12/08/2013
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Encyclopédie du Duché de Sylva - Page 2

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La Médiatisation de la noblesse :

Les raisons de la médiatisation :

Les nobles entretiennent en Sylva une communication importante et régulière de façon à entretenir leur image et leur appréciation auprès des sujets. Cela leur permet de gagner l'amour et fascination du peuple, et conséquemment leur approbation pour les maintenir au pouvoir. C'est un important levier de leur popularité, consolidant leur légitimité quand bien même, ils n'ont à aucun moment été sélectionnés.
Cette présentation continue dans les médias permet également de se familiariser avec le milieu tout en le gardant à une certaine distance. Les nobles sont ainsi vu comme des personnalités publiques, dans un jeu de pouvoir et sélection pour savoir lequel héritera de quelle fonction selon son mérite et ses aptitudes. Chaque sujet peut alors s'identifier au noble qu'il veut, s'attacher à lui, et suivre son évolution à la manière d'une téléréalité, bien que celle-ci concerne directement qui partagera une partie du pouvoir avec les élus.

Les façons de s'exposer :

En fonction des individus, de leur famille et de l'image qu'ils souhaitent renvoyer, les nobles feront parler d'eux d'une façon ou d'une autre.
Les écrits, que ce soit des romans politiques, des poèmes, des contes ou encore des autobiographies, permettent de se présenter comme lettré, cultivé, et s'adresser à une certaine frange de la population plus intéressée dans la lecture. La Duchesse Alexandra Boisderose s'est notamment fait connaitre dans le milieu, avec des livres sur la politique ou l'histoire, écrit en collaboration avec des experts dans le domaine. C'était par là aussi une manière de promouvoir sa vision politique, son programme et ses ambitions.
Les apparitions télévisées, que ce soit des entretiens sur les journaux et chaines d'information, ou des interventions continues sur des émissions dédiées, permettent une exposition sur d'autres médias. Les publics sont là très variés, visant aussi bien les plus jeunes que les plus âgés en fonction des chaines et émissions dans lesquelles apparaissent les nobles. Cette forme de communication peut parfois relever de la téléréalité, avec un accompagnement constant d'une équipe télé suivant la vie de tous les jours de certaines comtesses ou baronnes. Ce traitement "people" peut aussi se faire via les journaux papier, visant toujours une certaine partie de la population.
Enfin, les documentaires sont un autre axe de communication. Ils sont occasionnellement dédiés à traiter directement sur la vie et le parcours d'une noble, sinon de façon indirecte, en abordant des programmes spécifiques et des accomplissements qu'ils ont menés. Certains nobles peuvent être évoqués par l'intermédiaire de sujets spécifiques, tel que la guerre de l'Okaristan fut une manière d'évoquer la Duchesse par ses tentatives de médiation.

Critiques envers cette communication :

Nombreux reprochent la forme que prend cette promotion, s'apparentant souvent à de la propagande selon les détracteurs. Cette communication constante, à laquelle sont parfois exposés de jeunes citoyens voir des enfants, est par endroit très mal vue. Les collectivistes en particulier y dénoncent une forme d'endoctrinement, visant à ancrer dans l'esprit dès le plus jeune âge la position de la noblesse, pourtant illégitime.

Les défenseurs de cette médiatisation rappellent à l'inverse qu'elle se fait de manière parfaitement morale et est exposé sans aucune contrainte à la critique. Films, documentaires et livres sont tous sujets aux débats et très loin de pouvoir propager des mensonges sans être repris.
Ces travaux seraient même au contraire l'occasion pour les opposants de s'exprimer lors des présentations, sur des points précis ou le travail global d'une noble.

Sommaire
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Liste des comtés :
(Informations à compter du 14 avril 2013)

Comté Amandier :

Ville capitale : Yve-Fleurie

Comtesse : Émilie Amandier

Élue à la haute assemblée : Marine Laframboise

Population : 875 384

PIB : 13 mds

Description : L'un des derniers comtés à avoir été fondé, c'est le moins peuplé et celui avec la plus grande part de descendants d'autochtones dans sa population. L'économie y est avant tout primaire, comptant les plus importants élevages de lamas du pays.

Comté Boisderose :

Ville capitale : Bourg des Mahoganys

Comtesse : Alexandra Boisderose (épaulée par le duc George, son époux)

Élue à la haute assemblée : Martine Charpentier

Population : 4 376 920

PIB : 130 mds

Description : L'un des premiers foyers de population Mounakaz et l'un des plus importants points d'arrivée de colons eurysiens, c'est le comté avec la plus grande importance culturelle. Si ce n'était la capitale d'aucune nation Mounakz, ni des sylvois à l'origine, elle s'est imposé au fil du temps comme centre politique grâce à divers facteurs. La famille Boisderose, connue pour ses exploitations de l'arbre éponyme, a notamment contribué à faire du comté la capitale via divers jeux d'influence entre les importantes populations Moundlo, Mounbwa et Eurysiennes qui s'y trouvaient.
Déjà à l'époque, c'était un centre de circulation et un relais entre les axes côtiers et fluviaux, contribuant à l'importance de la zone.
Aujourd'hui, le comté est surtout connu pour son secteur tertiaire (particulièrement touristique) le plus développé du Duché, et pour être le centre d'accueil de la Haute-Assemblée et du gouvernement ducal. C'est également là que se trouvent les réseaux de circulation les plus denses, joignant l'ensemble des voies ferrées et, héritage des temps anciens, navales également.

