02/07/2017
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[ANNONCE GOUVERNEMENTALE] Annonces et Déclarations de la Convention Générale - Page 2

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Déclaration
De la citoyenne Actée Iccauthli, membre du Commissariat aux Affaires Extérieures.
Concernant la situation en Communaterra.


"On ne prépare pas la paix en achetant des sous-marins et des avions de chasse.

On ne prépare pas la paix en construisant des murs de béton.

On ne prépare pas la paix en tuant dix mille hommes et femmes.

On ne prépare pas la paix en invitant les Loduariens sur son sol.

Ceux qui hier disaient
"La Révolution ne peut attendre les révolutions intellectuelles et pacifiques. Elle doit être brutale, violente, écrasant nos ennemis sans pitié. C'est ainsi que nous ferons triompher notre cause" ne préparent pas la paix.

Ceux qui hier disaient "La force réside dans la maîtrise, dans la sagesse de choisir le moment opportun. Nous devons agir, mais de manière réfléchie" ne préparent pas la paix.

Ceux qui hier disaient "Nous devons tenir le pistolet entre nos mains, prêtes à riposter à l'ennemi. Agir avec force est notre destinée, et la faiblesse ne fait que nous affaiblir davantage. Nous écraserons les alguarenos", ne préparent pas la paix.

Ceux là préparent la guerre. Et s'ils font dos rond tout en s'armant, il convient de se méfier.

"L'ennemi, qu'il soit fasciste ou capitaliste, doit être écrasé sans détour. La révolution ne tolère pas la tiédeur, et nous sommes déterminés à éradiquer les oppresseurs avec une fermeté absolue."

Ceux qui ont prononcé ces mots, enfin, ceux qui reprochaient à l'Union son calme et sa mesure, ne devraient pas se plaindre de nous voir appliquer leurs conseils au mot près. Notre objectif en intervenant au Communaterra est simple : imposer la paix. Le pays sera désarmé. Intégralement. Les troupes qui ont tiré dans la foule seront démantelées et leurs hommes jugés. Les loduariens seront chassés hors du continent. Les pirates hébergés reprendront leur route, comprenant qu'ils ne sont pas ici chez eux.

Le Communaterra peut devenir une nation sœur de l'Union, mais elle doit prendre goût à la paix. Que sa fortune se dillapide en développement, que son territoire reste désarmé. Nous savons dors et déjà qu'une guerre aura lieu demain si nous ne nous assurons pas dès maintenant qu'elle n'aura pas lieu. Nous empêcherons cette république d'obtenir les moyens de sa rhétorique.

Nos partenaires du duché de Sylva auront été témoins de nos efforts en faveur de la paix. Combien de garanties, combien de demandes, combien de temps et d'énergie gaspillée pour un pays qui n'entend pas ? Nous pensions faire face à une nouvelle Loduarie, nous faisons face à une nouvelle Listonie. Pire, à un nouvel Empire Latin Francisquien. Les invectives, l'instabilité politique, les plans multiples visant à "libérer" les territoires d'outre-mer de nations voisines. Les appels au meurtre répétés. Le Grand Kah craint plus que tout la guerre, ce pourquoi nous entrons en action maintenant, tant que celle là ne sera qu'une escarmouche ou, si la communaterra et la clique assassine possédant son administration retournent à la raison, une action de police.

Comme convenu dans les accords signés avec ce mouvement, notre Magistrature se rendra sur son sol pour attester de la situation et établir des causes et des culpabilités. Nous savons dors et déjà que la Communaterra entend les arrêter. Cela n'est pas plus acceptable que la présence des pirates, des soldats loduariens, que les menaces et que les invectives.

Nous imposeront la paix et le développement comme on impose à un fou de prendre son traitement. Le monde sera un jardin.
"
Déclaration
Du Commissariat à la Paix
Concernant le déploiement de la flotte kah-tanaise en Afarée et au Gondo.
25/07/2015

Le Commissariat à la Paix annonce officiellement le déploiement de la flotte kah-tanaise dans les eaux Afaréennes et Gondolaises, conformément aux engagements pris par l’Union pour garantir la sécurité maritime et promouvoir la stabilité régionale. Cette opération, menée sous l’appellation d'Opération Hygiène, vise à dissuader toute escalade militaire et à garantir la sécurité des voix commerciales.

