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PRESSE | Τύπος στο Ισκανδριανή

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PRESSE
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Presse en Iskandriane

Dernière mise-à-jour : 09/08/2007

Presse en Iskandriane
En Iskandriane comme ailleurs, la presse papier joue un rôle essentiel dans et pour la vie du pays.

LISTE DES JOURNAUX

Τρέχοντα Κύματα | « Vagues Actuelles »
Vagues Actuelles
Prermier journal au niveau national, Τρέχοντα Κύματα est un quotidien généraliste pour les iskandriotes par les iskandriotes. En partie financé par l'État, il met en avant l'actualité nationale et internationale au profit du plus grand nombre. En plus d'être le plus lu sur le territoire iskandriote, il est également le premier quotidien iskandriote le plus lu dans le monde. Une référence en termes d'actualité nationale, édité dans toutes les langues du pays et répandu à un prix accessible à tous.

વેલી સમાચાર | « Nouvelles de la Vallée »
Nouvelles de la Vallée
Avec une ligne éditoriale plus prononcée, વેલી સમાચાર est un hebdomadaire ouvertement yaghobophone, avec une ligne traditionaliste, conservatrice et très tournée vers les thématiques qui traversent la communauté yaghobienne. Outre la défense de certains intérêts ethnonationalistes, le journal se veut être un critique modéré de la modernité et des coutumes occidentales et chrétiennes, sans pour autant sombrer dans le vilipendage ce qui lui confère une place de choix parmi les journaux libres tolérés par la monarchie satrapique.

باد جزایر | « Le Vent des Îles »
Le Vent des Îles
Diffusé uniquement dans les territoires encore récemment rattachés à l'ancien Empire varanyen mais ayant été annexés par la satrapie d'Iskandriane, باد جزایر se veut être un quotidien accessible à tous les varanophones, au-delà des clivages politiques et partisans qui peuvent déchirer ces territoires. En outre, une ligne plutôt libérale et républicaine est tenue par le journal, avec des accents parfois contestataires mais modérés par le relatif loyalisme de la revue. En plus de sa varanyophilie, باد جزایر se veut international et porte-parole de la communauté varanyenne, notamment auprès de la diaspora en Cémétie et ailleurs.

Πληροφορίες από Θάον | « Informations du Thaon »
Informations du Thaon
Venu tout droit de Cémétie, Πληροφορίες από Θάον est un hebdomadaire hellénique et hellénophile centré sur l'analyse critique et technique de l'actualité nationale, cémétéenne et internationale, avec une certaine bienveillance vis-à-vis des communautés helléniques, qui en sont les principaux lecteurs, ainsi que plus largement de la Cémétie. Si le journal tend à rester neutre, le soutien affiché à un plus grand libéralisme, notamment économique, se fait sentir dans les lignes de l'hebdomadaire.
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Vagues Actuelles

Face à l'explosion démographique iskandriote, l'Hadabbar veut maîtriser la croissance


Alkinoos Sarrilis | 02/09/2007

Iskandriane, bidonville Inde New Delhi, Cémétie

Avec une croissance démographique d'environ quatre pourcents par an, l'Iskandriane explose.


Y a-t-il trop d'iskandriotes ? C'est la question légitime que se posent les chercheurs du laboratoire démographique de l'université d'Iskanderabad, au cœur de la capitale satrapique. Alors que la croissance démographique du pays le propulse parmi les démographiques les plus natalistes du siècle, l'Iskandriane voit ses inégalités exploser à l'aune d'un tout nouveau visage de la population iskandriote alors que son économie, elle, n'a pas changé. Comment articuler une population nombreuse et demandeuse avec une croissance qui handicape probablement la juste répartition des richesses ? Au cœur de ces inquiétudes, les services publics iskandriotes peinent parfois à répondre correctement aux attentes et aux souhaits des iskandriotes, alors que les tensions sociales s'exacerbent, selon les chercheurs de l'université Héliocleios spécialement mandatés par le satrape.

L'Hadabbar Gordhangas Katsariades, chef du gouvernement iskandriote, a appelé les conseillers satrapiques à se réunir pour décider d'une nouvelle politique démographique en matière de natalité. Si la médecine rurale a fait certains progrès en Iskandriane, l'Hadabbar veut s'appuyer sur le modèle de la Principauté de Cémétie, de l'autre côté de la mer des Bohrins : avec une démographie galopante, la Cémétie a maîtrisé celle-ci en s'appuyant sur le développement de son économie et de son industrie lourde, tout en modernisant certaines de ses campagnes et le monde rural et agricole en général. Il convient égalment de souligner les nombreuses similitudes entre la Cémétie et l'Iskandriane sur le plan de la géographie sociale : organisés autour d'une vallée fluviale, avec une forte croissance démographique et un paysage particulièrement difficile.

Mais le désert de Cémétie n'est pas les contreforts acérés de la vallée du Yaghob : l'Iskandriane doit avant tout trouver sa voie, là où le modèle démocratique cémétéen est plus que discutable étant donné les récents déboires en matière de gouvernance, ou plutôt d'absence de gouvernance, de la part d'Héraclée, la capitale cémétéenne. Mais avec un Produit intérieur brut quasiment vingt fois plus important que celui de l'Iskandriane, la Principauté est un havre économique par rapport à la Satrapie, qui souffre encore d'une image économique très compliquée à l'international. Frappée par le corporatisme, le traditionalisme et la rigidité de sa structure politico-économique, la satrapie d'Iskandriane peine à rameuter les investisseurs étrangers et à provoquer un choc économique favorable.

Aussi, s'attaquer à l'expansion démographique catastrophique de l'Iskandriane paraît être la solution trouvée par les chercheurs commissionnés par son Altesse Sophoclès IV Heliocleios : en limitant la croissance démographique pour renforcer tant les campagnes que structurer les villes et agglomérations démographiques naissantes, l'Iskandriane pourrait bien respirer un peu vis-à-vis de sa population en expansion constante et se replacer parmi un cercle de nations raisonnables sur le plan démographique, au profit d'une amélioration générale du niveau de vie et des infrastructures elles aussi en pleine expansion dans le pays. Mais les chercheurs ne sont pas non plus unanimes sur cette solution et ont tenu à prévenir le satrape concernant l'effet à double-tranchant d'une décision aussi radicale et que certains religieux jugent même « contre-nature » (sic).
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Nouvelles de la Vallée

L'électrification continue dans la vallée du Yaghob malgré les protestations


Zalim Gurnani | 30/03/2008

Iskandriane, électrification Inde, Cémétie

La croissance neuve du pays a donné des ailes au gouvernement central qui multiplie les projets - et les expropriations.