Comté Boisdinde :

Ville capitale : Chaudronie

Comtesse : Claudie Boisdinde

Élue à la haute assemblée : Paule Berger

Population : 1 750 768

PIB : 39 mds

Description : Région peu peuplée, comptant essentiellement des Mounbwa. L'industrie y est notamment agricole, le comté étant l'un des plus gros exportateurs de produits alimentaires malgré sa faible superficie. Les rhumeries y sont particulièrement réputées, mais aussi les produits de parfumerie.
Le mouvement collectiviste est ici extrêmement présent, avec les coopératives les plus développées et une présence très faible de grands groupes privés. Même les capitaux aux mains de la noblesse sont loin en dessous de la moyenne. C'est sans surprise que la région est l'une des plus influencées par le Grand Kah, avec spécifiquement les Phalanstères accueillis à bras ouverts.

Comté Courbaril :

Ville capitale : Oméride

Comtesse : Léone Courbaril

Élue à la haute assemblée : Fernande Lemaitre

Population : 1 313 076

PIB : 26 mds

Description : Peu peuplé avec une industrie secondaire et tertiaire très peu développée, le comté brille surtout par ses imposantes exploitations minières. De grandes quantités de charbon, fer et aluminium sont extraits des montagnes. Le comté brille également sur le plan de l'énergie, dans un paradoxal mélange de centrales à charbon et barrages hydrauliques des plus importants. C'est l'un des points de départ du Chimendlo, le plus important fleuve de Sylva, et l'une des raisons du développement de l'énergie hydraulique sur place.
On trouve aussi sur place les plus grandes villes troglodytes, construites à flanc de falaise ou sur des plateaux rocheux en altitude. C'est par ailleurs l'un des plus importants foyers de Mounlao

Comté Despalmiers :

Ville capitale : Isette sur Mer

Comtesse : Julia Despalmier

Élue à la haute assemblée : Léonie Lavigne

Population : 4 814 612

PIB : 117 mds

Description : Région la plus populeuse et l'une des plus riches, les industries agricoles et touristiques y sont extrêmement développées. C'est d'ailleurs ici que se trouvent les plus grandes fermes à biogaz, exploitant aussi bien les déchets agricoles que les bancs de sargass s'échouant sur les côtes. Le comté est par ailleurs en concurrence directe avec soin voisin à l'ouest, le comté Sablier, sur le raffinage des hydrocarbures.
C'est également là que ce trouve les plus grands ports et chantiers navals de tout le pays, avec une industrie de la pèche bien présente.

Comté Filao :

Ville capitale : Azurade

Comtesse : Marie Filao

Élue à la haute assemblée : Noëlle Eauclair

Population : 3 063 844

PIB : 97 mds

Description : Aussi isolée qu'il soit, le comté parvient à entretenir une activité économie et culturelle importante. Les populations Moundlo, Mounbwa et Mounlao y sont équilibrées, avec de très vives rivalités entre les baronnies héritées des guerres passées.
C'est aussi ici que se trouvent la plus grande part de libéraux et monarchistes parmi les populations Mounakaz, issues des jeux d'influences opérés durant le processus d'implantation et développement du Duché.

Comté Fromager :

Ville capitale : Plateauciel

Comtesse : Hélène Fromager

Elu à la haute assemblée : Roxane Leloup

Population : 2 626 152

PIB : 91 mds

Description : Bien que très proche du Grand Kah, la région est assez libérale, et ce, notamment de par ses échanges accrus avec le Comté Palétuvier. Si ce voisin produit de nombreux éléments de pointe comme les micropuces et semi-conducteurs, le comté Fromager produit quant à lui des moteurs et engins de haute technologie. C'est surtout ici que se trouvent de nombreux chainons du Secteur Aérospatial Sylvois, mais aussi du Département de l'Énergie Sylvois.

Comté Lépini :

Ville capitale : Bourg Rougris

Comtesse : Juliette Lépini

Élue à la haute assemblée : Iris Lemaigre

Population : 2 188 460

PIB : 78 mds

Description : Bordant pas moins de cinq régions et exploitant des mines d'importance dans les montagnes et les plaines, le comté possède les plus importantes industries métallurgiques du pays, faisant spécialement les aciers de la meilleure qualité. La région est toutefois très dépréciée par les sylvois à cause de la déforestation qui y est des plus importantes, doublée d'une industrie du charbon encore trop présente.

