordé aujourd’hui. » répondit-il avec politesse en prenant soin de se remémorer le fastidieux protocole qui leur avait été transmis lors de la visite de Makku quelques moins plus tôt. « Nul doute qu’avec le concours de Sa Majesté nous feront de formidables progrès en ce qui concerne les liens unissant nos deux pays. »
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Clémence Première : Je l'espère monsieur Mainio. C'est un réel plaisir pour moi de pouvoir accueillir un second homme d'état pharois en terres francisquiennes même si il semblerait qu'en ces temps, ce soit plus une nécessité. Ne tardons pas trop, les affaires sont urgentes.

Xénophilos Golionios : Votre Majesté si je puis émettre une requête je souhaiterais d'abord faire visiter le ministère au capitaine puisque ce n'est que la première fois qu'il est ici et je suis sûr qu'il porterait beaucoup d'intérêt à découvrir le luxe francisquien.

Clémence Première : Si cela vous tient à cœur faites donc mais ne traînez pas trop.

Xénophilos Golionios : Bien-sûr votre Majesté, je n'oserais pas vous faire attendre.

Le Premier Consul semblait moins convaincu de l'idée alors que le Premier Ministre et l'Impératrice s'éloignaient

De Lathange : Golionios, vous avez perdu la tête?

Xénophilos Golionios : Laissez-moi faire et rejoignez l'impératrice, allez zou! Excusez-le capitaine il est juste...Inquiet. Je ne saurais vous dire pourquoi mais il l'est il faut dire qu'il a toujours été un peu anxieux celui-là mais passons, si vous voulez bien me suivre j'ai malheureusement deux trois mots à vous dire avant que nous commencions réellement les dicussions...
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Malgré tout ce qu’on avait pu dire, l’Impératrice Clémence 1ère ne semblait pas si folle que cela, du moins les deux phrases qu’ils échangèrent ne permirent pas à Mainio d’en juger réellement.

- « Notre Doyen Makku garde un excellent souvenir de sa visite, il répète à qui veut l’entendre qu’il a très bien mangé ! »

Il allait ajouter quelque chose quand Golionios, qui décidément agissait d’une façon plus que suspecte depuis le début de leur entrevue, demanda à s’isoler un moment. D’un point de vue extérieur cela paraissait un peu impoli mais allez savoir avec les coutumes francisquiennes. Mainio hocha docilement la tête souriant toujours.

- « En effet, mon propre ministère est particulièrement austère j’ai toujours trouvé, un peu de dorures ne lui ferait pas de mal, Thavo vous prendrez des notes mon petit. »

- « Bien entendu capitaine ministre. »

Après avoir de nouveau salué l’Impératrice, ils suivirent Golionios qui de son côté renvoya De Lathange sans grande diplomatie. Mainio attendit un instant que le bonhomme se soit éloigné puis baissa d’un ton.

- « Par dieu, cher ami, allez vous enfin me dire ce qui se trame. J’adore les mystères et vous mettez mon enthousiasme à la torture. »
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Golionios : Il semblerait que je ne sois pas le seul à finir par vous torturer...Mainio, cette rencontre est plus importante encore que celle avec le Doyen et l'impératrice je vous assure que vous ne devez pas foirer et pour en être sûr voici le programme mais mémorisez-le et cachez-le!

Xénophilos Golionios a écrit :
PROGRAMME RENCONTRE MAINIO

3 AXES

1 - Alliance EDLF - Pharois
2 - Coopération en mer du nord
3 - Le gouvernement francisquien et le gouvernement pharois

Le dernier axe est extrêmement important plus que les autres je dirais même. Il va déterminer si nos gouvernements et donc nos pays ont encore un avenir ensemble alors il va falloir jouer sur notre amitié vous pensez y arriver?
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Mainio laissa échapper un petit rire gras pendant que son secrétaire pâlissait.

- « Vous savez Golionos, ma proposition d'extradition tient toujours si vous vous sentez en danger. Quelques amis à moi, un port au clair de lune, une virée secrète jusqu'au Syndikaali. Ce serait follement romantique et l'on ne découvrirait votre absence que bien trop tard...»

