22/02/2015
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.arch | Elections à Peprolov (2008)

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Comment fonctionne les élections ?

Les élections de la Sborka se font à la proportionnelle. Le nombre de siège a été choisi de façon à simplifier le processus électoral pour les électeurs Peprovites, jusque là peu familiers avec la démocratie représentative. La Sborka compte donc cent sièges, le score de chaque parti décidera de son nombre de siège, arrondi à l'unité la plus proche.

Les lois sont votées à la majorité relative, elles doivent être validées par 50% des élus plus un.

Le gouvernement peprovite doit être confirmé par la Sborka, si aucun parti n'obtient la majorité absolue, des coalitions doivent être crées. Si aucune coalition n'est possible, la Sborka est dissoute par le président de la République et de nouvelles élections sont convoquées.



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La C.A.R.P.E. présente...






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Sans oublier...!






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Symbole spectaculaire de la démocratisation de Peprolov, le soutien massif dans l’opinion publique à la tenue d’un débat électoral entre tous les chefs de fils des partis en lice. C'est cet engouement populaire qui aura forcé les candidats à accepter l’invitation lancée par la chaîne publique Diskusіja. Un sentiment partagé y compris au sein des populations favorables à la dictature, preuve en est que même les opinions les plus radicales semblent au moins provisoirement prêtes à jouer le jeu du débat d’idée.

La campagne devrait donc officiellement débuter avec cet événement qui promet du spectacle : pour la plupart des candidats, c’est en effet leur premier débat à la télévision et le nombre de participants et de courants politiques représentés promet des échanges particulièrement dynamiques. Pour les Peprovites également, c’est une première, l’ancien gouvernement n’étant guère adepte de laisser l’opposition politique s’exprimer hors de certains cadres contrôlés.

Reste qu’un enjeu majeur de ce débat – et derrière, de la chaîne Diskusija – sera de prouver aux Peprovites que l’époque de la télévision d’Etat est révolue et que la liberté d’expression est désormais de mise. Un défi pour des citoyens dont les plus jeunes générations n’ont connu que les débats de propagande, donnant même naissance à une expression populaire « p'jatdesjat vіdtіnkіv vladi » : cinquante nuances de gouvernement.

Cinquante nuance de gouvernement, ce n’est en effet pas au programme, bien que sur le panel des candidats en lice, deux au moins se réclament de l’ancien régime et quatre d’une ligne communiste dure. Ils auront toutefois fort à faire avec des contradicteurs venus du libéralisme, de la droite nationaliste et même un parti libertaire, directement inspiré du Parti Pirate pharois.

Mais sans plus attendre, prenons quelques minutes pour découvrir les principaux candidats, leurs parcours et leurs programmes !

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GMDO
Groupement militaire de défense et d'offense


Krayevsky Lavr Yanovitch

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De gauche à droite, commençons par Krayevsky Lavr Yanovitch, officier militaire et chef du parti Groupement militaire de défense et d'offense (GMDO), l’héritier direct de l’armée prodnovienne. Il est marié à Smekhova Anna Yanovitch et père de trois enfants. Son propre père, un haut fonctionnaire de l’ancien régime, le pousse dès l’optention de son diplôme général à suivre la formation d’officier militaire de Staïglad. Krayevsky Yanovitch entre dans l’armée à l’âge de 22 ans en tant que Mladshy serzhant, littéralement traduisible par Sergent Junior. Il gravit rapidement les échelons et reçoit le grade de Polkóvnik (Colonel) à l’âge de 42 ans. Lors du début de la crise du Prodnov, Yanovitch se trouve à la tête d’un régiment à Peprolov, chargé de tenir le port-commercial. Il se trouve alors sous le commandement du général Shishkanov Krasimir Larionovich qui suit les ordres de l'état-major et ordonne de déposer les armes lors de l’apparition de la flotte pharoise au large. Une décision que Yanovitch conteste mais applique, ce qu’il dit aujourd’hui regretter.

« Si avec d’autres, nous avions été moins lâches, le Prodnov serait encore uni aujourd’hui. » déclare-t-il à la télévision.
L’armée s’étant rendu, celle-ci n’est pas dissoute et Yanovitch conserve son grade et sa fonction, bien que son régiment soit momentanément désarmé, le temps de laisser les forces albiennes pénétrer sur le sol. A la fondation de la République de Peprolov, Yanovitch choisit de politiser l’armée avec l’aide du général Shishkanov Larionovich. Etant les deux principaux officiers de l'ex-armée prodnovienne à Peprolov, ils possèdent une influence considérable sur les soldats stationnés qui composent le gros de leur électorat. C’est toutefois Yanovitch qui prend la tête de leur formation politique en raison de l'âge avancé de Larionovich. Ce dernier doit également faire face à des critiques internes suite sa décision de rendre les armes avant même le début du conflit.

Le GMDO se situe dans la continuité du fonctionnement de l'ancien Etat du Prodnov, tenu par des militaires.

« Le Prodnov n’existe pas sans un pouvoir fort. C’est ce qui tient le peuple comme un liant. L’armée est la seule institution légitime à gouverner ce pays, car sans elle, celui-ci n’existerait tout simplement pas. »
Contrairement à d'autres partis nationalistes, le GMDO ne s'intéresse pas du tout aux questions de culture ou d'histoire régionale. Dans la plus pure tradition du marxisme orthodoxe, il avance l'importance de faire table rase du passé pour poser les bases d'un peuple nouveau, uni par la révolution. Une part majeure de sa rhétorique s'articule donc sur l'importance de la lutte des classes pour justifier la réunification du Prodnov, sa fracturation étant interprétée comme un backlash réactionnaire qui doit être écrasé. L'idée de partager une identité collective intrinsèque est combattue par le GMDO qui ne voit aucun obstacle de principe à se rapprocher voire fusionner avec les autres nations communistes limitrophes, une fois l'offensive impérialiste et capitaliste brisée.

Les propositions de Yanovitch s’articulent autour de deux axes principaux : d'abord, le retour au modèle dictatorial prodnovien, aussi bien en termes de politique économique que sociale. Abolition de la République au profit d’une dictature militaire avec la mise en place de strates intermédiaires administratives chargées de faire le lien entre l’armée et le peuple et enfin ouverture de l'armée à un maximum de citoyen afin de favoriser l’ascension social et la sélection par le mérite. Seule institution impartiale car radicalement pragmatique, l'armée est le seul organe politique à pouvoir assurer à chacun les mêmes chances et une égalité de fait. Les règles militaires et l'existence d'une cour martiale supérieure sont vus par le GMDO comme des garanties d'une forme d'Etat de droit où un soldat ne pourra pas être persécuté injustement.

Ensuite, question politique internationale, le Prodnov doit être réuni, par les armes si nécessaires. Le GMDO appelle la population à se soulever contre les forces vogimskanes et de l’ONC. Plus prudent vis-à-vis des Pharois qui tiennent la région, le GMDO se refuse pour le moment à les qualifier d'ennemis de la révolution. Une attitude sans doute plus opportuniste qu'idéologique.

Interrogé sur le sujet Yanovitch déclare :

« Des erreurs ont pu être commises. Si le syndicat Pharois se déclare prêt à compter le Prodnov au sein du Conseil de Sécurité de l’Océan du Nord et à en reconnaitre l’indivisibilité et la souveraineté, ainsi qu’à évacuer Peprolov une fois le Prodnov réuni, alors nous pourrons travailler ensemble et même s’épauler mutuellement. Dans le cas contraire, il nous faudra nous résoudre à le considérer comme une force d’occupation. »
A noter que pour le moment, le Syndikaali a annoncé qu’il ne ferait aucune déclarations sur les élections à Peprolov, celles-ci étant « libres et souveraines ».

En termes de politique intérieure, le GMDO se montre moins clair. Sur la question des ambitions du communisme il se contente le plus souvent de pointer du doigt les failles du capitalisme et la montée d’un hyper individualisme au sein de la société, menant à sa fracture. Néanmoins, le GMDO demeure relativement ouvert sur les questions sociales, encourageant le travail des femmes « des camarades comme nous tous » et leur émancipation, l’éducation obligatoire et la sécurité sociale.

