08/07/2013
15:51:03
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[FAQ HRP] Une réponse simple pour une question compliquée - Page 2

Quelle est la division fédérale du Syndikaali ?

Le Syndikaali se divise en sept régions différentes, chacune possédant ses propres sous-divisions. Le système fédéral pharois permet d'adapter la législation aux besoins et caractéristiques de chaque région, tout en leur garantissant une certaine autonomie. Les régions administratives sont les suivantes :

  • Région de Pharot
Capitale administrative : Pharot
Caractéristique : Capitale de la République Pharoise et du Syndikaali à partir de 1820. Assure la liaison entre le nord et le sud grâce à ses deux ports. Située à la pointe de la péninsule, elle ouvre sur l'océan du nord. Concentre la plupart des lieux de pouvoirs nationaux.

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  • Région de la côte nord
Capitale administrative : Helmi
Caractéristique : Région industrielle et peu habitée, elle bénéficie de lois particulières sur la production et le travail.

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  • Région de Suo
Capitale administrative : aucune
Caractéristique : Espace naturel protégé, composé à 95% de forêts et de marécages, il est habité par une population autochtone appelée les "bûcherons", rare ethnie de la péninsule à ne pas avoir sa culture tournée vers la mer.

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  • Région de la Langue
Capitale administrative : Kanavaportti
Caractéristique : Région reliée au continent, de culture albienne, elle est plus accueillante que le reste du territoire pharois. Son canal assure la liaison entre les deux baies. Elle accueille certaines institutions symboliques et internationales. Avec Albigärk c'est la région réunissant la plus grande proportion de populations albiennes, l'autonomie du territoire permet donc de préserver les cultures locales.

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  • Région d'Albigärk
Capitale administrative : Albigärk
Caractéristique : Récemment rendue au Syndikaali, elle est toujours soumise au Traité de Bonne Entente signé avec l'Empire Listonien. Ses ressortissants ont la double-nationalité et la Commune a interdiction de se militariser. Elle possède également son propre parlement et est maîtresse de ses lois et de sa diplomatie.

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  • Région des stations libres
Capitale administrative : Valaidenportti
Caractéristique : Région polaire sous régime révolutionnaire communiste, elle assure la défense et la sécurité du passage des pôles. Elle possède son propre parlement et son propre système de lois, ainsi que sa propre armée et force de police. Elle reste cependant rattachée au Syndikaali pour les questions de défense nationale et demeure soumise au bloc de constitutionnalité pharois.

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  • Région du Détroit
Capitale administrative : aucune
Caractéristique : Sous-divisée en 4 entités territoriales, ces-dernières jouissent d'une grande autonomie politique, notamment sur les questions économiques, mais demeures soumises au bloc de constitutionnalité pharois qui garde le contrôle des affaires militaires.

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Pourquoi Albigärk est gouvernée par un chien ?
Question posée par Fefolet de Rousmala

Lors la libération de la Commune d'Albigärk en 2007, celle-ci a restauré la royauté albienne et placé sur le trône... Nemo II, un golden retriever très amical. L'animal est traité avec le plus grand respect et les habitants le saluent bien bas lorsqu'il fait sa royale promenade dans la rue.

Pour comprendre comment une situation aussi bizarre a pu se mettre en place, il faut revenir à 1820, lors de la Révolution albienne. La capitale du Royaume d'Albi, Albigärk, est alors une ville étudiante à l'avant-garde des idées progressistes des Lumières et de fait de plus en plus en conflit avec la Couronne. Lorsque cette-dernière commence à subir ses premières défaites militaires, les étudiants se soulèvent et proclament la Commune d'Albigärk. Cette dernière est reconnue par les autres belligérants qui ne veulent pas ajouter un camp supplémentaire au conflit.

Portée par son élan avant-gardiste, Albigärk se fait un devoir de déconstruire les codes de l'ancien monde et sera une matrice importante de divers courants politiques et artistiques absurdes ou provocateurs, tel que le dada, le surréalisme ou encore le nihilisme.

Pour se moquer des tyrans et particulièrement des rois d'Albi, les communards choisissent non pas de construire une république exemplaire pour ne pas retomber dans les travers d'un gouvernement, mais de s'assurer que celui-ci n'ait aucun pouvoir en nommant à la tête de l'Etat un chien comme souverain d'une monarchie absurde.

