L'alimentation en Sylva est extrêmement riche et diversifiée, forte du métissage de deux cultures dans un environnement prospère où les sources de nourritures sont abondantes et variées.
Agriculture :Profitant d'un climat favorable et de sols fertiles combinés à une humidité abondante, l'agriculture en Sylva est très développée. Les champs sont généralement des zones défrichées des forêts, avec une certaine mesure pour éviter une dégradation de l'environnement. Les terrains sont ainsi riches après des siècles de jachères et permettent des cultures de qualité. Les sylvois n'en abusent pas pour autant et sont loin de viser une exportation massive malgré leurs capacités, vénérant bien trop leurs forêts pour les réduire à outrance pour une volonté de profits. Les terrains sont même assez régulièrement remis en jachère bien avant leur épuisement, les agriculteurs laissant alors pousser des herbes de guinées et plantes grimpantes avant de labourer à nouveau.
Il est à noter que les grandes surfaces ininterrompues de forêt défrichées sont également évitées, les agriculteurs préférant une succession de petits champs séparés par des murs végétaux. Les intérêts sont multiples, le premier évident étant la préservation de la forêt adorée. Ces remparts de bois sont également une protection contre l'érosion et les inondations naturelles et efficaces, en plus d'offrir un abri à une biodiversité qui contribue à la productivité. Si ce format ne permet pas un même rendement sur le court terme, il assure une préservation des sols très avantageuse sur les plus longues durées.
La culture la plus célèbre est celle des trois sœurs : maïs, haricots et courges. Le maïs offre un tuteur aux haricots, qui fertilisent leur sol via une symbiose rhizobium-légumineuse (des bactéries vivant dans les racines et enrichissent le sol en azote) tandis que l'ombre provoquée par les feuilles des courges empêchent le développement des mauvaises herbes et conserve l'humidité.
De nombreuses autres plantes sont cultivées, notamment les tubercules très diverses et nutritives tel que les :
-Pommes de terre,
-Patates douce (le terme patate étant par ailleurs réservé aux patates douces, l'utiliser pour les pommes de terre porte à confusion),
-Ignames,
-Manioc
-Madère.
Leurs usages sont très divers, souvent cuisinés tel quel avec une sauce ou en gratin, il est par ailleurs possible de faire de la farine avec le manioc, madère ou igname.
Courges et céréales importées d'Eurysie poussent également très bien et complètent la grande diversité de produits cultivés.
Les fruits tropicaux sont également produits et consommés passivement, que ce soit frais, intégré cuis dans un plat, ou en jus et cocktails. Les représentants les plus connus sont le melon, pastèque, ananas, mangue, banane, fruit de la passion et goyave. Les noix de coco sont également récoltées avec entrain, que ce soit pour agrémenter repas et desserts, ou simplement en collecter l'eau savoureuse et riche (qui n'est toutefois pas assez nourrissante pour remplacer le lait des nourrissons).
L'une des plus grande fierté des agriculteurs sylvois, et l'un des rares produits à réellement être produit avec des motivations d'exportation, est la canne à sucre pour tous ses dérivés : jus, sucre et rhum en sont tirés et très appréciés. C'est une véritable institution avec de nombreux grands noms de planteurs et de distilleries, et également l'objet de festivals en tout genre. Il est souvent dit sur le ton de la plaisanterie, bien que ce soit très proche d'être vrai, que la canne à sucre est le second objet de vénération en Sylva après les arbres.
Les épices sont un autre domaine extrêmement développé, pas un seul plat n'étant cuisiné sans son lot d'assaisonnements. Les sylvois sont d'ailleurs connus pour leurs sauces fortes. Bois d'inde, clou de girofle, gingembre, poivre et surtout le célèbre piment rouge sont les principales épices cultivées et combinées dans diverses sauces. Les plus connues sont la classique purée de piment agrémentée d'un peu d'ail et d'oignon, ou encore la sauce chien (en référence au "couteau chien" utilisé pour la préparer) à base de piment, cive, persil, ail et oignon.