« Le peuple n’a pas besoin de démocratie, il doit être nourri, éduqué, fort dans son corps et dans son esprit. Les masses prolétariennes sont l’unique voie de l’émancipation et c’est dans la réalisation collective du projet national que celle-ci advient. Un peuple, un territoire, une armée. Voilà la doctrine prodnovienne, voilà la doctrine du GMDO. »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Abolition de la démocratie et retour à la dictature avec un parti communiste unique et l'interdiction pure et simple de toute forme de propagande ou de promotion de l'idéologie capitaliste
  • Réunification politique du Prodnov y compris par la lutte armée
  • Rapprochement militaire et politique avec la Lutharovie et les nations communistes du monde, reprise en main de l'Internationale Communiste
  • Retour au centralisme économique entre les mains de l'Etat
  • Afin d'assurer la loyauté et le bon fonctionnement de l'administration, les fonctionnaires devront obligatoirement être des militaires
  • Remise en marche de l’ascenseur social au mérite, égalitaire et juste grâce à la montée en grade dans la hiérarchie militaire
  • Service militaire obligatoire de dix ans pour les hommes et les femmes
  • Libération du Vogimska et retour à un bloc communiste slave en Eurysie du nord
  • Ouverture de l'armée à tous, sans distinctions de genre ou de race
  • Mise en place d'une justice militaire pour assurer l'égalité de tous devant la loi, au regard des objectifs stratégiques de la révolution
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PRCP
Parti Républicain Communiste du Prodnov


Malyshev Alexei Stanislavovich

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Très proche du GMDO, le Parti Républicain Communiste du Prodnov (PRCP) a été pensé comme le pendant civil de ce-dernier, mettant l'accent sur son projet d'être un parti de masse plutôt qu'une simple chambre d'enregistrement pour les décisions de la hiérarchie militaire du pays. Le mot républicain « республіканський » en prodnovien, doit d’ailleurs être compris dans son acceptation large et fait référence à la République Populaire de la région du Prodnov, l’ancien régime dictatorial, et non comme une défense de la démocratie libérale et morale.

Le PRCP a été rapidement fondé en réponse à la formation du GMDO dont la vision politique centrée autour de l’armée n’apparaissait pas satisfaisante à une part majeure des élites nostalgiques de l’ancien régime. Ces dernières, pour un grand nombre d’entre elles issues du Parti Communiste du Prodnov et de son administration, ont vu d’un mauvais œil la tentative de main-mise des militaires sur l’héritage de la République Populaire de la région du Prodnov et lui ont opposé un discours concurrent, centré sur la défense de la paysannerie et des fonctionnaires d’Etat. Un pari réussi puisque cela permet au Parti Républicain Communiste de devenir rapidement la première force politique en nombre de députés à la Sborka.

Malyshev Alexei Stanislavovich a trente-quatre ans et est le fils de Malyshev Stanislav, le menedžer de Peprolov (équivalent d’un préfet) et a donc des liens très étroits avec la police et l’armée. La disparition de l’Etat central ayant conduit à celle des menedžer, Stanislav Alexei, âgé de soixante-neuf ans, a choisi de refuser un nouveau poste au sein de l’administration de la République de Peprolov pour soutenir son fils en politique. Grâce à ses fonds et de nombreux contacts au sein de l’élite peprovite, il fonde le Parti Républicain Communiste du Prodnov à la tête duquel Malyshev Stanislavovich est élu sans contestation. Ce-dernier a fait ses études à Eisendorf, au Walserreich, où il obtient un diplôme de littérature ancienne et de philosophie. De retour au Prodnov, il s’intègre aisément à l’inteligentsia peprovite et monte en grade au sein du Parti Communiste à l’aide de son père. Envisagé pour prendre sa relève, Malyshev choisit de s’engager en politique à la chute du Prodnov afin d’ « assurer la continuité de l’Etat et la protection de [ses] compatriotes ».

« Le peuple prodnovien est fondamentalement révolutionnaire, voilà pourquoi l’offensive de la Réaction lui est odieuse. Dans ce pays, aujourd’hui, il n’y a pas un seul homme, une seule femme qui ne souffre pas de cette situation. Nous voulons y mettre un terme. »
Le PRCP est également hostile aux élections libres et représentatives qu’il estime être « une conception frauduleuse de la démocratie afin de tromper le peuple, un régime en carton-pâte », il n’est pas pourtant totalement opposé à des formes internes de démocratie encadrée.

« Le communisme est l’expression la plus radicale et ambitieuse de la démocratie, par le peuple et pour le peuple. Il ne peut donc exister de démocratie hors du Parti Communiste qui est son avant-garde. »
C’est avant tout cette question qui distingue le PRCP du GMDO, ce-dernier refusant toute idée de débat au profit d’une conception pyramidale de l’Etat et de l’administration, sur le modèle de l’armée.
Le PRCP accepte pour sa part la cohabitation de courants politiques internes au Parti Communiste, une pluralité d’idée nécessaire pour éviter la sclérose de celui-ci et rester alerte face aux offensives du grand capital.

Sur la politique extérieur également le PRCP se démarque en laissant de côté le vocabulaire militariste et belliciste du GMDO pour se contenter de déclarations de principe sur l’indivisibilité du Prodnov et la nécessité d’en réunir chacune des entités. Si le PRCP est régulièrement attaqué sur son manque de clarté vis-à-vis des moyens à mettre en place pour une telle réunification – tour à tour accusé d’être naïfs par la droite nationaliste, ou de manquer de réalisme matérialisme par les autres marxistes – le PRCP semble toutefois tenir son fort soutien de la population grâce à cette attitude plus mesurée. Selon les derniers sondages, moins de 36% des Peprovites souhaitent que le conflit reprenne au Prodnov. La position floue du PRCP semble donc parvenir à concilier la nostalgie de l’ancien régime et le manque de volonté belliciste au sein de la population.

Sur les questions de politique intérieure, le PRCP se revendique également héritier de la République Populaire de la région du Prodnov dont elle défend le bilan et pointe du doigt les dangers de la libéralisation de l’économie, aussi bien à Peprolov que dans les autres régions du Prodnov qui se sont ouvertes au libre marché.

« Là où passe le capitalisme il n’y a que de la casse. Détruire, détruire, détruire, voilà leur unique idée ! C’est sur les cendres que se construisent leurs funestes marchés, car on ne vend bien et aux meilleurs prix qu’à ceux qui n’ont pas d’autres choix que d’acheter. Ils détruiront toutes les formes de solidarités et de coopération, si cela leur permet de vous les revendre ensuite. »
Ancré dans un marxisme orthodoxe que certains estiment archaïque, le PRCP se perçoit comme une avant-garde éclairée et militarisée, destinée à repousser l’offensive réactionnaire et consolider l’assise du communisme en Eurysie du nord. Son but affiché : ancrer l’homme nouveau dans un territoire et une structure d’Etat solide et puissante, capable d’apporter l’ordre et la prospérité aux masses afin de supplanter les cultures traditionnelles et régionales par une culture internationaliste. Comme le GMDO, le PRCP se méfie du débat d’idée et des formes de nationalisme qu’il estime être des « chimères idéales » qui détournent l’être humain de la réalité matérielle de son existence.

« Comme il y eut un jour des Hégéliens de gauche, mon mouvement se réclame du platonicisme de gauche. Il nous faut sortir de la grotte, accéder au monde de la matière, balayer définitivement l’idéalisme de nos existences. »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Abolition de la démocratie et retour à la dictature avec un parti communiste unique (avec autorisation des courants internes) et l'interdiction pure et simple de toute forme de propagande ou de promotion de l'idéologie capitaliste
  • Réunification politique du Prodnov
  • Rapprochement militaire et politique avec la Lutharovie et les nations communistes du monde, reprise en main de l'Internationale Communiste
  • Retour au centralisme économique entre les mains de l'Etat
  • Mise en place d'un régime social international afin de bâtir l'alternative à l'ordre national-libéral actuellement dominant
  • Système de promotion sociale des travailleurs au mérite, en fonction de leur conduite citoyenne et de leur productivité
  • Service militaire obligatoire de cinq ans pour les hommes et les femmes
  • Interdiction de toutes les idéologies libérales, promouvant l'émancipation individuelle, au profit du matérialisme et de l'émancipation des masses par la masse
  • Ouverture de l'armée à tous, sans distinctions de genre ou de race
  • Accueil de tous les réfugiés politiques communistes du monde
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PSP
Parti Socialiste Peprovite


Entsky Kvetoslav Vitalievich

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Deuxième plus petit parti de la Sborka, le Parti Socialiste Peprovite demeure assez proche du GMDO et du PRCP sur les questions de démocratie. Partisan d’une ligne ferme vis-à-vis de la liberté d’expression et de la représentativité, il dresse le constat de l’échec des démocraties libérales à vraiment porter la voix du peuple jusqu’au sommet de l’Etat qui s’aliène systématiquement la classe ouvrière. Le PSP est donc partisan d’une forme de dictature prolétarienne, basée sur une administration puissante et omniprésente mais le moins possible pyramidale.

