22/12/2014
03:20:27
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Rencontre Grande République de Velsna-Fédération des Communes Zélandiennes: Intrigues de la cité sur l'eau II

Rencontre Fédérations des communes Zélandiennes-Grande République de Velsna


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Autrefois rivales, les deux puissances Eurysiennes de Zélandia et de Velsna entretiennent en ce début des années 2010 de plus en plus de contacts économiques et les capitaux zélandiens et velsniens paraissent de plus en plus intriqués. Malgré cette situation à mettre au crédit d'entreprises privées, aucun accord officiel n'a jamais eu lieu entre ces derniers. Une ambassade est depuis peu partagée entre les deux nations mais il s'agit là de la première rencontre officielle. L'enjeu affiché de cet évènement pour le pouvoir velsnien est donc d'officialiser cet état de fait. Accessoirement, c'est la première fois qu'un dirigeant zélandien se rend à Velsna pour un sommet officiel depuis plusieurs décennies, il s'agit là encore d'une rencontre qui se veut historique.

En ce 30 juin 2012, tout semble prêt à l'aéroport Guiseppe Botti pour accueillir le Premier Ministre Rutter et sa délégation : le service de sécurité semble avoir quadrillé la zone et restreint l'accès de plusieurs terminaux et les véhicules d'escorte sont stationnés à la sortie de l'aéroport. Dino Scaela, qui est à l'origine de cette rencontre n'a pas lésiné sur les moyens pour donner de la visibilité à cette dernière: une foule importante s'est déplacée pour assister à cet évènement et nul doute qu'il y aura foule sur la totalité du tracé de la délégation. Plus qu'une affaire d’État, cela a donc les traits d'une affaire de prestige pour ce Maître de bureau en quête de capital politique. Pour cause, beaucoup à Velsna mettent l’investissement massif de capitaux de la cité à la bourse d'Amstergraaf sur le compte de Scaela, mais ont-ils raison ? La délégation velsnienne sur le tarmac sera constituée comme suit:
- Dino Scaela, Maître des balances
- Vittorio Vinola, Ambassadeur auprès du gouvernement de Zélandia
- Cinq sénateurs représentant le législatif
- Cinq licteurs (gardes du corps du Sénat)
- D'autres gardes du corps postés aux quatre coins du terminal et qui feront partie de l'escorte roulante
avion diplomatique

À bord de l'appareil volant affrété pour l'occasion, le Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères de la Fédération des Communes Zélandiennes : Mr. Giel Rutter, regardait par son hublot les flots en contrebas d'un air attristé. Mais que l'on ne s'y trompe pas ; le Zélandien n'était en rien triste de se rendre à Velsna pour cette rencontre diplomatique : la première en deux cents ans entre les deux États anciennement rivaux, il était juste attristé de ne pas avoir pu y aller par la mer. Certes, il s'était habitué aux voyages diplomatiques par les cieux, néanmoins, comme tout Zélandien se respectant, il préférait la mer. Notre cher Giel profita tout de même de ce voyage, afin de peaufiner ce qu'il aurait à dire, ainsi que les sujets dont il aura à parler avec son homologue Velsnien.


Arrivé dans l'espace aérien de l'aéroport international de Velsna : Giuseppe Botti, l'avion Zélandien se posa après avoir été admirablement guidés par les opérateurs Velsniens. Une fois l'appareil et ses hélices à l'arrêt, le Secrétaire Fédéral descendit les marches placées contre le flanc de l'oiseau de fer, fut accueilli par l'ambassadeur Zélandien à Velsna : Nicolaas Jurriens. Suite à cela, les deux hommes se dirigèrent d'un pas serein, mais assuré, vers la délégation Velsnienne.

Monsieur Scaela, monsieur Vinola, c'est un honneur, et je vous remercie de me recevoir au sein de votre magnifique cité qu'est Velsna.
Ambitieux, extravagant, audacieux...tout ceci se ressentait dans la manière dont se mouvait, s'habillait et parlait. Tout Velsna le connaissait ainsi, mais peut-être pas la délégation de Zélandia. Lorsque Rutter et Jurriens descendirent les marches de l'avion du Ministre, Dino Scaela s'élança le premier, suivi de ses licteurs, sans que le reste de sa suite ne puisse le rattraper, Vinola compris. Une poignée de main ferme mais un sourire charmeur, peut-être trop. Politesses et courbettes sont sa seconde langue:
- Monsieur le Premier Ministre Rutter, j'espère que le voyage fut agréable. C'est un honneur de vous recevoir en personne. Je crois que nous ne nous sommes jamais parlés que ce soit à distance ou directement. Vous avez peut-être déjà eu affaire à mon confrère, Monsieur DiGrassi. Je peux vous garantir que son hospitalité trouve son égal chez moi-même.

