21/02/2015
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Activités étrangères en Fortuna - Page 2

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Contrairement aux grands navires qui voguaient à la surface, la cabine d’un capitaine de sous-marin n’avait rien de luxueuse. A peine pouvait-on la qualifier de confortable, mais au moins Hymveri ne la partageait avec personne ce qui, quand le bâtiment de guerre s’immergeait pendant plusieurs semaines, retardait le moment où la promiscuité imposée commencerait à devenir insupportable.

Une couchette couverte d’un matelas de bonne qualité, un petit bureau qui faisait le coin, des rangements dans le mur et ses bottes qu’il avait envoyé balader avant de s’endormir tout habillé à son retour du Royaume-Soudé, voilà tout ce qui habillait cette pièce de fer et de néons, une cellule pour un moine, de moins de huit mètres carrés au sol et pas de hublots.

Sous la mer, l’obscurité était profonde mais les normes de sécurité imposaient en permanence une veilleuse au-dessus de la porte de la cabine, qui tamisait tout d’une lueur rouge un peu lugubre. Hymveri s’y était habitué, avec le temps. Pire, il s’était surpris à dormir mieux avec cette petite lumière qui lui rappelait que là où il se trouvait, personne ne pouvait l’atteindre. En Damanie, un peu honteusement, il s’en était acheté une qu’il sortait parfois. Cela l’apaisait. A croire qu’on s’habituait aux abysses.

- Capitaine ?

Son micro avait grésillé dans sa poche. Il le gardait toujours ouvert, ne sachant jamais quand une urgence pouvait requérir sa présence. Déformée par les mauvaises ondes, la voix de Mae Crannach venait de le tirer de son sommeil. Dans la radio, Hymveri coassa d'une voix endormie :

- Quoi ?

- Un message pour vous.

Hymveri grogna. Est-ce qu’on pouvait lui foutre la paix une putain de nuit ? Il avait dormi dans des caisses, planqué dans une cale de bateau pour sortir du Royaume-Soudé et bordel il n’était pas vieux mais l’énergie de ses vingt-ans commençait à s’épuiser. Il allait devoir se faire une raison au fait que désormais, il ne pouvait plus enchaîner les nuits blanches à courir partout.

- Urgent ?

- Aucune idée, cela vient de Dallas.

Hymveri ouvrit les yeux.

- Vittu, quoi ?

Il se redressa avec une grimace. Il avait dormi quoi ? Trois heures encore. Bordel… qu’est-ce qui prenait à Dallas de le contacter ? Tout le monde connaissait Dallas, c’était un personnage historique avant l’heure, une espèce de légende folklorique des Eglises Australes Unies, à moitié ridicule à moitié mythologique.
Evidement ils n’avaient jamais discuté, l’anarchisme chrétien n’était pas la came d’Hymveri, par contre savoir comment Dallas avait réussi à les contacter sous la mer… certes ils n’avaient pas plongé très bas et le sous-marin rouge était stationnaire depuis deux jours, parce que son capitaine avait été retardé d’une journée au moment de quitter le Royaume-Soudé, l’équipage avait été obligé d’attendre au large. Erreur de débutant, faudrait voir à faire gaffe.

- Dallas, LE Dallas ?

- Il semblerait.

- Bon j’arrive.

- Je mets Dallas en attente ?

Hymveri hésita.

- Oui.

Après tout, il n’avait de comptes à rendre à personne. Et l’idée qu’on ait localisé le sous-marin avait quelque chose d’un peu vexant. Légende ou pas, le Glisois pouvait bien attendre cinq minutes.

C’est encore ébouriffé et après avoir pris le temps d’enfiler un maillot de corps qu’Hymveri se présenta dans sur la passerelle – le cockpit – où Mae Crannach et deux ingénieurs semblaient attendre avec impatience sa venue. Hymveri leur adressa un regard torve.

- Je pourrai vous foutre dehors pour secret défense, grinça-t-il de mauvaise humeur.

- Oh allons, ce serait cruel, lui rétorqua Crannach avec un petit rire.

Le capitaine s’empara de la radio.

- Hymveri, qu’est-ce que tu veux ?
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  • Logique !
Une pétition pour renommer Fortuna en Pauvruna atteint 300 000 signatures à Carnavale.
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15 Janvier 2010 - La gouvernance kronienne de Calabraise : le boucher collectionneur d’armes de destruction massive qui effraie le monde.


L'action kronienne portée par Baldassare Calabraise, une menace permanente et létale pour l'environnement social et économique mondial.
Le régime kronien de Calabraise : 1000 crimes et infamies, avec autant de casus belli, pour définitivement en finir avec la menace (clic gauche pour agrandir).

Calabraise, un boucher sanguinaire.

Si les dictatures totalitaires d’extrême-gauche ne représentent qu’une part infime des nations et des richesses de ce monde, force est aujourd’hui de constater qu’elles représentent néanmoins l’essentiel des foyers de tensions et de conflictualités à l’international. Déjà contrainte de défaire la dictature prodnovienne qui massacrait à tour de bras, la communauté internationale doit-elle s’emparer du cas de Baldassare Calabraise avant qu’il ne commette l’irréparable?