La tradition persiste jusqu'à la défaite face à l'Empire Listonien en 1949. En 2007, lorsque l'Empire se retire de la région, Nemo II est sacré roi d'Albi. Aujourd'hui la Commune d'Albigärk et son chef d'Etat sont reconnus par la plupart des pays du monde.

Comme la Commune n'a jamais à proprement parler été une nation souveraine et autonome, que ce soit sur le plan alimentaire, militaire ou énergétique, sa politique extérieure reste relativement anecdotique et de l'ordre du symbole. De fait, avoir un golden retriever comme chef d'Etat n'a jamais vraiment posé problème, le pouvoir se trouve ailleurs.

Cette tradition provoque cependant encore l'agacement des factions royalistes et unionistes de la péninsule qui voient en la figure du chien un obstacle pour une réunification des populations albiennes sous la bannière de son souverain légitime.

Pourquoi fait-il particulièrement mauvais temps au Syndikaali ?

Quand on regarde une carte, on peut se dire que le territoire pharois n'est pas si au nord que ça, en tout cas pas plus que d'autres pays au climat plus doux. Le mauvais temps Pharois vient en fait de ce qu'il forme une avancée dans l'océan du nord et est donc le lieu de rencontre en plusieurs masses d'air et de courants aux niveaux de pression et de température très différents.

D'une part la banquise au nord fond chaque été, ce qui provoque un apport massif d'eau froide qui descend vers le Pharois. Ensuite l'eau plus chaude de la Manche Blanche remonte par le Détroit où elle rencontre brutalement ces masses d'eau froide, provoquant des trombes et des tornades.

Il n'y a pas que ça : la position de la langue, au milieu de deux baies, en fait un lieu où l'air chaud continental reste piégé ce qui empêche les territoires plus au nord de se réchauffer.

Enfin, tous les phénomènes météorologiques venus de l'océan du nord se heurtent sur la pointe du Pharois, ce qui provoque des orages, des tempêtes d’éclaires et des maelstroms.

Ces rencontres fréquentes entre masses d'airs et courants de températures différentes ont un effet assez délétères et imprévisibles sur la météo qui font du Syndikaali une terre particulièrement exposée à la pluie, la neige, les gels et dégels tardifs, ainsi qu'à la traitrise des courants qui rendent périlleuse la navigation.

Quelle est la relation entre la Commune d'Albigärk et le Pharois Syndikaali ?

La Commune d'Albigärk est l'ancienne capitale du Royaume d'Albi et, par voie de conséquences, l'ancienne capitale des Pharois. En 1824, en pleine guerre civile, lorsque la ville déclare son indépendance du reste du Royaume, la faction républicano-pirate reconnait sa souveraineté. En 1827, lors de la proclamation de la République Pharoise, celle-ci renouvelle sa reconnaissance et négocie avec la Commune divers accords.

Ceux-ci sont nombreux et évoluent avec le temps mais ils concernent principalement l'apport en énergie, en ressources, en nourriture et une protection militaire, la Commune d'Albigärk étant incapable d'y pourvoir par elle-même.

En retour, la Commune continue d'exercer son ancien rôle de formation des élites albiennes. Elle accueille sur son sol les universités majeures de la Péninsule et les étudiants venus de tous les nouveaux pays issus de la chute du Royaume. Elle devient un espace neutre, de rencontre entre les différentes jeunesses albiennes, mais aussi de diplomatie et de négociation pour leurs gouvernements respectifs.

En 1949, le Syndikaali échoue à protéger la Commune de l'invasion listonienne. Albigärk ne se retrouve cependant pas coupée du territoire pharois, peuplée de quelques trois millions d'habitants elle demeure dépendante de ses apports en ressources, notamment en énergie.

En 2005, à la libération, les anciens traités unissant le Syndikaali à la Commune sont rétablis, avec cependant comme ajout l'interdiction pour Albigärk de se militariser, ce qui consacre sa neutralité. Elle joint sa voix au Pharois Syndikaali pour fonder l'Internationale Libertaire.