Par ailleurs, nous sommes heureux d’annoncer qu’après de longues discussions menées, un accord a été trouvé avec l’Ouwanlinda quant au retrait de ses troupes du territoire gondolais. Cet accord est le fruit d’une diplomatie guidée par le respect mutuel et la volonté commune d’éviter des confrontations inutiles. L’Union tient à souligner l’importance d’une approche résolument équilibrée pour résoudre les tensions internationales.

La flotte kah-tanaise, en coordination avec ses partenaires de l’Ouwanlinda, escortera la flotte ouwanlindienne jusqu’à son territoire, garantissant ainsi la sécurité de son retour. Nous exhortons les États impliqués dans la région à ne pas chercher à provoquer un incident ou à exploiter la situation actuelle pour leurs propres intérêts. Toute tentative visant à s'en prendre à la flotte ouwanlindienne recevra une réponse proportionnée.

Enfin, l’Union tient à réaffirmer son engagement envers la paix et la sécurité de la région. Le déploiement de notre flotte n’est pas une démonstration de force, mais une garantie de protection. Nous appelons toutes les parties à œuvrer dans le même esprit afin de parvenir à une résolution durable de la crise gondolaise, dans le respect des principes d’autodétermination et de souveraineté populaire.
Déclaration
Du Commissariat à la Paix
Concernant la situation en Eurysie Occidentale.
08/01/2016

Le Directoire de la Garde, en coordination avec le Commissariat Suppléant à la Sûreté, suit avec attention la situation en Eurysie occidentale, où un incident aérien impliquant les forces loduariennes et teylaises a été signalé dans une zone déclarée neutre.

Le Grand Kah rappelle que la liberté de transit des appareils militaires opérant dans le respect des droits tacites des nations et des accords bilatéraux existants constitue un principe fondamental de stabilité régionale. Toute tentative d'entrave à cette liberté, en particulier lorsqu'elle vise un État engagé dans un processus de soutien à un pays allié, soulève de légitimes préoccupations quant aux intentions réelles des parties impliquées.

L'exigence formulée par le Royaume de Teyla, demandant aux forces loduariennes de se poser sur son territoire sous peine d'une poursuite des opérations d'interception, est une démarche inhabituelle et préoccupante. Si la nécessité du dialogue et de la désescalade est évidente, une telle approche s'apparente à une tentative unilatérale d'imposer des conditions à un État souverain, ce qui ne saurait constituer une base acceptable pour la résolution de différends internationaux.

De plus, le fait que le Royaume de Teyla ne garantisse pas le retour du matériel militaire loduarien en cas d'atterrissage forcé, leur propre communiqué ne mentionnant que le personnel militaire et non les systèmes d'armes, crée un précédent dangereux et remet en question la sincérité des assurances données en matière de désescalade. La confiscation d'équipements sous prétexte de négociation constituerait un acte hostile et un facteur d'instabilité régionale supplémentaire.

Le Grand Kah exhorte l'ensemble des parties impliquées à privilégier les voies diplomatiques et à respecter les engagements pris en matière de libre circulation militaire en espace neutre. L'interférence dans des opérations de transit légitime ne peut être justifiée par des considérations unilatérales de sécurité, sous peine de créer une dynamique d'insécurité permanente.

Le Directoire réaffirme son attachement à une résolution pacifique et rationnelle des tensions internationales, mais ne saurait cautionner toute action qui, sous couvert de stabilité, viserait en réalité à entraver la souveraineté et la liberté d'action d'un État souverain.
Déclaration
Du Commissariat aux Affaires Extérieures
Concernant le lancement du Programme de Soutien à la Souveraineté avec les territoires du Commonwealth Akaltien
25/07/2015

En accord avec les principes fondateurs de solidarité internationale et de soutien à l'autodétermination des peuples qui animent la politique étrangère du Grand Kah, le Commissariat aux Affaires Extérieures a le plaisir d'annoncer aujourd'hui l'initiation d'un partenariat historique avec l'Union et Empire des Cités d'Akaltie.

