Activités étrangères au Grand Kah
Posté le : 02 avr. 2021 à 22:35:46
394
Posté le : 05 juin 2021 à 21:21:57
7800
Il y a quelques jours, deux francisquiens ont tentés l'océan et ses vagues. Avec un petit bateau ils ont tentés la traversé de l'océan qui sépare l'Eurysie du nouveau monde de Paltoterra. Déterminés, ils ont affrontés les vagues et les tempêtes parfois même au péril de leurs vie mais la dernière qu'ils ont affrontés leur fut fatale dû moins pour 2 jours puisqu'ils reprirent connaissances et n'eurent plus aucunes idées d'où il se trouvait sauf l'indice de la végétation autour d'eux qui leur indiquaient qu'ils étaient bel et bien en Paltoterra.
Orphios : Serions-nous au Paradis?
Asclépion : Le paradis serait-il donc fait de sable blanc et de palmiers pour toi?
Orphios : Je suppose que- Orphios prit mal au crâne en se relevant
Asclépion : Lève-toi doucement ou tu risque de rester sur ce sable brûlant pour longtemps
Orphios : Mais où est-ce que nous avons bien pu atterir?
Asclépion : Je n'en n'ai aucune idée même si l'endroit semble accueillant
Orphios : Une île paradisiaque, une eau d'une pureté inégalable avec des palmiers non loin, bienvenue chez moi mon cher ami
Asclépion : Ne dit pas de sottises enfin. Marchons donc. Peut-être que nous trouverons quelqu'un ou un renseignement
Après 20 minutes de marche et avoir traversé une forêt de palmiers et de plantes sauvages qui dégage un parfum d'île ils trouvent un panneau et celui-ci indique : "Vous approchez du territoire izcalien"
Asclépion : Si cela nous indique que nous approchons de l'Izcalie nous sommes soit au Bochizuela soit au Nhorr ce qui dans ce cas est une mauvaise nouvelle
Orphios : Ou bien nous sommes au Grand Kah
Asclépion : Le Grand Kah n'a pas de frontière avec l'Izcalie
Orphios : Ah oui? Regarde ici
Orphios tend une carte à Asclépion sur laquelle une petite île est entourée
Asclépion : C'est impossible que nous soyons ici
Orphios : Imaginons que nous soyons au Nhorr ou au Bochizuela, nous aurions vu des terres aux alentours lorsque nous étions sur la plage mais il n'y avait que l'horizon. Je suis persuadé que nous sommes sur cette île d'autant plus que ce panneau indique que nous n'entrons pas dans la république d'Izcalie mais bien la "république capitaliste d'Izcalie" donc ce panneau doit déjà dater de très longtemps.
Asclépion : On doit trouver des autorités
Orphios : Sur une île déserte?
Asclépion : Du côtés izcalien enfin!
Orphios : Au vu des tensions entre l'empire et l'Izcalie je ne suis pas sûr que ce soit une excellente idée. Et dire que le Grand Kah a de meilleures relations avec l'empire alors que c'est un pays socialiste
Asclépion : Bien bien alors essayons de trouver des communautés locales ou quelque chose qui s'y apparente
Environs 10 minutes plus tard après avoir marchés, ils trouvent un petit village avec des maisons faites de bois et des toits en pailles
Orphios : Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit
Asclépion : Les habitants du Kah sont...spéciaux tout de même
Orphios : Serait-ce un village? Peut-être même que c'est une ville
Asclépion : Je m'oppose à l'idée que cette histoire deviennent celle d'un Koloptos revisitée!
Ici, la référence à Koloptos est celle d'un film produit par l'elf produit le 16 septembre 2003 reprenant l'histoire d'Indiana Jones irl.
Orphios : Pourquoi est-ce qu'ils nous attaqueraient?
Asclépion : Peut-être qu'ils sont coupés du monde et à vu d'œil cela ne m'étonnerait pas
Orphios : Essayons quand même
Les deux amis s'approchèrent du village alors qu'une foule silencieuse se créa autour d'eux en anneau avec 1m50 de distance entre eux et les villageois
Asclépion : Une autre idée?
Orphios : Humm...Chers...Gens. Nous venons en paix et nous sommes perdus. Nous recherchons les autorités Kahtanaises puisque nous n'étions pas censés arriver au Kah mais apparemment nous y sommes.
Un habitant à un autre :
- ʻIke paha ʻoe i kā lākou e kamaʻilio nei? Tu sais ce qu'ils racontent?
- ʻAʻohe oʻu manaʻo Je n'en n'ai aucune idée
Asclépion : For-mi-dable
Orphios : Ne soit pas si défaitiste. Ils vont nous comprendre si nous leur faisons des signes
Orphios commence à s'exprimer avec des gestes tandis que les habitants continuent de parler
- Akā he aha kāna hana? Mais qu'est-ce qu'il fait?
- Ke hoʻāʻo nei ʻo ia e haʻi iā mākou i kekahi mea? Peut-être qu'il essaye de nous dire quelque chose?
Asclépion : Tu te ridiculise et ils ne comprennent rien
Orphios : Tu as raison. Qu'allons-nous faire?
Asclépion : Marcher
Alors qu'ils se mirent à marcher un homme tenant un grand bâton dans sa main les accueilli en parlant français
- Bienvenue à vous mes frères!
Asclépion : Vous parlez le français?
- Ouiiii. Mon grand-père me l'a apprit quand j'étais petiiiit
Orphios : C'est génial! On a besoin de votre aide
Asclépion : Pas si vite, qui êtes-vous?
- Je suis AKloāp 'Klocto akhakna
Orphios : D'accord Akalapapa et le reste, nous avons besoin d'aide
AKloāp 'Klocto akhakna : Comment est-ce que vous voulez que je vous aide?
Orphios : Et bien en fait nous sommes partis d'un pays lointain et nous devions nous rendre dans un autre pays et nous avons atterris ici suite à un naufrage si on peut dire ça
AKloāp 'Klocto akhakna : Et d'où venez vous?
Orphios : De l'Empire Démocratique Latin Francisquien
Asclépion : Tu penses sérieusement qu'il connait l'empire?
AKloāp 'Klocto akhakna : Jamais entendu parlé mais c'est d'accord. Marchez à l'Ouest d'ici et vous trouverez une indication vers un endroit nommé Izcalie. Vous y trouverez sûrement quelqu'un
Orphios : Oui alors à ce propos-
Asclépion : Nous ne pouvons pas nous y rendre car ils nous détestent
AKloāp 'Klocto akhakna : Vous avez été chassés de cet endroit?
Asclépion : Oui en quelques sortes
AKloāp 'Klocto akhakna : Ahhhhh vous êtes des banniiiiis
Asclépion : Comment ça des "bannis"?
AKloāp 'Klocto akhakna : On dit que par l'Ouest il y a cet endroit nommé Izcalie qui est riche et prospère avec des produits venus d'ailleurs. Les sages de notre village ont tentés de s'y aventurer il y a bien longtemps mais ne sont jamais revenus sauf 1 qui repose désormais dans le ventre de la terre-mère
Asclépion : D'accord...Très drôle. Plus sérieusement nous cherchons une embarcation pour pouvoir nous rendre en Paltoterra
AKloāp 'Klocto akhakna : Nous avons des bateaux que nous pouvons vous offrir
Asclépion : Il fallait le dire plus tôt bon sang!
Orphios : Calmons-nous. Nous vous remercions sincèrement de votre offre, pourriez-vous nous y conduire?
AKloāp 'Klocto akhakna : Bien-sûr
Ils partent en direction de la plage conduit par AKloāp 'Klocto akhakna et ils sont suivit par le village silencieux
Asclépion : Est-ce vraiment nécessaire qu'ils nous suivent? C'est un peu dérangeant à vrai dire
AKloāp 'Klocto akhakna : Pourquoi ça?
Asclépion : Et bien j'ai l'impression d'être prit pour un gourou avec une masse silencieuse qui s'arrête quand je m'arrête, ne parle pas et nous regarde avec des yeux plus gros que leur tête
AKloāp 'Klocto akhakna : Vous êtes d'une cruauté sans pareille
Orphios : Ce n'est pas ce qu'il voulait dire. Il voulait simplement dire que cela le gênait de savoir que ces humbles villageois le suive et il ne veut pas être prit pour quelqu'un qu'il n'est pas sous prétexte qu'il est "différent"
AKloāp 'Klocto akhakna : Ne vous en faites pas, ils croient à la terre et au ciel
Asclépion : Ils ne croient pas en Dieu et en Jésus?
AKloāp 'Klocto akhakna : En quoi?
Orphios chuchote à Asclépion de laisser cette histoire de religion et de croyance de côté pour ne pas risquer d'offenser l'étranger
Asclépion : Des légendes
AKloāp 'Klocto akhakna : Non, ils ne croient qu'en la terre et le ciel ainsi que leurs bien faits
Ils arrivent finalement aux embarcations qui sont faites de bois
Orphios : Ce sont vos bateaux?
AKloāp 'Klocto akhakna : Tout a fait, ils sont grands et ce sont les plus puissants de la terre
Asclépion : Vous seriez surpris de voir que sur certains nous pouvons y mettre des canons
AKloāp 'Klocto akhakna : Des canons?
Asclépion : Seigneur, ne me dites pas que vous ne savez pas ce que sait quand même!
Orphios : Du calme! Ce sont des longs tube par lesquels on tire des boules de feu
AKloāp 'Klocto akhakna : Une arme crée par la terre elle-même
Orphios : Hum...Oui. Revenons-en aux bateaux.
AKloāp 'Klocto akhakna : Comme je vous l'ai dis ce sont les plus puissants du monde et ils ne peuvent pas faire naufrages même quand la mer est houleuse. Je vous offre l'un d'entre eux
Asclépion : Êtes-vous sûr qu'ils peuvent résister à la haute mer?
AKloāp 'Klocto akhakna : J'y mettrais ma main à couper
Asclépion : Bien alors nous allons prendre celui-ci mais évidemment vous fournissez l'équipage avec?
