“Goooooooooooooooood morning Jashuria !!!” – Kasin Jaspurahan, présentateur de la Matinale Jashurienne
La presse quotidienne du Jashuria
Mandala News est la chaine privée d’informations la plus populaire de tout le Jashuria. Née dans les années 90 après durant les grandes années du boom économique du pays, Mandala News revendique une ligne « pluraliste et ouverte sur le monde ». Il s’agit de l’organe de presse le plus en accord avec la mondialisation du pays, tout en conservant un attrait pour les nouvelles locales. Basée à Agartha, la tour de Mandala News est connue pour être l’un des fleurons de l’architecture contemporaine du Jashuria. Ses émissions sont diffusées dans tout le pays et la firme possède quelques ondes radios et entretient un magasine de presse écrite distribué à bas prix. Au vu de l'importance du journal, il n'est pas rare de croiser ses journalistes avec des politiciens et des officiels de tout le Jashuria. Le journal, libéral par excellence, reste très attaché à la liberté d'expression - surtout quand c'est lui qui fait l'information ... Mandala News est connu pour avoir eu des accointances avec les Partis Libéraux du Jashuria depuis sa création. Il ne serait donc pas étonnant d'imaginer que leur information soit souvent biaisée en faveur des nouvelles les plus en phase avec le libéralisme économique et social. Le journal a toujours refusé d'être financé par l'Etat et de se retrouver à être son relais public, mais étrangement, les journalistes de Mandala News sont parfois étrangement complaisants avec les politiciens jashuriens à la tête des plus hauts postes de l'Etat. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un journal sérieux pour tout étranger qui souhaiterait se tenir au courant de ce qu'il se passe dans le pays sans tomber dans de l'information-spectacle. Mandala News organise aussi une tribune publique dans sa version presse, où des invités prestigieux et connus de la scène médiatique viennent y exposer leurs idées, en toute transparence.
La consommation des ménages en hausse : le PIB augmente ! – 03/08/2004
La consommation des ménages en hausse : un signe de l’augmentation du PIB
C’est une excellente nouvelle qui ne passe pas inaperçu. Les récentes études menées par l’Institut de Statistiques du Jashuria – institution gouvernementale – montrent la voie vers un essor sans précédent du pays. Les récentes transformations économiques du Jashuria et son ouverture sans cesse renouvelée sur le commerce international a, selon l’Institut, des effets tangibles sur le bien-être des ménages jashuriens.
L’étude « Développement socio-économique des provinces jashuriennes » devait initialement se concentrer sur la consommation des ménages au sein de notre merveilleux pays. Il apparait, à la suite d’une étude poussée par plus de 50 spécialistes de différents champs disciplinaires (économie, santé, …), que les indicateurs de développements humains du Jashuria témoignent d’une progression constante et ininterrompue du pouvoir d’achat des familles. Après des mois de recherche et des comparaisons statistiques basées sur des indicateurs nationaux et internationaux, l’Institut de Statistiques du Jashuria a enfin pu publier son rapport.
Il apparait que les ménages du Jashuria affichent un PIB de 11 174$ par habitant / an. Si le PIB par habitant reste encore loin des nations eurysiennes les plus développées, il ne faut pas non plus oublier que le Jashuria a longtemps été un pays rural et que les évolutions récentes de l’économie mondiale sont autant de points à prendre en compte dans l’étude. Avec un PIB dépassant les 10 000$ par habitant, le Jashuria se porte de mieux en mieux économiquement et cela s’en ressent sur la consommation des ménages. Le panier moyen d’un ménage Jashurien était composé à 90% de riz ou de pâtes de riz dans les années 70-80. La viande restait encore une denrée rare et le poisson essentiellement réservé aux populations côtières. C’est grâce à l’ouverture sans précédent des marchés jashuriens et à l’amélioration des conditions de vie, notamment grâce à l’essor technologique du pays, que les ménages jashuriens peuvent désormais profiter des denrées venues du mon entier et considérablement diversifier leur nourriture quotidienne. Adieu les pâtes de riz, bonjour haricots verts, tomates, patates, bœuf séchés et miel d’acacia, qui viennent orner les tables désormais de plus en plus garnies et de nos concitoyens.
Si cette tendance se confirme, la progression du PIB par habitant ne cessera de croître dans les prochaines années, permettant au pays de se hisser de plus en plus haut dans la course à la meilleure place. Interrogé sur cette excellente nouvelle, les officiels du gouvernement jashurien et notamment Minran Belkouchan, ministre de l’économie ont déclaré modestement à nos journalistes qu’il s’agissait « d’une excellente nouvelle pour le peuple jashurien et une véritable preuve de la sagacité de nos prédécesseurs dans le choix de libéraliser l’économie jashurienne ».
Minran Belkouchan, ministre de l’économie, en poste depuis les élections de la Nouvelle Constitution, est un libéral convaincu, qui a su saisir les opportunités présentées par l’élargissement du Grand Canal édictée par les anciens gouvernements pour approfondir les liens du Jashuria avec les nations maritimes voisines. La réduction des droits de douane et l’allègement de la fiscalité a eu un effet positif sur l’attractivité des métropoles, rendant plus facile l’implantation des capitaux étrangers et améliorant la confiance dans l’économie du pays. Si tout reste encore à faire, les jalons posés par le ministre de l’économie envoient des signaux positifs aux nations voisines qui se sont dites, selon le ministre, « prêtes à intensifier de manière significative les échanges avec nos entreprises et à instaurer une confiance réciproque ». Quoi que cela veuille concrètement dire, inutile de dire que les mots du ministre ont été accueillis avec enthousiasme par le Cercle Extérieur et les investisseurs, faisant grimper l’indice de confiance du gouvernement dans les sondages.
Restent encore des questions en suspens. Cette ouverture économique profitera-t-elle aux Jashuriens sur le long terme ? Le pays pourra-t-il maintenir son indépendance tout en étant de plus en plus connecté à l’extérieur ? Si l’avenir reste à écrire, il est toutefois rassurant de voir que la prospérité de notre nation reste assurée sur les prochaines années si le cap se maintient !