Cette initiative, baptisée Programme de Soutien à la Souveraineté, fait suite à des discussions constructives menées avec nos partenaires akaltiens. Ces échanges ont permis de constater une convergence de vues sur la nécessité de renforcer la résilience économique, sociale et politique des membres de leur Commonwealth, notamment dans des régions confrontées à d'importants défis de développement. Fidèle à sa doctrine de coopération d'égal à égal, le Grand Kah n'entend pas se substituer aux acteurs locaux, mais bien leur fournir les outils de leur propre émancipation. Notre engagement se manifestera par un transfert de compétences et un soutien technique ciblé, visant à promouvoir des solutions durables et maîtrisées par les communautés elles-mêmes.

Nos coopératives agraires et nos centres de recherche partageront leur expertise en matière d'agro-écologie, de gestion durable de l'eau et de préservation de la biodiversité semencière locale. L'objectif est de permettre aux communautés de développer une agriculture résiliente et productive, garantissant une indépendance alimentaire pérenne, loin des modèles de dépendance aux importations ou aux technologies exogènes.

Via le Fonds Tomorrow et l'expertise de nos collectifs d'ingénieurs, nous soutiendrons la mise en place d'infrastructures décentralisées et adaptées aux besoins locaux : réseaux d'énergie renouvelable, systèmes de purification d'eau à l'échelle villageoise, et infrastructures de communication basées sur des technologies ouvertes.

Des programmes d'échanges universitaires, techniques et culturels seront mis en place pour favoriser la formation de cadres locaux et le renforcement des institutions démocratiques à l'échelle communale.

Le Commissariat aux Affaires Extérieures tient à souligner que cette initiative s'inscrit dans un esprit de coopération et de respect mutuel envers tous les acteurs internationaux œuvrant de bonne foi au développement et à la stabilité des régions concernées. Le Grand Kah salue les efforts humanitaires déjà en cours et se positionne comme un partenaire constructif, dont le seul objectif est de voir émerger des populations fortes, souveraines et maîtresses de leur destin.

Le déploiement d'une première mission technique conjointe est prévu dans les semaines à venir afin d'établir, en collaboration étroite avec les autorités akaltiennes et régionales, une feuille de route détaillée.

L'Union des Communes, Syndicats et Républiques du Grand Kah réaffirme son engagement inébranlable en faveur d'un ordre mondial multipolaire, juste et fondé sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Salut et Fraternité.
Déclaration
De la Convention Générale du Grand Kah
Concernant l’holocauste d'Estham.
18/02/2017

C’est avec une horreur et une consternation infinies que la Convention Générale a pris acte du cataclysme qui a frappé la ville d’Estham. La destruction de la capitale nordique par une arme chimique représente un abîme de barbarie que nous pensions ne jamais avoir à contempler. Deux millions d’âmes ont été fauchées. Il n’existe pas de mot pour qualifier une telle tragédie, si ce n’est pour souligner, une fois de plus, la profonde et criminelle absurdité de la guerre. Nos pensées, notre deuil et notre solidarité inconditionnelle vont aux victimes, à leurs familles, aux disparus, et à l'ensemble des peuples de l'Organisation des Nations Démocratiques aujourd'hui endeuillés.

Cette attaque est l’aboutissement monstrueux d'une escalade que beaucoup voyaient venir, mais que nul ne semblait pouvoir ou vouloir arrêter. Si l'intervention initiale de l'OND répondait à une agression coloniale avérée de la Principauté de Carnalave en Afarée, nous devons aujourd'hui nous interroger sur les moyens employés. Choisir la voie de la confrontation militaire directe face à une nation à la pensée eschatologique et nihiliste comme Carnalave, c'était parier que celle-ci se plierait à une logique d'escalade graduée étrangère à sa conception du monde. C'était, hélas, sous-estimer sa capacité à répondre à la menace par le néant.