AKloāp 'Klocto akhakna : Bien-sûr! Ils se chargeront de reconduire le bateau ici-même après votre voyage
Le bateau qu'ils ont choisi ressemblait vaguement à ceux qu'utilisait les francisquiens de l'antiquité pour faire du commerce ce qui les incita d'ailleurs à choisir celui-ci
Orphios : Bien, je suppose que nous sommes partis. Ce fut un plaisir de vous rencontrer Akala-
AKloāp 'Klocto akhakna : AKloāp 'Klocto akhakna, celui qui murmure à la sève
Orphios : Exactement
Asclépion : Ils sont vraiment spéciaux tout de même
Orphios : Ils sont Khatanais
Orphios : Serions-nous au Paradis?
Asclépion : Le paradis serait-il donc fait de sable blanc et de palmiers pour toi?
Orphios : Je suppose que- Orphios prit mal au crâne en se relevant
Asclépion : Lève-toi doucement ou tu risque de rester sur ce sable brûlant pour longtemps
Orphios : Mais où est-ce que nous avons bien pu atterir?
Asclépion : Je n'en n'ai aucune idée même si l'endroit semble accueillant
Orphios : Une île paradisiaque, une eau d'une pureté inégalable avec des palmiers non loin, bienvenue chez moi mon cher ami
Asclépion : Ne dit pas de sottises enfin. Marchons donc. Peut-être que nous trouverons quelqu'un ou un renseignement
Après 20 minutes de marche et avoir traversé une forêt de palmiers et de plantes sauvages qui dégage un parfum d'île ils trouvent un panneau et celui-ci indique : "Vous approchez du territoire izcalien"
Asclépion : Si cela nous indique que nous approchons de l'Izcalie nous sommes soit au Bochizuela soit au Nhorr ce qui dans ce cas est une mauvaise nouvelle
Orphios : Ou bien nous sommes au Grand Kah
Asclépion : Le Grand Kah n'a pas de frontière avec l'Izcalie
Orphios : Ah oui? Regarde ici
Orphios tend une carte à Asclépion sur laquelle une petite île est entourée
Asclépion : C'est impossible que nous soyons ici
Orphios : Imaginons que nous soyons au Nhorr ou au Bochizuela, nous aurions vu des terres aux alentours lorsque nous étions sur la plage mais il n'y avait que l'horizon. Je suis persuadé que nous sommes sur cette île d'autant plus que ce panneau indique que nous n'entrons pas dans la république d'Izcalie mais bien la "république capitaliste d'Izcalie" donc ce panneau doit déjà dater de très longtemps.
Asclépion : On doit trouver des autorités
Orphios : Sur une île déserte?
Asclépion : Du côtés izcalien enfin!
Orphios : Au vu des tensions entre l'empire et l'Izcalie je ne suis pas sûr que ce soit une excellente idée. Et dire que le Grand Kah a de meilleures relations avec l'empire alors que c'est un pays socialiste
Asclépion : Bien bien alors essayons de trouver des communautés locales ou quelque chose qui s'y apparente
Environs 10 minutes plus tard après avoir marchés, ils trouvent un petit village avec des maisons faites de bois et des toits en pailles
Orphios : Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit
Asclépion : Les habitants du Kah sont...spéciaux tout de même
Orphios : Serait-ce un village? Peut-être même que c'est une ville
Asclépion : Je m'oppose à l'idée que cette histoire deviennent celle d'un Koloptos revisitée!
Ici, la référence à Koloptos est celle d'un film produit par l'elf produit le 16 septembre 2003 reprenant l'histoire d'Indiana Jones irl.
Orphios : Pourquoi est-ce qu'ils nous attaqueraient?
Asclépion : Peut-être qu'ils sont coupés du monde et à vu d'œil cela ne m'étonnerait pas
Orphios : Essayons quand même
Les deux amis s'approchèrent du village alors qu'une foule silencieuse se créa autour d'eux en anneau avec 1m50 de distance entre eux et les villageois
Asclépion : Une autre idée?
Orphios : Humm...Chers...Gens. Nous venons en paix et nous sommes perdus. Nous recherchons les autorités Kahtanaises puisque nous n'étions pas censés arriver au Kah mais apparemment nous y sommes.
Un habitant à un autre :
- ʻIke paha ʻoe i kā lākou e kamaʻilio nei? Tu sais ce qu'ils racontent?
- ʻAʻohe oʻu manaʻo Je n'en n'ai aucune idée
Asclépion : For-mi-dable
Orphios : Ne soit pas si défaitiste. Ils vont nous comprendre si nous leur faisons des signes
Orphios commence à s'exprimer avec des gestes tandis que les habitants continuent de parler
- Akā he aha kāna hana? Mais qu'est-ce qu'il fait?
- Ke hoʻāʻo nei ʻo ia e haʻi iā mākou i kekahi mea? Peut-être qu'il essaye de nous dire quelque chose?
Asclépion : Tu te ridiculise et ils ne comprennent rien
Orphios : Tu as raison. Qu'allons-nous faire?
Asclépion : Marcher
Alors qu'ils se mirent à marcher un homme tenant un grand bâton dans sa main les accueilli en parlant français
- Bienvenue à vous mes frères!
Asclépion : Vous parlez le français?
- Ouiiii. Mon grand-père me l'a apprit quand j'étais petiiiit
Orphios : C'est génial! On a besoin de votre aide
Asclépion : Pas si vite, qui êtes-vous?
- Je suis AKloāp 'Klocto akhakna
Orphios : D'accord Akalapapa et le reste, nous avons besoin d'aide
AKloāp 'Klocto akhakna : Comment est-ce que vous voulez que je vous aide?
Orphios : Et bien en fait nous sommes partis d'un pays lointain et nous devions nous rendre dans un autre pays et nous avons atterris ici suite à un naufrage si on peut dire ça
AKloāp 'Klocto akhakna : Et d'où venez vous?
Orphios : De l'Empire Démocratique Latin Francisquien
Asclépion : Tu penses sérieusement qu'il connait l'empire?
AKloāp 'Klocto akhakna : Jamais entendu parlé mais c'est d'accord. Marchez à l'Ouest d'ici et vous trouverez une indication vers un endroit nommé Izcalie. Vous y trouverez sûrement quelqu'un
Orphios : Oui alors à ce propos-
Asclépion : Nous ne pouvons pas nous y rendre car ils nous détestent
AKloāp 'Klocto akhakna : Vous avez été chassés de cet endroit?
Asclépion : Oui en quelques sortes
AKloāp 'Klocto akhakna : Ahhhhh vous êtes des banniiiiis
Asclépion : Comment ça des "bannis"?
AKloāp 'Klocto akhakna : On dit que par l'Ouest il y a cet endroit nommé Izcalie qui est riche et prospère avec des produits venus d'ailleurs. Les sages de notre village ont tentés de s'y aventurer il y a bien longtemps mais ne sont jamais revenus sauf 1 qui repose désormais dans le ventre de la terre-mère
Asclépion : D'accord...Très drôle. Plus sérieusement nous cherchons une embarcation pour pouvoir nous rendre en Paltoterra
AKloāp 'Klocto akhakna : Nous avons des bateaux que nous pouvons vous offrir
Asclépion : Il fallait le dire plus tôt bon sang!
Orphios : Calmons-nous. Nous vous remercions sincèrement de votre offre, pourriez-vous nous y conduire?
AKloāp 'Klocto akhakna : Bien-sûr
Ils partent en direction de la plage conduit par AKloāp 'Klocto akhakna et ils sont suivit par le village silencieux
Asclépion : Est-ce vraiment nécessaire qu'ils nous suivent? C'est un peu dérangeant à vrai dire
AKloāp 'Klocto akhakna : Pourquoi ça?
Asclépion : Et bien j'ai l'impression d'être prit pour un gourou avec une masse silencieuse qui s'arrête quand je m'arrête, ne parle pas et nous regarde avec des yeux plus gros que leur tête
AKloāp 'Klocto akhakna : Vous êtes d'une cruauté sans pareille
Orphios : Ce n'est pas ce qu'il voulait dire. Il voulait simplement dire que cela le gênait de savoir que ces humbles villageois le suive et il ne veut pas être prit pour quelqu'un qu'il n'est pas sous prétexte qu'il est "différent"
AKloāp 'Klocto akhakna : Ne vous en faites pas, ils croient à la terre et au ciel
Asclépion : Ils ne croient pas en Dieu et en Jésus?
AKloāp 'Klocto akhakna : En quoi?
Orphios chuchote à Asclépion de laisser cette histoire de religion et de croyance de côté pour ne pas risquer d'offenser l'étranger
Asclépion : Des légendes
AKloāp 'Klocto akhakna : Non, ils ne croient qu'en la terre et le ciel ainsi que leurs bien faits
Ils arrivent finalement aux embarcations qui sont faites de bois
Orphios : Ce sont vos bateaux?
AKloāp 'Klocto akhakna : Tout a fait, ils sont grands et ce sont les plus puissants de la terre
Asclépion : Vous seriez surpris de voir que sur certains nous pouvons y mettre des canons
AKloāp 'Klocto akhakna : Des canons?
Asclépion : Seigneur, ne me dites pas que vous ne savez pas ce que sait quand même!
Orphios : Du calme! Ce sont des longs tube par lesquels on tire des boules de feu
AKloāp 'Klocto akhakna : Une arme crée par la terre elle-même
Orphios : Hum...Oui. Revenons-en aux bateaux.
AKloāp 'Klocto akhakna : Comme je vous l'ai dis ce sont les plus puissants du monde et ils ne peuvent pas faire naufrages même quand la mer est houleuse. Je vous offre l'un d'entre eux
Asclépion : Êtes-vous sûr qu'ils peuvent résister à la haute mer?
AKloāp 'Klocto akhakna : J'y mettrais ma main à couper
Asclépion : Bien alors nous allons prendre celui-ci mais évidemment vous fournissez l'équipage avec?
