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Le Vent des Îles

Face à l'instabilité financière, les iskandriotes et quésmiens se ruent sur le toman insulaire


Iasonas Hajar | 23/08/2010

Femmes riches d'Iskandriane se rendant dans les îles Chesmites (Iran)

Au contraire de l'Iskandriane, les îles Chesmites ont toujours joui d'une bonne situation financière.


Le toman insulaire, toman des îles Chesmites ou drachme des îles Chesmites (noté $QEM) est un privilège conservé par l'archipel républicain depuis de longues décennies. Malgré l'interdiction de celui-ci sur une courte période au dix-neuvième siècle par une série de shah varanyens particulièrement répressifs et autoritaires, la monnaie locale n'a jamais véritablement disparu de la circulation. Sa valeur, particulièrement élevée, est caractéristique du niveau de vie particulièrement important du territoire, alors même que l'Iskandriane est un pays parmi les plus pauvres du monde en Produit intérieur brut par habitant. Le « privilège exorbitant » de la République autonome des îles Chesmites est pourtant un atout majeur dans l'autonomie des îles, que les autorités centrales ont toujours cherché à saper.

Il faut dire qu'au sein du système confédéral iskandriote et auparavant, sous la domination impériale varanyenne, les îles Chesmites étaient particulièrement convoitées par les plus importantes fortunes nationales qui cherchaient à y placer leurs ressources financières, loin des mains avides des pouvoirs centraux. Si à ce petit jeu d'attractivité financière, les îles se sont fait doubler par la péninsule d'Ictre, plus à l'ouest, où les classes les plus aisées d'Iskanderabad apprécient leur été annuellement, l'archipel demeure le lieu-phare des investisseurs, certains d'une législation favorable couplée à une fiscalité accommodante, des autorités dociles et une stabilité garante du bon retour systématique sur les investissements faits.

Une situation confirmée par les faits : alors que le continent semble s'embraser autour des différents protagonistes du pouvoir à Iskanderabad et dans la vallée du Yaghob, les îles Chesmites continuent de vivre paisiblement - malgré un petit problème récent de piraterie en haute mer, qui n'empêche pas de faire flamber les prix de l'immobilier sur les côtes de l'archipel. La stabilité importante de la monnaie semble être le principal argument, même si l'archipel connaît une situation économique et financière particulièrement attractive. Au sein de la confédération d'Iskandriane, seules la satrapie d'Iskandriane et la République des îles Chesmites disposent du pouvoir monétaire, impliquant donc une dualité forte entre les deux exécutifs sur la question.

Plus à l'ouest, la cité-état d'Ictre bénéficie des largesses de son voisin républicain en matière de monnaie ; les échanges dans la petite péninsule sont ainsi quasi-exclusivement réalisés avec la monnaie insulaire, plus solide que le drachme iskandriote qui suit les cours affolés de la course au pouvoir politique. Et surtout, la drachme iskandriote est soumise aux desideratas du gouvernement central, là où la structure extrêmement décentralisée de la confédération permet à Ictre et les Chesmites de profiter pleinement de leur autonomie sur les questions financières et économiques. Mais les récents affolements continentaux ne sont pas sans inquiéter les gestionnaires de la banque centrale de la République quésmienne, qui redoutent une envolée des cours et un atterrissage brutal de l'économie insulaire, déstabilisant le cours de la devise monétaire des îles. Serait-ce la perte du « privilège exorbitant » ?
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Vagues Actuelles

Îles Chesmites : les négociations pour une base navale cémétéenne inquiètent en haut lieu


Alkinoos Sarrilis | 07/09/2010

Sabz, capitale des îles Chesmites (Bandar Abbas, Iran)

Sabz, la capitale quésmienne, pourrait bien accueillir d'ici quelques années une base militaire de la Cémétie.


Présente pendant un temps dans la région des Détroits par le truchement de sa base militaire sur l'île de Bina, l'armée cémétéenne ne démord par de son projet de présence permanente dans la zone. Après le désastre encaissé par celle-ci lors de la guerre civile varanyenne, les Ένοπλες Δυνάμεις του Πριγκιπάτου του Κεμέτ (ΈΔΠΚ, Énoples Dynámeis tou Prinkipátou tou Kemét, « Forces Armées de la Principauté de Cémétie ») se sont pourtant vues en retrait des activités de la région, tant la cuisante défaite a fait revoir ses ambitions à la baisse à l'état-major et au gouvernement d'alors, dirigé par le conservateur Christodoulos Perrakos. La nouvelle donne posée sur les relations régionales et internationales de la politique étrangère initiée par le nouveau chef du gouvernement, Abraam Tadros, rouvre le bal du rôle cémétéen dans la mer Blême.

Au-delà de la simple présence militaire permettant projection et coercition, pour la Principauté de Cémétie émerge aujourd'hui la question de garanties de sécurité régionale et de stabilité, surtout après la précédente expérience particulièrement infructueuse de sauvegarde de la paix et la stabilité régionale. De l'autre côté de la mer Blême, les intérêts sont en effet nombreux pour conserver le statu quo dans le pourtour maritime, quand bien même cela a pu pendant un temps signifier le soutien au régime impérial varanyen, auparavant ennemi pluriséculaire d'Héraclée. Mais si Thadamis puis Baisul, sur l'île de Bina, sont devenues des affidés aujourd'hui disparus de la Principauté de Cémétie, le nouveau gouvernement élu a cherché à maintes reprises à montrer patte blanche vis-à-vis de son prédécesseur.

En effet, lourd héritage politique et international que celui de la participation au conflit varanyen, quand bien même cela fut synonyme d'une hausse temporaire de l'influence cémétéenne dans la région. Mais la Cémétie ne fut pas faiseuse de roi sur la décennie 2000-2010, en témoigne son relatif retrait des affaires internationales, motivé par une vie politique interne très immobiliste, et l'échec de ses troupes au Varanya. Un échec à relativiser, au vu des seuls dix mille soldats engagés par la monarchie hellénique dans le conflit avec les centaines de milliers de soldats engagés dans le conflit des deux côtés. Mais une participation hautement symbolique, tant les opérations militaires extérieures ne sont pas le fort de la Cémétie et, fort curieusement, encore moins du monde entier.

La guerre du Varanya, aussi brève et inégale fut-elle, a le mérite d'avoir ouvert le bal d'une nouvelle donne géopolitique centrée sur la multipolarité, la régionalisation et les ingérences étrangères croissantes partout autour du globe. Aussi, l'Iskandriane n'échappe pas à cette influence, aussi indirecte puisse-t-elle être. Ainsi, la dangereuse question de la présence de militaires cémétiens sur le sol iskandriote fait hérisser les échines dans les chaumières, tant l'évocation dans la presse de l'ouverture de négociations entre le gouvernement local de la République autonome des îles Chesmites et le gouvernement de la Principauté de Cémétie a inquiété les plus hauts dignitaires du régime satrapique. Quand bien même l'archipel bénéficie d'une grande autonomie et de nombreux passe-droits, la souveraineté confédérale semble particulièrement entamée par une telle décentralisation des affaires militaires et souveraines. L'état de santé du satrape vient ajouter aux inquiétudes des dignitaires du régime, tant son Altesse Sophoclès IV ne peut aujourd'hui plus intervenir contre l'initiative quésmienne.
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Nouvelles de la Vallée

Face à l'incurie de la puissance publique, le Conseil national yaghob prend en charge des distributions


Zalim Gurnani | 30/10/2010

Suraz Asher, chef du Conseil national yaghob, Iskandriane (Bhupendrabhai Patel, Goudjarat).