Cette tragédie nous force à regarder la guerre pour ce qu'elle est : le gâchis sans nom et le racket le plus ancien de l'Histoire. Et la seule façon de briser ce racket n'est pas de le combattre sur son propre terrain, mais de lui retirer ses bénéfices. Une vieille idée, pourtant simple, nous guide au Grand Kah : on ne peut écraser la guerre efficacement qu’en s'attaquant à ses racines économiques. Tant que des hommes s'enrichiront de la fabrication des armes et du financement des conflits, il y aura des guerres. La véritable paix exige de contrôler le capital, l'industrie et le travail avant même de pouvoir songer à enrôler des êtres humains. Imposons aux directeurs des usines d'armement, aux cadres des aciéries, aux banquiers et aux spéculateurs d'être les premiers appelés sous les drapeaux, la ferveur guerrière s'éteindra d'elle-même.

Aujourd'hui, cependant cette logique est brisée. Le racket militaire initial, peut-être envisagé par certains comme une opération contenue, a provoqué une réponse qui menace désormais tout le monde. La juste colère des peuples se retrouve piégée, liée aux intérêts de ceux-là mêmes qui ont joué avec le feu. Dès lors, nous comprenons avec un profond pessimisme qu'il est dans la logique mortifère de ce conflit qu'il se prolonge jusqu'à l'anéantissement d'un des deux camps.

Face à ce sinistre spectacle, le Grand Kah ne restera pas passif.

Premièrement, l'Union fera tout ce qui est en son pouvoir pour préserver les vies humaines. Nous nous engageons à fournir une aide humanitaire massive et immédiate aux populations civiles touchées, sans distinction.

Deuxièmement, nous annonçons officiellement, pour prévenir tout débordement pouvant affecter notre base de Citadelle ou la stabilité des Îles Marquises, la mobilisation générale de nos flottes d’intervention extérieure et la mise en alerte maximale de nos forces d’intervention et de protection civile. Notre but est de protéger les nôtres et de sanctuariser un espace de paix dans une région qui sombre désormais dans ce que l'humain peut faire de pire en terme de folie destructrice.

Le Grand Kah pleure les morts d'Estham. Tant que la guerre restera profitable, l'humanité continuera de payer le prix du sang.
Déclaration
De la Convention Générale du Grand Kah
Concernant l’intervention humanitaire et de sécurité en Eurysie.
11/03/2017 (ou suite immédiate des bombardement menés par l'OND en Carnavale)

Le temps de l’observation est terminé. Le temps du débat est clos. Devant nos yeux, l’expérience Carnavale arrive à sa conclusion logique et purulente : le massacre total. D’un côté, une coalition de nations qui déversent le feu depuis le ciel sur une métropole transformée en charnier. De l’autre, une classe dirigeante qui se calfeutre dans ses bunkers et utilise son propre peuple comme bouclier humain, tout en menant ses propres purges dans les rues ensanglantées.

Entre le marteau de l’OND et l’enclume de ses tyrans, la population de Carnavale est broyée. C’est un carnage. Une spirale de mort que nul ne semble vouloir arrêter.

Nous assistons à la faillite d’un paradigme. Carnavale est le laboratoire à ciel ouvert où le capitalisme sans masque et la foi sans la moindre humanité ont fusionné pour créer le monstre ultime. C'est l'aboutissement d'une aristocratie qui ne croit qu'au sang, d'un marché qui ne croit qu'au profit, et d'une église qui ne croit qu'à l'apocalypse. C'est la synthèse parfaite de tout ce qui oppresse. C’est la conclusion de tout ce que le Grand Kah combat. Dans cette cité, l’être humain est devenu la ressource ultime : un bouclier contre les bombes, un combustible pour la guerre, une âme à sacrifier sur l’autel d’une eschatologie démente.

Cette horreur doit cesser. La Roue de l'Histoire ne peut tolérer qu'une telle expérience se poursuive.

