21/02/2015
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[FAQ HRP] Une réponse simple pour une question compliquée

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Pour ne pas rester à l'écart de la fête, le service de communication hrp du Pharois Syndikaali s'engage :
Une réponse simple à une question compliquée, en direct du forum du Syndikaali

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FAQ
Pourquoi certains personnages ont des noms de famille et pas d'autres ?

Depuis la Révolution de 1820, les citoyens originaires du Pharois Syndikaali ne se présentent plus avec leur nom de famille mais arborent un titre (Capitaine, Ministre, Citoyen, Professeur, etc.) en fonction de leur place dans la société. Ils possèdent néanmoins toujours un nom de famille administratif présent sur leurs papiers d'identité.

Les personnages d'origines étrangères, les immigrés ou les Albiens (de la Commune d'Albigärk) n'ont pas cette tradition et utilisent donc leur nom de famille pour se présenter. Certains peuvent faire le choix d'utiliser un titre s'ils veulent "faire Pharois" cela peut être une marque d'intégration.

Les noms de l'ancienne noblesse d'Albi ont toujours une assonance ou une allitération sur la première syllabe. Exemple : Ransu Rasanen.

Pourquoi la plupart des statistiques sont interdites au Pharois Syndikaali ?

Sur le modèle de l'interdiction des statistiques ethniques en France, le Syndikaali pense que les statistiques et l'utilisation de certaines données à des fins politiques est un danger pour la liberté de ses citoyens et la cohésion nationale. Cela donnerait trop de pouvoir au gouvernement et aux entreprises en plus de révéler des dysfonctionnements et des pratiques douteuses que le Syndikaali préfère garder sous le tapis.

Le Syndikaali récupère malgré tout des données sur sa population mais leur usage est très réglementé et il n'est pas autorisé de s'en servir pour tirer des diagnostics sur l'état de la société pharoise. Le Syndikaali assume d'obliger son gouvernement à avancer à l'aveugle, ce qui est compensé par l'autonomie des acteurs privés et le dynamisme du tissu politique local.

Cette restriction s'explique également par l'importance du marché noir dans l'économie pharoise qui justifie de garder un certain flou sur la comptabilité des entreprises et de l'Etat, et permet au Pharois Syndikaali de jouer le rôle de plateforme de blanchiment d'argent internationale.

Pourquoi les Pharois élisent leurs ministres un par un au lieu de former un gouvernement uni ?
Question posée par Thommy de Saint-Marquise
Dans la plupart des démocraties parlementaires, le pouvoir exécutif (le gouvernement qui met en application les lois) est nommé par le parlement (qui est élu par le peuple). Normalement, pour respecter la séparation des pouvoirs, le gouvernement n'a le droit de faire que ce que le parlement a voté. Il n'est pas censé prendre des initiatives hors de ce cadre.

Au Syndikaali le pouvoir exécutif est non seulement élu au même titre que le parlement, mais tous les membres du gouvernement sont élus les uns à part des autres. Cela peut donner comme résultat d'avoir un gouvernement qui n'est pas en accord avec le parlement, mais également pas en accord avec lui-même puisque tous les ministres n'appartiennent pas au même camp politique.

Actuellement au Syndikaali on trouve des ministres libéraux (Parti du Progrès), des ministres communistes (Parti Communiste Pharois) et des ministres pirates (Parti Pirate).

Ce modèle de gouvernement a pour but de renforcer la séparation des pouvoirs en favorisant au maximum la cohabitation des différentes forces politiques en présence au Syndikaali. Contrairement à beaucoup de pays qui cherchent la stabilité et la cohésion nationale une fois l'élection terminée, les Pharois ont fait le choix de maintenir de la conflictualité en permanence pour forcer chaque camp à faire des compromis et surtout empêcher un groupe de prendre tout le pouvoir pour lui-même.

Cela s'inscrit dans la tradition politique pharoise de défiance vis-à-vis de l’État et des pouvoirs publics, à qui il est suspect de vouloir accorder trop de poids dans la société.