Aujourd'hui la Commune fonctionne à nouveau de manière symbiotique avec le territoire pharois. Celui-ci l'intègre dans ses réseaux commerciaux, électriques, d'eau et de gaz, les frontières entre les deux États sont ouvertes en permanence et ils partagent des institutions communes telle que la Sécurité Sociale.
Albigärk en retour assure la formation de plusieurs centaines de milliers d'étudiants albiens chaque année et joue le rôle de pôle culturel continental, ainsi que d'adjuvant pour le gouvernement pharois qui peut compter sur l'expertise de ses chercheurs et scientifiques.

Malgré leur complémentarité, Albigärk et le Syndikaali ne sont pas systématiquement alignés et peuvent diverger sur des questions de politique intérieure.

Le Pharois Syndikaali est-il un pays communiste ?
Question posée par UPL du Lofoten

En raison de la grande place qu'occupent les coopératives dans le système économique pharois, ce qui peut faire penser à l'idéal socialiste de la mise en commun des moyens de production, certains commentateurs internationaux ont pu qualifier le pays de "communiste". Il faut rappeler que si les coopératives sont en effet prédominantes au Syndikaali (pour des raisons culturelles), la propriété privée demeure un pilier de la société pharoise. Cette-dernière s'est en effet construite sur l'héritage politique des républiques pirates, qui survivaient à travers l'enrichissement individuel des équipages, grâce au vol et au commerce.

A la question "le Pharois Syndikaali est-il un pays communiste ?" la réponse est donc définitivement non.

De part son histoire, le pays a été longuement irrigué par des pensées anti-Etat, anti-autoritaires, anti-impérialistes et syndicalistes autogestionnaires ce qui le place par certains aspects dans la tradition politique des grands mouvements émancipateurs du XIXème et XXème siècle. Malgré cela, il n'existe quasiment aucun mécanisme de redistribution économique au Syndikaali, où les logiques de marché (blanc ou noir) prédominent.

La présence de ministres issus du Parti Communiste Pharois au gouvernement ne doit pas faire oublier que 1) le gouvernement n'a quasiment aucun pouvoir au Pharois Syndikaali 2) le PCP est d'obédience communiste libertaire, ce qui le rapproche d'avantage de l'anarchisme que des modèles communistes centralisateurs.

Néanmoins, il faut concéder qu'il existe bel et bien une enclave communiste au sein du Syndikaali : les Stations Libres. Situées dans le cercle polaire, celles-ci se revendiquent, elles, du marxisme-léninisme et portent le projet politique de former une avant-garde révolutionnaire professionnel dans le complexe pergélisolien. Le modèle économique des Stations Libres est centralisateur, 100% étatique et administré par une bureaucratie prolétarienne. En raison de leurs faibles capacités de productions, les Stations Libres n'ont cependant jamais vraiment eu l'occasion de vérifier l'applicabilité de leur modèle économique.

Enfin, le Pharois Syndikaali s'est plusieurs fois rapproché diplomatiquement de pays communistes, y compris autoritaires. Il l'a toutefois fait pareillement avec des pays conservateurs, réactionnaires ou traditionalistes. Ce positionnement géostratégique étant justifié par la défense d'un monde multipolaire et donc de la préservation d'équilibre régionaux plutôt que des grandes alliances morales internationales.

Pourquoi certains personnages ont des noms étrangers ?

Le Pharois Syndikaali, pour des raisons politiques et économiques, accueille sur son territoire des populations d'origines très divers, ce qui explique qu'on croise occasionnellement des personnages avec des noms à consonance étrangère.

Certains territoires du Syndikaali, en particulier les ports-libres, sont très multiculturels. Placés sur la route du nord, ils accueillent depuis des siècles des marchands en transit et servent de passerelle entre la Manche Blanche à l'ouest et l'océan du nord à l'est. Bien que la plupart des gens se contentent d'être de passage dans la région, la fiscalité avantageuses et les nombreuses incitations économiques ont poussé des entreprises et des travailleurs étrangers à s'installer sur place plus durablement.

De manière générale, la politique d'accueil de certaines régions telle que la Commune d'Albigärk qui brasse chaque année un grand nombre d'étudiants étrangers permet aux Pharois de nouer des liens avec des populations des quatre coins du monde.

