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Encyclopédie du Duché de Sylva

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Informations générales


Drapeau Sylvoi

Nom officiel : Duché de Sylva.
Nom courant : Sylva, Kazannou (ce dernier est essentiellement utilisé par les communautés « indigènes »).
Gentilé : Sylvoi, Sylvoise, Mounakaz (ce dernier est invariable et utilisé pour désigner les descendants d'indigènes).

Régime politique : Monarchie parlementaire.
Dirigeante : Duchesse Alexandra Boisderose.
Autres figures importantes : Lucette Dumorne, principale figure de la Haute Assemblé des Élus. Ambre Récifjaune, représentante du plus grand lobby des bourgeois et marchands.

Le Duché de Sylva est une société féodale composée de plusieurs comtés autonomes d'un point de vue politique mais assujettis à la Duchesse, matriarche de la Dynastie Boisderose. La noblesse partage le pouvoir avec des représentants élus par le peuple. Chaque comté partage la gouvernance avec une Basse Assemblé des Élus composée d'un représentant par agglomération, et le Duché partage la gouvernance avec la Haute Assemblé des Élus composée d'un représentant par comté.

Langue(s) officielle(s) : Français.
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Kréole Sylvois (mélange du français et des différents dialectes des indigènes, il n'y a aucune orthographe formelle, la langue étant essentiellement orale).

Devise officielle : À force d'audace et d'ambition.

Hymne officiel

Monnaie nationale : Cuivrette (en référence aux pièces de cuivre utilisées autrefois).

Capitale : Bourg des Mahoganys
Population : Trente millions d'habitants
Superficie : 503 405 km²

Sommaire
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Géographie de Sylva :

Carte
Carte du Duché de Sylva

Sylva est un vaste pays d'un demi-million de kilomètres carrés, situé en Paltoterra sur la côte est. Ses reliefs sont variables, avec de vaste plaine avec de très faibles variations d'altitude, parsemées par endroit d'importantes chaînes montagneuses. Ces dernières servent notamment de frontières naturelles avec la Maronhi et le Grand Kah.
La zone est également traversée par de nombreux fleuves, traversant pour certains l'intégralité des forêts en serpentant entre les reliefs avant de se déverser dans la mer.

Le climat est tropical, empreint de la proximité du territoire avec l'Équateur et les océans. Il en résulte un environnement humide avec de faibles variations de températures, qui vont de vingt à trente degrés le long de l'année.

S'est développé une très importante biodiversité sur ce territoire, que les sylvois se sont jusque là montrés très mesurés à raboter. La quasi intégralité du pays est recouvert de denses forêts tropicales, le reste étant occupé par des mangroves longeant plages et fleuves. Mahoganys, fromagers, lépinis et sabliers sont très communs et constituent une fascination pour les locaux.
Ces forêts sont occupées par une faune tout aussi riche aussi bien de vertébrés que d'insectes typiques de la région. Parmi elles se comptent des prédateurs innombrables et de toutes tailles, allant de « petits » scolopendres et araignées, aux jaguars et caïmans. Le plus dangereux est le plus petit : le moustique tigre véhiculant de multiples maladies telle que la dengue, chikungunya, zika ou fièvre jaune et provoquant régulièrement des épidémies. Il est impérativement préconisé aux individus étranger de Paltoterra de se vacciner contre les maladies endémiques avant de visiter la région.

Les forêts denses, environnement inhérent de Sylva, sont typiques des milieux tropicaux. Elles sont extrêmement touffus, avec une large variété de grands arbres dont le plus répandu est le mahoganys, une variété d'acajou. Toutefois les arbres sont loin d'en être la composante essentielle, deux éléments contribuant massivement à la densité végétal de l'environnement : les lianes et les plantes au sol. Les premières tissent des toiles importantes au sommet de la canopée, obscurcissant d'autant plus le ciel. Il en existe d'importantes variétés, certaines étant urticantes voire toxiques. Le sol n'est pas en reste avec la seconde catégorie, avant tout représentée par les fougères arborescentes et les mousses.
Les forêts denses offrent un climat plutôt doux malgré la chaleur et l'humidité ambiante. L'absence de vent, étouffé par la végétation, est compensée par l'ombre qu'elle offre et qui assure des températures aux alentours de 25°C. Les visiteurs habitués aux climats plus tempérés risquent tout de même de trouver l'air lourd, voire étouffant.
La faune est très variée dans les forêts, comptant gibiers comme les tapirs ou fourmiliers, mais aussi des prédateurs comme les jaguars. Araignées et scolopendres sont une menace plus insidieuse, les premières notamment car, si elles n'attaquent les humains que pour se défendre, elles n'auront pas la même capacité à les éviter que le jaguar. Il y a également une importante présence de singes petits et grands. Timides dans la nature, ils sont habitués à la présence de l'Homme dans les zones touristiques à cause des mauvaises habitudes qu'ont certains de les nourrir.
L'activité dans les forêts est proportionnelle à la place qu'elles ont sur Sylva. Ce sont à la fois le principal lieu d'habitation, mais aussi une importante source de bois et gibiers exploités pour la viande, cuir et fourrure. Les sous-sols ont également leur lots de richesse en minerais comme hydrocarbure, exploités avec une certaine retenue pour éviter d'abîmer les forêts.

Le Chimindlo est un gigantesque fleuve traversant Sylva depuis le massif central de Paltoterra, sur la frontière ouest du Duché bordant la Maronhi, et se déversant à la mer à l'est après s'être séparé dans le Delta des Écrevisses. Son nom signifie en kréole sylvois “Chemin d'Eau”, puisqu'il louvoie en effet sur prêt de 1500 km à l'intérieur du pays, et passe par divers embranchements qui en font un axe de circulation apprécié pour les marins d'eau douce. Ce circuit contribue à la moitié de son importance économique, l'autre moitié vient de la pêche, des écrevisses notamment mais aussi divers autres crustacés et poissons d'eau douce. Il représente également un important potentiel hydroélectrique mais les sylvois s'opposent catégoriquement à cette éventualité qui le métamorphoseraient drastiquement et nuirait notamment aux intérêts précédemment cités, en plus de représenter des changements écologiques.
Si la plus grande partie des populations sylvoises sont réparties sur les côtés, la seconde part notable est sur le long du Chimindlo, qui a été un axe de colonisation important d'abord par les populations autochtones, puis par les colons venus d'Eurysie.
Toutefois le Chimendlo reste un endroit dangereux qui doit être visité en compagnie d'experts : chutes d'eau, rapides, caïmans ou piranhas, les menaces sont nombreuses et mortelles.

Les mangroves sont des forêts bordant le littoral marin comme fluvial. Elles sont composées avant tout de palétuviers, arbres surplombant l'eau depuis leurs hautes racines, adaptés aussi bien aux eaux douces que salées. Elles sont également peuplées d'une faune très riche comptant notamment poissons et crabes, mais aussi des insectes dont les dangereux moustiques. Il est possible d'observer de façon plus marginale la présence de bactéries géantes dans les mangroves sylvoises, visibles à l'œil nu sous la forme d'un petit filament très fin atteignant parfois quelques centimètres. Ce sont naturellement des lieux de pêche très appréciés pour leur abondance.

Les montagnes tel que le Massif Central sont loin de profiter d'une biodiversité moindre au reste de Sylva, mais diffèrent tout de même sur certains points. La première distinction frappante qui fait fuir une bonne partie des sylvois est le vent constant et froid, qui fait baisser jusqu'à 15°C la température. Combiné à l'humidité perpétuelle sous forme de pluie ou brume, les conditions de vie sur les montagnes sont âpres à leur façon et leurs habitants sont presque à part du reste de Sylva. Pas mal de fleuves dont le Chimindlo prennent racines des montagnes d'où s'écoule la pluie.
Les forêts peuvent perdre en densité passé une certaine altitude et laissent place à des reliefs beaucoup plus rocheux. Là, la population diminue alors grandement de par la difficulté accrue d'atteindre ces altitudes et les intérêts moins nombreux. L'activité y est malgré tout loin d'être absente, comprenant le tourisme, les exploitations minières les plus importantes de Sylva, et les élevages de lamas comme bêtes de somme ou pour leur laine.



Urbanisme :

Les sylvois sont avant tout regroupés dans les villes, étendues et enchevêtrées dans les forêts. Elles ne recouvrent jamais une surface monolithique, les habitants préférant s'étendre avec des « tentacules » longeant des parcs entretenus à l'état naturel, leur donnant ainsi une forme de toile d'araignée. Cela donne une identité propre aux villes sylvoises, dont les bâtiments de pierres, briques et bois parsèment des forêts préservées. Il est à noter que l'architecture traditionnelle autochtone fait essentiellement usage du bois, en opposition à l'architecture importée d'Eurysie. Cette seconde préfère la pierre et brique, avec des bâtiments structurés par des colonnes, voûtes et arcs brisés. Les deux styles se sont par la suite plus ou moins intriqués, chaque bâtiment ayant toujours une influence plus ou moins marquée de chacune des deux. Par ailleurs le béton est très déprécié par les sylvois, et lorsqu'il n'y a d'alternative, alors la végétation et peinture sont utilisés en abondance comme cache misère.
Les villages ne sont pas en reste, et respectent la même logique de « toile d'araignée » visant à ne pas déboiser de grandes surfaces concentrées mais à mélanger l'urbanisation dans les villes.

Le Bourg des Mahoganys est la capitale du Duché et première colonie des migrants eurysiens. C'est naturellement un centre politique, culturel et commercial, avec un secteur tertiaire très développé prenant le pas sur l'industrie établie il y a bien des années. Son organisation urbaine et architecture est typique de Sylva, avec ses bâtiments de pierre et bois, ses rues pavées, et ses forêts intégrées dans la ville. C'est là que se trouvent les ambassades, le palais de la Dynastie Boisderose, et le plus grand port de Sylva. Ses habitants profitent d'excellentes conditions de vie, de services de qualités, et de transports en public développés tel que les métros, bus et monorails. C'est également ici que se trouve la deuxième plus grande gare du pays, reliant la plupart des villes de tout Sylva.
On y trouve aussi les plus anciens bâtiments du Duché, construits lors de la colonisation, avec une évolution clairement visible en fonction des époques passées.
La construction des plus grands centres universitaires de Sylva a également été entrepris mi-2011 dans une volonté de former et accueillir des ingénieurs et chercheurs qualifiés pour développer l'industrie sylvoise. C'est d'ailleurs en périphérie de la ville que se trouve le siège social et les centres de recherche principaux du Secteur Aéronautique Sylvois.
Il est à noté que si c'est bien l'abondance de mahoganys qui a en premier frappé les colons, une importante quantité de bois de rose a par la suite été observée. C'est de là que vient le nom de famille de la duchesse, qui à l'époque s'est fait connaître pour le travail de ce noble et précieux matériau.

Bourg Rougris est une ville usine datant de la révolution industrielle en Sylva. Né d'une pure volonté productiviste afin de traiter les ressources extraites, il est érigée au coeur de Sylva sur le bord du Chimindlo, et relié aux plus grandes villes et centres industriels ou minier par voie ferrée, ce qui lui vaut par ailleurs la plus grande gare du pays. Son architecture dénote des classiques sylvois, au profit du béton armé et de la brique pour des questions de coûts. C'est de la que vient son nom, contraction de “Bourge Rouge-Gris” en référence aux deux teintes omniprésentes. Les habitants se sont tout de même réapproprié le style architectural au fil du temps, abusant de peinture et d'habillages végétaux pour faire de la ville un arc en ciel de couleurs ponctué de status en fer forgé.
Le secteur secondaire est très développé, aussi bien dans les industries métallurgique que chimique. C'est également là que se trouvent les plus grandes centrales à charbon du pays, bien que leur activité diminue au fil du temps. Et pour cause, c'est la plus polluée de toutes les villes de Sylva, affectant la qualité de vie et santé des habitants, mais contaminant également le Chimindlo et les forêts alentour.

Baobab ville est nommée en l'honneur des arbres plantés en quantité aux alentours à partir de graines tout droit venues d'Afarée. Elle s'est récemment fait connaître pour l'important développement académique et scientifique dont elle a fait preuve, suite aux mesures du Duché pour former une jeunesse compétente. Elle s'est ainsi constituée le second plus important complexe académique de Sylva, dans les secteurs scientifiques et industriels en particulier. Son industrie a suivi et se spécialise notamment dans les nombreuses technologies de pointe de “base” tel que les semi-conducteurs, micropuces et transmetteurs/récepteurs, notamment nécessaires au Secteur Aéronautique Sylvois.
Pour ce qui est de l'architecture, elle est plus proche du modèle sylvois classique mais se démarque par un usage plus important du bois et de la brique par rapport aux autres villes. Celà donne à la ville des teintes plutôt rouges et brunes avec moins de gris et de blanc qu'à l'accoutumé.

Sommaire
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Modèle politique :

Résumé :
Le Duché de Sylva est fondé sur le modèle d'une monarchie parlementaire, avec le pouvoir partagé entre la dynastie Boisderose et les assemblées parlementaires. C'est également une société fortement imprégnée d'un féodalisme hérité du passé, occasionnant une décentralisation importante. Il en résulte une division du Duché en un ensemble de Comtés autonomes sur de nombreux points bien que sous l'autorité de la Dynastie Boisderose.

Institution détaillé :
L'organisation politique du duché est divisée en plusieurs institutions distinctes.

La Dynastie Boisderose; La famille dirigeant le Duché. Le pouvoir et les titres sont héréditaires, et il est possible d'intégrer par le mariage cette famille bien que cela soit généralement réservé à des gens de bonne famille.
C'est naturellement un acteur politique d'envergure, disposant de son propre domaine et avec une grande influence sur la politique du Duché malgré les limites et contre pouvoirs imposés par les assemblées parlementaires.

La Haute-Assemblée : Une assemblée parlementaire regroupant les comtesses et les représentantes élues de chaque comtés, représentant la noblesse et le peuple à l'échelle du Duché. Des représentants de lobby peuvent également s'y inviter bien qu'il n'y ait de règle formelle sur la question.
La Haute-Assemblée dispose du pouvoir législatif, avec pour responsabilité d'édicter les lois, réformer si nécessaire la constitution, et décider de la politique du Duché à l'échelle nationale et internationale. C'est à elle qu'est affilié le ministère des affaires étrangères.
Elle est présidée par la Duchesse elle-même, secondée par un président nommé par les membres de la Haute-Assemblée.