C'est qui le Doyen Pêcheur et quel est son rôle ?
Question posée par Thommy de Saint-Marquise
A l'origine, la figure du doyen pêcheur remonte à l'organisation de la société traditionnelle pharoise en petites communautés familiales organisées autour de la pêche. Les doyens, trop âgés pour travailler, ne prenaient plus part aux décisions mais jouaient un rôle de médiateurs en cas de conflit. Ils étaient des figures rassembleuses et écoutées.

Depuis le XXème siècle et le passage au régime politique du Syndikaali, le Doyen des Pharois n'a aucun pouvoir et très peu de responsabilités si ce n'est celle de représenter le pays lors de certaines rencontres diplomatiques et de relayer les annonces du gouvernement à l'international. C'est un titre strictement honorifique et symbolique.

Le Doyen Pêcheur loge dans la loge doyenne, dans la banlieue de Pharot et possède une rente ainsi que quelques privilèges telle qu'une place de parking réservée pour son bateau.

Élu à vie en théorie, il peut être révoqué en cas de faute grave. Il est choisi par les élus la Chambre Concitoyenne. Les critères de désignation du Doyen sont de ne pas choisir une personnalité clivante. Il est courant de choisir une figure populaire et connue du grand public, n'ayant pas de liens directs avec le monde politique.

En période d'élection le Doyen a obligation de ne pas intervenir dans le débat politique. Le reste du temps il est attendu de sa part qu'il face preuve d'une certaine forme de neutralité.

Aujourd'hui, le Doyen des Pharois est le Doyen Makku.

Pourquoi le Syndikaali a des territoires dans le Détroit du nord ?

Le Syndikaali possède quatre provinces dans le Détroit du nord : Pohjoishammas, Etelähammas, Porto Mundo et la Caprice Coast. Toutes ont le statut de "port-libre" qui un régime politique spécifique au Pharois Syndikaali, hérité des conditions historiques de rattachement de ces territoires à celui des Pharois. Le statut des ports-libres se rapproche un peu de celui d'un dominion britannique, sans l'histoire coloniale : ils ont quasi toute liberté sur leur politique intérieure, mais doivent s'aligner sur la politique pharoise pour les questions de sécurité militaire et de positionnement diplomatique à l'international. Ils partagent également le même bloc constitutionnel que le Syndikaali et la même citoyenneté.

Les ports-libres sont des territoires de l'ancien royaume d'Albi ayant fait le choix de rejoindre le Syndikaali contre des avantages politiques et économiques. Lors de la guerre civile albienne de 1820, les factions se sont divisées la péninsule pour des raisons politiques et ethniques. Plus cosmopolites en raison de leur place sur la route du nord, certains territoires du Détroit ont fait le choix de s'arroger une forme d'autonomie en se plaçant sous la protection militaire du Syndikaali.

C'est le cas de la Caprice Coast, de Pohjoishammas et d'Etelähammas dès 1830.

La Caprice Coast sera conquise en 1949 par l'Empire Listonien, puis rendue en 2005.

Porto Mundo (anciennement Port-Listonia) fera le choix d'adopter le statut de port-libre à la demande de sa population, lors de la crise impériale listonienne qui mène à la décolonisation de plusieurs colonies de l'Empire.

Aujourd'hui les ports-libres comptent parmi les plus grandes villes du Syndikaali, plus cosmopolites que le reste du territoire et son principal poumon économique.

C'est quoi l’Église Abyssale ?

L’Église Abyssale ou le culte abyssale est une religion païenne présente sur le territoire pharois et dans les îles du nord avant la christianisation de la péninsule. Lors de la Révolution de 1820 et l'avènement de la République Pharoise, celle-ci cherche à revitaliser le nationalisme pharois et ressuscite le culte à des fins politiques. Ce-dernier ne prendra jamais autant de place que peut en avoir la religion dans d'autres cultures, principalement pour des raisons structurelles, mais reste un élément de folklore important au Syndikaali, au point qu'un ministre des cultes appartienne au gouvernement. Il n'y a cependant quasiment aucun pouvoir.

