22/02/2015
15:38:06
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La "Grande réconciliation": l'Intronisation du Triumvirat (Grand Kah-Zélandia-Teyla-Astérie)

La "Grande réconciliation": l'Intronisation du Triumvirat



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"Est-ce que vous pourriez placer ce tableau contre ce mur-ci, au dos de la table des invités d'honneur. Ce sera parfait.". Les commis de la salle de réception suivaient à la baguette les consignes des intendants de la soirée. Il ne suffisait pas de mettre les petits plats dans les grands, d'exposer quelques tableaux de maîtres fortunéens du XVIème siècle, de servir la meilleure des nourriture et la meilleure des boissons . Non, la cérémonie de ce soir devait être parfaite, elle devait être merveilleuse, et par dessus tout, elle devait servir le prestige de son hôte. Car au delà de la gastronomie, l'utilité première de l'argent à Velsna devait être de pourvoir au prestige et à la réputation de son possesseur. Et nous étions là au palazzio de Dino Scaela, au cours d'une soirée qui devait célébrer, outre l'intronisation du Triumvirat et commémorer la mort du Patrice Dandolo, la gloire de son hôte. Cet endroit devait, l'espace d'une nuit, rassembler autour de lui toutes ses réalisations, tous ses succès mais également ses ambitions. Les triumvirs invités devaient suffoquer sous sa richesse, être écrasés sous le poids de la révérence de tous ses clients et obligés.

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Une grande partie du Sénat serait là, accompagnés de leurs familles et de leurs proches. La famille du défunt Patrice aussi serait présente, dans une volonté de symboliser un passage de pouvoir. Des représentants du Grand Kah, de Teyla et de Zélandia seraient également présents, avec la curiosité d'yeux étrangers. La plupart des ambassadeurs velsniens s'apprêtaient à faire leur révérence, avec leurs questions et les directives qu'ils auraient à prendre du nouveau gouvernement. Mais par dessous tout, les deux autres triumvirs devaient s'y rendre, non sans appréhension du fait qu'ils marchaient en terrain inconnu, un terrain que leur avait soigneusement préparé Dino Scaela. Ce soir, c'est toute la classe politique d'une nation qui observe les trois Hommes, les yeux comme des veilleuses...

La salle de réception paraissait immense au vu de l’exiguïté apparente du palazzio vu de l’extérieur. Des dizaines de tables avaient été dressées autour d'un point central de la pièce où était située la table du Triumvirat. La disposition des invités reflétait la stratification sociale de la cité. Au fur et à mesure qu'on s'approchait de ce point, les invités étaient des individus que l'on croisait que dans les couloirs du Sénat et au Palais du Patrice. La disposition était la suivante:
- La table centrale était occupée par le Triumvirat et leur famille éventuelle: Vittorio Vinola, Dino Scaela, Matteo DiGrassi

- Les tables 2 et 3 étaient occupées par les membres du Conseil Communal nouvellement nommé:
- Maître de l’Arsenal: Frederico DiGrassi (Faction des Hommes de DiGrassi) (frère de Matteo)
- Maître des balances: Anastasia Pedicini (Faction des Hommes de Scaela)
- Maître des universités: Cino Aversano (Faction des Hommes de Scaela)
- Maître des médecins: Gianpietro Riccobono (Faction des Hommes de Scaela)
- Maître des canaux: Severino Viani (Faction des Hommes de la Plèbe)
- Maître des jugements: Marisa Adriano (Faction des Hommes de DiGrassi)

- La table 4 était assignée à la famille du défunt Patrice Dandolo, son épouse Antonia et leurs enfants.

- Un grand nombre de tables étaient occupées par des Sénateurs et ambassadeurs actuellement en mission.

- Les dignitaires étrangers avaient une table par délégation.

- Plus loin, les représentants de toutes les cités libres de la République (dont Pascal Andreotti de Cerveteri) occupaient les rangs du fond.

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A 18h, Vittorio Vinola arriva le premier, accompagné de quelques sénateurs fidèles sous les applaudissements de l'audience. Des représentants du plus grand groupe de construction navale du pays, Laurenti Alfonso étaient également dans son sillage. Lui, le triumvir improbable, essayait peut-être de s'affirmer en compagnie de soutiens politiques, dans une arène qui pour le moment paraissait bien trop grande pour lui. Il n'hésitait pas à se rendre au chevet des représentants étrangers qui étaient déjà arrivés. Flamboyant, il voulait l'être, non seulement par ses accompagnants que par son costume et ses manières.

Un peu plus tard, c'était au tour de DiGrassi d'effectuer son entrée, cette-ci en compagnie de son épouse, Sofia, et de deux de leurs enfants, Gina et Pascal. Celle-ci, accoudée à son bras n'hésita pas à glisser une remarque à son conjoint: "Tu sens encore la cigarette.". Celui-ci lui répondit en plaisantant: "Les gens qui m'apprécient me disent d'arrêter, c'est pour ça que je fume, pour savoir qui me veut du bien.". Son entrée fut plus austère mais marquée par le respect de tous ceux à qui il s'adressait. De suite, il se rendit auprès des représentants des cités libres et des provinces, dont il embrassa chaque délégué. Il daigna faire traîner les choses pour se rendre le plus tard possible à la table du Triumvirat.

Tout paraissait se mettre en place pour laisser place au discours début de soirée de Dino Scaela. Il ne manquait plus que l'arrivée des délégués étrangers et le tableau serait complet...
C'est dans une berline noire que la délégation Teylaise fait son apparition dans les rues de la ville accueillant la cérémonie d'intronisation. Les débats furent longs dans le gouvernement pour savoir qui envoyer comme représentant du Royaume. Le récent assassinat de l'ex-patrice fait craindre pour la sécurité des délégations étrangères. On avait demandé des gages sur le service de sécurité qui allait être présent à la cérémonie. De plus, les services de renseignement de Sa Majesté avaient demandé à fouiller le bâtiment à la recherche pour rechercher des éventuels paquets suspects, micros et voir les potentielles sorties en cas de danger immédiat. Cet aspect-là est entré de manière fracassante dans le débat pour savoir quel représentant doit envoyer le Royaume de Teyla.