Les Basse-Assemblées : Il y en a une pour chaque comté, regroupant essentiellement la comtesse, sa famille, les différents nobles régentant le comté, et un ensemble d'élus choisis par le peuple pour le représenter. À l'instar de la Haute-Assemblée, il s'agit de représenter nobles et citoyens à l'échelle locale du comté.
Les Basse-Assemblées disposent du pouvoir exécutif à l'échelle des comtés, mettant en application les lois et politiques nationales édictées par la Haute-Assemblée. Elles peuvent par ailleurs demander des exceptions législatives à la Haute-Assemblée afin d'avoir des lois spécifiques à leur comté.
Sur le même modèle que la Haute-Assemblée, les Basse-Assemblées sont présidé par la comtesse attitrée du comté et par un président élu par le peuple.

Les comtés : L'ensemble des différents fiefs composants le Duché, dirigé selon le même principe de monarchie parlementaire avec le pouvoir partagé entre des familles de nobles et assemblées parlementaires locales.
Ils disposent d'une grande autonomie, et ont la responsabilité d'ériger leur propre économie et industrie, force armée, systèmes de santé et éducation. Ils doivent aussi répondre au Duché et respecter les mesures édictées par la Haute-Assemblée. Le Duché peut ainsi faire appel à eux par le biais de la Haute-Assemblée en cas de crise ou de guerre par exemple, et ordonner d'eux de mettre à disposition leurs ressources.
Le comté personnel de la Duchesse est par ailleurs nommé Comté Ducal.

Le Tribunal Ducal : Institution ayant la responsabilité du pouvoir judiciaire à l'échelle nationale. Il a notamment la charge de l'application de la constitution et a le pouvoir de sanctionner non moins que la noblesse, voire la dynastie ducale elle-même. C'est un acteur extrêmement important et entièrement indépendant des assemblées parlementaires.
L'intégration au tribunal ducal se fait par divers processus de sélection, où s'effectue une rude concurrence et d'importants jeux de cours. Toujours dans une optique de partage du pouvoir entre la noblesse et les sujets, les jurées sont composés à moitié de l'un et de l'autre.

Le Tribunal comtal : Il a la responsabilité du pouvoir judiciaire à l'échelle locale, appliquant les lois édictées par la Haute-Assemblée. Là encore il est strictement indépendant dans son comté et sujet à de nombreuses compétitions internes.
Leur responsabilité concerne avant tout les sujets dans les affaires courantes, laissant au tribunal ducal la charge des cas de plus grande envergure concernant le non-respect de la constitution ou de la politique édicté par la Haute-Assemblée.

Les Forces Armées : Elles ont la responsabilité d'assurer l'ordre et la sécurité du Duché, et de mener des expéditions extérieures aussi bien pour riposter, neutraliser une menace, ou venir en aide à une nation amicale. Chaque comté a la responsabilité de son armée qu'elle doit pourvoir en effectif et matériel. De plus la Duchesse peut avec l'approbation de la Haute-Assemblée lever une campagne et ordonner à tous les comtés d'y participer. Ces opérations d'envergure sont alors centralisées sous un état-major ducal, dirigé par la maréchale.
Les Forces Armées ont également la responsabilité de servir de police locale, même si la plupart des comtés attribue cette charge à des corps spécialisés davantage entraîné à traiter avec des civils qu'à combattre.

Les Départements Publiques : Administrations ayant la responsabilité des différents services à la charge de l'Etat. Ils incluent : l'éducation, la santé, la sécurité et le transport. Ils sont amenés à travailler conjointement avec les services privés avec qui ils partagent ces responsabilités. Les Départements Publiques font par ailleurs figure d'autorité dans leur domaine et ont la charge de valider la qualité des services proposés par le privé avant de les autoriser à s'intégrer sur le marché.
Les Départements Publiques sont assujettis à leurs comtés et tiennent de leur responsabilité.

Les Départements Industriels : Il s'agit d'initiative du Duché approuvées par la Haute-Assemblée afin de mobiliser les ressources des comtés dans des projets d'envergure. Ces initiatives prennent alors la forme de collaboration entre acteurs comtaux sous la supervision du Duché. Les objectifs peuvent être multiples et répondent toujours à une volonté de planification :
-Assurer la souveraineté du Duché,
-Propulser l'industrie et amener à des innovations, voir à positionner le Duché en meneur dans le domaine,
-Provoquer la croissance économique,
-Subvenir à des objectifs spécifiques ou coopérations avec d'autres nations.

Sommaire
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Histoire :

De -20 000 à -15 000 : Époque primordiale et arrivée d'Homo Sapiens.

Les hypothèses concernant l'arrivée d'homo sapien en Paltoterra et plus précisémment Sylva sont très diverses, et s'accordent pour le moment sur une arrivée après une ère glaciaire s'achevant approximativement vingt millénaires avant notre ère. Les hypothèses parlent notamment de deux populations :
-Les "Afaréens Pôlaires" ou "Néo-Afaréens" tel que nommés par les archéologues sylvois. Ils auraient rejoint le pôle sud depuis l'Afarée en traversant la manche dorée, continuant leur progression jusqu'à Paltoterra en remontant vers le nord-ouest.
-Les "Aleuciens" qui serait venu comme indiqué depuis le nord de Paltoterra en traversant la mer des Burbujas Verdes. Les Aleuciens qui viendraient eux même d'Eurysie après être passés par le pôle nord et plus anciennement d'Afarée.

De nombreuses autres hypothèses évoquent l'arrivée d'homo sapiens depuis le Nazum, mais se voient accorder moins de crédit sans être formellement réfutées. Elles parlent soit :
-D'une traversée de l'Océan des Perles en passant par les archipelles.
-D'une boucle passant par les archipelles de l'Océan des Perles pour remonter au sud-est par les îles de l'Océan Carmin et rejoint l'Aleucie et Paltoterra.
-D'un passage par les îles de la Mer Indigo et la Mer d'Azur pour traverser le Scintillant et rejoindre l'Aleucie.

Quoiqu'il en soit, ces hypothèses s'accordent sauf exception sur l'arrivée des migrations depuis l'Aleucie et le Pôle Sud. Les rencontres entre ces alueciens et sudistes sont impossibles à interpréter avec précision, mais il est supposé que sont arrivées en premier les populations du sud, suivies plusieurs millénaires après par les aventuriers venus d'Aleucie.

De -20 000 à -9 000 : Implantation durable d'Homo Sapiens.

Le début de cette période n'est pas clairement établie et pourrait tout à fait s'être fait simultanément à l'arrivée des migrants d'Aleucie et du pôle. C'est à partir de là que l'Homme a commencé à proliférer massivement en Sylva, en progressant notamment le long des côtes et des fleuves.
Les tribus entretenaient avant tout un mode de vie nomade, de chasse et cueillette, et usaient d'outils simples à base de silex, cuir, os et bois.
La population à cette époque reste assez limitée et les tribus se croisent de façon très marginale, se partageant d'immenses territoires dépeuplés. Si les historiens s'accordent à dire que l'hostilité entre groupes différents était limitée voire absente, ils sont également d'avis qu'il n'y avait aucune amicalité. La survie dépendaient en effet des territoires de chasse, pêche et cueillettes qui étaient disponibles en quantité. Dès lors, les individus n'avaient pas de raison de se faire la guerre puisque les territoires ne se heurtaient pas, mais pas non plus de raison de laisser d'autres chasseurs empiéter chez eux.
C'est par ailleurs dès cette époque que la stratification des sociétés commencent à s'observer parallèlement au cours d'eau : les migrants arrivaient en naviguant, faisant que les premières civilisations étaient proches des fleuves et côtes, avant de s'enfoncer plus profondément dans les forêts ou rejoindre les altitudes des montagnes pour former des sociétés plus jeunes.

De -9000 à -5000 : Découverte de l'agriculture, sédentarisation et explosion de la population.

Les premières traces de découvertes majeures et d'établissement de campements fixes datent de cette époque, durant laquelle se serait effectué une succession de découvertes révolutionnaires. Là, les civilisations les plus proches des cours d'eau auraient commencé à développer des méthodes d'agriculture, notamment celle des "Trois soeurs". Il s'agit de cultures symbiotiques du maïs, haricot et courge, le premier servant de tuteur aux haricots grimpants, dont les racines enrichissent le sol en azote, tandis que les courges crèent un feuillage dense préservant la fraîcheur et humidité tout en empêchant la prolifération de mauvaises herbes. Cette méthode d'agriculture ayant des besoins limités en eau (grâce aux courges préservant l'humidité des sols), elle se développe également dans les territoires plus profonds dans la forêt.
C'est à partir de là que les tribus se sédentarisent définitivement et vont jusqu'à développer d'importants villages. C'est également là que s'observe les premiers travaux de défrichage important pour faire place aux champs, intrinsèquement lié au développement du travail du bois qui contribuera à l'établissement de bâtisses plus importantes.

De -5000 à 1500 : Fondation de Kazannou par les Mounakaz, naissance des premiers empires Moundlo, Mounbwa et Mounlao, accroissement des échanges de tous ordres.

La croissance des population et l'implantation toujours plus importante de villes et cultures amena progressivement à une rencontre inévitable entre les différentes nations établies parallèlement aux cours d'eau, ainsi qu'à un empiètement du territoire. Les évolutions sociétales amènent à la distinction très claires de trois types de sociétés :

-Les Moundlo (littéralement "gens de l'eau") vivant près des fleuves et des côtes. Ils constituent plusieurs grandes nations avec des racines anciennes et des villes importantes. Ils sont passés maîtres dans l'art de la menuiserie, charpente et charpente navale, et ce avec des outils limités sans métallurgie. Ce sont également des navigateurs menant ponctuellement des expéditions au loin.

-Les Mounbwa (gens des bois) vivent plus profondément dans les forêts. Ils constituent des sociétés plus jeunes descendant des Moundlo ayant colonisé plus tardivement les profondeurs. Ce sont également des charpentiers et agriculteurs doués, vivant dans des cités de moindre envergure.

-Les Mounlao (gens d'eau haut) sont de jeunes sociétés ayant colonisé les montages. Ils sont de moindre importance et vivent relativement isolés des Moundlo et Mounbwa. Ils se démarquent par la domestication du lama qu'il emploie pour de très diverses tâches, et la construction d'édifices troglodytes creusés à même la roche. Ce sont également de remarquables tailleurs de pierres et maçons. Leurs systèmes d'irrigation sont également en avance sur le reste de Kazannou de par l'environnement escarpé plus difficile pour l'agriculture.

Ces trois sociétés se somment aussi mounakaz, et ont échangé durant près d'une demi-quinzaine de millénaires dans un relatif statu quo, avec des nations clairement établies et délimitées par des frontières stables. Les échanges très divers étaient aussi bien marchands que militaires ou religieux. C'est d'ailleurs le long de cette période que s'impose et évolue progressivement la religion vaudou telle que connue actuellement. C'est également durant cette époque que se consolide définitivement le matriarcat : la femme était déjà le centre du foyer tandis que les hommes avaient la responsabilité d'aller chasser. Ce modèle s'accentue après des millénaires de sédentarité et de développement des sociétés.

1500 à 1650 : Arrivée de colons eurysiens, ouverture des échanges, début des jeux d'influence et guerre du bois.

Tout droit venu de Gallouèse, arrive en été 1514 une expédition d'exploration menée par l'Organisation Gallésante des Comptoirs Maritimes (OGC). Les aventuriers furent ébahis par les forêts tropicales, notamment les arbres recouverts de mousses et de lianes qui évoquaient de véritables petits microcosmes. Ils ramenèrent chez eux les récits fantasques qui bouleversèrent l'imaginaire. Un contact diplomatique est vite établi avec les Moundlo, d'abord diplomatique puis commercial.

Les échanges s'intensifient rapidement et deviennent progressivement plus étroits entre les expéditionnaires gallésants et Moundlo. L'OGC leur apporte particulièrement des outils et des armes de métal, tissant un réseau d'influence auprès d'eux dont ils tirent profit pour obtenir des informations sur les sociétés côtières et établir des avant-postes.

La Guerre du Bois se déclencha dans la continuité et dura sur un siècle, pendant lequel l'OGC s'ingéra parmi les sociétés mounakaz pour s'implanter durablement. La situation est alors complexe entre les diverses nations impliquées, avec qui les hostilités débutent d'une année à l'autre. Alliés aux Moundlo, les colons débutent une campagne d'influence par la guerre et le commerce pour s'attaquer avant tout aux Mounbwa. C'est à force de batailles, d'assassinats, de conspirations politiques et d'établissement d'axes commerciaux que les gallésants bouleversèrent définitivement les sociétés mounakaz, et surtout, leur économie. C'est là que réside avant tout la victoire des colons : en rendant indispensable la métallurgie tout en maintenant le monopole et en conservant jalousement le savoir-faire requis.

Là les colons commencèrent à bâtir à partir de la fin du seizième siècles leurs premières grandes villes, commerçant intensivement avec la métropole les nombreuses richesses locales (cacao, cotons, tabac, canne à sucre, fourrures de jaguar, cuir de caïman, essences de bois diverses, caoutchouc, or et argent). La société gallésante était massivement importée, avec leur culture, leurs mœurs, leur organisation, mais se laissait en même temps influencer par les mounakaz avec notamment un croisement entre le patriarcat traditionnel confronté au matriarcat local. Maintenir les jeux d'influence avec les Mounakaz nécessite un travail sur ce point, et de nombreuses figures féminines d'envergure émergent : ambassadrices, diplomates, politiciennes. Elles gagnent alors en importance et deviennent des acteurs indispensables pour les colonies de l'OGC.

Si les colonies étaient au début entièrement affiliées à des nobles gallésants (particulièrement les familles Dè Nonques, Dè Balde et D'Albourbez) et l'OGC, elles finissent par devenir un vice-duché à part entière assujetti au Duché métropolitain vers le début du dix-septième siècle. C'est là que se formalise le nom "Duché de Sylva", référence aux interminables forêts s'étendant sur le pays. C'est également de là que date la fondation de la Dynastie Boisderose, issu du mariage de divers nobles gallésants (dont des D'Albourbez) avec des figures politiques Moundlos. Cette maison est notamment connue pour ses ateliers d'ébénisterie particulièrement renommés (d'où le nom) qui lui assureront une bonne renommée dans la cour gallésante. Le processus d'adoption du nom "Boisderose" n'est malgré tout pas instantané et s'opère progressivement sur la durée jusqu'à se formaliser définitivement.