Il a longtemps été permis de citer parmi les bouchers les plus mondialement connus, le cas du dictateur communiste prodnovien Kuklin Viktor, auteur des exécutions sommaires contre sa population à Bridjesko, qu’il accusait d’avoir soutenu des terroristes ayant fait assassiner son prédécesseur. Bridjesko devenait alors à la face du monde, une boucherie à ciel ouvert que les pays eurysiens s’étaient juré de ne plus revoir, considérant la désolation apportée à tout un continent et les troubles persistants au Prodnov qui continuent actuellement de faire paraître un avenir incertain au-dessus de lui. Pourtant et malgré le fait que le nombre de victimes civiles ne surclasse pas (encore) les massacres perpétrés par Kuklin Viktor, d’autres dictateurs d’obédience communiste ont aujourd'hui signé d’une tâche rouge sang indélébile, des méfaits nouveaux. Ainsi, après la disparition du dictateur prodnovien Kuklin Viktor, les morgues et les veuves ont appris à redouter un nouveau bourreau en la personne de Baldassare Calabraise, le despote de la République de Kronos.

Dirigeant liberticide, ce tyran est surtout connu pour avoir ordonné la fermeture de ses frontières avec ses voisins eurysiens, la Youslévie en tête, sur qui il faisait peser la menace permanente d’un conflit armé. Mais cette fermeture des frontières s’est accompagnée d’une autorisation de recours à des tirs létaux contre toutes les personnes désireuses de la franchir. De franchir la frontière dans un sens mais également l’autre, ce qui implique donc l'exécution non chiffrée de civils kroniens ayant tenté de quitter le pays.

A ces exécutions sommaires, pour quiconque souhaiterait “quitter l’eldorado rouge”, s’ajoute également l’accomplissement de travaux forcés au sein d’usines chimiques installées sur le territoire kronien afaréen. La chaîne d’information d’état kronews ne s’en cache pas, à quoi bon se donner cette peine : le gouvernement kronien envoie par la force tout opposant politique (cf : manifestants ou toute personne susceptible d’avoir une pensée contraire à celle formatée par le régime Calabraise) dans des usines chimiques, pour l’accomplissement de travaux dangereux et forcés, avec pour seule contrepartie de pouvoir dormir et manger sur place. Un esclavagisme en Afarée qui ne dit pas son nom.

Le cynisme et la cruauté de la gouvernance kronienne, dirigés indistinctement contre son peuple qu’il devrait chérir, semblent donc ne pas connaître une quelconque limite, par sa capacité à utiliser ses soldats, les protecteurs du pays en personne, pour abattre des citoyens désireux de passer la frontière. Outre ces faits macabres, il est à porter à la connaissance du plus grand nombre, que de nombreux opposants politiques kroniens (comprenez par là, tout citoyen ayant eu envie ou besoin un jour d’exprimer son mécontentement envers la politique gouvernementale) travaillent contraints et forcés au sein d’usines chimiques afaréennes, sans qu’il soit permis que de quelconque protections leur soient fournis (gants, masques, combinaisons, lunettes anti-projection, rince-oeil, etc…). Le gouvernement kronien est une menace pour le monde mais aussi pour son peuple qui se meurt à petit feu sous l'ingéniosité de sa barbarie.

Calabraise, une menace permanente.

Si nous avons longuement pu évoquer la menace que le tyran kronien faisait peser sur son propre peuple, il nous appartient aujourd’hui de ne pas négliger la menace que ce dernier entretient sur la scène internationale. Une menace qui se veut permanente, du fait du rêve exprimé pour qui souhaite l’entendre, d’acquérir des missiles balistiques et projetables à des milliers de kilomètres du Kronos, sous une posture strictement offensive. Des missiles balistiques qu’il souhaite acquérir en très grand nombre, les identifiant comme “bien utile pour la suite” sous entendu utilisables à court, moyen et long terme… Le stockage de missiles balistiques entre les mains d’un boucher et l’attente de voir celui-ci en mesure de projeter sa menace balistique vers n‘importe quelle destination, notamment grâce à l’emploi de sous-marins lanceurs d’engins, laisse poindre un péril encore plus dangereux qu’il ne saurait être présentement.

La capacité d’un dirigeant à faire abattre sa population aux frontières et à la faire mourir à petit feu dans des usines chimiques sous le coup des travaux forcés, doit nous convaincre de l’incompatibilité de ce même dictateur à possiblement détenir de telles armes de destruction massive. Précisons d’ailleurs qu’une fois en leur possession, le dictateur d’Eurysie méridionale s’était targué de pouvoir cibler n’importe quel espace Youslève, zone urbanisée ou non confondues. Un rêve dont il défendait publiquement l’accomplissement sur sa chaîne d'État.

S’il est aujourd’hui indiscutable que les kroniens soient les premières victimes de la politique intérieure sauvageonne déployée par le tyran de Pendragon, la possibilité de voir cette barbarie s’étaler sur la scène internationale, touchant les nations étrangères avec lesquelles Baldassare Calabraise nourrit intentionnellement les conflictualités, n’a jamais été aussi proche que maintenant. Un risque et une menace insoutenables, un risque et une menace permanents, qui doit inviter chaque représentant du monde libre, à empêcher l’accumulation d’une telle capacité de nuisance par le tyran de Pendagron, fut-elle au moyen d’une intervention armée destinée à limiter, voire à supprimer, sa capacité de nuisance… Il faut dire qu’en matière de missiles balistiques, Baldassare Calabraise n’en est pas à son coup d’essai, après l’opportunité manquée pour lui d’implanter des bases militaires (pas moins de trois) dans le Nord-aleucien, auprès de l’Empire du Nord, un régime colonial acoquiné pour des raisons floues et obscures, au tyran de Pendragon.