Le Premier ministre était favorable, pendant une longue période à envoyer uniquement l'ambassadrice qui représentante le Royaume de Teyla à Velsna. Une présence commune pour ce type d'événement disait le Premier ministre à raison. Yasmine Laval, ministre de l'Intérieur, souhaitait la présence d'une personnalité plus forte qu'un ambassadeur. Pour elle, l'enjeu géopolitique lié à la Grande République de Velsna est trop important pour ne pas envoyer Sa Majesté ou le Premier ministre. Pourquoi pas les deux acteurs de la vie politique du Royaume de Teyla ? Elle était contre, cela aurait fait une trop grosse présence diplomatique et aurait pu heurter les représentations étrangères des autres nations. Elle avait un soutien de poids, Sa Majesté Catherine III voulait se rendre à Velsna pour sa deuxième visite officielle là-bas. Sa deuxième visite en six mois d'intervalle. Un geste qui marquerait l'importance de la Grande République pour le Royaume de Teyla. Un geste pour que les médias teylais s'intéressent aux intrigues en cours à Velsna et aux enjeux.

Sa Majesté Catherine III savait comment s'y prendre pour faire changer d'avis le Premier ministre, mais ici la tâche s'est avérée bien plus compliquée. Il ne voulait absolument pas voir la cheffe d'État dans un pays en proie à une instabilité politique et peut-être sécuritaire. Les renseignements avaient insisté sur la politique de déstabilisation de la Loduarie Communiste. Qui sait ce qu'oserait la Loduarie, un attentat lors d'une cérémonie ? Une tuerie de masse ? Frapper avec un missile balistique ? Mais tout ça, révélait l'obsession du Royaume pour la Loduarie Communiste depuis la tuerie perpétuée envers deux civils teylais. L'argument principal de la Reine était l'importance des enjeux à Velsna. La présence du Chef d'État ne pouvait être que bien vu par la population Velsnienne, voyant l'importance de la Grande République. Toucher leurs égos voilà une partie du but.

Après deux jours de débat intense et de lutte interne au sein du gouvernement, le Premier ministre cède à la Reine. Il ne pouvait pas passer ses journées sur Velsna, alors que son gouvernement vit au jour le jour, le scandale de l'appel d'offres du contrat du siècle, a deux lois importantes en discussion au parlement et doit faire face aux conséquences de la canicule et à l'enquête parlementaire ouverte des suites de celle-ci. Toutefois, il exigea la présence du service de sécurité Teylais sur place, en nombre réduit pour ne pas fâcher les autorités de Velsna, mais c'était non négociable.

C'est donc Sa Majesté Catherine III, qui descend en première de la berline noire, suivit l'ambassadrice représentant le Royaume à Velsna. La Reine ira répondre à quelques questions journalistes, si cela est permis par le protocole. En-dehors de cela, Sa Majesté reste admirative de l'architecture Velsnien. Un art qui par sa complexité montre le talent des sculpteurs, peintres et autres artisans. Plus elle s'enfonce dans la salle, plus elle est ravie d'avoir engagé un bras de fer avec le Premier ministre pour être présent à cet évènement sans pareil.

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Alors que la réception des invités étaient en cours, les premiers étrangers firent irruption. Dans un premier temps, des agents des services de sécurité teylais avaient été autorisés exceptionnellement par le Triumvir Scaela à accéder aux parties du Palazzio réservées au personnel. Ces derniers purent ainsi par exemple assister l'armée de goûteurs de Dino Scaela, qui avait l'air obsédé par cet aspect de sa propre sécurité. Aucun incident n'avait eu à être déploré au moment où les premiers invités arrièrent en masse sous les coups de 18h.

Les licteurs du Sénat laissèrent entrer la délégation teylaise une fois assurés de leur identité et inclinèrent leur tête à l'adresse de la reine Catherine. Les domestiques arrivèrent de tout côté pour dépareiller les invités de leurs affaires superflues tandis qu'un annonceur vont à la rencontre de la reine:
- Votre majesté, vous étiez attendue par beaucoup. C'est un honneur d’accueillir votre auguste personne parmi nous. Une table vous a été réservée d'avance en vue du discours d'ouverture de la soirée. Mais avant cela, je pense que ces messieurs de Triumvirat et d'autres personnalités aimeraient vous voir de tous leurs vœux. Le triumvir Vinola m'a fait passer le message, comme quoi il attendait de s'entretenir avec vous au cours de la soirée. Matteo DiGrassi s'est quant à lui éclipsé dans le fumoir en compagnie de quelques sénateurs si vous le cherchez. Quant à notre hôte, il...
- VOTRE ALTESSE ROYALE !


Une voix braillarde et joyeuse surpris l'annonceur dans son dos. Scaela avait fait le déplacement jusqu'aux halls d'entrée de sa demeure pour assister à l'arrivée de la reine Catherine. Il s'inclina du plus bas qu'il pu en face d'elle, avec un sourire de ses meilleurs jours:
- C'est un véritable honneur, majesté. J'espère pour vous que le voyage n'a pas été pénible. Si il y a bien une difficulté majeure de la vieille ville de Velsna, par rapport à nos critères "modernes", c'est bien les moyens de transport. Pour des étrangers, cela peut paraître contre-intuitif de devoir se déplacer de quartier en quartier en gondole. Sur ce, laissez moi vous accompagner à votre table. Au fait, j'espère que vous avez rapporté vos masques ? Ce sera pour la suite de la soirée...mais laissez moi vous dire un secret: la digestion risque de s'avérer sportive. - achève t-il avec un rire plaisantin -

La salle de réception raisonnait déjà au rythme des musiciens. La reine de Teyla pouvait déjà apercevoir les mouvements de va et vient d'une cinquantaine de personnes: certains cherchant leur étiquette à une table qui leur est destinée, d'autres essayant de parler à tout prix à des connaissances avant un discours qui s'annonce être d'anthologie. Les violoncellistes avaient commencé à répéter quelques morceaux d'échauffement depuis leur coin de la pièce tandis qu'on présentait sa table aux teylais.

Alors que Scaela s'apprêtait à poursuivre son monologue auprès de sa majesté, une bousculade d'une jeune fille passant à travers la foule fit se renverser le verre de vin d'un invité sur son haut:
- Oh mais c'est pas vrai ! Veuillez m'excuser votre altesse, il semblerait que je doive changer de costume très rapidement avant le début effectif de cette soirée. Mais n'hésitez pas à revenir vers moi pour toute interrogation, je suis sûr que nous aurions beaucoup de choses à nous dire.