AKloāp 'Klocto akhakna : Bien-sûr! Ils se chargeront de reconduire le bateau ici-même après votre voyage
Le bateau qu'ils ont choisi ressemblait vaguement à ceux qu'utilisait les francisquiens de l'antiquité pour faire du commerce ce qui les incita d'ailleurs à choisir celui-ci
Orphios : Bien, je suppose que nous sommes partis. Ce fut un plaisir de vous rencontrer Akala-
AKloāp 'Klocto akhakna : AKloāp 'Klocto akhakna, celui qui murmure à la sève
Orphios : Exactement
Asclépion : Ils sont vraiment spéciaux tout de même
Orphios : Ils sont Khatanais
Posté le : 13 juin 2021 à 21:18:13
4913
La Seconde Secrétaire du Parti Communiste Pharois et le camarade Erno qui lui servait de greffier, et aussi de chaperon afin de vérifier qu’elle n’irait pas scissionner dans le dos du reste des cadres du Parti, avaient été envoyé en tant que délégation communiste officielle au Grand Kah afin d’y représenter la branche pharoise des travailleurs. Depuis la réouverture mondiale des frontières, le PCP réfléchissait de plus en plus sérieusement à cette prise de contact. D’autant plus sérieusement que le Parti avait toujours refusé de rejoindre l’Internationale Socialiste, pour des raisons aussi bien idéologiques qu’électorales. Les grands troubles révolutionnaires qui avaient secoué la Royauté d’Albi et l’écrasement précoce de l’armada rouge par les forces républicaines avaient obligé les factions socialistes, communistes et anarchistes à négocier leur survie au sein de ce qui allait devenir le Pharois Syndikaali par l’intégration d’un Gouvernement d’Union. Depuis lors, l’ambition socialiste s’était très vite tournée vers les urnes pour faire avancer ses projets ainsi que sur la grande permissivité des lois du pays pour s’organiser en syndicats puissants et communautés à tendances autonomistes pour les révolutionnaires les plus radicaux. De plus, dans un pays comme le Syndikaali à la tradition libertaire aussi marquée, le PCP n’avait jamais ressenti au cours de son histoire le véritable besoin de durcir sa ligne afin de séduire un électorat se droitisant. Au contraire, la méfiance envers l’autorité semblait si profondément ancrée dans la culture pharoise que la plupart des tentatives de la part des souverainistes de doter l’appareil d’Etat d’un système répressif réellement opérant s’était soldé par des grèves massives et ici et là des insurrections armées. De fait, les tentations autoritaires des autres pays du « socialisme réel » n’attiraient guère la fascination des pêcheurs et les communistes avaient toujours pris soin de se démarquer de cette ligne particulièrement impopulaire dans l’opinion publique comme au sein de son électorat. Il existait bien sûr au sein du Parti des mouvances plus agressives qui reprochaient aux cadres leur mollesse et leur compromission avec les institutions démocratiques bourgeoises mais heureusement pour le PCP ces olibrius là étaient relativement minoritaires et la puissance du Parti des Travailleurs, se revendiquant également du socialiste, avait suffit à arracher de belles victoires symboliques contre la toute-puissance du capitalisme ce qui contentait les parties les plus à gauche de l’opinion.
Restait néanmoins que parmi les nations se réclamant du communisme, il en était une un peu à part, de l’autre côté de l’océan, qui n’avait pas non plus rejoint l’Internationale mais semblait parvenir à appliquer sa propre vision des choses avec un certain succès. Du moins c’était ce qu’on se racontait au PCP. Les cadres un peu embourgeoisés du Parti, rêvant souvent moins de véritablement abattre le capitalisme pharois que de conserver leurs sièges au Parlement et de se donner bonne conscience en fustigeant la voracité des bourgeois, s’étaient pris de passion, comme on s’encanaille, pour le Grand Kah. Il fallait dire que les liens entre leurs deux pays ne dataient pas d’hier et nul n’ignorait que c’étaient certains des écrits venus de ce pays, deux siècles plus tôt, qui avaient inspiré les philosophes et révolutionnaires du Syndikaali à prendre les armes pour faire table rase du passé. Qu’ils aient échoué n’avaient rien retiré à cet imaginaire romantique d’une utopie d’outre-mer où les hommes vivaient libre, débarrassés de la propriété privée et du salariat.
C’était cela qui avait motivé le Parti Communiste Pharois a envoyer sa propre délégation au Grand Kah, après avoir bien entendu pris contact avec les autorités. Sirpa et Erno avaient des instructions claires : faire bonne impression et en apprendre le maximum sur la mise en place du socialisme réel dans cette lointaine et étrange nation. Au-delà des aperçus qu’ils avaient pu en avoir à travers son industrie culturelle, en bons communistes les cadres du PCP s’intéressaient moins aux idées qu’aux structures et certains nourrissaient l’ambition un peu inavouée qu’en s’inspirant de ce qui marchait ailleurs il pourrait rallumer la flamme révolutionnaire pharoise au pays.
Posté le : 08 jui. 2021 à 17:50:07
1594
Lugh "Long Bras". Chez les Damanistes, Lugh est le Dieu de la Révolution. C'est celui qui a pris la place de Nuada "Bras d'Argent", le Roi des Dieux déclinant, et qui règne sur la Terre.
Seann Gibhron, le Druide venu du Damann qui a parcouru Paltoterra pour diffuser la pensée du prophète Artur Leoideach, passa beaucoup de temps avec les Kah-tanais et les Kah-tanaises à parler de Lugh. Ce dieu les intriguaient, et il incarnait, pour eux, l'esprit personnifié du Kah. Un dieu de l'Art, de la pensée, de la Révolution, et un Dieu qui menaient les autres dans son sens. Celui qu'on appelait "Long Bras", ou "Le Sanglier", avait séduit un groupe de Kah-tanais devenus Damanistes. Ainsi fut née la Compagnie Kah-tanaise des Longs Bras.
Seann Gibhron chargea le Kah-tanais damaniste Eleusium Calerus de prendre en charge les croyants damanistes du Grand Kah, qu'on appelait les Longs Bras. Les Longs Bras, sous la tutelle de Calerus, s'organisèrent petit à petit, tout en maintenant des contacts très fort avec le Cercle des Druides dont le siège est à Baidhenor, capitale du Damann.
Ils organisaient des fêtes damanistes en l'honneur de Lugh, des campagnes de conversion pacifique, mais ils construisaient aussi de nombreux petits temples, dolmens et cercles de menhirs.
Calerus devint Druide, et on l'appelait "L'Archidruide du Kah". Il enseigna le métier de Druides à de nombreux Kah-tanais, et créa au sein du Kah un véritable réseau de sectes damanistes, qui obéissaient au doigt et à l'oeil à lui mais aussi à Leoideach.
Mais depuis que le Kah a commencé à intervenir au Damann, les Longs Bras s'impatientent. Connus, ils sont pourtant invisibles, et dans l'ombre, ils préparent une mobilisation pour soutenir non pas le Front Uni, entité trop étrange qui comporte à la fois fascistes et républicains, mais les seuls vrais Damann : ceux qui suivent Leoideach.
Posté le : 11 août 2021 à 09:25:43
3599
Le Département Fédéral du Commerce et du Tourisme vient d'annoncer l'implantation d'une succursale de la Thylacine Corporation au sein des Communes du Kah. En effet la major pharmaceutique Lofotène, leader dans le domaine des biotechnologies, vient d'annoncer l'inauguration en grande pompe de son nouveau site industriel flambant neuf dans le district supérieur de Kuotshima , avec la promesse de création de plus de 500 emplois dans la région.
Le site sera spécialisé dans la conception et les tests en phase pré-clinique de nanotechnologies dans des domaines aussi variés que les dispositifs médicaux implantables et la reconstruction chirurgicale d'organes bio-mécaniques.
La Thylacine Corporation devient ainsi la première entreprise des Provinces-Unies a tenté le pari risqué d'une implantation dans un pays que les médias et la presse surnommaient encore récemment : "le grand bazar socialiste" . Si le Gouvernement Fédéral et le Département Fédéral du Commerce et du Tourisme ont salué cette grande nouvelle historique, cela n'a paradoxalement guère suscité l'engouement des actionnaires : l'action de la Thylacine Corporation dévissait de près de 2,9 % à la Bourse de Pemberton peu après l'annonce, preuve que l'orthodoxie capitaliste n'est pas encore prête pour ce genre d'aventure économique.
Pourtant dès le départ, les perspectives de développement n'étaient pas peu alléchantes dans un pays où la main d’œuvre est rémunérée 2 à 3 fois moins que dans les Provinces-Unies, à qualification presque égale, sans parler d'une fiscalité douce, pour ne pas dire très séduisante. Cependant les principaux freins à la délocalisation et à l'investissement dans ce pays restent l'extrême lourdeur administrative et l'impénétrable bureaucratie du Grand Kah, à des années lumières de la souplesse ultra-libérale bien connue des Provinces-Unies. A titre de comparaison, une adresse e-mail et 12 jours suffisent pour créer sa start-up à Pemberton alors qu'il a fallu près de 18 mois d'intenses et âpres négociations entre le Conseiller Fédéral du Commerce et son homologue le Commissaire au Commerce Extérieur pour que la construction du nouveau site de la Thylacine Corporation voit le jour.
Plusieurs fois d'ailleurs le projet a failli être abandonné, maints fois sauvé in extremis par la persévérance de son Directeur Général Helmut Stotberg.
Celui-ci s'est d'ailleurs rendu sur place afin de présider la cérémonie d'inauguration et a chaleureusement serré la main du citoyen délégué du District Supérieur de Kuotshima. Les deux hommes ont ensemble coupé le ruban rouge de l'entrée principale du site.
Les locaux du laboratoire de nanotechnologies de la Thylacine Corporation au sein du District de Kuotshima
Le vaste plan de mondialisation et de libéralisation de la Chancelière Sigrid Olfgarson, semble porter ses fruits, elle qui voue un amour immodéré au libre-échange et à la mondialisation. D'ailleurs elle n'a pas pu s'empêcher lors d'une conférence de presse de "remercier M. Stotberg ainsi que les Commissariat au commerce extérieur et Commissariat à la planification du Grand Kah pour leur engagement et leur coopération, et souhaiter à la Thylacine Corporation un avenir prospère et radieux". L'Etat Fédéral étant actionnaire à 15% de la société, nul ne doute qu'il entend bien évidemment en retour en récolter les substantiels dividendes de sa politique commerciale. Comme le disait très bien l'un des plus grands économistes lofotèn : "Si le monde devait se résumer en une seule phrase je dirais : Retour Sur Investissement"
Alors que la United Oil avait fait le pari osé et peu rentable pour le moment de s'implanter dans ce capharnaüm chaotique de Kotios, que certains économistes et industriels n'hésitent plus désormais à qualifier d'erreur majeure stratégique, la Thylacine Corporation elle souhaite transformer l'essai et prouver qu'il est toujours possible d'investir au sein d'une nation d'obédience marxiste, pourtant ennemi idéologique du sacro-saint libéralisme économique érigé en religion d'Etat dans les Provinces-Unies.
