Contes et légendes
Le Duché de Sylva est riche d'un folklore particulièrement important, mêlant principalement des mythes transmis oralement par les mounakaz. L'influence eurysienne à ce niveau a été relativement maigre, les histoires locales conservant les mêmes lignes directrices, traduisant des enseignements propres à l'histoire et culture des descendants d'autochtones. C'est dans le contexte que les contes transmis par les descendants de colons ont, eux, échoué à substantiellement s'imprégner
Créature fantastiques :Les légendes locales comptent une large gamme de monstres terrifiants avec toute l'imagerie qui les accompagne. Ils servent généralement à retranscrire des peurs et drames, ou sont parfois des objets de fascination ou de rêve. On y trouve :
Les Volants sont l'expression du mal que représentent les moustiques, et son d'ailleurs décrit comme tel mais à une toute autre échelle. D'une trentaine de centimètre et assoiffés de sang, ces créatures s'attaqueraient aux Hommes la nuit en provoquant de grosses blessures.
Les Soucougnan ou Soukounyan, deuxièmes créatures mythologiques à s'attaquer à ses victimes pour leur sang, sont l'une des figures les plus imprégnées dans l'esprit des sylvois. Ce sont des hommes ou des femmes qui la nuit vont grimper dans un fromager, une espèce de grands arbres recouverts d'épines. Là ils se défont de leur peau, révélant un abominable oiseau de feu aux serres affûtées, profitant de la nuit pour accomplir leurs sinistres desseins. Ils cherchent généralement à boire leur sang de leurs victimes, mais peuvent aussi se contenter de leur faire du mal par pure méchanceté.
Il y a pas mal de variations sur la légende des soucougnan au gré des régions. Dans certaines ils sont confondus avec les Volants précédemment cités. Dans d'autres, on dit que ce sont des sorcières. Et si les Soucougnan sont systématiquement décrits comme capables de voler, leur forme varie d'un animal classique, enflammé, voire simplement comme une simple boule de feu.
Les Manmandlo, littéralement Mères de l'Eau, sont la personnification maléfique de la mer et de tout ses dangers, équivalente aux sirènes des autres pays. Elles sont décrites comme de séduisantes jeunes femmes en apparence, charmant les pêcheurs par leur apparence et leur chant avant de les faire chavirer pour les noyer.
Le Chouval Twa Pat est un terrifiant cheval à trois pattes, traquant ses victimes durant la nuit pour les dévorer. Il est décrit comme exceptionnellement rapide et fort malgré sa patte en moins
La Dame Blanche serait selon les légendes un fantome, une sorcière, ou une damnée, avec l'apparence d'une dame très pale vétu dans un vêtement blanc que ce soit une robe, guenille ou même un linceul. Elle roderait la nuit, dans les mangroves ou au bord des rues pour s'en prendre aux passants et leur faire du mal. Là encore les détails varient d'une région à l'autre, parlant parfois de tourment, de torture, ou encore de meurtre.
La Bêt à Man Ibè serait selon certains experts en mythologie la représentation des femmes victimes et abusées par leurs maris, ou plus généralement les hommes. Elle est décrite comme une femme transformé en truie par un sorcier, rodant la nuit en trainant avec elle chaines et porcelets, ses enfants entrainés dans son malheur. Si elle n'est pas mauvaise et ne provoque aucun mal, elle inspire la peur et les gens ferment leurs fenêtres quand ils entendent la nuit des bruits de chaîne.
Les Diablesse, sont les secondes créatures les plus présentes dans l'imaginaire sylvois derrière les soucougnans. Elles sont décrites comme des femmes magnifiques mais au pieds de bouc, cherchant à séduire les hommes pour les tourmenter de bien des façons. Elles trainent parfois près des mangroves ou fleuves, cherchant à entrainer dans l'eau les garçons. Il est également mentionné qu'elles dévorent leurs victimes, ce qui amène certains experts à faire le liens avec les gens tués par les piranhas.