Les transformations des sociétés mounakaz se poursuivent et sont à jamais scellées à la mi-dix-septième siècle, avec la destruction et l'assimilation totale des classes dirigeantes locales. Là s'impose pour toujours la nouvelle stratification sociale entre les populations autochtones dépossédées (qui garderont le nom de mounakaz) et les descendants d'eurysiens (nommés communément sylvois). C'est de là que vient l'ensemble des tensions ethniques du pays qui se sont transposées à la question de la lutte des classes, avec une opposition entre un prolétariat autochtone et une noblesse métissée. Les classes dirigeantes mounakaz n'ont en effet pas été totalement éradiquées, mais en grande partie assimilées par mariage et métissage à la noblesse migrante, achevant au passage le tournant vers une société matriarcale. Le processus d'inversion des rôles reste, rappelons-le, très progressif et le métissage de la noblesse n'est qu'une des dernières étapes.

C'est finalement au milieu du dix-septième siècle que s'achève la guerre des bois et que les sociétés mounakaz sont définitivement démantelées et assimilées au profit d'une société sylvoise d'influence eurysienne fortement consolidée.

1650 à 1700 : Prospérité et paix jusqu'à l'émancipation du Duché et à sa guerre d'indépendance.

Se poursuit pendant plusieurs décennies une période de paix et de prospérité malgré les tensions sociales, durant laquelle le Vice-Duché de Sylva forgeait toujours plus sa propre identité et son autonomie, amorçant un éloignement progressif de son Duché métropolitain.
C'est avant tout la croissance économique et la prise d'importance des industries sur place qui exigeait la décentralisation de l'administration, qui ne pouvait plus se faire depuis la Gallouèse. Les importantes ressources naturelles et la main d'œuvre abondante du côté des mounakazs administrés faisaient la richesse du Vice-Duché, qui commençait à concurrencer sa métropole gallésante et le reste de l'activité de l'OGC. S'ajoutait à cela un autre phénomène : la rivalité entre les nobles purement gallésantes, et celles issues de métissages avec des dirigeants et figures d'influence autochtones.

Éclata alors une guerre civile que les sylvois remportèrent grâce à l'éloignement et une industrie solidement implantée pour fournir l'effort de guerre. Elle opposera avant tout les maisons indépendantistes, notamment menées par la dynastie Boisderose, contre les nobles loyalistes dont les Dè Nonques et Dè Balde. Cette guerre civile sera spécifiquement l'occasion pour les meneurs indépendantistes de s'approprier l'opposition à l'encontre du modèle colonial gallésant personnifié par la noblesse exclusivement gallésante. C'est alors un véritable mouvement sociétal que les mounakaz embrassent pour se débarrasser des "tyrans eurysiens", et qui contribuera à légitimer la nouvelle noblesse métissée, quand bien même elle reprend exactement les mêmes mécanismes de domination.
L'OGC et la Gallouèse connaissent en parallèle leur déclin, en partie matérialisé par l'abandon de colonies en Aleucie. Refusant de s'embourber dans une nouvelle guerre, le Duché de Gallouèse n'insiste pas, contraignant les maisons loyalistes en Sylva à abandonner progressivement le terrain et à s'exiler dans la métropole eurysienne.

À partir de là le Vice-Duché devint officiellement indépendant et devint le Duché de Sylva, puis entreprit un énorme travail de propagande pour minorer l'impact de la métropole eurysienne et ainsi consolider d'autant plus son identité, en qualité de nation à part entière et non pas d'une ancienne colonie.

1700 à 1850 : Nouvelle période de paix, révolution industrielle, ouverture accrue vers l'extérieur, naissance d'une bourgeoisie.

Une grande période de paix ensuivit avec des accords commerciaux notables par delà les océans. Arriva la révolution industrielle et les changements sociétaux qui venaient avec. Le Duché de Sylva n'avait alors plus rien à voir avec sa métropole d'origine, avec malgré lui une forte influence des sociétés natives mounakaz. Le christianisme importé par les eurysiens persistait légèrement, alors que les religions vaudous des mounakaz restaient solidement implantées. En plus de la noblesse Boisderose naturellement propriétaire des fiefs, se développa une bourgeoisie avec la révolution industrielle et le commerce extérieur.

1850 jusqu'en 2000 : Mondialisation, évolution sociétale, baisse d'influence du modèle monarchique jusqu'à l'ouverture au parlementarisme.

C'est avec une évolution plutôt calme, ponctuée de quelques guerres internes et conflits frontaliers que les sylvois perdurèrent jusqu'à l'ère moderne. Ils étaient maintenant une société multipolaire avec un héritage très vaste, qui comprenait les tensions persistantes jusque là réprimées par la force. La Dynastie Boisderose, bien que ouvertement ambitieuse, était sur le bord du déclin face aux oppositions séculaires d'une partie des sylvois, et la concurrence croissante de la bourgeoisie et des groupes marchands dont l'importance grandissait avec la mondialisation. Ces oppositions et concurrences contraignirent le Duché jusqu'à présent régis par une monarchie absolue à s'ouvrir au parlementarisme, durant un processus de deux décennies.

Article annexe :

La Fédération Marchande Moundlo
Les sociétés Mounbwas
Les Communes Mounlao
La Pax Caratradica

Sommaire
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Style vestimentaire :

Le style vestimentaire et les modes sylvoises sont issues du croisement de tendances différentes, avec d'un côté la culture autochtone des mounakaz, et de l'autre celle importée d'Eurysie par les colons. Le mélange s'est fait progressivement au fil du temps avec le mélange des populations plusieurs décennies suite à l'arrivée des colons, durant les périodes où ils ont réellement commencé à intégrer parmi eux les communautés mounakaz dans le cadre des jeux d'influence. Il s'est paradoxalement avant tout fait du côté des hautes strates de la société lors des mariages entre dirigeants autochtones et coloniaux, alors que les strates populaires se mélangeaient plus tardivement. C'est par la suite qu'une classe de colons pauvres s'est formée (là où c'était avant tout des individus qualifiés qui étaient précédemment envoyés) et a réellement commencé à échanger avec les mounakaz que les styles se sont mélangés, faisant évoluer les modes.

Style traditionnel mounakaz :

Les vêtements traditionnels des mounakaz sont avant tout adaptés à l'environnement chaud et tropical. Ce sont conséquemment des habits avant tout légers et ample pour ne pas emmagasiner la chaleur et permettre l'aération, sans pour autant le découvrir à l'excès puisqu'il s'agit également de le protéger de l'ensoleillement important qui sévit en dehors des forêts.

Les plus communs sont conséquemment de grandes tuniques parfois aussi longues que des robes, portées aussi bien par les hommes que les femmes. Elles sont tissées dans du coton et descendent généralement au niveau des tibias, bien qu'elles peuvent s'arrêter aux pieds ou à mi-cuisse en fonction des extrêmes. Le port d'un pantalon n'est pas exclue avec là où une robe se porterait sans.
Elles sont généralement multicolores et vives, brodées pour les plus luxueuses.
Dans les régions plus fraîches en altitude, notamment du côté des mounlao, les vêtements tendent plutôt à être en laine de lama, plus chaude et adaptée au climat. Les habits se complètent alors avec des poncho pour fournir une épaisseur supplémentaire dans les cas de figure les plus extrêmes.
Il existe à l'opposé des styles de tuniques courtes pour les forêts les plus chaudes où le soleil et le vent sont bloqués par la végétation. Les vêtements sont alors beaucoup moins couvrant.

Les couvre-chefs sont également très répandus et adaptés à l'environnement. Les agriculteurs dans les zones les plus chaudes ont généralement de larges chapeaux d'osier pour se protéger du soleil, là où les bonnets de laine sont plutôt l'apparat des régions montagneuses.
De nombreux accessoires sont ensuite utilisés pour compléter ces tenues, tels que des fourrures de jaguar ou cuir de reptile utilisés en écharpe, ceinture ou manches capes. Les bijoux sont d'autant plus abondants, qu'ils soient en or, ivoire, bois ou encore en cuir.

Traditionnel coloniale importé d'Eurysie

Lors de leur arrivée en Sylva (alors à l'époque encore nommée Kazannou), le style des vêtements des colons était très classique. Les tenues d'usage pour les travailleurs étaient robustes et chaudes, faites de lin avant tout. Il était loin d'être terne pour autant, au contraire teinté avec des couleurs plus ou moins vives selon leurs propriétaires.
Le style vestimentaire est alors assez codifié à l'époque : les femmes prolétaires ont généralement des robes avec tabliers, et les hommes des pantalons et gilets.
Du côté de la noblesse, le style est typique de la renaissance : les vêtements sont bariolés et couverts de fanfreluches, il n'y a aucune place pour la simplicité.

Le style colonial alors pensé pour un environnement tempéré doit rapidement s'adapter au climat tropical de Sylva et s'alléger sans pour autant s'imprégner des influences autochtones dès le début. Pendant longtemps, les colons perdureront avec une évolution locale du style eurysien, avant de laisser un mélange d'influence se faire avec les vêtements locaux.

Métissage des modes et évolution du style sylvois

Avec les progressifs mélanges de population, et la coopération d'artisans de descendance eurysienne ou mounakaz, les styles commencent à franchement se mélanger. La laine de lama et le coton s'imposèrent sur le lin et la soie classique des tenues eurysiennes, de par leur abondance et industrie déjà en place localement.

Côté féminin, les robes commençaient à adopter des caractéristiques typiquement locales avec un changement des fanfreluches. Elles devenaient plus légères pour s'adapter à la chaleur tout en continuant de couvrir les épaules voir même les bras pour couvrir du soleil. Le corset bien trop inconfortable pour l'environnement ambiant est abandonné mais les coupes classiques des robes sylvoises sont conservées.

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Robes créoles

Les tenues des hommes évoluent également, avec cette fois-ci les tuniques eurysiennes qui passent franchement vers des coupes locales, devenant plus larges et amples pour la chaleur. Les vêtements peuvent rester longs mais ils sont systématiquement plus légers, avec pour exception les zones en altitude où ils restent chauds.

Capes et manteaux long eurysiens perdurent aussi mais sont réservés aux temps pluvieux, notamment durant les saisons cycloniques bien plus humides.

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Gastronomie :

L'alimentation en Sylva est extrêmement riche et diversifiée, forte du métissage de deux cultures dans un environnement prospère où les sources de nourritures sont abondantes et variées.

Agriculture :

Profitant d'un climat favorable et de sols fertiles combinés à une humidité abondante, l'agriculture en Sylva est très développée. Les champs sont généralement des zones défrichées des forêts, avec une certaine mesure pour éviter une dégradation de l'environnement. Les terrains sont ainsi riches après des siècles de jachères et permettent des cultures de qualité. Les sylvois n'en abusent pas pour autant et sont loin de viser une exportation massive malgré leurs capacités, vénérant bien trop leurs forêts pour les réduire à outrance pour une volonté de profits. Les terrains sont même assez régulièrement remis en jachère bien avant leur épuisement, les agriculteurs laissant alors pousser des herbes de guinées et plantes grimpantes avant de labourer à nouveau.
Il est à noter que les grandes surfaces ininterrompues de forêt défrichées sont également évitées, les agriculteurs préférant une succession de petits champs séparés par des murs végétaux. Les intérêts sont multiples, le premier évident étant la préservation de la forêt adorée. Ces remparts de bois sont également une protection contre l'érosion et les inondations naturelles et efficaces, en plus d'offrir un abri à une biodiversité qui contribue à la productivité. Si ce format ne permet pas un même rendement sur le court terme, il assure une préservation des sols très avantageuse sur les plus longues durées.

La culture la plus célèbre est celle des trois sœurs : maïs, haricots et courges. Le maïs offre un tuteur aux haricots, qui fertilisent leur sol via une symbiose rhizobium-légumineuse (des bactéries vivant dans les racines et enrichissent le sol en azote) tandis que l'ombre provoquée par les feuilles des courges empêchent le développement des mauvaises herbes et conserve l'humidité.

De nombreuses autres plantes sont cultivées, notamment les tubercules très diverses et nutritives tel que les :
-Pommes de terre,
-Patates douce (le terme patate étant par ailleurs réservé aux patates douces, l'utiliser pour les pommes de terre porte à confusion),
-Ignames,
-Manioc
-Madère.
Leurs usages sont très divers, souvent cuisinés tel quel avec une sauce ou en gratin, il est par ailleurs possible de faire de la farine avec le manioc, madère ou igname.
Courges et céréales importées d'Eurysie poussent également très bien et complètent la grande diversité de produits cultivés.

Les fruits tropicaux sont également produits et consommés passivement, que ce soit frais, intégré cuis dans un plat, ou en jus et cocktails. Les représentants les plus connus sont le melon, pastèque, ananas, mangue, banane, fruit de la passion et goyave. Les noix de coco sont également récoltées avec entrain, que ce soit pour agrémenter repas et desserts, ou simplement en collecter l'eau savoureuse et riche (qui n'est toutefois pas assez nourrissante pour remplacer le lait des nourrissons).

L'une des plus grande fierté des agriculteurs sylvois, et l'un des rares produits à réellement être produit avec des motivations d'exportation, est la canne à sucre pour tous ses dérivés : jus, sucre et rhum en sont tirés et très appréciés. C'est une véritable institution avec de nombreux grands noms de planteurs et de distilleries, et également l'objet de festivals en tout genre. Il est souvent dit sur le ton de la plaisanterie, bien que ce soit très proche d'être vrai, que la canne à sucre est le second objet de vénération en Sylva après les arbres.

Les épices sont un autre domaine extrêmement développé, pas un seul plat n'étant cuisiné sans son lot d'assaisonnements. Les sylvois sont d'ailleurs connus pour leurs sauces fortes. Bois d'inde, clou de girofle, gingembre, poivre et surtout le célèbre piment rouge sont les principales épices cultivées et combinées dans diverses sauces. Les plus connues sont la classique purée de piment agrémentée d'un peu d'ail et d'oignon, ou encore la sauce chien (en référence au "couteau chien" utilisé pour la préparer) à base de piment, cive, persil, ail et oignon.

Le cacao est un autre produit cultivé en Sylva, mais à une échelle bien inférieure à ce qui pourrait se faire. Il est essentiellement cultivé pour la consommation intérieure sous forme de chocolat.

Élevage

L'élevage est assez développé en Sylva, bien que cantonné à l'alimentation des populations uniquement sans aucune volonté d'exportation. Les éleveurs sylvois sont par ailleurs loin d'être les plus réputés.

Les bovins constituent un secteur très développé, élevés à la fois pour l'alimentation que l'outillage. Ils sont encore très utilisés par les agriculteurs traditionnels pour tirer charrues et chariots. On compte notamment :
-Les bovins endémiques, essentiellement les bisons des prairies ou des marais,
-Les espèces importées, très nombreuses incluant notamment des sujets d'Afarée ou Nazum adaptés à des climats tropicaux tel que le zébu ou watusi. Les espèces domestiques d'Eurysie sont également présentes et bien adaptées à l'environnement de Sylva.