Comté Mancenillier :

Ville capitale : Landivar

Comtesse : Carole Mancenillier

Élue à la haute assemblée : Edwige Deslys

Population : 2 844 998

PIB : 84 mds

Description : Centre de circulation important et très gros producteur de terres rares dans le Duché, les industries primaires et secondaires sont ici très développées.
De nombreuses coopératives minières sont également implantés ici, avec parfois de petites infrastructures d'une dizaine de personnes exploitant à un rythme presque artisanal leurs filons. L'environnement reste surprenamment peu impacté par cette industrie, se faisant avant tout en souterrain avec très peu de mines à ciel ouvert.

Comté Palétuvier :

Ville capitale : Baobab Ville

Comtesse : Léana Palétuvier

Elu à la haute assemblée : Ivanna Rondin

Population : 3 501 536

PIB : 143 mds

Description : Première région à avoir été colonisée par les eurysiens, c'est la plus riche de tout le Duché. Elle combine l'un des secteurs touristiques les plus importants et les industries de pointe les plus avancées. L'essentiel des composants de haute technologie produits dans le Duché le sont ici. C'est par ailleurs là que se trouvent les plus grands ensembles d'académies et laboratoires, favorisant le développement de nouvelles technologies sur place. C'est par ailleurs ici que se situent les prototypes de surgénérateurs du Duché.
La population y est aisée, éduquée et très libérale, même parmi les mounakaz. Les industries de la comtesse sur place subissent difficilement la concurrence sévère des entreprises privées de la région.

Comté Sablier :

Ville capitale : Dénétrius

Comtesse : Nathalie Sablier

Élue à la haute assemblée : Fiona Auguste

Population : 3 282 693

PIB : 106 mds

Description : Centre du monarchisme et nationalisme en Sylva, même du côté des populations Mounakaz, c'est ici qu'il y a eu la plus grande quantité de mariages d'alliance entre les dirigeants Moundlo et Mounbwa avec la noblesse eurysienne et coloniale.
La région est connue pour son industrie de l'armement et de raffinage des hydrocarbures, la concurrence étant par ailleurs sauvage sur ce dernier point avec le comté Despalmiers

Sommaire
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Sylva et la Pax Caratradica :

Contexte géopolitique et économique :

Prenant son indépendance de sa métropole eurysienne dix-septième siècle et s'ouvrant pleinement aux échanges mondiaux vers la moitié du dix-neuvième siècle, le Duché de Sylva entame le vingtième siècle en pleine tentative d'affirmation sur les plans politiques et économiques. Elle se fait principalement une place sur le marché avec l'économie primaire très développée de Sylva : essences de bois exotiques principalement, mais aussi du rhum et sucre de canne, coton, café, cacao et une large gamme de fruits de Paltoterra.
Le Duché peine pour autant à se faire une place, noyé au milieu de voisins déjà bien implantés, contribuant même à l'un des piliers fondateurs de la Pax Caratradica : la division entre les grandes puissances dans un climat relativement paisible.
C'est de là que se forme une rivalité entre le Duché de Sylva et Royaume-Uni d’Ynys Dyffryn et du Kentware, avec une concurrence particulièrement rude envers le territoire ultramarin de ces seconds en Paltoterra. L'une des plus grandes fragilités du Duché qui le paralysera dans sa position concerne son infériorité sur le plan maritime et marchand, avec une difficulté d'établir en toute autonomie des axes maritimes. Le manque de navires cargos et d'escortes le contraint à dépendre à ses dépens de Caratrad, bridant notamment l'énorme potentiel économique de ses ressources naturelles.

Les aspects militaires :

Cette incapacité à rattraper l'influence caratradienne se manifeste également au niveau de la marine, composante essentielle des forces armées et commerciales. Longtemps concurrentielle sur le plan naval avec de larges armadas de voiliers en bois profitant des exploitations massives (et déjà pensées selon un modèle durable à l'époque), Sylva se fait malgré tout distancer lors du passage aux navires de métal, de façon particulièrement criante à la fin du dix-neuvième siècle.
Elle est alors affligée d'un conservatisme pénalisant, alimenté par une longue tradition du travail du bois et des galions d'époque. Ce caractère réactionnaire est qui plus est doublé des limitations de l'industrie métallurgique, plombée par un développement ralenti des exploitations minières pour préserver les forêts.
Ces différents facteurs feront le Duché s'obstiner à rester sur le modèle des navires de ligne en bois à vapeur plutôt que de se tourner vers les modèles de croiseurs protégés puis croiseurs cuirassés. Se creuse alors un écart aberrant entre ses capacités navales et celles de Caratrad, à l'inverse à la pointe de la technologie et en pleine ascension technique avec des progrès rapide.

Le Duché est à l'inverse largement dominant sur le plan continental en comparaison de Caratrad, ce second souffrant d'autant plus de sa dispersion et de la faible importance de sa province en Paltoterra. Le Duché est de cette façon capable d'aligner une armée bien plus volumineuse. Et pour cause, si son industrie est toute proportion gardée moins développée que celle de Caratrad, elle s'avère d'une envergure appréciable une fois rapportée à l'échelle de Sylva toute entière.
Sylva est qui plus est à un niveau remarquable sur le plan aérien dès le premier quart du vingtième siècle, grâce à ses avancées dans le domaine de la menuiserie permettant des avions de solide conception. Elle saura garder un niveau respectable avec le développement du contreplaqué à échelle industrielle, qui contribuera aux performances de ses avions.