La théologie des abysses recoupe un certain nombre de pratiques et de croyances païennes autour de la mer et des profondeurs. On croit en l'existence de créatures sous-marines divinisées, que les hommes doivent divertir pour éviter qu'elles ne s'ennuient et ne causent des tremblement de terre et des tempêtes. Il est courant de leur offrir des offrandes en laissant couler des biens dans la mer, et de leur rendre les morts qui sont abandonnés au large lestés de pierres.

Une part des croyances liées au culte abyssale s'expliqueraient par les fosses océaniques présentent au nord du territoire du Syndikaali et par les conditions météorologiques difficiles, avec lesquelles les pharois ont appris à vivre.

Peu de gens se revendiquent véritablement croyant du culte, au Syndikaali. Il s'agit surtout de traditions et de folklore appréciés de la population.

Pourquoi parle-t-on de Démocratie Libertaire pour qualifier le Syndikaali ?

Pour décrire un pays, il faut distinguer le système politique de la forme du gouvernement. La forme du gouvernement désigne la façon dont un pays organise et exerce les pouvoirs en vigueur sur son sol (par exemple en France : une République unitaire semi-présidentielle). Le système politique, en revanche, est une notion plus large, prenant en compte à la fois la structure juridique du pays, mais aussi ses valeurs, son économie et son organisation sociale.

En ce qui concerne le Pharois Syndikaali, le Syndikaali est une forme de gouvernement, la démocratie libertaire est un système politique.

Le système politique de la démocratie libertaire repose sur plusieurs valeurs qui s'appliquent à des degrés divers au tissu social, économique et politique pharois. Ces valeurs sont les suivantes :
  • Les libertés individuelles sont inviolables et passent en priorité sur les décisions collectives
  • L'action et le rôle politique de l'Etat est réduite au maximum
  • La priorité est donnée à l'autogestion des communautés d'intérêts
  • Le rôle de l’État doit être le moins normatif possible et se résume au soutien des initiatives privées
  • Le refus des monopoles, y compris celui de la violence

Si on distingue la démocratie libertaire de la démocratie libérale, c'est que contrairement à cette dernière, le marché n'est pas le lieu privilégié de la réalisation et de la maximisation des intérêts individuels. Le marché et la stabilité des règles économiques ne sont considérés que comme des outils dont les citoyens peuvent s'emparer lorsqu'ils le jugent nécessaire, mais qui peuvent être subvertis en cas de besoin.

Fondée sur le dynamisme de la démocratie locale, des réflexes autogestionnaires, le contractualisme et la faiblesse de l’État, la démocratie libertaire se place à mi-chemin entre l'anarcho-syndicalisme et le libertarianisme, proche de l'anarchisme individualiste. Un de ses principes fondamentaux est l'opportunisme moral et la flexibilité des règles économiques, capable de se reconfigurer selon ses besoins immédiats.

Elle se place également en héritière des républiques pirates ayant vu le jour du XVIème au XVIIIème siècle.

Ça veut dire quoi "Syndikaali" ?

"Syndikaali" signifie "syndicat" en pharois. Ce mot fait référence à la tradition politique inspirée du syndicalisme autogestionnaire, mais également (plus officieusement) des syndicats du crime. Il s'agit de la forme de gouvernement adoptée en 1864 pour remplacer la 1ère République Pharoise, qui avait elle-même succédé à la Royauté d'Albi. Ce passage témoigne de la volonté des Pharois de se rapprocher d'un régime politique à la fois moins hiérarchique et étatique, mais également plus individualiste.

Actuellement la forme du gouvernement pharois est unique au monde. Elle se caractérise ainsi :
  • Bicamérale : une chambre Concitoyenne représente le peuple, les députés sont élus à la proportionnelle, et une chambre Confédérale qui représente les régions, les députés y sont élus au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. L'approbation des deux chambres est nécessaire pour faire valider une loi.
  • Élection de l'exécutif : les ministres qui forment le gouvernement sont élus les uns à la suite des autres au scrutin majoritaire uninominal à un tour.
  • Respect de l’État de droit : les minorités sont protégées du pouvoir de la majorité, l'Etat peut faire l'objet d'un procès en cas de non respect du droit.
  • Séparation des pouvoirs : la justice est indépendante.
  • Pas de séparation de l’Église et de l’État : dans les faits l’Église n'a pas de pouvoir, même si la religion abyssale est la religion officielle du Syndikaali
  • Fédéralisme : autonomie politique des régions selon leur statut négocié et le cadre prévu par la loi.
  • Absence de hiérarchie des légitimités démocratiques : toutes les élections prévues par la Constitution se valent. Aucune ne peut se prévaloir d'une plus grande légitimité que les autres.