La volaille est moins diverse et compte essentiellement des poulets importés d'Eurysie. Il existe également une espèce de poules nommée localement "Poule Djenm" ou poule sauvage, importée du Nazum. Moins grosse et productive en œuf, elle est bien plus rustique et athlétique. C'est par ailleurs un redoutable insectivore très apprécié pour chasser les insectes et surtout les scolopendres. Les coqs djenm sont également employés dans des combats de coqs, une tradition qui persiste dans les régions traditionnelles de Sylva.

Diverses autres espèces sont également élevées, tel que le cochon importé d'Eurysie, ou à l'inverse les endémiques cochons d'inde (dont l'origine du nom n'a pas été clarifié à ce jour) et capybara. Leur viande est très appréciée, les deux derniers étant qui plus est très efficaces pour séduire les touristes.

Pêche et chasse

Supplanté par l'élevage et l'agriculture dans l'approvisionnement de nourriture comme dans bien des pays, la chasse reste pratiquée à une certaine échelle dans les campagnes. Les motifs sont systématiquement l'apport de viande, mais la protection des champs est parfois l'objectif premier. Ce sont surtout les tapirs qui sont chassés, étant de gros mammifères charnus, mais aussi assez destructeurs sur les champs. Fourmiliers, vigognes, mais aussi des reptiles comme l'iguane, anaconda ou caïman sont également des gibiers appréciés.

Les oiseaux sont également sujets à la chasse dans une moindre mesure et relèvent davantage de la pratique sportive. Il n'y a que dans les campagnes réellement reculées que l'on se nourrit par nécessité d'oiseaux. On se tourne dans ce cas-ci vers les perroquets et toucan avant tout.

La pêche est par contre un domaine sérieusement développé séparé en deux embranchement :
-D'un côté la pêche en eau douce concentrée le long des fleuves avant tout, dont le célèbre Chimindlo. Elle concerne avant tout les écrevisses, ouassous et diverses espèces de poissons.
-Et d'un autre côté la pêche côtière très diversifiée. Elle se tourne vers les thons, dorades, crevettes, langoustes, lambis et poulpe (appelé localement chatrou).

Spécialité

C'est à partir de ces très diverses et abondantes sources de nourritures que les sylvois concoctent leurs spécialités locales. On peut compter parmi elles :

Le colombo de poulet ou de cabris :
C'est un plat à base de riz et de viande (de cabris ou de poulet) cuisiné avec un assaisonnement de curry notamment, ainsi que de l'ail, citron, clou de girofle et diverses herbes. Quelques morceaux de pommes de terre sont généralement ajoutés au riz. C'est un plat très apprécié et répandu, à l'origine importé par des migrants du Nazum pendant le 19ème siècle. Il a su séduire les sylvois qui l'ont rapidement adopté.

Riz djon djon :
Il s'agit de riz cuisiné avec le champignon djon djon qui lui donne alors une couleur et une saveur particulière, le tout agrémenté de petits poids en plus des assaisonnements. Il peut être accompagné de n'importe quelle viande, poissons ou fruit de mer.

Dombre accompagné de queues de cochon ou lambi :
Le dombre est une petite boulette de farine (d'igname, manioc ou madère) accompagnée de sauce. Il se mange généralement avec des haricots rouges ou lentilles en plus d'une viande.

Riz et haricots rouge :
Bien que très classique en apparence, le riz et haricot rouge est un plat très apprécié, consommez avec diverses viandes et assaisonnements selon les personnes. C'est un repas très répandu.

Le koubouyon de poisson :
"Court bouillon" en français, c'est comme le nom l'indique un bouillon de poisson, d'oignons et tomates, mangé avec du riz blanc.

Le matété de crabe :
Sujet d'une chanson célèbre en Sylva, c'est un plat à base de crabe mijoté dans de la tomate avec divers assaisonnements locaux.

Les gratins :
Les diverses tubercules ou bananes offrent une large gamme de gratins, consommez avec ou sans fromages, en plus de divers accompagnements incluant des courges ou carottes. Ce sont des plats de grandes occasions généralement.

Crêpes, chips et frites :
Il existe une large gamme de desserts, goûters ou apéros faits à partir des produits sylvois. Il y a par exemple les frites de patates douces, adaptées du plat eurysien avec la tubercule locale. Savoureuses, elles sont très appréciées pour accompagner des agoulous ou bokit. Les chips de patates douces ou bananes sont également des accompagnements pour les grandes occasions, ou simplement grignoter. Crêpes ou galettes de maniocs sont également d'autres possibilités d'accompagnement ou goutter, généralement consommé entre les repas.

Agoulou :
C'est une forme de panini à base d'un pain brioché ensuite grillé. Il peut être garni de viandes, salades, ou encore de poissons. Ils sont très répandus dans les roulottes que ce soit à destination des touristes ou des travailleurs pendant leur pause de midi.

Bokit :
Une autre variante de sandwich à base de pain frit cette fois-ci. Il se consomme garnis de viandes, salades, fromages ou poissons à l'instar de l'agoulou, et se trouve aussi facilement dans les roulottes marchandes.

Chichis :
C'est un autre produit célèbre proposé généralement par les roulottes dans l'après-midi, surtout au bord des plages. C'est un beignet frit et saupoudré de sucre de canne. Il peut également être consommé avec une sauce caramélisée ou chocolatée.

Les boudins :
Il en existe une large variété, tel que le boudin noir à base de sang de cochon et de pain, ou le boudin blanc qui peut être fait au choix de viandes blanches, poissons ou fruits de mer (notamment le lambi). Ils sont généralement très épicés à la grande surprise des touristes.

Accras :
Petit beignet frit faits de farine avec au choix des légumes ou fruits de mer

Sik a coco :
Littéralement "sucre de coco", ce n'est ni plus ni moins que ce qui est indiqué par le nom, consommé en dessert sous la forme de petites confiseries croquantes.

Caca bœuf :
Nom tiré de son apparence, c'est un délicieux dessert à base de farine de manioc et sirop de canne à sucre.

Chodo :
C'est une crème à base de lait sucré et de divers ajouts comme l'amande, citron, vanille et cannelle. Le chodo sert d'accompagnement pour les gâteaux ou pains sucrés en dessert.

Boissons reconnues :

La culture sylvoise comprend également son lot de boisson, les plus répandues sont les suivantes :

-Le ti-punch, à base de rhum blanc ou rhum vieux mélangé à du sirop fait de sucre de canne dissout dans du citron.

-Le punch coco, à base d'eau de coco dans laquelle est dissoute du sucre de canne, puis mélangée au rhum. Il est possible d'y ajouter de la vanille, cannelle ou encore du gingembre.

-Le planteur, mélangeant du rhum blanc avec un jus de fruit à base d'ananas, goyave, mangue, citron et orange. Divers ajouts peuvent se faire en fonction des recettes, tel que la cannelle.

-Le rhum vieux, qui peut se consommer pur. C'est généralement appelé un "ti-sec".

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Sylvois et Mounakaz

Deux populations cohabitent actuellement en Sylva depuis près de cinq siècles selon des contextes variables. Malgré le métissage et mélange croissant, les deux conservent une culture et surtout un environnement social. De là s'est formé un conflit de lutte des classes, transposé à une lutte des races sous la confusion, suivant des évolutions variables et complexes plus ou moins optimistes.

Mounakaz :

Les Mounakaz, signifiant "Les gens de chez nous", constituent la population autochtone de Sylva. Ils sont issus de populations ayant migré il y a de ça bien des millénaires, d'Afarée en passant soit par l'Eurysie puis l'Aleucie, soit par le pôle sud. Certaines hypothèses évoquent les deux passages ayant convergé et mené à un métissage. La colonisation primordiale de Sylva par les Mounakaz s'est faite parallèlement aux cours d'eau que ce soit les côtes marines ou les fleuves. Cette progression au fil du temps a amenée à se former trois populations partageant les mêmes ethnies :

-Les Moundlo : (Gens de l'eau), sont les premières communautés à s'être formé en arrivant à proximité des arrivées d'eau.

Les Mounbwa : (Gens des bois) forment une deuxième société ayant évolué distinctement des Moundlo en s'enfonçant plus profondément dans les forêts.

Mounlao : (Gens d'en haut), constituent le dernier peuple à s'être formé, en colonisant les montagnes.

C'est au fil des siècles ayant suivis la seconde colonisation de Sylva par les migrants eurysiens que ces communautés distinctes ont été mélangées par la contrainte. Le processus s'est opéré sur divers fronts tel que la guerre, le commerce ou les mariages d'alliance, afin de progressivement soumettre à l'autorité coloniale les peuples autochtones. Cela s'est fait avec une absence totale de considérations sociales, amenant notamment à une conséquence fâcheuse : la dépossession des locaux, alors emporté dans une inertie sociale descendante. Un cloisonnement forcé et une exploitation des Mounakaz au fil des générations a amené à un appauvrissement de ces populations, sur le plan économique mais aussi éducatif. Ils étaient relégués à l'état de population conquise et exploitée dans une société féodale et monarchique, où le statut de serf encore d'actualité à l'époque.

Si les hautes familles Mounakaz ont été assimilées à la noblesse sylvoise dans une volonté politique de rallier la classe dirigeante, le gros de la population a été maintenu dans un état de pauvreté qui, faute de mesures actives pour inverser les effets, s'est perpétué jusqu'à l'époque contemporaine.

Sylvois :

Il s'agit là des descendants directs des colons eurysiens ayant conquis Sylva. Les premiers à arriver furent des aventuriers, marchands et chevaliers, suivis progressivement d'une population qualifiée d'artisans pour établir les cités coloniales. C'est tardivement qu'ont commencé à migrer des populations plus modestes de serfs, en quantité plus mesuré de par la déjà abondante réserve de main d'œuvre dans le Duché.

Si les strates inférieures des colons eurysiens étaient au même rang que les populations conquises mounakaz, ce n'était pas le cas de la noblesse administrant les lieux, et des artisans qualifiés qui opéraient le gros des ateliers en ville. L'inertie sociale qui s'est effectuée était alors à l'opposé de celle ayant marqué les autochtones : Ces hautes strates de colons se sont appropriés les terres et infrastructures et ont constitué une classe moyenne éduquée et riche. Ils sont également omniprésents dans les classes dirigeantes, héritage de la noblesse eurysienne ayant migré et ce malgré l'intégration de personnalités mounakaz reconnues.

Cohabitation et métissage :

Du processus de colonisation s'est ainsi établi cette stratification entre une population autochtonne prolétaire et une classe bourgeoise descendant de colons. De là s'est formée les tensions sociales opposant fondamentalement monarchistes conservateurs souhaitant conserver leurs acquis et positions, et collectivistes socialistes ambitionnant un renversement de la situation actuelle. De par la caractère intrinsèque entre l'ethnie et la classe sociale, une propension au racisme s'est également développée, nourrissant d'autant plus ce problème de tension et, au grand dam de bien des penseurs, détournant l'attention du réel problème de lutte des classes.
S'est également développé plus tardivement les courants libéraux avec la mondialisation, les concernés étant principalement des individus disposant des ressources en capital et éducation pour profiter des échanges commerciaux et davantage s'élever socialement.

La situation est loin d'être fondamentalement pessimiste pour autant, avec notamment des évolutions démocratiques durant les dernières générations. La révolution industrielle puis mondialisation a amené à la formation d'une bourgeoisie concurrente à la noblesse, dont les collectivistes ont pu profiter pour contraindre le gouvernement alors monarchique au parlementarisme. Sans être une victoire totale, la stratification sociale persistant, il s'agit déjà là d'un premier pas vers des avancées menant à une évolution progressive du statut et de la condition des classes prolétaires, mounakaz comme sylvoise.

Un autre élément entre en jeu dans les échanges sociaux de Sylva, offrant un contrepoids supplémentaire contre le racisme, est justement la progressive prise d'importance d'une population prolétaire d'ethnie sylvoise. Ce changement contribue à dévier du raccourci simpliste "mounakaz opprimé contre sylvois dirigeant" et amène à une vision plus nuancée, et ce d'autant que les prolétaires tendent à vivre dans les mêmes milieux et se mélanger. C'est par ailleurs l'une des secondes conséquences de cette strate populaire d'ascendance eurysienne, c'est que mêlée aux descendants d'autochtones, elle a contribué à provoquer un véritable métissage ethnique et culturel dans l'ensemble de la société.
En effet, le métissage entre mounakaz et sylvois était originellement (et paradoxalement) réservé aux classes dirigeantes d'un point de vue purement intéressé, pour assurer à la noblesse une alliance avec les meneurs locaux. Or ce métissage n'allait pas plus loin et l'ensemble des populations conquises n'étaient pas pleinement intégrées aux descendants de colons.

C'est dans ce sens que les cultures sylvoises et mounakaz n'ont commencé à s'intriquer que récemment, donnant de nouvelles évolutions et déclinaisons sur tous les plans. Il en résulte alors une société éclatée, sujette à de nombreuses évolutions et nuances au gré des échanges et métissages. Les tensions sociales persistent mais se font dans un cadre plus propice qu'auparavant aux améliorations.

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Contes et légendes


Le Duché de Sylva est riche d'un folklore particulièrement important, mêlant principalement des mythes transmis oralement par les mounakaz. L'influence eurysienne à ce niveau a été relativement maigre, les histoires locales conservant les mêmes lignes directrices, traduisant des enseignements propres à l'histoire et culture des descendants d'autochtones. C'est dans le contexte que les contes transmis par les descendants de colons ont, eux, échoué à substantiellement s'imprégner

Créature fantastiques :

Les légendes locales comptent une large gamme de monstres terrifiants avec toute l'imagerie qui les accompagne. Ils servent généralement à retranscrire des peurs et drames, ou sont parfois des objets de fascination ou de rêve. On y trouve :

Les Volants sont l'expression du mal que représentent les moustiques, et son d'ailleurs décrit comme tel mais à une toute autre échelle. D'une trentaine de centimètre et assoiffés de sang, ces créatures s'attaqueraient aux Hommes la nuit en provoquant de grosses blessures.

Les Soucougnan ou Soukounyan, deuxièmes créatures mythologiques à s'attaquer à ses victimes pour leur sang, sont l'une des figures les plus imprégnées dans l'esprit des sylvois. Ce sont des hommes ou des femmes qui la nuit vont grimper dans un fromager, une espèce de grands arbres recouverts d'épines. Là ils se défont de leur peau, révélant un abominable oiseau de feu aux serres affûtées, profitant de la nuit pour accomplir leurs sinistres desseins. Ils cherchent généralement à boire leur sang de leurs victimes, mais peuvent aussi se contenter de leur faire du mal par pure méchanceté.
Il y a pas mal de variations sur la légende des soucougnan au gré des régions. Dans certaines ils sont confondus avec les Volants précédemment cités. Dans d'autres, on dit que ce sont des sorcières. Et si les Soucougnan sont systématiquement décrits comme capables de voler, leur forme varie d'un animal classique, enflammé, voire simplement comme une simple boule de feu.