La puissance militaire continentale, bien que numériquement écrasante sur le plan régional en comparaison de Caratrad, reste à nuancer à cause de faiblesses au niveau de l'expertise. Très peu impliquée dans les conflits à l'étranger, le Duché ne dispose pas d'une expérience notable ni même d'officiers qualifiés. Pire, elle reste bloquée dans des doctrines obsolètes basées sur les guerres du bois qui, si elles restent efficaces dans son milieu, sont absolument inadaptées aux guerres contemporaines dans l'ensemble du monde.

La Triplace :

Incapable de se faire une place dans l'échiquier géopolitique régional ni dans le commerce mondial et systématiquement supplanté par Caratrad, le Duché de Sylva opère progressivement des rapprochements avec le Royaume de Teyla et la République de Brodflor. Ces alliances permettent à Sylva de palier sur ses principales faiblesses tout en apportant un soutien notable aux autres membres de la coopération. Les deux puissances amies disposent toutes deux de marines notables, compensant l'infériorité ducale et consolidant ses capacités d'échanges, lui permettant d'écouler ses marchandises dans le nord de l'Eurysie en particulier.
Le Duché assure par ailleurs un relais d'importance en Paltoterra, contribuant à l'extension de l'influence de la Triplace et stimule l'économie de ses partenaires (de la République de Brodflor particulièrement) qui pallient les lacunes sylvoises dans le domaine de l'industrie lourde et sidérurgie.

Article annexe :

Histoire du Duché

Sommaire
7978
La fédération Marchande Moundlo :

Cinq millénaires avant notre ère, les Mounakazs s'étaient déjà répandu et multiplié dans l'ensemble de Kazannou. De nombreuses sociétés s'étaient constituées en s'adaptant à leurs milieux le long des voies migratoires, formant des strates parallèles aux cours d'eau.
Les sociétés directement à proximité des cours d'eau étaient les plus anciennes, puisqu'il s'agissait des premiers points d'arrivées et axes de circulation plus en profondeur du continent. Ces peuplades avaient progressivement développé un riche savoir faire dans le domaine de la charpente maritime. On retrouvait notamment des catamarans ou trimarans à voile au large des côtes, et des pirogues à rames le long des fleuves.
L'intégralité de leur mode de vie, et conséquemment de leur société et politique, orbitait autour de l'eau. C'était non seulement une source importante de nourriture via la pêche en complément de l'agriculture, mais aussi un axe de déplacement rapide. Bateaux et navires permettaient en effet des déplacements d'individus et marchandises sur de longues distances de façon aisée, faisant de ces Hommes des commerçants aussi bien auprès des civilisations voisines le long des côtes, que plus en profondeur via les fleuves.
Ces échanges intensifs entre populations fluviales et côtières amenaient à des rapprochements croissants et diverses collaborations bénéfiques, très loin de se concurrencer ou se chercher la guerre. Ces marins avaient au contraire tendance à s'allier dans les conflits de petites échelles de l'époque. Cela se traduisit finalement par une alliance d'ampleur et la fondation de la Fédération Marchande Moundlo : une coopération entre tous les villages avec une rationalisation du commerce et de la politique.

Les moundlos fonctionnaient ainsi sur un modèle marchand, dirigé par de grandes maisons de propriétaires (de terrains ou d'embarcations) qui dirigeaient le commerce autour duquel s'organisait la société. Cela assura leur prospérité et le développement d'importantes cités et ports.
Les différentes maisons elles-mêmes différaient grandement l'une de l'autre en fonction des régions. Certaines étaient dirigées par de véritables dynasties selon des modèles monarchiques, avec des propriétés et responsabilités héréditaires. La politique y était alors très centralisée et le pouvoir entièrement partagé entre les différents membres de la famille dominante.
D'autres étaient plutôt démocratiques, avec des dirigeants désignés en fonction de leurs aptitudes et de leur popularité. Le degré de centralisation était alors variable en fonction des maisons et du temps, dépendant notamment du succès de l'actuel meneur choisi et de sa capacité à fédérer la maison.
Certaines autres maisons avaient un modèle purement méritocratique où les meneurs s'imposaient de faits : les meilleurs navigateurs et négociateurs avaient naturellement de meilleurs résultats et une influence supérieure. Cela signifiait également une compétition perpétuelle et un modèle très décentralisé, et pour autant tout aussi prospère.