Le cacao est un autre produit cultivé en Sylva, mais à une échelle bien inférieure à ce qui pourrait se faire. Il est essentiellement cultivé pour la consommation intérieure sous forme de chocolat.
ÉlevageL'élevage est assez développé en Sylva, bien que cantonné à l'alimentation des populations uniquement sans aucune volonté d'exportation. Les éleveurs sylvois sont par ailleurs loin d'être les plus réputés.
Les bovins constituent un secteur très développé, élevés à la fois pour l'alimentation que l'outillage. Ils sont encore très utilisés par les agriculteurs traditionnels pour tirer charrues et chariots. On compte notamment :
-Les bovins endémiques, essentiellement les bisons des prairies ou des marais,
-Les espèces importées, très nombreuses incluant notamment des sujets d'Afarée ou Nazum adaptés à des climats tropicaux tel que le zébu ou watusi. Les espèces domestiques d'Eurysie sont également présentes et bien adaptées à l'environnement de Sylva.
La volaille est moins diverse et compte essentiellement des poulets importés d'Eurysie. Il existe également une espèce de poules nommée localement "Poule Djenm" ou poule sauvage, importée du Nazum. Moins grosse et productive en œuf, elle est bien plus rustique et athlétique. C'est par ailleurs un redoutable insectivore très apprécié pour chasser les insectes et surtout les scolopendres. Les coqs djenm sont également employés dans des combats de coqs, une tradition qui persiste dans les régions traditionnelles de Sylva.
Diverses autres espèces sont également élevées, tel que le cochon importé d'Eurysie, ou à l'inverse les endémiques cochons d'inde (dont l'origine du nom n'a pas été clarifié à ce jour) et capybara. Leur viande est très appréciée, les deux derniers étant qui plus est très efficaces pour séduire les touristes.
Pêche et chasseSupplanté par l'élevage et l'agriculture dans l'approvisionnement de nourriture comme dans bien des pays, la chasse reste pratiquée à une certaine échelle dans les campagnes. Les motifs sont systématiquement l'apport de viande, mais la protection des champs est parfois l'objectif premier. Ce sont surtout les tapirs qui sont chassés, étant de gros mammifères charnus, mais aussi assez destructeurs sur les champs. Fourmiliers, vigognes, mais aussi des reptiles comme l'iguane, anaconda ou caïman sont également des gibiers appréciés.
Les oiseaux sont également sujets à la chasse dans une moindre mesure et relèvent davantage de la pratique sportive. Il n'y a que dans les campagnes réellement reculées que l'on se nourrit par nécessité d'oiseaux. On se tourne dans ce cas-ci vers les perroquets et toucan avant tout.
La pêche est par contre un domaine sérieusement développé séparé en deux embranchement :
-D'un côté la pêche en eau douce concentrée le long des fleuves avant tout, dont le célèbre Chimindlo. Elle concerne avant tout les écrevisses, ouassous et diverses espèces de poissons.
-Et d'un autre côté la pêche côtière très diversifiée. Elle se tourne vers les thons, dorades, crevettes, langoustes, lambis et poulpe (appelé localement chatrou).
SpécialitéC'est à partir de ces très diverses et abondantes sources de nourritures que les sylvois concoctent leurs spécialités locales. On peut compter parmi elles :
Le colombo de poulet ou de cabris :C'est un plat à base de riz et de viande (de cabris ou de poulet) cuisiné avec un assaisonnement de curry notamment, ainsi que de l'ail, citron, clou de girofle et diverses herbes. Quelques morceaux de pommes de terre sont généralement ajoutés au riz. C'est un plat très apprécié et répandu, à l'origine importé par des migrants du Nazum pendant le 19ème siècle. Il a su séduire les sylvois qui l'ont rapidement adopté.
Riz djon djon :Il s'agit de riz cuisiné avec le champignon djon djon qui lui donne alors une couleur et une saveur particulière, le tout agrémenté de petits poids en plus des assaisonnements. Il peut être accompagné de n'importe quelle viande, poissons ou fruit de mer.