La structure autonome de Suraz Asher prend progressivement de la place sur la scène politique du nord du pays.


Le રાષ્ટ્રીય યાઘોબ કાઉન્સિલ (Rāṣṭrīya Yāghōba Kā'unsila ou RYK, « Conseil national yaghob ») fait encore parler de lui : Suraz Asher, chef du comité interassociatif confédéré chargé de représenter la communauté yaghobe dans le nord du pays, a participé hier matin à une distribution de denrées alimentaires auprès des quartiers les plus défavorisées de Soratpolis ou Suratpur en yaghob, capitale provinciale de la région de Yaghobie du Nord. Dans la région, très majoritairement peuplée de yaghobs, les services publics peinent à arriver tant l'état des infrastructures s'est dégradé ces récents mois sous l'influence de l'incontrôlé flux du Yaghob, le dévastateur fleuve dont sont tributaires tous ses riverains. Au cœur de cette région qu'une petite minorité qualifiée de terroriste souhaite indépendante, le mouvement de Suraz Asher cherche à apaiser les esprits.

...Sans pour autant désarmer de ses revendications autonomistes, face à l'incurie croissante de la puissance publique qui peine à faire parvenir aux plus démunis, souvent yaghobs, des denrées vitales à leur survie. Point question de labeur et d'inactivité non plus, puisque ces populations vivent du dur labeur de la terre, qui demeure largement vivrier et précaire, surtout ici dans le nord de l'Iskandriane. La menace croissante que font peser les Tigres du Yaghob de Taporaj Chandatre sur les populations yaghob et hellénique de la région de Yaghobie du Nord ne semble pas non plus être un motif de protection supplémentaire pour les forces armées de la satrapie d'Iskandriane, impliquées dans les arrangements politico-militaires menés par Gordhangas Katsariades plus au sud.

Au milieu de tout cela, ce sont les iskandriotes et les yaghobs d'Iskandriane qui souffrent de cette faible reconnaissance du pouvoir central. Alors que l'archipel des îles Chesmites bénéficie, depuis son intégration dans la confédération satrapique, d'un statut d'autonomie très large et favorable à une structure démocratique insulaire liée à la nature républicaine du régime autonome, et que la cité-état d'Ictre bénéficie elle aussi d'un régime d'autonomie fiscale qui lui est très favorable, le gouvernement satrapique refuse depuis plusieurs décennies d'accorder autonomie ou du moins décentralisation aux minorités continentales. Les yaghobs, qui ont connu des violences gouvernementales à l'aune du début chaotique du règne de Sophoclès IV Heliocleios, il y a plus d'un demi-siècle, ne connaissent aujourd'hui toujours pas de repentance de l'Etat.

Ces mots, nous les écrivons car l'heure est grave. Les violences interethniques qui redémarrent laissent présager une dégradation systémique de la situation, allant jusqu'à la désignation d'un bouc émissaire probablement ethnoculturel pour permettre à une poignée d'oligarques d'emporter le pouvoir avec eux. Si être devin n'est pas de notre ressort, il est nécessaire de se prémunir contre d'éventuelles menées du gouvernement de la satrapie et de son chef de plus en plus vertical. Suraz Asher, chef du mouvement autonomiste de fait, a lui-même pris des dispositions vis-à-vis de la double menace tant intérieure liée aux Tigres du Yaghob qu'extérieure, liée à Gordhangas Katsariades. L'état de santé du satrape, maintenu en vie, continue à se dégrader et laisse présager de nouvelles tensions successorales.
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Nouvelles de la Vallée

Yaghobie du Nord : un village massacré, les forces armées nient


Zalim Gurnani | 01/11/2010

Village d'Hisapur ou Hisapolis en Yaghobie, Iskandriane (Khargone, Inde)

Le village d'Hisapolis ou Hisapur, dans le sud de la région, a été violemment saccagé par les forces armées.


Nombreuses à circuler dans la région ces dernières années, les troupes des forces armées de la satrapie d'Iskandriane semblent refluer vers le sud ces derniers temps, laissant une agitation considérable sur leur passage. Si différents accrochages ont eu lieu entre soldatesque et civils, ce sont certainement les événements qui se sont déroulés dans le petit village d'Hisapur, dans l'extrême-sud de la Yaghobie du Nord, qui vont instiller un vrai rapport d'hostilité et de défiance entre la population et ceux chargés de la protéger. En effet, à la fin du moins d'octobre, le quinzième régiment de l'armée de terre iskandriote, sur son trajet en partance de Suratpur et à destination d'Iskanderabad, a semé la terreur dans ce petit village frontalier de fait.

La colonne de véhicules légers transportant les troupes régulières de l'armée satrapique s'est en effet arrêté aux abords du village, selon les faits rapportés par des sources indépendantes, afin d'en contrôler les maisons et la population. Si le contrôle se déroulait initialement bien, l'agitation croissante de la population agacée, quasi exclusivement composée de sindhiques (indiens), a culminé avec une rixe entre des militaires excédés et plusieurs yaghobs chauffés à vif par le comportement autoritaire et abusif des forces armées satrapiques. Si les violences interethniques ne datent pas d'hier, l'implication des forces armées iskandriotes dans la répression violente de la population yaghobe est et a toujours été un point de tension fort entre yaghobs et helléniques.

Suite à la rixe impliquant civils et militaires, la tension est montée d'un cran, provoquant l'entrée dans la bagarre de nombreux éléments tant civils que militaires. L'ouverture du feu sur la population civile, loin de ramener le village au calme avec quelques blessures non-létales, a accéléré l'escalade des violences. Armés de divers objets, les locaux ont eu vite fait de se jeter sur les militaires, eux-mêmes répliquant avec un feu nourri complètement disproportionné par rapport aux moyens à disposition des habitants du village pour répliquer. Loin de s'arrêter à une simple mise en garde, les militaires du quinzième régiment se sont mis à arroser la population civile, femmes et enfants. Si les détails fournis par diverses sources s'arrêtent là, cette version déjà amplement incriminante pour les forces armées satrapiques est complètement niée par l'état-major.

Mais les preuves s'accumulent, et le રાષ્ટ્રીય યાઘોબ કાઉન્સિલ (Rāṣṭrīya Yāghōba Kā'unsila ou RYK, « Conseil national yaghob ») de Suraz Asher a déjà affirmé vouloir mener une action en justice, tout en ne répondant pas aux questions sur un éventuel appel à l'autodéfense ou un appel aux armes pour les yaghobs. La situation semble se crisper toujours plus en Yaghobie du Nord, alors que la santé déclinante du satrape tambourine à la porte de la catastrophe nationale à venir. Le massacre d'Hisapur semble être la goutte d'eau faisant déborder le vase, tant la colère est visible dans tous les regards à Suratpur ; les agressions à caractère ethno-nationaliste semblent en explosion dans la capitale régionale et la situation pourrait vite devenir incontrôlable.
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Vagues Actuelles

Mort du satrape : derrière le deuil, la catastrophe imminente


Aristarchos Vassallopoulos | 07/11/2010

Funérailles du satrape Sophoclès IV Heliocleios, Iskandriane (roi Constantin de Grèce)

Les funérailles du satrape ont été l'occasion de rappeler les racines profondément occidentales de la dynastie régnante.