Des bases installées à la hâte et sur lesquelles la gouvernance Calabraise aurait plein pouvoirs pour y installer des missiles balistiques, mettant à sa dangereuse portée, les populations lofotenoises. Un positionnement inadmissible qui avait obligé les États à faire pression sur l’Empire du Nord, pour entraver l’ouverture et la mise en place opérationnelle de ces bases militaires terriblement menaçantes pour les foyers urbains internationaux.

L’intervention militaire au Kronos, une évidence.

Dans ces circonstances, il est impératif de considérer la politique menée par le dirigeant et dictateur kronien pour ce qu’elle est, une menace permanente et létale pour les populations qui vivent, tant à l’intérieur de ses frontières, qu’à l’extérieur. Le tyran de Pendragon nourrit en effet les foyers de tensions et ses ambitions d’accumuler un nombre exponentiel d’armes de destruction massive, qu’il est prêt à diriger, sous le couvert de ses futurs sous-marins lanceurs d'engins, aux quatre points cardinaux du globe. “Comprenez bien que le tyran de Pendragon ne sera jamais moins menaçant que ce qu’il n’est actuellement. Plus le temps s’installera entre aujourd'hui et le jour de la pacification du gouvernement kronien, plus cette dernière sera coûteuse en vies humaines, considérant l’engagement plein et entier, voire obsessionnel, du dictateur eurysien pour l'entretien d’une force militaire à même de fournir la désolation où il le jugera bon.” explique un politologue de renom en Alguarena, Remicio Granda.

Devant un tel dilemme, l’entreprise d’une action armée contre les institutions névrosées kroniennes semble l’évidence, mais il appartient seulement aux acteurs de la scène internationale, de savoir quand jouer cette initiative, considérant le péril grandissant que le tyran de Pendragon semble déterminé à faire pousser à l’intérieur de ses frontières.
La paix contrainte face à Calabraise et Calabraise contraint à la pacification.

Tout n’est pas noir au tableau et de chaque malheur les héros ont l’opportunité de se dresser, serez-vous l’un d’eux? Si tel n’est pas encore le cas, ne tardez pas à considérer les capacités militaires et politiques de Baldassare Calabraise, pour entraver l’installation durable de la paix mondiale, ou encore à maintenir la suspension d’une épée de Damoclès alimentée par l’entretien ainsi que l'accroissement d’armes de destruction massives tirées depuis le sol kronien ou les eaux internationales grâce aux concours de sous-marins spécialisés et dédiés à cette tâche.

Dans ces circonstances, il est aisé de relever les casus belli entourant actuellement la gouvernance du Kronos, incarnée par Baldassare Calabraise. Dangereuse et mortelle, pour son peuple ainsi que celui des autres, l’autorité politique kronienne a entamé un long et dur rapport de force avec la paix, qui ne saurait être résorbé que par la pacification des institutions kroniennes, fut-elle au prix d’une révolution brutale et permanente.
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Les sœurs débarquent en Fortuna


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Sollicitées activement par les brave gens de Rio de Canossa pour l'instruction de leurs filles, les sœurs arrivent enfin en Fortuna. Le pays étant riche et prospère, le social n'est pas une priorité pour les sœurs qui vont se contenter de la seule mission d'instruction des jeunes filles.

Rappelons que l'instruction des jeunes filles est une chose capitale pour maintenir une société fonctionnelle car la jeune fille est appelée à devenir femme et donc à tenir le foyer, centre de la famille, et au final, centre de la vie humaine. C'est pourquoi l'instruction des sœurs ne se borne pas à au seul enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul, la trinôme indispensable, mais aussi à tout ce qu'il convient de maîtriser pour bien gérer son ménage et sa maison : l'économie domestique, les arts ménagers, la puériculture, l’hygiène, l'étiquette...

Concrètement, l'OCC en Fortuna, ce sera 200 sœurs se répartissant en dix écoles dans la région de Rio de Canossa. Ces écoles incluent tout les cycles de l'enseignement initial et s'adresse exclusivement aux jeunes filles. En ce qui concerne le coup, il est dégressif en fonction du nombre d'enfants qu'une famille y met, de plus il prend en compte les revenues de la famille en sorte qu'un effort est fait pour que l'instruction des filles ne pèse pas trop sur le budget des foyers.
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Arrivée d'une ambassade de Prima en Fortuna

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Mademoiselle Jeanne-Estelle de Valmagne en toilette de gala

Conformément aux échanges implicites entretenus ça et là au hasard des rencontres entre Prima et sa voisine méridionale Fortuna, le trône de Prima envoie une ambassadrice en la personne de mademoiselle Jeanne-Estelle de Valmagne, fille du comte de Valmagne. Un bal est organisé le jour de l'installation officielle de l'ambassade. L'ambiance est solennelle et somptueuse, et le luxe, la beauté et le bon goût se donnent à voir un soir en Fortuna. Le lendemain, la demoiselle présente sa lettre de créance aux autorités.