Contactés par nos journalistes, la Banque Nationale du Jashuria a déclaré qu'un "bon PIB était un signe des plus prometteurs pour l'avenir et allait permettre à l'Etat de réaliser de nouveaux investissements pour les Jashuriens et les entreprises désireuses de s'implanter chez nous". Si la Porte Dorée invite à la prudence et à l'épargne, Mahakma Mootvi, professeur d'économie à l'université d'Etat d'Agartha soutient le raisonnement inverse : "Investissez ! Investissez ! Dépensez plus ! Il n'y a que comme ça qu'une économie puisse vivre ! Incitons tous les Jashuriens à acheter des actions. L'argent est là, dans les villes, dans les datas ! Investissez que diable !". Interrogée sur les propos de cet éminent professeur, la Banque Nationale n'a pas voulu rajouter de commentaire.
Les start-ups jashuriennes et Heon-Kuang : une histoire partie pour durer ? – 06/08/2004
Vers de nouveaux horizons économiques
Les start-ups jashuriennes auraient-elles le vent en poupe chez nos voisins de Heon-Kuang ? Depuis maintenant quelques années, les relations avec la belle cité d’Heon-Kuang avec la République du Jashuria sont plus que cordiales. Située dans la baie à l’ouest du Jashuria, cette métropole prospère, unique exclave du Grand Kah dans le continent, semble attirer nos jeunes entrepreneurs. Bien décidés à valoriser les savoir-faire et le génie jashurien à l’extérieur du pays, les start-ups jashuriennes semblent bien s’acclimater au charme de la cité. Dotée d’une fiscalité allégée et ouverte sur l’extérieur, l’exclave des Cent Jardins semble être un compromis appréciable pour notre jeunesse à la recherche d’un pied-à-terre entre Nikawa et le Jashuria.
L’exclave est ce que l’on appelle dans le jargon économique, « un petit marché aux grandes opportunités ». Avec un secteur bancaire bien développé et proposant des prêts de toutes les formes et pour tous les goûts, Heon-Kuang a de quoi séduire. Sa population, active et affairée, ne semble jamais se reposer et la ville fourmille d’opportunités à saisir. Les agences de notation mondiales sont unanimes : le secteur est du Nazum est une plateforme centrale du commerce mondial ! Pourquoi ne pas saisir les fruits quand ils nous tombent dans les mains ?
C’est bien le sens des affaires qui a conduit nos jeunes entrepreneurs à s’essayer aux joies de l’expatriation et à développer leurs commerces en-dehors des sentiers battus, sur les terres du Grand Kah. Nos journalistes sont allés à la rencontre de plusieurs de ces jeunes pousses, installées depuis plusieurs années à Heon-Kuang, qui nous ont raconté avec plaisir leurs joies, leurs peines, leurs difficultés, mais aussi les défis que leurs entreprises ont relevé pour parvenir à se tailler une part dans ce grand jeu qu’est le business. Vous trouverez nos interviews détaillées en page 5 de notre magazine, réalisées par Phawenee Mashrasapian, notre envoyée spéciale.
Ces petites start-ups, qui s’implantent dans les territoires de l’ouest, ont visiblement attiré l’attention des grands dragons de la Table de Bouddha. Les Douze, fer-de-lance de l’économie nationale, sont connus pour échanger de manière active avec les cités du bassin et, de par sa fiscalité, Heon-Kuang reste une place de choix pour y mener des opérations financières juteuses. Le récent boom économique nord du Jashuria a redéployé l’attention des Douze sur la région d’Azur, mais aussi sur les relations possibles avec Heon-Kuang. Nul doute que les Douze, pionniers dans l’établissement de partenariats pérennes et profitables, sauront, avec nos petites entreprises, édifier des liens durables avec nos voisins de l’ouest, dans l’espoir de former des économies de plus en plus prospère, bien que nos conceptions économiques puissent différer.
C’est une grande nouvelle pour la Troisième République du Jashuria ! Après des semaines d’échanges fructueux, le pays a officiellement rejoint le programme de recherche et de coopération international Universitas. L’annonce a été faite ce matin par notre Ministre de l’Innovation Technologique, conjointement au Ministre de l’Education :
« C’est une grande nouvelle pour notre nation de rejoindre un projet aussi enthousiasmant. Cette adhésion est bien plus qu’une opportunité pour notre pays de faire fructifier ses potentiels : elle est une reconnaissance de l’apport de nos brillants cerveaux dans ce siècle des nouvelles technologies qui s’étend devant nous. Le Jashuria attend beaucoup de cette coopération et s’engage à participer pleinement et avec enthousiasme à des programmes de recherches qui s’annoncent comme stimulants intellectuellement.
L’annonce a suscité parmi le Cercle Extérieur des réactions quasi-unanimes, malgré les réticences de quelques représentants, peu accommodés à l’idée que le Jashuria doit s’ouvrir pour évoluer et faire profiter le monde de sa riche culture et de ses belles compétences. Mais qu’est donc ce projet Universitas et qu’annonce-t-il pour le futur de notre éducation et de notre recherche ?
Porté par nos lointains voisins du Pharois Syndikaali, le projet Universitas a pour vocation d’unir les universités du monde entier par des partenariats et des réseaux d’échanges scientifiques et éducatifs sur des domaines clefs : informatique, histoire, économie, mathématiques, sciences politiques, physique appliquée, … L’enjeu est de décloisonner la recherche et de l’ouvrir à de nouvelles opportunités en facilitant l’accès à l’international, par des coopérations aisées et codifiées. Il n’est donc pas étonnant que notre gouvernement, appuyé par le Ministère de l’Education et le Ministère de l’Innovation Technologique aient saisi l’opportunité et aient fait du Jashuria l’un des premiers signataires de la charte du Projet Universitas, aux côtés de la Communauté d’Izcalie.
Contactés par Mandala News, le Recteur de l’Université d’Etat d’Agartha nous a assuré que : « nous sommes d’ores-et-déjà en train d’établir les principaux programmes de recherche conjointement avec nos partenaires. D’ici quelques mois, des fonds spéciaux seront débloqués : bourses de recherche, financement de programmes innovants, notamment autour de l’informatique. Nous attendons beaucoup de ces esprits brillants, mettant en commun leurs savoirs pour participer à la prospérité future de notre monde. »
D’ici septembre, les universités du Jashuria accueilleront les premiers chercheurs sur leur sol et enverront leurs premières délégations. Le réseau Universitas tendra à évoluer au fil du temps, mais déjà, les laboratoires du Jashuria sont dans les starting-blocks ! Inutile de dire que cette coopération promet un bel avenir à la recherche mondiale. De quoi donner des ailes à nos entreprises, à nos chercheurs et bien entendu, à nos étudiants pour atteindre l’excellence et l’innovation ! Le gouvernement, en partenariat avec les universités, ont annoncé la création de nouvelles places pour accueillir les futurs étudiants sur les campus. L'objectif affiché est ambitieux : au moins 20% des nouvelles promotions visées par le programme Universitas accueilleront des étudiants étrangers. Les campus ont d'emblée annoncé un ambitieux programme d'extension des résidences étudiantes ainsi que de nouvelles installations, grâce à un déblocage de fonds de l'Etat.