Le Maître des balances salue le reste de l'assistance du même sourire avant de poursuivre:
- Je vais avoir la joie d'être votre négociateur certes, mais plus encore, monsieur Vinola ici présent nous fera l'honneur d'être aujourd'hui votre guide et votre point de repaire qui vous expliquera en détail le protocole comme si il était le Patrice lui-même.

Il fait signe à l'ambassadeur Vinola d'approcher, ce dernier salue à son tour l'assistance zélandienne et s'adresse au Premier Ministre Rutter:
- Monsieur le Premier Ministre, c'est toujours un plaisir. C'est un honneur pour moi de vous détailler le déroulé de notre rencontre. Premièrement, nous tenons à vous faire part d'un cadeau de bienvenue pour la première partie du protocole fixé par le Maître Scaela. A la suite de quoi, nous nous rendrons dans la ville historique de Velsna pour négocier nos accords au Palais du Patrice, nous aurons l'occasion de vous faire visiter le Sénat en compagnie de nos chers sénateurs qui ont daigné faire partie de notre suite, ce sera une première depuis longtemps pour quelqu'un de votre nation. Nous ferons une partie du chemin sous un escorte motorisée mais le centre-ville étant au milieu de la lagune, il nous faudra faire quelques centaines de mètres à pied, j'espère que cela ne vous dérange pas. Sur ce...

Vinola fit signe à l'un des licteurs du Maître des balances de lui donner un long coffret de bois que celui-ci ouvrit devant le Premier Ministre Rutter. Se dévoila devant lui deux épées anciennes gravées sur un côté de la lame. Dans l'écrin de velours et de bois, Vittorio Vinola s'en saisit d'une et la tend au au Premier Ministre:
- Veuillez accepter ce cadeau Monsieur Rutter. Il s'agit d'une rapière velsnienne, dans un style tout à fait caractéristique du début du XVIIème siècle. Nous avons prit la liberté d'y graver votre nom et votre fonction. La seconde appartient à notre Maître des Balances, vous allez voir pourquoi...c'est lui qui a décidé de ce cérémonial. Personnellement, je trouve cela un peu trop...folklorique.

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Rapière velsnienne (début XVIIème siècle)

Personne ne semble avoir entendu la petite remarque de Vinola alors que Scaela se dirige à son tour vers l'écrin pour y prendre son épée, tout en adressant un sourire à la suite zélandienne. Ce dernier s'avance au devant de ses licteurs qui forment deux haies d'honneur. Ce dernier prend son épée avec les deux mains, l'une sur le pommeau, l'autre sur la lame, la lève au dessus de sa tête et leur crie:
- Qu'y a t-il d'écrit sur mon épée !?

Les licteurs hurlent à plein poumons:
- Aut Scaela, Aut Nihil ! Aut Scaela, Aut Nihil !

- Et qu'y a t-il d'écrit sur l'épée du Premier Ministre ?

- Primus Zélandia Giel Rutter !


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Licteur en tenue de parade traditionnelle

Les licteurs ne s'arrêtent plus et crient les deux formules alors que les deux délégations passent leur haie d'honneur. Vinola fait signe aux Zélandiens de s'avancer et explique le sens de ce que Rutter voit et entend:
- Aut Scaela, Aut Nihil. Ou Scaela, Ou rien, en velsien ancien. C'est sa devise personnelle. Cette parade d'honneur vous est adressée Monsieur le Premier Ministre, le Maître Scaela a payé cette cérémonie de sa poche. Concernant notre mode de transport jusqu'à la vieille ville, nous vous laissons le choix, monsieur le Ministre. Nos deux délégations peuvent prendre le même grand véhicule dans le cortège afin de démarrer nos discussions pendant le trajet, ou bien nous pouvons prendre des véhicules différents. Ou peut-être ne souhaitez vous voyager qu'en ma compagnie et celle de votre suite. Les trois cas de figure sont prévus, que choisissez vous ?
D'une poignée de main ferme, le Zélandien répondit.