Mademoiselle de Valmagne n'est pas très connue du monde, sinon quelques passages remarqués ça et là dans de fameux salons ou encore quelques toilettes somptueuses l'auront fait remarquer un peu. Les services de renseignement de Fortuna auront du mal à en apprendre beaucoup plus sur elle sinon quelle est la fille d'un des plus grands seigneurs de Prima et qu'il semble que ce soit une précieuse coquette, aux mœurs légères et à l'esprit avide d'honneurs. Ce qui est un profil assez classique dans l'aristocratie mondaine de Prima, notamment chez les membres du Beau Sexe.
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Une guerre injuste se déroule au Prodnov et des civils et militaires y sont tués. Encore le produit d'une dictature sanglante ! Cette guerre de réunification insensée touche en premier la population, alors fait un dont aux CdD. Ces dons seront reversés à la RPL.

Envoyez vos dons pour que la paix soit un rêve devenu une réalité au Prodnov !


Les Chevaliers du Devoir

Let's build the world of tomorrow, with love as our only foundation!

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A destination du gouvernement de la Sérénissime République de Fortuna

Volonté d'édification d'une aire marine protégée

Madame la Présidente Francesca Federica di Fortuna,

Le nouveau gouvernement de la République athée, démocratique et fédérale du Milouxitania menée par la Présidente Fédérale Aurelia Culio désire lancer le pays dans la voie de l'écologie et du développement durable. Pour cela, le ministère de l'Energie e été rebaptisé "Ministère de l'Ecologie et de l'Energie", tant ces deux domaines sont liés.
Et la première action que nous désirons mener s'inscrit tout à fait dans cette logique de protection de l'environnement. En effet, une biodiversité extraordinaire s'est développé dans l'océan au sud de votre pays et du mien, ainsi que sous la République de Kronos, le long d'une barrière de corails de près de 700 kilomètres de long. Cette faune et cette flore extraordinaire sont malheureusement aujourd'hui en péril à cause des passages de navires marchands, de pêches abusives et de la mauvaise éducation des citoyens.
Nous avons déjà lancé une campagne de protection de cette aire marine, mais nous avons besoin de vous pour constituer une véritable aire marine protégée, un sanctuaire animalier afin que des espèces rares comme la raie manta, le requin-citron ou encore la tortue luth, puissent s'épanouir dans un endroit où la pêche et le passade de navires seraient interdits.
En ce qui concerne notre accès à l'Océan, ne vous en préoccupez pas : nous pourrons nous arranger avec la République de Kronos. Nous pensons sincèrement que votre accès à la baie et plus que suffisant pour que vous gardiez une vie économique parfaitement viable tout en protégeant ces espèces rares victimes de l'activité humaine.

Faîtes parvenir votre réponse, positive nous l'espérons, dans l'ambassade de notre section.

N'hésitez pas non plus à nous contacter si vous désirez discuter d'une possible ambassade fortunéenne à Ilios, capitale du Milouxitania, étant donné que nous sommes proches voisins.

Madame la Ministre Fédérale de l'Ecologie et de l'Energie Rosa del Lago,

Bien à vous
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  • Woke !
Les produits chimiques de Carnavale dérivent vers les pays du sud : ce n'est pas raciste puisque la marée est noire, explique Jérômain Crinpette conseiller municipal à l'écologie.
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Base aérienne de Santo Joao Di Falcone – 26 novembre 2010





La tour de contrôle du Krak des Chevaliers était une tour moderne, dans une base en bon état. Il était bon de voir que la Sérénissime République de Fortuna continuait à prendre soin de ses installations. Le Krak des Chevaliers était littéralement une forteresse médiévale datant des vieilles croisades euryso-afaréennes. L’endroit avait été bien préservé et réaménagé pour accueillir les standards modernes en matière de fortification et de matériel. Il y régnait une ambiance particulière et les forces fortunéennes qui occupaient le lieu avaient pris soin de rénover le château pour en faire un coin sympathique.

Dans la tour de contrôle se pressaient plusieurs officiers fortunéens, qui affichaient sur les grands tableaux les prévisions météorologiques pour la journée et les suivantes, de même que les lignes aériennes, transmises par l’aéroport civil de Santo Joao Di Falcone. L’ambiance était électrique et de nouvelles données étaient publiées de minutes en minutes. Toute l’opération, bien que simple en apparence, pouvait être annulée pour une simple histoire de cumulonimbus sur la zone à repérer.

« Opérateur Alpha, ici tour de contrôle. Le ciel est dégagé. Conditions météorologiques optimales. Le ciel est à vous Alpha. Lancement programmé à 12 :00. A vous.

- Tour de contrôle, ici Opérateur Alpha, nous nous apprêtons à faire décoller le drone. A vous.