Posté le : 16 août 2021 à 17:12:19
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La Compagnie des Longs Bras, qui rassemblait les croyants damanistes du Kah, était auparavant pacifique, mais l'intervention du Grand Kah en Damanie aux côtés du Front démocrate avait provoqué une vague de mécontentement parmi ses membres. Alors, menés par Eleusium Calerus, les Longs Bras prirent les armes. Petit à petit, ils prirent une centaine de petits villages, mais aucune grande ville. Lors de la mort d'Artur Leoideach, les Damanistes se divisèrent en deux branches : ceux qui suivaient le Cercle des Druides, un conseil de druides, qui reprit l'ensemble des pouvoir de Leoideach, et ceux qui suivaient le nouvel Archidruide auto-proclamé : Eleusium Calerus, "l'Ours du Kah". Les Damanistes "loyalistes", fidèles au Cercle, sont majoritaires en Damanie et à travers le reste du monde, tandis que les "Longs-Bras" sont majoritaires au Grand Kah.
Mais aujourd'hui, Eleusium Calerus, dont le but est de rassembler le monde sous le pouvoir de l'Archidruide et donc indirectement sous le pouvoir des "vrais dieux", les dieux celtes du Damanisme, a proclamé la Coalition Damaniste Kah-tanaise.
Proclamation de la Coalition Damaniste Kah-tanaise (CDK)
Par les pouvoirs qui lui sont accordés de droit divin, l'Archidruide Eleusium Calerus, dirigeant de la Compagnie des Longs-Bras, chef de la Foi des Vrais Damanistes et seul vrai Archidruide, proclame la Coalition Damaniste Kah-tanaise (CDK), gouvernée par lui et son Cercle Druidique des Fidèles de Lugh (CDFL). Son pouvoir s'étend actuellement sur une petite partie du Kah, mais la CDK revendique la souveraineté sur les Damanistes du monde entier, et déclare "Infidèles" ceux qui ne reconnaissent pas sa souveraineté.
Nom officiel de l'état : Coalition Damaniste Kah-tanaise (CDK)
Gentilé et adjectif : Long-Bras, Damaniste coalisé
Devise : "Foi, Piété et Honneur"
Hymne nationale :
En mai 2005,
Archidruide et dirigeant suprême de la CDK : Eleusium Calerus (Kah-tanais)
Régime politique en place : Théocratie absolue
- L'Archidruide nomme un héritier, qui héritera de tout son pouvoir à sa mort. Le CDFL peut révoquer le titre d'héritier, l'Archidruide doit dans ce cas en nommer un autre.
- L'Archidruide a tous les pouvoirs (exécutifs, législatifs, juridiques)
- Le CDFL peut prendre des décisions dans les domaines législatifs et exécutifs, mais ces décisions peuvent être annulées par l'Archidruide. Le CDFL a un devoir de conseil et d'assistance envers l'Archidruide.
- Les Druides damanistes reconnus par la CDK ont un droit juridique et exécutifs dans leur domaine, mais les décisions de l'Archidruide et du CDFL ont toujours une valeur supérieure
- Les Druides sont assignés par le CDFL (toujours en accord avec l'Archidruide) à des domaines.
- Les Druides ont un devoir de protection, d'aide et d'écoute envers les populations de leur domaine, mais aussi un devoir de conversion religieuse.
- Les Damanistes d'alignement Longs-Bras ont tous les droits et des privilèges, les Infidèles ont peu de droits et aucuns privilèges, ils sont juste tolérés, et les Damanistes hérétiques qui suivent le Cercle des Druides localisé en Damanie sont considérés comme des criminels.
Langue officielle : Damann (mais pas langue d'usage)
Autres langues reconnues : Syncrelangue
Ethnie majoritaire : Kah-tanais
PIB en Mai 2005 : 11 milliards de dollars (approximatif)
Monnaie : Bons de consommation kah-tanais
Posté le : 08 oct. 2021 à 10:58:35
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La Thylacine Corporation a recréé en laboratoire une espèce éteinte : le Loup du Yuhanaca !
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le milieu scientifique et semble tout droit sorti d'un mauvais roman de science-fiction : dans un communiqué officiel, la société de biotechnologies Thylacine Corporation a annoncé avoir recréé dans son laboratoire de recherches avancées situé dans une des Communes du Grand Kah un exemplaire unique d'une espèce considérée comme éteinte depuis plus de 70 ans : le " Loup de Yuhanaca". En effet cet animal emblématique de la société qui lui a d'ailleurs donné son nom et son iconographie a toujours été l'objet d'une fascination et d'une obsession par son CEO Jørgen Applewhite, qui possède par ailleurs en doctorat en biochimie moléculaire et qui n'a jamais caché son dessein de vouloir "rectifier les erreurs humaines du passé", notamment en redonnant vie aux espèces animales que l'homme a, directement ou indirectement, anéanti ou fait disparaître de par ses activités.
Et c'est malheureusement l'histoire tragique du Loup de Yuhanaca aussi appelé Thylacine - Thylacinus cynocephalus, un marsupial carnivore du sous-ordre des canidés, qui vivait principalement dans les plaines desertiques de sud du Paltoterra, notamment dans le Yuhanaca dont il était endémique. Il aurait également vécu dans le Nazum puis aurait disparu vers le milieu du XVème siècle, ce qui a été confirmée par la datation d'ossements retrouvés dans des carrières de pierre des steppes Morikhaniennes. Officiellement déclaré comme éteint le 2 janvier 1925, le Loup de Tasmanie a été systématiquement chassé et tué, non pour sa viande, mais parce qu'il était un prédateur redoutable considéré comme une menace pour l"élevage et le pâturage. Les bergers et éleveurs ont procédé à une chasse tellement intensive que la population de Loups de Yuhanaca a rapidement décliné en l'espace de 20 ans seulement, jusqu'à compter quelques dizaines d'individus en 1905. En 1920, la Réserve Zoologique de Pembertøn achète l'un des derniers représentants de l'espèce afin de tenter de conserver la race, en vain. Le dernier spécimen, un mâle âgé de 5 ans seulement, meurt d'un cancer généralisé trois années plus tard, probablement dû à une alimentation et des conditions de captivité totalement inadaptées.
Dernière photo prise du dernier Loup du Yuhanaca vivant en 1923 dans le Zoo de Pembertøn, quelques mois à peine avant son décès, et la classification officielle de l'espèce comme éteinte.
Il est évident que dans les années 30, le niveau technique et les connaissances scientifiques ne permettaient même pas d'envisager une conservation biologique à long terme. Toutefois le directeur de la Réserve Zoologique de Pembertøn eu la présence d'esprit, peut être se doutait il de la gravité et de la portée de la disparition d'une telle espèce, entreprit de réaliser sur la dépouille du dernier Thylacine un nombre incommensurable de mesures, de photos, et de prélèvements de tissus, peaux, et organes. Ce dernier étant à l'origine thanatopracteur de profession, les prélèvements furent préservés avec un incroyable état de conservation, entreposés en chambre froide, à l'abri de la lumière et de toute interaction avec le monde extérieur, puis tombés dans l'oubli.
Le chef du projet "Thylacine Ressurection" le Dr Alvin Van De Fries a d'ailleurs été surpris par la qualité exceptionnelle et la biodisponibilité du matériel génétique et biologique retrouvé par hasard dans la chambre froide du directeur du zoo, qui avait été scellé à la mort de ce dernier, mais ré-ouvert en 1998 lors d'un inventaire exhaustif.
Les généticiens et ingénieurs disposent désormais d'outils et d'équipement de pointe dans le domaine des biotechnologies, et il faut le dire, le domaine de la génétique a connu des avancées et progrès scientifiques et techniques fulgurants !
La dissociation moléculaire, la re-structuration par polymérase génomique et le non moins célèbre CRISPR-Cas9 un ARN guide, qui forme un complexe avec l'enzyme Cas-9 et coupe la chaîne ADN à l'endroit correspondant à la séquence complémentaire du segment ARN, tel un ciseau moléculaire, ouvrant des possibilités et des perspectives en terme de modification génétique sans précédent.
D'après le Dr Angus Van De Fries , le génome retrouvé était complet à 98%. L'ADN a été extrait et séquencé, ce qui a permis de replacer le thylacine dans un arbre phylogénétique . Les 2% manquants ont pu ainsi être comblé et reconstruits grâce à l'ADN du plus proche marsupial parent du Loup du Yuhanaca, le Diable du Yuhanaca, lui aussi en voie de disparition. En effet les deux espèces qui ont vécu dans la même aire géographique partagent près de 99, 95 % de leur ADN, ce qui est exceptionnel.
L'embryon recréé en laboratoire par les généticiens et fécondé in vitro a ainsi été portée pour la phase finale de la gestation par une femelle Diable du Yuhanaca dont la matrice foetale correspond en tout point à un foetus de Thylacine.
Du point de vue phylogénétique, le diable du Yuhanaca est le plus proche cousin vivant du Thylacine, bien que l'espèce présente aujourd'hui une faible diversité génétique en raison de la réduction drastique et inéxorable de sa population.
Le projet "Thylacine Ressurection" aura nécessité plus de sept années de travail et de recherches et la coopération étroite et sans précédent d'une centaine de chercheurs de cinq nationalités différentes : des Lofotens, des Jashuriens, des Aumérinois, des Yucahanais et bien entendu des Kah-tanais, dont les installations dernier cri de la firme auraient par ailleurs servi d'incubateur géant embryonnaire, dans le plus grand secret. En effet la discrétion de ses employés étant l"une des caractéristiques intrasèques des entreprises du grand Kah, sans qui la confidentialité, pour ne pas dire la culture du secret autour de ce projet pharaonique n'aurait sans doute jamais pu être préservé.