Finalement arrivé, le décès de son Altesse aura été plus que terrible pour l'Iskandriane. Souverain d'une longévité exceptionnelle, parmi les plus élevées du Nazum et du monde, Sophoclès IV Heliocleios était surtout le fervent unificateur du pays, porteur d'une politique qui avait vu la Yaghobie replacée sous le drapeau satrapique et les îles Chesmites rejoindre volontairement une entente confédérale avec l'Iskandriane. Sous son règne, d'abord très dur dans des temps troublés de succession à la tête de la satrapie, l'Iskandriane a connu un certain essor socio-économique, surtout sur la fin, alors même que le pays est parmi les plus pauvres au monde et ne connaît aucun répit dans ses inégalités, tant ethno-culturelles que socio-économiques.

Mais les dernières années de l'exceptionnellement long règne de Sophoclès IV furent placés sous une épée de Damoclès, celle de sa lente mais inexorable maladie, renforcée par le grand âge du monarque. Malgré tout, sa gestion des affaires demeura intacte, épaulée par l'Hadabbar (conseiller, chef du gouvernement) et conseiller aux affaires intérieures Gordhangas Katsariades et sa jeune fille et héritière, Magdalini, princesse d'Iskandriane et destinée à devenir Kshatrapa, à savoir satrape. Un rôle dominé par le sexe masculin, alors même que Magdalini se prépare à être intronisée depuis plusieurs mois déjà ; une conflictualité entre le sexe de l'héritière et le poste à occuper qui n'a pas échappé à de nombreuses institutions du pays, dont les religieux.

Face à la supposée héritière désignée son Altesse Magdalini, l'Hadabbar semble se dresser comme une figure forte de la transition. Gordhangas Katsariades, lui fils d'une mère sindhique (indien) et d'un père hellénique, a en effet assuré vouloir « guider l'Iskandriane dans ces temps sombres vers des jours meilleurs » après s'être affiché à plusieurs reprises ces mois derniers aux côtés des forces armées satrapiques, les Ένοπλες Δυνάμεις του Σατράπη (ΈΔΣ). Des discours de maintien au pouvoir d'un chef de gouvernement qui s'est illustré, à l'inverse de ses prédécesseurs, comme une figure forte du gouvernement, tranchant avec la servilité et l'invisibilité des précédents occupants du poste. En outre, le conseiller s'est également montré critique de certaines politiques publiques, tout en prenant pour cible dans ses harangues le clergé et les institutions traditionnelles.

Un réformisme qui ne semble pas non plus être du goût du Rāṣṭrīya Yāghōba Kā'unsila (RYK, « Conseil national yaghob ») dans le nord du pays, ce mouvement nationaliste yaghob dont les discours conciliants avec le régime masquent difficilement les velléités autonomistes voire indépendantistes. Plus au sud, c'est le parti Hzb 'Edalt w Azada (HEA, « Parti de la Justice et de la Liberté ») qui prend le contrepied des événements métropolitains pour promouvoir l'autonomie d'une République insulaire déjà très éloignée du pouvoir central. Face à ce que Gorghandas Katsariades a qualifié de « dangereux séparatismes », celui-ci a rassemblé un gouvernement provisoire dont les orientations demeurent encore inconnues - mais craintes par la population, alors que l'héritière du trône demeure à l'heure actuelle dans le deuil du défunt patriarche.
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Vagues Actuelles

Depuis Iskanderabad, Gorghandas Katsariades proclame le gouvernement provisoire


Aristarchos Vassallopoulos | 07/11/2010

Gorghandas Katsariades, Hadabbar, chef du gouvernement d'Iskandriane (Rajnath Singh, ministre de la Défense de l'Inde)

Le discours virulent du chef du pouvoir s'est attaqué aux institutions traditionnelles, critiquant leur mainmise sur le pays.


Sortant de la procession nationale se tenant à Iskanderabad en l'honneur du souverain défunt, l'Hadabbar (conseiller, chef du gouvernement) Gorghandas Katsariades a proclamé, devant un parterre d'iskandriotes venus se recueillir devant le portrait de feu Sophoclès IV Heliocleios, le Προσωρινή Κυβέρνηση του Κράτους των Ισκανδριωτών (ΠΚΚΙ, « Gouvernement provisoire de l'État iskandriote », Prosoriní Kyvérnisi tou Krátous ton Iskandriotón). Si dans la foule, personne ne fut pris de stupeur en écoutant la harangue de Katsariades, les réactions partout ailleurs ne se sont pas fait attendre. L'Hadabbar, dans la foulée, a fait dresser de nouvelles couleurs sur tous les bâtiments officiels d'Iskanderabad et ordonnant de même au reste du pays. Cinq bandes horizontales aux diverses couleurs de l'Iskandriane ornent désormais les bâtiments publics.

De haut en bas, le rouge varanyen, l'orange safran sindhique, le vert turquoise varanyen, le blanc et le bleu hellénique symbolisent, selon l'Hadabbar, le « renouveau de la nation iskandriote ». Dans son discours d'Iskanderabad du 7 novembre 2010, Gorghandas Katsariades affirme ainsi que « les forces vives de la Nation se trouvent entravées, gênées dans leur progression et leur plein épanouissement » par la faute de « la convergence entre tradition, obscurantisme et ennemis de la Nation ». Une élocution aux relents nationalistes qui ne saurait tarder de mettre le feu aux poudres d'une confédération satrapique déjà au bord du gouffre. Mais face aux inquiétudes, Katsariades a cru être rassurant en affirmant que « l'adversité ne saurait triompher sur les forces profondes qui animent les peuples unis du Yaghob ».

Par-là même, Katsariades renvoie ainsi aux différents mouvements ayant affiché, sur la fin du règne de feu le satrape Sophoclès IV, leurs volontés autonomistes. Parmi ses premières cibles, Gorghandas Katsariades semble ainsi désigner les nationalistes yaghobs, dans le nord du pays, qui martèlent depuis des années leur volonté indépendantiste, tout en se drapant dans les atours de la décentralisation démocratique du régime. Face à ces revendications, celui qui passe depuis l'avènement de son mandat de chef du gouvernement pour un centralisateur radical pourrait bien prendre de difficiles mesures de rétorsion à l'encontre de l'ensemble de la communauté yaghob. Parmi ses autres adversaires, Katsariades a désigné « les institutions traditionnelles ».

Celles-ci sont nombreuses en Iskandriane : la monarchie satrapique et son imposante cour, le clergé chrétien et sa mainmise sur le pays et l'éducation, les sectes yaghobs qui contrôlent une bonne partie de la population du nord du pays... Mais l'Hadabbar semble s'en prendre, comme dans une lutte désespéré, à tous ces pouvoirs d'un coup. Le ΠΚΚΙ nouvellement décrété pourrait bien être un raz-de-marée dans la politique iskandriote, frappant du même poing l'ensemble du pays. Rien n'est moins sûr, à l'heure où les décrets gouvernementaux fusent pour mettre en place le nouveau régime, tandis que le sort de la monarchie et de l'Iskandriane semblent incertains. Mais il est sûr que les opposants à Gorghandas Katsariades ne resteront pas sans répondre face à ses actions.

Drapeau de l'État iskandriote
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Nouvelles de la Vallée

Et ainsi s'en alla l'unité iskandriote


Zalim Gurnani | 08/11/2010

Suratpur, manifestations, Iskandriane (Inde)

À Suratpur, les quelques cérémonies en hommage au satrape ont laissé à place à des manifestations anti-Katsariades.