Récemment, en 2005 et 2007, le Syndikaali a récupéré des territoires albiens conquis par l'Empire Listonien. Après cinquante années d'occupation et une politique de peuplement, de nombreux résidents de ces territoires ont une culture listonienne et donc des noms à consonance latine du sud.

En 2009, le Syndikaali accueille sur son sol un peu plus de deux millions d'immigrés pour soutenir sa croissance économique. Certains sont Kah-tanais mais la grande majorité sont Vasques et surtout Tahokais d'où la présence de nom à consonance chinoise, japonaise et basques.

Enfin, le Syndikaali possède de nombreux liens avec les populations slaves de l'est, comme les Prodnoviens, les Lutharoviens et les Vogimskans. Qu'ils soient des réfugiés communistes fuyant la répression, des étudiants venus chercher une bonne éducation dans les universités albiennes, ou de simples travailleurs détachés, beaucoup de ville de la côte nord peuvent compter sur la présence de diasporas de culture et de langue slave.

Comment ça fonctionne les langues au Pharois Syndikaali ?

Au Syndikaali, plusieurs cultures et donc plusieurs langues cohabitent. De ce fait, la communication peut occasionnellement y être difficile, heureusement pour tout le monde, tous les Pharois parlent le langage de l'argent.

Les plus simples sont les langues albiennes. Le Nouveau Pharois est le nom donné au parlé albien hérité de la Royauté, mélangé à quelques variations régionales pharoises (le Vieux Pharois). Le Nouveau Pharois est très proche du Finnevalt et du Finnois dont il est un dérivé. Les pays de l'ancienne Albi se comprennent entre eux de manière générale, dans une langue proche du finnois IRL.

La deuxième langue parlée au Pharois, hors des langues albiennes, est le Listonien (Portugais). Le Syndikaali compte environ cinq millions de lusophones en comptant Albigärk, la Caprice Coast et Porto Mundo. L'avantage du Listonien et qu'il est hérité d'une courte politique coloniale de l'Empire, ce qui n'a pas effacé les langues locales et aujourd'hui, les habitants de ces régions sont généralement bilingues. Seuls les premières générations de colons arrivés directement depuis la métropole listonienne ne parlent pas la langue albienne.

La troisième langue parlée au Syndikaali est très récente, il s'agit du Tahokais, une langue nazuméenne. Il s'agit sans doute de la langue la plus problématiques puisque rares sont les bilingues et les interprètes. A ce jour, le Syndikaali a engagé une politique de formation rapide pour le clergé tahokais qui fonctionne comme interlocuteur entre communautés Pharoises et communautés Tahokaises.

Enfin, certains territoires comme Albigärk et les ports-libres brassent des populations multiculturelles depuis longtemps. Le plurilinguisme est donc une donnée à laquelle la société a appris à s'adapter, notamment grâce au faible poids de l'administration et des démarches obligatoires, ce qui limite la nécessité de pratiquer le Nouveau Pharois. Un niveau rudimentaire suffit en général au quotidien.

La langue pharoise est souvent qualifiée de liquide en raison du grand nombre de consonnes dentales et alvéolaires qui imitent (dit-on) le clapotis de l'eau.

C'est quoi "le contrat social" pharois ?

Le contrat social pharois est le nom donné au texte qui sert de constitution au Syndikaali.

La création du Syndikaali, qui succède à la République Pharoise en 1864, se fonde sur une philosophie politique contractualiste. Il s'agit d'un concept imaginant que chaque citoyen passe un contrat avec l'Etat, à qui il délègue certains pouvoirs (l'usage de la violence notamment), en échange du respect de ses droits (l'Etat doit le préserver de la violence). Le contractualisme stipule donc que par principe, toutes les actions de l'Etat sont justes car elles émanent de la volonté des citoyens, mais aussi que l'Etat doit être surveillé et ne peut pas faire n'importe quoi, puisqu'il a des devoirs envers sa population. C'est sur la base du contractualisme que se fondent un certain nombre de principes de notre pensée politique moderne, comme la séparation des pouvoirs ou l'Etat de droit.