« Si l’Etat ne peut se pencher assez bas pour entendre le peuple, alors il faut lui briser les genoux et l’obliger à ramper. »
L’Etat rampant « повзучий стан » est un mot d’ordre assumé par le Parti Socialiste Peprovite qui souhaite voir l’administration partout et la hiérarchie nulle part. Cette position l’éloigne du GMDO et du PRCP, partisan d’un Etat fort à la façon de l’ancien Prodnov dont ils saluent le modèle politique. A l’inverse, le PSP n’hésite pas à déclarer que le modèle prodnovien doit être dépassé, sans pour autant rien concéder aux perversions libérales et individualistes qui sont un cheval de Troie pour le capitalisme.
Théoricien important au Prodnov où il officiait comme grand archiviste d'Etat, Entsky Kvetoslav Vitalievich prend parti contre la politique « de la table rase » et déclare que les ambitions révolutionnaires internationalistes doivent être revues à la baisse. Il explique d’ailleurs l’importance qu'ont eu les mouvements socialistes et communistes en Eurysie de l’Est par la nature de « l’esprit slave » qui rendrait le peuple profondément imperméable à l’individualisme.

« Les slaves ne vivent que pour la révolution. Depuis des siècles nous passons d’un pouvoir fort à un autre pouvoir fort, l’Eurysie de l’est n’est pas une terre de compromis et ne pourra jamais l’être. Sur ce sol, la démocratie flétrirait aussi vite qu’une rose dans un champ de sel. Notre destin est de toujours renverser la table, jamais de nous asseoir autour. »
Vitalievich explique que si le communisme prodnovien a échoué, c’est qu’il s’est coupé de sa base populaire et traditionnelle, entraînant de facto une révolution réactionnaire dès que le pouvoir s’est mis à vaciller. Pour assurer la prospérité des idées de gauche à Peprolov, le nouveau socialisme doit s’harmoniser avec la culture locale afin d’accompagner la transition vers le communisme, comme une fin et non un moyen. Si le PSP justifie de cette manière son rejet de la démocratie représentative, il souhaite toutefois une approche plus organique des réformes, moins pensée par le haut et plus centrées autour des besoins et des désirs des communautés, constituées en conseils.

Pour autant, Vitalievich insiste sur la nécessité impérative de ne pas relâcher la pression exercée sur les citoyens du Prodnov et les masses de manières générales, pour repousser les assauts du capitalisme destructeur de toute vie et de toute société.

« Je vois mes compatriotes, je ne vois que des chiens. Il faut les dresser, le monde avance par l’action des masses et les masses ont toujours besoin d’un cap. Elles ont besoin d’un but à se fixer. Le communisme est le but, le socialisme est la voie. »
Sur les questions de politique internationale, Vitalievich refuse pour l’heure la réunification du Prodnov : « à quoi bon ? Le capitalisme est incompatible avec l’âme slave, attendons simplement que la République Libre du Prodnov s’effondre ». Opposé aux bellicistes du GMDO et dans une certaine mesure du PRCP, le PSP revendique pratiquer une politique « de l’embuscade » et « du temps long », le PSP avance l’importance de concentrer les forces révolutionnaires à Peprolov en prévision du prochain cycle.

« Le matérialisme est une science qui ne ment pas. On n’écrase pas les contradictions de l’économie avec une armée, du chocolat ou de la musique pop, la société de consommation est un pansement sur une plaie ouverte. »
Sur les questions de politique intérieure, le PSP se montre plus ambiguë. Son rapport à l’Etat partagé entre nécessité d’un pouvoir fort pour tenir la société et un communisme de conseil pour épouser cette-dernière rend difficile à envisager l’application du modèle social vanté par Vitalievich. Ce-dernier explique toutefois avoir « confiance en les masses, elles savent leurs besoins, connaissent leurs forces ». Aussi étrange que cela puisse sembler, le PSP est donc assez partisan d’une forme de fédéralisme autoritaire allant de pair avec une militarisation de la société et une éducation des citoyens autour des valeurs traditionnelles et des solidarités organiques.

Adulé par ses partisans qui le considèrent comme un visionnaire, voire comme un saint laïque, Vitalievich est une figure controversée, régulièrement qualifié de fou ou d’illuminé par ses adversaires politiques. Très polarisant, son parti regroupe ceux qui croient en sa vision de la société idéale et se déclarent prêts à le suivre dans son projet. Une obéissance et une confiance totale au chef est nécessaire pour rejoindre les rangs des « vitalievitchistes », expliquant sans doute le faible succès électoral du PSP, dont la doctrine est souvent jugée trop complexe par les électeurs. Une preuve pour Vitalievich de la pertinence de ses concepts :

« Les masses n’ont pas besoin de comprendre, ce ne sont pas les idées qui les guident mais les mouvements de l’histoire. Dieu est mort, nous, les communistes, l’avons tué. Il nous incombe désormais de prendre sa place. »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Abolition de la démocratie et retour à la dictature avec un parti communiste unique vitalievitchiste et l'interdiction pure et simple de toute forme de propagande ou de promotion de l'idéologie capitaliste
  • Abandon provisoire des projets de réunification politique du Prodnov pour se concentrer sur le territoire peprovite
  • Abandon de l'internationalisme au profit d'un projet de panslavisme communiste
  • Décentralisation de l'Etat au profit d'un communisme de conseil
  • Soutien politique et économique aux valeurs et cultures traditionnelles slaves
  • Abandon de l'industrie lourde et du commerce, mise en avant des emplois et des productions historiques de la région tel que l'agriculture et l'artisanat
  • Service militaire obligatoire de six ans puis périodique de six mois tous les quatre ans pour les hommes et les femmes
  • Interdiction de toutes les idéologies libérales, promouvant l'émancipation individuelle, au profit du matérialisme et de l'émancipation des masses par la masse
  • Relance d'une politique spatiale et radar volontariste ambitionnant d'entrer en contact avec des civilisations communistes plus avancées dans la galaxie
  • Militarisation massive de tous les pans de la société, politique de défense axée sur la stratégie de la terre brûlée et du sacrifice des masses, développement des armes de destruction massive
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PCR
Parti Communiste Réformiste


Krasnov Leontiy Vyacheslavovich

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Le Parti Communiste Réformiste (PCR) est le premier parti preprovite à se revendiquer démocrate, ce qui lui permet de se démarquer des trois autres formations communistes en lice : le GMDO, le PRCP et le PSP. D’inspiration libertaire, du communisme des conseils et de la théorie communaliste Kah-tanaise, le PCR se veut être le liant, le pont entre l’ancien monde communiste autoritaire et la révolution libertaire impulsée par l’instauration de la République de Peprolov. Critique à l’égard du précédent régime accusé d’avoir « dévoyé la grande idée du communisme », le PSP plaide pour une refonte théorique totale, voyant dans la crise du Prodnov un moyen de repartir sur de nouvelles bases plus solides.

Son leader, le capitaine Krasnov Leontiy Vyacheslavovich, est un ancien officier de l’armée prodnovienne dont le bataillon se trouvait au nord de Saint Bivnokov et qui s’est replié face à l’armée vogimskane lors du cessez-le-feu. Attaché à l’idéal communiste, Vyacheslavovich et ses hommes craignent les persécutions et remontent à la rencontre des forces de Peprolov et de l’armée albienne, connu pour être plus « pro-rouge » que les Vogimskans.
Une fois à Peprolov, Vyacheslavovich se rapproche de l’état-major pharois afin d’organiser la contre-attaque. Celle-ci ne vient finalement jamais, laissant Vyacheslavovich une certaine amertume qui sera exploité par le Parti Communiste Pharois qui lui proposent de mener la bataille sur le front politique. Financé par le PCP, le PCR est fondé dans la foulée des autres partis avec pour leitmotiv la conquête du Prodnov par l’exemple de Peprolov.

« Il y a deux batailles : celle des corps et celle des cœurs. Les forces impérialistes ont peut-être assez de fusils pour tenir en joue huit millions de Prodnoviens, mais un fusil n’est d’aucune utilité quand celui qui le porte ne croit pas en la cause pour laquelle on lui demande de tirer. Nous ferons de Peprolov le bastion de la pensée socialiste en Eurysie et vaincrons sur le champ de bataille des idées. »
En interne, plusieurs partisans accusent Krasnov Vyacheslavovich d’insincérité, de ne pas croire à cette vision alternative du communisme mais de s’être rangé derrière les Pharois pour bénéficier de leur soutien financier et politique. Vyacheslavovich répond pour sa part qu’il agit de manière « pragmatique » et que les relations avec le Parti Communiste Pharois sont une nécessité tactique autant qu’un constat politique « de ce qui marche et de ce qui échoue ».