Les Manmandlo, littéralement Mères de l'Eau, sont la personnification maléfique de la mer et de tout ses dangers, équivalente aux sirènes des autres pays. Elles sont décrites comme de séduisantes jeunes femmes en apparence, charmant les pêcheurs par leur apparence et leur chant avant de les faire chavirer pour les noyer.

Le Chouval Twa Pat est un terrifiant cheval à trois pattes, traquant ses victimes durant la nuit pour les dévorer. Il est décrit comme exceptionnellement rapide et fort malgré sa patte en moins

La Dame Blanche serait selon les légendes un fantome, une sorcière, ou une damnée, avec l'apparence d'une dame très pale vétu dans un vêtement blanc que ce soit une robe, guenille ou même un linceul. Elle roderait la nuit, dans les mangroves ou au bord des rues pour s'en prendre aux passants et leur faire du mal. Là encore les détails varient d'une région à l'autre, parlant parfois de tourment, de torture, ou encore de meurtre.

La Bêt à Man Ibè serait selon certains experts en mythologie la représentation des femmes victimes et abusées par leurs maris, ou plus généralement les hommes. Elle est décrite comme une femme transformé en truie par un sorcier, rodant la nuit en trainant avec elle chaines et porcelets, ses enfants entrainés dans son malheur. Si elle n'est pas mauvaise et ne provoque aucun mal, elle inspire la peur et les gens ferment leurs fenêtres quand ils entendent la nuit des bruits de chaîne.

Les Diablesse, sont les secondes créatures les plus présentes dans l'imaginaire sylvois derrière les soucougnans. Elles sont décrites comme des femmes magnifiques mais au pieds de bouc, cherchant à séduire les hommes pour les tourmenter de bien des façons. Elles trainent parfois près des mangroves ou fleuves, cherchant à entrainer dans l'eau les garçons. Il est également mentionné qu'elles dévorent leurs victimes, ce qui amène certains experts à faire le liens avec les gens tués par les piranhas.

Les Zombis de la culture sylvoise sont liés à la culture vaudou, décrits comme des défunts envoutés par les sorciers pour en faire de serviles esclaves. Ils sont impossibles à tuer puisque déjà mort, et d'une inébranlable détermination à accomplir les méfaits ordonnés par leur maître. De plus, ils sont considérés comme dotés d'une force impossible à rivaliser. Il y a par ailleurs des cas “réels” de zombis, des individus drogués jusqu’à l’hébètement jusqu’à devenir de dociles serviteurs pour leurs bourreaux.

Kimbwa, vaudou et sorcellerie :

Loin d'être anecdotique dans la culture, les mythes et légendes au sujet de la sorcellerie sont multiples et très imprégnés dans l'imaginaire collectif des sylvois. Il s'agit d'un embranchement de la religion vaudou, décrit comme une forme de magie noire opposée au chamanisme. Ce dernier fait appel aux forces de la nature pour guérir et soulager là où le vaudou use du pouvoir des démons ou des défunts.
Les kimbwa, tel que sont nommés en kréole sylvois les sorciers, sont des individus malfaisants, avares de pouvoir et cupides. Cruels, ils frappent régulièrement du mauvais sort des innocents par pur plaisir sadique. Il est malgré tout possible de pactiser avec eux.

Très empreint de superstition, nombre de mounakaz mais également de sylvois prennent au sérieux les légendes sur les kimbwa. Des individus se revendiquent même en être et en profitent pour abuser des victimes les plus crédules, leur vendant toutes sortes de gri gris, talismans et potions contre des sommes astronomiques. Ils jouent sur la peur pour persuader les gens qu'ils sont sous le coup du mauvais sort et les pousser à payer pour être sauvés.
Il y a même des cas de politiciens, chefs d'entreprises et autres individus influents ayant succombés à ces superstitions et employant des kimbwas, qui deviennent généralement très riches. Comme tous les cas d'arnaqueurs, escrocs et sectes, il est difficile de lutter concrètement sans ce mal qui frise généralement avec la légalité et joue sur le doute, et ce d'autant quand les victimes sont convaincus et en viennent à défendre leurs bourreaux sans aucune conscience de leur situation.

Les kimbwas, souvent eux même convaincus de leurs pouvoir à force d'influencer leurs clients, pratiquent de véritables rituels basés sur le sacrifice sanglant d'animaux (essentiellement des coqs, en de rares occasions des bœufs) et l'usage d'artefacts faits ossements. Les crânes anciens et les mains sont par ailleurs très prisés, avec un marché macabre de pilleurs de tombes collectant ces lugubres ressources.

L'univers des défunts :

L'imaginaire concernant les fantômes et esprits des morts est très riche, et souvent intrinsèquement lié aux kimbwas et au fossoyeurs. Déjà les croyances parlent de trois types d'individus :
-Les sots, qui ne voient que le monde réel,
-Les fou, qui ne voient que l'irréel,
-Et les initiés qui voient les deux.

Les esprits des morts sont également distingués en deux genre :
-Les morts étonnants, entre le monde des vivants et des morts, disposant de 99 pouvoirs dont le secret de la vie et de la mort. Ils sont coincés dans cet entre-deux tant que des gens se souviennent d'eux.
-Les morts oubliés, définitivement disparus des mémoires des vivants, passant entièrement dans le monde des morts.

De nombreuses légendes découlent de cette mythologie, avec son lot de personnages terrifiants ou héroïques, bien qu'une certaine crainte émane toujours d'eux.

Compè lapin :

Compère Lapin est un personnage de légende équivalent au Renard en Eurysie. Il est décrit comme un personnage malicieux et blagueur qui, sans être foncièrement malveillant, reste très égoïste et n'hésite pas à se débarrasser avec ruse de ses problèmes sur les autres. Il existe une multitude de contes à son sujet parlant de ses aventures et de la malice dont il fait preuve.
Il y est décrit comme menteur, chapardeur, farceur, déployant toujours des plans plus élaborés pour venir à ses fins.

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Risques naturels :

Nature des risques :

De par son environnement combinant un climat tropical, une proximité avec des failles, et une faune très développée, Sylva est sujette à divers risques naturels. Déjà la présence les failles continentales qui se rencontrent ou se chevauchent induit deux risques, sismiques et volcaniques.

Les séismes sont un cas particulier dont la dangerosité varie très grandement en fonction du contexte. Ils représentent un rythme notable avant tout dans les milieux humains avec des infrastructures artificielles susceptibles de s'effondrer. Les côtes, zones montagneuses et forêts sont également des régions à fuir en cas de séisme, à cause des raz de marée dans le premier cas, des éboulement dans le deuxième, et des chutes de branches dans le dernier.
Mais paradoxalement les séismes sont d'une dangerosité minime en dehors de ces environnements, une prairie ou un champ éloigné des côtes et des arbres étant une zone sûr en cas de tremblement de terre.
L'un des autres dangers des séismes est par contre leur imprévisibilité. S'il est possible d'établir des tendances avec des observations sismiques, strictement rien ne permet de les prédire ou déterminer leur intensité à venir.

Les volcans sont un autre type de catastrophe naturelle potentielle en Sylva, partageant les mêmes causes que les séismes. Ce sont des menaces plus localisées et aisées à suivre. L'activité d'un volcan peut être surveillée en permanence avec suffisamment de précision pour prévenir une catastrophe en avance.
Lesdites catastrophes peuvent par contre être dévastatrices sur plusieurs plan :
-Les lahars, des coulées de boue dévastatrices découlant des volcans. Rapides et inarrêtables, ils rasent sans aucune difficulté des villes et sont absolument mortels.
-Les nuées ardentes, occasionnées par les volcans avec une lave acide et visqueuse qui bouche la cheminée, sont issues des explosions occasionnées par ladite obstruction. Ce sont des nuages de cendres et de braises brûlantes, répandant des incendies et pouvant asphyxier voire ensevelir entièrement les victimes. Ce sont également des sources de spectaculaires éclairs.
-Les coulées de lave, visqueuses ou liquides, sont souvent la cause de mortalité la moins importante bien qu'il soit insensé de les sous-estimer pour autant. En plus de provoquer des incendies, elles peuvent complètement encercler et isoler des zones. Il est par ailleurs impératif de ne pas plonger dans une source d'eau dans laquelle s'écoule de la lave sous peine d'être fatalement ébouillanté.

Viennent ensuite les risques liés au climat tropical, à savoir les cyclones. Provoqué par la rencontre des courants descendants d'air frais des régions tempérées du sud, avec les courants ascendants de vapeur de la mer des tropiques, ce sont de dévastateur tourbillons d'air et de pluie.
Les cyclones sont dangereux à cause du vent qui bouscule les infrastructures et projette des débris, et la pluie qui provoque des inondations.
Le suivi des cyclones est par contre très aisé, avec une capacité de les anticiper de loin via une observation satellite.

Et finalement les derniers grands risques naturels en Sylva sont les épidémies, essentiellement propagées par les moustiques. Dengue, chikungunya, zika et fièvre jaune sont des maladies dangereuses, incapacitantes, et souvent mortelles en plus d'occasionnellement laisser des sequelles (le chikungunya étant par exemple surnommé "la maladie de l'homme tordu" de par les courbatures qui affligent à vie certaines victimes après contamination).
Les virus responsables sont présents dans des réservoirs naturels (certaines espèces animales) confinés à des territoires en particulier et se déplaçant peu. Les épidémies surviennent lorsque des moustiques contaminés en s'attaquant à des espèces infectées, piquent ensuite des humains. Beaucoup plus regroupés et mobiles que les animaux sauvages, les humains contaminent plus facilement d'autres moustiques ce qui initie alors un cercle vicieux, provoquant l'épidémie.

Prévention et adaptation des sylvois :

Ces dangers naturels n'ont rien de nouveau et les sylvois ont su s'y adapter. Les premières mesures concernent les normes de construction, les bâtiments devant être adaptés et pensés pour soutenir les contraintes sismiques et cycloniques. Celà induit des structures capables d'absorber les vibrations, l'architecture à base de charpente de bois, ou de colonnes et voûtes de pierres et briques étant particulièrement adapté à la tâche. Les fondations doivent également être solidement ancrées pour éviter les basculement et déséquilibres engendrant les effondrements.
Ces solides structures sont également efficaces pour supporter les contraintes mécaniques induites par les vents violents, et doivent se compléter d'une configuration évitant les "piège d'air", quand un vent violent s'engouffre à l'intérieur d'un bâtiment ce qui le fait "gonfler" et arrache toits et murs.
Les zones constructibles sont également clairement définies, à une certaine distance des points d'eau (risques d'inondation ou de raz de marée) et des reliefs (éboulement en cas de forte pluie ou séisme).

Les normes de construction sévère sont doublées d'institution en charge de la surveillance des risques. Le suivi des cyclones et de la météo en général tient de la responsabilité du Duché, tandis que le traitement des informations sismiques et volcaniques est géré par l'ensemble des comtés, et centralisé par le Duché.
Des instituts épidémiologiques en liaison avec les services de santé sont également affectés à la gestion des épidémies, tant dans leur analyse et prévention que dans la gestion des traitements des malades.

La prévention et la formation des sylvois à ces risques dès le plus jeune âge est également un point d'importance. Les habitants sont de cette façon initié aux risques de leurs environnements et mesures à prendre en cas de catastrophe.
Dès l'école primaire, des exercices sont faits pour simuler des évacuations en cas de tremblement de terre ou éruption volcanique. Il est également enseigné aux enfants la nature des risques, les précautions à prendre et les préparatifs à faire pour les prévenir.
Au-delà de la gestion des évacuations, la population est également sensibilisée à la tenue d'une "boîte d’urgence" en cas de catastrophe, incluant tout le nécessaire pour survivre en cas de crise : réserve d'eau et de médicaments, lampe torche, radio, nourriture. Les sujets ont ainsi la charge de tenir de quoi subvenir à leur besoin et ainsi soulager les urgences et secours en cas de situation de crise.

La formation aux méthodes pour sécuriser son habitat est également prise très au sérieux, que ce soit pour prévenir d'un cyclone (verrouiller les entrées d'air par exemple) ou des conséquences d'un séisme (fixer les meubles au mur pour éviter leur renversement sur quelqu'un).

La gestion des épidémies est un autre point notable auquel est familier le peuple sylvois, avec un point en particulier : le caractère impératif de se prémunir des moustiques et de leurs piqûres. Les gens sont alors informés des deux axes d'actions :
-Lutter contre la propagation des moustiques, notamment en supprimant les sources d'eau stagnante en dehors d'une courte durée (récipients exposés à l'eau de pluie, pots de fleur, flaques) dans lesquelles se reproduisent la vermine.
-Se prémunir des piqûres en dormant avec une moustiquaire et en utilisant des répulsifs. C'est d'autant plus important lorsque l'on est contaminé, pour empêcher l'infection de davantage de moustiques.

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Education :

Le cycle éducatif en Sylva se divise en plusieurs niveaux successifs, classiques par rapport aux standards mondiaux : crèche, maternelle, école primaire, collège, lycée puis formation universitaire. Les cours ne commencent à réellement se spécialiser qu'à partir du lycée où les étudiants ont à faire des choix de filières qui, sans être fondamentalement définitifs, impacteront leurs parcours possibles par la suite.

Les professeurs chargés de l'éducation sont généralement des professionnels spécialisés dans le domaine, avec une formation adaptée et une sélection sur concours. Il est par ailleurs fréquent à partir des formations post lycée d'avoir des professionnels travaillant à temps partiel dans les universités, de façon à apporter une expérience "réelle" du terrain sur lequel seront amenés à s'aventurer les étudiants.

Les écoles sont en règle générale à la charge des comtés, qui se chargent de les financer et administrer. La politique d'éducation varie des comtés à d'autres avec une attention plus ou moins importante à former une jeunesse qualifiée, ou au contraire entretenir à dessein des sujets peux instruits et disposables dans les industries de manufacture.
Certaines écoles sont également gérées par des établissements privés et sont entièrement extérieurs à l'administration du comté. Elles ont pour seule obligation de respecter les normes éducatives afin de fournir des diplômes reconnus et utiles. Ces établissements, conséquemment payants, ne sont pas systématiquement gérés par des groupes privés mais parfois par des nobles (en opposition à la bourgeoisie non nobiliaire). Il s'agit alors d'entretenir un système élitiste, voire de caste, en ne laissant l'accès à l'éducation qu'à des populations fortunées, chose que l'on retrouve justement dans les comtés avec une éducation publique destinée à former des ouvriers plutôt que des ingénieurs ou cadres. Les écoles privées gérées par la noblesse sont par ailleurs doublement sélectives, puisque nécessitant généralement des titres ou liens de filiations pour y voir sa candidature approuvée.