Alors que Scaela s'éclipsait, la jeune femme qui avait bousculé le triumvir revint vers la reine et lui glissa un mot:
- Avouez que je vous ai sauvé la mise votre altesse, la dernière personne à avoir subit un laïus aussi barbant est mort dans son palais il y a quelques semaines. Je m'appelle Gina DiGrassi, vous devez connaître mon père: un air sévère et un peu renfrogné, ne rit jamais, ne bois jamais, ne profite jamais de la présence de ses enfants...bref, si vous vous ennuyez n'hésitez pas à revenir me voir. Bonne réception votre majesté.
Gina repartit avec la satisfaction d'avoir fait deux choses de la liste de sa soirée: parler à une souveraine et rendre la vie de Scaela un peu plus désagréable.

(HRP: Catherine III est désormais libre de se promener dans la partie publique des festivités et de s''adresser à l'ensemble des personnages présents et dont les plus importants sont cités au premier message)
La Reine regarda rapidement l'ambassadrice, ravie que ses soupçons sur l'égo des Velsniens semblent se conforter à la vue de l'accueil. Elle pose son regard sur l'homme arrivant sur elle comme un prédateur qui chasse sa proie. Après s'être reculée instinctivement une fois que l'homme arrive à sa hauteur, elle reste subjuguée par la réalisation parfaite de l'inclinaison.

«- Votre Excellence, le plaisir est partagé de rencontrer un homme de votre nature et de votre caractère. Votre fascination pour l'art est une chose intéressante. Nous avons plein d'artisans au Royaume de Teyla, qui ont la charge d'entretenir les arts, en plus de satisfaire les nombreuses commandes de la Couronne. Mon masque est bel est bien là ainsi que des présents. Ferais-je une bonne souveraine et invitée sans venir avec des présents à la hauteur des hôtes ?

Je vous excuse M.Scaela, en espérant vous revoir dans une tenue tout aussi ravissante que celle actuelle.


La Reine ne répondit pas de manière gestuelle à Gina DiGrassi, mais par la parole :

«- Sa présence est-elle aussi désagréable que cela Madame ? Je ne veux point le croire sans l'avoir vu de mes propres yeux, j'en ai trop peu vu. Dit-elle à voix basse. Elle reprit sur un ton normal : Je suis enchanté de faire votre connaissance. Le triumvir Vinola souhaite me rencontrer savez où je peux le trouver ?»
L'Astérie avait cassé dans l'oeuf, à vrai dire, toute relation avec Velsna. Et pour cause : la Diète tenait en horreur ce système censitaire inégalitaire, qui donnait une part de pouvoir phénoménale aux plus fortunés. La situation inquiétait d'autant plus que Velsna était un pays frontalier avec l'Auccitonne du Sud.
Ainsi, l'Astérie n'avait pas reçu d'invitations officielles et aucun membre du corps diplomatique ne s'était déplacé à Velsna. Mais la Diète n'avait pas dit son dernier mot. Ce qu'il y avait d’extrêmement intéressant avec les services secrets de renseignement peu connu, c'est qu'ils sont... pas connus, et peuvent passer ainsi discrètement sans beaucoup d'efforts. C'est le cas de la Soresne, service de renseignement astérien.

Timéo était le membre du service qui allait représenter officieusement l'Union à ce bal. Ce n'était évidemment pas son vrai nom. De plus, il allait apparaître au nom de Roberto Bacchia.
En vrai, la plupart des invités se moqueront bien de son nom. En effet, il allait apparaître en tant que simple serveur (le terme de domestique l'horrifiait ; voilà bien une chose qui n'existait pas en Astérie, on ne traitait pas un homme ou une femme de "domestique"...).

Tous les serveurs devaient posséder une carte certifiant leur identité. Timéo s'en était procuré une assez facilement ; un paiement conséquent à un autre serveur démuni l'avait vite convaincu de lui procurer une carte au nom de Roberto Bacchia... serveur démuni qui s'était déjà certainement envolé pour un endroit paisible dans le Thessalèsse.

Comme tous les autres serveurs, Roberto (appelons-le comme ça d'ores et déjà, pour s'y habituer), portait un masque. Il installa le sien confortablement, exactement celui que lui avait désigné l'Homme-Mystère. Il s'avança dans la salle principale, un plateau argenté dans la main droite, surplombé de verres fraichement remplis de champagne, les mains enveloppés dans des gants blancs. Roberto était un homme de taille moyenne (il n'excédait pas un mètre quatre-vingt, et était du genre mince). Cependant, son charme naturel et son relatif jeune âge (il n'avait que 25 ans), avait le don pour attirer les faveurs des dames. Bien qu'il soit en réalité gay (ce qui pouvait également lui permettre la séduction d'hommes haut placé, même si parfois cela s'avérait plus dégoutant qu'autre chose).

Roberto tenait ce système de riches en horreur. Derrière son sourire aussi artificiel que les lèvres de certaines dames dont il avait l'honneur de faire connaissance, se cachait un profond dégoût pour cette société hautaine, fortunée, désintéressée par la masse populaire officiellement défavorisée... mais c'était pour cela qu'il était là.

Il déambulait parmi les invités en proposant du champagne à qui voulait l'entendre. Il passa tout près de la reine Catherine. Il songea l'espace d'un instant qu'il pourrait essayer de la contacter pour la faire rentrer dans le secret... certainement la seconde la plus sotte de sa courte vie. Elle n'était pas reine pour rien. Toujours en proposant un rafraîchissement aux convives, Roberto balayait la salle des yeux à la recherche de l'homme en question. Se pourrait-il que se soit ce cher Severino Viani ? Pas impossible. Il représentait la plèbe (quelle mot terrible, soit disant passant), et son nom de famille commençait par v, comme sur la lettre. Mais Roberto préférait laisser l'Homme-Mystère le trouver, en espérant qu'il le reconnaisse avec son masque et son nom affiché en lettres dorées sur son costume...
Quand arriva l'invitation des Triumvirs à la fête d'intronisation du Triumvirat Velsnien au Secrétariat Fédéral des Affaires Étrangères de la Fédération, le Secrétaire Général rassembla alors ses homologues afin de décider, qui iraient représenter la Fédération à Velsna.

Fut décider que ce sera le Secrétaire Général de la Fédération : Mr. Siert Bruggink, en qualité de chef d'État, le Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères : Mr. Giel Rutter, du fait qu'il fût déjà allé à Velsna —qui plus est le jour même de l'assassinat du Patrice Ericco Dandolo—, l'Ambassadeur Zélandien à Velsna : Mr. Nicolaas Jurriens, et enfin s'était rajoutée au dernier moment le Secrétaire Fédéral au Commerce Extérieur : Mlle. Fleur Wessel, puisque c'est elle qui est chargée de coordonner les aides et les supports financiers (voir plus) à destination du Triumvir Vinola.