Construire, peupler, établir, électrifier, armer... Autant d'injonctions répétées en permanence par le gouvernement central d'Iskanderabad, la capitale de la Confédération satrapique, toujours plus au détriment de l'harmonie naturelle entre populations hellénique et sindhique. Comment souhaiter la paix sociale, alors que tout projet d'infrastructure lancé par l'Hadabbar (le premier conseiller, le chef du gouvernement) passe par l'expropriation de dizaines de familles et la destruction de nombreux foyers ? Si la guerre du rail avait vu l'État iskandriote reculer lorsqu'il avait été question de tracer de grandes diagonales en acier en travers du pays, l'électrification rapide qui a lieu sur notre territoire semble à la fois être une petite victoire de Gordhangas Katsariades, mais aussi de la population hellénique et de son mode de vie occidental et consumériste : comment réconcilier deux moitiés du pays si l'une se montre agressive envers l'autre ?

Alors que l'Hadabbar Katsariades a multiplié ces derniers mois les clins d'œil à peine dissimulés au développement industriel rapide de la cousine Cémétie, les chefs de culte restent silencieux face à une modernité sidérurgique qui promet de faire des ravages. Les ressources abondantes de la vallée du Yaghob suffisent déjà amplement à la vie de nos concitoyens, notamment yaghobiens ; pourtant, le but de la Satrapie n'est désormais plus que d'occidentaliser et de christianiser ces populations. Avant de s'occuper des très monarchistes sindhiques, Katsariades ferait mieux de se tourner vers l'archipel des îles Chesmites, où le sentiment antimonarchiste est d'autant plus fort que l'adhésion à la Confédération satrapique n'est que toute récente - et partielle. Nos concitoyens sindhiques, bons petits soldats de sa Majesté Sophoclès IV Heliocleios, alors que les indolents républicains chesmites sont caressés dans le sens du poil.

Combien d'autres projets, de digues traversant le riche fleuve Yaghob, de cités industrielles gargantuesques pondues dans la hâte du pouvoir public, vont-ils émerger de toute cette vapeur qui menace la patrie iskandriote ? Non, tout raser n'est pas la solution et ne le sera jamais. Il faut conserver, cultiver le fruit, revenir à une vie humble, là où les enseignements du yuga, le rythme auquel va le monde dans la religion hindouiste, nous montrent combien est pertinente la patience de la tradition. Si le gouvernement souhaite électrifier le pays, qu'il fasse passer ses câbles dans les riches territoires occidentaux où les helléniques descendants d'eurysiens les plus aisés cultivent l'entre-soi ! Il est clair que la politique de « grands projets » initiée par l'Hadabbar est un cheval de Troyes économique et politique, avec pour but de fracturer notre communauté en créant, le long des voies de circulation, une hétérogénéité propre à la dissolution de la culture yaghobe.

Mais il n'est pas question de faire obstacle à l'édification d'un projet au nom de notre monarque. Il nous est laissé comme unique solution la complainte, sans voix aucune alors que nos concitoyens se font exproprier par l'allégorie-même du Progrès, dans un monde où il existe bel et bien d'autres alternatives à ce capitalisme libertaire mais liberticide ; il semble que l'Iskandriane s'engage sur la périlleuse voie de l'industrialisation à marche forcée. Le récent développement économique, lié aux contrats publics obtenus notamment auprès de la Principauté de Cémétie, ont encouragé Iskanderabad sur une dangereuse pente pour l'économie nationale. Qui sait, peut-être que demain l'Hadabbar réformera le monde paysan, l'artisanat ou le commerce ? En tout cas, l'Iskandriane s'engage sur une pente incertaine, elle qui reste marquée par de profondes disparités tant politiques que culturelles, sociales et économiques.
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Le Vent des Îles

Avec l'effondrement du Varanya impérial, une page se tourne et les varanyens réfléchissent


Esmaeel Deljou | 03/05/2008

Epées d'Irak, porte de Thadamis au Varanya

Quitter Thadamis pour mieux y revenir est une pensée dangereusement propagée au sein de la population des îles.


Plus d'une décennie après le rattachement des îles Chesmites et de la cité-État d'Ictre à la confédération d'Iskandriane, les mémoires de l'occupation impériale sont encore vives : les exactions du régime de Thadamis résonnent encore dans les têtes, alors que les visages sont marquées par les dures répressions infligées par l'ancienne puissance impériale à ses colonies ultramarines. En effet, bien que situées non loin des côtes varanyennes, l'archipel chesmite et la péninsule ictriote n'ont jamais été dans le cœur du pouvoir impérial : tantôt accusées de sécession, tantôt de veulerie, jamais les provinces orientales de l'ancien empire n'ont connu de repos tant les manœuvres militaires coïncidaient avec autant d'exactions militaires comme politiques, entre l'acharnement des satrapes locaux nommés depuis la métropole et la volonté de fer des généraux de martyriser les colonies militaires.

Des colonies d'autant plus stratégiques que martyrisées, et dont la volonté d'indépendance s'est accru soudainement au tournant du millénaire, alors que nous franchissions collectivement la barre des deux milles années de chrétienté - calendrier sur lequel l'archipel chesmite s'est rapidement calqué dans l'espoir de moderniser ses institutions, sitôt l'indépendance prise. À l'image de l'Iskandriane continentale, les îles Chesmites ont su choisir entre la métropole et l'indépendance, quand bien même la composition de la population, à l'inverse d'Ictre et de l'Iskandriane, était principalement d'origine varanyenne ; pourtant, ce rattachement culturel n'a aucunement influencé l'issue des événements sécessionnistes - voire même l'ont accéléré, avec la venue sur le sol insulaire de milliers de réfugiés souhaitant quitter le Varanya impérial alors que la répression, à l'aune d'une révolution majeure, s'intensifiait.

L'avenir des îles est-il en question ? Non, affirment les autorités insulaires républicaines, alors que l'archipel a pris son envol institutionnel depuis plusieurs années et profite d'une très large autonomie au sein de la confédération iskandriote, là où le Varanya, bien que républicain, n'est plus qu'un lointain cousin démocratique de l'archipel chesmite. Les sondages, opérés par des instituts indépendants, sont formels : la majorité des insulaires rejettent le retour de la domination varanyenne, quand bien même les îles comme leurs institutions sont imprégnées de l'héritage impérial et que les liens sont privilégiés avec la corne orientale du continent afaréen. Alors quel avenir pour les relations varanyo-chesmite, alors que l'Iskandriane continentale peine à émerger de son propre marasme éco-démographique et que la cité-État d'Ictre fait de plus en plus de pied à la Principauté de Cémétie ? Le Varanya serait-il une ancre locale pour une ouverture internationale ?