L'immersion professionnelle fait partie intégrante de l'éducation et apprentissage au lycée et en université, avec de fournir aux étudiants une première expérience réelle du monde du travail et leur donner directement des contacts où s'orienter une fois leurs études terminées. Les partenariats entre écoles publiques et entreprises se font généralement par l'intermédiaire de la gestion des secteurs industriels, via un intermédiaire conséquemment étatique, là où les écoles privées sans lien avec les comtés doivent tisser d'elles même des accords avec les sociétés.

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Partis politiques sylvois :

De par sa nature plurielle et parlementaire, Sylva compte une multitude de partis politiques libres de s'exprimer et représenter leurs idées aux assemblées parlementaires, aussi bien à l'échelle ducale que comtale. De la même façon que les votes se font par votation de façon à permettre des prises de décision en faveur du compromis, l'appartenance à un parti politique est également empreinte de cette nuance avec chaque représentant ne s'affiliant pas à un parti uniquement, mais exprimant une sympathie variable à chacun des différents partis.


Les différents partis politiques :

Les Monarchistes :
Ils constituent le plus ancien mouvement politique, issu de la naissance même de Sylva en Paltoterra et marquée de tout l'héritage royal de la métropole d'où venaient les colons. C'est naturellement que ce parti prône des idées conservatrices et traditionalistes en faveur des intérêts de la noblesse et du système monarchique parlementaire en place, notamment en faveur d'un État fort. En découle alors des propositions interventionnistes et souverainistes visant à une régulation de l'économie et le contrôle de l’État sur les secteurs clés (énergie, alimentation, industrie minière et métallurgique).

De la même façon que les Monarchistes considèrent que les secteurs clés de l'économie relèvent de la responsabilité de l'Etat, ils affirment que l'éducation et la santé font parti de ses devoirs. Cette ambition n'a pas que des justifications sociales, mais aussi économiques, visant à activement constituer une main-d'œuvre qualifiée pour développer les secteurs de l'industrie de pointe (tel que l'aéronautique, l'électronique ou le nucléaire).

En termes de politique étrangère, le parti milite pour une posture active du Duché à l'étranger, avec l'établissement de partenariats et rapprochements étroits avec des pays en adéquation avec les intérêts de Sylva. Ils sont d'ailleurs dans ce sens très en faveur de la proximité qui s'établit avec les Royaumes de Teyla et de l'Arche. La République du Miridian est également un partenaire très apprécié par les Monarchistes qui souhaitent établir davantage de collaborations avec lui, sur les plans spatial comme militaire.
Ils sont également décidés à intervenir militairement dans les situations jugés comme "légitimes", tel qu'assister un État à défendre sa souveraineté. L'exemple le plus criant est la crise de Port-Hafen, les Monarchistes s'étant promis d'user si nécessaire de la force pour aider les victimes d'une éventuelle réitération de ce sordide méfait. Par contre ils ne sont pas pour autant favorable au bellicisme et à l'impérialisme (militaire comme culturel ou économique), favorisant une posture diplomatique pour régler pacifiquement dès que possible les conflits. Il en va de même pour les collaborations qui doivent viser des intérêts mutuels et non pas la domination et prise d'influence de Sylva sur ses homologues.

Les Libéraux :
Deuxième grand courant politique à avoir émergé en Sylva, ils représentaient originellement les intérêts d'une bourgeoisie née de l'augmentation de la productivité et du commerce. Son influence dans le Duché s'est solidement consolidée avec l'évolution du modèle politique et économique vers le monarchisme parlementaire et le capitalisme en place actuellement. Leur politique a progressivement séduit une classe d'artisans puis de prolétaires en faveur d'un modèle plus libéral en opposition avec le féodalisme en place. Les idées économiques des Libéraux sont évidentes et basées sur des théories économiques classiques, avec une promotion du laisser faire et une mise en avant du principe de main invisible et ruissellement. Ils soutiennent également que cette posture est bénéfique pour l’État (et donc la noblesse) puisque la croissance économique issue de la libéralisation du marché se répercute en un accroissement de la consommation et de toute la fiscalité servant le financement du Duché.

D'un point de vue social, ils prônent la responsabilité individuelle et la liberté de chacun d'entreprendre et réussir. Cela les amènent sans grande originalité à décrier les services publics qui déresponsabilisent les sujets, là où la santé, l'éducation et les secteurs stratégiques de l'économie devraient selon eux être du ressort du privé. C'est sans faux semblant qu'ils affirment les bienfaits d'une caste de la population peu instruite et disposable pour alimenter en main d'œuvre l'industrie et bénéficier à l'ensemble du Duché.

Leur politique étrangère est purement marchande avec une vision lucrative de la chose : toute interaction doit servir à tirer des bénéfices et toute intervention doit aller dans ce sens. Cela les amènent à considérer comme pertinent (bien que cela soit promu de façon moins directe) à intervenir à l'étranger dès que cela sert le marché. Ils ne prêchent pas pour autant le bellicisme, mais favorisent des moyens détournés plus pacifiques tel que l'influence culturelle et économique.
Cette ouverture au commerce les font par ailleurs apprécier l'ONC quand bien même aucun contact particulier n'a été établi jusqu'à présent.
Ce sont également des diplomates particulièrement flexibles et peu regardants sur les penchants politiques de leurs interlocuteurs, tant que les possibilités d'effectuer des bénéfices sont là.

Collectivistes :
Troisième grand mouvement politique de Sylva, c'est aussi celui avec l'évolution la plus complexe. Il est issu de divers courants de gauche dont certains très anciens avec un héritage datant de la colonisation de Kazannou par les colons eurysiens. L'idée principale défendue par les Collectivistes est en opposition avec la propriété jugée illégitime du capital et des moyens de production par une élite minoritaire (bourgeoise comme aristocratique). Les Collectivistes ne défendent pas pour autant une révolution radicale pour diverses raisons (opposition à la violence, risque d'échec, et population qui reste en grande partie favorable au modèle capitaliste actuel) et priorise une évolution progressive. Le projet loin d'être dissimulé est de constituer une économie collectiviste (avec les moyens de production et terrains possédés par les travailleurs et non pas des rentiers ou actionnaires percevant des dividendes sans travailler), vers laquelle devra progressivement se détourner consommateurs et travailleurs du modèle actuel capitaliste avec un héritage féodal. La collectivisation des capitaux possédés par la bourgeoisie et aristocratie devra se faire à la fin du processus, quand cette élite minoritaire se résignera après que la majorité des citoyens se soient détournés d'eux.

Les collectivistes sont également souverainistes et opposés à la centralisation. Sylva, et plus précisément chacune de ses régions, doivent être selon eux autonomes dans la mesure du possible sur les plans politiques comme industriels.

Les Collectivistes défendent également (et de façon assez peu surprenante) des idées socialistes sur la redistribution des richesses, mais aussi l'importance de services publics performants. L'éducation est notamment considérée comme capital puisque premier levier de l'épanouissement et l'accomplissement des individus.

Quant à la politique étrangère, elle est sujette à débat au sein du parti. Beaucoup sont loin de militer pour une posture aussi active que les autres courants politiques. Sans être isolationnistes, les collectivistes ne militent pas pour une ouverture ou des échanges particulièrement notables. Le souverainisme qu'ils promeuvent les poussent à rester raisonnables et éviter les dépendances excessives. D'autres partisans soutiennent par contre l'importance de collaborations, non pas marchande ou industrielle, mais surtout technologique et idéologique de façon à permettre un enrichissement non pas financier mais technique et culturel des nations.
Les Collectivistes ont par contre tous une posture altruiste, avec un soutien inconditionnel pour toutes formes d'aides humanitaires et médiations visant à mettre fin aux conflits.

Communistes :
Ce parti politique est issu d'un agglomérat de mouvements avant tout portés par les descendants de Mounakaz, en opposition de la noblesse. Il porte la vision originale des collectivistes au sujet de l'illégitimité des aristocrates et bourgeois à détenir le capital. Ses positions radicales beaucoup trop opposées aux idées en place empêchait toutefois le mouvement de prendre, d'où l'émergence du Parti Collectiviste priorisant une évolution lente se faisant dans un cadre capitaliste plutôt qu'une révolution rapide. Les communistes n'ont pas cessé pour autant d'avoir dans une moindre mesure sur le plan politique avec notamment pour volonté non pas de développer une économie parallèle et indépendante mais de collectiviser par la force les moyens de production.

Les désaccords avec les collectivistes se portaient par ailleurs sur un second point : la vision très centralisée des communistes qui souhaitaient abolir la noblesse pour la remplacer intégralement par des élus, puis leur laisser la gestion globalisée de la production. Ils promeuvent plus précisément une gestion technocratique par de grandes instances de planifications ne cherchant pas le profit, mais l'autosuffisance de Sylva, le tout dans une économie très contrôlée pour servir les citoyens.

La posture diplomatique proposée par les communistes est par contre très semblable à celle des collectivistes, avec les mêmes débats internes.

Le parti est né avant celui des collectivistes, et a donné naissance à ce second quand ses membres estimèrent inapplicable sans une transition intermédiaire la doctrine communiste. Cela a fortement dépeuplé le Parti Communiste, alors considéré comme trop en retard (ou en avance ?), sans que cela n'empêche la subsistance de ce parti radical.

Les Nationalistes :
Branche radicale des monarchistes, ce sont des réactionnaires en faveur d'un retour à l'époque de la Monarchie Absolue. Leurs discours se fondent sur un passé romancé avec des fantasmes d'une duchesse forte capable d'assurer les intérêts de Sylva, de sa noblesse, et de ses sujets. Ils ont émergé en même temps que la bourgeoisie durant l'industrialisation puis mondialisation du Duché, en réponse au déclin progressif de la noblesse jusqu'au modèle parlementaire actuel.

Ils militent pour la nationalisation de l'essentiel de l'économie de Sylva de façon à établir un capitalisme d'état, posture qui les positionnent fondamentalement en opposition et même menace existentielle pour les partis collectivistes ou libéraux. Ils accordent également de l'importance au roman national et à la cohésion, qui les poussent à reprocher au modèle éducatif actuel un excès de laxisme et un manque d'effort sur l'enseignement des valeurs du Duché.

La posture étrangère pour laquelle ils militent est par ailleurs bien plus autocentrée, visant à soutenir les intérêts de Sylva uniquement sans aucune autres considérations pour ceux des alliés. Leur vision de la diplomatie est par ailleurs basée sur celle du rapport de force, dans lequel Sylva doit déployer des efforts considérables pour se mettre à niveau et se positionner convenablement. C'est dans ce sens qu'ils soutiennent un développement militaire accéléré et des prises de position tranchées à l'étranger visant toujours à servir cette image du Duché fort qui s'affirme et met en avant ses intérêts. Les Nationalistes militent en ce sens pour une posture plus agressive et directe en Tcharnovie par exemple, de façon à y défendre les intérêts sylvois qui seraient menacés par les instabilités. Ils critiquent par ailleurs les discours de la Duchesse, qu'ils jugent complaisant et trop peu concrets. L'exemple le plus flagrant en ce sens est celui du laisser faire à l'égard de la Loduarie, s'accordant la prérogatives d'interférer aux frontières de Canaan en prétendant maintenir la stabilité, alors qu'elle en serait la plus grosse menace. Le cas de Communaterra est également le sujet de nombreux discours qui, sans aller jusqu'à parler de guerre ouverte, critique le manque de courage dans la posture ducale qui ne s'affirme pas davantage face à un voisin ostensiblement virulent.

La principale meneuse du mouvement Nationaliste est Nathalie Sablier, comtesse véhémente aux élocutions particulièrement agressive. Elle a notamment pour habitude d'opérer par la confrontation pour s'attaquer aux idées de ses rivaux.

Les Ploutocrates :
Ils sont une frange extrémiste des Libéraux poussant l'idéologie à son paroxysme. Ils sont notamment pour l'abolition de l'intégralité de la noblesse et soutiennent la privatisation de l'intégralité des moyens de production et services publics. De nombreux débats émanent de ce parti, notamment sur la différence entre noble et un bourgeois sur la légitimité à hériter et disposer d'un capital. L'argument principal avancé en réponse par les meneurs du mouvement est que la noblesse s'est approprié les capitaux là où la bourgeoisie a entrepris et innové, leur accordant notamment le mérite de la révolution industrielle et de la croissance économique.

Ils promeuvent également une politique étrangère semblable mais plus extrémiste que celle des libéraux, considérant notamment que les grands groupes ont toute la légitimité qui soit à disposer de leurs propres forces mercenaires pour faire valoir leurs intérêts (et donc ceux de leurs salariés et consommateurs). Il est clairement considéré qu'aucun scrupule ne devrait être considéré à l'idée de s'ingérer auprès d'autres nations, même de façon violente, tant que cela profite au marché.

Démocrates :
Il s'agit d'un parti politique assez récent issu de penseurs libéraux et collectivistes insatisfaits des discours de leurs partis. C'est un parti plus consensuel visant l'abolition de la monarchie afin de transitionner vers un modèle pleinement démocratique, tout en abandonnant définitivement le féodalisme au profit du capitalisme, mais sans sombrer dans un libéralisme outrancier. L'état aurait toujours la possibilité d'appliquer des mesures planificatrices et certains secteurs clés pourraient rester nationalisés. Les changements apportés par cette politique pourraient même rester relativement négligeable sur l'organisation générale du pays, si ce n'est que la noblesse serait substituée par des élus.

Leur posture à l'internationale serait très pacifique et collaborative, avec une volonté de mondialisation des échanges aussi bien politiques qu'économiques. La question des états tyranniques portent par contre à débat au sein du parti. D'un côté les pragmatiques parlant de l'intérêt de Sylva avant et d'une conséquente tolérance envers les écarts de ces dictatures si cela sert les intérêts. Et de l'autre les politiciens plus moraux s'obstinent à refuser tous les échanges envers des nations immorales, parlant même d'aller activement intervenir pour libérer les populations asservies.

Syndicalistes Socialistes :
C'est le dernier et le plus consensuel des partis politiques, à un tel degré que se traduit à son égard une surprenamment faible approbation tant il promeut un immobilisme sans aucune avancée. Les syndicalistes promeuvent pourtant un changement en particulier, en encourageant sans surprise la prise d'importance des syndicats de façon à faire valoir les intérêts des travailleurs sans bouleverser le modèle en place. Il y a de cette façon une réelle volonté de convenir aux intérêts de tous et de ne commettre aucun impair.
Le parti milite également pour de gros investissements dans les services publics, tant au niveau de l'éducation que du soin, toujours dans la volonté de convenir au mieux à la qualité de vie des citoyens.