Dombre accompagné de queues de cochon ou lambi :Le dombre est une petite boulette de farine (d'igname, manioc ou madère) accompagnée de sauce. Il se mange généralement avec des haricots rouges ou lentilles en plus d'une viande.
Riz et haricots rouge :Bien que très classique en apparence, le riz et haricot rouge est un plat très apprécié, consommez avec diverses viandes et assaisonnements selon les personnes. C'est un repas très répandu.
Le koubouyon de poisson :"Court bouillon" en français, c'est comme le nom l'indique un bouillon de poisson, d'oignons et tomates, mangé avec du riz blanc.
Le matété de crabe :Sujet d'une chanson célèbre en Sylva, c'est un plat à base de crabe mijoté dans de la tomate avec divers assaisonnements locaux.
Les gratins :Les diverses tubercules ou bananes offrent une large gamme de gratins, consommez avec ou sans fromages, en plus de divers accompagnements incluant des courges ou carottes. Ce sont des plats de grandes occasions généralement.
Crêpes, chips et frites :Il existe une large gamme de desserts, goûters ou apéros faits à partir des produits sylvois. Il y a par exemple les frites de patates douces, adaptées du plat eurysien avec la tubercule locale. Savoureuses, elles sont très appréciées pour accompagner des agoulous ou bokit. Les chips de patates douces ou bananes sont également des accompagnements pour les grandes occasions, ou simplement grignoter. Crêpes ou galettes de maniocs sont également d'autres possibilités d'accompagnement ou goutter, généralement consommé entre les repas.
Agoulou :C'est une forme de panini à base d'un pain brioché ensuite grillé. Il peut être garni de viandes, salades, ou encore de poissons. Ils sont très répandus dans les roulottes que ce soit à destination des touristes ou des travailleurs pendant leur pause de midi.
Bokit :Une autre variante de sandwich à base de pain frit cette fois-ci. Il se consomme garnis de viandes, salades, fromages ou poissons à l'instar de l'agoulou, et se trouve aussi facilement dans les roulottes marchandes.
Chichis :C'est un autre produit célèbre proposé généralement par les roulottes dans l'après-midi, surtout au bord des plages. C'est un beignet frit et saupoudré de sucre de canne. Il peut également être consommé avec une sauce caramélisée ou chocolatée.
Les boudins :Il en existe une large variété, tel que le boudin noir à base de sang de cochon et de pain, ou le boudin blanc qui peut être fait au choix de viandes blanches, poissons ou fruits de mer (notamment le lambi). Ils sont généralement très épicés à la grande surprise des touristes.
Accras :Petit beignet frit faits de farine avec au choix des légumes ou fruits de mer
Sik a coco :Littéralement "sucre de coco", ce n'est ni plus ni moins que ce qui est indiqué par le nom, consommé en dessert sous la forme de petites confiseries croquantes.
Caca bœuf :Nom tiré de son apparence, c'est un délicieux dessert à base de farine de manioc et sirop de canne à sucre.
Chodo :C'est une crème à base de lait sucré et de divers ajouts comme l'amande, citron, vanille et cannelle. Le chodo sert d'accompagnement pour les gâteaux ou pains sucrés en dessert.
Boissons reconnues :La culture sylvoise comprend également son lot de boisson, les plus répandues sont les suivantes :
-Le ti-punch, à base de rhum blanc ou rhum vieux mélangé à du sirop fait de sucre de canne dissout dans du citron.
-Le punch coco, à base d'eau de coco dans laquelle est dissoute du sucre de canne, puis mélangée au rhum. Il est possible d'y ajouter de la vanille, cannelle ou encore du gingembre.
-Le planteur, mélangeant du rhum blanc avec un jus de fruit à base d'ananas, goyave, mangue, citron et orange. Divers ajouts peuvent se faire en fonction des recettes, tel que la cannelle.
-Le rhum vieux, qui peut se consommer pur. C'est généralement appelé un "ti-sec".