Et ainsi s'en alla l'unité iskandriote : après plusieurs décennies d'une unité contre-nature entre la Yaghobie sindhique et l'Iskandriane, l'Hadabbar (conseiller, chef du gouvernement) Gordhangas Katsariades, réformiste frôlant le révolutionnarisme, a finalement porté le coup de grâce à l'unité de la confédération satrapique. Agitant un nouveau drapeau et de nouveaux propos vindicatifs à l'encontre des institutions traditionnelles du pays, Katsariades a achevé de faire voler en éclat le faible lien national entre yaghobs et helléniques, du moins dans le nord du pays. Alors que les forces armées satrapiques, réputées proches du nouveau chef d'État de l'Iskandriane, se dirigeaient vers les bâtiments officiels de la région de Yaghobie du Nord, de violentes manifestations ont interrompu leur parcours.

Se jetant sur les officiers portant les nouvelles couleurs de l'État iskandriote, des nationalistes yaghobs ont réduit en charpie les étendards tout en provoquant de nombreuses rixes avec les derniers militaires iskandriotes présents dans la région, depuis leur départ massif le mois dernier pour préparer la transition de pouvoir. Si l'exécutif au sud accuse virulemment le રાષ્ટ્રીય યાઘોબ કાઉન્સિલ (Rāṣṭrīya Yāghōba Kā'unsila ou RYK, « Conseil national yaghob ») de Suraz Asher d'avoir fait alliance avec le groupuscule armé des યાઘોબ ટાઈગર્સ (Yāghōba Tā'īgarsa, « Tigres du Yaghob ») du fugitif Taporaj Chandatre pour prendre le pouvoir dans la région, le chef de la communauté yaghob a balayé les accusations du gouvernement central, fustigeant « l'hypocrisie régnante » ayant mené à l'autonomisation de la Yaghobie du Nord.

Après la mise hors d'état de nuire d'une partie des troupes satrapiques de la région par des groupes armés non-identifiés mais affiliés au RYK, les troupes ainsi insurgées ont marché sur Suratpur et pris les bâtiments officiels où, en lieu et place du tricolore monarchiste et de la bannière nationaliste iskandriote, trône désormais un nouvel étendard, celui de la Yaghobie du Nord. Aux couleurs du safran sindhique si symbolique des yaghobs, ce nouvel écusson semble refuser toute incorporation d'éléments extérieurs, comme avaient pu le faire les précédentes bannières ud territoire. Aujourd'hui, la Yaghobie, Yaghobie du Nord ou même Yaghobistan paraît un nouvel État sur la face du Nazum. Depuis Suratpur, différentes villes ont déjà été ralliées par les insurgés yaghobs et Suraz Asher a proclamé l'indépendance d'un territoire allant jusqu'au nord-est d'Iskanderabad.

Mais l'indépendance de la jeune République yaghobe ne sera pas si simple. Gordhangas Katsariades, dans sa folle course au pouvoir autocratique, s'est arrogé l'amitié de nombreuses figures haut-placées de l'exécutif militaire, allant jusqu'à parader avec eux et se garantir la main forte de l'État iskandriote à ses côtés. Dans ce qui s'apparente être une lutte de pouvoir sans merci, Katsariades prend une longueur d'avance en s'assurant le ralliement de troupes satrapiques qui lui seront précieuses si un conflit, inévitable, venait à éclater. L'unité iskandriote qui ne tenait plus qu'à un fil est aujourd'hui rompue, et les traditions yaghobes semblent aujourd'hui la priorité pour le nouveau gouvernement provisoire de la Yaghobie du Nord, incarné par le RYK de Suraz Asher. La guerre civile larvée pourrait bien s'envenimer en Iskandriane, avec des factions restant tapies dans l'ombre dans l'atteinte d'un angle sous lequel attaquer Iskanderabad.

Drapeau de la Yaghobie du Nord
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Le Vent des Îles

Symptôme de l'échec de la transition, la République insulaire prend le large


Iasonas Hajar | 10/11/2010

Majles, Parlement des îles Chesmites, Iskandriane (Koweït)

La Majles, le Parlement de la République des îles Chesmites, a voté la déclaration d'indépendance hier matin.


Indépendance. Le nouveau mot dans toutes les bouches et tous les discours, depuis que Gordhangas Katsariades, le dictatorial nouveau dirigeant de l'Iskandriane, a ordonné l'installation d'un nouveau drapeau sur toutes les façades officielles à la suite du décès du satrape Sophoclès IV. Si la question de la succession satrapique demeure en suspens, elle est passée au second plan derrière les immenses craintes de toute la population iskandriote. D'une part, les minorités s'organisent et s'affirment fermement contre ce qui s'apparente à un coup d'Etat à Iskanderabad : dans le nord de l'Iskandriane, le Yaghobistan de Suraz Asher semble émerger comme un nouvel Etat greffé sur le dos de l'ancienne confédération, alors que dans le sud de la métropole le pouvoir reste tiré entre deux factions.

Les monarchistes d'une part, soutiens de feu le satrape et de ses héritiers, sa fille Magdalini et son fils Yiorgios, dont le départage n'est pas encore arrêté, semblent en recul partout, alors qu'en face d'eux, un camp républicain et nationaliste semble émerger, centré autour du très autoritaire Gordhangas Katsariades. L'Hadabbar (conseiller, chef du gouvernement) a en effet lancé un avis de recherche en interne auprès des forces armées satrapiques, dont il s'est récemment montré très proche, à l'encontre des héritiers du pouvoir monarchique. Une mise sous cloche de la cour et l'installation au palais satrapique des quartiers généraux du gouvernement provisoire de Katsariades confirment une nouvelle orientation prise par le pouvoir.

Mais, aussi surprenant que cela puisse être, la première cible de Katsariades ne semble pas être la minorité yaghobe, comme le craignait le nationaliste yaghob Suraz Asher dans son récent discours d'accession à l'indépendance du Ganaraja (République en yaghob). Mais alors, où va le nouveau chef de la Nation iskandriote ? Une question sur laquelle ne se sont pas attardés hier les parlementaires de la Majles, le Parlement chesmite, en votant la déclaration d'indépendance de l'archipel républicain. Depuis plusieurs mois en désaccord profond avec la politique gouvernementale, l'institution législative toute-puissante dans les îles ne semble plus avoir besoin de cacher les divergences qui lézardent le lien entre les îles Chesmites, Ictre et la métropole iskandriote.

Entre Sabz (la capitale chesmite) et Iskanderabad, le divorce est consommé. De nouveaux drapeaux ornent déjà les rues, les bâtiments officiels arborant pour l'instant un timide drapeau blanc, symbole de la neutralité provisoire de l'exécutif local. La présence iskandriote, déjà faible, a été affaiblie par le rapatriement d'une grande partie des troupes satrapiques de la garnison locale dans le cadre du coup de palais à Iskanderabad ; l'indépendance insulaire a précipité le départ des derniers de la soldatesque insulaire. Une petite fraction des forces armées satrapiques se sont également ralliées à la nouvellement indépendante République des îles Chesmites, arborant l'étendard tricolore caractéristique de l'archipel : bleu hellénique, blanc et vert varanyen, encadrant un lion ailé symbole de la région.