Nos universités se sont portées volontaires pour porter des programmes de recherche et développement autour de leurs savoir-faire particuliers. Bien entendu, l'architecture et le génie civil restent nos fer-de-lances et seront au coeur de notre expertise à l'international. En parallèle, l'Université d'Etat d'Agartha a annoncé travailler à la réalisation d'un ambition programme de développement du numérique, conjointement avec la Communauté d'Izcalie. Des échanges d'enseignants sont déjà prévus pour la rentrée, notamment pour des cours de second cycle ainsi que des colloques et recherches en résidence.
C’est une nouvelle fort intéressante, bien que située à l’autre bout du monde. Nos lecteurs ne sont pas sans savoir que Kotios, autrefois rattachée à l’Empire Latin Franc, a récemment déclaré son indépendance. Nouvelle cité-Etat, elle a attiré les regards de toutes les nations du monde. Quelle nation Kotios veut-elle devenir ? Quel sera son rôle sur la scène international ? Est-ce l’occasion d’un nouveau jeu entre les grandes puissances ? Quelles que puissent être les réponses, vous pouvez être certain que Mandala News suit cette actualité de près avec ses envoyés spéciaux sur place.
Kotios serait-elle devenue une terre d’opportunités ? Tous les indicateurs nous poussent à le croire. En à peine quelques semaines depuis sa déclaration d’indépendance, les capitaux et investissements du monde entier ont commencé à affluer dans la cité-Etat. Nhorr, le Pharos, mais aussi la Cémétie et Fortuna ont commencé à placer leurs pions sur le nouvel échiquier politique.
La rapidité avec laquelle la situation politique évolue augure de nouvelles perspectives pour Kotios. Cependant, la question de l’état de la ville reste en suspens. Pendant que les partis politiques s’écharpent dans la nouvelle assemblée élue et que le Front de Libération se disloque sous le poids des idéologies, la ville, elle, accuse le coup de la révolution. Les rues sont cabossées, certains quartiers en déshérence et les vivres viennent rapidement à manquer. Il n’est pas rare de voir les habitants faire la file pendant des heures pour récupérer des biens de premières nécessités près de chez eux.
Récemment, les autorités de Fortuna ont fait parvenir une aide humanitaire, sous la forme de nourriture. Cette aide humanitaire, saluée par notre Premier Ministre, montre que la communauté internationale, bien qu’occupée par ses luttes intestines pour le contrôle de l’avenir de Kotios n’en oublie pas ses habitants.
Mais quelle est la position du Jashuria dans cette époque ? Fidèle à ses valeurs de prospérité commune, d’entraide et de libre-échange, le Jashuria a récemment fait parvenir à Kotios une aide financière et matérielle pour la reconquête de l’ancien port de Nulle Part. Avec l’appui de Madavian Corporation, notre plus important conglomérat de BTP jashurien, le Jashuria a d’ores-et-déjà missionné les meilleurs ingénieurs du pays pour aider la nouvelle Assemblée de Kotios a envisager la reconstruction et la mise en sécurité de ce quartier en proie aux inondations afin de redonner à la cité maritime son plein potentiel.
Arrivés la semaine dernière sur le terrain, les ingénieurs de Madavian Corporation vont participer à la mise en œuvre et à la conception des nouvelles digues et de l’assèchement du quartier de Nulle Part. La réfection du Pont inachevé est aussi dans les cartons. Le Masterplan sera publié dans quelques semaines, avec les premières propositions chiffrées. Il va sans dire que le Jashuria a déjà débloqué de nombreux investissements pour rendre ce projet possible, en échange de contreparties qui permettront un juste retour sur investissement.
Les documents graphiques du projet ont été d'ailleurs publiés sur le site internet de Madavian Corporation et sa nouvelle firme pour le développement de Nulle Part.
Le secteur aéronautique de notre pays se porte bien ! Depuis la création de Saphir Aircraft, entreprise ayant racheté la Compagnie des Airs du Jashuria à l’époque de la fondation de la Seconde République, il est de notoriété publique que notre secteur industriel tourné vers la conception, la réalisation et l’entretien des avions de ligne profite largement de l’ouverture du commerce.
Si notre secteur aéronautique n’atteint pas la prestance des chantiers des grandes nations aleuciennes, les entreprises jashuriennes ne sont pas pour autant à la traine ! Depuis l’époque des vieux avions à hélice qui suivaient le Grand Canal pour rejoindre Azur en passant par Ankévran, un long chemin a été parcouru. Fini les hélices, les aventures de l’aéropostale jashurienne, les grands ballets aériens de la belle époque. Désormais, le futur de l’aviation se veut intercontinental !
Devant la concurrence mondiale en matière de commerce, les entreprises jashuriennes, dont le leader local est Saphir Aircraft, ont pris acte du fait que l’intensification des échanges aériens étaient la clef du succès et une manière de porter notre savoir-faire sur d’autres rives. Les chantiers aéronautiques situés sur les rives du Grand Canal produisent depuis la fin des années 90 des avions pour des pays situés plus loin que le sud-est du Nazum. Si bien entendu, le commerce jashurien en matière d’aviation reste bien derrière les Grands Dragons de l’aéronautique, une forte demande s’est ressentie ces dernières années pour contenter les petites compagnies locales à l’international.
La production s’est donc intensifiée et Saphir Aicraft, leader dans ce domaine au Jashuria, ambitionne d’occuper un marché qui pour l’instant reste peu occupé par les grandes firmes : le marché des petites flottes. Outre les grands porteurs, qui restent commandés principalement par nos firmes de transports, les fabricants exportent désormais à l’international des avions de ligne pour des flottes plus modestes. Les chantiers aéronautiques basés le long du Grand Canal offrent alors un spectacle saisissant. Nul besoin de faire transiter les pièces d’avion sur les grands axes autoroutiers ! Le transport se fait par voie fluviale. C’est tout un système parfaitement huilé de chantiers aéronautiques qui se déploie tel un collier de perles le long de notre bien aimé canal.