Après délibération, les Communes de l’Union sont parvenues à un consensus unanime et irrévocable. Face à l’urgence de la situation et au devoir qui nous incombe, la Convention Générale ordonne au Directoire de la Garde de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour imposer un terme immédiat au massacre en cours en Eurysie.

Une force d'interposition et de sécurité kah-tanaise est donc autorisée à se déployer.

Ses objectifs sont clairs :

- Neutraliser la capacité de nuisance du régime de Carnavale, afin de briser la spirale de violence et de protéger les populations civiles prises en otage.

- Rendre caduque la campagne de bombardement de l'Organisation des Nations Démocratiques, en supprimant sa justification première. Continuer de bombarder une cité dont la population est désormais sous la protection de nos forces serait un acte aux conséquences graves.

Toutes les mesures nécessaires seront mise en place pour assurer une bonne compréhension et coordination avec nos partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques et éviter tout sacrifice inutile. Cette intervention est un acte de salubrité historique. C'est une obligation morale. Nous ne laisserons pas les peuples de Carnavale périr entre les mains de leurs bourreaux des ennemis de ceux-là.

Le Grand Kah apportera la paix.

Salut et Fraternité.
Déclaration
De la citoyenne Meredith, au nom de la Convention Générale du Grand Kah
À l’attention de la communauté internationale, sur la dernière déclaration du gouvernement Sylvoi et la nécessité d'un retour à la raison
02/05/2017 (ou suite immédiate des bombardement menés par l'OND en Carnavale)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a7/Zemfira_March_2009.jpg/500px-Zemfira_March_2009.jpg?20140210143953

Nous nous adressons aujourd'hui au monde avec une gravité et une perplexité croissantes. Alors que l'opération humanitaire multilatérale que nous menons, à la demande expresse des nouvelles autorités locales, est d'ores et déjà en cours sur le sol carnavalais, les bombes de l'Organisation des Nations Démocratiques continuent de pleuvoir.

Cette situation nous amène à poser une question : contre qui cette guerre est-elle encore menée ?

Les faits, accessibles à tous, sont clairs et indiscutables. La classe dirigeante et les clans familiaux qui ont plongé le monde dans l'horreur n'existent plus. Ils se sont effondrés dans un spectacle macabre et tristement prévisible d'autodestruction. L'objectif de guerre déclaré par l'OND – neutraliser le régime responsable d'Estham – a été atteint, moins par les frappes chirurgicales que par la folie inhérente de ce même régime. Poursuivre cette campagne revient donc à bombarder des ruines et à châtier des fantômes, aux dépens d'une population civile qui n'a que trop souffert.

Nous soyons pas naïfs ! Nous savons que le régime déchu avait cyniquement installé ses infrastructures militaires et ses stocks d'armement au cœur de zones civiles densément peuplées. Leur plan abject était précisément celui-ci : utiliser leur propre population comme bouclier humain, en dernier ressort. Chaque bombe qui s'abat aujourd'hui sur un silo ou un laboratoire souterrain doit pour cela traverser un immeuble d'habitation, un quartier d'affaire. La nature même des armes chassées risque, soumise à un bombardement, de libérer dans l'atmosphère les mêmes agents chimiques qui ont dévasté Estham, contaminant l'air, l'eau et le sol pour des décennies. L'OND, dans sa fureur punitive, ne fait qu'exécuter le testament macabre des tyrans qu'elle prétend avoir vaincus, en créant une nouvelle catastrophe écologique et sanitaire ! Ne leur faisons pas ce plaisir !

C’est pourquoi nous prenons acte avec un certain étonnement des récentes déclarations de nos partenaires et amis du Duché de Sylva. Il est pour le moins infamant que des intentions hostiles soient prêtées à la Confédération sur la base d'échanges privés, dont la communauté internationale, prise à partie, ne possède par définition aucun élément. Utiliser la tribune mondiale pour déformer une correspondance confidentielle est un glissement diplomatique que nous jugeons regrettable, bien que compris comme une conséquence directe du stress engendré par la guerre. Notre politique est pourtant tout à fait transparente : les raisons de cette opération ont été énoncées et votées à la Convention générale, des notes de synthèses sont publiquement disponibles !