- Bonne chance, Opérateur. Terminé. »


Sur le tarmac de la base aérienne de Santo Joao Di Falcone, le drone de reconnaissance était prêt au lancement. A l’abri depuis la tour de contrôle et le bunker fortunéen investit par l’armée de l’air jashurienne, les opérateurs et contrôleurs du ciel s’affairaient à rendre possible l’opération « Pensée Austère ». La base, que l’on surnommait le « Krak des Chevaliers », était l’un des plus importants avant-poste fortunéen dans la zone afaréenne. Depuis maintenant une semaine, les militaires jashuriens de l’armée de l’air et les officiers de Fortuna préparaient une opération visant à cartographier la zone limitrophe entre l’Etat Sarranid et la Ptolémaïe et plus particulièrement cette ville-refuge qui s’était constituée hâtivement à la frontière.

Depuis maintenant plusieurs mois, la frontière orientale du Sarranid se gorgeait de réfugiés, attirés par les promesses de la Ptolémaïe. Si l’on en croyait le Centron de cet Etat, la situation humanitaire était désastreuse et nécessitait une intervention humanitaire d’urgence, avec de nombreux fonds pour aider les réfugiés. Cependant, le manque d’informations venant de l’Etat sarranid et son absence de communication à ce sujet restait inquiétant. Et, disons-le clairement, il était inutile de se fier aux dires du Centron. Mieux valait vérifier par soi-même la véracité de ses propos avant de prendre une quelconque position sur le sujet.

Inquiétée par les revendications territoriales du Centron, la République de Fortuna avait réactivé le jeu des vieilles alliances avec la Troisième République du Jashuria. Ce n’était pas grand-chose : une simple mission de repérage et d’investigation aérienne, menée en toute quiétude depuis la base aérienne de Santo Joao Di Falcone. De quoi tester en situation réelle les drones de reconnaissance de l’armée de l’air jashurienne et surtout de s’entrainer avec les soldats fortunéens. La Troisième République du Jashuria, quant à elle, n’allait pas louper l’occasion de bien se faire voir de ses alliés de toujours et notamment de son ancien colonisateur.

Les deux Etats-majors n’avaient pas mis longtemps pour se mettre d’accord sur la marche à suivre. Les Jashuriens avait fait livrer deux drones de reconnaissance pour l’occasion, accompagnés de plusieurs avions de chasse. Ce matériel militaire, léger, était spécialisé dans les opérations de reconnaissance en temps de paix. Accompagné des opérateurs et des techniciens du Jashuria, les quelques soldats de l’armée de l’air avait débarqué à Santo Joao Di Falcone puis rejoint le Krak des Chevaliers sous la surveillance avisée de la Sérénissime. Un petit contingent de soldats jashuriens de l’armée de l’air avait rejoint les troupes fortunéennes dans le Krak des Chevaliers et pris ses quartiers dans les étages courants du château. Les Fortunéens avaient veillé à ce qu’ils ne manquent de rien, comme le voulait la coutume de la Sérénissime.

Depuis la salle des commandes, les officiers jashuriens étaient en train de démarrer les moteurs du drone et de procéder aux deniers calibrage en fonction des relevés géométriques transmis par la tour de contrôle fortunéenne. Les drones militaires servaient à la base à l’exploration des zones occupées par des ennemis, pour repérer des soldats en territoire hostile, et même pour embarquer ou débarquer du matériel. Mais dans le cadre d’opérations humanitaires, il pouvait aussi effectuer des missions capitales de photographie et de cartographie, sans risquer la vie de soldats. La grande vitesse des drones et leur petite taille en faisaient d’excellents engins furtifs. La technologie des drones était particulièrement appréciée au Jashuria, qui continuait, par le biais de son complexe militaro-industriel de pointe, à tenir la dragée haute à ses alliés de toujours. Le vol de reconnaissance était l’occasion de montrer à ses alliés qu’en matière de technologie, le Jashuria n’était plus à l’ère des vieilles manufactures militaires.

Le drone de reconnaissance – nommé Néphélé – devait parcourir 1000 km de distance pour prendre ses photos du camp de réfugiés, puis revenir à la base du Fortuna. Une mission simple et claire, d’autant que le drone était particulièrement rapide. Lorsqu’il décolla de la base de Santo Joao Di Falcone, les officiers jashuriens suivirent avec attention sa progression le long des côtes ptoléméennes. Accompagné dans la zone internationale par deux chasseurs jashuriens, le drone fut libéré de son escorte au point Delta et se lança vers les côtes du Sarranid.

Le camp de réfugiés apparut bientôt sur les écrans du Fortuna et du Jashuria. Le long de la frontière se dressait le campement de Sodane … ou plutôt la petite ville-refuge de Sodane à en juger par l’immense marée de tentes colorées qui se trouvaient le long de la frontière. Les Jashuriens passèrent le drone en mode manuel et entreprirent de prendre le maximum de clichés de la zone, sans commenter un seul instant les images transmises. L’analyse viendrait plus tard … et le drone, par sa vitesse et sa hauteur, restait pratiquement invisible dans le ciel bleu qui baignait la Leucytalée.

« Bien Alpha. Nous avons nos images. Retournez au point d’extraction Delta. »

Une simple mission de reconnaissance … et des clichés prometteurs. Restait à voir ce que la Sérénissime et la République des Deux Océans en feraient. Déjà, les analystes du Jashuria s’affairaient à publier les tirages et à afficher sur de grandes tables ce qui était apparu sur les caméras du drone. En l’espace de quelques heures, la salle de contrôle se transforma en un véritable centre d’analyse et de cartographie. Autour des tables gravitaient des officiers des deux pays, traçant des traits et comparant certains clichés. Le premier travail d’analyse avait commencé, afin de redonner du sens à ces clichés pris du ciel. Ce travail prendrait un certain temps … le drone devrait certainement refaire quelques vols, afin de préciser certaines zones d’ombre.