La collaboration était de façon générale assez étroite et égalitariste entre les différentes maisons, puisque allant systématiquement dans leurs intérêts. Leur richesse tenait du marchandage et les troubles le déstabilisait fortement, ce qui amenait automatiquement à deux postures : éviter les conflits entre maisons, mais aussi se défendre mutuellement contre les agressions extérieures.
Cette nécessité de collaboration se manifesta particulièrement dans les liens de dépendance entre les moundlos fluviaux et côtiers, les premiers dépendant surtout des seconds pour circuler et s'ouvrir au monde. Les bateaux à rames des fluviaux étant adaptés avant tout pour la navigation en eau douce et calme contrairement aux navires des côtiers, aptes à naviguer en haute mère et braver les tempêtes. De plus, les fleuves pouvaient être aisément bloqués dans les deux sens par l'un ou l'autre.
Ce contexte amena à une concurrence féroce vers le quatrième millénaire avant notre ère, durant laquelle les moundlos côtiers s'entendirent pour imposer un couteux droit de passage et des taxes douanières aux mondlos fluviaux pour leur permettre d'opérer leur commerce vers l'intérieur. Si les fluviaux se plièrent un temps aux exigences, des tensions partirent rapidement de là jusqu'à une rupture des relations et un refus de poursuivre ces paiements. Les cités côtières bloquèrent alors les entrées des fleuves, et les cités intérieures répondirent en soutenant ces blocus pour mettre fin au commerce et à l'accès à l'intérieur du continent aux côtiers, amenant à la guerre des fleuves.
Si les maisons côtières eurent le dessus et subirent le moins ce conflit, il fut pour autant très loin de leur être rentable en mettant fin aux bénéfices de leurs échanges avec l'intérieur et la privation de nombreuses ressources, ainsi que l'incapacité d'écouler leurs marchandises.
C'est ainsi que ce conflit mit en évidence les dépendances entre les moundlos fluviaux et côtiers, et la nécessité de maintenir de bonnes ententes et un commerce stable. Si le conflit fut relativement peu violent avec de brèves batailles navales, il avait malgré tout grandement impacté les deux partis et provoquer une baisse du niveau de vie des habitants. Réciproquement, la fin des blocus ramena un nouveau souffle de prospérité, confortant les moundlos dans cette nécessité de paix et de fédération.

Profitant de leur prospérité et de la rapidité pour communiquer et échanger, les moundlos ont été capables de constituer une puissance dominante au sein de Kazannou. Ils contrôlaient l'ensemble de la circulation et du commerce tout en formant une superpuissance plutôt stable et capable de se coordonner.
S'ils brillaient avant tout dans le naval, le contrôle des fleuves leur permettait malgré tout de quadriller et influer sur l'ensemble des terres intérieures. S'ils n'empiétaient pas sur les territoires des mounbwas et mounlaos, il y avait malgré tout d'importantes rivalités avec eux. Les atouts des moundlos leur permettaient d'établir et renforcer leur ascendant sur leurs rivaux continentaux, que ce soit par leur capacité de mobiliser d'importantes forces contre des adversaires désunis, ou de simplement imposer leur contrôle des axes maritimes sans lesquels il était impossible de commercer.
Cet ascendant ne permit jamais pour autant de définitivement dominer et écraser la résistance continentale pour y astreindre leurs gouvernements. La circulation devenait très rapidement complexe et lente à mesure que l'on s'éloigne des cours d'eau, ce qui bloquait toutes ambitions de s'aventurer dans les jungles pour combattre les mounbwas. Les mounlaos, bien moins développés que les habitants des jungles ou des cours d'eau, étaient loin d'être une cible facile pour autant de par les reliefs prononcés et les défenses naturelles dont ils bénéficiaient.

La domination de la Fédération Marchande Moundlo a progressivement décliné suite à l'arrivée des colons eurysiens, qui ont progressivement pris connaissance des sociétés et enjeux locaux, puis appris à exploiter la situation à leur avantage. La plus grande victoire des eurysiens, à partir de laquelle a commencé la chute des moundlos, se fit lorsqu'ils parvinrent à briser la collaboration et instaurer une concurrence avec un élément inédit : le commerce de la métallurgie.
Malgré la supériorité technologique et militaire des colons, combattre une civilisation aussi développé que la fédération marchande par delà l'océan était bien trop ambitieux pour se faire frontalement. C'est donc par des jeux d'influence et des contrats d'exclusivités auprès de certaines maisons sur la vente d'outils et d'armes en acier qu'ils étaient parvenus à créer une dichotomie et se tisser des alliances pour étendre leur influence jusqu'à dominer la région après la guerre du bois.

Les communautés moundlos existent toujours de nos jours, quand bien même le métissage progressif et les échanges culturels tendent à les diluer avec le reste des sylvois, descendants de colons comme de mounakaz. Les alliances historiques avec la noblesse eurysienne et l'héritage laissé par la Fédération Marchande ont notamment alimenté leur intégration dans le Duché, faisant d'eux les populations les moins opposées au gouvernement actuel. C'est en effet parmi eux que se comptent le plus de mounakazs partisans des modèles monarchistes ou libéraux.
Cette approbation est malgré tout hétérogène, les colons ayant comme dit instillé la concurrence entre les différentes maisons moundlo. Certaines communautés se sont retrouvés de cette façon en position d'antagoniste avec le Duché, posture transmise jusqu'à présent. C'est spécialement cet héritage qui provoque une forme de nostalgie pour l'époque de la Fédération Marchande d'avant les colons eurysiens, contribuant à nourrir un racisme, une politique fondamentalement anti-monarchique et pro-libérale ou collectiviste. Ce racisme se manifeste par ailleurs également à l'encontre des communautés mounbwas et mounlaos, historiquement dominée par les moundlos.