Ces trois importants personnages de l'"État" Zélandien arrivent donc à Velsna par la mer, à bord d'un voilier diplomatique afin de ne pas abîmer la lagune de la cité. Sur le quai les attendant l'ambassadeur N. Jurriens. Une fois tous réunis, nos quatre individus se dirigent donc en direction du Palazzio Scaela.

Sur place, ces derniers entrent donc dans le bâtiment richement décoré, dont la Secrétaire au Commerce Extérieur ne peut s'empêcher d'être émerveillé par tout le faste déployé par le maître des lieux. Cette dernière se sentant d'ailleurs déjà dans son élément, habituée qu'elle est aux galas et autres soirées mondaines en tout genre. Les trois autres Zélandiens, sont quant à eux plus difficilement impressionnables, de par leur tempérament respectif, particulièrement austère... Et même froid, d'après certains de leurs collaborateurs.

C'est dernier sont donc découvert par les employés de maison de Scaela, montrant trois tuxedo blancs –avec pantalons et nœuds papillons noirs– pour ces messieurs, et une robe bleu marine, tailler dans une coupe dite "empire" pour Mlle. Wessel. Cette dernière porte d'ailleurs, aussi, des gants dit "d'opéra", de la même couleur que la robe. Tous cependant [les membres de la délégation] portent à la poitrine, au niveau du cœur humain, une petite ancre d'or en hommage au Patrice Dandolo. L'ancre étant le symbole que portent les Zélandiens en hommage aux morts. Au départ en hommage aux marins disparus dans l'exercice de leur fonction.

Concernant les coupes de cheveux ; S. Bruggink et G. Rutter portent tout deux la raie sur le côté, partant vers la droite, N. Jurriens à un style "coiffé-décoiffé" –simple excuse pour dire qu'il n'a pas eu le temps de se coiffer, mais excuse efficace tout de même, avouons le–, et enfin Mlle. F. Wessel portent ses très caractéristiques boucles d'un noir de jais.

Une fois donc dépareillé de leurs manteaux et couvre-chefs, les membres de la délégation Zélandienne, attendent donc dans un vestibule qu'un majordome, vienne les guider à leur table, essayant en attendant de repérer les individus à qui ils auront à faire.
RP Teyla:

Retenue par la reine, Gina répondit à la question de cette dernière à la limite de l'hilarité:
- Cela votre majesté vous le verrez bien assez tôt. Pour Vinola...eh bien vous le verrez sans doute au petit salon traîner avec les quelques "petits camarades" qu'il a ramené avec lui, il n'a pas l'air . J'ai cru comprendre qu'il vous avait demandé...vous savez, les nouvelles vont vite à Velsna. Qui sait, peut-être a t-il été séduit par les charmes de sa majesté. Sur ce, à dans quelques instants je suppose.
La jeune femme se fit emportée par le bras, à l'appel de ses amies: "Aller Gina ! On va manquer de whiskey de Caratrad !".

Vinola était là, au beau milieu du petit salon, blotti dans le confort d'un divan de velours en compagnie de trois sénateurs. L'humeur parmi cette assistance était beaucoup plus sérieuse que dans la salle de réception, presque silencieuse. Lorsque le groupe aperçu la reine venir se joindre à eux, Vinola conseilla à ses collègues sénateurs de le laisser en compagnie de son altesse. On aurait dit que cette dernière avait interrompu une discussion non dénuée d’intérêt. Vittorio se leva et présenta ses respects:
- Votre majesté, c'est un plaisir de vous voir en un tel lieu. Ce palais avait bien besoin de davantage de charme, très belle robe si vous me le permettez. Je tiens à vous remercier pour l’invitation que vous m'avez adressé en vue de cette soirée caritative. C'est un mot presque inconnu ici à vrai dire. J'ose espérer que cette soirée aura le mérite de vous faire oublier les problèmes que votre pays rencontre avec la Loduarie. Mais on dirait que votre désir de me parler ne s'arrête pas à cette invitation...vous commencez à attiser ma curiosité votre altesse, il y a t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ? Vous a t-on seulement servi à boire ? Scaela est peut-être ce que vous appelleriez dans votre pays "un enfant de salaud", mais il a du bon champagne.



RP Astérie:

"Roberto Bracchia" avait opté pour la "porte arrière de la fête". Le monde des domestiques velsniens était un microcosme en soi, un microcosme impitoyable. Parmi les domestiques, chacun avait sa place et son rôle, ou plutôt son rang. L'organisation du personnel du Palazzio Scaela était un calque de l'organisation sociale du corps civique velsnien, sauf que l'importance des serveurs était déterminée par un privilège d'ancienneté et non par la richesse. Bracchia en avait prit les traits depuis quelques jours et il pu voir l'envers du décor de la fête, accéder à des endroits auxquels les invités n'auraient pas le droit de se rendre.
Toute la semaine, le maître de cérémonie eut été là pour le rappeler à l'ordre à chaque faute ou mauvaise posture de sa part: "Droit comme un I, tu sais commencent te tenir droit non ? Tu n'es pas bossu j'imagine !" lui répétait-il. Mais cet apprentissage avait finalement permis à Bracchia se s'introduire dans la fête.

Nous étions arrivés à ce point critique: l'ouverture de cette soirée qui se voulait accueillir une élite politique et économique dirigeant ce pays. Dans la salle de réception où commençait à se masser l'audience pour assister au discours d'ouverture de ce rendez-vous, Roberto regardait sans cesse sur sa gauche et sur sa droite un masque correspondant à celui indiqué dans la description de son mystérieux interlocuteur. Roberto tourna quelques minutes dans la pièce sous les apparences de ce serveur qu'il était, avant de se faire interpeller par une voix féminine portant le masque qu'il cherchait:
- Vous êtes perdu ?
Robe longue et silhouette fine qui le dévisageait avec ce masque dérangeant, une voix quelque peu étouffée par le brouhaha ambiant. Elle se tenait contre le mur avec un verre du champagne dont Scaela inondait son audience. Elle invita l’infiltré à la rejoindre:
- Vous êtes Roberto je suppose. Le coup des lettres brodées sur vos atours...vous auriez pu faire plus discret mais soit. Bienvenue à Velsna, Roberto. Regardez moi tout ça et dites moi ce que vous voyez. Moi ce que j'y vois, ce sont des futurs hommes morts. Des hommes morts qui pensent que ce système perdurera éternellement. Non pas que ce sera de mon forfait, ce que pourtant je voudrais de tout mon cœur. Mais regardez bien la gestuelle de ces sénateurs et surtout des triumvirs lorsqu'ils tentent désespérément de cacher leur haine mutuelle. Je vous le dis mon "nouvel ami", sur ces trois hommes je pense que deux d'entre eux ne verront pas une autre année. Mais mon but, c'est de faire en sorte qu'aucun ne s'en sorte, et j'ai cru comprendre que vous étiez avec moi. Devrions nous nous trouver un endroit plus tranquille pour discuter de tout cela ? J'ai cru comprendre que les jardins du Palazzio étaient quasiment déserts.
Roberto était impressionné par l'audace de la jeune femme. Apparemment, sa vie n'avait pas l'air d'avoir d'importance à ses yeux...