Cela étant, et puisque nous avons manifestement manqué de pédagogie : clarifions, une fois pour toutes, nos intentions.

Le nouveau pouvoir qui s'organise à Carnavale a formellement sollicité notre intervention humanitaire et a publiquement annoncé son intention de négocier l'adhésion de la Principauté à notre Union. Faut-il le rappeler ? La nature même de notre confédération a toujours été d'accueillir les peuples qui en font la demande souveraine. C’est un principe universel et non exclusif. Même notre partenaire, le Duché de Sylva, pourrait demain, si le cœur lui en disait, frapper à notre porte ! Nous n'aurions, par doctrine, aucun pouvoir pour l'en empêcher ; nous lui imposerions simplement de se conformer aux réformes inhérentes à notre projet commun. Et ne pensez pas que l’Égide Inquisitoriale aurait préservée les nobles de la principauté, s'ils avaient émis cette même demande plutôt que de se donner la mort.

Les commentaires de Sylva sur l'initiative carnavalaise semblent donc basé sur une méconnaissance tout à fait excusable de notre fonctionnement et nature. Nous espérons sincèrement qu'il s'agissait bien de ça, et non d'une forme de provocation ou d'attaque contre la légitimité même de nos communes.

Que nul ne s'y trompe : l'annihilation d'Estham est et restera un drame humain d'une ampleur terrifiante, et nos pensées accompagnent ses survivants. Notre analyse n'a jamais visé à minimiser cette horreur, mais à en prévenir la répétition. Quant à la prétendue « inversion accusatoire », nous comprenons qu'une analyse non-maximaliste et, par essence, humaniste puisse dérouter. Expliquer qu'une action militaire hasardeuse contre un régime eschatologique risquait de catalyser une riposte par essence apocalyptique n'est cependant pas une accusation. C'est une analyse, ou un constat. Une observation du réel sous le prisme de la raison, qui s'est malheureusement avéré exacte. Cela ne nous procure aucune joie.

Maintenant, pendant que ces débats sémantiques ont lieu, nos médecins sont à pied d'œuvre à Carnavale, avec l'accord plein et entier des autorités locales. Il convient de noter que notre engagement humanitaire n'est pas partisan. À ce titre, la Convention Générale de nos Communes essaye encore de déterminer si nos partenaires économiques de l'Empire du Nord jugeraient pertinente une participation de la Confédération à la gestion de la crise sur leur propre sol. Nous restons à leur entière disposition. Nous sommes toutes et tous, faut-il le rappeler, frères et sœurs en humanité.

En attendant, sur le terrain carnavalais, nous avons sollicité l'OND pour coordonner nos efforts et établir un mécanisme de déconfliction clair. Nous attendons toujours une réponse. Le silence des états-majors de l'OND, si nous savons qu'il est le fruit des tractations à l’œuvre dans les cénacles de l'organisation, reste hélas aussi assourdissant que le bruit de leurs bombes.

Nous l'affirmons : il est temps de faire taire les canons. Une souveraineté nouvelle, bien que fragile, doit être respectée. En l'ignorant, l'OND ne fait pas la guerre aux criminels d'hier mais aux survivants d'aujourd'hui. Le monde a les yeux rivés sur Carnavale, et nous pouvons collectivement espérer la voir se redresser, et devenir enfin quelque chose de beau.

Je le répète, je vous en conjure : laissez les opérations de secours suivre leur cours. Laissez une chance à la reconstruction.

Le Grand Kah et ses partenaires apporteront la paix.

Salut et Fraternité.
Déclaration
Du Commissariat aux Affaires Extérieures du Grand Kah
Réponse à la communication du Ministère des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla et proposition de dialogue constructif.
08/05/2017 (ou suite immédiate des bombardement menés par l'OND en Carnavale)

Excellences,

Nous vous remercions sincèrement d'avoir pris le temps de formuler une réponse aussi détaillée à notre précédente communication. Le Commissariat aux Affaires Extérieures du Grand Kah accueille toujours avec le plus grand intérêt les perspectives de ses partenaires, et nous sommes persuadés qu'un dialogue franc, fondé sur des faits vérifiables, est le chemin le plus sûr vers la restauration de la paix et de la confiance mutuelle.