Drapeau de la République des îles Chesmites, Iskandriane
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Vagues Actuelles

Face au maintien des loyalistes dans l'est, des généraux font défection


Aristarchos Vassallopoulos | 26/11/2010

Généraux, Iskandriane (Inde)

La monarchie n'a pas encore perdu tous ses soutiens, alors que la question de la militarisation du conflit politique se pose.


Énième coup de tonnerre dans un ciel déjà fortement orageux : un groupe de généraux et officiers des forces armées satrapiques, les Ένοπλες Δυνάμεις του Σατράπη (ΈΔΣ), ont annoncé publiquement leur ralliement à la cause de l'héritière du trône de la satrapie d'Iskandriane Magdalini Heliocleios et son frère cadet Yiorgios, tous deux réfugiés dans la vallée du Kshatrapstan, dans l'est du pays. Cette annonce de soutien, inespérée pour la cause monarchiste qui semblait dégringoler ces dernières semaines, allant de mal en pis, rappelle que la dimension militaire du conflit politique qui oppose les différents prétendants à la souveraineté du territoire iskandriote n'est pas absente et qu'une guerre civile demeure larvée à travers tout le pays.

Si la pratique de la négociation diplomatique et communautaire et la conciliation de nombreux intérêts divergents au sein d'un « pacte informel » de règne du monarque en place est une coutume dans la transition de pouvoir en Iskandriane et dans la région des détroits en général tant la situation ethno-culturelle y est complexe, ici la situation d'une conflictualité quadripartite dans le pays est inédite et rappelle dangereusement tant les volontés indépendantistes au nord, en Yaghobie, qu'au sud dans les îles Chesmites. De plus, la division inattendue du pouvoir central entre deux factions prêtes à en venir aux armes, les monarchistes et les républicains, pose la question de la forme future du régime iskandriote, qui ne saurait être tributaire, pour le bien de la stabilité du pays, d'une victoire militaire tactique sans suprématie politique.

Et pourtant, c'est bien dans ce sens que semble se diriger l'Iskandriane, renouvelant la peur d'un régime autocratique militariste et cadenassé, rappelant les sombres premières années du très long règne de Sophoclès IV où les indépendantistes et autonomistes yaghobs de tout poil ont subi une dure répression. Face aux forces de la division interne à l'Iskandriane métropolitaine, des forces centrifuges à l'œuvre dans les régions périphériques de l'ex-Confédération satrapique semblent aujourd'hui bien en mesure de confronter le nouveau régime républicain, d'autant plus que la fracture entre monarchistes et antimonarchistes met en péril l'unitarisme du régime iskandriote. Iskanderabad paraît bien en peine à rassembler autour d'elle les trois communautés qui communiaient hier encore en hommage à l'ancien satrape.

Les effectifs militaires semblent évoluer de part et d'autre du terrain. Si la République des îles Chesmites, isolée dans un environnement maritime qui la place loin des zones frontales, et la Satrapie d'Iskandriane, encaissée dans sa vallée de Kshatrapolis où elle subsiste loin des centres de pouvoir, sont deux forces mineures de toute opposition militaire à venir en Iskandriane, le Ganaraja (République) de Yaghobie et l'Iskandriane révolutionnaire semblent bien en mesure de s'affronter frontalement dans les mois à venir, notamment autour de la question du Qilastan, zone centrale en Iskandriane métropolitaine, dont la souveraineté n'est pour l'instant effectivement contrôlée par personne, alors même que cet espace interfluvial est placé à la rencontre de trois des quatre factions qui se partagent le territoire iskandriote.


Effectifs militaires des factions au 26 novembre 2010 a écrit :
Effectifs militaires des factions au 26 novembre 2010
  • République d'Iskandriane : 20 000 soldats modernes et 700 véhicules légers tout-terrain
  • République de Yaghobie : 11 000 soldats modernes et 250 véhicules légers tout-terrain
  • Satrapie d'Iskandriane : 5 000 soldats modernes et 100 véhicules légers tout-terrain
  • République des îles Chesmites : 4 000 soldats modernes et 50 véhicules légers tout-terrain
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Vagues Actuelles

Le déclenchement de la conscription au Sud entraîne la réponse du Nord


Aristarchos Vassallopoulos | 07/11/2010

Conscription militaire en Iskandriane (Inde)

Se regardant en chiens de faïence, les deux principales puissances se partageant le territoire iskandriote aiguisent leurs crocs.


Rhétorique nationaliste et propagande d'Etat n'auront pas suffi à refourbir les corps d'armées des différentes factions présentes sur le territoire de l'Iskandriane : le chef du gouvernement nationaliste, Gordhangas Katsariades, a proclamé par décret jeudi dernier la conscription générale, remplaçant le précédent décret d'ouverture des forces armées révolutionnaires aux volontaires nationaux et internationaux. En appelant à une liste définie d'hommes majeurs sur tout le territoire contrôlé par l'État révolutionnaire, l'Hadabbar a ainsi épaissi les rangs de la République du Sud, dont les effectifs sont déjà de vingt mille hommes, selon les observateurs internationaux. L'état-major révolutionnaire a confirmé le chiffre des experts étrangers, tout en notant que « cet effectif sera doublé voire triplé à l'horizon printemps 2011 ».

Un horizon hautement symbolique : le dégel dans la vallée du Yaghob est synonyme, outre les crues dévastatrices que connaît parfois le pays, d'une bien meilleure opérabilité de toute offensive dans la région interfluviale du Qilastan, triangle stratégique au cœur des tensions frontalières entre les trois factions continentales. Face à la mobilisation militaire au Sud, le Ganaraja, la République yaghobe, a de même appelé à une mobilisation générale, avec un discours de Suraz Asher, dirigeant provisoire de la Yaghobie, doublé de discours religieux sur tout le territoire contrôlé par les forces de libération de la Yaghobie. Le rashtrap, titre honorifique d'inspiration varanyenne porté par Suraz Asher, a également affirmé « être très inquiet de la réaction ultraviolente de l'exécutif du sud face aux revendications autonomistes du Yaghobistan ».

Un discours nationaliste et indépendantiste donc, puisque l'usage-même du mot Yaghobistan est extrêmement restreint au sein de l'ancienne administration satrapique. Les discours montent donc en intensité, avec une claire volonté d'en découdre entre les deux exécutifs. Pris entre le marteau et l'enclume, les restes de la monarchie satrapique se regroupent en force dans la vallée du Kshatrapstan, dans l'Est du pays, autour de la figure de Magdalini Heliocleios, princesse héritière du trône satrapique et candidate très contestée au rôle de chef d'Etat de l'Iskandriane. Si la conscription n'est pas encore déclarée, le recrutement de corps francs internationaux se fait à bon train et l'exécutif monarchique s'est reconstruit dans la petite vallée encaissée, avec un état-major loyal et partiellement conservé d'avant-guerre.

Enfin, plus à l'ouest, Ictre-et-les-Chesmites s'inquiètent de l'évolution de la situation continentale. Une proposition d'accord de coopération militaire approfondi avec la Principauté de Cémétie et différentes sociétés militaires privées a été dévoilé, recevant selon les différents sondages menés une approbation majoritaire à Sozb, la capitale de l'archipel républicain. La militarisation du conflit politique semble intéresser un grand nombre de candidats, avec une idéologisation progressive des discours de chaque camp, alors même que le nationalisme yaghob demeure à un état embryonnaire de sa réflexion indépendantiste et qu'en face, le nationalisme révolutionnaire de Gordhangas Katsariades conserve le flou sur sa base populaire, ses objectifs et ses moyens. Un pot pourri d'éléments prêts à exploser.