Spoiler[HRP]La Troisième République du Jashuria, avec l’aide de la Sérénissime République de Fortuna, mène une opération de reconnaissance simple sur le camp de réfugiés de Sodane, à la frontière de la Ptolémaïe et du Sarranid, afin d’en savoir plus sur l’étendue de ce camp de réfugiés. Les clichés sont réalisés à haute altitude par un drone de reconnaissance et acheminés au Krak des Chevaliers, la forteresse militaire du Fortuna.
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Les Nouvelles de Canossa
Journal quotidien local de Canossa

Article du 02/02/2011

« C'est diabolique ! C'est diabolique » : Une religieuse de l'OCC tient des propos ouvertement lesbophobes et fait scandale à Canossa.

La vidéo en question.

Alors que Prima a récemment été épinglée par un rapport de l'Organisation non-gouvernemental Amnistie Mondiale traitant de ses manquements en ce qui concerne le traitement et les droits de ses minorité sexuelles, notamment lesbiennes, une sœur de l'Ordre des Clarisses de la Charité, institutrice de son état, s'est faite remarquée récemment sur les réseaux sociaux à cause de son comportement jugé lesbophobe. La vidéo, que nous partageons ci-dessus à seule fin d'informer, montre clairement une scène de lesbophobie durant laquelle deux filles qui, dans le cadre d'une séance de photographies de mode pour une célèbre marque de vêtement s'embrassent langoureusement mais sont subitement séparées de force par la sœur qui passait à ce moment à proximité de lieu du shotting. Rendue à leur hauteur elle leur dit sans ménagement (mais dans un fortunéen impeccable) que ce qu'elles font est « diabolique ».

Contactée par nos soins, la responsable des Modernistes de Prima, mouvement progressiste primain, mademoiselle des Vaux-Du-Fol nous a appris que « cela n'a rien de surprenant et qu'en Prima comme en Voligon les choses se seraient passées bien autrement, ou plutôt ce ne se serait pas passées du tout car personne parmi les femmes homosexuelles ne se serait permis de s'embrasser en public ». Mais elle se montre indulgente et nous assure que bien que ce ne soit pas normal en Fortuna de voir quelqu'un se comporter de la sorte, elle est « persuadée que la religieuse doit agir de bonne foi et et avec beaucoup de bienveillance».

C'est peut être bien vrai, mais c'est une bienveillance que nous ne gouttons guère. Notons cependant que l'école primaire pour filles dans laquelle la religieuse officie est très cotée et que toutes les inspections faites jusqu'à présent n'ont toujours été que très satisfaisantes. Nous voulons donc croire que la sœur a simplement manquée de contrôle de soi face à une situation à laquelle elle n'est pas familière mais qu'elle ne tardera pas à s'habituer. Nous tenons à rappeler à nos lecteurs que beaucoup de primains viennent en Fortuna pour travailler, notamment dans des emplois manuels qualifiés tel que l'artisanat ou l'agriculture, ils sont souvent bien vus et acceptés en Canossa du fait d'une certaine proximité de vue avec certaines communautés traditionalistes locales, notamment parmi l'aristocratie, cependant cette tolérance des grandes familles ne doit pas pouvoir tout justifier en terme de comportement !
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L'ETERNELLE CONCURRENCE ENTRE LES VINS FORTUNEENS ET LES VINS MILOUXITANS

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Ces paysages de vignobles sont très courants dans les espaces ruraux de l'arrière-pays milouxitan

Les deux pays que sont le Fortuna et le Milouxitania produisent certainement l'un des meilleurs vins au monde. Le vignoble représentant la majeure partie de l'agriculture milouxitane, de même chez le voisin italophone, il paraît normal que celui-ci fasse fureur sur les marchés mondiaux. Mais les firmes viticoles des deux pays se livrent à une concurrence acharnée, qu'en est-il ?

En Milouxitania, les exportations de vins et produits dérivés représentaient en 2010 36% des exportations de produits agricoles total, soit le produit le plus vendu, devant les céréales à 28%. Et même si les ceps et terroirs varient grandement selon les régions, le vin milouxitan s'adapte très bien à de nombreuses cuisines et commencent à trouver sa place dans des territoires éloignés, laissant de moins en moins de place à la traditionnelle suprématie du vin fortunéen. Du goût fruité des vignobles du Besierenc au goût rugueux du vin milois, du rosé de la Terroja au vin blanc millésimé du Mostrocean, il y en a pour toutes les papilles !

La compagnie privée "Cep'o'vin", premier producteur et exportateur national de vin en Milouxitania, a une politique assez belliqueuse et ouvre la concurrence. Faisant désormais partie des numéros 1 du vin mondial, la compagnie se veut successeur de la suprématie fortunéenne. Mais le directeur de la compagnie, Mr. Àngel Carrés, est pour beaucoup un homme aux ambitions "surestimées" et trop idéalistes pour être une réalité. C'est là que la compagnie "Santa Lluïsa", devenue deuxième exportatrice l'année dernière, pose son jeu.

