Aberdeen, ville industrielle, Makt, 6h47Les révolutions finissent toujours mal.Il se réveilla la boule au ventre, il faut dire que ce qui allait se passer dans les prochaines heures, jours, semaines, allaient changer sa vie, voir même le cours de l'histoire. Il alla aux toilettes relâcher la pression qui s'abattait sur lui, et se redirigea sur son lit, posa sa valise et il fut un dernier petit check up. Ce serait bête d'oublier une brosse à dent. Une fois tout vérifié et revérifié, il quitta son logis. Le soleil se leva doucement dans le ciel pollué d'Aberdeen. Il prit un taxi, il contempla, peut-être la dernière fois si il ne revenait pas vivant, la ville. Le chauffeur, après avoir fait la ribambelle d'actes et de gestes polis pour avoir ses cinq étoiles sur Öber, le déposa au port d'Aberdeen. Les imposants cargos dominaient les quais, le bruit des ouvriers constituait le bruit de fond de la scène. Notre protagonistes ne pouvait s'empêcher de serrer le poing en voyant ces ouvriers travaillant dur. Il marcha et, près d'un petit bâtiment qui s'apparenter être le point d'information ou les toilettes, se trouvait deux autres individus qu'il connaissait : ses "camarades". Il alla à leur rencontre.
"Bonjour, camarades." Les deux éteignirent leur cigarettes et un d'entre eux prit la parole.
"Lukkas ! Putain on t'attendait même plus, alors, prêt pour cette aventure camarade ?"Il répondit avec un bruit de bouche, ne disant pas un mot, trop perdu dans ses pensées pour répondre.
"Bon, on va bientôt partir, dans deux jours, nous serons à Helmi dans le Syndikaali."Ils allèrent en direction du comptoir pour valider leurs billets et vérifier leurs valises, et ils montèrent dans le navire pharois, en direction de Helmi. Ils étaient bien lotis dans ce bateau, y'a pas à dire ils sont forts pour tout ce qui est sur l'eau les Pharois... Ils se trouvèrent dans une cabine de trois lits, avec un hublot pour contempler la mer. Il était 11h, le navire quitta Aberdeen. C'était le début de l'aventure pour Lukkas et ses deux camarades.
Océan du NordLa mer était glaciale, des icebergs étaient parsemés sur des kilomètres. Naviguer en Océan du Nord en plein hiver est quelque chose de dangereux. Les vagues atteignaient des hauteurs monstres et tapaient sur la coque du navire, et la visibilité était réduite dû à la brume épaisse. Ils allaient passer deux jours, deux jours où ils allaient se briefer sur ce qui allait suivre : après être arrivé à Helmi, ils allaient retrouver d'autres camarades à Kanavaportti puis reprendre un bateau, cette fois illégalement, jusqu'à Brad-Gdavi en Bratolia, traverser la frontière gallouèse et, enfin, entrer en Loudarie. Ils allaient accomplir leur devoir là-bas. Ils dégustèrent les différentes spécialités pharoises proposées à bord par le seul "restaurant" du bateau et continuèrent leur plan. Ils arrivèrent à Helmi sains et saufs. Une fois descendus de l'embarcation, une voiture attendait devant le port. Ils se dirigèrent vers celle-ci et un d'eux, le plus vieux, prononça la phrase :
"Quand est-ce que fera t-il jour, camarade ?"Le chauffeur réponda
"Lorsque les peuples se lèveront"Ce dernier leur ouvra la porte, ils montèrent. Il les conduisit dans un vieux pub de la ville assez loin du centre ville, dans un quartier assez mal-famé. Avant de descendre le chauffeur exprima ces derniers mots "Quand vous serez en Loudarie, ne croyez personne. Si vous vous faites chopés par la police secrète, ce sera fini pour vous. Ne mourrez pas, vous êtes encore jeunes." Ils se dirent au revoir, et nos trois camarades entrèrent dans le bar, dans l'arrière boutique.
"Bonsoir camarades, vous avez fait bonne route j'espère !'
- Oui, ça va, la voiture m'a mis un peu mal mais tranquille.
- Bon, tant que vous êtes là c'est que c'est bon... Comment vont nos camarades à Makt ?
- Plutôt bien, à vrai dire, avec les appels du nouveau parti là, l'Union des Socialstes-Nationaux, beaucoup de maktois désirent plus de variété politique. On peut commencer à s'assumer véritablement. On a pour projet de se présenter aux élections législatives de 2010.
- Ah super ! Les choses bougent... Un parti anarcho-syndicaliste à Makt !
- En espérant que cela fasse succès.