Le savoir-faire de nos entreprises ne se limite pas aux avions de ligne pour des petites flottes désireuses d’allier la qualité avec le juste prix pratiqué au Jashuria (et surtout le respect du temps de production !). Les entreprises jashuriennes se sont récemment lancées dans l’industrie du jet privé. En se basant sur les expériences et les technologies développées sur d’autres continents, les chercheurs et ingénieurs jashuriens entendent bien concurrencer leurs pairs directement sur leur terrain. Avec l’intensification des échanges et la prospérité toujours croissante des nations, les happy fews commencent à garnir les carnets de commande de chantier aéronautiques de nos entreprises.
L’industrie aéronautique jashurienne n’est cependant pas sans failles. Nos ingénieurs restent peu nombreux, et soumis à la pression du marché. Nos installations ont un besoin incessant de modernisation et nos nouvelles usines se heurtent désormais à la préservation des terres, qui reste un enjeu important. Face à cette situation, les entreprises jashuriennes sont actuellement en train de réfléchir à étendre leur espace de travail non plus dans les terres, mais sur les mers, avec la création d’îles artificielles capables d’accueillir de nouvelles industries, plus adaptées aux besoins contemporains.
Nul doute que l’essor du secteur aéronautique, avec l’essor du commerce maritime, risquent d’amener au Jashuria des perspectives de développement fructueuses !
L’évolution récente des technologies de pointe n’est pas sans intéresser les entreprises jashuriennes. La mise à disposition sur le marché de composants électroniques de plus en plus petits et performants a conduit à un véritable engouement des entreprises pour la miniaturisation à outrance des objets du quotidien. Oubliez les montres à quartz et les téléphones aussi gros qu’un poing : le futur se veut miniature !
Le futur dans le creux d’une main. De quoi laissez songeur. Les récentes avancées en matière d’électronique de pointe au Jashuria ont conduit à de nouvelles expérimentations sur les potentiels de la miniaturisation et de la production des composants électroniques. Plus petits, plus performants, les composants utilisés aujourd’hui par nos entreprises permettent non seulement de rendre la technologie portable, mais aussi de rationnaliser la consommation d’énergie et d’espaces.
Exit le fer à souder dans le garage et les vapeurs d’étain ! Les usines se modernisent. La récente ouverture des usines de composants d’Agartha témoigne de cette volonté des entreprises jashuriennes et de leurs partenaires d’investir pleinement le champ des possibles en matière de hautes technologies. La finesse des composants à produire nécessite des technologies de pointe et des outils d’une précision à toute épreuve. Les usines poussiéreuses sont remplacées progressivement par des centres de production d’un blanc immaculé. La moindre poussière serait fatale !
Bâtir les technologies de demain : un rêve à la portée des Jashuriens ! Le développement des réseaux scientifiques mondiaux ainsi que l’arrivée des nouveaux centres de production automatisés a conduit les centres de recherche jashuriens à s’associer par le biais d’étroits partenariats avec les industriels. Les nouvelles technologies et la miniaturisation, indispensables aujourd’hui dans des secteurs clefs comme la médecine ou l’automobile, font le bonheur des chercheurs et le profit des industriels. Il ne s’agit plus de produire des vis et des écrous, mais d’apporter des solutions innovantes et des possibilités nouvelles, aussi bien pour les sciences que pour notre économie. Nul doute que nos chercheurs, à la pointe dans ces domaines, sauront tirer profit de ces nouvelles installations et séduire les nouvelles générations vers les possibilités infinies de l’électronique de pointe.
Le gouvernement jashurien ayant récemment rejoint le projet Universitas, nos chers universitaires ont d'ores et déjà pris contacts avec les autres membres du réseau scientifique mondial. L'ouverture du centre de production central d'Agartha va être l'occasion de tester une nouvelle manière de produire les composants électroniques à partir des terres rares importées au Jashuria. En effet, il ne s'agit pas seulement de faire fleurir le secteur de l'industrie de pointe, mais aussi de tester, d'expérimenter et d'ouvrir des champs de recherche encore inexplorés. A l'image des explorateurs des temps modernes, les ingénieurs et les scientifiques défrichent et dressent de nouvelles cartes pour l'avenir.
Le centre de production électronique d'Agartha n'est pas qu'un simple centre de production. Doté d'une structure de recherche et développement, il accueillera aussi des entreprises innovantes, adossées aux laboratoires de recherche et aux industriels. Nul doute que la mise en contact des fleurons de notre industrie avec les plus brillants cerveaux de notre peuple saura faire jaillir une saine émulation dans ce nouveau complexe flambant neuf qui s'étend désormais aux limites est de la métropole du sud du pays.
Une petite révolution se profile dans les foyers jashuriens. Le développement du marché de la robotique dans le pays a permis certes de superbes avancées en matière de santé et d’automatisation des chaînes de montage, mais ces bienfaits ne s’arrêtent pas à la porte de nos industries et de nos pôles de santé. Les robots, autrefois réservés à une élite et aux démonstrations dans les salons huppés, s’immiscent dans notre quotidien et dans nos maisonnées.
Le Roombi est le dernier prototype de robot ménager indispensable à tout foyer jashurien. Ce petit robot aspirateur, tout droit sorti de l’esprit imaginatif de nos chercheurs, est une petite merveille de savoir-faire et de temps gagné. Passer l’aspirateur, comme chacun le sait, est une tâche ingrate et fastidieuse. Avec l’arrivée des robots aspirateurs, finit le temps perdu à nettoyer les pièces durant les beaux jours : Roombi s’occupe de tout.
Ce petit robot aspirateur automatisé est une petite merveille de technologie dotée d’un système de navigation amélioré, qui lui permet non seulement de repérer la poussière, mais aussi, grâce à son système GPS, de cartographier et de garder en mémoire les plans d’une maison ou d’un appartement pour s’adapter au mieux au nettoyage des supports. Grâce à sa grande contenance et à son autonomie grandissante, plus besoin de le vider toutes les 10 minutes.