Ce dernier point est sans doute celui qui fait la spécificité politique du régime du Syndikaali. Il consacre par exemple qu'un représentant syndical, élu au sein de son entreprise, n'est pas moins légitime pour décider de l'organisation de cette dernière qu'un ministre élu par la communauté nationale. La politique pharoise se fait donc à toutes les échelles et exige une négociation constante. Comme cela est factuellement impossible, la majeure partie des décisions se prennent à échelle locale, de quartier, d'entreprise, etc.

Les seules lois passées à échelle nationale sont donc celles qui diminuent les prérogatives du gouvernement et augmentent celles des collectivités et des corps intermédiaires, ou celles relevant strictement du domaine de l’État : grands projets, fiscalité, redistribution, politique internationale, défense militaire, etc.

C'est quoi la différence entre Pharois et Albien ?

La distinction entre Pharois et Albien peut être confusionnante en raison de la polysémie du mot Albien. Albien peut à la fois qualifier un habitant de la péninsule albienne, qui formait autrefois le Royaume d'Albi, mais désigne également quelqu'un de l'ethnie albienne, c'est à dire le peuple qui, en conquérant tous les autres, a fondé le Royaume d'Albi.
Enfin, Albien est le gentilé de la Commune d'Albigärk, qui se considère héritière du Royaume d'Albi.

Les Pharois sont donc des albiens, au sens où ils forment un peuple historiquement installé sur la péninsule albienne.
Mais les albiens et les pharois sont aussi deux ethnies distinctes de cette péninsule.
Enfin Albien et Pharois peut désigner deux nationalités distinctes.

Exemple : un habitant de Kanavaportti appartenant à l'ethnie albienne est un albien (ethnie) Pharois (nationalité).
A l'inverse, un habitant d'Albigärk appartenant à l'ethnie pharoise est un pharois (ethnie) Albien (nationalité).
Enfin, un réfugié Francisquien ayant été naturalisé est un Pharois (Nationalité) albien (habitant de la péninsule) d'origine francisquienne (ethnie).

Tout dépend donc de ce dont on parle quand on utilise le terme "Albien". Par convention, le qualificatif ethnique ou culturelle est indiqué sans majuscule, tandis que la nationalité en prend une.

D'un point de vue ethnique, il n'y pas de grandes différences entre les Albiens et les Pharois, ces deux peuples s'étant mélangés pendant plusieurs siècles d'occupation. On distingue tendanciellement des cheveux plus clairs chez les Pharois, mais cela reste marginal. La distinction est avant tout culturelle, la culture pharoise, particulièrement tournée vers la mer et baignée de folklores païens, se distingue de la culture albienne plus féodale et très influencée par le christianisme.

En terme de répartition ethnique, les Pharois se trouvent principalement au nord du pays et dans les îles, les Albiens eux sont majoritaires dans le sud de la péninsule, à Albigärk et dans le Détroit.

C'est quoi la Nouvelle Doctrine ?

La Nouvelle Doctrine est le nom donné à la doctrine militaire adoptée par le Syndikaali en 1949, à la suite de sa défaite contre l'Empire Listonien. Jusqu'alors les Pharois faisaient reposer la majeure partie de leur défense sur la coalition de flottes privées, composées de pirates et de corsaires, que le Syndikaali s'était engagé à ne pas combattre en échange de leur protection, sur le modèle d'une République Pirate.