C'est du moins la volonté d'une petite partie de l'hémicycle insulaire, bien heureux de pouvoir bénéficier d'un système démocratique local alors que le reste de la confédération satrapique est sous la domination d'une monarchie sans partage, mais tournant des yeux doux vers Thadamis. La capitale varanyenne, prise après d'âpres combats plus au sud vers Avadheh, est encore à reconstruire, et les promesses tant sociales que démocratiques du gouvernement provisoire du Front national de libération varanyen continuent à se concrétiser à petit rythme, alors que la crise militaire a jeté des millions de varanyens sur les routes, et massacré des milliers d'autres. Les îles Chesmites profitent encore des largesses du satrape d'Iskanderabad, mais rien ne garantit que Thadamis saura être plus offrant envers un archipel qui ne lui en est proche que de faciès et de langage. Le conseil insulaire devra se décider sur une potentielle ouverture économique vers le Varanya dans les semaines à venir.
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Vagues Actuelles

Un premier attentat revendiqué par les Tigres du Yaghob ouvre le bal de l'année 2009


Nikitas Suthar | 15/05/2009

Attentat à la bombe dans l'Est de l'Iskandriane

L'attaque terroriste a fait une quarantaine de victimes, marquant le retour des violences communautaires en 2009.


Revendiqué tôt ce matin par Taporaj Chandatre, chef du groupuscule terroriste des « Tigres du Yaghob » (યાઘોબ ટાઈગર્સ en yaghob), l'attentat à la voiture piégée sur la route régionale reliant Barodos et Bhavnabad a fait la veille plus d'une quarantaine de morts et une centaine de victimes. Bhavnabad, le chef-lieu régional, est depuis plusieurs années la cible des différentes organisations paramilitaires réunies il y a peu sous l'entité des Tigres du Yaghob, fédérant l'ensemble des groupes terroristes de la région du Haut-Yaghob. Cet attentat s'inscrit dans une période de réminiscence des troubles ethniques et communautaires dans cette région orientale de la Satrapie, où les yaghobs, majoritaires et enlisés dans la précarité liée aux conditions extrêmement difficiles de cette zone, sont un vivier de potentiels candidats au nationalisme ethnique. Les tensions, récurrentes, salissent la réputation des deux communautés qui coexistent pacifiquement dans la région ainsi que dans l'ensemble du pays.

Bien qu'un accord temporaire de cessez-le-feu eût été trouvé fin 2007 entre les forces armées satrapiques, les Ένοπλες Δυνάμεις του Σατράπη (ΈΔΣ), et les Tigres du Yaghob, l'insurrection locale semble s'être relancée courant 2008 avant d'exploser à la fin de l'année avec une série d'attentats-suicides commis par de jeunes ressortissants de la communauté yaghobe, endoctrinés par le mouvement terroriste. La revendication de ces attentats, qui a tardé à se faire, a rouvert le bal des hostilités : aujourd'hui, la traque des miliciens des Tigres se poursuit dans différentes vallées de l'arrière-pays, avec certains résultats positifs obtenus par les forces armées satrapiques. Mais malgré cette chasse intensive des différentes branches de l'organisation nationaliste, le sentiment communautaire continue d'irriguer les tensions entre helléniques et yaghobs dans le secteur sans proximité actuelle aucune entre des communautés que beaucoup de choses opposent.

Mais la situation ne laisse pas à désespérer, puisqu'une grande partie de la population yaghobe se montre hostile envers le groupuscule terroriste qui cultive les dissensions et la lutte armée au sein d'une population frappée par la pauvreté et l'enclavement, problèmes que les Tigres ne s'apprêtent pas à résoudre par leurs promesses à peine voilées de guerre civile ouverte et de sécession. Pour faire reculer les Tigres du Yaghob, l'Hadabbar Gordhangas Katsariades, chef du gouvernement iskandriote et conseiller aux affaires intérieures du Satrape, doit faire reculer la précarité dans la population locale et offrir des perspectives d'avenir non pas en dehors mais bien à l'intérieur de la confédération satrapique. Le terrorisme yaghob triomphe du recul de la Satrapie vis-à-vis de la modernité technique, à l'image de l'ensemble du Nazum qui ne connaît guère de répit en matière de développement inégal.

La lutte armée des Tigres du Yaghob ne doit pas servir d'arbre masquant la forêt : la question ethnique reste sans réponse en Iskandriane, avec un manque de représentativité des institutions satrapiques, selon Nimesh Sheladia de l'université d'Iskanderabad, spécialiste de la yaghobophonie. « Des institutions plus fédérales et plus représentatives mettraient un terme à la problématique yaghob, tout en augmentant la participation de ceux-ci à l'économie, à la vie politique et globalement à la nation iskandriote », souligne également le chercheur yaghob. Une piste déjà étudiée par de nombreuses négociations entre les autorités régionales du Haut-Yaghob et la Satrapie, toujours sans résultat face aux exigences inconciliables des uns et des autres. Les Tigres du Yaghob, quant à eux, réclament l'indépendance totale d'un « Yaghobistan », chimère nationaliste non moins dangereuse et surtout, vectrice de tensions dans un pays qui n'a déjà pas besoin de cela pour se fracturer.
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Informations du Thaon

Derrière l'apparente bonne santé de l'économie iskandriote, un capitalisme de connivence ?


Ioannis Zannallis | 28/04/2010

Usine en Iskandriane (Inde)

La mainmise de l'Etat iskandriote sur l'économie du pays représente un avantage que court-termiste.


Avec une croissance économique positive depuis quelques années, la satrapie d'Iskandriane se place parmi les petits États en développement disposant à la fois de l'apport en capitaux nécessaire aux investissements inévitables du pays et d'une main d'œuvre pléthorique et peu chère assurant la bonne compétitivité de l'économie iskandriote face à ses concurrents, notamment régionaux. Une croissance démographique annuelle d'un peu moins de cinq pourcents et une croissance économique annuelle, depuis 2008, d'une dizaine de pourcents par an, portent l'Iskandriane dans une période de relative prospérité qu'il convient de souligner. L'Haddabar Gordhangas Katsariades, conseiller et homme à tout faire du Satrape Sophoclès IV Heliocleios, se félicite régulièrement dans les médias des performances de l'économie nationale.

Mais derrière le pupitre, la réalité semble être tout autre. Le dégagement de fonds importants pour les dépenses publiques de la Satrapie s'est fait au détriment de la rigueur budgétaire et de la bonne santé des finances publiques qui marquait jusque-là la politique gouvernementale en matière fiscale, budgétaire et économique. Les contrats toujours plus nombreux noués avec des entreprises et investisseurs étrangers se sont fait, outre au détriment de la souveraineté iskandriote, avec des termes très favorables pour lesdits contractants, leur permettant de profiter d'une fiscalité très allégée et d'une compétitivité quasiment déloyale pour les pays de la région. La loi budgétaire de 2008, qui a justement installé le principe des zones d'encouragement à l'investissement, a mis en place un système proche du capitalisme de connivence.