Le voyage se fut bien passé en effet, et c'est tout aussi un honneur pour moi d'être accueilli ici à Velsna. Je suis par ailleurs très touché et honoré que vous me considériez comme un Premier ministre, bien que ma fonction s'apparente plus à celle d'un ministre des affaires étrangères. Le véritable "Premier ministre" ou plutôt chef de gouvernement et par extension chef d'État, est Mr. Siert Bruggink, qui a pour fonction de représenter la Fédération à l'international, mais aussi et surtout, de coordonner les différents Secrétariats, ou ministères, selon la sémantique générale des différentes compétences de l'État fédéral.

Après ça, il se tourna vers l'Ambassadeur Velsnien, Mr. Vinola et reprit.

Monsieur L'Ambassadeur, c'est un honneur de vous voir en personne après nos échanges épitoslaires. Concernant le protocole que vous avez mis en place, je n'ai rien à y redire et vous fais entièrement confiance. Par ailleurs, la marche ne me gêne pas, surtout si c'est dans l'optique de préserver votre centre-ville. De plus, nous connaissons ce genre de problématique, la majorité de nos communes étant majoritairement traversée de canaux.

Vint ensuite le moment où l'un des licteurs, en uniforme d'apparat, vint ouvrir devant le Secrétaire Fédéral une longue boîte de bois dans laquelle sont glissées deux rapières du XVIIe siècle. L'Ambassadeur Vinola en prend alors une, dont la lame est gravée du nom et de la fonction du Zélandien, et la tend à ce dernier, dont il faut le dire, à le visage émerveillé.

Je vous remercie et suis très honoré de cet incroyable cadeau. Étant un grand amateur d'Histoire, et surtout de l'armement au cours de l'Histoire, je ne peux être que flatté.

Puis ! Sous l'impulsion du Maître des Balances Velsnien : Dino Scaela, les licteurs formant une haie d'honneur pour les deux délégations, se mettent à scander les inscriptions gravées sur les lames des deux rapières. Pendant que Vittorio Vinola explique les tenants et aboutissants de cette démonstration, le Zélandien, marchant d'un pas droit... mais raide, ressent au plus profond de lui, et son égo actuellement en train de gonfler, et en même temps le désir de s'enterrer quelque peu, n'ayant pas l'habitude d'être au centre de tant d'attention. De ces sentiments, il n'en laissera rien paraître.

Pour le mode de transport, votre première option me paraît très bien, cela permettra de commencer les discussions.
A la confusion quant aux fonctions du ministre Rutter, Scaela lui fit part de ses excuses:
- Oh, pardonnez moi pour la méprise, nous avons tant l'habitude de nous entretenir avec vous en tant qu'interlocuteur que parfois, de la confusion en sort. La délégation de Teyla qui vous a précédé a Velsna a fait part de la même erreur pas plus tard que la semaine dernière - plaisante t-il -

A la réponse du ministre, les licteurs ainsi que l'ambassadeur Vinola leur indiquèrent d'emboîter le pas du Maître des Balances, qui se pressa de se fendre d'un commentaire:
- Ainsi vous êtes assez studieux pour nous accompagner dans notre trajet. Intéressant. C'est tant mieux, nous avons beaucoup de choses à discuter. Vous verrez, Velsna a des points communs avec Noordcroen ou Amstergraaf, vous ne serez pas dépaysé.

L'escorte:


Une fois le convoi prêt, les délégués s’installent dans une grande berline escortée par les licteurs d’apparat auxquels s’ajoutent un personnel de sécurité. Le convoi commence alors sa progression, d'abord à travers l'agglomération moderne de Velsna qui s'est développée sur tout le pourtours côtier, avant de prendre le Pont du 12 octobre qui relie la lagune de la vieille ville au reste de la métropole.

Scaela ne se fait pas prier pour entamer le vif de la discussion:
- Nous étions pressés de vous recevoir monsieur le ministre. Le développement de liens économiques de plus en plus importants entre nos deux pays sans même l'encouragement de nos États respectifs a convaincu le Sénat de pousser afin de rendre la chose plus officielle. De fait, nous vous proposerons aujourd'hui des mesures permettant de presser ce mouvement et de l'amplifier, ce qui ne pourrait être que profitable pour nos économies respectives. Nous avons plusieurs pistes à vous proposer. Que pensez vous d'une baisse de nos tarifs douaniers respectifs par exemple ? Étant donné que nous avons des économies semblables, de même que des salaires similaires (même si les vôtres sont légèrement plus élevés), je pense que nous aurions tout à y gagner.