Article annexe :

Histoire du Duché
Les sociétés Mounbwas
Les Communes Mounlao

Sommaire
7029
Les sociétés Mounbwa :

C'est progressivement que les premiers arrivant en Kazannou avaient proliféré à l'intérieur des forêts. L'environnement y était bien plus hostile qu'à proximité des cours d'eau, et la circulation largement plus difficile. Aussi humide que soit la région, l'eau potable n'était pas pour autant abondante à mesure que l'on s'éloignait des fleuves et rivières et nombre d'habitants devaient s'abreuver avec les lianes et plantes, gorgées d'eau. L'alimentation est également difficile d'accès malgré la richesse de l'environnement : chasser des animaux terrestres demande bien plus d'efforts que la pêche et se base généralement sur de longues courses d'endurance.
Ce n'est qu'à partir du neuvième millénaire que les communautés commencent réellement à se multiplier avec la sédentarisation et découverte de l'agriculture (et notamment des trois sœurs, les courges, haricots et maïs). Émergent alors des villages progressivement fortifiés à l'intérieur des forêts, desquels peuvent être exploités les ressources de la forêt.

Les contraintes de déplacement (avec particulièrement l'absence de travaux pour établir des routes) empêchent la proximité entre les différentes tribus, amenant à des ensembles distincts de population. Le commerce prend aussi une part minime de la vie des habitants, vivant selon des modèles économiques autarciques et fermés. Les agglomérations prennent habituellement la forme de cités-États bordées de quelques villages avec une influence politique limitée. Les cités n'entretiennent alors que peu d'échanges entre elles et les tensions frontalières, issue de concurrence sur le territoire ou rivalité, sont très localisées et ne s'étendent jamais à de plus grandes échelles. Il existe quelques cas de meneurs mounbwas qui, par la force de la négociation ou de la conquête, sont parvenus à unifier durablement plusieurs cités-États. Ces alliances restaient malgré tout limitées à de petits territoires, et l'organisation restait très décentralisée avec un important degré d'autonomie entre les différentes villes.

Les conflits de voisinage impliquaient également les ports moundlos à proximité des villes mounbwas. Ces confrontations ont généralement été en défaveur de ces seconds, incapables de mobiliser des forces aussi importantes que les premiers, qui profitaient d'une coopération accrue avec le reste de la Fédération Marchande. Il n'y a que pendant la guerre des fleuves et l'isolement des moundlos fluviaux que des cités mounbwas sont parvenus à faire quelques prises et étendre un temps leur influence. Cette position ne dura toutefois qu'un temps, et la fin de la guerre des fleuves doublée des les leçons tirées par la Fédération Marchande amenèrent à une reconquête massive et coordonnée, contraignant les mounbwas à se retrancher dans leurs forêts.

Isolés par les difficultés de se déplacer, et fractionnés par les fleuves et les moundlos contre lesquels ils peinaient à s'affirmer, les mounbwas ont prospéré au fil des siècles avec des échanges restreints à l'extérieur. La vie se faisant autour des cultures et ateliers, le pouvoir était avant tout partagé par les propriétaires. Cette tendance combinée à la faiblesse des échanges extérieure favorisa des modèles féodaux et monarchistes, et dans une moindre mesure des républiques démocratiques ou encore des théocraties.
Les mounbwas les plus entreprenants et ouverts à l'étranger pouvaient espérer se rapprocher de façon cordiale des moundlos pour s'ouvrir au commerce. Ces relations n'étaient pour autant jamais d'égal à égal à cause de deux éléments : l'influence écrasante du bloc moundlo uni sans aucune commune mesure avec les cités États mounbwas isolées, et l'incontestable position de force des populations marchandes grâce à leur maitrise des eaux et donc de la circulation. Il y avait une dépendance totale à la Fédération, ce qui rendait purement et simplement impensable les moindres ambitions à leur encontre.
La guerre du fleuve avait en effet mis les interdépendances entre moundlos fluviaux et côtiers et l'intérêt de coopérer, mais cette dépendance s'opérait à sens unique dans le cas des relations mounbwa – moundlo.

Les différentes sociétés mounbwas ont ainsi été cantonnés à des rôles de second plan dans l'histoire de Kazannou, avec une influence très localisée. Ils restaient malgré tout un ensemble de peuples très fiers, et farouchement indépendant, grâce à leur culture autarcique et fermée. Ils sont en effet parvenus à établir de riches et imposantes cités et à assoir leur position sur leurs territoires respectifs, profitant du statu quo imposé par les difficultés de circulation. Même les gigantesques armées moundlos ne parvenaient pas à renverser la situation dès qu'il s'agissait de s'enfoncer dans les forêts. Que ce soit dans des batailles rangées, escarmouches ou embuscades, les forces de la Fédération finissaient inéluctablement par se voir couper leur accès à la mère puis dispersées, avec des pertes suffisamment importantes pour dissuader de réitérer l'opération pendant un temps.