Grace à une technologie de pointe et l’expérience des ingénieurs spécialisés dans les aspirateurs, le Roombi est un modèle d’aspirateur automatique fiable, dont le prix saura séduire les ménages jashuriens. Ne serait-ce que pour le temps qu’il fait gagner, il s’avèrera un compagnon indispensable dans la maison.
Mandala News a récemment appris que le complexe militaro-industriel du Jashuria s’intéressait fortement à ces petits robots. Nul doute que nos ingénieurs militaires sauront tirer profit des avancées de la robotique pour nettoyer les grandes salles d’archives poussiéreuses … du moins, nous l’espérons !
La tension monte d’un cran à Kotios depuis que l’Assemblée Populaire, présidée par le Parti de la Libération, le parti majoritaire de Kotios, s’est vu investi par les forces et les milices du Parti du Peuple et du Nouvel Ordre. Retranchés dans l’enceinte du bâtiment, les forces putschistes ont d’ore-et-déjà fait plusieurs otages. Comme si la situation n’était pas déjà assez grave, l’Empire Démocratique Latin Franciscain, l’ancien propriétaire de Kotios, a fait parvenir une division de ses troupes dans le territoire de la métropole pour venir en aide aux putschistes et « rétablir l’ordre » le 24 mars 2005.
Cette rupture du pacte de non-agression par l’Empire Démocratique Latin Franciscain a conduit les députés de l’Assemblée – aujourd’hui regroupés dans une partie sécurisée de la ville – à en appeler aux puissances extérieures pour garantir son indépendance. Dans un communiqué officiel, les députés exposent clairement la violation du droit international que constitue l’entrée des troupes de l’Empire sur son territoire et dans un second temps, en appellent aux forces coalisées s’étant engagées pour la défense de Kotios.
L’alliance constituée de Nhorr, du Pharois, du Kah, de Fortuna, d’Izcalie, Makt et du Jashuria ont été sommées de répondre à l’appel à l’aide de la Commune de Kotios. Suite à une rencontre diplomatique entre les différents coalisés, une réponse militaire a été envisagée pour préserver l’indépendance de Kotios. Au moment où nous écrivons ces lignes, le Kah et le Pharois ont d’ore-et-déjà fait parvenir des troupes sur le sol kotioïte afin d’assurer la défense de la ville et d’équiper les troupes loyalistes fidèles aux valeurs de la commune.
Le Jashuria n’est pas non plus en reste. La République a fait voter dans la foulée la constitution du CIE, le Contingent d’Intervention Extérieur. Mené par le commandant Trinai Chavalit, ce contingent de plus de 1000 hommes a été formé spécialement pour intervenir en-dehors des frontières du Jashuria. Equipé des équipements derniers cri de nos industries militaires, leur mission est de maintenir la paix en protégeant les civils et notamment les représentants du peuple de Kotios. La force d’intervention est actuellement dans le port de Nulle-Part, aux côtés des ingénieurs de la Madavian Corporation, en train de mettre en œuvre les travaux nécessaires pour fortifier leur position et assurer la protection des propriétés jashuriennes dans le secteur.
Comme a tenu à le rappeler notre correspondante sur place, la situation à Kotios est des plus chaotiques. Nous avons appris récemment que les effectifs du Kah s’étaient accrochés avec un contingent de l’Empire et que les défenseurs de la cité étaient en train de s’armer. Etant donné que le CIE a pour mission principale de défendre les installations de Nulle Part, sa présence devrait dissuader l’Empire de s’attaquer à ce quartier et de s’en prendre aux membres de l’Union des Travailleurs.
Force est de constater que le maintien de la paix reste une priorité pour le Jashuria. Les ambassades nationales sont actuellement en train d’œuvrer à la désescalade du conflit et en appellent au calme et à la mesure. Nous avons appris de source sûre par les services de l’ambassade du Jashuria que les diplomates étaient déjà arrivés à Kotios pour discuter avec les députés du Parti de la Libération afin de trouver un terrain d’entente afin que l’Empire retire immédiatement ses troupes d’invasion et que les rebelles déposent les armes.
Les récents accords diplomatiques entre la Troisième République du Jashuria et notre allié e Banairah a porté ses fruits. Issu de la collaboration patiente et éclaire entre les services diplomatiques jashuriens et ceux du Banairah, les gouvernants des deux pays ont récemment signé un accord historique pour le développement économique maritime entre le Nazum et l’Afarée.
Ce projet, nommé Collier de Perles, vise à la création d’une route commerciale sécurisée entre le Banairah et le Jashuria, avec comme plateforme tournante les principaux ports de fret et de logistique des deux pays. L’enjeu est de taille : parvenir à une intensification du commerce maritime de 30% pour la prochaine décennie en facilitant la création de plateformes logistiques modernes permettant le transport des marchandises en des temps records.
La première phase de ce projet se concentre sur l’île de Destanh. Située à mi-chemin entre les eaux jashuriennes et les côtes du Banairah, cette île est aujourd’hui convoitée par les investisseurs pour ses potentiels en matière de développement. Positionnée dans des eaux claires et loin des failles sismiques, l’île de Destanh jouit d’une position remarquable, qui lui permet d’être un point de ravitaillement idéal pour les navires des deux continents. Les entreprises de BTP sont d’ores-et-déjà sur la brèche, et établissent avec les autorités locales les conditions de modernisation des installations portuaires.
Ainsi, les infrastructures vont se développer sur l’île de Destanh et faciliter le commerce international, les navires n’ayant plus besoin de procéder à un remplissage des cuves pour un trajet long, grâce à la présence de cette nouvelle étape dans le trajet leur permettant de se ravitailler. Ainsi, les porte-containers pourront optimiser leurs cales et transporter plus de matériel à l’avenir. Non content de devenir un point d’étape obligé dans le commerce entre le Nazum et l’Afarée, l’île de Destanh fait aussi parti du réseau de protection commune entre le Banairah et le Jashuria. Sa position idéale en fait un endroit prisé pour les interventions de sécurité et les patrouilleurs jashuriens travaillent déjà de plein pied avec les garde-côtes banairéens pour élaborer des programmes de formation conjoints.