Changeant de sujet, Scaela se montre également intéressé par d'autres thèmes que l'économie:

- Si notre rencontre d'aujourd'hui a pour centre la question économique, d'où ma présence, je ne puis m'empêcher de vous demander comment votre conférence avec Kolisburg s'est déroulée. Matteo DiGrassi n'a pas encore daigné en faire part au Sénat et s'est empressé de repartir pour l'hémisphère sud pour une autre rencontre. Il n'avait pas l'air particulièrement satisfait, et c'est un bel euphémisme, je dirais plutôt "fou de rage". J'ai entendu parler de "referendum" par chez vous.

L'ambassadeur Vinola le coupe à ce moment:
- Nous devrions aussi évoquer une baisse du droit de mouillage Maître Scaela, le Groupe Laurenti Alfonso n=nous pressait à propos de cette question...
- Avec tout le respect que je te dois, ambassadeur, je n'ai pas besoin de tes rappels pour me souvenir de nos affaires et de ce dont on doit parler. Laurenti Alfonso attendra...
-lui répond Scaela, légèrement agacé -

Vinola n'insiste pas.
Oh ! Vous savez, il n'y a pas de raison de s'excuser. Après tout, ce n'est qu'une fonction politique.

Une fois installé dans la berline et après avoir consciencieusement écouté Mr. Scaela, le Secrétaire Fédéral reprit.

Giel Rutter a écrit :Tout d'abord, concernant les douanes, la Fédération a ses frontières ouvertes à tous ; autrement dit, Zélandia ne taxe pas les produits étrangers arrivant sur son sol, tout comme les individus sont libre d'entrer sur les territoires fédéraux sans passeport ni visa. Mais évidemment, nos compagnies de commerces seraient ravies si les tarifs douaniers Velsniens leur étaient abaissés.

La conférence ou sommet avec le Kölisburg a été avantageuse pour la Fédération, je dois bien l'admettre. Avant mon départ, la Fédération n'avait pas vraiment d'idée de quoi proposer. Cependant, les Kölisiens se sont montrés compréhensifs et ont proposé deux traités, dont un, le plus important, sur nos eaux territoriales et ZEE communes, largement en faveur de Zélandia, puisque ce traité institue une ZEE commune, mais les pêcheurs Kölisiens ne se limiteront qu'à l'exploitation de leur revendication initiale. L'autre traité était sur une alliance militaire bilatérale, mais celui-ci, contrairement au premier traité, n'a pas été ratifié, par référendum donc. Voyez-vous, Zélandia fonctionne en démocratie directe. Chaque commune à ses propres lois, différentes de la commune d'à côté. Et concernant les engagements internationaux, ces derniers doivent être ratifiés par référendum de l'ensemble des communes.

Mis à part cela, nous reconnaissons au Kölisburg, sa ZEE commune à la nôtre, ainsi que leurs eaux territoriales, cependant notre politique internationale sur la question est que la mer n'appartient à personne. Autrement dit, nous ne reconnaissons de jure, aucune eau territoriale ni ZEE.
Suite et fin de l'escorte:


- Les Kolisiens sont pourtant persuadés que vous la reconnaissez maintenant, et ils agissent comme tel. Mais nous ne sommes pas là pour parler des dossiers de mon...très estimé confrère ? Si c'est le mot...

Mis à part un rapprochement économique qui inclurait en effet un geste commercial de bonne volonté envers vous en abaissant nos frais de douane, je souhaiterais également que nos deux nations investissent dans un projet commun, un investissement qui refléterait aux yeux du monde un rapprochement entre nos deux pays. Et il se trouve que plusieurs groupes d'investisseurs à Velsna qui seraient intéressés à l'idée de...bref Vittorio va peut-être mieux exprimer cela que moi, c'est sur son bureau d'où est venue en premier lieu cette idée.

