28/06/2013
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PRESSE | Τύπος στο Ισκανδριανή - Page 3

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Le Vent des Îles

La crainte d'un atterrissage brutal de l'économie pousse les îles Chesmites à se rapprocher d'Héraclée


Iasonas Hajar | 21/08/2012

Sabz, capitale des îles Chesmites (Bandar Abbas, Iran)

Dans le paysage géopolitique particulièrement troublé de la mer Blême, la Cémétie apparaît comme un phare de stabilité.


Indexation du toman insulaire sur la drachme cémétéenne, abaissement des tarifs douaniers, incitation à l'investissement... Autant de mesures économiques en cours d'implantation dans l'archipel par les autorités insulaires à l'égard de la Principauté de Cémétie. La République d'Ictre-et-les-Chesmites, territoire indépendant depuis 2010 de l'Iskandriane, est aujourd'hui confronté à la crainte grandissante d'un atterrissage brutal de son économie locale après plusieurs années d'un faste exceptionnel. L'archipel, en effet réputé pour son ouverture commerciale et sa consommation débridée, pourrait connaître une période difficile face à la hausse de la piraterie dans la région des deux détroits du sud de la mer Blême. D'autre part, l'éclatement du conflit militaire ouvert sur le continent nazuméen entre Iskandriane et Yaghobistan renforce l'instabilité régionale.

Une instabilité régionale déjà fortement accélérée par les événements en Afarée orientale, qu'il s'agisse de la guerre du Varanya (2003-2007), des affrontements tribaux au Mandrarika encore récents ou de la plus récente guerre civile en Iskandriane. Outre les enjeux géopolitiques, la question de la politique commerciale de l'archipel se pose : sorties de la protection de l'ex-satrapie d'Iskandriane, les îles Chesmites pourront-elles continuer à profiter d'un tel climat économique ? Au sein de la confédération satrapique, l'archipel profitait en effet de sa politique fiscale autonome vis-à-vis du pouvoir central pour disposer d'une attractivité exceptionnelle et attirer la majeure partie des flux financiers internes au pays. Aujourd'hui, l'archipel est contraint de s'exposer à la concurrence internationale en matière de compétition fiscale et commerciale.

Sa position géographique en fait de plus une cible récurrente de la piraterie internationale. Néanmoins, l'archipel sort largement gagnant de son statut de plateforme commerciale internationale, profitant de grandes infrastructures portuaires pour concurrencer l'île de Bina au Varanya ou les territoires fortunéens en mer Blême en qualité de premier relai du commerce international dans la région. En outre, la protection physique de l'archipel est aujourd'hui un problème réglé, Ictre-et-les-Chesmites ayant fait appel à l'armée cémétéenne dans le cadre de l'opération Harsomtous (2012-...) pour sécuriser les abords maritimes immédiats du territoire indépendant. Avec un contingent projeté de 30 000 soldats et d'une vingtaine de navires issus de la deuxième flotte cémétéenne, les îles Chesmites connaissent un climat sécuritaire favorable à la poursuite de l'activité économique en dépit de la guerre civile et des tensions internationales.

Mais sur le plan économique et financier, l'archipel n'est aujourd'hui plus débiteur et créditeur de l'Iskandriane et ses 40 millions d'habitants. Bien au contraire, l'archipel s'est même placé en situation de dette à l'égard du gouvernement de la Principauté de Cémétie, au-delà du simple soutien militaire. Les parlementaires du pays ont ainsi appelé à renforcer le partenariat économique avec la Cémétie, notamment en indexant la devise de l'archipel sur la drachme cémétéenne, réputée pour sa stabilité, afin d'éviter une chute brutale du cours monétaire avec l'éclatement de la bulle. Un projet d'espace commercial et douanier commun avec la Cémétie a également été soumis à discussion au sein de l'enceinte du Parlement insulaire, quand bien même rien n'a pour l'instant fuité sur les intentions réelles de la majorité parlementaire et du gouvernement insulaire en matière de politique économique et d'échanges avec la Cémétie.
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Vagues Actuelles

Le nombre de morts dans la bataille du Qilastan atteint le chiffre symbolique de 200 000


Aristarchos Vassallopoulos | 21/05/2013

Qilapur, chef-lieu du Qilastan, Iskandriane (ville détruite, Afghanistan)

Débutée fin 2011 par la campagne militaire dite de la Marche du Nord par les révolutionnaires, la bataille du Qilastan se poursuit.