Aligné sur les grands axes du PCP, le PCR a toutefois conscience que la situation des communistes au Syndikaali et au Prodnov est radicalement différente. S’il soutient ouvertement une « démocratisation réelle » de la société peprovite, le PCR insiste également sur la nécessité de ne pas abandonner la planification économique et critique vivement « l’impasse de l’alternative libérale » au communisme.

« Parce que nous avons été maltraités par le pouvoir prodnovien, nombreux sont nos compatriotes à avoir associé la belle idée communiste à cette tyrannie. Voilà le grand crime du Prodnov ! Avoir entaché nos valeurs. Il nous faut à présent engager un double travail de reconstruction : reconstruction d’un pays fragmenté par l’envahisseur, et reconstruction d’un idéal souillé par le précédent régime. »
Une rhétorique qui, si elle séduit dans les milieux intellectuels et petits-bourgeois attachés à l’idée de démocratie et de liberté, tend également à hérisser les nostalgiques de l’ancien Prodnov et de manière plus générale l’administration qui se sent pointé du doigt. Une tension qui explique la baisse électorale du PCR au début de la campagne, que Vyacheslavovich essaye d’endiguer depuis en revenant sur ses propos pour nuancer sa critique envers les autorités prodnoviennes en mettant en avant son ancienne appartenance au régime :

« Le seul coupable, c’est l’ancien dirigeant ! Je ne vais pas me lancer dans une chasse aux sorcières, ou bien je finirai le premier sur le bûcher, mais en tant qu’officier de l’armée, je le dis : nous avons eu nos torts. A présent, il faut les réparer, ensemble. »
Sur sa droite, le PCR doit aussi composer avec les attaques des libéraux du PLP et des libertaires du P21 qui ne manquent pas de critiquer toute tentative de rapprochement avec le PRCP. Le PCR occupe donc une alternative qu’on pourrait qualifier de centriste au sein de l’échiquier politique peprovite, tout en demeurant radicalement communiste dans son programme.

Sur les questions de politique internationale, le PCR se contente de timidement réclamer la réunification du Prodnov, sans en faire un enjeu majeur et en reconnaissant que pour le moment, une réunification ne pourrait se faire que sur un modèle fédéral au risque sans quoi de retomber dans la guerre civile. Attaché à l’avenir de Peprolov, le PCR s’aligne complètement sur le discours du Parti Communiste Pharois en mettant en avant la possibilité de dresser un « arc rouge » entre le Syndikaali, la Lutharovie et Peprolov.

« Si nous ne pouvons bouter l’ONC hors de nos terres, il nous faut l’enjamber ! Les libéraux devront bien lever le nez de leur médiocrité, en nous voyant géants à côté d’eux. »
En interne, le PCR affiche un programme très complet : sécurité sociale médicale universelle, école obligatoire et gratuite, mise en place de caisses de financement autogérées par les travailleurs, sécurité sociale alimentaire, planification économique et écologique – une première ! – dynamisation économique de la République grâce à la mise en place de grands chantiers publics visant à moderniser le territoire peprovite pour l’insérer dans le tissu d’échange de l’océan du nord avec pour ambition d’en devenir une pièce maîtresse à l’horizon 2020.

Fréquemment accusé de collusions évidentes avec le Parti Communiste Pharois, le Parti Communiste Réformiste se défend en jouant la carte de l’internationalisme :

« Je vois de grands défenseurs de la souveraineté peprovite s’inquiéter de ce que Peprolov se fasse des alliés puissants. Ces défenseurs là ne sont-ils pas de grands naïfs, de penser que notre petite république tiendra seule sur ce vaste continent ? On ne peut d’une main brandir la grandeur du genre humain et de l’autre frissonner à l’idée de regarder au-delà de nos frontières. Peprolov n’est qu’une marche vers l’internationale communiste, ceux qui ne le voient pas ne peuvent revendiquer le nom de communistes ! »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Défense de la démocratie directe et dans une moindre mesure représentative, soutien à l'Etat de droit, mise en place de contre-pouvoirs institutionnels à mêmes de garantir la protection des citoyens contre leur gouvernement et d'empêcher un retour à des formes politiques de tyrannie
  • Réunification politique du Prodnov
  • Planification économique et modernisation rapide de la République de Peprolov
  • Décentralisation de l'Etat au profit d'un communisme de conseil et de caisses de cotisations autogérées par les travailleurs
  • Sécurité sociale médicale universelle
  • Sécurité sociale alimentaire universelle
  • Rapprochement politique avec le Syndikaali Pharois et la Lutharovie afin de défendre l'idée d'un bastion socialiste dans l'océan du nord
  • Citoyennisation de l'armée par l'abolition de la frontière entre le militaire et le civil, mise en place de milices populaires et d'un état-major démocratiquement élu sur le modèle pharois
  • Construction d'une autoroute reliant Galkovine et Peprolov pour contourner le territoire de la République Libre du Prodnov
  • Légalisation du mariage homosexuel, mise en place de politique d'égalité stricte en droit des citoyens quel que soit leur genre, classe sociale, race, orientation sexuelle, etc.
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P21
Parti du XXIème siècle


Alexandrov Damir Valerianovich

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Le Parti du XXIème siècle (P21) est une pure création artificielle pharoise, n’ayant quasiment aucun ancrage idéologique ou historique au Prodnov, ce qui explique certainement ses faibles scores aux précédentes élections. Le parti assume toutefois de manière très claire n’exister que pour assurer un rôle politique ponctuel et spécifique : servir de force d’appoint, ou de blocage, aux textes susceptibles de mettre en difficulté ses intérêts. Sur les sujets où le P21 n’a pas de convictions, il vent simplement ses voix au plus offrant, en attendant un retour d’ascenseur pour de futures occasions.

Théorisant cette attitude à cheval entre le parti politique et le syndicat, le P21 se veut défendre les travailleurs des chantiers navals et de l’industrie de la mer contre toute tentative de régulation étatique de ce secteur qui doit demeurer sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes. Cette position politique s’appuie sur la situation assez exceptionnelle de Peprolov-port qui, en plus d’être le seul port industriel et commercial d’envergure du pays, est totalement sous le contrôle de la marine pharoise qui en a fait son quartier général. En résulte une situation mixe où Pharois et Prodnoviens cohabitent et une zone arrosée de liquidités pour subvenir aux énormes besoins de l’armée.
De fait, le P21 assume souhaiter conserver et graver dans la loi ce régime d’exception à Peprolov-port, unique condition de sa non-ingérence dans la politique nationale de la République. Une position que certains soupçonneront carrément de séparatisme en accusant le P21 d’avoir pour agenda caché le rattachement de Peprolov au Syndikaali en tant que port-libre. Une critique que ce-dernier relativise, expliquant en effet soutenir le projet de faire de Peprolov un port-libre, mais dans le respect de sa souveraineté et à des conditions parfaitement arrangeantes, ce que les partis nationalistes de gauche comme de droite perçoive comme une tentative de mainmise du Parti Pirate pharois sur Peprolov.

« Qu’est-ce que mes adversaires ne comprennent pas dans le terme « port-libre » ? Le mot port ? Ou le mot libre ? Qu’on ne vienne pas m’accuser de mauvais esprit mais enfin j’ai quand même assez souvent l’impression que les nationalistes se font plus bêtes qu’ils ne le sont. Ou alors c’est moi qui les surestime ? »
Sur ces questions, Alexandrov Damir Valerianovich n’a pas sa langue dans sa poche et se plait même à entretenir la polémique par son caractère sulfureux et peu conventionnel. Prodnovien de naissance, exilé au Syndikaali depuis une dizaine d’années pour faits de contrebande, il saisit l’occasion de la crise du Prodnov pour refaire surface et s’attirer les bonnes grâces du Parti Pirate qui recherche activement des candidats susceptibles de défendre ses intérêts à la Sborka.
Accusé d’être un pion des Pharois, ou pire, un agent secret infiltré, Valerianovich ne niera aucune de ces accusations, se contentant de botter mystérieusement en touche. Il pousse d’ailleurs la provocation en affichant un phare pharois sur son affiche de campagne.