Mais l’île de Destanh n’est pas qu’une plateforme logistique, ni un relais-étape. C’est aussi une destination paradisiaque. Le boom économique que va subir l’île dans les prochaines années grâce aux investissements étrangers vont considérablement favoriser l’apparition d’hôtels et de commerces. On murmure déjà dans les salons privés que des zones détaxées seraient en négociation, mais cela ne reste qu’une rumeur. Toujours est-il que l’île, jusqu’à présent peu urbanisée, risque de voir arriver dans les prochaines années des hôtels, spas, et autres complexes de détente balnéaire.
Cette augmentation de la présence humaine sur l’île n’est cependant pas sans poser de problèmes. L’urbanisation rapide du port et les prévisions de croissance urbaine dans les prochaines années ont alerté les associations et les ONG de défense de l’environnement. Faisant état d’un document secret visant à développer les recherches de gaz et de pétrole dans les environs et critiquant fortement l’impact des futures constructions sur l’environnement, les associations écologistes ont la ferme intention de s’opposer aux deux Etats pour la préservation de l’écologie et de la biodiversité de l’île. En effet, l’île de Destanh est connue pour être un réservoir de biodiversité incroyable, notamment pour les oiseaux migrateurs et des espèces de plantes que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Contactées par nos services, les autorités jashuriennes ont déclaré que « tout est actuellement mis en œuvre pour respecter au mieux la biodiversité de l’île et que les associations feraient mieux de venir s’asseoir à la table des négociations plutôt que de critiquer chaque geste du gouvernement ». Les associations ont rétorqué qu’elles seraient tout à fait disposées à discuter si l’on daignait les inviter, ce qui visiblement, n’a pas été fait. Les autorités locales n’ont pas voulu faire de commentaire complémentaire à ce sujet. Nul doute que le bras de fer entre écologistes et les majors du BTP ne fait que commencer.
Connaissez-vous les îles limésiennes ? Situé au nord du Jashuria, cet archipel d’une surface de 15 249 km² constitue une partie du territoire de la Thalassocratie Limésienne aux frontières de la République du Jashuria. Cet archipel au climat pluvieux et chaud est positionné à l’entrée de la baie d’Azur, à la sortie du Grand Canal. Il constitue aujourd’hui un enjeu important dans le développement du pays et notamment de son commerce maritime.
Les relations entre la Thalassocratie Limésienne et le Jashuria ont toujours été complexes. Si notre pays entretient d’ordinaire d’excellentes relations avec les Kah-Tanais et les Nikawais, les Limésiens constituent une population cryptique, qui s’intéresse peu aux affaires extérieures, mais dont tous s’accordent à dire qu’ils disposent d’une importante flotte maritime, avec une portée d’action importante.
Bien que la Thalassocratie Limésienne soit actuellement peu présente sur la scène internationale, elle dispose d’arguments non négligeables dans le contrôle de la partie septentrionale du sud-est du Nazum, notamment par sa gestion de la piraterie dans ses eaux, sécurisant ainsi avec le Jashuria la sortie du Grand Canal. La présence de la Thalassocratie a ainsi protégé pendant des années le commerce maritime du Jashuria, bien que les relations entre les deux pays soient très froides.
En effet, la raison de ce refroidissement des relations internationales est la question de la gestion des îles limésiennes dont les deux pays peuvent historiquement réclamer le contrôle. Les îles limésiennes, ce petit archipel, constitue un point crucial dans la stratégie de défense maritime des deux pays et malgré les multiples négociations, aucun accord n’a jamais pu être trouvé entre le Jashuria et la Limésie pour y opérer des actions conjointes.
L’histoire des îles limésiennes et de leur contrôle se perd dans les siècles précédents. Territoire contesté par les deux pays (autrefois l’Empire Yahudharma), l’archipel a pendant longtemps constitué une plateforme commerciale où s’échangeaient les soieries et les objets précieux dans la période où les nations se repliaient sur elles-mêmes et refusaient les navires étrangers sur leurs territoires. Les îles constituaient alors un port-franc dans lequel s’échangeaient les marchandises les plus intéressantes, permettant d’outrepasser l’officielle fermeture des frontières impériales.
A la chute de l’Empire Yahudharma, les îles furent conquises par la Thalassocratie Limésienne et les comptoirs récupérés par la flotte de la Thalassocratie. Le Jashuria, l’un des nombreux héritiers de l’Empire Yahudharma, n’a pas oublié que ce territoire était autrefois une possession de l’empire et a toujours réclamé à la Thalassocratie la restitution de ce territoire. Si ces revendications se sont estompées au fil du temps, le Jashuria ayant ses propres problèmes internes à gérer, le sujet des îles limésiennes réapparait aujourd’hui avec le développement du projet de Collier de Perles lancé conjointement avec le Banairah et les accords de Pemberton signés avec les Provinces Unies de Lofoten et Saint-Marquise.
Dans le cadre de ce projet de développement des routes commerciales intercontinentales maritimes, les îles limésiennes constituent un enjeu stratégique pour la création d’un périmètre de défense des routes commerciales et surtout, déplacer une partie des installations logistiques et les armateurs dans des endroits plus propices à la réparation et à la conception de navires. De même, les îles sont convoitées par les militaires, pour leur importance au niveau stratégique, leur position dans l’espace maritime permettant de bénéficier d’un rayon d’action idéal sur toute la partie septentrionale du Nazum.
Le Cercle Intérieur, l’organe exécutif de notre pays, par la voix du Premier Ministre, s’est exprimé publiquement sur la question des îles limésiennes et de leur devenir. Des délégations diplomatiques ont été envoyées au sein de la Thalassocratie afin de négocier le développement des îles limésiennes afin d’en faire les tête-de-pont de la marine marchande et militaire du sud-est du Nazum pour les prochaines années. Malgré des relations diplomatiques tendues, nul doute que la perspective de développement économique conjointe pourra satisfaire la gynarchie limésienne.
Si le Jashuria n'a pas oublié sa revendication légitime pour le contrôle de l'archipel des îles limésiennes, force est de constater que le pays est disposé à négocier avec les Limésiens un accord gagnant-gagnant pour faire de ces îles à fort potentiel un nouvel archipel de Destanh - l'archipel actuellement colonisé par le Banairah le long du Collier de Perles.
Comme chaque année, les Jashuriens se rassemblent dans les rues des grandes villes pour célébrer la réunification du pays du 13 mai 1950, date à laquelle notre beau pays put retrouver sa splendeur et bouter les fascistes et les communistes hors des jungles luxuriantes de notre contrée.