Malheureusement cette stratégie échoue assez lamentablement face à la flotte de guerre listonienne, peu incités à mourir pour la patrie les pirates se débandent dès les premiers temps du conflit ce qui entraine la capitulation pharoise, la perte de territoires dans le Détroit et d'Albigärk. Directement menacé par les armées impériales, le Syndikaali va alors revoir complètement sa politique militaire en engageant une réindustrialisation rapide et en constituant une armée nationale.

La Nouvelle Doctrine se fonde sur deux concepts importants : la protection de la base arrière et la complémentarité militaire entre flottes privées et flottes nationales.

La base arrière consiste à délimiter un périmètre autour du Syndikaali dont garder le contrôle est une priorité absolue. Cet espace vital s'étend à l'ouest jusqu'à l'embouchure du Détroit, au nord jusqu'aux îles polaires, quant à l'est, il s'agit de devenir hégémonique dans l'océan du nord. Sur terre enfin, c'est toute la péninsule albienne qui doit être protégée des tentatives d'invasion étrangère.

La complémentarité des flottes privées et nationales vise à s'assurer la fidélité de la faction pirate en faisant du Syndikaali un territoire acquis à ses intérêts. En dotant la criminalité du soutien d'un Etat, celle-ci en devient progressivement dépendante pour demeurer concurrentielle face à la course à l'armement des autres nations.

Bien que des voix s'élèvent pour dénoncer le caractère désormais quelque peu archaïque de certains principes de la Nouvelle Doctrine, celle-ci reste encore en vigueur aujourd'hui au Syndikaali et permet d'expliquer une part importante de la vision géopolitique du pays.

Pourquoi trouve-t-on des diasporas pharoises un peu partout dans le monde ?

Depuis plusieurs siècles, les Pharois émigrent. Cela est dû principalement au climat et à la stérilité des sols qui ont longtemps empêché le territoire pharois d'être autosuffisant d'un point de vue agricole et ne pouvait donc abriter une population nombreuse.

Au fil du temps, les Pharois ont progressivement essayé de faire de cette émigration une force en encourageant la population à l'exode tout en continuant d'entretenir de bons rapports avec les émigrants, de sorte qu'aujourd'hui les Pharois peuvent compter sur la présence de diasporas un peu partout dans le monde qui relaient leur culture (et favorisent le commerce). Dans un certain nombre de pays celles-ci sont perçues avec méfiance, en raison de leur rapport décomplexé au crime et aux suspicions d'héberger des capitaines pirates voire carrément des succursales mafieuses.

Depuis le début du XXIème siècle l'émigration pharoise a diminué en raison de l'enrichissement du pays, mais elle reste un élément important dans l'imaginaire national et participe du rapport qu'ont les Pharois au voyage, mais aussi à l'accueil des populations réfugiées.

Il est parfaitement possible de revendiquer et jouer une diaspora pharoise sur son sol. Traditionnellement celles-ci se situent près des côtes et dans les ports. C'est un choix à double tranchant, il favorise à la fois les liens avec le Syndikaali et les populations peuvent représenter un enjeu diplomatique et politique, mais gare à la contrebande !

Pourquoi dit-on que le Pharois Syndikaali a une "économie criminelle" ?

Pour connaitre un peu mieux le fonctionnement de la piraterie pharoise, il faut se référer à cette section du forum où les choses sont expliquées plus en détails.

Toutefois on peut décrire le caractère "criminel" de l'économie pharoise grâce à plusieurs caractéristiques :

  • L'absence de comptabilité classique : la plupart des nations s'accordent sur un système comptable international facilitant les échanges. Le Syndikaali a également adopté ces règles, mais seulement pour ses échanges internationaux. Autrement dit, lorsqu'une entreprise ou un particulier dépense son argent dans l'économie pharoise, celui-ci devient invisible, jusqu'à ce qu'il en ressorte. Ce système est assez risqué puisqu'il demande beaucoup de confiance de la part des investisseurs qui acceptent de perdre momentanément la trace de leurs fonds, d'où le fait que le Syndikaali ait consacré des villes entières au secteur bancaire et aux assurances pour rassurer les acteurs internationaux. L'avantage de ce système est qu'il "blanchit" complètement l'argent ce qui permet de ne plus distinguer les rentrées légales des rentrées illégales.