Vinola reprend la suite d'un Scaela qui n'a pas l'air de maîtriser la totalité du dossier:
- Merci Maître Scaela. En effet, monsieur Rutter, des actionnaires du groupe de construction navale (entre autre) Laurenti Alfonso m'ont fait part d'un projet qui devrait au moins susciter votre curiosité: la mise en place d'une Société de transport naval qui serait détenue à 50% par des capitaux velsniens et à 50% par des capitaux zélandiens. Ce projet serait d'une ampleur inédite, avec des mises de départ pouvant atteindre plusieurs milliards de Florius velsniens. Il s'agirait de créer une compagnie transnationale pouvant concurrencer les entreprises de super-puissances telles que Pharois ou Alguarena. Il s'agirait donc aujourd'hui d’entériner dans notre accord un engagement de nos deux pays à mettre en place un groupe de discussion entre nos acteurs privés pour se consacrer sérieusement à l'étude de ce projet. Qu'en penseriez vous ?

Avant que le ministre Rutter n'ait pu répondre à la question, le Maître des balances ajoute:
- Il y a ce sujet là et d'autres thèmes qui n'ont pas attrait à l'économie qui vont être à l'étude aujourd'hui. Mais ne nous pressons pas, nous en parlerons au Palais du Patrice.

Après cette intervention, Scaela fait de nouveau silence, attendant peut-être la réponse de son homologue zélandien. L'escorte motorisée arrive dans la vieille ville de la lagune et est presque arrivée au point de rendez-vous.
Suite et fin de l'escorte :

Giel Rutter a écrit :Une compagnie de transport maritime binationale me paraît être une excellente idée afin d'entériner le rapprochement de nos deux États. De notre côté, la Seelân Overseas Trade Company (S.O.T.C.) détenue à cinquante pour cent par le Secrétariat Fédéral au Commerce Extérieur de ma collègue : Mlle. Fleur Wessels, sera, je pense, favorable d'une telle initiative.

J'ai cependant une question, cette, actuellement hypothétique, compagnie maritime, sera-t-elle une filiale de la Laurenti Alfonso et de la S.O.T.C., ou bien sera-t-elle indépendante desdites compagnies ?
Le Palais du Patrice:


Le convoi s'arrête enfin dans la vieille ville de la lagune, à partir de là les rues sont constituées de canaux navigables et aucun véhicule ne peut circuler.
Les licteurs ouvrent les portières des berlines des deux délégations, les invitant à rejoindre la place San Stephanos où s'élance le Palais des Patrices de Velsna.

En s'engageant sur un pont de marbre ceinturant le grand canal de Velsna qui traverse la vieille ville de part en part, Vinola rebondit sur le propos engagé par le Ministre Rutter:
- Concernant la question de la gestion d'une telle entreprise, nous pensons qu'il vaudrait mieux qu'elle constitue un groupe à part entière indépendant des compagnies existantes. Celle-ci n'aurait vocation à remplacer ces sociétés historiques mais plutôt à s'ancrer sur des marchés dont ces dernières sont absentes. Nous avons bien compris que l'économie mondiale ne tourne pas autour de la Manche-Blanche comme cela a pu être le cas par le passé. Nous avons un train de retard en Aleucie, en Afarée et en Paltoterra. Et cette compagnie hypothétique aurait pour tâche de le rattraper dans ce secteur très compétitif qu'est le transport naval.


Les deux délégations rejoignent l'air humide de la place San Stéphano et font enfin leur entrée dans le Palais des Patrices, lieu de résidence des pouvoirs législatifs et exécutifs de la République.


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On indique à la délégation d'entrer par "l'entrée sénatoriale" qui ouvre sur l'aile réservée au législatif. Scaela précise:
- Vous pardonnerez le protocole, mais aucun étranger n'a le droit de pénétrer dans l'aile du bâtiment réservée au Patrice et au Conseil Communal. Nous allons attendre ici le temps que la petite délégation de sénateurs qui nous accompagne demande à ses autres membres de pouvoir nous laisser entrer. Même les Maîtres de Bureau sont tenus de respecter les invitations du Sénat et ne peuvent pas rentrer sans.