A cette occasion, les festivités battent leur plein et les bracelets de la réunification, symboles de cette journée, s’échangent rituellement entre les Jashuriens « du nord » et les Jashuriens « du sud ». Comme le veut la tradition, les combattants de la liberté, issus de la diaspora jashurienne étant venue combattre l’ancienne révolution communiste et la junte militaire, sont honorés par le Premier Ministre et l’ensemble de notre classe politique tandis que les radios diffuseront pendant une semaine des récits et des analyses historiques sur cette période charnière de notre histoire et notamment, les débuts de la Seconde République.
Pour les lecteurs qui ne connaîtraient pas cette histoire, la Première République du Jashuria est tombée en 1921 sous les coups de deux forces implacables : les tenants de la Démocratie Populaire du Jashuria, représentés par l’Union des Prolétaires et les affiliés de l’Entente du Jashuria, dirigés par une junte militaire et les rescapés du précédent gouvernement. Le pays fut alors fragmenté en deux zones distinctes et livré aux quatre vents.
Au cours de ces années, le Jashuria et sa fragmentation furent un sujet houleux, sa diaspora ayant alerté les nations voisines des conséquences désastreuses de l’autoritarisme forcené de la junte militaire dénommée la Phalange d’Acier, et des exactions de l’UPJ. Comme le montrait l’historien Jawani Malpuratna, spécialiste de l’histoire du Jashuria au XXe siècle : « Pour la première fois dans son histoire, le Jashuria dut faire l’expérience de trois régimes politiques distincts et actifs en même temps : une dictature communiste, une junte militaire fascisante et un gouvernement exilé à l’étranger, d’inspiration plutôt libérale. Sans l’intervention des nations eurysiennes au cours des années 40, nous n’aurions jamais pu abattre à la fois le régime communiste et l’autorité fasciste au sein de notre territoire et parvenir à le réunifier. »
Le 13 mai 1950 marque la date à laquelle le dernier bastion des forces communistes tomba aux mains des libérateurs du pays. A ce moment-là, la junte militaire était déjà vaincue depuis plusieurs mois et seuls quelques bastions communistes demeuraient encore intact. Les forces coalisées parvinrent, après des mois de sièges à ouvrir une brèche dans les défenses communistes et à évincer les défenseurs retranchés, jusqu'à ce que les soldats parviennent à hisser le drapeau que nous arborons encore aujourd'hui, en lieu et place des symboles extrémistes.
La réunification du Jashuria en une seule et même entité fut une lutte acharnée pour la liberté et contre l’obscurantisme des extrémistes. Notre beau pays, désormais plein et entier, structuré autour du Grand Canal, voit désormais un avenir radieux se profiler devant lui. Lors de ces célébrations, notre Premier Ministre, monsieur Nantipat Sisrati a d’ailleurs prononcé le traditionnel discours à l’égard des anciens combattants, louant leur courage et leur sens des valeurs, tout en exhortant les générations futures à se montrer dignes de cet héritage, en profitant des opportunités que le monde leur offrait.
Après des mois de conception et de construction sur les chantiers navaux d’Agartha, le nouveau sous-marin tactique de la Troisième République du Jashuria est enfin à l’eau. Dénommé « Curry Coco », ce sous-marin est un navire insubmersible capable de se déplacer en surface et sous l’eau. Capable d’assurer une grande variété de missions au cours de son service, le « Curry Coco » aura pour principale vocation de sécuriser les eaux du Collier de Perles entre le Banairah et le Jashuria afin d’éviter toute incursion pirate dans nos nouvelles routes commerciales.
Ce bâtiment, d’une longueur de 140m pour une largeur de 13m et d’un poids remarquable de 14 000 tonnes, peut plonger jusqu’à 400m sous le niveau des mers. Embarquant de grandes réserves de carburant à son bord, il est capable d’atteindre une vitesse de 25 nœuds et bénéficie d’une autonomie de 70 jours avant de devoir rejoindre son port d’attache. Le « Curry Coco », comme tous les bâtiments de sa génération, est armé de torpilles et d’un système de sonar dernier cri, qui lui permet de repérer les navires ennemis au son qu’ils produisent dans l’eau.
Son équipage, dirigé par le capitaine Hiromu Satoïko-Jinran, formé à l’école de guerre d’Azur, sera composé de deux équipages de 110 marins comprenant aussi bien les mécaniciens à terre que les officiers de bords et les marins et techniciens d’écoute et responsables de l’armement. C’est donc pas moins de 16 officiers , 88 officiers mariniers et 8 quartiers-maîtres et matelots qui navigueront régulièrement dans les eaux du Jashuria afin de protéger nos frontières maritimes.
Formés à l’école de guerre d’Agartha, ces marins ont suivi un entrainement rigoureux sur les nouveaux simulateurs de navigation créés par nos ingénieurs. Cet entrainement de 6 semaines est complété par un entrainement en mer de plus d’un an ainsi que des formations à l’entretien de chaque pièce du navire, de sorte que chaque membre d’équipage soit en connaissance et puisse réparer les moindres coins du sous-marin en cas d’avarie.
La vie sous-marine n’est pas de tout repos. Comme le dit le capitaine Satoïko-Jinran, la vie dans les profondeurs est un véritable village. Des dizaines de métiers différents se côtoient dans les profondeurs et chacun a un rôle à jouer : du cuisinier aux informaticiens en passant par les navigateurs, les gestionnaires de sonar et les mécaniciens. Une vraie fourmilière, en version miniature. Nos journalistes ont pu visiter les bannettes du « Curry Coco », les fameuses cabines des marins. Ces petites cabines, dotées de quatre couchettes superposées, ont été prévues pour être optimisées au mieux. Dans un sous-marin, chaque centimètre carré est soigneusement étudié pour être utile. Bien entendu, le marin n’est pas confiné dans ses quartiers et dispose aussi d’un mess, une cafétéria ou prendre les repas, ainsi que de quartiers spécifiques pour l’hygiène.
Le « Curry Coco » a pris la mer le 6 juin 2005, sous le regard vigilant des amiraux de la marine jashurienne et les ministres invités pour l’occasion. Ceci marque une étape décisive dans la constitution du Collier de Perles que le Jashuria essaye de construire à l’international. Nul doute que les frontières seront parfaitement sécurisées avec un tel bâtiment !