- Il faut éduquer le peuple sur notre idéologie pour qu'elle l'embrasse. Regardez au Syndikaali, on a aucun problème.
- Ouais, c'est vrai.
- Bon, les deux gugus vont pas tarder à arriver, ils vous accompagneront jusqu'à Kanavaportti. Bon après vous ferez le voyage seuls mais dès que vous allez arriver en Loudarie, beaucoup de camarades vous attendront."Ils attendèrent vingt minutes. Ils discutèrent. Deux hommes vinrent s'ajouter à eux. C'était les fameux "gugus" dont l'homme parlait.
Ils sortirent du pub, et prirent une voiture. Ils étaient partis pour plusieurs heures de route.
On vous épargne les détails de ce long voyage pas très passionnants, ils sillonnèrent les plaines du Syndikaali. Après plusieurs heures, ils arrivèrent à Kanavaportti. Les adieux étaient de nouveaux faits avec les deux accompagnateurs, et pendant qu'un voyage prenait fin, un autre débutait.
Ils allaient, avec un bateau de pêche, traverser la manche du Nord. Il allait falloir passer incognito dans cette mer très empruntée. Huit jours de traversée. Ils avaient de quoi tenir en eau, nourriture etc... La mer était un peu agitée, mais la météo était clémente pour toute la semaine. Une expérience de plus pour les trois hommes. Un d'entre eux enlevèrent le nœud qui attachait le bateau au port, et le petit bateau se lança dans cette immense mer. Les journées étaient longues, et les nuits étaient glaciales. Lors du quatrième jour, ils durent changer de cap, un cargo se trouvait pas loin de leur embarcation. Il ne fallait pas se faire repérer. Après huit longs jours de traversée, ils arrivèrent sur les côtes de Bratolia. Ils s'accostèrent pas si loin de la ville dans un coin pas très visible et Lukkas se chargea de couler le navire. Pas loin de la côte déserte, il y avait une route. Ils firent du stop et une voiture s'arrêta : direction Bratista, une petite ville frontalière de Bratolia. Ils étaient silencieux lors du voyage, ils ne voulait pas trop dévoiler leurs desseins assez révolutionnaires. C'est ainsi qu'ils firent la route et comme à chaque fois, un voyage touchait à sa fin, un autre débutait. Ils quittèrent Bratolia et entrèrent en Gallouèse.
Quel beau pays la Gallouèse. Nos protagonistes n'ont même pas eu la chance de visiter ce pays. Faux papiers en poche, ils louèrent un véhicule dans une ville moyenne proche de la frontière. Un SUV Walserreichien, une voiture de qualité donc. Ils traversèrent cet état et arrivèrent non-loin de la frontière Loudarienne au sud. Le plus difficile commença. Ils abandonnèrent la voiture louée, et essayèrent de repérer un point délaissé par les gardes frontières de Loudarie. La nuit tomba. A 2h du matin, une faille a été repéré. Ils prirent leur courage à deux mains, et entrèrent en Loudarie. Ils coururent le plus vite possible pour s'éloigner de la frontière. Ils s'enfoncèrent dans les bois sombres, et après une marche longue, ils atteignirent une route, totalement perdus, à 4h du matin. Un camionneur passait par là et leur proposa de les emmener à Lyonnars. Ils se rappelèrent des mots du Pharois, mais décident de ne pas prendre en compte ce danger. Ils avaient raison.
Ils arrivèrent à Lyonnars, le voyage était fini. Là-bas, ils rejoignirent un groupe de camarades dans un bâtiment isolé en banlieue de la ville, dans une cave. Ils étaient tous en noirs, et des drapeaux de la cause anarcho-syndicaliste partout.
"Combien y'a t-il de camarades en Loudarie !?" s'interrogea Lukkas
Un homme prit la parole :
"25 000. Et des camarades nous rejoignent de partout dans le monde chaque semaine."
Des tempêtes noires agitent les airs
Des nuages sombres nous empêchent de voir.
Même si la mort et la douleur nous attendent
Le devoir nous appelle contre l'ennemi.
Le bien le plus précieux est la liberté
Il faut la défendre avec foi et courage.
Lève le drapeau révolutionnaire
Qui sans arrêt nous mène vers le triomphe
Lève le drapeau révolutionnaire
Qui sans arrêt nous mène vers le triomphe
Debout peuple ouvrier, au combat
Il faut vaincre la réaction :
Aux barricades ! Aux barricades !
Pour le triomphe de la Confédération !
Aux barricades ! Aux barricades !
Pour le triomphe de la Confédération.
Pour le triomphe de la Confédération.