La compagnie a, depuis l'élection de la nouvelle directrice, Mme. Luisa Bos, adopté une politique de coopération. C'est pour cela que la compagnie a signé plusieurs contrats avec quelques gros industriels du commerce viticole fortunéens, afin de permettre aux différents cépages des deux pays d'évoluer et de devenir ensemble les véritables leaders du vin mondial. Les prédictions sont claires : "Santa Lluïsa" devrait, d'ici 2013, être le premier exportateur de vin au Milouxitania.

De plus, les petites entreprises et caveaux sont très nombreux au Milouxitania, il n'est pas rare de voir des caveaux dans des villages. Ce ne sont pas moins de 82.7% de communes milouxitanes qui possèdent un caveau vinicole coopérative.

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Cave coopérative dans un village nommé "Neffies", évidemment rien à voir avec la métropole de 2.5 millions d'habitants


L'objectif à long terme de "Santa Lluïsa" est de pouvoir fédérer ces coopératives afin de garantir une meilleure coopération et de trouver une solution à l'isolement de ces caveaux qui regorgent de vins de qualité malheureusement inconnus. Le gouvernement milouxitan se porte déjà garant d'une évolution et d'une revalorisation des terroirs ruraux.

Mais la compagnie ne déploie pas seulement ses actions en Milouxitania. Dans plusieurs villages de Fortuna, des caves coopératives comme celles-ci ont vu le jour et sont directement reliés aux caveaux milouxitans. Ils ne sont pas encore très nombreux, mais dynamisent d'ores et déjà le commerce fortunéo-milouxitan. D'ailleurs, lors du Salon du Vin d'Occitania en novembre, près de 17% des vins présentés étaient fortunéens.

Peut-on donc parler de concurrence ? Quelle est la limite de la coopération ? Les fortunéens seront-ils près à laisser une partie de leur suprématie aux Milouxitans ? Peuvent-ils empêcher l'ascension des Milouxitans dans ce domaine ? Cela dépendra en grande partie de l'avenir des filiales milouxitanes.


Info HRPLes deux images proviennent d'un village en Occitanie appelé Neffies IRL (vous trouverez sur Internet), d'où ma métropole !
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Valse de la Maraude : Suite


La musique était kah-tanaise, et la plupart des hautes aussi. Si ce n’était pour l’architecture style nouveau riche et les rires un peu trop guindés, on aurait pu se croire à la maison. La diaspora, pensa Kisa Ixchet, faisait de son mieux. Et ce ne devait pas être si facile que ça à faire, considérant les contraintes techniques et culturelles. Elle-même le savait : le cadre informait la pensée et la structure des choses, et le cadre fortunéen, eh bien, il n’avait pas grand-chose à voir avec l’union.

Pour autant, la chargée officieuse des affaires éducatives passait un bon moment. Ce n’était pas la première petite soirée de ce type qu’elle subissait, en la matière, elle considérait qu’on était loin du sacrifice attendu de certains de ses camarades. Du reste, les choix musicaux de l’hôte étaient vraiment excellents.

C’est quel groupe ?

Son interlocuteur s’interrompit dans son discours. Il parlait de l’éducation au sein de la diaspora dans cette région. Un sujet qu’elle aurait pu trouver intéressant s’il elle n’était pas déjà parfaitement au courant de tout ce qui se passait sous ces latitudes. Après un moment d’hésitation, l’élégant représentant haussa les épaules.

Je ferai demander.

Merci.

Il reprit comme si de rien était, et elle l’accompagna sans vraiment l’écouter. Tout ça ce n’était pas pour elle, évidemment. Le jazz, les flûtes d’alcools fins, les canapés de poissons gras et de fois de volailles, les galettes de maïs saupoudrées d’épices fins. C’était une fête comme ils en faisaient fréquemment, ici. Elle était entourée de lettrés, de capitaines de coopératives, d’individus qui exploitaient au maximum les fruits du capitalisme. Elle aurait pu trouver cela répugnant si leur fortune n’était pas répartie équitablement au sein de la diaspora. Elle, en tant que simple "citoyenne", n’avait pas vraiment eu droit au moindre traitement de faveur. Elle était une convive d’importance égale aux autres. Son appartenance au comité n’y changeait rien.

Tant mieux.

Ils étaient désormais sortie du grand salon par la baie vitrée, contournant une grande piscine autour de laquelle discutaient doucement plusieurs invités. Une femme nageait dans l’eau froide, elle invectivait en riant un homme installé au bord. Kisa détourna le regard pour plutôt se concentrer sur la grande ville qu’on devinait en contrebas. La villa était dans un genre moderne, on l’avait construite sur les auteurs d’une montagne, loin des vieilles villes autochtones.

Et les fortunéens ?

Son interlocuteur haussa les sourcils puis suivit son regard jusqu’à la nébuleuse de points lumineux qui tapissait le fond de la vallée. Il sourit.

Ils nous laissent vivre.

Donc y’a aucun problème, vraiment ?

Elle s’interrompit. La musique venait de changer. Toujours du jazz, mais autrement plus énergique. Des percussions métalliques venaient remplacer les accords langoureux de la basse MacMaran, et une trompette hurlait comme dans un bouge Aleucien. Elle épousseta les pans de son uniforme vert et se passa une main sous le nez. Son interlocuteur sourit de plus belle.