Dans la nuit du 4 juillet 2005, l’équipe d’intervention de la police d’Azur a procédé à un coup de filet massif en coopération avec la police de la province Vijaya. Cette opération de grande ampleur fait suite à plusieurs mois de filatures et de traques au sein de la secte de cultivation bouddhiste du Soleil Azur, une organisation issue du bouddhisme new age.
Repérés par les autorités locales, les dirigeants de la secte se faisaient passer pour de simples adorateurs bouddhistes et proposaient dans le cadre de leur couverture de nombreuses prestations pour donner à leur commerce une apparence respectable : séances de yoga, détente, prière, massages jinsei, … Via leur plateforme en ligne et à de nombreux abonnements, les gourous de cette secte profitaient de leur position pour organiser un important trafic de drogue, allant de la production dans leurs fermes réservées à des « séminaires d’entreprises » jusqu’à la vente de ladite drogue cachée dans des moulins à prière faits mains.
Si la consommation de drogue n’est pas illicite au Jashuria, sa production et sa vente font l’objet d’un contrôle accru car il s’agit d’un problème de santé publique. La police d’Azur et de Vijaya a procédé à de nombreuses arrestations et réussi à mettre la main sur un important entrepôt de moulins à prière remplis de bâtons de drogues dures, pour un total de 10 000 000 de Dollars jashuriens, ce qui représente une petite fortune.
Les gourous profitaient de leur position pour faire passer la drogue par la frontière nord avant de la faire transiter par bateau par le Kah voisin avant de la répartir vers le Jinsei et les nations voisines. Ceux-ci prévoyaient de s’expatrier à Carnavale après leur dernier coup afin de profiter de leurs millions chèrement acquis.
Ces opérations policières sont devenues monnaie-courante dans les sectes bouddhistes new age ces dernières années. Le développement de branches isolées du bouddhisme et leur mélange avec de nouveaux concepts étrangers au bouddhisme a laissé libre cours à une augmentation de la présence des gourous charismatiques cherchant à profiter de la crédulité des citoyens. Nous rappelons aux Jashuriens qu'en cas de doute concernant une organisation, ils peuvent contacter le bureau de surveillance des dérives sectaires.
Les forces de police ont été félicitées par le ministre de l'intérieur pour cette belle prise. Nul doute que cela devrait donner un peu à réfléchir à ceux qui voudraient faire passer leurs activités en-dehors des voies légales. La production de drogue est un business réglementé au Jashuria et si nous voulons conserver cette particularité qui nous distingue des autres pays, les contrôles doivent être drastiques. Contractés au sujet de ce fabuleux coup de filet, les autorités policières ont déclaré qu'il s'agissait d'une franche réussite, fruit de longs mois de travail d'enquête et de filature. En effet, comme nous l'a confié le directeur des opérations spéciales de la police de Vijaya, la lutte contre le trafic ne peut passer par la capture des petites mains et des trafiquants ordinaires. Le commerce de stupéfiants non réglementé est une hydre qui ne peut mourir que si l'on coupe la tête principale de l'organisation et toutes les autres têtes pensantes en même temps.
Comme le relatait notre envoyé spéciale pour Mandala News il y a quelques mois, les îles limésiennes constituent un enjeu majeur dans le bouclier défensif du Jashuria. Les tensions ont été ravivées à la suite de la capture d’un navire pirate au large des îles limésiennes il y a quelques jours. Si le gouvernement limésien a décliné toute implication et que les pirates se sont déclarés comme des apatrides sans aucune bannière, la présence de pirates dans les eaux internationales non loin des îles limésiennes relance à nouveau la question de la gestion de cet archipel au large des côtes jashuriennes et actuellement sous le contrôle de la Thalassocratie limésienne.
Les îles limésiennes, revendiquées par le Jashuria et contrôlées par la Limésie, constituent un espace géostratégique de première importance dans la défense des routes commerciales avec l’est du monde et la mer intérieure du Nazum. Le Cercle Intérieur a récemment exprimé son mécontentement sur l’augmentation de la piraterie lors d’une conférence de presse suite à la capture du « Kili Kili » et de son équipage de pillards. Accusant la Limésie de laisser prospérer la piraterie internationale, le Premier Ministre du Jashuria a mis le feu aux poudres en fustigeant l’attitude des Limésiens vis-à-vis du relâchement de leur contrôle et de leurs patrouilles aux frontières, menaçant ainsi la sûreté des eaux pour les navires de commerce.
Face à cette situation et à la fin de non-recevoir de la Limésie, décision a été prise par le Cercle Extérieur de voter une motion préconisant l’armement de tous les navires de commerce mouillant au large de l’archipel limésien afin de garantir la sécurité des convois. La nouvelle corvette et les patrouilleurs jashuriens ont d’ores-et-déjà commencé à naviguer autour des eaux internationales et de plus en plus près de l’archipel limésien afin de lancer un message clair à la Thalassocratie : si elle ne peut assurer la protection des routes commerciales, le Jashuria prendrait des mesures pour garantir la pérennité du commerce dans la région.
D’aucuns pourraient s’enquérir de la stratégie à long terme du Jashuria. En effet, en augmentant les patrouilles et l’activité militaire autour des îles limésiennes, le Jashuria envoie à la communauté internationale un message clair : si la Limésie ne veut pas protéger le commerce internationale, elle n’a donc pas l’utilité de cet archipel. Si certains observateurs internationaux peuvent appréhender cette situation comme une volonté du pays de mettre la pression sur la Limésie, elle reste cependant compréhensible car la prospérité de la péninsule du Nazum dépend grandement du Grand Canal et de la protection de la Région d’Azur. Si les Limésiens ne veulent ou ne peuvent garantir la sécurité des convois et se montrent complaisant vis-à-vis de ce sujet, alors il y a fort à parier que c’est tout le commerce international qui en pâtirait.
Le Premier Ministre a tenu à rassurer les observateurs étrangers. Cette augmentation de la présence militaire dans l'archipel limésien respectera en tout point le droit international. Le Cercle Intérieur a d'ailleurs demandé à l'armée du Jashuria de mettre en place dès le mois prochain une force d'intervention aérienne rapide pour pouvoir intervenir sur les théâtres maritimes sans délais. Les membres de cette unité constitueront une force d'intervention d'élite pour gérer les problèmes pouvant subsister au large des côtes jashuriennes.