Outre les partenariats juteux noués par le gouvernement satrapique avec des entreprises peu regardantes sur les conditions de travail de leurs salariés, l'État satrapique en lui-même s'est posé en défenseur de la souveraineté nationale et industrielle, paradoxalement à ses arrangements noués avec des entreprises et investisseurs étrangers. La nationalisation de portions congrues du réseau électrique, ferroviaire et routier permet à l'État d'engranger des recettes nécessaires à sa politique budgétaire expansionniste, tout en imposant plus lourdement des régions du pays déjà en difficultés financières, sociales et économiques. Mais les bonnes performances de l'économie nationale servent d'argument de poids à toute protestation, institutionnelle comme sociale. Les réformes dites Katsariades portent leurs fruits.

Mais le risque demeure grand qu'en cas de contagion des secteurs financiers régionaux et internationaux dans le cadre d'une crise bancaire et financière, la course en avant du régime satrapique dans sa politique budgétaire dépensière ne soit confrontée à d'importantes difficultés de financement d'un budget qui n'est pas à l'équilibre. Sachant les grandes incertitudes concernant la vie politique et sociale du pays, les investisseurs pourraient bien prendre le large au moindre signe contraire, portant un coup d'arrêt aux performances actuelles du capitalisme d'État de la satrapie. En attendant, les économistes les plus hétérodoxes saluent l'industrialisme du gouvernement iskandriote et le développementalisme qui accompagne cette forte hausse des dépenses publiques depuis quelques années. Seul le temps donnera raison aux différentes parties du débat économique sur la question du modèle iskandriote.
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Vagues Actuelles

La politique sanitaire du gouvernement fait des ravis


Alkinoos Sarrilis | 04/05/2010

Vaccin contre la polio en Iskandriane (Pakistan)

Contraception, antibiotiques et premiers soins font le bonheur des populations rurales.


Avantage jusque-là réservé aux grandes villes de la côte, la médecine conventionnelle fait aujourd'hui son bout de chemin dans la vallée du Yaghob. Outre la politique démographique du gouvernement qui souhaite contrôler la natalité surnuméraire des foyers iskandriotes, la politique sanitaire et hygiénique du gouvernement constitue un immense bond en avant pour la population yaghobe, entre autres. Essentiellement concentrée sur des flancs montagneux peu accessibles et frappés par l'exode rural et la pauvreté, la population yaghobe est en effet la première bénéficiaire des nouvelles dépenses publiques engagées par le gouvernement satrapique. Fabriqués en Iskandriane, dans des usines flambant neuves payées par les deniers publics, les médicaments affluent en nombre vers l'intérieur du pays.

Il faut dire que le marché intérieur, extrêmement demandeur, vivotait jusque-là exclusivement des importations bénéficiant uniquement aux ménages les plus aisés. La nationalisation d'usines de l'industrie chimique et pharmaceutique naissante a permis la naissance, avec l'appui de firmes privées spécialisées dans l'aide technique au développement et les transferts technologiques, d'une véritable industrie nationale du médicament, appuyée par les aménagements fiscaux et les dépenses publiques engagés par le gouvernement de l'Haddabar (conseiller) Gordhangas Katsariades et ses alliés. En coopération avec les gouvernorats locaux, Katsariades a déployé d'importants centres de vaccination à travers le pays, fournissant des vaccins peu chers et essentiels à une grande partie de la population iskandriote.

Si le cœur des campagnes de vaccination n'est pas encore atteint et que de nombreux éléments du dispositif médical et sanitaire restent à déployer, comme des hôpitaux permanents et un approvisionnement stable et pérenne en médicaments pour les contrées reculées, l'Haddabar a tenu à féliciter les différents chaînons de l'opération, tout en promouvant une future industrie nationale destinée à l'exportation : la filière pharmaceutique. En assurant ainsi l'émergence d'un champion national du marché des médicaments, Gordhangas Katsariades a assuré vouloir « ouvrir progressivement l'entreprise nationale du médicament aux capitaux étrangers et privés, afin d'assurer l'approvisionnement en fonds sans endommager durablement les finances publiques iskandriotes qui se permettent pour l'instant d'entreprendre de tels investissements », a-t-il déclaré à nos journalistes.

Reste à inaugurer la façade commerciale de la jeune industrie nationale. Entre autres noms proposés, Ὑγεία (Hugeía, Hygée) un des dieux helléniques de la santé, semble avoir été retenu par les autorités iskandriotes. La mention d'exportations également fait des remous, alors que l'Iskandriane n'est pour l'instant ni autosuffisante ni même suffisamment fournie par ses partenaires commerciaux étrangers ; tenant à rassurer, les autorités satrapiques en charge du dossier ont plutôt évoqué « une orientation à long-terme », parlant également d'une « volonté de souveraineté médicale et sanitaire ». Pour exporter ses médicaments, l'Iskandriane va devoir se montrer particulièrement compétitive, alors que des marchés voisins comme le Jashuria ou la Cémétie disposent d'un potentiel industriel et humain supérieur à ce qu'affiche pour l'instant la Satrapie.
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Le Vent des Îles

Piraterie dans les détroits : le terrible prix à payer de la guerre du Varanya


Esmaeel Deljou | 14/07/2010

Piraterie dans les détroits, Iskandriane (Inde)

Si le conflit varanyen s'est déroulé à plus de 1200km de nos côtes, les secousses en ont été ressenties ici.


Et ce qui devait arriver arriva : motivés par la paupérisation du pourtour océanique et maritime, jetés à la mer par la guerre civile varanyenne, les pirates sont de plus en plus nombreux dans les eaux internationales de la région de la mer des Bohrins et, peut-être pire, dans nos eaux territoriales. Région de passage pour une majeure partie des flux commerciaux entre Nazum et Eurysie, les détroits de la mer Blême sont un point stratégique à contrôler pour qui veut commercer entre les grands espaces continentaux. Prenons l'exemple du canal de Césanès, en Cémétie septentrionale : les tarifs douaniers appliqués et les droits de passage sont une entreprise extrêmement lucrative pour les services de l'État cémétéen, qui nourrit une partie de ses dépenses budgétaires par cet apport non-négligeable.

Il en va de même pour les détroits que pour les canaux permettant l'accès au bassin que nous partageons avec la Principauté hellénique : l'archipel des îles Chesmites (جزیره قشم en varanyen) est idéalement placé pour conférer à notre République autonome des droits de passage particulièrement bénéfiques à nos finances publiques locales. Si le continent, au-travers des transferts financiers confédéraux, bénéficie également de cette manne notable, le gouvernement républicain conserve la majeure partie de ces recettes, qui servent à nourrir un service public particulièrement excellent vis-à-vis des standards confédéraux en la matière. On le sait, face à la pauvreté du territoire métropolitain, les îles Chesmites brillent par leur niveau de vie qui rivalise avec celui des Cémétiens, alors que nous ne profitons pas de leur climat économique.