Le budget du projet est inconnu, mais d'après certaines de nos sources, il serait évalué à près de 50 millions de Dråkks, ce qui en ferait le projet scientifique privé le plus cher de l'histoire de la science !
La Thylacine Corporation par la voix de son CEO Jørgen Applewhite se dite fière de ses équipes et assure que le petit Thylacine se porte très bien. Il a d'ailleurs été affectueusement baptisé Gus du nom du chercheur a qui ont doit attribuer la paternité du projet le Docteur Angus Van De Fries , surnommé "Gus" par ses équipes.
Voici "Gus", en pleine forme, en train de se prélasser au soleil, dans son enclos sécurisé et surveillé.
Mais la vraie question est également d'ordre scientifique, comment évaluer et mesurer l'impact de l'introduction d'espèces disparues dans un nouvel écosystème et dans un environnement qui a évolué et s'est adapté pour intégrer la disparaition de la dite espèce. Ne serait-ce pas finalement introduire une nouvelle variable d'instabilité et prendre le risque une fois encore de briser et perturber les fragiles équilibres que Mère Nature s'évertue à instaurer et que nous les hommes prenons plaisir à méticuleusement perturber ou détruire ?
Car peut être que réintroduire une espèce de coléoptère disparu crééra un déséquilibre tel qu'il mettra en péril la coexistence de plusieurs autres espèces et pourra également en provoquer la disparition. De plus l'environnement a changé, qui dit que les conséquences ne seront pas pire pour la dite espèce introduite et qu'elle ne conduira une fois de plus qu'à son extinction programmée ?
Et enfin,se pose la question de ce que nous fabriquons en laboratoire. Recréer un spécimen de Thylacine le plus proche possible de son modèle biologique naturel semblait être la meilleure idée du monde d'un point de vue éthique, et pleine de bon sens, mais est-ce vraiment un Loup du Yunahaca ? Non définitivement, il ne s'agit pas à 100% de l'exact copie d'un animal comme on en trouvait dans la nature il y a 200 ans de cela, cela reste donc un hybride, un projet de laboratoire et les questions de sa viabilité et de l'authenticité d'un tel organisme sont entières. Ne va t il pas développer des anomalies génétiques ou des conséquences inattendues en terme de comportement physiologique ? Comment envisager la pérénnité de l'espèce à long terme, faut il produire plus de Thylacines, pourront ils se reproduire sans assistance humaine ? Pour l'heure, la compagnie pharmaceutique souhaite célébrer ses exploits technologiques comme il se doit, et reléguer ces interrogations à l'agenda du prochain ordre du jour. De notre côté, nous ne pouvons souhaiter qu'au petit "Gus" d'avoir une belle vie et gageons que son sort soit bien meilleur que celui de ses ancêtres....
Posté le : 20 jan. 2022 à 23:35:16
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La Thylacine Corporation ouvre un Centre d'Innovation et d'Expérimentation sur l'île de Nellileny
Cette dernière, présentait de nombreux avantages, outre son éloignement géographique de toute côte civilisée et son indéniable aspect paradisiaque, elle bénéficiait d'un climat extrêmement favorable, peu sujette aux tempêtes tropicales à cause de courants marins et d'alizés particulièrement cléments, et surtout elle était assez densément peuplée.
En effet, l'île comptait pas moins de 200 000 habitants, essentiellement regroupé sur la côte est de l'île, dans la ville de Nawetaki, la capitale régionale. Une manne non négligeable d'employés à taux horaire fort avantageux, qui ne comptait pas ses heures et ne rechignait pas à la tâche, mais surtout, un réservoir presque inépuisable de "volontaires".
Mais ce qui faisait la spécificité de ce caillou verdoyant à la végétation luxuriante était la présence d'une base militaire et d'un important contingent de fantassins, qui faisait un peu vivre l'économie locale, mais surtout allait représenter une véritable force armée au service de la Thylacine Corporation, dont le service de sécurité, une milice privée, ne pouvait à elle celle surveiller l'intégrité des installations du laboratoire, qui s'étendait sur plusieurs hectares, au centre de l'île. Aussi les forces armées du Kah, réputés pour leur discipline et leur forte capacité à maintenir l'ordre, fut d'un commun accord avec la société et les autorités locales, autorisée à surveiller les installations privées du complexe scientifique, et à éloigner, de manière pacifique, les gêneurs et autres explorateurs amateurs un peu trop curieux qui s'approcheraient des clôtures électrifiées qui délimitaient le périmètre du laboratoire perdu au milieu de la jungle.
Une fois le problème de la sécurité réglée, le centre de recherches fut bâti en un temps record, en quelques mois seulement, de nombreux bâtiments de béton, aux allures post-modernes, poussèrent comme des champignons au beau milieu de la canopée.
Bien entendu, beaucoup d'emplois locaux furent créés, et près de 50% des employés du site furent embauchés parmi la population locale, ainsi l'installation de la compagnie lofotène fut acceuillie très posiivement et fut même l'objet d'éloges de la part du premier édile de Nawetaki, le président du conseil représentatif municipal. Celui-ci déclara :
"La venue de la Thylacine Corporation sur notre petite île est une aubaine inespérée ! Tout le monde en profitera, les retombées économiques sont immédiates, et les retours sur investissement à long terme pourrait être inespérés ! Imaginez les découvertes scientifiques fantastiques qui naîtront peut être ici, la communauté scientifique mondiale connaîtra le nom de Nellinely !"
Ce dernier fut bien sûr si enjoué et enthousiaste à ce projet, qu'il en fut partie prenante et intégré au dispositif de pilotage des opérations techniques du site, et présida l'inauguration du site aux côtés de Jørgen Applewhite lui-même.
Quelques semaines à peine après l'ouverture officielle du complexe de recherches, les murs des rues de Nawetaki virent fleurir de nombreuses affiches :
Et ce qu'il y a de merveilleux dans tout cela, c'est que c'est ouvert à tous, sans distinction de sexe, d'opinion, de religion, et cela n'exige absolument aucune compétence particulière, il vous suffit simplement de signer une décharge pour l'aspect purement légal et éviter de coûteuses et laborieuses procédures judiciaires.
Cet argent vous tends les bras, le risque est minime, alors n'hésitez plus, inscrivez vous, n'hésitez plus, devenez volontaire pour le progrès scientifique et faire avancer la recherche!
Et peut être deviendrez vous celui ou celle par qui le miracle de la science opérera ! "
L'inauguration du complexe, et toutes ses activités afférente, si elle fit grand bruit au sein de l'île, fut volontairement passée sous silence dans le reste du monde, et volontairement étouffé par les médias locaux et internationaux.
Pas une ligne dans la grande presse nationale des Provinces-Unies et des Communes du grand Kah, un véritable écran de fumée opaque savamment orchestré fut organisé par le puissant département de relations publiques de la Thylacine Corporation. Le centre de recherches lui même était très sobrement évoqué dans les livres de comptabilité de l'entreprise comme le "Site B", sans autre commentaire, et bon nombre d'employés du Siège de la Thylacine à Pembertøn en ignoraient même l'existence. A peu près une centaine de salariés Lofotèns, et leurs familles étaient logés sur place, vivaient en totale autarcie sur l'île, et avaient interdiction formelle d'entrer en contact avec leur familles restées au pays, et quand bien même ils étaient autorisés à le faire l'intégralité de leur communications étaient lues et validées par le Comité de Surveillance Extérieure de l'entreprise.
Quelques jours à peine après que les annonces furent postées et placardées dans toute l'île, la nuit venue, des camions militaires, des soldats, et des membres du service d'ordre la Thylacine mirent en place un bien étrange ballet, et les fameux "volontaires" commencèrent à affluer en masse devant le portail principal du centre, attirés par l'offre très alléchante de la compagnie, sans vraiment savoir ce à quoi ils pouvaient s'attendre derrière les clôtures électrifiées, les barbelés, les miradors, et les patrouilles de gardes armés, qui aurait alerté même le moins sceptique d'entre eux.
Mais comme dans tout pays, qu'il soit capitaliste ou communiste, s'il existe bien une vérité universelle, c'est bien celle de l'attraction exercée par l'appât du gain. Cette cupidité naturelle et si répandue qui pousse irrésistiblement les hommes vers une promesse d'argent facile, et vers leur perte probable, est plus forte que tout, et défie la raison et la rationalité même.
Posté le : 28 mars 2022 à 19:54:49
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Albert Valheimer, figure de proue du Communalisme en Eurysie, a été assassiné dans l’aéroport de Lac Rouge à 17 : 34 heure kah-tanaise. Les coupables ont été neutralisés, et clairement identifiés : ce sont deux militants dévotistes du Tisbruch : Thomas Braunacht et Matthäus Braunacht, frères.
Valheimer était descendu d’un avion venant de Pharot. Les Dévoués étaient déjà à Lac Rouge et se sont infiltrés dans l’aéroport avec des armes lourdes. La manière dont ils l’ont fait est encore inconnue. Valheimer, alors au beau milieu de la foule, a été criblé de balles par les deux militants, l’un depuis une fenêtre de bureau, l’autre depuis une camionnette. Valheimer est mort sur le coup.
Les autorités kah-tanaises ont rapidement neutralisés les deux assassins, mais les deux se sont suicidés au couteau avant qu’ils aient pû être interrogés.
Posté le : 10 avr. 2022 à 01:56:36
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Après sa réussite militaire à Kotios, l’aviation kah-tanaise finit décapitée au-dessus du territoire fédéral alguareno. L’histoire était jusqu’ici très belle pour l’armée de l’air kah-tanaise, après la conduite d’opérations aériennes à Kotios en vue de désarçonner les convois militaires francisquiens venus envahir la province qui avait sécession peu de temps auparavant.