Nous faisons de l’argent, nous payons leurs taxes, nous ne faisons rien susceptible de leur déplaire.

Et eux ?

Cette fois il sembla hésiter. Finalement, il secoua la tête et fit un geste de main vers la ville.

Il y a des espions partout, évidemment, mais nous savons les identifier. Ils nous laissent globalement en paix.

Globalement, répéta-t-elle pensivement. Puis elle acquiesça et se permit un petit sourire satisfait. Tu veux boire quelque-chose ?

Oh, pourquoi pas.

— Je verrai pour te retrouver.

Il haussa les épaules et indiqua un petit groupe de kah-tanais assis sur des transats.

Je ne bouge pas.

Elle s’éloigna d’un pas rapide. L’endroit était immense mais elle avait retenue sa configuration. C’était une qualité qu’il lui restait de ses années de propagande par le fait. La capacité de mémoriser en une fois la structure des lieux qu’elle visitait. Il y avaient d’autres choses, évidemment, mais rien qui ne soit réellement utile pour une citoyenne du comité, à moins de vouloir épater la galerie. Elle repassa la baie vitrée, s’enfonça dans le salon, traversa un couloir longeant la salle de musique ainsi qu’une petite nuée de danseurs jusqu’à un comptoir. Le serveur avait un accent vaguement fortunéen, elle n’arriva pas à déterminer s’il avait pris l’accent du coin, où l’avait perdu au contact des kah-tanais. Il s’éloigna pour préparer ses deux cocktails d’agave.

Quelqu’un l’approcha.

Citoyenne Despavés ?

Ce n’était pas inhabituel. Ni qu’on l’aborde, ni qu’on utilise son "nom de guerre". De petite traille et très propre sur lui, l’individu lui tendit une main qu’elle serra sans vraiment y réfléchir. Elle remarqua qu’il portait des gants.

Nous nous sommes déjà rencontrés, assura-t-il avant de sourire.

Ses gencives avaient une teinte pâle, anémique. L’homme, dans son ensemble, dégageait quelque-chose du patient d’hôpital, comme une vague odeur de vieux corps.

Peut-être. Je rencontre beaucoup de monde. C'était quand ?

Il ne répondit pas, faisant plutôt émerger un petit téléphone portable de l’intérieur de sa veste. Modèle à clapet typique du retard technologique eurysien. Il le lui tendit sans plus de commentaire. Elle le fixa, un instant. Pour la première fois, l’étrangeté de la situation lui apparaissait pleinement. Enfin, elle se saisit de l’appareil et le porta à son oreille.

Si vous croyez vraiment que je vais accepter ces méthodes minables vous vous mette-laissez moi finir, vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate !



Comment ça, "Dallas" ?!
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Dans la gueule du loup à Léandre

Délire paranoïaque ou bien crainte avérées ?
Depuis cet été, la Maison des Podestats Marinelli, soit l'administration travaillant pour la famille royale de Manche Silice est sur les dents. Officiellement, les relations sont au beau fixe entre Fortuna et l'Ostremont. La grande régate coorganisée à Podestavre et Léandre a été une réussite et symbolisée le retour de la concorde entre la Sérénissime et l'héritière de la Superbe. Le palais des Doges a accepté l'installation d'un consulat siliquéen à Léandre et l'intensification de la coopération régionale.

La population de Léandre apprécie de ne plus être isolée sur sa péninsule, mais reste soupçonneuse. La présence notoire en Manche Silice méridionale d'irrédentistes landrins (souhaitant la réunion de Léandre et du Pays Landrin sous le pouvoir du Podestat) questionne. Si le Podestat lui-même s'est désolidarisé des ultras landrins auprès du vice-ministre Camberlini, le fait est que ce milieu royal siliquéen n'est pas imperméable aux discours revanchistes, glorifiant un lointain passé.

Par une heureuse coïncidence, la diplomatie fortunéenne s'est débrouillée pour que le dauphin Ettore fête son enterrement de vie de jeune garçon à Léandre. Le futur marié a lâché la bride se pensant dans un environnement protégé. Malgré les précautions prises par les organisateurs, des témoins ont vu des situations embarrassantes pour la couronne. La Maison des Podestats tente depuis d'acheter le silence des invités et du personnel (essentiellement fortunéen) mobilisé sur cet événement. Léandre doit aussi accueillir le mariage d'Ettore Podestat avec la princesse Saeko Burujoa !

Plus d'informations
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Fortuna, île de l’Océan des Perles, 11h11, heure locale

BRAOUUUUUUM !!!!!!

Le voile de l’air fut transpercé par un son d’une violence inouïe. C’était un bruit d’une puissance extraordinaire, sans commune mesure en ce monde. Un son cataclysmique.

La déflagration sonore était si assourdissante que ce n’était plus un bruit, ce n’était plus un son, mais quelque chose d’autre, de plus grand, de supérieur, quelque chose que l’on ne percevait pas uniquement avec ses tympans, mais avec son corps tout entier. Quelque chose qui semblait annoncer la fin du monde.

C’était terrible. Horrible. Insupportable.

L’apocalypse.
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