« On m’accuse de beaucoup de choses, certaines vraies, d’autres fausses. Si seulement 10% de ce qu’on raconte sur moi est vrai, alors je suis le plus grand génie du Prodnov. Je vous le demande, qui préférez-vous élire ? Un incompétent ? ou un génie ? C’est le choix que je vous propose pour ces élections, ce sera le Parti du XXième siècle, ou bien le Parti des imbéciles. »
Sur les questions de politique étrangère, le P21 propose d’abandonner momentanément les projets de réunification du Prodnov, jugés « irréalistes à court termes. » S’il ne ferme pas la porte à de telles ambitions dans le futur, il avance cependant la nécessité de consolider Peprolov et d’imposer une stratégie capable de faire concurrence aux autres modèles politiques et économiques régionaux « pour gagner la bataille des idées ET AUSSI du porte-feuille ».

« Peprolov s’imposera par la ruse de ses citoyens et les choix stratégiques de ses élus. Nous ne serons peut-être pas le fer de lance militaire et culturel de la région – mais qui y croit sinon de doux rêveurs ? – mais nous pouvons être une sacrée épine dans le pied de nos voisins. Or une épine dans le pied, ça s’infecte. »
Pour sa stratégie intérieure, le P21 ne mâche pas non plus ses mots, n’hésitant pas à qualifier le communisme de « stratégie archaïque, dépassée, moribonde, voire morbide », « incapable de rivaliser avec la puissance révolutionnaire du capitalisme ». Dans la lignée des stratégies économiques prônées par le Parti Pirate, Valerianovich propose d’abandonner les doctrines bien établies et d’assumer l’opportunisme systématiquement.

« Ce qui est bon c’est ce qui fonctionne, point. Et ce qui fonctionne, c’est de baiser tout le monde. Sans capote, pour leur refiler le sida. »
Concentré sur les questions commerciales et financières, le P21 assume de ne pas avoir d’opinion sur la manière d’utiliser la manne financière ainsi générée.

« Élire un député du P21 c’est élire un type qui va faire entrer de l’argent dans les caisses. Il reste bien assez de sièges à la Sborka pour choisir ceux qui le dépenseront. »
Un discours qui séduit marginalement, souvent la frange la plus jeune ou ouverte d’esprit de la population, attirée par des promesses conciliant souveraineté politique et libéralisme économique. Plus que son contenu politique, c’est la personnalité et les manières d’Alexandrov Damir Valerianovich qui attirent ou rebutent, selon la sensibilité de chacun. Excellent débatteur, provocateur, outrancier et – il faut le dire – séduisant, Valerianovich s’est rapidement imposé comme une sorte d’ovni dans le débat public, capable de défendre des positions contradictoires ou impossibles avec une grande mauvaise foi.

Les Peprovites peu politisés ou bien cyniques vis-à-vis de la démocratie trouvent un certain charme à cet electron libre et à son programme onirique et ambitieux. De fait, la personnalité de Valerianovich polarise paradoxalement moins que des figures aux extrêmes de l’équiquier politique telle que celle de Krayevsky Lavr Yanovitch du GMDO ou d’Alexandrov Rasim Vadimovich du PUP.

« Le Parti du XXIème siècle s’adresse aux ambitieux, aux aventuriers. J’en vois beaucoup qui se croient très couillus mais qui à la première crise se réfugient dans les jupons de leur petite idéologie bien balisée. Ceux-là ont beau se dire des hommes, ils ne savent pas sortir des sentiers battus, c’est ce qui les rend prévisibles, faibles et médiocres. »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Défense de la démocratie directe et dans une moindre mesure représentative, soutien à l'Etat de droit, mise en place de contre-pouvoirs populaires à mêmes de garantir la protection des citoyens contre leur gouvernement et d'empêcher un retour à des formes politiques de tyrannie
  • Abandon provisoire des projets de réunification politique du Prodnov pour se concentrer sur le territoire peprovite
  • Libéralisation massive de l'économie et modernisation des voies commerciales de la République de Peprolov
  • Décentralisation radicale de l'Etat au profit d'une forme d'anarcho-syndicalisme capable de défendre les droits de chacun, dont celui à la propriété privée
  • Formation gratuite aux arts de la mer (nage, voile, navigation, etc.)
  • Institutionnalisation de la contrebande et de la piraterie grâce au soutien actif des autorités peprovites
  • Engagement d'un processus d'intégration au Pharois Syndikaali pour adopter le statut de port-libre de l'océan du nord
  • Droit au port d'arme sans limitations
  • Défiscalisation massive afin d'attirer les capitaux étrangers et de faire de Peprolov le premier paradis fiscal de l'océan du nord
  • Légalisation du mariage homosexuel, mise en place de politique d'égalité stricte en droit des citoyens quel que soit leur genre, classe sociale, race, orientation sexuelle, etc.
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PLP
Parti Libéral Peprovite


Kurdin Viktor Savelievich

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Le Parti Libéral Peprovite (PLP) s’ambitionne comme le parti du centre et de la raison. Une vision de l’échiquier politique un peu importée et dont la rhétorique peine à réellement fonctionner. En effet, le PLP a rapidement été catégorisé à droite, voire très à droite au regard des habitudes politiques et culturelles du Prodnov. Partisan d’une forme larvée de nationalisme dont il se défend, le PLP a adopté un discours brutal, partisan d’une thérapie de choc pour Peprolov afin de « libérer l’économie de son carcan ». Une position radicale quoique assez classique dans le reste du monde, mais qui contraste avec l’ethos policé, aimable et raisonnable que se donne Kurdin Viktor Savelievich, son dirigeant.

Célèbre exilé politique d’abord réfugié au Walserreich, puis au Vogimska après la chute du régime communiste, Kurdin Savelievich et un économiste libéral et activiste depuis plus de quarante ans, qui n’a cessé de militer hors des frontières du Prodnov contre la dictature. Apprécié des opposants au communisme, il est une figure médiatique relativement connue à l’internationale, ce qui le rend particulièrement controversé pour les peprovites. Certains voient en Savelievich un résistant de la première heure, précurseur et courageux dans ses analyses, de retour dans un pays libéré, quand d’autres ne le considèrent que comme un traitre et un opportuniste.

Le léger accent walserreichien de Savelievich qu’il peine à complétement gommer a attiré sur lui et ses positions la suspicion d’être un agent de l’ennemi et de chercher à importer à Peprolov et au Prodnov des recettes inadaptées à la population. Un angle sous lequel ses adversaires ne manquent pas de l’attaquer, fustigeant tous dans une moindre mesure la propension de Savelievich à calquer sur Peprolov des analyses et des prescriptions économiques trop théoriques et incohérentes avec l’état réel du tissu industriel local. « Une caricature » pour Savelievich :

« La fierté, l'orgueil, tout cela n’a pas sa place en science économique. Nous devons oser tourner notre regard vers les économies efficientes et modernes, l’Alguarena, le syndicat Pharois, le Walserreich, pourquoi persistons nous à ne prendre pour horizon uniquement que des modèles inopérants tel celui de la Lutharovie, de la Loduarie ou que sais-je ? Leur maigre PIB, la pauvreté de leur population, nous faut-il vraiment plus d’avertissements quant à la nécessité impérieuse de nos ouvrir à l’économie de marché ? »
Soutenu discrètement par le Parti du Progrès pharois, le PLP bénéficie notamment des fonds privés du Syndikaali qui voient d’un bon œil l’ouverture des marchés peprovites à l’étranger et souhaiteraient concrétiser leur assise sur la région par une victoire dans les urnes. Grâce à une intense campagne médiatique, le PLP a réussi à arracher une confortable quantité de députés lors des précédentes élections, notamment en s’adressant aux élites bourgeoises de Peprolov mais également aux ouvriers à qui le PLP promet un enrichissement rapide grâce au libéralisme.

« Les communistes, les nationalistes, ceux-là ne veulent pas votre richesse. Ils sont animés par des fantasmes qui ne reposent sur rien. C’est la science économique, c’est la rationalité du consommateur, du producteur, de l’entrepreneur qui feront demain notre fortune, pas des projets flottants. Peprolov n’a pas besoin de fantasmes qui feront naître des tyrans dès que ceux-ci ne se seront pas réalisés ; Peprolov a besoin de professionnels. »
La propension de Savelievich à renvoyer dos à dos sa droite et sa gauche n'aura toutefois pas permis une alliance qui lui aurait assuré la place de premier ministre, menant de fait à un blocage institutionnel. Une situation que regrette chacune des ailes du parti, trouvant qui des affinités avec le PU!, qui des affinités avec le P21.