Avec curiosité il lu le contenu du programme glissé par son homologue.

- « Ambitieux, tout cela. Surtout après ce fâcheux tir de missile. Mais soit, oui je pense que la conversation sera intéressante, à n'en pas douter.»

Puis il colla une tape amicale dans le dos de Thavo.

- « Mon bonhomme, vous allez apprendre plus aujourd'hui qu'en cinq années à la faculté de science politique, soyez en sûr.»
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Golionios : Ah! Mon ami...Avant de connaître l'Impératrice j'y ai de nombreuses fois pensé et avoue avoir tenté une fois de m'enfuir mais comme un éclair d'espoir ma retenu. Je crois plus que jamais que cette fois, l'empire francisquien a besoin de moi et que sans moi et l'impératrice il est perdu alors croyez-moi, si j'en ressens le besoin vous serez le premier à le savoir mais pour le moment c'est bel et bien un choix.

Bien, considérez que je suis rassuré. Nous devrions rejoindre les autres.

Le Ministre guida son homologue vers le bureau où attendent l'Impératrice le Premier Consul et le Premier Ministre

Golionios : Monsieur Mainioo, bienvenue dans mon bureau! Je suis si heureux de pouvoir enfin vous y accueillir!

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- « De vous à moi Golionos, je pense que votre impératrice fait plutôt partie du problème ; mais soit. La proposition tient toujours cependant.»

Ils suivirent le francisquien jusqu'au salon de discussion.

- « Votre Majesté, joie partagée, soyez en sûre. Alors dites moi, comment le Syndikaali peut-il vous être utile ?»
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Clémence Première : Capitaine Mainioo, cela fait déjà quelques temps que nos deux nations se connaissent et travaille ensemble. La plupart de ce temps elles se sont détestées, la plupart de ce temps elles l'ont gachées et soyons honnêtes, nous aussi.

Tous ici présent avons gâchés ce temps qui nous a été généreusement accordé et pourtant nous aurions pu partir sur une bien profonde amitié ou au moins espérer la construire mais nous le savons, certains en ont décidés autrement.

Monsieur Mainioo, monsieur Golionios m'a fait par de vos discussions et je fus très heureuse d'apprendre que malgré tout ce qui nous sépare vous entretenez une relation amicale et admirable par tous les temps ainsi que par toutes les crises, je dois le dire, vous faites sûrement la fierté du Syndikaali et si ce n'est pas le cas, au moins à mes yeux.

Il me semblait important aujourd'hui de vous rencontrer monsieur Mainioo car je pense qu'il est aujourd'hui temps que nous commencions sérieusement à reconnaître nos tords pour pouvoir avancer et cela commence par les adolescents pharois qui ont été injustement assassinés.

Permettez-moi de vous remettre ceci que je vous invite à votre retour au Syndikaali à faire paraître où vous le souhaitez, quand vous le souhaitez :



DÉCLARATION OFFICIELLE DE L'AUGUSTUS CAIUS PRINCEPS CLÉMENCE PREMIÈRE, IMPÉRATRICE DE FRANCISQUIE ET DES FRANCISQUIENS

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Cher gouvernement, cher peuple Pharois,

Au jour de la rencontre avec le Ministre des Affaires Extérieures du Pharois Syndikaali, moi, Clémence Première le 24 Novembre 2005 a reconnue le meurtre Joonas, Raakel et Luukas, trois enfants du Syndikaali comme ayant été assassinés sous les ordres du Prince Impérial Louis Caesar Paleas. Conséquemment, les trois enfants victime de la haine auront le droit à une statue d'eux à Salamis et le Prince Impérial Louis Caesar Paleas sera, si le gouvernement du Pharois Syndikaali donne son accord, extradé par un traité afin qu'il soit jugé pour ses crimes au nom de la justice pharoise et de ses enfants.