C'est l'arrivée des colons eurysiens et leurs alliances avec des cités moundlos qui bousculèrent cet équilibre et, lors de la guerre du bois, entama la descente des sociétés mounbwas. Plusieurs facteurs permirent à ces coopérations de venir à bout des positions défendues par les cités forestières :
-Le premier et le plus incompris fut l'apport de la métallurgie. Les armes et armures en acier permirent en effet d'accroitre les performances des troupes côtières, mais c'était loin de répondre aux contraintes de circulation et approvisionnement toujours décisifs jusque-là.
-Ce n'est pas dans l'armement que la métallurgie permit les meilleures performances, mais dans l'outillage. De meilleurs outils pour défricher, tailler la pierre et construire des chariots permirent aux alliances colons – moundlos d'implanter des routes et établir d'impressionnants axes logistiques. Les réseaux routiers de l'époque existent en grande partie encore aujourd'hui, témoignant de l'attention portée à ces infrastructures.
-Ce sont ces routes qui permirent notamment l'acheminement et emploi d'armes de siège jusqu'aux cités mounbwas, venant à bout des remparts jusque-là infranchissables.
-Les routes combinées à l'outillage permettaient aussi un accroissement de l'activité économique et un gain d'influence pour les moundlos alliés aux colons eurysiens. C'est à partir de là que diverses manoeuvres politiques pouvaient s'opérer, avec une extension des coopérations auprès de cités mounbwas conciliantes, conscientes des enjeux et de leur position.

L'influence eurysienne s'étant étendue sur les mounbwas avec bien plus de violence et de rapports de domination qu'auprès des moundlos, c'est là qu'elle connait le plus d'opposition de nos jours. Non seulement les communautés mounbwas sont rancunières envers la noblesse post-coloniale, mais tout autant à l'encontre des moundlos alors perçu comme des vendus et collaborateurs. Cette position est d'ailleurs nourrie par les moundlos eux-mêmes, qui entretiennent en général leur complexe de supériorité et leur proximité avec la noblesse.
Si les mouvements communistes sont avant tout nés du côté des communautés mounlaos, ils ont été fortement véhiculés du côté des mounbwas à leurs débuts. Il y avait toutefois une opposition locale, avec nombre de mounbwas qui tout aussi opposés à la noblesse étaient-ils, restaient très favorables à un modèle libéral hérité des cités-États (le libéralisme permettant qui plus est une rivalité avec le capitalisme d'État de la noblesse). C'est en conséquence qu'émergea de leur côté les mouvements collectivistes plus nuancés, pouvant fonctionner parallèlement au modèle capitaliste, loin d'être fondamentalement décrié sur place.
Communisme et collectivisme sont également vu par les mounbwas comme des moyens de s'opposer à la noblesse, mais également aux moundlos très intégrés dans le modèle capitaliste.

Article annexe :

Histoire du Duché
La Fédération Marchande Moundlo
Les Communes Mounlao

Sommaire
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Les Communes Mounlaos :

Les montagnes et hauts plateaux de Kazannou furent les dernières destinations des migrations primitives. Les mouvements de populations se firent principalement en remontant les cours d'eau jusqu'à leurs sources avant de se disperser dans l'ensemble des reliefs. Si les régions étaient tout aussi riches que les forêts à moindre altitude, l'environnement comptait malgré tout un lot de nuisance le rendant plus hostile. Les terrains escarpés en particulier compliquaient grandement la circulation (et la chasse) tandis que les cours d'eau étaient agités et ponctués de cascades rendant impossible l'emploi de bateaux.
Il en résulta des communautés d'autant plus isolées que dans les forêts et moins populeuses. Même la découverte de l'agriculture et le développement de savoir faire inédits, tel que le terrassement ou l'établissement de canaux d'irrigation, ne permirent pas à la démographie de suivre le rythme des populations moundlos et mounbwas.

L'environnement hostile, la difficulté de se déplacer et les populations réduites ne laissaient que peu d'opportunités aux différentes communautés de s'empiéter les unes sur les autres, et encore moins d'avoir des prétextes pour sombrer dans la rivalité. Aussi restreints fussent-ils, les échanges étaient même cordiaux et pacifiques.
Le fonctionnement des communes était assez horizontal et égalitaire, en partie à cause du manque de ressource et des efforts considérables à déployer pour les exploiter. Les excès n'étaient pas permis et tous devaient contribuer à la vie en société, évitant une hiérarchisation et des rapports de domination. Cela était d'autant plus accentué par la faible densité de population qui ne permettait pas d'entretenir une importante caste dirigeante.
Il est également à noter que les communes mounlaos sont très dispersées, les chaines montagneuses de Kazannou ne communiquant pas entre elles. Les populations de montagnes différentes étaient alors coupés des autres et contraintes à ne former que de petits ensembles distincts de communautés.
Les plus grandes communautés mounlao étaient conséquemment regroupés dans les montagnes bordant le territoire actuel de la Maronhi. Il s'agit de la région offrant le plus de surface, mais aussi de reliefs, assurant de place et de la sécurité pour les habitants de la zone.