Carte de la situation politique en Iskandriane au 26 novembre 2010

Effectifs militaires des factions au 18 janvier 2011 a écrit :
Effectifs militaires des factions au 18 janvier 2011
Drapeau de la République d'Iskandriane République d'Iskandriane
  • 20 000 soldats modernes (4 700 modernes et 24 300 conscrits en formation)
  • 90 000 armes légères d'infanterie
  • 60 mitrailleuses lourdes
  • 20 mortiers tractés
  • 40 véhicules blindés légers
  • 10 transports de troupes blindés
  • 20 véhicules de combat d'infanterie
  • 730 véhicules légers tout-terrain

Drapeau de la République de Yaghobie République de Yaghobie
  • 11 000 soldats modernes (2 000 modernes et 33 000 conscrits en formation)
  • 70 000 armes légères d'infanterie
  • 30 mitrailleuses lourdes
  • 10 mortiers tractés
  • 30 véhicules blindés légers
  • 5 transports de troupes blindés
  • 250 véhicules légers tout-terrain

Drapeau de la Satrapie d'Iskandriane Satrapie d'Iskandriane
  • 5 000 soldats modernes (1 000 modernes et 13 000 conscrits en formation)
  • 35 000 armes légères d'infanterie
  • 10 mitrailleuses lourdes
  • 1 mortier tracté
  • 10 véhicules blindés légers
  • 5 transports de troupes blindés
  • 100 véhicules légers tout-terrain

Drapeau de la République des îles Chesmites République des îles Chesmites
  • 4 000 soldats modernes (1 000 modernes et 1 000 conscrits en formation)
  • 15 000 armes légères d'infanterie
  • 50 véhicules légers tout-terrain
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Le Vent des Îles

Une douane aux frontières : comment l'archipel recrée une barrière douanière avec le continent


Iasonas Hajar | 06/03/2011

Douaniers des îles Chesmites (Dubaï, Emirats Arabes Unis)

L'Etat archipélagique a acté une série de réformes visant à réinstaurer un contrôle frontalier avec l'ancienne métropole.


La frontière, première des mères de la patrie, semble être encore et toujours d'actualité. Si le libéralisme économique est relativement en vogue dans l'espace politique de l'archipel, le libre-échange en vigueur avec le continent ne semble plus être de mise au sein des élites économiques et politiques des îles Chesmites. En effet, le Parlement des Chesmites a voté la semaine dernière plusieurs lois et motions visant à réinstaurer un service douanier à part entière, visant à contrôler les flux commerciaux, certes ténus depuis l'éclatement politique de l'Iskandriane, avec le continent et Iskanderabad. Les nouveaux contrôleurs, douaniers officieux, assurent ainsi un contrôle méthodique et des fouilles poussées, notamment concernant la recherche de potentielles armes et de moyens létaux visant à menacer l'ordre public dans l'archipel.

Un virage en faveur de la souveraineté des Chesmites visiblement dans la continuité de la politique indépendantiste mise en place par le gouvernement de l'archipel, notamment depuis 2010, le décès du satrape Sophoclès IV et les événements politiques en découlant. En effet, le centralisme criant d'autoritarisme de l'Hadabbar (chef du gouvernement) Gordhangas Katsariades semble bien menacer la souveraineté de l'archipel, alors que celui-ci, jeune cadet de la confédération satrapique, prenait toujours plus d'autonomie vis-à-vis des prérogatives du gouvernement. Preuve en est que la République des Chesmites est même le seul régime ouvertement démocratique parmi les quatre factions qui se partagent l'ancien territoire de la Satrapie.

Cette nouvelle douane dirigée vers l'ancienne métropole pose également la question de l'indépendance nouvelle de la politique douanière et commerciale de l'archipel, alors que la candidature des îles Chesmites au Forum de Coopération de l'Afarée du Nord a été rendue publique il y a de cela quelques semaines. Une ouverture économique de l'archipel sur le reste de la mer Blême achèverait de rompre avec les anciennes pratiques satrapiques, protectionnistes et surtout isolationnistes. Les négociations ouvertes l'an dernier avec la Principauté de Cémétie concernant des accords commerciaux et stratégiques prennent ainsi tout leur sens, puisque l'archipel semble se diriger vers un modèle économique en rupture totale avec ce que l'Etat satrapique avait pu cultiver par le passé.

Au-delà des partenariats en cours de l'archipel, c'est la question de la souveraineté économique renforcée de l'archipel qui se pose. Outre la monnaie locale, qui nourrit depuis longtemps déjà une certaine stabilité monétaire et financière sur le continent en raison de la transparence de la Banque des Chesmites dans sa gestion financière et monétaire, l'archipel est également un havre commercial, ayant négocié avec l'ancien gouvernement satrapique des zones franches dans ses principaux ports. Cette situation ancienne, issue des accords d'intégration à la Satrapie, permet aujourd'hui à la République nouvellement indépendante de prendre un rôle accru dans le commerce international régional, chapeautant une partie des opérations de transit depuis l'Eurysie, l'Afarée et le Nazum occidental vers le Nazum oriental.
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Vagues Actuelles

L'entrée des troupes du Sud dans la ville de Qilapolis/Kilapur aggrave les tensions


Aristarchos Vassallopoulos | 19/07/2011

Qilastan, Iskandriane (Kandahar, Afghanistan)

Cité contestée au cœur du territoire iskandriote, Qilapolis est le chef-lieu du Qilastan, province neutre dans le conflit larvé.


Le bruissement des uniformes et le roulement des tambours ont réveillé cette semaine les habitants de la ville de Qilapolis ou Kilapur en yaghob, le chef-lieu de la province contestée du Qilastan en Iskandriane centrale. Cœur des revendications territoriales en Iskandriane ces dernières semaines dans le conflit larvé qui oppose le Sud révolutionnaire au Nord yaghob et aux royalistes de la vallée du Kshatrapstan, le Qilastan est une importante source de tensions entre les différents exécutifs. Sorte de territoire-tampon entre les trois micro-Etats qui se partagent le territoire métropolitain de l'ancienne confédération satrapique d'Iskandriane, le Qilastan est un espace agricole relativement fertile, manne financière et humaine potentielle pour les différentes factions qui prévoient de s'affronter.

Jusque-là, le territoire du Qilastan était resté dans la neutralité, le gouverneur de la province ayant décrété que les affaires politiques en cours n'étaient pas du ressort de l'administration locale. L'autonomie de facto ainsi créée n'a cependant pas tenu, lorsque les troupes du gouvernement révolutionnaire ont franchi le poste-frontière établi à la hâte entre les deux territoires, cette semaine. Qilapolis s'est ainsi rapidement retrouvée piégée dans le dispositif sécuritaire de l'Iskandriane révolutionnaire, le couvre-feu permanent décrété par l'armée révolutionnaire de l'Hadabbar Gordhangas Katsariades réduisant à néant la résistance de la ville dans la journée. L'entrée dans la cité, qui s'est déroulé dans la nuit du 16 au 17 juillet 2011, s'est opérée sans opposition aucune de la police locale.