Une opération militaire conduite sans perte humaine (ni matérielle) et face à un ennemi particulièrement craint et redouté dans toute l’Eurysie occidentale, le palmarès était en effet digne de la pensée altruiste qui animait les autorités kah-tanaises de l’époque, soucieuses de favoriser l’indépendance de Kotios vis-à-vis de son ex-puissance colonisatrice l’Empire francisquien. Mais l'Histoire a connu depuis cette date de nombreuses ratures et l’indépendance du Pontarbello en Aleucie a provoqué un dangereux interventionnisme de la part du Grand Kah, qui est allé jusqu’à survoler l’espace aérien alguareno avec des escadrilles d’avions de combat.
Un acte de guerre qui a conduit les autorités locales à réagir et à démontrer toute l’impuissance de l’aviation kah-tanaise face aux forces aéroterrestres de la Fédération. Un gâchis humain et matériel d’ampleur, qui ne trouve aucun précédent dans les livres d'Histoire de l’éducation nationale kah-tanaise. Plusieurs spécialistes alguarenos se sont risqués à une interprétation d’une telle imprudence politique, conclue d’un échec militaire majeur.
Journaliste Tobías Gaos de Renegados : Monsieur Agramonte, bonsoir et merci de nous rejoindre sur notre plateau. Nous vous avons invité pour essayer de faire un peu de lumière sur ce drame retentissant, après les combats aériens ayant touché le ciel alguareno. Par chance les combats se sont déroulés au-dessus de nos eaux territoriales, mais doit-on craindre une surenchère et la tenue de combats plus meurtriers dans les prochains jours, les prochaines semaines?
Politologue Josué Agramonte : Merci de m’avoir invité Monsieur Gaos. Alors écoutez en matière de conflit il faut rappeler une chose : la paix tient d’une volonté commune, partagée entre les deux parties et la guerre peut s’imposer unilatéralement dès lors qu’un des deux la souhaite. A ce stade, nous ne connaissons pas les souhaits politiques de l’une ou l’autre des parties mais il est clair que le gouvernement fédéral alguareno ne laissera pas sous le tapis une incursion militaire de ce type dans son espace aérien, considérant la proximité immédiate du Grand Kah. Il faut malheureusement s’attendre à une suite aux premiers affrontements aériens qui ont secoué notre actualité.
Journaliste Tobías Gaos : Mais dans ce cas revenons sur cette incursion militaire kah-tanaise dans l’espace aérien alguareno, à quoi est-ce dû, que s’est-il passé dans la tête de nos voisins paltoterrans?
Politologue Josué Agramonte : Des premiers éléments d’information rendus publics, il apparaîtrait que les opérateurs de la station radar alguarena ayant détecté les escadrilles kah-tanaises aient reçu l’autorisation de leur état-major pour contacter les appareils réputés hostiles, leur demander de décliner leur affectation. Cette affectation connue, les autorités alguarenas leur ont signifié qu’aucun des appareils détecté n’avait d’accréditation pour traverser l’espace aérien alguareno, rappelant au passage, qu’ils constituaient une force de combat opérationnelle dans un espace souverain qui n’y avait pas autorisé leur présence. Ce qui veut dire que ni les autorités kah-tanaises, ni les autorités alguarenas ne peuvent nier avoir été dans l’espace aérien alguareno pour l’un ou connaître la nationalité des appareils abattus pour l’autre. Le survol du territoire alguareno par des escadrilles de combat kah-tanaises est donc un choix politique assumé par son autorité, tandis que leur interception, et in fine leur destruction, en est un autre pour la Fédération.
Journaliste Tobías Gaos : Peut-on décrire les agissements des uns et des autres comme disproportionnés? Doit-on regretter la destruction des escadrilles kah-tanaises et la perte de plusieurs appareils alguarenos?
Politologue Josué Agramonte : Au regard des principes de l’autodéfense, la destruction de plusieurs escadrilles d’avions de combat, armées et sommées de quitter l’espace aérien avant une neutralisation, est légitime. Le positionnement non autorisé de soixante appareils de combat au sein de l’espace aérien d’un autre état, quand bien même l’autorité kah-tanaise aurait affirmé ne pas souhaiter nuire aux intérêts alguarenos, reste un acte d’agression, un acte de guerre, dès lors qu’on refuse de se soumettre aux standards de sécurité décrétés par un état souverain, dans l’espace territorial qu’on lui reconnaît. Si les autorités du Grand Kah avaient voulu faire la jonction entre leur territoire et le Pontarbello, elles avaient amplement les moyens de contourner l’espace aérien alguareno. De ce fait, la traversée d’un espace aérien souverain par des avions de combat armés, est un acte sciemment délibéré dont on peut aujourd’hui critiquer la rationalité, là où l’autre partie s’est fiée à un constat, la présence d’aéronefs hostiles et non coopératifs dans son espace aérien, puis une procédure définie, qui prévoit en outre la destruction des appareils susceptibles de présenter un danger pour la souveraineté et les intérêts de la Fédération d’Alguarena.
Journaliste Tobías Gaos : Le gouvernement kah-tanais peut-il espérer tirer des bénéfices directs de son initiative?
Politologue Josué Agramonte : Très peu probable, le gouvernement kah-tanais vient de faire peser une nouvelle menace dans le déroulement des routes commerciales paltoterranes. L’envenimement de la situation est donc très probable. Sur un plan économique et social, c’est donc déjà un mauvais point. Après considérant l’échec militaire kah-tanais et la relative mystification de son aviation, notamment à travers le cinéma, la décimation de la moitié de sa composante aérienne interroge sur sa viabilité dans un affrontement durable face aux autorités alguarenas. Sur le plan militaire, les autorités kah-tanaises ne peuvent donc pas faire valoir la plus value, la réussite d’une telle entreprise dans l’arrière de son voisin…
Journaliste Tobías Gaos : C’est très clair monsieur Agramonte, merci à vous pour votre contribution à rendre l'actualité plus claire. En effet, il nous faut rappeler que près de 33 appareils kah-tanais ont été détruits dans le ciel alguareno, contre 7 aéronefs appartenant aux autorités fédérales alguarenas. Si les combats aériens n’ont entraîné aucune perte civile, l’autorité fédérale d’Alguarena a exprimé son indignation la plus profonde, eut égard à l’agression perpétrée par l’aviation kah-tanaise, promettant une “réponse adaptée” pour forcer si nécessaire, à la paix sans condition.
Posté le : 11 avr. 2022 à 15:35:25
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L’humanisation des victimes de l’attaque aérienne kah-tanaise est un cas pratique des techniques de communication éprouvées, pour aller toucher le coeur de l’opinion publique et fournir les billes nécessaires à la constitution d’un ou plusieurs groupuscule pacifistes et anti gouvernementaux. “Donner un nom et un visage à votre ennemi, et vous n’aurez plus jamais envie de vous battre avec” soufflait l’illustre colonel Bautista Fonseca à son subalterne en 1824 lorsqu’il lui ordonna d’envoyer à l’ennemi les photos en noir et blanc d’une partie de ses hommes et reçut les siennes en retour, avec une missive détaillant les conditions dans lesquelles l’ennemi était prêt à se rendre et livrer les clés de la ville de Sorugia.
Bien que les objectifs de guerre soient différents, les agents des services secrets alguarenos avaient pris bonne note de la doctrine et faciliter la communication autour des pertes humaines intervenues lors de l’incursion aérienne kah-tanaise sur le territoire alguareno. En identifiant, nominativement, chacune des pertes enregistrées par les affrontements aériens ayant opposé la Fédération d’Alguarena et les Communes Unies du Grand Kah dans le ciel du premier, les services secrets alguarenos entendent matérialiser les conséquences directes de la témérité des autorités kah-tanaises.
Autre aspect de cette communication, l’élévation au rang de héros des pilotes de chasse alguarenos abattus. “Les pilotes alguarenos savent pourquoi ils se sont battus ce jour-là et pourquoi certains d’entre eux sont morts, les pilotes kah-tanais mobilisés face à eux peuvent-ils en dire autant?” avait pour ainsi écrit de sa main, un agent de l’Oficina de Investisgacion y Seguridad Federal (OISF) à l’attention du conseiller fédéral de la justice, de la défense et de la protection de la population Mauricio Sáenz (ENCOLANAS - Partido de Emancipación Indiviso) lorsqu’il s’adressa en ces mots sur les principales chaînes de télévision de la Fédération.
Une liste de héros assassinés, dont les noms sont publiquement martelés comme autant de crimes et d’assassinats perpétrés par les autorités kah-tanaises.
(cf : Stèle commémorative, de gauche vers la droite, du haut vers le bas “Grade (équivalence internationale lorsqu’elle existe) - Prénom - Nom”).
- Teniente (Lieutenant) Ana Paula SAELICES
- Teniente Milagros LEOZ
- Subteniente (Sous-lieutenant) Juan David BARRUECO
- Subteniente Violeta PAREJA
- Capitán Segundo (Second Capitaine) Orlando MORUGA
- Capitán Primero (Premier Capitaine) Jacobo APARICIO
A ces pertes humaines, il convient de préciser qu’un 7e appareil a été abattu mais que son pilote, le lieutenant Valentín Céspedes, a survécu au crash après s’être éjecté. Toutefois, l’éjection et l’ouverture tardive de son parachute ont entraîné de sérieuses blessures aux jambes, susceptibles de conduire à sa réforme du rang. En dévoilant le nom des soldats, hommes et femmes qui se sont vaillamment battus dans les airs de la Fédération face aux avions kah-tanais, les autorités fédérales offrent à chacun l’opportunité de leur rendre hommage, qu’ils soient morts ou vivant à l’instar du lieutenant CESPEDES. “L’acte perpétré par les autorités kah-tanaises n’est pas un errement, une maladresse, c’est un acte de guerre qui a conduit à un affrontement armé direct avec nos forces aériennes et la perte de plusieurs officiers en leur sein” devait souligner le conseiller fédéral à la défense face aux médias alguarenos et internationaux.
Bien que l’incursion aérienne kah-tanaise ait largement été repoussée, voire durablement démembrée par la défense aérienne alguarena, il convient de rapporter à la connaissance des populations kah-tanaises que cette initiative malheureuse a causé la mort d’une trentaine de pilotes qui s’était faite la pointe d’épée de leur pays lors des opérations aériennes face à l’armée francisquienne.