Nous souhaitons revenir, dans le même esprit de clarté que le vôtre, sur quelques points qui semblent encore sujets à interprétation.

Votre ministère s'interroge, à juste titre, sur la légitimité des nouvelles autorités carnavalaises. Nous partageons entièrement votre souci de voir émerger un pouvoir stable et représentatif. C'est précisément pour cette raison que nous avons été surpris, mais également encouragés, de lire que l'Organisation des Nations Démocratiques elle-même a déjà reconnu un interlocuteur légitime. En effet, plusieurs de ses membres, y compris nos partenaires de Sylva, ont publiquement enjoint mademoiselle Améthyste Castelagne à "prendre contact avec l'OND pour établir un cessez-le-feu et des conditions de reddition".

En lui adressant une telle demande, l'OND reconnaît de facto sa capacité à représenter Carnavale et à négocier en son nom. Il serait pour le moins contradictoire de la considérer comme une interlocutrice valable pour une reddition, mais illégitime pour formuler un appel à l'aide humanitaire. Nous nous sommes donc simplement conformés à la logique déjà établie par l'OND elle-même en répondant à l'appel de l'autorité que vous avez vous-mêmes identifiée.

Votre ministère nous rappelle qu'il est de notre responsabilité de permettre le rétablissement de la confiance, de préférence par des "échanges privés". Nous ne pourrions être plus d'accord. C'est exactement la démarche que nous avons entreprise.

Comme le Secrétariat Général de l'OND en a parfaitement connaissance, le Grand Kah a officiellement et par la voie la plus directe contactée les plus hautes instances de votre organisation, et ce, avant même le déploiement de nos unités. Notre communication, dont la teneur était sans équivoque, appelait à une cessation des hostilités et à l'établissement d'un canal de déconfliction urgent.

Nous avons reçu une réponse du secrétaire général Roderick Benvolent, que nous remercions pour sa diligence. Il nous informait de la convocation d'une réunion d'urgence pour que les États membres puissent "mesurer avec tout le sérieux nécessaire [notre] demande". Nous respectons absolument ce processus délibératif et nous sommes, depuis, dans l'attente patiente du résultat de vos concertations internes, que nous imaginons constructives.

C'est pourquoi nous avons été d'autant plus surpris de voir des communiqués officiels, émanant d'États membres de l'OND, publiés avant même la conclusion de cette réunion cruciale. Il nous semble que la confiance mutuelle aurait commandé d'attendre que l'OND ait clarifié sa position collective avant de lancer des déclarations publiques qui, vous en conviendrez, peuvent être perçues comme préjudiciables à la sérénité du dialogue.

Nous comprenons parfaitement la complexité de la situation et le stress immense que la tragédie d'Estham a engendré. Les actions parlent plus fort que les mots. C'est pourquoi, au-delà de ces échanges épistolaires et publiques, triste spectacle offert à une communauté internationale que nous ne devrions pas ainsi prendre à partie, l’Union est disposée à aller plus loin.

Si l'Organisation des Nations Démocratiques le juge utile pour accélérer le processus de coordination et dissiper tout malentendu, nous sommes tout à fait disposés à organiser une consultation au plus haut niveau entre nos représentants et ceux du Secrétariat Général ou des États membres concernés. Une telle rencontre permettrait de mettre à plat l'ensemble des préoccupations évoquées.

Notre main reste tendue. Nos intentions sont, et ont toujours été, de mettre fin aux souffrances, de stabiliser la région, et de prévenir de nouvelles tragédies. Nous espérons sincèrement que nous pourrons rapidement dépasser ce stade de communications publiques pour entrer dans une phase de coopération active et efficace.

Avec l'expression de nos vœux renouvelés de dialogue fraternel,

Salut et Fraternité.
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