  • La non distinction entre marché noir et marché légal : le modèle politique pharois est assez flou sur la limite entre le crime et la légalité. Comme il repose essentiellement sur la circulation rapide et constante des capitaux ainsi que sur une taxation très faible, la chasse au "black" n'a pas beaucoup de sens. De plus, la majeure partie des institutions de contrôle sont assurées par des syndicats et association de défense des consommateurs, les journalistes d'investigation, le tout à échelle locale, et non par la bureaucratie d'Etat. De fait, le Syndikaali assume que l'argent n'a pas d'odeur et intègre aussi bien les revenus du crime que ceux des activités honorables.

  • L’interconnexion du tissu économique pharois avec un réseau international de contrebande : pour des raisons aussi bien structurelles que culturelles, le réseau de contrebande et de piraterie pharoise trouve sa source mais aussi son point de chute au Syndikaali. Que ce soit parce que les Pharois sont les seuls à proposer des services criminels à échelle nationale ou parce qu'ils n'accordent pas d'importance à la provenance des capitaux, les réseaux mafieux ont tout intérêt à s'appuyer sur l'économie pharoise pour se fournir en matériel, en contacts, en savoir faire et dépenser leurs gains sans craindre d'être traqués par les autorités.

En raison de ces trois facteurs, l'économie pharoise est particulièrement propice aux activités criminelles. Elle tire également avantage d'être la seule nation au monde à avoir adopté ce modèle ce qui permet des économies d'échelle et donne à ses mafias un avantage comparatif indiscutable, à même de faire concurrence aux autres réseaux criminels à travers le monde.

En 2009, on estimait à un peu plus de 512 milliards les revenus tirés du crime organisé par le Syndikaali.

Si le Pharois est à ce point gangrené par les mafias, comment la société tient-elle ?

Dans la vraie vie, l'idée d'un pays occidentalisé et moderne dont environ un tiers du PIB proviendrait des revenus du marché noir est assez inimaginable. Le niveau de corruption et de violence serait immense.

Au Syndikaali, le système tient malgré tout grâce à une accumulation de facteurs hérités de son histoire, notamment du modèle des républiques pirates qui servaient de lieux sécurisés pour profiter d'un butin acquis malhonnêtement.

Tout d'abord, la criminalité n'est pas chaotique. Les mafias ne se font pas concurrence entre-elles, ou de manière marginale. Pourquoi ? Elles sont toutes mises en réseau par un coordinateur : la Merenlävät. Cette coopérative tentaculaire se charge de faire la médiation entre les gangs, mafias et équipages de façon à ce que les activités des uns complètent et facilitent les activités des autres. Tel groupe se répartira tel secteur d'activité, ou tel territoire, tel autre organisera tel réseau de distribution, etc. De fait, les mafias pharoises finissent par former un tissu économique assez classique, où le travail est sous-traité et divisé. Simplement leurs activités sont pour certaines de nature criminelle.
L'absence de concurrence limite donc la violence que les criminels déploient généralement pour garder la mainmise sur leurs secteurs ou pour lutter contre l'Etat. Pour certains d'entre-eux, il s'agit d'une activité professionnelle tout à fait normale.

La coordination des mafias et des pirates prend la forme d'une assemblée réunissant les groupes criminels les plus importants, assemblée appelée "Etat Généraux de la Piraterie" où sont présents les représentants de la Merenlävät mais également le ministre pharois des Explorations d'Outre-Mer.

Qu'en est-il cependant du niveau de violence de la société pharoise ? La Merenlävät n'hésite pas à liquider assez brutalement les fauteurs de trouble, c'est un fait. Ceux qui ne se soumettent pas à l'ordre établi sont supprimés, ou livrés aux autorités pharoises qui se félicitent de lutter contre la piraterie. En général il n'y a même pas besoin d'avoir recours à de telles extrémités. Il est tellement rentable de s'insérer dans le tissu mafieux pharois qui propose des services, un savoir faire, des contacts, des infrastructures, etc. que ceux qui s'en trouvent exclus finissent généralement en faillites, ou supprimés par leurs concurrents.