En général, le contractualisme reste au stade de fiction politique, mais pas au Syndikaali où, à la fin de leur service militaire, les Pharois sont invités à signer physiquement un contrat avec l'Etat après avoir été informés de leurs droits, mais aussi de leurs devoirs.

Pour que le contractualisme fonctionne, il s'adresse à des majeurs mais surtout il permet un "droit de sortie", autrement dit contrairement à la plupart des pays, il est parfaitement autorisé de renoncer à sa nationalité pharoise si l'on ne souhaite pas jouer le jeu du contractualisme, si on refuse de signer le contrat. Vous devenez alors un apatride (dans la pratique le Syndikaali offre souvent des portes de sorties pour récupérer une autre nationalité et la nationalité pharoise est gardée le temps des procédures).

La question du contrat social est donc prise beaucoup plus au sérieux chez les Pharois, ce qui explique leur méfiance vis-à-vis de l'Etat, les nombreuses institutions de contrôle de la puissance publique et l'importance accordée aux droits fondamentaux. Egalement, comme les devoirs et pouvoirs de l'Etat sont spécifiés clairement lors de la signature du contrat, ceux-ci sont limités à un certain nombre de leviers précis et ne peuvent s'étendre sans révision constitutionnelle.
En retour, les sanctions contre les citoyens qui brisent le contrat social sont assez radicales, le Syndikaali étant peu adepte de la justice réabilitratice et considère qu'il y a beaucoup d'alternatives et de recours possibles avant de se rendre coupable d'un crime contre la loi pharoise.

Dans ses grandes lignes, le contrat social pharois implique :
  • Le droit à l'autogestion
  • Le respect des droits fondamentaux du citoyen et de la propriété privée
  • La libre entreprise
  • La fraternité nationale
  • Le droit au secret
  • Le droit de regard sur l'Etat
  • Le droit de fuite

En échange, le citoyen a des devoirs vis-à-vis de la société :
  • L'engagement à respecter des droits fondamentaux d'autrui
  • L'engagement du citoyen à défendre la base arrière
  • L'engagement au paiement de l'impôt
  • L'engagement au respect des lois
  • L'engagement au respect de la dichotomie terre-mer

Avant que le contrat n'ait été signé, c'est à dire par les mineurs, les peines sont moins lourdes. Pour les étrangers présents sur le territoire, les douanes demandent toujours à l'entrée de prendre (au moins symboliquement) connaissance du contrat social et de s'engager à en respecter les règles. Toutes les closes ne s'appliquent pas pour les étrangers, que ce soit en termes de droits ou de devoirs.

Actuellement, les ports-libres et Albigärk partagent le contrat social pharois, en vertus des traités les liant au Syndikaali. La région des stations libres, elle, possède un contrat modifié en certains points, notamment sur les pouvoirs de l'Etat et le droit à la propriété privée.

Pourquoi le Syndikaali est-il membre du Liberalintern alors que c'est un pays capitaliste ?

Non seulement le Pharois Syndikaali appartient au Liberalintern, mais en plus il en est un pays fondateur ! Il est vrai que parmi ces pays socialistes, anarchistes et plus généralement anti-capitalistes, le Syndikaali détonne avec sa sanctuarisation de la propriété privée. Il partage toutefois avec eux leur désamour de l'Etat centralisateur et autoritaire, et une vision radicale de l'exigence démocratique.

La raison de l'appartenance du Pharois à l'Internationale Libertaire tient en deux points : les circonstances de fondation de l'organisation, et la doctrine du Syndikaali en matière de politique économique internationale.

Les circonstances de fondation de l'organisation, d'abord. Lors de la révolution anarchiste de Kotios, menée par la Fraternité des mers du nord et financée par le Pharois Syndikaali, la Commune nouvellement crée fait face à deux ennemis : le puissant Empire Latin Francisquien, et les factions fascistes présentes sur son territoire qui tentent dès l'été suivant un putsch contre-révolutionnaire.

Incapable de se défendre par elle-même, la Commune en appelle aux nations s'étant engagées à garantir son intégrité politique et territoriale. Deux principalement répondent à l'appel : le Grand Kah et le Pharois Syndikaali. Le putsch est écrasé, puis, quelques mois après, l'armée francisquienne est mise en déroute par l'aviation Kah-Tanaise.