Protéger l’indépendance de Kotios, et mourir pour priver de la sienne le Pontarbello, un paradoxe sur lequel les services secrets ne manqueront pas d’insister sur les éléments de communication qui vont entourer l’information diffusée et relative aux affrontements aériens entre l’Alguarena et le Grand Kah.
Posté le : 19 avr. 2022 à 00:18:08
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La guerre entre l’ANPL et les milices des Brigades Solaires n’emploie pas que des fusils. En marge des affrontements armés, il est également de notoriété publique que les armées pontarbelloises scannent maintenant les visages des ennemis tombés pour alimenter des plateformes temporaires et diffuser ces portraits par SMS aux familles des combattants décédés lorsqu’un internaute identifie l’un d’eux.
"Le procédé est relativement simple et dans un monde de plus en plus connecté il fait la preuve de son utilité. Les visages des brigands de la Brigade Solaire sont photographiés et postés publiquement sur des plateformes temporaires en ligne le temps que des internautes, qu’on espère pour le plus grand nombre kah-tanais, récupèrent lesdites photos et ne les relaient par des moyens téléphoniques et informatiques, jusqu’à toucher un membre ou un proche des défunts. Pour nous assurer de toucher davantage d’internautes kah-tanais à tous les autres, des campagnes de hameçonnages avec des hyperliens détournés pourraient être envisagées et multipliées sur le territoire kah-tanais, que ce soit par mails ou SMS. Cette technique pourrait forcer l’arrivée des internautes kah-tanais sur les plateformes en ligne voulues…
Mais cette opération requiert des préalables que nous n’avons pas pour l’heure. Il nous faudra donc nous contenter de poster les portraits des ennemis morts en ligne et laisser les internautes venir à nous, et selon leur bon vouloir, s’en faire les relais par d’autres moyens car il y a fort à parier que les plateformes en ligne seront rapidement rendues inaccessibles depuis le territoire kah-tanais” était venu débriefer à sa hiérarchie Álvaro Covarrubias, coordonnateur aux opérations extérieures du Bureau des investigations et de la sécurité fédérale.
Mais pour l’homme, l’action était malgré tout à mener car elle nourrissait trois objectifs :
- sensibiliser l’opinion publique kah-tanaise sur le coût humain de l’opération conduite au Pontarbello,
- démontrer l’importance du contingent étranger parmi la force envahissante et la rendre illégitime aux yeux de l’opinion publique, pontarbelloise et étrangère,
- conduire une guerre psychologique auprès des mercenaires étrangers au Pontarbello en y évoquant la mort omniprésente de leurs camarades et l’impact affectif que ces morts génèrent sur leurs familles.
Sa direction était toutefois inquiète sur l’idée selon laquelle le même procédé puisse être utilisé contre eux par le camp adverse, afin de démontrer la présence relativement conséquente, de mercenaires du Jaguar Paltoterrano parmi les combattants professionnels de l’ANPL. A cela, l’agent secret rappela que les facteurs culturels jouaient défavorablement pour le Grand Kah. “La photo d’un mercenaire alguareno et celle d’un combattant pontarbellois sont difficilement dissociables. A contrario si vous alignez cent photos de brigands des Brigades Solaires morts et cent autres de combattants pontarbellois, je peux vous garantir que l’origine étrangère des brigades solaires ne souffrira d'aucune ambiguïté, étant donné le ratio de personnes non latinos présentes”
Si la guerre psychologique est monnaie courante dans tous les affrontements, le recours à des méthodes telles que celles-ci semble encore apparaître comme une approche bien pionnière. Utiliser la reconnaissance visuelle et la diffusion en ligne vers tout public des miliciens de la Brigade Solaire morts est un procédé inconnu des précédents conflits intervenus à l’échelle mondiale, et inexpérimenté en ce qui concerne les dix et peut-être même quinze dernières années.
Mais imposer la brutalité de la guerre aux proches de victimes est une façon qui, sur le papier au moins, semble efficace en matière de déstabilisation de l’opinion publique. Car les familles de victimes ou les citoyens pensant reconnaître un proche vont nécessairement se tourner vers les autorités pour confirmer ou infirmer les informations reçues, et faire grand bruit en société de ces révélations, permettant selon l’ampleur du phénomène, de donner une dimension publique à l’étendue des pertes essuyées par les brigades solaires, dont l’essentiel des combattants semblent provenir des Communes Unies du Grand Kah. Un précédent horrifiant jugeront les plus puritains des agents de l’OISF mais qui, à l'échelle de sa direction, reste une prise d’initiative largement soutenable sur un plan éthique.
L’agence gouvernementale voudrait aller encore plus loin, en photographiant les combattants tués et en comparant ces photos avec celles présentes sur les profils des réseaux sociaux, via un logiciel de reconnaissance faciale expérimentale qui analyserait en un temps record, les correspondances faciales entre la photo d’un cadavre et les centaines de milliers d’autres photos présentes sur les profils en ligne.
Cependant et outre les visages défunts, qui ne sont pas toujours reconnaissables, des photographies de signes distinctifs sont également transmis, à l’image des tatouages ou encore des effets personnels (notamment des photos de proches conservés dans les tenues militaires). La manœuvre viendrait rendre plus contestable la présence des brigades solaires au Pontarbello, déjà par le coût humain qu’elle entraîne, mais aussi par le caractère politique de cette action militaire en territoire étranger car les brigades solaires ne se font pas toujours rétribuées mais agissent aussi par idéologie, comme cela semble être le cas. Il importe alors pour les autorités pontarbelloises (et leurs alliés des services de renseignement alguarenos) de prouver le caractère vain de l’entreprise conduite par ces milices étrangères.
Posté le : 20 avr. 2022 à 22:48:02
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L’affrontement aérien entre l’Alguarena et le Grand Kah, où une centaine d’aéronefs s’est opposée, a fait naître diverses légendes parmi lesquelles l’histoire de l’Águila Blanca, celle d’un pilote de chasse d’élite qui aurait abattu à lui seul six appareils kah-tanais parmi la trentaine détruite ce jour-là. L’Águila Blanca, un pari institutionnel pour les services secrets alguarenos, qui doivent initier la légende et transformer celle-ci en héros national, pour d’une part galvaniser la réussite militaire des troupes et citoyens alguarenos, voire d’autre part démoraliser les populations et les armées kah-tanaises aux portes d’un conflit global dont ils ne maîtrisent plus l’initiative.
Depuis la bataille aérienne de Guaranquiza, où une soixantaine d’appareils kah-tanais s’est faite interceptée par un nombre à peine supérieur d’aéronefs alguarenos, les services secrets alguarenos, essentiellement concentrés autour de “l’Oficina de Investigacion y Seguridad Federal”, ont travaillé sur la construction d’une légende, animée par plusieurs prouesses et de nombreuses acrobaties aériennes d’exception, certes accomplies ce jour-là lors de manoeuvres de combat, mais dont une partie d’entre elles est également issue d’extraits d’entrainements au vol. “La construction d’une légende, animée par des éléments factuels et matériels, fussent-il en réalité partagés entre plusieurs pilotes, est une nécessité pour conditionner l’état d’esprit des populations et des militaires avant un conflit, s’il devait avoir lieu…” soufflait celui qui était devenu après l’éclatement de la guerre au Pontarbello, le plus illustre coordonnateur aux opérations extérieures du Bureau des investigations et de la sécurité fédérale, Álvaro Covarrubias. Cependant, ce dernier précisa à sa direction, “qu’au regard de la qualité de notre aviation et de celle kah-tanaise, nous avons en réalité des escadrilles de petits héros, qui se partagent les différentes prouesses aéronautiques que nous essayons de concentrer en un seul et même pilote.”
Aux commandes d’un F-1000E, un avion multirôle qui trouve sa place au sein de l’Armée de l’Air Fédérale par sa polyvalence, le pilote qui répondrait à l’appel sous le nom de code “Jasco” vient peu à peu s’installer dans le récit d’une bataille qui tient aujourd’hui en haleine de nombreuses personnes à travers le monde.
“Par sa présence, l’Alguarena s’est trouvée un héros qui rend le quotidien plus supportable à ceux qui craignent la fascisation de la classe politique kah-tanaise.”
Une légende qui vient également démontrer toute la supériorité technologique de l’Alguarena, quand l’on sait que ce modèle, vanté par ce récit, n’est pas l’aéronef le plus avancé du pays, déjà engagé dans la modernisation de ses avions de combat multirôles. “En affichant un appareil performant mais n’appartenant pas au nec plus ultra de ce qui se fait en matière d’aéronautique alguareno, notre légende renforce l’héroisme et la performance individuelle de nos pilotes, tout en offrant les conditions matérielles crédibles à la réalisation de l’exploit…”
Ce cadre posé est en effet suffisamment crédible pour être relayé à travers les médias et l’opinion publique, dépeignant tantôt un héros abattant 6 appareils ennemis, tantôt un insaisissable fantôme qui en aurait détruit le double. Des faits d’armes soutenus par la publication de vidéos pontarbelloises et qui viennent afficher les opérations aériennes alguarenas toujours en cours, pour appliquer une zone d’exclusion aérienne qui neutralise les éléments de l’aviation légère des brigades solaires, et exécuter des frappes air-sol contre les systèmes de défense antiaériens ou encore l’artillerie ennemie.
S’agissant d’une construction propagandiste dans l’intérêt du Pontarbello, le commandement de l’ANPL contribue largement à relayer ces informations, diffusant une vidéo d’un duel aérien filmé entre un avion de chasse alguareno et kah-tanais, intervenu le 15 février dernier. En fin de vidéo, on peut apercevoir l’aéronef kah-tanais se faire abattre par celui alguareno. Une réussite militaire que les services secrets tentent depuis d’assimiler à l’Águila Blanca.
Évoquant la nécessité de taire le nom d’un tel pilote prodige pour des raisons de sécurité, les services alguarenos s’affranchissent de justifier publiquement de l’existence d’un tel pilote. Une inconnue qui vient paradoxalement contribuer au renforcement du mythe, offrant à chacun l’opportunité de s’approprier l’image, tant physique que morale, de ce héros national.