Mais si le commerce et les flux commerciaux internationaux sont un privilège, c'est un privilège exorbitant. Le contrecoup de ces bénéfices et avantages engrangés pendant des années est celui d'une dépendance profondément ancrée dans la situation géopolitique de la mer des Bohrins et de l'océan. Sans stabilité régionale, les îles Chesmites perdent leur statut de havre commercial international. Dès 2004 et l'échauffement de la situation chez nos cousins varanyens, les flux commerciaux internationaux se sont tendus, certes profitant aux prix des exportations qui se sont envolés pour certaines denrées, mais nuisant globalement aux échanges commerciaux et à la confiance des commerçants et transporteurs autour des détroits. Le conflit éclatant, la situation a empiré. L'absence de dimension navale au conflit a cependant diminué l'impact de la guerre.

Mais le résultat est là : six ans après le début des hostilités, la jeune République varanyenne et la Satrapie d'Iskandriane s'efforcent, entre autres Etats, de chasser la piraterie, qui s'est installée comme une force majeure avec laquelle il est nécessaire de composer pour espérer agir dans la région des détroits intermaritimes. Les îles Chesmites en payent le prix fort : outre la dégradation du solde commercial de la République autonome de l'archipel, la forte baisse enregistrée sur les recettes des droits de passage dans la région nuit lourdement aux finances publiques locales. L'État central, qui n'a toujours pas engagé de dispositif de compensation financière, continue de jouer la sourde oreille aux revendications du gouvernement républicain qui souhaite revoir à la baisse, en urgence, le contrat d'autonomie financière renouvelé en 2003 pour une durée de dix ans. D'ici 2013, la République insulaire pourrait bien pâtir d'une vraie dégradation de ses finances publiques par la piraterie.
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Le Vent des Îles

Contre la bétonisation de l'archipel des Chesmites, les citoyens veulent de la réglementation


Nozar Radan | 14/07/2010

Littoral des îles Chesmites, Iskandriane (Iran)

Assortie à la promesse d'un logement en bord de mer pour tous, la bétonisation constitue une menace pour la côte.


Loin des enjeux d'aménagement de la vallée du Yaghob sur le territoire métropolitain, les insulaires s'inquiètent d'une toute autre problématique : la bétonisation rapide des côtes de l'archipel, nuisant à l'environnement, la beauté du paysage et les conditions de vie. Sorte de dilemme du prisonnier revisité, l'enjeu de fournir à tous les habitants des îles un logement abordable, en bord de mer et individualisé vient étouffer l'archipel, l'enfermant dans une dynamique de bétonisation et d'homogénéisation de nos côtes. Celles-ci, connues pour leurs lagons verdoyants et leurs plages-falaises à couper le souffle, ne sont plus à l'abri de disparition sous les kilomètres de béton coulés chaque année par les urbanistes, tant au gouvernement que dans le secteur privé.

Le domaine public maritime de la République autonome, rendu relativement accessible tant par le vide juridique autour de sa délimitation que par le repoussement incessant des limites du droit par les constructeurs immobiliers, connaît pourtant un encadrement de plus en plus solide au travers des différentes jurisprudences fournies par le Conseil républicain, institution judiciaire suprême au sein de la République - dans le cadre du droit insulaire, hors du cadre juridique confédéral. Mais le juge administratif peine à rester à jour face aux méthodes toujours plus innovantes des constructeurs. En outre, les installations sauvages sont difficilement délogées par un exécutif républicain qui peine à faire respecter une loi très floue - la dernière grande loi d'urbanisation ayant été votée il y a plus de quarante ans, à l'époque de la quasi-indépendance de l'archipel.

Mais les enjeux de l'aménagement du littoral chesmite vont bien au-delà de la simple protection du paysage ; le manque d'initiative juridique en la matière par le gouvernement républicain interroge tant les citoyens que les élus de l'opposition, qui redoutent une trop grande dépendance à la législation confédérale de la part des législateurs insulaires. Si le droit insulaire est reconnu dans la hiérarchie des normes iskandriote comme un ordre à part entière assujetti à l'échelle constitutionnelle et confédérale, celui-ci devient de plus en plus un ordre juridique « calqué » sur le « droit continental », comme aiment bien le dire les juristes de l'archipel. Outre la transposition de plus en plus fréquente des normes métropolitaines dans le droit insulaire, l'archipel républicain perd de plus en plus son initiative légiférante, surtout depuis l'arrivée de la majorité en place.

La Majles, l'assemblée de la République autonome des îles Chesmites, pouvoir législatif de la République insulaire, pourrait cependant agir concernant la bétonisation dans les années à venir. L'enjeu, tellement immense, ne pourrait être ignoré d'un exécutif de moins en moins désireux d'autonomie légale. Bien au contraire, une mauvaise administration des îles pourrait bien coûter la peau à l'actuel gouvernement républicain, qui conserve une solide majorité électorale depuis bientôt trois quinquennats. L'administration centrale, à Iskanderabad, ne semble pas non plus hostile à l'autonomie des îles Chesmites. Aucune lame de fond électorale à l'horizon ne semble non plus diriger l'archipel vers une plus grande indépendance ; mais la mer, cœur de l'histoire des îles Chesmites, semble être la grande orpheline des politiques de la République autonome et, pire encore, de la Satrapie d'Iskandriane.
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Vagues Actuelles

Foire à l'empoigne ou vraie stratégie d'influence autour de la reprise du port d'Iskanderabad ?


Alkinoos Sarrilis | 15/07/2010

Port d'Iskanderabad, Iskandriane (port de Gwadar, Pakistan)

En pleine expansion, le port dépasse désormais largement les compétences du précédent gestionnaire.


Κεμετός Οργανισμός Ανάπτυξης και Συνεργασίας (ΚΟΑΣ*, « Agence Cémétéenne pour le Développement et la Coopération ») : sous ce titre ministériellement austère, se cache le nouveau repreneur du port commercial d'Iskanderabad, décidé par le conseil municipal la semaine dernière, après approbation de la décision de la communauté urbaine par les autorités gouvernementales de la satrapie. L'agence ΚΟΑΣ, qui n'est nul autre qu'un établissement public autonome de la Principauté de Cémétie, s'est portée candidate pour reprendre le principal port du pays l'an dernier, au cours de négociations plus qu'houleuses entre les différents repreneurs potentiels. Parmi ceux-ci, des entreprises alguarénanes, banairaises et jashuriennes, mais aucune n'a été retenue.

Le choix d'une agence d'État d'un pays hellénophone n'est pas anodin : si les relations entre la Principauté et la Satrapie sont plus que cordiales depuis les événements de la guerre du Varanya, le choix de l'agence ΚΟΑΣ comme repreneur de gestion du port d'Iskanderabad semble être une main tendue à la Cémétie, dans un contexte de difficultés commerciales dans la mer des Bohrins pour la Satrapie et ses dépendances territoriales que sont l'archipel des îles Chesmites et la presqu'île d'Ictre. Si la Satrapie semble jusque-là avoir eu du mal à saisir le sujet de la piraterie maritime locale à bras-le-corps faute de moyens navals suffisants, la Principauté de Cémétie semble être un partenaire de choix vers lequel faire un premier pas, ici dans ce qui s'apparente à de la diplomatie parallèle.