Leur politique internationale voulue est digne des centristes fanatiques qu'ils sont, avec pour volonté de ne raisonner qu'en termes d'intérêt de chaque acteur de Sylva et ce sans aucune distinction du pays avec qui sont entretenus les échanges. Cela amène à une conciliance extrême envers les exactions que pourraient commettre d'autres États, du moment qu'une entente avec eux répondrait aux intérêts des sylvois.


Oppositions d'intérêts et partis radicaux, consensus et statu quo :

Se maintient en Sylva une certaine entente entre les trois grands partis monarchistes, collectivistes et libéraux, malgré l'extrême divergence d'intérêts entre eux. Cela s'explique par le modèle de vote par notation de Sylva qui favorise le compromis et, dès lors, le maintien en tête de liste des partis compromettant le moins les intérêts des autres. Cette influence stable de trois partis concurrencés est de cette façon consolidée par les partis radicaux dont la prise d'importance sur le plan politique est fondamentalement impensable pour les courants opposés. Communistes, nationalistes et ploutocrates impliquent une incompatibilité avec l'intégralité des autres courants (à l'exception des branches politiques desquels ils sont issus) dans la gestion du capital et du gouvernement.

L'ensemble des différentes classes sociales de Sylva en viennent alors à très défavorablement noter les partis radicaux, parfois même ceux en concordance avec leurs idées, tandis que les trois grands partis se voient appliquer une note moins défavorable du moment qu'ils ne menacent pas fondamentalement les intérêts. Cela favorise également une certaine entente entre les grands courants eux mêmes qui doivent alors veiller à être en adéquation, ou plutôt, ne pas être en inadéquation avec les intérêts des partis opposés pour espérer ne pas gagner en désapprobation. Se positionner en menace existentielle pour les autres courants revient à un suicide politique quand bien même cela est en total accord avec une partie de la population. Il est en effet à rappeler que Sylva est très plurielle avec de nombreuses classes sociales aux intérêts et héritages historiques très divers. Être reconnu comme légitime à gouverner exige dès lors une certaine nuance et consensus.

Cela explique d'autant plus le caractère très diplomate de la Duchesse qui doit veiller à contenter tous les différents partis et politiciens de Sylva pour ne pas rencontrer une résistance excessive au pouvoir.


Les différentes classes sociales en Sylva et leurs affiliations politiques :

Sylva compte divers cercles sociaux : noblesse, bourgeoisie (ou classe aisée), classe moyenne et classe populaire. S'ajoute à cette classification le positionnement de chacun dans un spectre ethnique : à quel degré un individu descend-t-il des mounakaz (les autochtones originellement en Sylva, alors Kazannou à l'époque) ou des colons eurysiens ayant par la suite migré en Sylva. Ce spectre ethnique est d'une importance capitale puisqu'il a un impact direct dans l'héritage de chacun et dans l'inertie sociale qui s'applique à lui. Les mounakaz sont par essence des descendants d'individus colonisés et dépossédés injustement, alors relégués aux classes sociales inférieures avec des opportunités de s'élever bien plus difficiles. Ils seront donc bien plus enclins à des mouvements opposés au monarchisme, quelque soit leur classe sociale. Les descendants eurysiens ont à l'inverse hérité de cette culture royale quand bien même ils n'en bénéficient pas nécessairement, d'où leur approbation à un modèle qui ne représente pas systématiquement leurs intérêts.
Le cas de l'impact de ce spectre ethnique dans la noblesse est par ailleurs particulier, puisque de nombreux mariages d'alliance avaient eu lieu entre nobles eurysiens et dirigeants mounakaz dans le cadre de jeux d'influence. Toutefois dans ce cadre ci, c'était dans l'intérêt des concernés puisque malgré leur appartenance mounakaz, ils profitent grandement du modèle monarchiste qui les placent de fait en position dominante.

C'est à partir de ces informations que peuvent se mettre en évidence les différentes classes sociales de Sylva, leur part dans la population, et leur approbation (de -10 à 10) pour les différents courants politiques.

Peuple

Bien que très minoritaire, la noblesse dispose de la même influence politique au sein des assemblées parlementaires que les élus. Ils ont de ce fait une analyse distincte de leurs affiliations.

Noblesse

De ces deux tableaux peut être synthétisés l'approbation de chaque parti au sein des assemblées parlementaires en tenant compte des votes tant de la noblesse que des élus.

Parlementaire

Sommaire
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Monarchisme, libéralisme et démocratie :

Rappel historique :

Les modèles politiques se sont succédé et ont évolué en Sylva depuis l'époque où elle se nommait Kazanou. C'était originellement un ensemble de petits États aux modèles très variés : monarchies, ploutocraties ou encore théocraties religieuses. C'est l'arrivée de colons eurysiens et à terme la fondation du Duché qui unifia progressivement l'ensemble du territoire sous un modèle monarchique unique. Ce bouleversement amena d'une part à des partisans du monarchisme (composés de descendants de colons eurysiens ou de mounakaz ayant gagné une position favorable sous ce système), et d'autre part ses opposants. Lesdits groupes d'opposition étaient assez diversifiés avec des idées variables mais dans l'ensemble en pleine contestation du modèle coloniale, fusionnant pour donner le parti communiste duquel émergea le parti collectiviste.

Les groupes libéraux était au début aussi discret que la bourgeoisie, cette dernière se résumant à des artisans et propriétaires de petits ateliers, avant que n'arrive la révolution industrielle et ses grands bouleversements. Les capitaux et moyens de production prirent en ampleur, processus amplifié par la mondialisation et intensification des échanges qui libéralisa naturellement le marché.
C'est de là que date la prise d'importance de la bourgeoisie, et des mouvements démocratiques avec émergence d'une classe moyenne forte non liée à la noblesse, jusqu'à aboutir au modèle actuel de monarchie parlementaire.

Dualité entre aristocratie et bourgeoisie :

La noblesse et la bourgeoisie de Sylva ont été en position de concurrence suite à la révolution industrielle, sur le plan économique puis politique. Les deux groupes se disputaient notamment les moyens de production, le second clamant notamment qu'il innovait là où la noblesse s'appropriait les capitaux.
Pourtant les deux groupes reposent fondamentalement sur le même modèle : la possession de capitaux valorisés par le travail d'employés. S'il y avait une distinction flagrante durant la révolution industrielle où les bourgeois ayant pris en important avaient en effet misé sur une sortie des moyens traditionnels pour se tourner vers des paris plus ou moins risqués, cette distinction s'est grandement amincie avec le temps. Les deux groupes sont à présent semblables en tout point, si ce n'est que l'un entretient un système social avec des titres et dispose du pouvoir.
Bien que disposant longtemps du pouvoir absolu, la noblesse ne pouvait pour autant s'approprier les moyens de production de la bourgeoisie sans entraîner un important mouvement de contestation, et perdre toute légitimité de la part des citoyens. S'ensuit alors une lutte d'influence économique et politique entre les deux groupes, teintée d'une interdépendance entre les différentes industries obligeant à la collaboration sur certains points.

La place de la démocratie :

Si ce sont le parti communiste, par la suite rejoint par le parti collectiviste, ont été les premiers à revendiquer la cause démocratique, leur manque d'influence économique n'a jamais permis d'aboutir à de véritables changements. Seule une révolution aurait permis un réel bouleversement de l'équilibre, option envisageable uniquement si les sujets n'avaient plus rien à perdre. Or la noblesse s'est bien gardée d'établir un système politique oppressif qui finirait pas justifier une volonté révolutionnaire, et les choses sont finalement rester en statu quo jusqu'à la révolution industrielle.
C'est à partir de là que les groupes bourgeois ont été suffisamment influents économiquement pour l'être politiquement, et instiguer un réel mouvement démocratique de façon à concurrencer à la noblesse sur ce plan là.
Les mouvements collectivistes et communistes ont malgré tout profité de cette inertie pour permettre l'expression de leurs idées ainsi que le ralliement à leur cause d'une importante part de la population. Mais l'influence économique, et donc politique, reste avant tout disputée entre les mains d'une minorité (aussi bien de descendance eurysienne que mounakaz) avant tout en faveur des modèles monarchistes ou libéraux.
C'est l'une des raisons pour laquelle le collectivisme n'est pas davantage en position de force sur le plan politique, malgré toute son approbation populaire et sa place médiatique, puis il est avant tout porté par des classes peu influentes sur les plans économiques comme politiques.

Le modèle démocratique continue malgré tout de prendre en importance avec le passage à un modèle parlementaire. Les groupes bourgeois ont de cette façon davantage de moyens de faire valoir leurs intérêts et concurrencer la noblesse sur tous les plans.

Anticipations pour l'avenir :

Si les observations partielles mettent en évidence l'orientation du Duché vers un modèle de démocratie représentative au détriment du monarchisme, une analyse plus profonde révèle le caractère avant tout libérale du processus : c'est une façon pour une bourgeoisie non affiliée à la noblesse de gagner en influence.
Ce constat est en soit loin d'être optimiste pour le parti collectiviste, clairement dépassé par cette évolution malgré sa place dans l'approbation générale. Mais les évolutions à venir restent difficiles à prévoir et seul un point peut être confirmé :
La lutte d'influence va se poursuivre entre bourgeoisie et noblesse. S'il n'y a actuellement pas d'écart décisif entre les deux partis et que les interdépendances sont suffisamment marquées pour justifier un statu quo dans lequel chacun trouve ses intérêts, les choses seront très sûrement amenées à évoluer à l'avenir.

Beaucoup d'experts s'accordent notamment à dire que cette dynamique de démocratisation va se poursuivre jusqu'à définitivement exclure la noblesse de la politique, la reléguant à un rôle symbolique et culturel. Devrait alors se dérouler un processus particulier : la fusion de la noblesse et de la bourgeoisie en un seul groupe social. Les deux sont très étroitement liés par leurs interdépendances, et de la même essence capitaliste. Plus rien ne distinguera la noblesse de la bourgeoisie si une fois qu'elle sera définitivement éjectée de son piédestal gouvernemental, si ce n'est sa culture des titres héréditaires. Dès lors les deux groupes partageront les mêmes positions et les mêmes intérêts sans plus aucune concurrence qui n'existait pas déjà entre nobles ou entre bourgeois sur le contrôle du marché et de la politique.

Un autre élément qui pourra grandement influencer l'évolution des rapports de force est l'aboutissement ou non des projets collectivistes. Le parti a comme dit une absence d'influence d'influence économique et peine à rattraper ce retard. Toutefois des progrès se manifestent ponctuellement et laissent à penser que les collectivistes pourront à terme réellement faire valoir leur parole une fois qu'ils auront un impact concret sur l'industrie, ou plutôt, qu'ils seront capable de se dispenser de l'industrie sous la propriété des minorités aristocratiques ou bourgeoises.

Les politologues s'accordent malgré tout sur la tendance suivante :
-Le parti monarchiste va continuer de décliner jusqu'à être définitivement considéré comme archaïque et considéré comme aussi extrémiste que le parti nationnaliste.
-Le parti libéral va continuer de gagner en ampleur, d'autant plus quand il intégrera des composants du parti monarchistes.
-Le parti démocrate va également gagner avec certitude en influence une fois que sera passé un point de bascule où la noblesse perdra définitivement sa place gouvernementale.
-Le parti collectiviste verra son évolution dépendre essentiellement de sa capacité à se placer sur la scène économique ou politique.

Est d'ailleurs relevé par les experts politiques que le parti syndicaliste était obsolète dès sa fondation, promouvant le maintien d'un système en perte de vitesse là où devront se faire d'importants changements sociétaux.
Les partis radicaux que sont les nationalistes et communistes sont quant à eux condamnés dépassés et dans l'incapacité d'espérer regagner la moindre influence. Le parti ploutocrate est quant à lui condamner à recevoir toute l'opposition qui soit des classes populaires mais, malgré tout, loin d'être déjà enterré en fonction de l'évolution de l'équilibre politique et de la mentalité de la population, avec notamment son rapport à la réussite et à la méritocratie.

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Circulation et transports en Sylva :

De par sa taille, son environnement et l'agencement des centres urbains et ruraux, l'organisation des transports en Sylva relève de la performance. Les contraintes sont nombreuses, avec un espacement important entre les agglomération, elle-même parfois très étendue et lacunaires, le tout sur des forêts d'une remarquable densité particulièrement peu perméable à la circulation. Divers modèles de transport doivent alors être adaptés au sein des agglomérations mais entre les agglomérations aussi.

Les transport en ville :

Les systèmes de transports en ville sont les plus communs aux standards internationaux, bien qu'une évolution soit en cours. Les villes sylvoises datant de la colonisation pour la plupart, étaient basées sur une pensée inadaptée aux évolutions contemporaines, avec notamment des centres résidentiels de faible densité et de petites rues. L'augmentation de la population et de la densité de l'urbanisation a rapidement mis en évidence la limite du modèle actuel, avec une circulation pénibles sur la route.

Les premières mesures furent de réadapter les routes de façon à accroître la circulation en voiture, mais les effets furent paradoxaux : adapter toujours plus les villes aux voitures a contraint les citadins à avoir des voitures plutôt que de marcher. Cette augmentation des capacités s'est donc accompagnée d'une augmentation des flux d'autant plus marquée, amenant à un aggravement du problème d'embouteillage et de circulation.

C'est donc de façon assez récentes qu'un nouveau plan est progressivement mis en place, dans une transition pénible à laquelle de nombreux usagers s'opposent et manifestent leur mécontentement. Il s'agit de réaménager le réseau de circulation pour intégrer un maximum de transport en commun (bus et tramway notamment) et encourager à la marche et au vélo. Ce second point fait particulièrement polémique puisque à contre-courant de toutes les dernières mesures favorisant la voiture. Il s'agit d'un revirement pour les habitudes des citadins précédemment contraint à se doter d'un transport personnel.

Par ailleurs, d'autres modèles de transports en commun se mettent progressivement en place dans les villes, tel que des métros souterrains ou des monorails aériens. Un grand travail de planification est fait à ce niveau de façon à réorganiser intégralement la circulation pour la fluidifier, avec pour mots d'ordre l'emploi de transports publics et une politique agressive à l'encontre des transports personnels. Péages, parking payant et routes encombrées sont censés pousser toujours plus les usagers à utiliser les transports en commun. Une autre tendance encouragée est l'emploi de petits deux-roues (mobylettes, trottinettes et vélos électriques) sur des pistes dédiés de façon à limiter l'encombrement des routiers.