Ces deux victoires militaires confirment au Grand Kah et au Pharois Syndikaali la nécessité de mettre en place une alliance capable d'agir de manière préventive et réactive pour défendre les initiatives libertaires, socialistes et plus généralement révolutionnaires contre les forces de la Réaction.

Conscient qu'une part importante du hard power pharois passe entre-autres par le financement d'opérations de déstabilisation politique à l'étranger par des groupuscules révolutionnaires qu'il finance et encourage, le Syndikaali participe à la fondation de l'Internationale Libertaire pour s'unir à d'autres pays susceptibles de partager ses méthodes et son discours.


D'un point de vue économique, maintenant, le Syndikaali fonctionne sur une "économie criminelle" (cf. l'entrée à ce nom). Il redoute donc avant tout que le monde s'organise et s'unisse autour de normes commerciales et économiques communes. Plus que tout, les accords de libre-échange sont un danger pour lui puisqu'ils rendent globalement inutiles les actes de contrebande. A l'inverse, plus il existe de modèle politiques et économiques différents en concurrence, plus il y a de taxes douanières, moins les eaux sont sûres et plus la piraterie est rentable. Le marché noir fonctionne comme une anti-mondialisation, un anti-libre marché mondial. Le libre-marché est donc pour lui un concurrent direct.

Le Liberalintern permet ainsi aux Pharois, au nom de l'anti-impérialisme et du respect de la souveraineté des peuples, de maintenir un monde multipolaire, fragmenté en de multiples équilibres régionaux, où aucun ordre politique ou économique mondialisé n'est susceptible de voir le jour.

Pourquoi certains font-ils référence au Syndikaali comme "la base arrière" ?

La notion de "base arrière" est autant un concept politico-économique qu'un élément fondamental de la Nouvelle Doctrine militaire pharoise. L'expression fait son apparition au XVIIème siècle, pendant l'âge d'or de la piraterie, période durant laquelle un grand nombre de pirates réalisent que leurs activités en mer nécessitent toujours, in fine, un support logistique sur terre. Que ce soit pour réparer les navires, recruter les hommes, se ravitailler ou tout simplement dépenser le butin.

Le concept de base arrière voit alors le jour, faisant référence à un territoire théoriquement épargné par les pirates et libéré de la souveraineté des nations, afin de servir de point de ralliement aux équipages indépendants. A plusieurs reprises dans l'histoire des capitaines ambitieux tenteront de capturer des terres pour y installer des bases arrières, en espérant fédérer autour de ces-dernières une coalition d'équipages prêts à les défendre militairement contre les marines nationales.

Le principe présente toutefois d'importantes failles qui anéantiront à plusieurs reprises ces projets : difficulté de ravitaillement, blocus, insécurité, maladie, infériorité militaire, désunion des pirates, etc. etc.

Finalement l'âge d'or de la piraterie s'achève au XVIIIème siècle, mais de nombreux marins Pharois ramèneront avec eux le concept de la base arrière qui mûrira au court des siècles suivants. Des penseurs politiques et philosophes s'en emparent, il sera finalement récupéré par des théoriciens économiques qui tentent de modéliser l'économie pharoise et ses spécificités.

Avec la proclamation de la République Pharoise en 1820 et l'indépendance du territoire, l'héritage pirate est convoqué pour mettre en place une constitution. L'idée de faire de l'Est de la Péninsule une base arrière pour la piraterie internationale prend forme. Les criminels, isolés et en infériorité numérique et technologique face aux polices et aux armées nationales, ne peuvent prospérer que sur les défaillances des Etats centraux. Avec l'aide d'une nation, la criminalité devient en revanche capable de rivaliser avec la puissance répressive publique. Aujourd'hui, grâce au marché noir, les pirates pharois sont parfois mieux équipés que les marines militaires de certaines nations.

Le concept sera définitivement assumé avec la mise en place de la Nouvelle Doctrine, en 1950, suite à la défaite contre l'Empire Listonien. Plus que jamais, le territoire pharois doit être inviolable et faire contractuellement l'objet d'une défense citoyenne, sans quoi la piraterie mondiale s'effondrera.

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