En outre, la participation d'une agence d'un État hellénophone est un point positif pour la Satrapie, qui cherche à désenclaver sa politique linguistique dans un continent nazuméen plus largement soutien de la langue sindhique que de la langue hellénique. Se tourner vers une agence, entre autres spécialisée dans la protection de la culture hellénique, semble être un choix judicieux pour Iskanderabad. De plus, d'autres projets de coopération avec l'agence d'État semblent avoir été évoqués dans les comptes-rendus. Rien ne filtre pour l'instant de l'imposant palais satrapique, à Iskanderabad, mais l'expansion rapide de l'économie nationale semble se prêter à d'importants investissements conjoints sur le territoire de la Satrapie ; l'aide au développement de la part de la Cémétie pourrait être la bienvenue en supplément de ces moyens nationaux.

Le choix d'un partenaire semi-étatique (l'agence ΚΟΑΣ) d'un pays riverain de la mer des Bohrins, mais aussi d'un pays chrétien oriental et hellénique, semble donc avoir été le plus pertinent. L'Iskandriane, qui cherche depuis maintenant plus d'un demi-siècle à s'intégrer correctement à l'espace régional malgré l'hostilité franche du Varanya à son égard, profite d'une bouffée d'air depuis l'affaiblissement significatif du pouvoir de nuisance diplomatique du Shah et aujourd'hui de la jeune République varanyenne. Mais la nature semble avoir véritablement horreur du vide et, si l'Iskandriane en profite pour émerger quand le Varanya chute, le vide est lui rempli par la piraterie locale. Les puissances militaires locales, le Banairah et la Cémétie, demeurent pour l'instant sourdes à la situation particulièrement inquiétante des eaux internationales.

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À prononcer « coasse », comme les grenouilles.
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Vagues Actuelles

La santé du Satrape inquiète les hautes sphères


Alkinoos Sarrilis | 29/07/2010

Iskandriane, bougies, christianisme orthodoxe

Le satrape vieillissant connaît une période particulièrement difficile, soutenu par les fidèles.


D'une extraordinaire longévité, le Khshathrapavā (littéralement, « protecteur du royaume ») est le souverain iskandriote ayant vécu le plus longtemps depuis plusieurs siècles. Du haut de ses 86 ans dont 77 de règne, d'abord sous la régence puis en règne direct, Sophoclès IV Heliocleios est le symbole du redressement du pays. Ayant succédé à une période de troubles dans la succession dynastique marquée par les luttes fratricides de l'initialement grande famille des Hélioclésites, le règne de Sophoclès IV d'Iskandriane est le symbole de l'autonomisation de la Satrapie vis-à-vis de la métropole varanyenne, de l'autre côté des détroits de la mer des Bohrins. Thadamis, qui perd peu à peu prise, dès le début du vingtième siècle, sur Iskanderabad, abandonne définitivement l'Iskandriane d'un accord d'abord tacite puis écrit qui inaugurera les premières années du règne du monarque.

Ayant perdu une partie de sa famille dans la guerre fratricide des temps troublés précédant l'avènement de son règne, l'alors jeune Sophoclès IV met rapidement sa dynastie au pas, écartant cousins belliqueux et protégeant les membres les plus loyaux de son entourage dans une première période de consolidation de son règne lors de son arrivée sur le trône. Dans un pays multi-ethnique, multi-religieux et multi-linguistique comme l'Iskandriane, la poigne de fer du Satrape est nécessaire pour écraser les velléités des différentes communautés particularistes ou indépendantistes, qu'il s'agisse des très virulents nationalistes yaghobs ou de la plus discrète mainmise de l'élite varanyenne locale dans les institutions du pays, héritage de la domination impériale.

Mais cette figure désormais consensuelle qu'est le Satrape semble aujourd'hui bien en peine pour rassembler autour de lui les différentes communautés du pays, alors que sa santé flanche et que les indicateurs sont au rouge concernant l'avenir de la dynastie dans la Satrapie. La succession dynastique semble difficile : malgré sa tendance à vouloir privilégier sa fille aînée comme future dirigeante du pays, Magdalini, son fils Yiorgos, pourtant estimé de trop faible constitution pour régner, semble être devenu le favori d'une partie de la noblesse iskandriote. Un soutien qui n'est pas sans révéler la situation critique pour la dynastie, qui doit désormais compter sur Yiorgos et Magdalini pour ne pas se livrer une guerre fratricide s'il arrivait quoi que ce soit au monarque en place. Ce scénario peu charmeur semble cependant lointain, tant la souffrance familiale semble unir les deux descendants du satrape.

Outre la question de la succession, existe celle des troubles dans le pays. Si Magdalini Heliocleios succède à son père, les communautés les plus traditionnelles, comme certaines tribus yaghobs hindouistes de l'arrière-pays, pourraient bien rejeter le potentiel règne d'une femme, tandis que l'éventualité de l'accession au trône du plus jeune et fragile Yiorgos Heliocleios inquiète les proches de la famille royale, tant on sait les influences néfastes qui pourraient être exercées sur lui. Aucun officiel ne semble avoir tranché sur la question, laissant planer le doute tant sur l'état de santé du Satrape que sur le prochain dignitaire en charge de la gestion des affaires nationales. Si l'Haddabar (littéralement « Conseiller » ; le chef du gouvernement) Gordhangas Katsariades, au pouvoir depuis quinze ans, reste silencieux, celui-ci semble avoir tout son rôle à jouer dans l'avenir du pays dans les prochaines années en sa qualité de principal force de légitimation.
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Nouvelles de la Vallée

Changement de monarque, changement de statut ?


Zalim Gurnani | 29/07/2010

Iskandriane, tribus yaghobes (Gudjarat)

Avare en décentralisation, la Satrapie pourrait bien évoluer et accorder une plus grande autonomie aux Yaghobes.


Elément d'union nationale, l'inquiétude autour de la dégradation de l'état de santé du Satrape Sophoclès IV ne doit pas faire oublier les sanglantes premières années de son règne, où les Yaghobes se sont vu particulièrement maltraités et associés, contre leur gré, à la répression des « ennemis » du jeune Satrape. Si ce dernier a su réunifier une nation divisée et faire amende honorable pour la période dite de la « Terreur blanche » de consolidation de son pouvoir, les yaghobes demeurent une communauté particulièrement discriminée dans un pays où les institutions restent taillées sur mesure pour les helléniques et les varanyens. Sans statut d'autonomie suffisant, les différents territoires où se concentre la population yaghobophone et sindhique du pays peinent à égaliser le jeu communautaire avec les autres factions de la Satrapie.