Si l’aile radicalement néo-libérale du PLP est actuellement à la tête du parti – Savelievich étant son champion – il existe également un pendant plus à gauche, prônant pour sa part la social-démocratie et la préservation voire la relance de services publiques et de systèmes de protection sociale qu’avait mis en place l’ancien Prodnov. Réussir à conjuguer les ambitions des sociaux-libéraux et des libéraux purs et durs est le pari réussi du PLP qui parvient à convaincre une masse conséquente d’électeurs que tous les autres partis sont extrémistes et dangereux. Une analyse outrancière mais pas complétement infondée : en faisant la synthèse de la gauche et de la droite molle, le PLP est parvenu à ne laisser à ses concurrents que des éléments radicaux, ouvertement communistes ou nationalistes.

Cet équilibre est toutefois précaire et plusieurs menaces de scissions ont déjà eu lieu en interne, empêchées seulement par la perte d’hégémonie qu’entraînerait une telle rupture. Imperméable à ces tensions et critiques internes à son camp, Savelievich se place souvent au-dessus de la mêlé, poussant parfois jusqu’à la caricature sa rhétorique du « nous ou le chaos », en accusant ses adversaires politiques de vouloir plonger à nouveau le Prodnov dans la tyrannie ou dans la guerre.

« Nous avons un devoir : celui d’incarner la rationalité, la rigueur, dans un monde où les passions sont bien trop souvent l’unique motivation des hommes. Il faut apporter l’esprit critique et la pensée scientifique aux Peprovites, alors ils comprendront la nécessité du libéralisme. »
Sur le plan international, Savelievich se prononce pour un rapproche avec la République Libre du Prodnov et la région de Nazakraina, « des libéraux, comme nous » mais également avec le Pharois Syndikaali, se voulant la synthèse voire la réunion entre ces deux mondes. Une partie de l’aile droite du PLP a même à un moment proposé l’adhésion de Peprolov à l’ONC mais a été rapidement étouffée par divers scandales financiers.

« L’ONC n’est pas le monstre qu’on nous décrit, le Syndikaali non plus. Ce sont des puissances prenant chacune des voies différentes mais dont l’objectif est le même : l’extension de la démocratie, des droits de l’homme et du citoyen, et ce par le seul moyen connu et efficace à ce jour : le marché libre. Peprolov doit être le pont entre ces deux mondes qui ne demandent qu’à se réconcilier. »
Sur le plan intérieur, Savelievich reste fidèle aux méthodes libérales préconisées par l’économie orthodoxe : privatisation de tous les services publics, entrée des entreprises en bourse et distribution de leurs actions en parts pour les travailleurs afin d’encourager l’accès à la propriété privée, distribution également des maisons, des champs et des bâtiments à ceux qui les occupent et les travaillent, dans le but de faire naître une classe de petits propriétaires capables d’investir et de vendre leurs biens librement. Ces mesures, si elles ont pu provoquer la méfiance de la population attachée aux valeurs communistes et soupçonneuses vis-à-vis du libéralisme longtemps présenté comme une peste, ont su également intéresser un certain nombre d'électeurs désireux d'enfin accéder à la propriété privée et alléchés à l'idée de recevoir des dons de l'Etat aussi colossaux qu'une maison ou des terres.

Bien qu’il se réclame du centre et de la modération rationnelle, Savelievich et le PLP sont aujourd’hui largement considérés comme des mouvements radicaux au Prodnov, au même titre que les communistes et les nationalistes, faisant même naître l’expression « екстремальна наука » traduisible par « extrême science ».

« Certains disent que le libéralisme est une pensée radicale, mais c’est être contre qui est radical. Diriez vous qu’un pompier est radical avec le feu parce qu’il l’éteint radicalement ? Ou qu’un médecin est radical car il souhaite radicalement guérir un malade ? Il faut être radical, ou fou, pour penser une chose pareil. »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Défense de la démocratie représentative, soutien à l'Etat de droit, mise en place de contre-pouvoirs populaires à mêmes de garantir la protection des citoyens contre leur gouvernement et d'empêcher un retour à des formes politiques de tyrannie
  • Abandon provisoire des projets de réunification politique du Prodnov pour se concentrer sur le territoire peprovite
  • Libéralisation massive de l'économie et distribution à la population des biens de l'Etat pour encourager l’émergence d'une classe bourgeoise peprovite
  • Mise en place d'un système mixe doté d'un Etat fort, capable de défendre les droits de chacun, dont celui à la propriété privée, mais d'une forte diminution de la bureaucratie et de l'administration publiques pour favoriser l’émergence d'un marché des services
  • Mise en place de cours d'économie obligatoires à l'école
  • Ouverture des frontières aux travailleurs afin de doper l'économie peprovite
  • Rapprochement politique et économique avec la RLP, le Syndikaali et les autres puissances libérales d'Eurysie
  • Interdiction des partis faisant l'apologie ou prônant un retour à la dictature, sanctuarisation de la démocratie libérale par sa constitutionnalisation
  • Défiscalisation massive afin d'attirer les capitaux étrangers
  • Légalisation du mariage homosexuel, mise en place de politique d'égalité stricte en droit des citoyens quel que soit leur genre, classe sociale, race, orientation sexuelle, etc.
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PU!
Prodnov Uni !


Kanalin Gavril Igorevich

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Le Prodnov Uni ! (PU!) est le premier parti de l’échiquier politique peprovite à se revendiquer ouvertement de droite dure ou d’extrême droite. Une dénomination loin d’être infamante pour les électeurs peprovites, habitués à des formes divers d’autoritarisme. Dans un paysage politique aussi brutal et clivé que celui du Prodnov au sortir de la guerre civile, il n’est pas surprenant que des idées radicalement nationalistes et agressives soient considérées avec une certaine apathie voire bienveillance de la part de la population. L’offre électorale étant ce qu’elle est, peu de place est laissée aux modérés et aux discours nuancés, la République de Peprolov est en effet une construction très artificielle, bâtie en négatif de la RLP et sans aucune culture démocratique consistante. Une faiblesse structurelle à laquelle le PU! semble décidé à répondre en opposant un nouveau récit national fort et ambitieux.

Conscient d’incarner une alternative politique assez radicalement opposée aux programmes communistes et libertaires, le PU! se réclame comme le PLP de la raison et de la modération, appelant au respect des opinions de chacun et au droit de s’exprimer librement. Une position qui lui sert à ancrer et légitimer les bases de son discours auprès de l'opinion publique, bien conscient que l’accession au pouvoir d’une force de gauche radicale ou autoritaire pourrait mener, comme dans l’ancien Prodnov, à une interdiction pure et simple des partis de droite. Une grande partie de la rhétorique du PU! consiste d’abord et avant tout à se présenter comme une victime de l'hégémonie culturelle de gauche, un parti dont le seul tort serait de dire des vérités que l’on voudrait taire. Un discours qui semble fonctionner auprès d’une partie conséquente de l’électorat dépolitisé pour qui le manque de clarté des différences entre les candidats pousse à se rallier au seul à prétendre représenter une alternative à tous les autres.

Cet amour de la démocratie et du débat d’idée qu’affiche le PU! ne suffit pas à lui seul à masquer un projet politique plus autoritaire qu’il sert à sa base militante lors de meeting et réunions privées. De la même façon, le PU! joue la carte de l’ambiguïté sur les sujets économiques, un coup anticapitaliste lorsqu’il cherche à récupérer une partie de l’électorat communiste conservateur et traditionaliste, un coup farouchement favorable à l'économie de marché lorsqu’il s’adresse à l’aile droite du Parti Libérale Peprovite. Théorisée en amont en s’inspirant des stratégies de la droite réactionnaire vogimskane et lofotène, le PU! se dresse comme un bouclier au communisme et à un libéralisme chaotique, deux courants qu’il accuse de dévoyer l’ordre naturel de la société et les aspirations simples des travailleurs et d'avoir corrompu la force intrinsèque de la nation prodnovienne.

Dans les faits toutefois, le PU! a orienté une grande partie de sa communication de sorte de rassurer et obtenir le soutien de la bourgeoisie peprovite. Plus largement encore, le parti attire les fonds de l’étranger, Albiens entre autres, qui voient la montée d’une force alternative au communisme comme un moyen de déradicaliser une société encore largement acquise au collectivisme suite à des décennies de propagande d’Etat. Si certaines nationalistes purs et durs verraient d’un bon œil l’arrivée du PU! au pouvoir, d’autres estiment simplement que la propagation des idées nationalistes dans le pays pourraient étouffer dans l’œuf ou fragiliser de potentiels mouvements sociaux et syndicaux en divisant artificiellement la classe ouvrière.