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Au bout d'un moment, les sénateurs reviennent vers la délégation et donnent le signal à Scaela d'entrer. Néanmoins et Scaela peut le remarquer, cette autorisation aura prit plus de temps que d'habitude. L'atmosphère dans le hall du Sénat est quelque peu pesante, voire étrange. Des murmures se distinguent dans les couloirs richement décorés où la délégation passe: "Ils ont fait entrer les zélandiens ici ? C'est scandaleux..." peut-on entendre de la part de sénateurs peu discrets. La délégation prend le chemin du "salon doré" où les négociations vont avoir lieu. Beaucoup trop d'yeux scrutent le cheminement du petit groupe jusqu'au salon.
Giel Rutter a écrit :Hmm. Bien, je vois, merci pour ces éclaircissements Mr. Vinola. Nous-mêmes, du moins la S.O.T.C., n'a accès qu'à une faible part des marchés Aleuciens, Paltoterra, Afaréen et Nazuméen, là où nous y avons des territoires. Pour les côtes Ouest Aleuciennes et Paltoterrannes par exemple, nous y sommes peut impliquer.

À l'entrée du Palais des Patrices.
Giel Rutter a écrit :Je comprends parfaitement pour vos protocoles, Maître Scaela. Nous-mêmes, bien que nous soyons très adaptatifs à nos interlocuteurs, respectons les protocoles généraux ou bien plus spécifiques, afin d'éviter les conflits, car bon ; il est de notoriété publique que lesdits conflits soient profitables au commerce.
En entrant, les Zélandiens peuvent entendre quelques murmures d'indignations à leur entrée, en provenance de sénateurs, qui exprès ou non, sont peu discret. Le Secrétaire Fédéral se dit alors intérieurement que les vieilles inimitiés peuvent être aussi solide que l'acier. Après tout, cela faisait un peu plus de deux cents ans que les deux États ne se sont pas déclaré la guerre ; un temps très court, à l'échelle de l'Histoire.
Les deux délégations arrivent dans le "Salon doré", qui dans ses dimensions, à davantage les apparences d'une galerie. Cet endroit n'est pas modeste, il est le lieu du bâtiment où les commissions sénatoriales sur l'économie ont lieu, la compétence de prédilection de Scaela. L'endroit n'est pas anodin: l'Homme est toujours soucieux d'afficher ce qu'il y a de plus beau, ce qu'il y a de plus brillant. A Velsna, on a l'habitude de dire que le Sénat est "l'union des riches et des puissants" tandis que le Maître des Balances est "le trait d'union entre les deux".

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Le salon doré

Vittorio Vinola entame la réunion avec les zélandiens en leur présentant dans leur langue, les tableaux et leurs dorures qui bardent le salon:
- Sa majesté de trouve dans la galerie des justes, constituée d'un ensembles de tableaux commandés au XVIIème siècle qui représentent les étapes du peuplement de l'actuelle Velsna par des colons venus de Fortuna, de Léandre et de Manche Silice. Veuillez vous asseoir à la table, nous allons commencer nos tractations officielles.

Scaela, visiblement mal à l'aise lorsqu'il ne comprend pas la langue de ses interlocuteurs, repart en velsnien:
- C'est avec plaisir que je vous présente le résultat de semaines de tractations et de débats au Sénat concernant l'attitude à adopter avec votre nation. Cela n'a pas été facile, mais j'ai réussi à l'arracher pour vous. Voyez par vous-même. Tous ces articles sont discutables et peuvent être corrigés à votre convenance. Ici, il n'y a rien que nous ne pouvons pas négocier après tout.


Dino Scaela a écrit :
Traité de coopération, de non-agression et d'assistance Rutter-Scaela



Préambule :
Par ce présent traité, les représentants de la Fédération des communes zélandiennes et de la Grande République de Velsna s'engagent à respecter les termes suivants pour une durée indéterminée dans un esprit de coopération et d'amitié:

Article 1 :
Le Maître des balances Dino Scaela et le ministre Rutter s'engagent à encourager la réunion d'acteurs économiques de leurs pays respectifs et du secteur concerné en vue de la formation d'un groupe trans-national de transport naval dans l'optique de s'installer dans de nouveaux marchés, à hauteur d'une participation respective de 50/50 et d'une capitalisation boursière à Amstergraaf et Velsna.

Article 2 :
La Grande République de Velsna s'engage, en réponse au bon esprit de la politique d'absence de frais de douane de la Fédération de Zélandia, à lui octroyer un privilège exclusif de tarif de douane allégé de l'ordre de 25% le standard du réseau routier, fluvial et portuaire velsnien.

Article 3 :
Les parties s'engagent à développer des services facilitant l'existence des ressortissants en circulation et de la diaspora installée définitivement dans l’État de l'autre parti (développement de services linguistiques, lycées étrangers etc...).