Si les autorités s’interdisent de communiquer le nom d’une icône de l’aviation militaire en devenir, certains internautes n’hésitent plus à spéculer sur celle-ci, combinant les montages photos et les histoires pour s’approprier le mythe, lui donnant d’abord les traits d’un jeune homme dans la force de l’âge, puis ensuite ceux d’une femme. Une imprécision qui contribue à alimenter la spéculation et in fine, la visibilité de cette légende, clairement assimilable à de la propagande pro-alguarena.
Posté le : 23 avr. 2022 à 23:42:22
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Les foyers de tensions grandissant en Paltoterra et en Aleucie constituent des menaces sévères pour le déroulement des activités commerciales régionales mais aussi mondiales, considérant la présence des principales puissances économiques mondiales sur ces continents et le caractère stratégique des détroits maritimes qui s’y trouvent. “La guerre au Pontarbello, bien qu’exclusivement terrestre, s’est montrée dommageable au commerce par l’utilisation de missiles sol-mer au large des côtes izcales. Mais tout cela est sans commune mesure avec l’initiative kah-tanaise qui a consisté à faire pénétrer plus d’une cinquantaine d’avions de combat dans l’espace aérien alguareno. C’est une action invasive, c’est un acte de guerre. Même si les combats se sont limités aux airs, le risque d’escalade est réel et quand les principaux parcs militaires mondiaux se trouvent sur place, on entrevoit facilement l’avenir funeste qui peut gagner la région si les classes politiques, notamment alguarenas, ne répondent plus d’un certain sang froid devant cette agression armée et dirigée contre leur territoire…” souhaite nous exposer non sans alarmisme l’économiste Zarina Camacho. Pour d’autres experts, à l’instar de Lua Guardado, “la seule crainte d’une escalade militaire entre la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah suffit à ralentir la fréquence des frets commerciaux maritimes dans la région”.
La guerre au Pontarbello et la montée des tensions Alguo-Kahtanaises pourraient donc amoindrir l’évolution du PIB de ces pays. Toutefois, d’autres intervenants indiquent que ce n’est pas le ralentissement de la croissance qui doit inquiéter car l’industrie de l’armement est très développée au sein de la Fédération, un contexte de tension ou de simili-guerre est donc plutôt favorable à son essor, tant en matière de production militaire, que de Recherche et Développement associée. “Le danger, c’est l’inflation provoquée autour de certains produits importés et dont la livraison tend à se faire moins fréquente sur nos côtes. Ou bien encore, les primes de risques que certains marins pourraient demander à leurs patrons pour naviguer dans certaines régions maritimes, celles-ci viendront inéluctablement se répercuter sur les prix des importations alguarenas, kah-tanaises” souffle à demi-mots Frederico Rentería.
Ainsi, il est aisé de comprendre que les perspectives en matière d’économie mondiale apparaissent peu favorables depuis l’accumulation des tensions autour des acteurs régionaux d’Aleucie et de Paltoterra. Des projections de plus en plus minées par la dimension internationale grandissante de ce qui est déjà nommé comme le “Choc des civilisations” par certains experts, faisant une allusion directe aux divergences culturelles et politiques des deux états que sont la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah. “Chacun de ces deux états revendique l’incarnation d’une philosophie, d’une idéologie dissociables. Leur affrontement militaire ne peut in fine, se limiter à une contestation de frontières ou une simple revendication territoriale. La portée de ce conflit serait nécessairement plus profonde et sous-jacente que ce à quoi nous sommes habitués…” expose le politologue Marcello Bernal, indépendamment des considérations économiques énoncées par ses confrères.
Bien qu’alarmistes, ces prévisions restent néanmoins très incertaines étant donné le caractère imprévisible et méconnu de la politique étrangère envisagée entre les deux états. “Tout ceci peut retomber comme un soufflé, cela repose sur les épaules de deux personnes, voire d’une seule, car comme disait un confrère, pour faire la paix il faut être deux mais la guerre elle, peut s’imposer à l’autre, de manière unilatérale…” nous dit ce même expert.
Faute d’informations fiables quant au devenir de la relation Alguo-kahtanaise, les économistes des sphères financières multiplient les simulations, pour formaliser les conséquences directes, indirectes, de court, moyen et long terme, d’une guerre entre les deux nations. “La guerre d’indépendance au Pontarbello était jusqu’ici un conflit assez localisé mais le bellicisme outrageant affiché par l’armée de l’air kah-tanaise dans l’espace aérien alguareno, nous impose de considérer la possibilité d’une extension du conflit Pontarbello comme possible. Une extension du conflit qui gagnerait alors d’autres territoires régionaux, ceux de la Fédération d’Alguarena et des Communes Unies du Grand Kah principalement.
Même en l’absence de conflit armé opposant ces deux états, les sphères économiques mettent également en garde contre le risque de voir une écoonmie mondiale divisée à travers deux blocs hostiles à l’un et l’autre.
Posté le : 28 avr. 2022 à 10:57:50
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Non contents d’entretenir un casus belli viable à l’attaque du Grand Kah, après son incursion aérienne téméraire ratée dans l’espace aérien alguareno, les services secrets alguarenos et à travers eux la Fédération d’Alguarena, ont entamé des actions agressives sans se faire les belligérants d’une guerre dont ils s’attachent parallèlement à entretenir la légitimité.
Dominées par les familles mafieuses dont les plus célèbres sont rattachées à la pègre heenylthaine, les îles fédérées sont également le territoire le plus industrialisé au monde. Et en matière d’industrialisation, les affaires criminelles ne cèdent pas leur place et laissent celle-ci s’exprimer dans le développement de leurs activités. La réalisation d’articles contrefaits est donc, par l’opportunité des moyens industriels à disposition, une nouvelle occasion identifiée par les familles mafieuses afin d’accomplir des affaires moins visibles que ne le seraient les productions d’armes ou de drogues.
Exit les plants de cannabis ou la fabrication d’armes individuelles pour alimenter les réseaux criminels internationaux ou encore les zones de guerre, désormais les criminels sont des investisseurs qui n’hésitent plus à parcourir les salons de l’innovation industrielle pour y acheter les mêmes machines-outils prisés par les grandes sociétés. La contrefaçon industrielle devient alors, malgré l’insertion sociale qu’elle procure sur les territoires d’implantation, un fléau par l’affranchissement des déclarations et de sa soumission à la fiscalité prévue. Moins connue que les autres activités criminelles qui font le beurre des oeuvres cinématographiques tournées vers la prostitution, le trafic d’armes et de drogues, la contrefaçon industrielle fait malgré tout son nid, s’imposant comme une activité lucrative et moins risquée que toutes celles précitées. Et si le développement de la contrefaçon industrielle est préjudiciable aux gouvernements qui voient généralement ces ateliers organisés de manière clandestine et insoumis à tout l’arsenal fiscal prévu, l’essentiel du préjudice reste concentré sur les industries dont les produits apparaissent contrefaits et commercialisés.
Conscients que le phénomène existe et peut être difficilement endigué, les services secrets alguarenos sont alors tentés d’user de certaines connivences entre les milieux criminelles alguarenos et celui de la politique, pour diriger l’activité industrielle contrefaite vers certains produits d’origine kah-tanaise, afin se substituer aux exportations accomplis par le Grand Kah, tout en permettant l’amassement d’un pécule financier qui après avoir été profitable aux organisations criminelles, le serait également pour un des services secrets de l’Oficina de Investisgacion y Seguridad Federal (OISF), afin de constituer une enveloppe noire destinée au financement d’opérations clandestines hostiles à la nation communiste.
Le marché intérieur du Grand Kah est relativement fermé, il en contrôle les importations même si l’on se doute que celles-ci doivent être relativement importantes, compte tenu :
- de la taille de la population kah-tanaise qui entraîne nécessairement des besoins nationaux élevés,
- du caractère topographique de son espace territorial, dominé par les jungles et pas toujours favorable à l’urbanisation, à l'industrialisation ou encore au développement de grandes surfaces agricoles,
- du climat tropical qui exclut de facto certaines productions agricoles ou les entraîne vers un rendement nettement inférieur à celui de pays au climat tempéré.
On ne découvre pas la contrefaçon au sein des îles fédérées, ce n’est pas un phénomène nouveau, mais il faut lui reconnaître un essor important, lié au développement des complexes industriels au sein de la Fédération, de la consumérisation grandissante de la société civile alguarena et tout aussi important, le développement des achats en ligne. Quand vous achetez un article en ligne, vous faites peu de cas de sa provenance et l’essentiel de vos filtres est concentré sur le prix ou la disponibilité des tailles. C’est généralement par ce biais que le placement de produits contrefaits est plus facile car l’infrastructure qui vend peut plus facilement rester sous les écrans radars des autorités et autres organismes de contrôle, limitant sa logistique à la location d’un garage où ateliers de fabrication et points de stockage se mêlent indistinctement.
Mais aidés par les services secrets alguarenos, certaines familles mafieuses vont plus loin dans la contrefaçon, en ne se contentant plus d’imiter l’article en lui-même mais également les certificats qui lui sont rattachés, pour au mieux tromper les autorités qui viendraient à contrôler ces marchandises importées chez elles, ou au pire tromper l’acheteur lorsqu’il réalise sa commande en ligne.
Les services alguarenos s’attachent donc à identifier les principales marques kah-tanaises tournées vers l’exportation, celles dégageant la meilleure marge aux entreprises du pays, pour inciter les familles mafieuses alguarenas à concentrer leurs efforts de contrefaçon et de falsification sur celles-ci, afin d’obtenir les meilleurs bénéfices et les coups les plus critiques pour les marchés extérieurs kah-tanais.
La contrefaçon est d'autant plus rentable que les trafics de drogue et d’armes qu’elle est en réalité très peu signalée aux autorités. Quelqu’un qui achète une veste ou un jogging de sa marque kah-tanaise préférée contrefaite, à moindre coût, va plus difficilement aller déposer plainte que la personne victime d’une agression, d’un vol d’argent liquide, d’autant plus que de nombreux consommateurs d’articles contrefaits font le choix assumé d’en porter et achètent donc sciemment ces articles, pour ce qu’ils sont, des marques imitées à moindre coût…