Madame, si je puis me permettre, cela me paraît tout aussi indiscret d'aborder ce genre de sujet dans une salle aussi bondée. Il crispa involontairement les dents. Mais je suis heureux que vous m'ayez trouvé, je commençais à être légèrement nerveux. Il enleva prestement le badge stupide qu'il portait sur la poitrine.

Je dois dire, mademoiselle, que si j'avais été attiré par les femmes, je vous aurais certainement demandé en mariage tant vous me ravissez. Heureusement, je préfère la compagnie des hommes... Mais ce n'est pas vraiment le sujet. Vous avez parlé d'un endroit plus calme ? Les jardins ? Parfait, j'étouffe ici, au milieu de ces gens tous aussi répugnants les uns que les autres.

Il suivit la jeune femme dans les méandres du palais.
La souveraine du Royaume tente de se frayer un chemin tant bien que mal parmi la foule pour atteindre M.Vinola. Elle faillit y perdre l'équilibre, mais forte de son expérience dans les soirées mondaines, en équilibrant son corps et s'accrochant à l'ambassadrice Teylaise, elle arrive à rester debout et à éviter toute humiliation et les titres de presse plus ou moins moqueurs. Les chroniqueurs les plus extrêmes et républicains auraient remis en cause sa santé de manière subtile. Elle aurait dû rassurer à travers un événement public au Royaume de Teyla. Une chute qui a de grandes conséquences, heureusement pour elle, il n'y avait point eu de chute.

Elle se remémore, avec sa voix intérieure, du briefing avec ses conseillers à propos de M.Vinola. Un homme favorable à l'Organisation des Nations Démocratique, qui veut réformer la Grande République sans qu'on ne sache à quel point. Puis voulait-il une adhésion à l'Organisation des Nations Démocratiques ou simplement une coopération étroite en restant à l'extérieur de l'Organisation ? On n'en savait guère sur les idées de M.Vinola, il fallait éclaircir tout cela.

«- Vous me flattez Votre Excellence. Messieurs les Sénateurs, c'est un véritable plaisir de faire votre connaissance. En espérant vous convaincre que le Royaume de Teyla est un partenaire fiable de la Grande République de Velsna. Nous avons été très préoccupés par le survol Loduarien de votre territoire, bien que nous ayons pris en place des mesures afin de s'assurer que la Loduarie n'envisage aucune action hostile à votre encontre. Le Royaume de Teyla prend de manière positive l'augmentation des crédits assignés à la défense. La Grande République de Velsna se montre chaque jour comme un partenaire fiable.

En effet, mon désir de vous parler ne s'arrête pas à votre invitation ni à vous. Les trois sénateurs qui vous accompagnent sont aussi les bienvenus au gala de charité.

À boire ? M.Scaela m'a laissé entendre que le repas allait être copieux. Je suis prudente, je ne veux point me couper l'appétit et profiter du repas des hôtes.
Elle s'approche de M.Vinola pour venir à sa hauteur, elle chuchote les mots suivants pour fuir toutes les oreilles indiscrètes. Mais il est vrai que le Royaume de Teyla souhait s'entretenir avec vous en privé si vous le permettez.»
RP Zélandia:

La délégation zélandienne, plus conséquente que celle de la Reine Catherine se présente ainsi à la réception du Palazzio Scaela. L'annonceur se précipita vers eux avec ses assistants pour récupérer leurs atours d’extérieur:
- Messieurs, c'est un privilège de vous recevoir. J'ai cru comprendre qu'un magnifique navire s'est amarré dans le port de Velsna, est-ce le vôtre ? La soirée commencera dans quelques minutes en attendant l'arrivée des derniers invités prévus sur notre liste. Vous pouvez d'ores et déjà vous rendre dans la salle de réception et dans les salons adjacents où un certain nombre d'activités ont été disposées pour prendre votre mal en patience.

Le triumvir Scaela nous a fait savoir qu'il aimerait vous rencontrer à votre arrivée, il se trouve dans la grande salle de réception. J'ai également reçu un message du triumvir Vinola. Il me fait prévenir qu'il se trouve actuellement dans le petit salon, mais il désirerait converser avec vous après le discours de l'hôte de cette soirée. Sur ce messieurs les ministres, je vous souhaite une bonne soirée.

A la réception, Scaela était là pour accueillir les zélandiens dont trois d'entre eux détonnaient par leur accoutrement en légère contradiction avec l'atmosphère de cette soirée. Certains velsniens, en particulier dans l'entourage du défunt patrice arborent également des rubans noirs en signe de deuils, ceints autour du bras. Antonia Dandolo, la veuve de ce dernier, remarque les ancres des zélandiens et s'en va voir le secrétaire général Bruggink:
- Je vous remercie de cette attention, monsieur le secrétaire. Mon mari a servi dans la Marineria pendant près de vingt ans, cela lui aurait sûrement fait plaisir. Veuillez m'excusez.
La veuve s'éloigne, non sans rendre évident le fait qu'elle a déjà commencer à boire.