Les principales tensions auxquelles étaient confrontés les mounlao venaient des forêts à plus basses altitude et essentiellement des mounbwas, les moundlos n'ayant pas d'accès suffisant aux montagnes. L'infériorité numérique et militaire des mounlao étaient alors compensés par l'établissement de fortifications sur des points stratégiques, visant notamment à entraver les déplacements des armées mounbwas (s'agissant là du principal frein aux opérations d'envergures, y compris du côté des mounbwas).
Cette posture défensive fut particulièrement aisée à tenir et suffisante pour garantir l'indépendance des différentes communes mounlao. Ces tensions et menaces fréquentes ne les renfermaient pas pour autant sur eux-mêmes. Ils appréciaient particulièrement commercer à l'occasion, notamment pour échanger les lamas qu'ils élevaient.

Les mounlaos avaient à l'instar des mounbwas de grandes difficultés à étendre leur influence de par les contraintes précédemment citées, particulièrement accentuées par leur environnement. Et à cela s'ajoutait leur caractère pacifique qui les éloignait définitivement des grandes intrigues guerrières et des rapports de force.
C'est encore une fois l'arrivée des colons eurysiens qui déstabilisa cet équilibre, de façon bien plus tardive que le reste de Kazannou. L'éloignement, l'accès restreint à leurs montagnes et leur faible présence sur la scène régionale de Kazannou n'en faisaient pas une priorité pour l'alliance entre les colons eurysiens et moundlos. Et lorsque la confrontation arriva, elle ne fut pas aussi brutale qu'avec les mounbwas. De nature bien plus pacifique que le reste des mounakazs et ouverts au commerce, les forces coloniales cherchèrent d'abord à établir des relations amicales, profitant même de l'établissement d'axes commerciaux pour justifier l'établissement de voies routières et autres infrastructures facilitant la circulation et reliant les mounlaos au reste de Kazannou.
C'est progressivement que l'alliance resserra son emprise sur les habitants des montagnes, les encerclant et développant des liens de dépendances avec le contrôle des routes et de la métallurgie. Ces dispositifs s'étaient montrés fort attractifs pour les communautés qui, une fois qu'elles s'y étaient suffisamment accoutumées pour ne plus s'en passer, étaient sous le joug de la puissance eurysienne.

C'est de là que parti vers la moitié du dix-septième siècle une montée des tensions qui culmina avec ce qui devint les prémices du parti communiste sylvois. Habitués à un modèle communautaire égalitariste, les mounlaos arrêtèrent de tolérer la domination des industries sidérurgiques et le monopole des routes par le Duché (qui était alors solidement établi et bien avancé dans la guerre du bois). Les communes se révoltèrent et menèrent des opérations pour chasser les sujets du Duché et les péages.
S'engagèrent alors les plus violents et les derniers affrontements de la guerre du bois, entre le Duché et les citadelles des communes mounlao. Les premières phases d'assaut contre les points fortifiés furent au désavantage des mounlaos, confrontés à la supériorité de l'artillerie et des ingénieurs ducaux. Les routes établies permettaient maintenant d'accéder sans difficulté jusqu'aux forteresses qui tombèrent une à une.
Les mounlao adaptèrent alors leur stratégie, employant notamment leurs lamas pour franchir des terrains forestiers particulièrement accidentés et ainsi surprendre les armées du Duché. Embuscades, escarmouches et razzias étaient alors opérées massivement pour harceler les forces assaillantes et couper leurs lignes d'approvisionnement. Commençant à se lasser de cette résistance, les chevaliers sylvois adoptèrent des méthodes bien plus brutales : interrogatoires sous la torture, massacre de villages entiers, exécutions publiques. La résistance des mounlaos fut brisée dans un sordide déchainement de violence. Les groupes rebelles étaient progressivement coupés de leurs approvisionnements depuis les villages, connaissaient de moins en moins de réussites et finissaient par définitivement perdre toute motivation. Le Duché sorti de cette façon victorieux de ces dernières étapes de la guerre du bois qui s'acheva sur ces macabres performances.

Les mounlaos sont aujourd'hui encore marqués par ces sanglants héritages. Le traumatisme est particulièrement perpétué dans l'éducation et les contes, racontant les horreurs commises. Cette rancœur combinée à la volonté de contester le monopole ducale sur certaines infrastructures et industries, le tout alimenté par la culture horizontale des sociétés mounlaos, les ont amenés à développer ce qui donna les courants communistes actuels dans le Duché. C'est également au sein des mounlaos que s'est développé le racisme le plus véhément envers les descendants d'eurysiens, pour les raisons précédemment citées.
Les moundlos ne sont pas en reste au niveau des discriminations et préjugés, pour les raisons partagées par les mounbwas : des troupes auxiliaires venant des cités moundlos avaient en effet accompagné les troupes ducales dans la conquête et l'occupation des communes. Pire, ce sont des nobles moundlos mariés à des descendants de colons eurysiens qui ont ensuite administré la région et établis les dynasties comtales actuelles.

Article annexe :

Histoire du Duché
La Fédération Marchande Moundlo
Les sociétés Mounbwas

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