Les Zombis de la culture sylvoise sont liés à la culture vaudou, décrits comme des défunts envoutés par les sorciers pour en faire de serviles esclaves. Ils sont impossibles à tuer puisque déjà mort, et d'une inébranlable détermination à accomplir les méfaits ordonnés par leur maître. De plus, ils sont considérés comme dotés d'une force impossible à rivaliser. Il y a par ailleurs des cas “réels” de zombis, des individus drogués jusqu’à l’hébètement jusqu’à devenir de dociles serviteurs pour leurs bourreaux.
Kimbwa, vaudou et sorcellerie :Loin d'être anecdotique dans la culture, les mythes et légendes au sujet de la sorcellerie sont multiples et très imprégnés dans l'imaginaire collectif des sylvois. Il s'agit d'un embranchement de la religion vaudou, décrit comme une forme de magie noire opposée au chamanisme. Ce dernier fait appel aux forces de la nature pour guérir et soulager là où le vaudou use du pouvoir des démons ou des défunts.
Les kimbwa, tel que sont nommés en kréole sylvois les sorciers, sont des individus malfaisants, avares de pouvoir et cupides. Cruels, ils frappent régulièrement du mauvais sort des innocents par pur plaisir sadique. Il est malgré tout possible de pactiser avec eux.
Très empreint de superstition, nombre de mounakaz mais également de sylvois prennent au sérieux les légendes sur les kimbwa. Des individus se revendiquent même en être et en profitent pour abuser des victimes les plus crédules, leur vendant toutes sortes de gri gris, talismans et potions contre des sommes astronomiques. Ils jouent sur la peur pour persuader les gens qu'ils sont sous le coup du mauvais sort et les pousser à payer pour être sauvés.
Il y a même des cas de politiciens, chefs d'entreprises et autres individus influents ayant succombés à ces superstitions et employant des kimbwas, qui deviennent généralement très riches. Comme tous les cas d'arnaqueurs, escrocs et sectes, il est difficile de lutter concrètement sans ce mal qui frise généralement avec la légalité et joue sur le doute, et ce d'autant quand les victimes sont convaincus et en viennent à défendre leurs bourreaux sans aucune conscience de leur situation.
Les kimbwas, souvent eux même convaincus de leurs pouvoir à force d'influencer leurs clients, pratiquent de véritables rituels basés sur le sacrifice sanglant d'animaux (essentiellement des coqs, en de rares occasions des bœufs) et l'usage d'artefacts faits ossements. Les crânes anciens et les mains sont par ailleurs très prisés, avec un marché macabre de pilleurs de tombes collectant ces lugubres ressources.
L'univers des défunts :L'imaginaire concernant les fantômes et esprits des morts est très riche, et souvent intrinsèquement lié aux kimbwas et au fossoyeurs. Déjà les croyances parlent de trois types d'individus :
-Les sots, qui ne voient que le monde réel,
-Les fou, qui ne voient que l'irréel,
-Et les initiés qui voient les deux.
Les esprits des morts sont également distingués en deux genre :
-Les morts étonnants, entre le monde des vivants et des morts, disposant de 99 pouvoirs dont le secret de la vie et de la mort. Ils sont coincés dans cet entre-deux tant que des gens se souviennent d'eux.
-Les morts oubliés, définitivement disparus des mémoires des vivants, passant entièrement dans le monde des morts.
De nombreuses légendes découlent de cette mythologie, avec son lot de personnages terrifiants ou héroïques, bien qu'une certaine crainte émane toujours d'eux.
Compè lapin :Compère Lapin est un personnage de légende équivalent au Renard en Eurysie. Il est décrit comme un personnage malicieux et blagueur qui, sans être foncièrement malveillant, reste très égoïste et n'hésite pas à se débarrasser avec ruse de ses problèmes sur les autres. Il existe une multitude de contes à son sujet parlant de ses aventures et de la malice dont il fait preuve.
Il y est décrit comme menteur, chapardeur, farceur, déployant toujours des plans plus élaborés pour venir à ses fins.
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