Matteo DiGrassi attendit respectueusement qu'Antonia soit partie avant d'aborder les zélandiens pour faire ses salutations, accompagné de son épouse. Les deux conjoints partageaient avec les étrangers le goût de la sobriété vestimentaire, qu'il allie à sa rhétorique laconique (la conversation anodine n'est pas forcément le point culminant de ses charmes):
- Ministres, bienvenue à Velsna. Je crois bien que c'est la première fois que nous nous rencontrons. Comment se porte la Fédération ?
Son épouse Sofia le reprit immédiatement:
- Peut-être que les gens bien élevés doivent se quérir de la santé de ceux à qui ils parlent avant de discuter politique, n'est-ce pas Matteo ? Pardonnez le, cela fait pourtant des années que j'essaie de lui montrer comment faire semblant de s'intéresser à la vie des gens à qui il parle. - fait-elle en plaisantant, ce à quoi DiGrassi réagit par un léger sourire gêné -



RP Astérie:

Alors que les festivités viennent à peine de débuter, Roberto était parvenu à établir le contact avec "V", une jeune femme dont il ne connaissait rien d'autre que son masque. Les deux conspirateurs s'éclipsèrent dans les jardins du Palazzio, où aucun invité n'avait encore eu l'idée de se rendre. "V" alla se pencher au bord du canal bordant les jardins. Elle se retourna alors vers son interlocuteur et reprit leur conversation:
- Mes excuses si j'ai été des plus directes. Mais inutile de s'inquiéter: ici, tout le monde parle de tuer tout le monde chaque jour. Il n'y a pas un invité à l'intérieur de ce palais qui ne déteste pas son voisin. Scaela est un porc qui se goinfre de toute forme de choses qui peuvent avoir de la valeur, Vinola est un jeune loup qui clame être démocrate mais qui méprise toute forme d'organisation venant d'en bas, ce n'est qu'un libéral avec des dorures et de belles paroles...Et DiGrassi...vous connaissez l'histoire des émeutes de Strombola ? Il y a une vingtaine d'années. Une émeute d'indépendantistes achosiens. Le Sénat a envoyé un jeune officier très prometteur de la Marine mater la rébellion. Cet officier a fait aligner les émeutiers qu'il avait fait arrêter, et il les a fait exécuter à bout portant à la pièce d'artillerie. C'était lui. Cet homme n'est pas cupide, il ne boit pas, il ne joue pas...mais il est capable du pire pour que le régime garde sa forme actuelle, un fanatique de l'ordre établi.

Tout cette litanie pour vous dire que je n'ai pas trouvé de solution pour "transformer" le système de l'intérieur. Si il y en avait une, je l'aurais essayé. Je serai peut-être devenue une politicienne "branchée" comme ce Vinola, mais cela n'a pas été le cas. Ce que je vous propose, c'est de faire en sorte que la chaos se charge de cette cité et fasse naître quelque chose de mieux que ce que nous avons déjà. Je prendrai tout ce que vous me proposer: argent, fournitures, soutiens politiques à l'étranger...Que pensez vous de cette proposition ?
(HRP: accepter augmentera significativement la tension politique à Velsna si "V" ne se fait pas prendre)


RP Teyla:

Les propos de Catherine attisaient la curiosité de ce jeune politicien ambitieux. Vinola se montrait volontiers charmeur, enjôleur tout en étant un rhéteur réputé au Sénat. Il répondit aux propos de cette dernière une fois assuré que tout le monde ait quitté la pièce:

- Vous avez raison. Il faut se réserver. Regardez Scaela: même son corps transparaît l'abus dont il fait preuve au quotidien. Inutile de vous en faire pour les accords entre Teyla et Velsna, je pense que l'intégralité de la classe politique velsnienne est consciente que la présence de Teyla entre notre cité et la Loduarie est pour l'instant la seule chose qui nous sauve des foudres du "timonier rouge" comme on aime à l'appeler ici.

A propos de l'évènement que vous évoquez. C'est ce qui m'a fait prendre conscience que nous foncions dans le mur ici. Les gens d'ici sont obsédés par le statut-quo à un point qu'ils négligent notre sécurité. DiGrassi pense que l'on peut assurer notre sécurité par le réarmement et l'augmentation des effectifs, ce qui n'est qu'une partie de la solution. J'ai du respect pour l'Homme, mais le politicien se trompe. Il pense que nous pouvons nous permettre de rester non-alignés comme nous l'avons toujours été. Ce n'est pas possible à mon sens. La Loduarie possède une armée de 150 000 soldats. S'ils attaquent, ils ne leur faudra pas plus d'un après-midi pour faire de cet endroit un camp de travail sur l'eau. Ce qu'il nous faut, ce ne sont pas seulement des armes, ce sont aussi des alliés. Et ni Scaela, ni DiGrassi n'ont l'ambition de nous faire adhérer à une organisation internationale comme l'OND ou même l'ONC. Ou même de nous y faire entrer comme un État observateur, ce qui serait déjà un bon début.


Et vous, votre majesté, que penseriez vous, si je vous disais que demain Velsna postulerait pour devenir un Etat-observateur de l'OND ?
La Reine restait toutefois inquiète des oreilles indiscrètes. Elle avait tant à dire et sur la sécurité de Velsna, mais en soi avait-elle le choix de reporter la conversation ? Elle avait bien l'intention d'éviter toute critique physique ou trop brutale sur Scaela. Pouvait-elle se permettre de critiquer un représentant étranger ? Assurément pas, du moins pas en présence de personnage autre que le Premier ministre Teylais.

«- À vrai dire, je ne m'en fais pas pour les traités qui lient nos deux nations. Bien qu'ils ne soient pas assez forts en cette période. Il me semble, que le Premier ministre serait favorable pour négocier tout traité de libre-échange, tant voulut par le passé par DiGrassi. Lors de la première rencontre, son excellence Digrassi a montré toute la compétition qu'il existait entre lui et d'autres politiques, la lutte de pouvoir interne. D'évidence, le Premier ministre souhait traiter avec une personne qui n'a pas montré ce comportement en sa présence, je crois, si vous le voulez, que vous êtes la personne que cherche le Premier ministre.

Puis le Royaume de Teyla est toujours ouvert à la discussion sur d'autres sujets.

Concernant l'Organisation des Nations Démocratiques, les deux chartes, qui sont indépendantes, n'ont point de statut d'État membre observateur. Mais l'amendement des traités est possible, on peut imaginer aussi un statut d'état observateur créé par le Conseil général, cela nécessite de ne pas amender les textes et donc il faudrait uniquement la majorité. L'amendement des traités nécessitant les deux tiers des voix.

À propos de la position du Royaume de Teyla, si Velsna prend acte du danger de la Loduarie Communiste, tout en respectant les valeurs prônées en préambule, nous ne voyons aucune objection pour amender les textes ou créer un statut d'observateur. Le Royaume de Teyla soutiendra votre candidature si elle advient.