𝒞𝓁𝑒́𝓂𝑒𝓃𝒸𝑒 𝒫𝓇𝑒𝓂𝒾𝑒̀𝓇𝑒, 𝐼𝓂𝓅𝑒́𝓇𝒶𝓉𝓇𝒾𝒸𝑒 𝒹𝑒 𝐹𝓇𝒶𝓃𝒸𝒾𝓈𝓆𝓊𝒾𝑒 𝑒𝓉 𝒹𝑒𝓈 𝒻𝓇𝒶𝓃𝒸𝒾𝓈𝓆𝓊𝒾𝑒𝓃𝓈

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Bien-sûr, en ce qui concerne le passage sur l'extradition du prince il me faut votre accord avant de pouvoir signé quelconque traité cependant si vous souhaitez dès à présent accepter cette proposition, le traité est déjà rédigé. La justice et tous les Pharois vous regarde monsieur Mainioo. Alors, que faisons-nous?
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Assis confortablement dans un fauteuil de style classique, son assistant debout derrière lui des dossiers sous le bras, Mainio avait joint ses petites mains potelées d'un geste débonnaire en écoutant le discours de l'Impératrice Clémence. Discours de contrition qu'à dire vrai, elle leur avait déjà exposé lors de la venue du Doyen Pêcheur, quelques mois auparavant. Cela n'avait pas empêché les Francisquiens de tenter de forcer le barrage du Détroit juste après, comme quoi il fallait se méfier des paroles de ces gens là.

Toutefois, l'Impératrice semblait décidée à mettre les bouchées doubles pour cette rencontre, allant jusqu'à proposer une déclaration officielle d'excuse et - plus surprenant encore - l'extradition d'un membre de la famille impériale vers le Syndikaali. Cela, il fallait bien l'admettre, Mainio ne l'avait pas vu venir.

Il consulta le papier deux fois, afin de ne rien manquer, puis le tendit à Tavho et offrit son plus éclatant sourire à l'Impératrice Clémence 1ère.

Mainio : « Madame l'Impératrice, je ne vous cache pas que cette déclaration est une surprise, et une bonne ! Je disais justement à Golionos : "Ce qui est bien avec les Francisquiens, c'est qu'il y a toujours matière à se faire surprendre." ce à quoi je n'en retirerai pas un mot, vraiment c'est un acte particulièrement fort que vous nous faites là.»

Il hocha la tête pour appuyer ses propos avant de reprendre d'un ton plus posé.

Mainio : « On dit souvent que le peuple Pharois est belliqueux, et ce n'est pas faux, mais c'est omettre que c'est aussi un peuple sensible. Je gage qu'aucun de nos concitoyens ne restera de marbre face à votre geste et j'ai bon espoir qu'il sera la première pierre d'un pont solide entre nos deux nations.»
Il laissa s'écouler un instant.

Mainio : « Bien sûr, nous acceptons avec enthousiasme. Ce procès, madame, sera une tribune où seront exorcisés ces démons qui planent au dessus de nos têtes. Je m'y engage.

Bien sûr je ne prétendrai jamais être la voix de mon peuple, chaque pharois est une goutte d'eau unique mais réunis ils forment parfois une vague inarrêtable. En ce qui concerne le gouvernement du Syndikaali, toutefois, je pense que votre geste suffira à me permettre de convaincre mes homologues que l'affaire est définitivement close.
»
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Clémence Première : Et c'est tout ce que j'espère.

De cette démarche sincère et honnête, je souhaite désormais que nous parlions franchement d'un avenir Francisquo-Pharois qui a très souvent été bouleversé plus par faute de l'empire francisquien que du Pharois Syndikaali vous en conviendrez sans aucun doute.

Je ne le cache pas, depuis le début de mon règne je souhaite faire table-rase du passé diplomatique francisquien et sérieusement faire tomber les murs qui empêchent encore certains pays et lui-même de créer des liens.

Vous avez eu plusieurs échanges avec monsieur Golionios, j'ai eu le plaisir de recevoir le Doyen pêcheur premier non-noble et "chef d'état" si je puis l'attitrer ainsi, a avoir franchi les portes du Palais Impérial et vous voici aujourd'hui, capitaine Mainioo, ministre des affaires extérieures du Pharois Syndikaali en terres francisquiennes.