L'entrée sur le territoire démilitarisé qui constituait de fait une zone-tampon par les troupes révolutionnaires constitue la première violation majeure de la paix provisoire issue du processus de désagrégation de l'exécutif iskandriote ayant mené à la formation des trois factions continentales. L'irruption de troupes régulières venues contester le territoire qilastanais est ainsi perçu au Nord comme une volonté d'ouverture du conflit de front, avec le rapprochement de la menace révolutionnaire du territoire des nationalistes yaghobs. D'autre part, le réduit monarchiste de l'est du pays, dans la vallée du Kshatrapstan, a annoncé le renforcement de son dispositif sécuritaire face à l'encerclement de plus en plus important de ses frontières réelles. Si la chaîne montagneuse du sud du Kshatrapstan constitue une défense naturelle contre les incursions des troupes révolutionnaires, de l'autre côté des montagnes, la vallée fluviale du Yaghob constitue une portée d'entrée directe vers la vallée du Kshatrapstan.

De son côté, l'exécutif révolutionnaire est resté muet sur sa récente incursion à Qilapolis, se contentant de dénoncer le « terrorisme indépendantiste » du Yaghobistan et la « tyrannie dictatoriale et inégalitaire » de la monarchie satrapique à l'Est. Des éléments de langage déjà longuement repris par tous les communicants du régime révolutionnaire, qui mettent de plus en plus en avant la construction nationale de l'Iskandriane révolutionnaire dans le sud du pays. Les communiqués et productions médiatiques se multiplient ainsi sur les écoles nationalistes, affichant fièrement le nouveau drapeau pentacolore de l'Iskandriane révolutionnaire, dans des villages où la réforme agraire fait afficher des familles heureuses portant le drapeau révolutionnaire. Le développement d'un corpus idéologique qui ne saurait que renforcer les tensions avec les deux autres factions, tant la militarisation des nationalistes révolutionnaires se poursuit.


Carte des factions en Iskandriane au 19 juillet 2011
Situation des factions politiques en Iskandriane au 19 juillet 2011
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Le Vent des Îles

Un partenariat stratégique avec la Cémétie continue de se dessiner pour les îles Chesmites


Iasonas Hajar | 26/12/2011

Majles, Parlement des îles Chesmites, Iskandriane (Koweït)

Face aux velléités expansionnistes du régime d'Iskanderabad, les parlementaires de l'archipel ont voté l'ouverture de négociations.


Les démonstrations de force répétées du régime du dictateur révolutionnaire Gordhangas Katsariades ont convaincu les parlementaires de la Majles, la chambre législative de l'archipel, de voter samedi dernier une proposition de résolution intimant à l'exécutif insulaire d'ouvrir les négociations avec la Principauté de Cémétie pour l'organisation dans l'urgence du partenariat stratégique cémétéo-chesmien qui est au cœur des débats parlementaires de ces derniers mois. Alors qu'un camp encore réticent à une potentielle présence militaire de la Cémétie dans l'archipel des îles Chesmites se faisaient très récemment entendre sur les bancs du Parlement insulaire, une majorité des parlementaires s'est rallié à l'appel du حزب عدالت و آزادی (Hzb 'Edalt w Azada, HEA, « Parti de la Justice et de la Liberté »), formation minoritaire mais influente dans l'hémicycle.

Au premier plan du partenariat potentiel, les Ένοπλες Δυνάμεις του Πριγκιπάτου του Κεμέτ (ΈΔΠΚ, Énoples Dynámeis tou Prinkipátou tou Kemét, « Forces Armées de la Principauté de Cémétie ») attirent l'oeil des parlementaires les plus opportunistes qui attendent de la part de la marine princière d'assurer l'indépendance de l'archipel, notamment à l'égard de l'ancienne métropole iskandriote. En effet, sur le continent, les choses s'accélèrent alors que la prise de Qilapolis par les troupes révolutionnaires, dans le centre du pays, a bousculé l'éphémère statu quo instauré par les parties présentes. Avec sa cinquantaine de navires de guerre, ses trois porte-aéronefs et ses diverses capacités stratégiques en pleine expansion, la Cémétie a su polir son image auprès des cercles d'influence insulaires.

Mais plus qu'un jeu d'influences et de fils obscurs tirés depuis la pénombre, le rapprochement Cémétie-îles Chesmites est un projet mûri de longue date tant par certains milieux du pouvoir archipélagique qu'à Héraclée, en Cémétie, ou même dans l'opinion publique des deux pays. Celles-ci voient dans ce rapprochement potentiel une juste continuité à l'accroissement des communications diverses et variées entre les deux territoires, alors que la présence de la Principauté dans la mer des Bohrins s'accroît depuis quelques années en parallèle de la prise d'autonomie de la République insulaire dans ses orientations stratégiques. L'éclatement de la guerre civile larvée sur le continent n'a fait qu'accélérer un constat posé depuis quelques années, celui de la montée en puissance de la sphère hellénique dans le bassin de la mer Blême face au déclin de la sphère varanyenne.

Au-delà de ce schéma quelque peu simpliste, une vérité se dessine néanmoins : celle d'une mer Blême aux enjeux croissants, tant dans la circulation des biens et personnes que dans ses intérêts intrinsèques, à savoir ses richesses, sa démographie, son dynamisme et son potentiel. Alors que de l'autre côté de la mer Blême, à Héraclée, s'esquisse de grandes conférences interministérielles pour l'élaboration d'une « stratégie blêmienne » de la Cémétie, l'archipel des Chesmites semble lui aussi se tourner vers la mer Blême pour son salut. L'Iskandriane, désormais rongée par la guerre inévitable et pourtant impossible, semble aujourd'hui bien lointaine de Sozb, la capitale des Chesmites, et de ses préoccupations maritimes et internationales.
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Nouvelles de la Vallée

Les troupes du Sud lancent l'offensive


Zalim Gurnani | 26/06/2012

Armée révolutionnaire d'Iskandriane (Inde)

Forte de 120 000 hommes, l'armée révolutionnaire installée à Kilapur saccage la vallée du Yaghob.


Tremblement de terre pour la Yaghobie : la République révolutionnaire d'Iskandriane, issue du coup d'Etat du dictateur Gordhangas Katsariades, a lancé sa terrible offensive en direction du Nord. Remontant la vallée du Yaghob, ce sont plusieurs dizaines de milliers de soldats de l'armée révolutionnaire qui s'attaquent aux forces yaghobes constituées. Face aux forces révolutionnaires en pleine offensive depuis le Sud se dresse la force d'auto-défense du régime de Suratpur, forte de quasiment 150 000 hommes. En dépit de l'avantage numérique du Yaghobistan, le Sud révolutionnaire est technologiquement mieux équipé et se trouve appuyé par des unités auxiliaires étrangères. L'issue des combats semble plus que défavorable à l'exécutif yaghobe, qui va devoir redoubler d'ingéniosité pour vaincre le monstre révolutionnaire.

L'offensive révolutionnaire, que le régime d'Iskanderabad a pompeusement nommé la « Grande marche vers le Nord » (Μεγάλη πορεία προς τον Βορρά en hellénique), est perçue par Suratpur (NDLR : capitale de la Yaghobie indépendante) comme une course en avant du régime d'Iskanderabad, sans doute précipitée par l'opération cémétéenne dans les îles Chesmites. En effet, voté il y a quelques semaines, l'opération Harsomtous, lancée par l'armée cémétéenne au soutien de la République des îles Chesmites dans la protection de sa souveraineté maritime contre les troubles internes à l'Iskandriane, vient directement déstabiliser la déjà précaire légitimité du régime d'Iskanderabad, en campagne contre l'indépendance de la Yaghobie et des îles Chesmites.