Si j'ai demandé une discussion privée, c'est, car le Royaume de Teyla estime que la situation est peut-être plus grave qu'il n'y parait pour la Grande République et vous-même. Avez-vous peur de la mort Votre Excellence ? Ne vous en faites pas je ne vais pas vous tuer, ni un teylais vous tuera.


Une fois dépareillés leurs accoutrements d'extérieur, puis accueillis par Scaela, nos quatre Zélandiens se laissèrent porter dans la salle, particulièrement F. Wessel, qui cherchait du regard Vinola. Cela dura jusqu'à ce qu'ils soient interpellés par l'épouse, maintenant veuve, du Patrice Dandolo à qui le Secrétaire Général répondit sur un ton conciliant — « Vous savez, nos États ont peut-être été rivaux par le passé ; mais en mer, il est du devoir du marin de porter secours et hommage à ses confrères. Veuillez accepter toutes nos condoléances les plus sincères. »

Après cette petite "discussion", vint voir les Secrétaires Fédéraux le couple DiGrassi dont Matteo parla le premier. À la remarque de son épouse, Fleur Wessel répondit — « Oh, vous savez madame, inutile de vous en faire pour eux. En plus de ne pas aimer s'étaler sur ce qu'ils considèrent être leur vie privée, mes deux homologues ici présent ne font pas non plus partie de ceux qui s'intéressent grandement aux affaires d'autrui ; surtout pour mon confrère Rutter qui, lorsqu'il sait que son interlocuteur aime être écouté, est très bien capable de ne pas lui demander les questions de politesses d'usage et autres mondanités. N'est-ce pas mon cher Giel ? » Ce dernier fit mine de ne pas avoir entendu la conversation.

À DiGrassi, S. Bruggink reprit.

En effet, c'est bien la première fois que nous nous rencontrons, et depuis le début de mon mandat, c'est bien la première fois que je participe à une "rencontre diplomatique" en dehors du territoire fédéral. Pour répondre à votre question, la Fédération se porte très bien. Il y a bien eu il y peu, notre capitale économique : Amstergraaf qui a changé son mode de gouvernement, passant d'une démocratie directe à une oligarchie marchande et ultra-libérale, mais rien de bien grave. Par ailleurs, si cela peut rassurer vous rassurez ou rassurer les investisseurs Velsniens, cela n'impactera en rien la Bourse d'Amstergraaf. Bien au contraire. La fin de sa prise de parole se fit sur un léger et (très) discret coup de coude de sa consœur au Commerce Extérieur — [en murmurant] « Siert ! Peut-être, auriez vous put utiliser un autre terme que "rencontre diplomatique" enfin. Détendez-vous, vous êtes beaucoup trop sérieux. »

G. Rutter et N. Jurriens [l'Ambassadeur Zélandien à Veslna] rirent sous cape en voyant le Secrétaire Général se faire réprimander de la sorte. Parallèlement, ce dernier se crispa.
Roberto prit la mesure des paroles de la jeune femme. Esquissant un sourire qui avait le don de rendre fous les jeunes hommes qu'il fréquentait, il répondit en ces termes :

Madame, je ne saurais continuer cette discussion sans connaître votre nom. Pas votre vrai nom, bien sûr, mais au moins un nom d’apparat, histoire de ne pas vous appeler "V" toute la soirée... Mais si je suis là, c'est bien parce que l'Union est prête à tout pour aider, si cela peut aboutir à la chute de ce système. Cela dit, l'Union aimerait avoir quelques précisions... Voilà : la Diète ne veut pas s'engager dans un conflit quelconque. De plus, elle aimerait en savoir plus sur vous, et sur comment vous comptez vous y prendre. Vous n'êtes pas seule j'imagine ? Comprenez bien que vos réponses à ces questions influera beaucoup sur l'aide possible de l'Union. Nous tenons à vous aider ; nous voulons juste éviter au possible une escalade militaire ou une défaite idéologique qui serait des plus humiliantes.

Mais sachez que moi, je ne suis pas contre un peu de chaos dans cette cité. En réalité, je ne suis pas contre faire brûler cette demeure, si vous voulez mon avis.
RP Teyla:

Le triumvir Vinola sourit en entendant la question pour le moins...inattendue que lui posait Catherine? Celle-ci sonnait comme un défi à son égo qui était relativement fort chez cette personne. Vinola était peut-être un partisan de la démocratie participative, mais il était aussi un patricien sur plusieurs générations. Il était du monde de ceux qui se consacrent totalement à la cité, de ceux qui n'ont jamais d'hésitation et qui ne manquent jamais d'assurance. Il lui répondit avec un grand sourire:
- Vous êtes de plus en plus intéressante, votre majesté. Si je puis me permettre de dire cela à votre personne royale. Vous allez peut-être me prendre pour un fou, mais je vais vous dire pourquoi je n'ai pas peur de la mort. Et si je vous disais que je savais déjà comment je vais mourir ? Je vais m'éteindre dans mon lit, dans cinquante ans et avec une femme de vingt ans ma cadette à côte de moi. Voilà l'image que je me fais de ma mort, votre majesté. Et si je me trompe et que je meurs de ma jeunesse, alors j'aurais toujours mon nom qui se transmettra comme il se transmet depuis une dizaine de générations à Velsna, et je resterai à jamais la personne qui aura voulu réformer notre République. Que j'échoue ou que je réussisse, j'ai déjà gagné quelque chose que ni Scaela ni DiGrassi n'auront jamais: la volonté de changer le système, et cela restera gravé dans le marbre à jamais. Donc non votre majesté, je n'ai pas peur de la mort. Et maintenant, si vous me disiez pourquoi vous me posez cette question.

A propos de l'OND, si ces derniers ne veulent pas de notre République dans leurs rangs, ce n'est pas si grave. Nous pouvons toujours nous tourner vers l'ONC, mais cela ne serait pas notre premier choix. Les gens de l'ONC sont puissants, mais ce sont des vieux pays, dirigés par des gens lointains qui ne font guère de concessions aux puissances régionales que nous sommes. L'avantage de l'OND, c'est que la totalité de ses membres partagent avec nous des économies compatibles et similaires, et que nous avons contact avec déjà deux d'entre vous, auquel nous pouvons rajouter le Faravan. Mais une adhésion représente toujours un bond vers l'inconnu, et pour cette raison, certains d'entre nous à Velsna pourraient avoir de la crainte et de la réticence de devoir abandonner la neutralité historique de notre cité. Pour cela j'avais pensé à un statut d'Etat-observateur, qui pourrait également rassurer les hésitants au sein de l'OND qui se méfient de nous, à juste titre sur certains aspects je trouve.