L'un des points de contestation de ces mesures concerne les travailleurs ne résidant pas en ville, contraints de se rendre sur place en voiture. Des mesures sont prises dans ce sens avec la mise à disposition de parking gratuits aux entrées des villes prêts des relais de transports en commun, solution qui ne contente que vaguement les concernés ayant alors à faire un parcours du combattant tout en déboursant pour leur voiture et les transports en commun en même temps.

Et en campagne :

La circulation en campagne est bien plus folklorique qu'en ville de par l'agencement des lieux. Le premier constat est l'impossibilité pratique d'entretenir les mêmes transports en commun qu'en ville : métros, monorails et autres dispositifs nécessitant d'importantes infrastructures ne sauraient être rentabilisés en campagne. La circulation repose conséquemment beaucoup plus sur le transport personnel, chose peu problématique en l'état puisque malgré le faible développement des routes (souvent en terre), la faible affluence typique des campagnes faiblement peuplées ne suffit pas à saturer les réseaux.

L'une des particularité des transports est l'importante part des engins utilitaires parmi eux : camionnettes, pick-up, tracteurs et même charrettes à bœuf ou lamas, les agriculteurs et autres travailleurs de la terre (qui constituent l'essentiel des emplois en campagne) circulent avec leur véhicule de travail. Pour le reste, nombreux sont les campagnards pas forcément capables de financer une voiture personnelle, recourant alors à des alternatives. La plus courante est la célèbre mobylette Kabrit, un modèle de facture sylvois rustique sur tout les plans. Sa conception grossière limite ses performances mais nécessite très peu d'entretien et sa consommation de carburant toute proportion gardée très importante reste avantageuse rapporté aux dimensions de l'engin. À cela s'ajoute que son courageux moteur peut tourner avec n'importe quel carburant, incluant l'huile de friture ou les liqueurs.

Quelques transports en commun existent également mais dans une très moindre mesure en campagne, généralement mal desservis sur ce point. Il s'agit essentiellement de minibus, parfois des véhicules utilitaires reconvertis à l'improviste dans un garage. Les habitués de ces alternatives doivent toutefois être patient et athlétique, la faible fréquence des passages et l'espacement entre les arrêts contraignant à l'attente et marche.

Circuler d'une agglomération à une autre :

Voyager d'une agglomération à une autre demande une organisation complètement différente aux points précédemment évoqués. La forêt représente une contrainte majeure, limitant notamment le développement des autoroutes. La circulation interurbaine est notablement pénible en voiture, avec des routes souvent étroites et sinueuses, mal entretenues avec une végétation débordant dessus. Et les routes elles même ne sont pas garanties, laissant souvent place à des chemins de terre exigeant un véhicule tout terrain.

Si la circulation interurbaine en route est extrêmement pénible, il reste l'alternative qu'offrent les trains. S'ils sont loin d'être encore complètement modernisés, ils offrent toutefois un service largement suffisant et fiable pour la plupart des voyageurs. Électriques ou diésels, les trains profitent d'investissements bien plus importants et servent aussi bien aux passagers qu'aux marchandises. Il est même fréquent que des voyageurs embarquent leurs voitures dans des trains de marchandises lorsqu'ils déménagent, plutôt que de traverser Sylva sur route.

Les autocars constituent également une institution à part entière en Sylva, avec diverses gammes à l'image de la mobylette Kabrit : rustique et grossier, franchissant inlassablement même les chemins de terre les plus boueux après une grosse pluie. Circuler en autocar relève parfois d'un acte de bravoure teinté de patience et de courage face à l'incertitude. Un trajet peut se faire dans les temps tout comme il peut être systématiquement ralenti sur chaque voie. Les autocars emportent d'ailleurs systématiquement des rondins s'ils venaient à s'embourber, situations durant lesquelles la coutume veut que tous les passagers aident à disposer les rondins et pousser. Cela explique d'ailleurs le surnom de "boueux" attribué aux autocars, maculés par les voyages. Les utiliser demande aussi de ne pas avoir peur de se salir.

Les cours d'eau représentent également un dernier point de circulation interurbain, que ce soit à bord de pirogues pouvant circuler même dans les moins profondes des rivières pour rejoindre un village ou un autre. Les fleuves sont notamment des lieux de passage pour les bateaux de transport aussi bien de passagers que de marchandises. Se côtoient d'ailleurs aussi bien des bâtiments modernes que des embarcations traditionnelles de bois.

La voie aérienne est une ultime alternative, à bord d'avions d'envergures diverses (bien que seuls les plus petits sont garantis de pouvoir rallier les pistes de terre des plus modestes villages) ou d'hélicoptères. C'est un mode de transport rapide et fiable, mais nécessitant un budget autre. Au-delà du caractère utilitaire, ce sont aussi des éléments touristiques permettant de survoler et prendre en photo les jungles sylvoises.

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La lutte contre la corruption :

La forme et les impacts en Sylva :

La corruption au sein de Sylva s'observe dans deux milieux en particulier : les administrations de tout genre, et la noblesse. Elle se fait par divers procédés : pots-de-vin, affecte (séduction, amitié, persuasion pour adhérer à une cause en jouant sur des affiliations idéologiques), pressions (menaces directes ou envers la famille, divulgation d'informations sensibles). Ses objectifs sont généralement d'obtenir des informations (que ce soit pour de l'espionnage ou des conspirations internes), gagner des contrats, faire passer des décisions (chose très observée auprès des maires, particulièrement exposés aux entreprises privées).

La corruption s'observe de manière plus subtile du côté de la noblesse, avec habituellement des propositions de mariages d'alliance ou de jeux d'intérêts, pour influer des décisions, prises de position ou nomination à des postes d'importance. Ces jeux de cours s'ancrent dans les concurrences internes et mènent parfois à des manœuvres plus insidieuse : humiliation, décrédibilisation et exclusion de certaines personnalités.

Que ce soit au sein de l'administration ou de la noblesse, la corruption nuit gravement au système sylvois en plus d'exposer de nombreuses faiblesses à des menaces extérieures. Les décisions se retrouvent biaisés dans le sens d'une minorité, une concurrence déloyale peut se mettre en place, et des politiciens peuvent se retrouver éjectées du milieu de façon illégitime.
Elle peut également amener à des détournements de fonds, voir à des falsifications au niveau des travaux publics (ouvrages de qualité moindre pour économiser), ou une exagération des factures, impactant négativement l'efficience financière des projets publics.

Les moyens de prévention internes :

Le Duché de Sylva compte sur divers ensembles de procédure pour imperméabiliser ses administrations à la corruption. Chaque service doit en effet disposer de ses propres moyens de lutte et vérification qui, à défaut d'immuniser le système aux pratiques frauduleuses, doit les rendre plus couteuses et dissuasives.

Les premières consistent déjà à sensibiliser le personnel aux impacts négatifs, via des séminaires et formations. Quel que soit l'échelon, l'ensemble des individus avec des responsabilités doivent être pleinement conscients des impacts délétères de ces pratiques et formés à avoir une éthique de travail irréprochable. Il est à noter que ce ne sont pas uniquement les pertes financières qui sont mises en évidence lors de ces formations, mais aussi les conséquences plus concrètes tel que les infrastructures ne respectant pas les normes et exposant leurs usagers à des dangers mortels. Divers cas d'école volontairement choquants sont notamment employés à cette fin pour décourager les implications indirectes dans des manœuvres causant parfois des décès. Un exemple souvent employé est celui de l'effondrement d'un pont, sur lequel les maitres d'œuvre s'étaient entendus pour économiser sur la superstructure et ainsi se partager l'excédent de fonds obtenus.

Cette sensibilisation s'accompagne d'un important travail de diagnostic global en interne et externe de l'entreprise. Les points sensibles liés à une entreprise ou administration, mais également à ses partenaires (fournisseurs, sous-traitant, porteurs d'affaire...), sont clairement identifiés et étudiés pour avoir une connaissance des vulnérabilités du processus et établir les vérifications nécessaires.
L'ensemble des chaines décisionnelles et opérationnelles peuvent de cette façon être décortiqué et ensuite complétés avec des dispositifs de surveillance et vérification pour répondre aux risques.

Ladite vérification se fait en particulier via les protocoles internes de l'entreprise, avec une intégration totale des doubles vérifications. Un contrôle mutuel peut alors se faire entre les différents administrateurs et responsables, selon des directives très clairement établies sur les cahiers des charges définissant les priorités des décisions. Une rationalisation des choix et protocoles de fonctionnement permet une mise en évidence des écarts et opérations frauduleuses : si par exemple une mairie doit sélectionner une entreprise pour effectuer des travaux, un cahier des charges très stricte et vérifiée par plusieurs responsables lors du choix impose de fait une sélection. Le choix frauduleux d'un acteur ne répondant pas aux critères devient alors injustifiables auprès des agents assurant la vérification.

Ce système de vérification interne, favorisant l'initiative personnelle et un fonctionnement "organique", assure ainsi une excellente réactivité dans l'identification d'anomalies. L'étape finale de ce processus de vérification, est un dispositif d'alerte interne, doublé d'une procédure de protection des lanceurs d'alerte. Les dénonciations se font de façon anonymisée et encadrée, avec une procédure de vérification durant laquelle l'accusateur peut notamment exposer les preuves et écarts constatés pour appuyer ses propos. Une enquête peut ensuite être procédée, avec toujours une grande attention portée pour protéger l'identité des rapporteurs et éviter les représailles.
En plus d'éviter tout découragement des lanceurs d'alerte face aux menaces en internes de pression et autre, il permet à l'inverse d'inspirer une certaine méfiance auprès des agents corrompus, alors conscient d'être exposés à des vérifications.

La surveillance et vérification externe :

Si les moyens de prévention internes sont déjà estimés comme très efficace, avec une réduction notable des chances de parvenir à corrompre un agent et influer sur des décisions, ils sont malgré tout complétés de système de surveillance à postériori. L'objectif est là de repérer les actions frauduleuses ayant passé les étapes initiales de vérification.

Ces enquêtes se font au préalable avec un repérage des indices témoignant de la corruption : contrôle qualité des infrastructures publiques par des inspecteurs des travaux finis, vérification des budgets d'État, inspection des mesures prises. Il est à noter que ces organismes d'enquête existent aussi bien dans le public que le privé, respectivement mandatés par l'État et les grands groupes. Les plus grandes sociétés privées peuvent en effet elles aussi souffrirent de la corruption, que ce soit dans le cadre de concurrence illégale ou de par l'action d'agents internes détournant des fonds privés.

Sans pouvoir vérifier l'intégralité du marché, ces dispositifs de vérifications ajoutent une contrainte supplémentaire à la corruption qui, sans nécessairement la repérer, amenuise d'autant plus ses chances de succès.

Les trois agences gouvernementales de corruption (TAGC) :

En plus des vérifications internes et externes, le Duché de Sylva dispose d'un dispositif qui lui est propre pour réduire d'autant plus la corruption : trois agences indépendantes chargées de tenter de corrompre des administrateurs pour répondre à deux objectifs :
-Mettre en évidence les vulnérabilité des systèmes et les corrections à apporter.
-Créer un climat de doute sur la nature des pots-de-vin : s'agit-il réellement d'argent facile ou d'un piège ?

Les protocoles internes impliquent en effet la vérification et la dénonciation obligatoire des tentatives de corruption de la façon suivante : en cas de rapprochement suspects, accepter les pots-de-vin puis dénoncer de façon anonyme la chose. Une enquête est alors déployée pour arrêter le suspect et déterminer l'origine de la manœuvre. Les agences de corruptions permettent alors de vérifier si les administrateurs dénoncent effectivement ces actions répréhensibles, ou s'ils s'y plient. Les différents responsables décisionnaires ont également tout intérêt à accepter les pots-de-vin pour ensuite les dénoncer puisque : ils profitent dans tous les cas du pot-de-vin, mais risque la prison si c'est une vérification par une agence gouvernementale, et au contraire sont récompensés s'ils dénoncent la chose.

Les TAGC ont permis de nombreuses avancées dans la lutte anti-corruption. En premier lieu, les individus essayant de corrompre ont été décrédibilisés, en passant d'une part pour de potentiels pièges, mais aussi avec des cas d'administrateurs corrompus "arnaqués" en se voyant promettre une importante somme d'argent pour ne rien recevoir.
Les TAGC, dont les agents sont récompensés à hauteur de leur résultat dès qu'ils mènent avec succès une opération de corruption, ont aussi développé de nombreuses méthodes pour corrompre et s'y adapter (tel que l'affecte ou les menaces envers les proches). Les cas de figure ne faisant appel qu'à de l'argent sont assez aisés à prévenir avec une bonne préparation, mais les menaces envers la famille sont tout de suite plus délicates. L'objectif pour définitivement imperméabiliser les administrations à la corruption est d'assurer une balance bénéfices/risques penchant toujours dans le sens de la dénonciation plutôt que l'acceptation de la fraude. Or les cas de pressions et menaces en tout genre rendent immédiatement moins intéressant la simple dénonciation quant l'intégrité physique ou la réputation sont menacés par la suite.

En mettant en évidence ces vulnérabilités, les TAGC ont permis l'adaptation des protocoles, et la mise en place de mesures de protection pour assurer la sécurité des agents exposés et de leurs proches, même dans les cas les plus extrêmes. Les situations jouant sur l'émotion et les mécaniques d'ingénierie sociale pour obtenir des informations ou faveurs ont également pu être mises en évidence, permettant une prévention et formation adaptée des administrateurs.
Il est à noter que si les TAGC sont au nombre de trois, c'est justement pour les mettre en concurrence, et les pousser à mutuellement se corrompre pour se renforcer et éviter leur infiltration.

Les TAGC mettent toutefois quelques questions sur la table, notamment avec des méthodes toujours plus extrêmes et une concurrence violente entre elles. Il existe en effet des cas où des agents commanditent la prise d'otage de proches de haut-responsables pour leur imposer des décisions. Ces cas ont toujours fait polémique de par les traumatismes qu'ils imposent aux administrateurs et à leur famille en dehors de tout cela. Aucune mesure n'a jusqu'à ce jour été prise pour réglementer ces excès, les TAGC se défendant au contraire qu'une préparation à ces cas de figure est nécessaire. C'est précisément parce que ces menaces sont extrêmement violentes qu'il faut les tester, puisque les individus à haute responsabilité y seront fatalement exposés quand bien même le risque est minime. Et ces exercices, aussi extrêmes soient-ils, ont contribué à la mise en place de procédure permettant de toujours garder la balance bénéfice/risque en faveur de la dénonciation plutôt qu'à la soumission de la corruption.

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