Le cessez-le-feu en vigueur entre les différentes factions occupant le territoire de l'ex-Iskandriane est ainsi rompu par l'offensive lancée hier, le 25 juin 2012, avec l'incursion d'une colonne de véhicules légers précédée d'un barrage d'artillerie dans la région du Qilastan, au nord de la ville de Kilapur. La bataille pour la ville, qui s'annonce d'avance gagnée par les révolutionnaires, pourrait bien être le point de bascule dans l'équilibre précaire de l'ex-Iskandriane. L'ultime atout de la Yaghobie reste son engagement idéologique fort dans une lutte sur un seul front, tandis que l'armée révolutionnaire doit composer avec trois fronts bien distincts : d'une part, le front au Qilastan au nord contre les Yaghobes ; à l'est, aux frontières du Kshatrapstan, le cessez-le-feu précaire entre les forces loyalistes pourrait bien lui aussi s'effondrer et mener à l'ouverture d'un second front révolutionnaire.

Plus au sud, les ports d'Iskandriane subissent la pression croissante de la présence navale cémétéenne dans le sud de la mer Blême, qui pourrait bientôt se transformer en véritable menace terrestre et navale avec l'implantation d'un contingent de la Cémétie en appui à ses forces navales régionales dans les îles Chesmites. Si la probabilité d'un conflit entre l'Iskandriane révolutionnaire et la Principauté de Cémétie est peu probable, l'opération Harsomtous étend le champ des possibles. Néanmoins, les opinions publiques de la région et notamment en Cémétie se souviennent de la guerre au Varanya où l'intervention terrestre cémétéenne avait tourné au fiasco de la part du régime impérial de Thadamis. L'autocrate Gordhangas Katsariades doit néanmoins se sentir particulièrement peu serein dans l'ouverture de sa bataille de Kilapur, ayant le souffle de l'armée cémétéenne dans la nuque.

Effectifs militaires des factions au 25 juin 2012 a écrit :
Effectifs militaires des factions au 25 juin 2012
Drapeau de la République d'Iskandriane République d'Iskandriane
  • 24 700 soldats modernes
  • 21 000 soldats réservistes
  • 85 300 soldats conscrits
  • 90 000 armes légères d'infanterie
  • 60 mitrailleuses lourdes
  • 20 mortiers tractés
  • 40 véhicules blindés légers
  • 10 transports de troupes blindés
  • 20 véhicules de combat d'infanterie
  • 730 véhicules légers tout-terrain

Drapeau de la République de Yaghobie République de Yaghobie
  • 13 000 soldats modernes
  • 19 000 soldats réservistes
  • 112 000 soldats conscrits
  • 70 000 armes légères d'infanterie
  • 30 mitrailleuses lourdes
  • 10 mortiers tractés
  • 30 véhicules blindés légers
  • 5 transports de troupes blindés
  • 250 véhicules légers tout-terrain

Drapeau de la Satrapie d'Iskandriane Satrapie d'Iskandriane
  • 6 000 soldats modernes
  • 7 000 soldats réservistes
  • 13 000 soldats conscrits
  • 35 000 armes légères d'infanterie
  • 10 mitrailleuses lourdes
  • 1 mortier tracté
  • 10 véhicules blindés légers
  • 5 transports de troupes blindés
  • 100 véhicules légers tout-terrain

Drapeau de la République des îles Chesmites République des îles Chesmites
  • 5 000 soldats modernes
  • 3 000 soldats réservistes
  • 1 000 soldats conscrits
  • 15 000 armes légères d'infanterie
  • 50 véhicules légers tout-terrain
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Vagues Actuelles

À Iskanderabad, le régime révolutionnaire met en scène la renaissance nationale


Aristarchos Vassallopoulos | 19/08/2012

Parade militaire révolutionnaire, Iskandriane (Inde)

Au cœur du dispositif révolutionnaire, l'armée nationaliste occupe les rues de la capitale à grands renforts de parades.


Dans les rues bondées de la capitale de l'Iskandriane révolutionnaire, le bruit des bottes rebondit sur les façades bigarrées des bâtiments. Sur les grandes avenues qui lézardent le centre névralgique de l'insurrection nationaliste qui secoue la vallée du Yaghob, les colonnes militaires remontent fièrement en direction du nord. Ce lundi, plusieurs régiments de la jeune armée révolutionnaire ont paradé dans les rues de la cité nazuméenne, démonstration de force pas étrangère à la volonté du régime nationaliste d'établir un esprit de corps dans la nouvelle société iskandriote. Banderoles, chants et affiches de propagande sont désormais la norme dans les rues de la capitale, où le drapeau pentacolore, nouvel emblème de la nation, est affiché à toutes les devantures.

En plus d'avoir déclaré le 7 octobre comme fête nationale à travers tout le territoire contrôlé par les forces révolutionnaires, Gordhangas Katsariades, précédemment Haddabar (premier conseiller, chef du gouvernement satrapique), s'est conféré par décret le titre et rôle de nizam, désormais poste central au sein de l'Etat révolutionnaire. Si les textes constituants qui fournissent pour l'instant la base juridique de la légitimité du pouvoir révolutionnaire restent flous concernant les prérogatives du nizam d'Iskandriane, les compétences du nouveau chef de l'Etat ont de fortes chances d'être sans limites. En effet, l'interdiction de la formation de factions politiques, en vigueur sous la monarchie satrapique tombée le 7 octobre 2010, demeure la norme, le nizam Gordhangas arguant « de la nécessité de préserver la Nation de divisions supplémentaires ».

En parallèle de cette évolution du régime révolutionnaire naissant, la politique culturelle et nationaliste de la République révolutionnaire s'est renforcée. Parmi les cibles de la propagande révolutionnaire, les séparatistes yaghobs du nord du pays et les loyalistes de l'est figurent parmi les boucs émissaires favoris, accusés d'entretenir « la division » et de mener une « rébellion irresponsable et contraire aux intérêts de la Nation », d'après le contenu de plusieurs affiches étalées sur les bâtiments officiels du régime révolutionnaire. Le chaos et le désordre sont ainsi deux totems contre lesquels souhaite se dresser le nizam Gordhangas : le titre de nizam, adopté par le chef de l'Etat révolutionnaire, vient d'ailleurs étymologiquement de l'ordre et de l'autorité.

La culture devient ainsi une nouvelle arme pour le régime révolutionnaire, bien décidé à couper à la racine de ce qu'il estime être « les racines du mal séparatiste qui ronge la Nation » (discours d'Iskanderabad, 7 octobre 2010). Absente des discours velléitaires du régime révolutionnaire, la quatrième faction majeure de la guerre civile iskandriote demeure en retrait du tumulte continental, sous la houlette des forces armées de la Principauté de Cémétie : l'archipel des îles Chesmites, peuplé de quelques deux millions d'habitants et aux capacités militaires plus que limitées face à l'exécutif révolutionnaire. Le récent lancement de l'opération Harsomtous par l'armée cémétéenne, visant à une intervention militaire dans l'archipel directement en opposition aux velléités unificatrices du régime révolutionnaire, pourrait accentuer la crise diplomatique naissante entre le régime du nizam et le tandem Cémétie-Chesmites.
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