Si les varanyens de l'archipel des îles Chesmites profitent d'un statut particulièrement favorable d'autonomie y compris en matière politique puisqu'ils disposent d'une République sur mesure, les yaghobs demeurent pour la très grande majorité de la communauté intégrés au territoire de la Satrapie d'Iskandriane au sein du système confédéral, donc soumis au bon vouloir d'Iskanderabad et de son système hellénophile. Malgré les nombreuses complaintes émises par les autorités traditionnelles et les autorités représentantes de la communauté yaghobe, rien n'y fait, aucun statut d'autonomie n'a encore à ce jour été discuté avec les autorités satrapiques. Nulle doute que le Satrape s'est refusé à accorder plus d'autonomie à un peuple qu'il a cherché à mater par le passé pour installer son règne.

Mais alors, les yaghobs se retrouvent dans une position précaire. Faisant face à la montée du nationalisme violent sous la forme du terrorisme du groupuscule dit des Tigres du Yaghob du très virulent Taporaj Chandatre, la communauté yaghob cherche pourtant à se démarquer du terrorisme nationaliste pour inscrire sa démarche dans une discussion frontale avec les autorités centrales. Les cris d'orfraie poussés par certains membres du gouvernement dès lors qu'ils entendent parler du statut d'autonomie en l'associant directement au terrorisme illustrent bien la mauvaise foi des autorités centrales, qui se refusent encore et toujours à concéder ne serait-ce que l'autonomie financière à l'arrière-pays yaghob, là où les politiques publiques, en-dehors de la dynamique d'hellénisation, demeurent le plus absentes.

Si la dégradation de l'état de santé du souverain iskandriote est une véritable tragédie, elle ne doit pas empêcher d'envisager l'après, et sous quelles formes : si l'Iskandriane ne change rien à sa gouvernance communautaire, le phénomène nationaliste qui agite les campagnes yaghobes pourrait bien l'emporter sur le légalisme actuel des organisations représentantes de la communauté. Il est urgent pour le monarque et ses descendants d'entendre le cri de détresse émis par une population rurale sindhique exsangue des politiques menées à son encontre jusqu'à présent. Les fractures qui lézardent la communauté nationale sont déjà suffisamment nombreuses ; sous la pression, le barrage peut céder et les risques que le fleuve Yaghob se déserve sur l'Iskandriane vont crescendo.
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Nouvelles de la Vallée

Au nord, les organisations communautaires yaghobes fusionnent


Zalim Gurnani | 30/07/2010

Suraz Asher, chef du Conseil national yaghob, Iskandriane (Bhupendrabhai Patel, Goudjarat).

La communauté se veut désormais représentée par Suraz Asher, président du Conseil national yaghob.


Conseil de la communauté yaghob, Comité de représentation des Yaghobs, Union associative de la Yaghobie... Tous ces titres pompeux se sont accordés, ce vendredi 30 juillet 2010, sur la convergence des organisations représentatives de la communauté yaghobe au sein d'un seul et même organe, chargé de traiter avec les autorités centrales. Le રાષ્ટ્રીય યાઘોબ કાઉન્સિલ (Rāṣṭrīya Yāghōba Kā'unsila ou RYK, « Conseil national yaghob ») représentera désormais l'ensemble des yaghobs sur le territoire iskandriote, mais surtout dans la moitié nord du pays où les anciennes organisations représentatives désormais intégrées au sein du RYK avaient déjà le soutien de l'ultra-majorité de la population. Cette centralisation des moyens de la communauté yaghobe s'opère dans une période troublée où la fragilisation de la santé du Satrape Sophoclès IV Heliocleios fait craindre une hausse des violences interethniques à l'encontre des yaghobs.

Cette union dans l'intérêt des Yaghobs ne semblait pas pourtant bien partie : d'une part, les plus autonomistes et indépendantistes, souvent traditionalistes sur le plan religieux et donc profondément hindouistes, ne semblaient pas prêts à s'allier aux laïcistes et social-réformistes de l'autre sphère de l'échiquier ; d'autre part, les plus nationalistes ont su concilier leurs velléités indépendantistes avec les plus timorés des légalistes, préférant le dialogue avec les institutions centrales que la brutale obstruction dans la discussion interculturelle. La création de cette institution suprême, reconnue par l'État central, constitue donc un point positif pour l'Iskandriane, qui peinait à se concerter avec les représentants de la communauté yaghobe, surtout depuis le retour en force du terrorisme nationaliste depuis le tournant du millénaire.

Mais le rapprochement des réformistes avec les nationalistes, jusque-là marginalisés dans le débat public, et l'accroissement des moyens conférés aux autonomistes, reste cependant mal vue par Iskanderabad, qui préfère une opposition éclatée et plus facile à manipuler, à l'image de certains représentants de la communauté yaghobe devenus interlocuteurs quasi exclusifs du gouvernement en raison de leur forte affinité avec la communauté hellénique. Mais même eux, que certains des plus virulents indépendantistes ont pu qualifier à tort de « traîtres », ont claqué la porte des négociations individuelles pour rentrer dans le collectif suprême créé le 30 juillet 2010 par une déclaration commune de toutes les associations représentatives annonçant leur fusion.

Reste à savoir quelles seront les grandes lignes de cette instance, qui doit concilier de multiples intérêts conflictuels pour arriver tant au consensus qu'au résultat tant espéré : une meilleure autonomie communautaire pour une plus grande liberté d'action et de protection à l'égard de toute une communauté lasse du bras-de-fer permanent avec l'État central. Le nouveau chef provisoire du mouvement ainsi créé, Suraz Asher, a assuré « vouloir entretenir un dialogue serein et constructif avec Iskanderabad, tout en conservant un esprit de solidarité propre à [la] communauté ». De quoi rassurer Iskanderabad, qui reste néanmoins relativement sur ses gardes dans le contexte d'une fragilisation possible de la légitimité du pouvoir central en cas de décès de son Altesse Sophoclès IV.
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Vagues Actuelles

Dans un contexte troublé, Gordhangas Katsiarades s'affiche avec l'armée


Alkinoos Sarrilis | 01/08/2010

Gordhangas Katsiarades, Hadabbar (Premier ministre) d'Iskandriane avec l'armée (Rajnath Singh, Ministre de la Défense de l'Inde)

Alors que la santé du Satrape vacille, l'Hadabbar semble chercher la loyauté de l'armée à son égard.


Geste inquiétant dans une période troublée : alors que les potentiels héritiers du trône satrapique sont au chevet de son Altesse Sophoclès IV dans sa résidence de villégiature dans l'est du pays, l'Hadabbar (littéralement « Conseiller », le chef du gouvernement) Gordhangas Katsiarades s'est rendu sur la base militaire d'Iskanderabad, à dix kilomètres du centre-ville de la capitale de la Satrapie, pour s'adresser à l'état-major et aux cadres de l'armée iskandriote ainsi rassemblés. Devant le parterre de hauts-gradés, le chef du gouvernement s'est évertué à présenter l'armée comme le « bras droit de l'action de l'Etat », capable d'en assurer « la défense, même dans les heures les plus sombres ». Si la visite en temps normal aurait été tout ce qu'il y a de plus protocolaire et peu surprenant, son contexte actuel est extrêmement inquiétant pour la monarchie.