Fondateur du Prodnov Uni !, Kanalin Gavril Igorevich en est également le chef incontesté suite à l'éviction du second fondateur, Sukhorukov Abram Antonovich qui a depuis rejoint le PUP. Figure charismatique, il était simple agent de poste sous le précédent régime. Une origine modeste qu’Igorevich met souvent en avant, se faisant le porte-parole des petites gens et d’un monde ouvrier et paysan largement méprisé par les élites communistes et libérales.

« La vérité, c’est que le peuple ne ment pas. Demandez au travailleur ce qu’il désire, ce n’est ni l’égalité entre les hommes, ni le triomphe de l'économie de marché, ni sa dissolution dans un monde cosmopolite où il sera pressurisé et mis en concurrence avec tous les autres. Le travailleur veut du pain sur sa table, une femme et des enfants dans ses bras, et la fierté du travail accompli au service de la nation. Nation, famille, voilà la seule colonne vertébrale dont ont besoin des Prodnoviens. »
Largement contradictoire dans ses déclarations, l’ambiguïté du PU! le rend autant difficile à catégoriser clairement au niveau de son programme que séduisant pour un maximum d’électeurs qui trouveront toujours quelque chose à quoi adhérer. Plusieurs piliers de la doctrine du PU! sont toutefois récurrents et identifiables tels que la fin de la collectivisation de l’économie, soutien au pouvoir d’achat, à la défense des valeurs prodnoviennes, de la souveraineté territoriale et politique et d’un retour en grâce du Prodnov sur la scène internationale.

« Sous le joug des rouges, le pays n’a été que moins que rien. Une insignifiante merde perdue dans la poubelle de l’Eurysie. Il n’y a que cela que les communistes savent faire : gâcher, abêtir, déconstruire, détruire. Le Prodnov était autrefois une terre prospère, habitée par un peuple fier et noble. Que nous reste-t-il de tout cela ? Rien que de l’amertume, et l’espoir peut-être de pouvoir nous relever. Citoyens, à vos votes ! »
Au centre du programme du PU! se trouve la réunification de la région du Prodnov sous une seule et même entité politique. Une ambition qui implique des mesures radicales, notamment la reprise militaire de Galkovine et l’expulsion des différents envahisseurs, ONC, Vogimskans et – plus discrètement – Pharois. Ouvertement militariste et belliciste, le PU! tente de conjuguer l’ultra dépendance provisoire de Peprolov à l’Union Albienne et à ses forces militaires avec une exigence de souveraineté nationale qui impose le départ des différentes forces d’occupations.

Doté de militants très actifs, le PU! a théorisé lors de son dernier congrée une stratégie « d’essaimage » consistant à s’imposer dans un premier temps comme une force politique majeure sinon victorieuse à Peprolov pour ensuite influencer, financer et soutenir d’autres partis Prodnov Uni ! dans la République Libre du Prodnov, à Galkovine et à Nazakraina. Si des partis similaires venaient à être interdits ou réprimés, le PU! encourage en sous-texte la militarisation des militants dans le but d’opérer un soulèvement armé.

« Communistes, libéraux, deux faces d’un même mondialisme ! Ceux-là vous vendront aux puissances étrangères à la seconde où vous les mettrez au pouvoir ! Seul le Prodnov Uni ! peut aujourd’hui incarner une alternative patriote, entièrement et exclusivement consacrée à la défense de nos intérêts nationaux ! »
Pour ce qui est des réformes intérieures, le PU! reste relativement discret, se contentant souvent de réagir à des anecdotes d’actualité qu’il monte en épingle pour fustiger la mauvaise gestion du gouvernement et l’état déplorable du pays. Il insiste notamment régulièrement sur l’importance du pouvoir d’achat, vu comme la solution à presque tous les problèmes de la population.

« Les Peprovites savent ce dont ils ont besoin. Ce qu’il faut, c’est qu’ils aient également les moyens de subvenir à ces besoins. Un salaire décent pour un travail décent, une paie honorable pour un labeur honorable. Ni plus ni moins. Pas un sous ne doit aller aux corrompus et aux mauvais gestionnaires. »
Sa rhétorique anti-administration, souvent lente et complexe, a trouvé un fort écho au sein des populations paysannes et ouvrières de Peprolov, tout en agaçant fréquemment les bureaucrates qui accusent le PU! de les stigmatiser. Une stratégie assumée par Kanalin Gavril Igorevich qui a plusieurs fois théorisé en interne l’importance de s’appuyer d’une part sur la grande bourgeoisie et les élites politiques, et d’autre part sur le petit travailleur du quotidien, unis contre les fonctionnaires parasites et syndiqués, symboles du pouvoir communistes. Un pont que le PU! semble pour le moment réussir à dresser, au vu de son succès électoral faisant de lui la deuxième force politique du pays pressentie.

« Des dirigeants sages et vertueux, un peuple fier et travailleur. Il n’y a pas besoin d’intermédiaire entre ces pôles, ils suffisent à eux-seuls à cimenter une société saine et vigoureuse. Nos adversaires aspirent à troubler cette dépendance réciproque entre le peuple et ses élites. Refuser le fonctionnariat, le syndicalisme, les corps intermédiaires, c’est refuser la division du pays. Refuser la lutte des classes, c’est refuser le désordre. »


Les 10 mesures phares du programme :

  • Défense de la liberté d'expression et d'opinion, grande importance donnée à la lutte contre les formes de "terrorisme intellectuelle", "bienpensance" et de "censure".
  • Réunification politique du Prodnov, y compris par la lutte armée
  • Abolition du communisme, de la centralisation économique, ouverture à la propriété privée et au marché
  • Coupures massives dans les taxes, dégraissage de la bureaucratie et de l'administration qui étouffent les travailleurs honnêtes, privatisation de la plupart des services publics
  • Mise en place de cours de citoyenneté et de patriotisme à l'école
  • Fermeture des frontières aux étrangers, y compris Prodnoviens
  • Service militaire obligatoire de trois ans pour les hommes
  • Interdiction des partis faisant l'apologie ou prônant un retour au communisme, classification de la plupart des organisations militantes d’extrême gauche comme "terroristes"
  • Défiscalisation massive afin d'attirer les capitaux étrangers
  • Interdiction de la propagande communistes et sociétale, féministe, LGBT+, antiraciste et décoloniale dans les médias
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PUP
Parti d'Union Peprovite


Alexandrov Rasim Vadimovich

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Le Parti d’Union Peprovite (PUP) est un parti régionaliste et indépendantiste, classé à l’extrême droite. Il le seul parti peprovite à s’être ouvertement réjouit de la scission du Prodnov dont la structure étatique très pyramidale et centralisatrice était dénoncée comme une oppression de la capitale sur les provinces. Une critique restée marginale en raison de la censure, mais qui trouva un écho particulièrement fort en résonnance aux politiques de planification d’Etat menées par le Prodnov, où le destin des régions était décidé par le haut, quitte à aller à l’encontre de leurs ressources naturelles ou des modes de vies des locaux.

Ainsi Peprolov se trouva transformé en port industriel et sa toponymie adaptée pour accueillir les lourds convois de marchandises reliant Staïglad au reste du monde communiste. La concentration des organes de la bureaucratie à Peprolov directement, contribua à la perte d’intérêt pour la campagne environnante, abandonnée dans une forme de dénuement rustique qui côtoyait l’hyper industrialisation lourde des grands centres urbains.

C’est sur ce terreau paysan qu’a commencé par prospérer le PUP, exacerbant le sentiment revanchard face à l’administration communiste jugée corrompue par sa nostalgie de l’Etat et sa fétischisation du centralisme politique. Par ailleurs, le PUP est l’un des rares partis à proposer un discours véritablement positif, voire enthousiasmant, contrairement au déclinisme généralisé de ses adversaires. Pour le PUP, la scission du Prodnov est une aubaine, une opportunité de reprendre une souveraineté perdue. Un discours qui fait l’originalité de a rhétorique mais peine encore à convaincre des peprovites encore sous le choc de la guerre civile.