Article 4 :
Les parties s'engagent dans la création d'un programme d'échange étudiant, en facilitant l'accès aux filières et écoles de leurs nations respectives sur le plan financier et culturel.

Article 5 :
Les deux parties s'engagent dans un pacte de non-agression à durée indéterminée garantissant une paix solide et une stabilité de long-terme dans la Manche Blanche.

Article 6 :
Dans l'éventualité d'une agression extérieure, les deux parties s'engagent à se porter assistance mutuelle sur le plan politique et militaire. Le présent article sera considéré comme caduque dans l'éventualité où l'une des deux parties initie une guerre offensive. Les conflits d'ordre internes ne sont également pas concernés par le dit traité.

Article 7 :
La Fédération de Zélandia et la Grande République de Velsna s'engagent à mettre en place au sein de leurs marines respectives des exercices militaires communs pour les années 2012, 2013 et 2014 (sauf en cas d'imprévu majeur ou de crise grave dans la Manche Blanche).

Article 8 :
La Fédération de Zélandia et la Grande République de Velsna s'engagent à garantir à l'autre un droit de mouillage commun à ses bâtiments militaires en cas de guerre dans la Manche Blanche. Les navires civils bénéficieront cependant d'une baisse conséquente des frais d'amarrage (de l'ordre de 10 à 25% selon la conjecture économique des deux parties) et jouiront d'un droit de mouillage illimité dans la durée.

Les parties informent des mouvements militaires maritimes et aériens aux abords de leurs façades maritimes respectives. En cas de soupçon pour la sécurité nationale, l'échange d'informations peut-être fait dans un délai de vingt-quatre heures.

Le précédent alinéa est caduc en cas d'entrée en guerre d'une des parties.
Giel Rutter a écrit :Ce traité m'a l'air tout à fait correct, et passera à mon humble avis, très facilement au référendum qui lui sera dédié, en partie grâce à l'article six, qui ne concerne pas les conflits d'ordres internes. Sinon, concernant les articles trois et quatre, je suis sûr qu'une grande majorité des communes, débloqueront chacune un budget pour des services culturels, d'apprentissage et de communication à l'égard des citoyens Velsniens... Bien que d'autres seront à mon avis complètement contre, même de l'accueil d'étrangers. Mais ces dernières communes sont assez marginales et surtout de faible importance à l'internationale.

Voilà la position Zélandienne pour ce traité.
Scaela affiche un grand sourire à la réaction de son homologue:
- Nous sommes ravis de constater que nous sommes sur la même longueur d'ondes. Je vais nous faire apporter du vin immédiatement. Licteurs ! veuillez prévenir l’intendance que nous avons besoin d'une bouteille ! Licteurs ?

Les gardes du corps du Sénat qui étaient derrière les portes du salon doré ne répondent pas. Scaela se lève et part donc ouvrir les portes du salon. Personne ne se trouve de l'autre côté. Scaela les referme, un peu penaud, mais il se garde bien de faire part à son homologue de cette enfreinte à un protocole qu'il ne connait que peu. Il reprend en allant s'assoir avec son faux sourire habituel:
- Bon, tant pis, l'intendance n'a pas l'air d'être au rendez-vous. Nous ferons sans. Pour revenir à nous, avant que nous validions ce texte, nous tenons à vous expliquer certains points et pourquoi sont-ils présents dans le document, question d'honnêteté. Comme vous le voyez, ce texte fait transparaître un certain nombre d'ambitions, que ce soit économiques ou militaires mais je ne vais m'étendre qu'au sujet de celles dont vous êtes directement concerné. Concernant l'article 7 par exemple. Il peut sembler anodin mais il va sans dire que sa présence s'explique par la volonté de la République de reconstruire une flotte faisant office de contre-pouvoir dans la région. Cet article a été suggéré par monsieur Vinola comme un geste d'encouragement envers vous afin que vous fassiez de même et que la Zélandia fasse du développement de sa marine une de ses priorités. Est-ce le cas de votre gouvernement à votre avis ? Pourrons nous compter sur le fait que vous serez prêt à mener un conflit naval de haute intensité dans un avenir plus ou moins proche ?