En effet, face aux troubles qui se préparent en aval du décès de son Altesse Sophoclès IV Heliocleios et des enjeux de succession qui entourent ce futur tragique événement, la scène politique iskandriote n'a pas besoin d'un acteur belliqueux supplémentaire. En parallèle de la fusion des organes représentatifs de la communauté yaghobe dans le nord du pays, l'armée et l'exécutif de la Satrapie semblent aussi fourbir leurs armes contre un potentiel soulèvement voire pour assurer une transition politique manu militari. Sans réponse officielle de la part du monarque, hospitalisé, et de ses descendants, au chevet de leur père, la situation pourrait s'envenimer et le chef du gouvernement n'a pas exclu que « l'armée [ait] à asseoir l'autorité et la légitimité de l'Etat dans la période de troubles qui s'annoncent ».

En outre, les velléités actuelles de l'Hadabbar semblent être la continuité logique d'une opposition doctrinaire croissante entre la monarchie satrapique et le chef du gouvernement, qui a affirmé à plusieurs reprises son admiration pour les régimes occidentaux laïcs et le développementalisme des régimes populaires, en opposition claire avec le traditionalisme clérical et social de Sophoclès IV. Mais ces débats politiques et idéologiques étaient jusque-là restés confinés aux simples cénacles d'initiés de la vie monarchique et gouvernementale, loin des véritables politiques publiques globalement développementalistes menées par le gouvernement depuis plusieurs années. Bien au contraire, l'action publique menée depuis une petite décennie avec des résultats relativement positifs semblent populariser la vision de Gordhangas Katsiarades.

La princesse Magdalini Heliocleios, héritière la plus probable du trône satrapique, aura donc sur les bras la gestion d'une crise de légitimité entre un Hadabbar de plus en plus populaire tant au sein de l'armée qu'au sein des classes moyennes en gestation sur le territoire. La récente crise du Mokhaï voisin n'est pas sans inquiéter les prospectivistes en Iskandriane, qui redoutent une situation similaire de conflit tripartite. Sans pour autant partager cette vision particulièrement alarmiste et pessimiste, il est nécessaire de s'interroger sur les profondes dynamiques à l'œuvre en Iskandriane, pays aux profondes fractures ethno-culturelles, politiques et socio-économiques. L'héritière principale du trône pourrait bien se rendre à Iskanderabad pour négocier avec l'Hadabbar et mettre un point final à la crise politique qui agite nos institutions. D'autant plus que les exécutifs d'outre-mer, inquiets, ont affiché leur volonté de faire dialoguer les différentes factions en place.

Quand le shahrbān n'est pas là, les souris dansent
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Le Vent des Îles

Les parlementaires quésmiens regardent de plus en plus à l'ouest en quête de protection


Esmaeel Deljou | 23/08/2010

Majles, Parlement des îles Chesmites, Iskandriane (Koweït)

Face à la menace maritime et la déstabilisation de l'Iskandriane, des parlementaires cherchent le soutien de la Cémétie.


Alors que la température monte sur le continent, en mer celle-ci explose. Entre l'incapacité d'Iskanderabad d'assurer une réponse coordonnée et efficace aux enjeux maritimes explosifs de l'archipel des îles Chesmites et les desiderata de la vie politique continentale, Quesmos, la capitale insulaire, ne sait plus où donner de la tête. La progressive montée en puissance des bandes pirates dans la mer des Bohrins et l'océan à nos portes est concomitante à un affaiblissement de l'Iskandriane, à un moment critique de son histoire. D'une part, l'effondrement du Varanya impérial, d'abord lent et tapi puis militairement acté par la guerre civile, a eu raison de l'ordre régional instauré par la puissance impériale en déclin. D'autre part, la nature confédérale et extrêmement lâche de la structure satrapique n'est pas un garant de l'attachement de l'archipel au continent.

L'alliance, quasiment contre-nature pour certains commentateurs politiques, entre la République insulaire et la Satrapie iskandriote s'est faite au prisme d'un affaiblissement du colonisateur varanyen et de ses capacités de projection militaire comme politique et culturelle. De culture varanyenne et hellénique, l'archipel des îles Chesmites n'est pourtant pas un éternel affidé de Thadamis, capitale impériale qui l'a laissé tomber maintes fois. À l'image de la péninsule d'Ictre, plus à l'ouest, l'archipel des Chesmites a quitté le giron impérial par le truchement de l'accord politique ayant abouti à la formation d'une confédération très avantageuse tant pour la cité-état d'Ictre pour la République des îles Chesmites. Il n'en demeure pas moins que cet accord, basé sur la protection d'Iskanderabad, s'essouffle de plus en plus.

Si la menace pirate et l'impuissance continentale ont rythmé le désamour des quésmiens (citoyens des îles Chesmistes) pour l'Iskandriane depuis quelques années, c'est aujourd'hui la conjugaison de l'affaiblissement de la figure monarchique, la menace du centralisme jacobin de Gordhangas Katsariades, l'incertitude de la succession monarchique entre la princesse Magdalini Heliocleios et son frère, et la ré-émergence dans le nord du pays iskandriote de fortes revendications autonomistes sindhiques, qui fait craindre une vraie désunion entre les îles et la métropole satrapique. Le protectorat de fait de l'Iskandriane sur les Chesmites et Ictre semble bien insuffisant pour s'assurer de la sécurité de la région ; nombreuses sont les figures politiques des îles, certes minoritaires et issues de l'opposition pour la plupart, à appeler à un rapprochement avec un nouveau protecteur.

La question de quel nouvel acteur paraît relativement évidente. Si le Banairah et le Jashuria semblent naturellement taillés pour prendre une place de choix parmi les concurrents au poste de patron des îles, les parlementaires appellent un troisième allié, encore plus naturel, de l'archipel. La Principauté de Cémétie, puissance hellénique du pourtour de la mer Blême, puissance navale de renom, déjà impliquée militairement dans la région et dont les troupes et forces navales sont sorties aguerries du conflit varanyen, est de loin le partenaire le mieux fourbi pour être le protecteur désigné de l'archipel républicain, d'après le bloc transpartisan surnommé یونانی ها (« les Helléniques ») au sein de la Majles, l'assemblée locale. Ce bloc informel, centré autour des parlementaires du حزب عدالت و آزادی (Hzb 'Edalt w Azada, HEA, « Parti de la Justice et de la Liberté »), revendique plus d'un tiers des voix à la Majles.

Quand le shahrbān passe, les chiens aboient
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