Pour le commun des mortels, la société pharoise est divisée en deux espaces : la mer et la terre. En mer, presque tout est permis. Sur terre en revanche, les collectifs paramilitaires municipaux, les groupes d'autodéfense citoyenne, les associations de vigilantisme, sont tous armés et bien décidés à ce qu'on respecte la tranquillité du quartier. Ils seront pour cela épaulés par les garde-côtes pharois.
Autant dire que pour un criminel lambda, il n'y a pas grand intérêt à aller emmerder le monde sur terre, où il risque de sacrés problèmes, et un bannissement du réseau, alors qu'il peut jouir d'une impunité quasi totale en mer.

De manière générale, il est acquis que la piraterie ne frappe pas au sein même du territoire pharois, considéré comme sa base arrière.

Là aussi, la Merenlävät veille à la paix sociale, constitutive du contrat social du Syndikaali. Ce système est inspiré de celui de la Haute Table de John Wick. C'est l'alliance entre extrême permissivité pour ceux qui jouent le jeu, et extrême violence contre ceux qui font cavaliers seuls qui assure l'équilibre de la société pharoise.

Pour ce qui est de la corruption, le Syndikaali assume qu'elle soit un élément de société. L'avantage étant que comme la majeure partie de l'économie du pays est privée, et la bureaucratie marginale, les pratiques malhonnêtes sont souvent mises en concurrence avec d'autres plus fiables, ce qui tend à les faire disparaitre naturellement. Encore une fois, le rôle de la société civile est important pour limiter les abus, le tissu associatif et syndical étant suffisamment puissant pour peser sur les fauteurs de troubles. A cela s'ajoute une certaine forme de tolérance culturelle vis-à-vis de l'escroquerie. Il est normal que le plus malin remporte la mise.

Dernier élément à prendre en compte : le fédéralisme du Syndikaali fait que toutes les régions ne sont pas sous le même régime de lois. Ainsi les Pharois cherchant la tranquillité éviteront la ville criminelle de Pohjoishammas, ou les chantiers navals d'Helmi connus pour réparer les navires pirates et la violence de leurs syndicats de dockers. Ils préféreront le caractère paisible de Kanavaportti ou d'Etelähammas.

C'est quoi la geste pirate ?

On entend parfois au Syndikaali parler de la "geste pirate". Ce terme est hérité de la chanson de geste, de longs poèmes datant du Moyen-Âge et relatant des exploits héroïques et souvent guerriers. La geste pirate a donc à voir avec l'épopée et le romantisme.

Il s'agit en fait d'un élément du roman national pharois et plus généralement pirate, qui met en avant des épisodes historiques plus ou moins fantasmés où des hommes et des femmes décident de se sacrifier pour débloquer une situation qui serait perdue sans celà. Un exemple canonique est le navire pirate se jetant seul à l'assaut d'une armada pour offrir à ses alliés le temps de s'échapper, ou un capitaine s'échouant volontairement contre les murs d'un fort côtier pour en libérer les prisonniers.

La geste pirate est donc cette conviction qu'il faut être prêt à s'engager au péril de sa vie pour des valeurs supérieures. Au fil du temps, ces valeurs sont devenues plus précises, telles que l'aventure ou la liberté.

Aujourd’hui la geste pirate est un concept culturel propre aux Pharois, mis en avant par certains partis politiques (Alliance Septentrionale), pour justifier notamment de se lancer dans des entreprises avant-gardistes et ambitieuses, quitte à se sacrifier dans l'opération. La geste pirate appuie sur le fait que si l'entreprise est suffisamment honorable ou glorieuse, alors le sacrifice de sa personne est justifié. L'audace est sacralisée pour elle-même, et l'héroïsme érigé en modèle.

Une alternative "de gauche" existe également, dans la conviction que certaines représentations ou situations sociales bloquées exigent d'être chamboulées violemment, y compris au péril de sa vie. Ainsi il peut parfois être nécessaire de se sacrifier si cela peut faire avancer une cause ou à termes défaire l'ennemi. La notion d'héroïsme individuelle se dissout dans la guerre de classe.

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