Une fois ces doutes éventuellement dissipés par son homologue, le Maître des balances s'enquiert de nouveau du Ministre Rutter en lui présentant le document ainsi que de quoi le signer:
- Devons nous passer à la signature du traité ? Pouvons-nous le présenter au Sénat ainsi ?
Giel Rutter a écrit :Concernant le développement ou plutôt, le re développement de notre marine ; c'est en effet la priorité de mon homologue : Mme. Gijsbers, Secrétaire Fédérale à la Marine et aux Armées. Nos chantiers navals tournent d'ailleurs à plein régime, particulièrement le C.N.S.A. d'Amstergraaf.
Pour répondre à votre interrogation, le but sera en effet de pouvoir mener des combats de hautes intensités en mer, mais aussi et surtout, assurer la stabilité ainsi que la sécurité de nos routes commerciales, de nos intérêts autres, ainsi que la sécurité de nos citoyens. Cependant, j'ai bien peur que la composition actuelle de notre marine ne soit encore insuffisante, surtout dans la Manche-Blanche, étant donné que nos navires offensifs sont actuellement au Nazume et au Paltoterra... Pour des raisons plus qu'évidentes.

Sinon, je pense que l'on peut passer aux signatures. Cependant, j'aimerais aussi vous parler d'un projet - déjà en place - négocié entre la République Fédérale de Tanska, le Royaume de Teyla, et nous-mêmes. Je ne sais pas si vous en avez entendu parler, mais nos trois nations sont les fondatrices d'un espace de libre circulation et de libre-échange pour l'ensemble de leur(s) territoire(s), appelé sobrement Espace Noorcroen. Un espace donc, dans lequel les citoyens des États membres peuvent circuler librement sans faire grand Kah des frontières, et où les contrôles douaniers sont juste là afin de s'assurer que les citoyens des États non-membres soient bien munis de leurs papiers administratifs requis pour entrer sur nos territoires. Qu'en pensez-vous ? Et pensez-vous que le Sénat de Velsna est intéressé pour candidater cet espace ?
- L'état de votre marine est également le notre. Pour l'instant, nous ne sommes pas plus prêts que vous on dirait, c'est l'une des raisons pour laquelle cette clause nous a paru importante. Si nous sommes sur la même longueur d'onde quant à ces planifications d'exercices, je suis satisfait. Vittorio, tu as quelque chose à dire au sujet de l'espace Noordcroen ?

Le Maître des balances se tourne vers son ambassadeur, quelque peu dissipé, qui paraît ne se reconnecter à la conversation que grâce à Scaela:
- Oh. Euh. Concernant une éventuelle adhésion à l'espace Noordroen, nous sommes flattés que vous évoquiez la perspective d'une intégration de Velsna au sein de votre organisation. En tant que sénateur moi-même et à titre personnel, cette offre me paraît intéressante. Mais je pense qu'en l'état et actuellement, beaucoup de résistance va se rencontrer au Sénat. Le traité que nous signons aujourd'hui, a déjà été négocié de haute lutte avec l'institution, dont les membres se méfient toujours de la Zélandia. Je pense que les esprits ne sont pas encore prêts à un tel bond en avant dans nos relations, monsieur Rutter, mais je n'hésiterai pas à en discuter autour de moi pour faire avancer ce sujet. Quant au Maître Scaela, je ne...

Dino Scaela coupe la parole de son ambassadeur:
- Je suis là, Vittorio, je peux parler pour moi. Dans mon cas monsieur le ministre, je n'ai pas encore tranché cette question. Je ne figure pas dans la commission sénatoriale des affaires étrangères d'habitude, d'où le besoin que j'ai d'être accompagné par Vittorio aujourd'hui pour notre rencontre. Au Conseil Communal, c'est le Maître DiGrassi qui a la charge de ce genre de dossier. Je pense que vous devriez passer par lui si vous voulez faire avancer le sujet d'une adhésion dans le bon sens. Je ne connais pas son avis personnel sur la question et ne comptez pas sur lui pour qu'il vous dise ce qu'il pense, même moi en suis incapable. - fait-il sur le ton de la plaisanterie -

Sur ces paroles, Scaela s'avance vers la table et Vinola lui tend un stylo de facture exceptionnelle gravé des initiales du Maître des Balances dont le prix doit équivaloir celui d'une maison. Ce dernier signe avec hâte le texte, sans doute impatient qu'un accord international porte son nom, un traité dont certains articles rognent sur les domaines réservés de son collègue et rival, DiGrassi. Le trophée tant convoité d'un membre du Conseil Communal à brandir devant le sénat...
Il tend le stylo au Ministre Rutter...
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