Monsieur Mainioo, la stabilité de l'empire francisquien n'est plus à prouver. Notre souveraineté a été menacée mais nous avons su l'imposer une nouvelle fois tandis que Kotios est partie vivre son rêve comme elle l'entendait. La raison est sûrement ce qui nous permet de nous rencontrer aujourd'hui.

Pour le prouver monsieur Mainioo ils nous faut sceller nos deux pays et pour cela un pacte d'amitié est peut-être d'abord un grand pas entre nos deux pays :

Ce que je vous propose monsieur Mainioo est un accord d'amitié, de paix et de renforcement direct et sans détours de nos liens diplomatiques. En ces heures sombres que traverse l'Eurysie du Nord, nous, deux plus grandes puissances de celle-ci devrions collaborer et coopérer ensemble car bien que tout nous oppose, la paix et la stabilité c'est que nous cherchons. Il y a quelques mois mon pays ne comprenait pas ces termes mais aujourd'hui il y est forcé car il sait qu'une paix durable ne s'achète pas et que la stabilité et l'ordre n'ont pas de prix.
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Mainio : « J'en conviens, j'en conviens. »
Cela ne coutait pas grand chose de convenir, après tout.

Mainio : « Ma foi il est indiscutable que de toutes les nations du monde le Syndikaali et l'Empire Démcoratique Latin Francisquien sont sans doutes de celles qui ont le plus échangé. Pour de mauvaises raisons peut-être, mais ne boudons pas notre plaisir de ce petit exploit. Et puis c'est l'occasion de voyager, l'occasion se présentera sans doute un jour pour Votre Majesté de se rendre à Pharot, le Pharois est un territoire affreux, mais il a son charme quand on y vient en ami. »
Mainio hocha plusieurs fois la tête.

Mainio : « Notre pays n'a jamais rien souhaité d'autre que la paix. Nous la distinguons toutefois de l'ordre, qui est une chose différente. L'ordre amène l’apathie et l'affaissement des chaires et de l'esprit, mais la paix, quel plus beau présent offrir au monde ? La paix est le terreau fertile dans lequel poussent toutes les plus belles plantes, les obus n'ont jamais aussi bien labouré que les charrues. Toutefois si cela est un vœu pieu, pardonnez moi Votre Majesté mais la guerre avec la Damanie semble quelque peu contredire vos déclarations d'intention... »
Il sourit. Derrière lui, Tahvo le secrétaire se tenait toujours pâle et droit, ses dossiers serrés contre lui comme un bouclier capable de le protéger de la scène monstrueuse se jouant sous ses yeux.

Mainio : « Soyons honnêtes, nous accordons peu d'intérêt à cette île arriérée, aussi ne ferais-je aucune leçon de moral à ce sujet. Toutefois la géopolitique étant ce qu'elle est, souhaiter la paix ici quand la guerre est menée là est un exercice d'équilibriste que mes vieux muscles ne se risqueraient pas à prendre sans une bonne raison. »
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Xénophilos Golionios :

Entre nous, nous connaissons notre façon d'engager la paix et la guerre.

Il est clair que le conflit Damann et les causes de cette guerre sont très fermées et c'est une sorte de grand secret alors soit, nous sommes néanmoins satisfait de savoir que vous n'y prêtez pas grande attention car pour être franc, ce conflit ne concerne que le Damann et nous.

En ce qui concerne l'accord d'amitié sans vouloir vous manquer de respect votre majesté impériale, je pense que si nos deux pays ne sont pas déjà capable d'affirmer que la paix règne entre eux cela ne sert à rien d'essayer de montrer quelconque amitié.

Puisque dans le monde nous faisons face à des tensions grandissantes, je pense qu'un pacte de non-agression nous ferait déjà avancer et nous permettrait déjà de pouvoir dire que nous sommes un minimum amicalement liés.

Monsieur Mainioo, qu'en pensez-vous?
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