Deux cent mille morts. Un chiffre symbolique, déterminé par les organisations non-gouvernementales déployées aux abords de la région en guerre du Qilastan, après plus d'un an d'affrontements sanglants entre troupes du Sud révolutionnaire et du Nord indépendantiste yaghob. Avec des pertes militaires estimées à plus de 80 000 soldats de part et d'autre, le bilan des massacres de populations civiles, intentionnellement ou non, est extrêmement élevé. Un peu moins de 120 000 morts parmi les habitants de cette région fluviale très densément peuplée du centre de l'Iskandriane, alors même que la domination du camp révolutionnaire sur la région n'est pas complétement acquise. Les troupes révolutionnaires, bien que victorieuses tactiquement comme stratégiquement, ont payé le prix fort de cette offensive jusqu'au-boutiste.

Au Nord, le moral est au plus bas après plus de quinze mois d'affrontements, d'escarmouches et de lutte dans des zones urbaines. La géographie du nord du Qilastan, bien qu'aujourd'hui plus favorable à la défense des indépendantistes yaghobs par rapport aux grandes villes des plaines du sud du Qilastan au début de la bataille en 2012, reste globalement peu pratique pour l'établissement d'une ligne de front pérenne pour la tactique de sanctuarisation d'espaces stratégiques par les forces armées rebelles. D'autre part, les révolutionnaires poursuivent le combat au mépris des vies humaines, tant civiles que militaires. La tactique de la terre brûlée pratiquée par les indépendantistes yaghobs lâchant chaque once de terre au prix le plus fort, conjuguée aux méthodes autoritaires et peu scrupuleuses des moyens humaines du régime d'Iskanderabad, forment un cocktail explosif pour la région.

Le Qilastan, autrefois poumon économique en pleine croissance de l'Iskandriane, est aujourd'hui un champ de ruines dans lequel se complaît le nouveau régime révolutionnaire, préparant l'avènement de la « nouvelle Iskandriane » dans les décombres fumants de cette vallée multi-ethnique et plurireligieuse, la plus diverse de toute l'Iskandriane. Le massacre de ce carrefour culturel et politique de l'Iskandriane et du Nazum est une inévitable carte postale du nouveau régime, de ses pratiques et de sa volonté d'unifier l'Iskandriane sous la main de fer du gouvernement de Gordhangas Katsariades. Ce dernier, ancien chef du gouvernement de feu le satrape Sophoclès IV, a opéré une mue complète de son idéologie et de ses idéaux, désormais fer de lance du régime révolutionnaire qu'il préside d'un règne sans partage.

Aujourd'hui, l'avenir du territoire du Qilastan est fortement compromis. La capitale régionale, Qilapur, est fortement dépeuplée, à la fois par les massacres et les déplacements des populations riveraines. La tactique de la terre brûlée pratiquée par les deux camps a eu vite fait d'épuiser les capacités agricoles de la région, qui était pourtant un des moteurs de la croissance démographique du pays grâce à son soutien alimentaire sans faille et son industrialisation agricole relativement rapide. Désormais, l'Iskandriane est importatrice nette de produits agricoles pour nourrir sa population de bientôt cinquante millions d'âmes, encore et toujours en pleine expansion. La politique démographique très agressive du régime révolutionnaire, à la fois pro-émancipation des femmes et nataliste, est une nouvelle guerre des ventres lancée contre la démographie traditionnellement très importante des yaghobs dans le nord du pays. Dans ce domaine aussi, les deux camps s'affrontent dans une bataille qui pourrait virer à la lutte idéologique.

Carte des factions en Iskandriane au 21 mai 2013
Situation des factions politiques en Iskandriane au 21 mai 2013
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