« Les tenants du centralisme politique ont la folie des grandeurs, depuis leur piédestal, leur tour d’ivoire, ils pensent pouvoir gouvernement le monde entier avec des chiffres et des plans. La bonne taille de l’Etat c’est une taille organique, à échelle humaine, respectueuse des identités locales. L’Etat moderne est le premier vice des tyrans et un cheval de Troie pour le mondialisme. »
Pour le PUP, l’identité est le critère central de toute politique d’Etat, le gouvernement doit se mettre au diapason de celle-ci, la défendre, la faire prospérer, l’enrichir. Bien que la notion « d’identité peprovite » n’ait jamais été définie clairement, celle-ci est construite dans la rhétorique du PUP en négatif de l’identité prodnovienne, une sorte de culture agraire et traditionnelle, écrasée par l’industrialisation et la modernité communiste du Prodnov.
Le PUP refuse toutefois une conception « étriquée » de l’identité, considérant la culture peprovite comme un sous-ensemble de la culture slave. Le PUP soutien en effet une forme de panslavisme fédéral, allant du Vogimska à la Lutharovie « à la condition évidente de la chute du communisme dans ces régimes. » Pour ce parti, l’Eurysie slave doit se confédéraliser pour former un ensemble de régions coexistant entre-elles, seul moyen de concilier identité locale et souveraineté militaire et culturelle face à une Eurysie de l’ouest à tendance impérialiste et hégémonique.

« Contrairement aux anarchistes, nous ne sommes pas naïfs, la défense de la race slave n’ira pas sans un rapprochement avec nos frères de sang. Mais le rapprochement ne signifie pas la fusion ou des slaves il ne restera rien, rien que l’Etat qui écrase et détruit tout. »
Un discours qui se heurte toutefois à d’autres déclarations plus belliciste du leader du parti, Alexandrov Rasim Vadimovich. Théorisant une confédération des régions, il appelle à respecter les frontières naturelles de chacune d’entre-elles et explique, chiffres et archivres à l’appui, que le territoire peprovite devrait s’étendre de quatre-vingts kilomètres au sud et d’une trentaine à l’est, jusqu’à la côte. Une proposition d’annexion de terres pure et simple, en somme, qui trouve heureusement peu d’écho au sein d’une population fatiguée par les crises.

Alexandrov Rasim Vadimovich est le leader historique du PUP : bien que la création de ce parti remonte à la proclamation de la République de Peprolov, Vadimovich était déjà bien connu des Prodnoviens pour ses sorties outrancières à la télévision d’Etat, appelant à un réveil identitaire et la défense des spécificités peprovites. Une parole sans grandes conséquences pour le régime qu’on soupçonne d’avoir continué à laisser la parole à Vadimovich sans le censurer afin de faire exister une forme parodique d’opposition, très caricatural.

Il faut dire que ce mélomane amoureux de la culture slave se démarque dans le paysage audiovisuel public, attirant par ses provocations et son excentricité la curiosité ou l’amusement du public. Une stratégie dont Vadimovich a bien compris l’intérêt, se forgeant une place de niche comme l’une des rares voix « dissidente » au sein de la dictature prodnovienne, se disant persécuté et sous surveillance car « [sa] parole dérange ». Plus fin qu’il ne le laisse penser, Vadimovich est un érudit, grand connaisseur de l’histoire du nord de l’Eurysie, amoureux des arts et des lettres qu’il a continué à faire vivre dans ses salons où se pressaient certaines élites en quête de frisson et de subvertion, ainsi qu’un bon paquet d’espion.

Personnage mondain, poète, dandy, Alexandrov Vadimovich a participé à continuer de faire vivre au Prodnov communiste une forme larvée de nationalisme accès sur les questions raciales, que la révolution rouge n’était pas complétement parvenue à enterrer. Une stratégie dont il tire aujourd’hui les marrons du feu, bien que le PUP reste marginal sur la scène politique peprovite, Vadimovich capitalise sur sa notoriété et la fidélité à ses convictions pour s’attirer la sympathie des médias et des électeurs. Il fustige notamment fréquemment ses adversaires, expatriés ou allés étudier à l’étranger pour certains, qu’il qualifie de traîtres et de lâches.

« La démocratie libérale est le tremplin des opportunistes, une fange à idolâtres de la parole, ceux pour qui les convictions s’écrivent comme des lettres d’amour volage : sans contenu, tout en parfum. On ne saurait m’accuser de pareils sordidités, je vis pour mes convictions, je mourrai aussi pour elles. »
Ouvertement raciste, revendiquant un « droit à la discrimination, voire à l’extermination », Alexandrov Vadimovich s’est illustré à plusieurs reprises en demandant à ses adversaires leurs origines et en accusant notamment Krasnov Leontiy Vyacheslavovich, le leader du PCR, d’avoir « des traits de métèque ». Radicalement opposé à toute occupation étrangère, le PUP ne retient pas ses coups contre la présence pharoise « bâtards eurysiens » mais surtout lofotène et novigradien.

« Je vois des hordes de singe déferler sur ce qui fut autrefois un pays homogène. Je vois le grand remplacement venu de l’ouest, des visages grimaçants et déformés par le métissage. Pauvres slaves. Tout mélange est un viol, un viol du sang. »
Sur les questions de politiques intérieure, Alexandrov Vadimovich reste relativement flou et détourne souvent le sujet. Opposé au communisme, il ne se définit pas comme anticapitaliste mais pourfend le libéralisme « vecteur de gangrène ». Partisan d’un régime fait de solidarités organiques, il axe avant tout son discours sur la nécessité de retrouver une souveraineté politique perdue et promet des lendemains chantants si les slaves parviennent à s’unir.

« Hors de la race slave, point de salut pour Peprolov. Nos dissensions nous tuent, on veut nous garder divisés par crainte de notre puissance coalisée. »

Les 10 mesures phares du programme :

  • Soutien mitigé à la démocratie, durcissement des critères d'accession à la citoyenneté peprovite notamment en les basant sur le sang
  • Abandon provisoire des projets de réunification politique du Prodnov pour se concentrer sur le territoire peprovite
  • Protectionnisme organique, centré sur les avantages comparatifs de la région de Peprolov
  • Diminution de toutes les prérogatives de l'Etat au profit d'un communalisme ayant le village agricole comme cellule de base. Fragmentation des centres urbains et retour à la terre
  • Mise en place de cours de citoyenneté et d'éducation patriotique centré sur le roman national et l'apprentissage des spécificités culturelles slaves et peprovites
  • Politique linguistique visant à faire renaître la langue traditionnelle peprovite
  • Défense d'un projet de confédération panslave avec le Vogimska, les régions du Prodnov et la Lutharovie, à la condition que celle-ci abandonne définitivement le communisme
  • Interdiction des partis faisant l'apologie ou prônant un retour au communisme, classification de la plupart des organisations militantes d’extrême gauche comme "terroristes"
  • Expulsion immédiate de l'envahisseur albien et de ses troupes
  • Interdiction de la propagande communistes et sociétale, féministe, LGBT+, antiraciste et décoloniale dans les médias
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Répartition proportionnelle de l'électorat peprovite selon la profession :


* Une distinction a été faite entre les ouvriers de l'industrie et les ouvriers des chantiers navals, au regard de la pertinence statistique de les séparer en deux catégories distinctes.
** Tous les fonctionnaires, grands et petits, sont d'anciens membres du Parti Communiste du Prodnov, aujourd'hui disparu.
*** La bourgeoisie commerçante est une classe récente mais héritière en grande partie des travailleurs du secteur des transports, de la distribution et de l'approvisionnement en marchandises qui officiaient à Peprolov.


Note importante : ce graphique représente une estimation proportionnelle de la répartition de chaque profession pour tel ou tel vote. N'étant pas représentatif de la quantité numérique des votants de chaque profession, il ne permet pas une estimation fiable des résultats électoraux à venir.
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30 septembre 2008

Malyshev Alexei Stanislavovich revendique le soutien du général Fomenkov Nil Antonovich, ancien cadre de l'armée rouge vogimskane exilé en Lutharovie qu'il fait monter sur scène lors d'un meeting en plein air. Un revers sévère pour son concurrent direct, Krayevsky Lavr Yanovitch, leader du GMDO qui se prévalait également d’amitiés vogimskanes et appelait à prendre les armes contre le gouvernement de Boris Koshetchkine.

Bien que la voix de Fomenkov Nil Antonovich ne soit pas la seule à compter, elle pèse toutefois lourd en terme de symbole et participe à crédibiliser le projet du Parti Républicain Communiste du Prodnov dont le rapprochement avec les nations communistes du monde et la libération des pays sous le joug de la Réaction est un élément programmatique important.

A voir si le GMDO - ou d'autres partis - réussissent également à s'attirer les faveurs d'anciennes personnalités communistes du Vogimska, mais il n'est pas certain que celles-ci goûtent longtemps de jouer le rôle de pions dans le petit jeu électoral des Peprovites. Le soutien qu'apporte le général Antonovich au PRCP pourrait être un premier pas décisif dans le ralliement des diasporas vogimskanes à ce parti.
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