RP Zélandia:

DiGrassi était un homme de stabilité, et de constance. Le système politique zélandien lui paraissait...pour le moins aléatoire. Il était difficile de croire que l'on puisse changer de système politique en un vote. Aussi, cela avait éveillé sa curiosité:
- Cela arrive souvent de changer aussi facilement de forme de gouvernement avec toutes les procédures qui vont avec ? Cela peut me sembler...imprudent et improductif si cela arrive régulièrement. Cela induit qu'il faille à la commune d'Amstergraaf réécrire entièrement la charte qui régit ses lois, que les citoyens doivent s’habituer à un nouveau système électoral, que les règles du jeu changent du tout au tout. Cela représente des années de travail. En tant que politicien, je félicite la commune d'Amstergraaf de ces changements, mais en tant que velsnien prudent, je trouve cela aléatoire. Cela fait tout drôle pour la personne que je suis et qui vit dans un système dont les lois sont immuables depuis que nos aïeux ont débarqué sur cette lagune...du moins c'est ce que dit le folklore. Mais du reste, j'ai tout à fait confiance dans la stabilité de l'économie zélandienne. A ce propos j'ai même recommandé au Maître des Balances de rédiger un rapport sur les perspectives économiques de la Zélandia: projections de croissance etc...Il devrait arriver sous peu...si madame Pedicini daigne prendre davantage note de ce que je dis plutôt que Scaela...
- A t-on prononcer mon nom ?


Le triumvir DiGrassi fut coupé net par la venue impromptue de son confrère, Dino Scaela:
- Qu'est-ce que tu racontais à nos amis zélandiens, cher "frère en triumvirat" ? Vous parlez modélisme maritime ? Je ne sais pas si vous êtes au courant mais notre ami ici présent a fait presque 20 ans de service dans la Marineria. De beaux galons d'amiral, une révolte d'achosiens matée et un mécénat plus tard le voilà triumvir...Il vous a parlé de l'affaire "achosienne" ?

DiGrassi semblait sur le point de dire à son "confrère" quelque chose qu'il allait regretter lorsque Sofia reprit le contrôle de la conversation:
- Sur ce messieurs les ministres, nous allons vous laisser un instant. Nous allons visiter les jardins avant le discours de début de soirée.
Sofia fait le mime d'une cigarette avant de s'éclipser au bras de son époux.
- A plus tard dans la soirée messieurs. - conclu ce dernier -

Scaela reprit le flambeau de force:
- J'espère que tout est à votre goût messieurs les ministres, monsieur le secrétaire. Je dois bien vous avouer que j'étais obsédé à l'idée d’impressionner nos voisins de Zélandia. J'ai même sorti les plus beaux classiques du XVIIème siècle de ma réserve pour l'occasion. - dit-il en montrant d'un geste de main un gigantesque tableau de maître accroché à l'un des murs - Magnifique n'est-ce pas ? Je l'ai fait restaurer comme beaucoup d’œuvres de cette période. J'adore le romantisme velsnien. J'ai même quelques toiles type renaissance zélandienne, l'une d'entre elles est dans le petit salon. Du reste, j'espère que vous garderez de cette soirée un souvenir inoubliable.



RP Astérie:

La jeune femme eu un moment d'hésitation assez long pour faire transparaître une hésitation aux yeux de son interlocuteur. Ses yeux, la seule aprtie visible de son visage, se perdirent l'espace d'un instant:
- Qui je suis...Je pense que je ne suis la meilleure personne pour me soulever contre ce système. Je suis riche, ma famille peut se targuer d'une descendance de réfugiés de Léandre au XVIème siècle et je suis une responsable politique. Je ne suis ni une prolétaire, ni une salariée...en théorie je ne suis pas représentative de ce que je défends, mais je le fais quand même. Contrairement à Vinola qui a la volonté et la consistance d'une feuille de papier, et dont l'horizon politique se limite à une démocratie en toc. Je veux aller plus loin, une forme d'égalité de droit et sociale que le peupke de Velsna mérite. Mais comprenez que la divulgation de mon nom induit un risque supplémentaire de fuite et un danger contre mon existence. Vous ne savez pas comment finissent les intrigants malhabiles à Velsna. La diète n'aura pas à se soucier de quoi que ce soit pouvant l'affecter. Ce que je vous demande, ce sont des fonds, peut-être l'équivalent de 70 millions de florius velsniens pour l'instant. Cela aidera à financer des embryons de syndicats, des associations politiques et des fonds de grève. Et éventuellement, des armes pour nous défendre des licteurs des triumvirs. Pour vous, autant dire que les risques sont limités.

Qu'en pensez vous ?
Roberto plissa les yeux.

Bien évidemment, je ne peux rien vous garantir là tout de suite. Et il y a des décisions difficiles à prendre en Astérie. Vous savez, l'un des principes chez nous est la transparence complète des décisions entre la Diète et le corps citoyen. M'envoyer ici était presque une entorse à la règle, mais une somme financière aussi conséquente que celle-ci requiert un référendum. C'est peut-être dommage, mais en Astérie, nous ne volons pas l'argent de nos concitoyens en le donnant à autrui sans son consentement.

Et donc, même si je doute que les citoyens refusent d'apporter leur aide à un possible écroulement de l'un des systèmes les plus inégalitaires du monde, le gouvernement velsnien sera bien évidemment au courant des manigances. Ce qui nous amène à une légère impasse. Mais les obstacles sont faits pour être surmontés !

Après, vous savez, même si l'Union préfère éviter un conflit direct, elle peut y songer si au bout du tunnel il y a l'ombre d'une révolution. Je ne parle pas forcément d'une guerre armée, bien évidemment ; mais si vous aider inclut de se mettre à dos le gouvernement actuel, en tenant compte des déchirures le caractérisant... disons que de toute façon, c'est déjà fait.


Un couple bien habillé passa près d'eux. Roberto cessa immédiatement, se pencha un peu et dit à haute voix :*

Puis-je faire autre chose pour vous, madame ?

Le couple passa, sans accorder une once de regard à Roberto, comme s'il ne s'agissait que d'une vulgaire plante. Roberto aurait bien voulu les jeter dans la fontaine .

Enfin bref. Qu'en-dîtes-vous ?
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