27/03/2015
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Activités étrangères à Port-Hafen - Page 2

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RUBRIQUE
POLITIQUE




Édition du 2 Février 2011

L'ÉLECTION HAFENOISE :
UN PROBABLE CHANGEMENT POUR L'AVENIR


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Position de la République Hafenoise en Nord-Aleucie.

Cela faisait quelques semaines qu'une campagne sans précédent avait commencé, depuis peu de temps après la chute du Syndikaali, afin de déterminer le nouveau dirigeant de l'ancienne colonie de l'Empire Listonien.

D'après les sondages publiés, José Esteban, l'actuel maire de la ville de Port-Hafen, était montré comme favori pour le poste.

D'après ses dires, si il gagnait, un rapprochement envers la République de Saint-Marquise serait éventuellement envisagé.
Dans la Demeure Jaune qui suivait de très près ces événements, la Présidente de la République voulait dire son opinion sur ce qu'il était en train de se produire dans la République Hafenoise.
Elle affirma quel qu'était le victorieux de l'élection, la République de Saint-Marquise respecterait le choix des hafenois et qu'elle en mesurerait la décision démocratique en prenant des mesures appropriés sans pour autant mettre à mal l'amitié entre Saint-Marquise et Port-Hafen.

Toujours selon la Présidente, sa décision serait prise lorsque les résultats finaux seront communiqués et prendrait contact avec celui qui aura remporté l'élection pour discuter de l'avenir de la République Hafenoise ainsi que de ses habitants.

Dans la rue, cependant, les avis étaient partagé en ce qui concernait l'élection Hafenoise car selon certains, jugé qu'un rapprochement vers la République de Saint-Marquise serait bénéfique pour les hafenois mais d'autres trouvaient que ce rapprochement pourrait être une erreur monumentale de par la nature passée listonienne de la République Hafenoise.


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Drapeau de la Republique Hafenoise.


Journaliste Politique : Dan Marleburg
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Opération Armageddon : Partie I

Tir de MB

« En vérité je vous le dis, le jour du jugement dernier est arrivé ! » - Prédicateur anonyme de Port-Hafen.

Ambiance musicale

Jusqu’où pouvons-nous aller pour l’avenir de sa patrie ? C’était une question que Rodrigo se posait souvent depuis quelques temps. La situation de l’Empire déclinant le préoccupait tout particulièrement, bien sûr, il savait qu’il n’était pas le seul à pressentir la chute de son peuple. Mais il observait avec une certaine appréhension le durcissement du pouvoir listonien, ne sachant pas très bien ce qu’il en pensait réellement. Il faut dire que la Couronne avait été bafouée de nombreuses fois lors des cinq dernières années, d’abord la rébellion du Pontarbello puis celle de Port-Hafen, de Porto-Mundo et même de Jadida. Une véritable hécatombe qui mettait toute sa nation dans l’embarras. Il comprenait donc que l’heure était grave…

Des bruits lourds résonnèrent derrière la porte d’entrée, le sortant de son songe. Quelqu’un attendait dans le vestibule qui menait à la salle de contrôle souterraine. Rodrigo savait précisément qui allait se présenter à lui dans les prochaines secondes. Son cœur battait tel un marteau sur une enclume, instinctivement il balaya la pièce d’un regard paniqué afin de s’assurer que tout était en ordre. La salle de contrôle n’était pas très grande, son plafond de roche brute était traversé par de nombreux câbles électriques qui rejoignaient les diverses machines et écrans qui composaient le panneau de contrôle. L’air synthétique qui filtrait à travers les conduits d’aération du bunker était lourd et à la saveur particulière. La pièce accueillait moins d’une dizaine d’opérateurs qui analysaient sans relâche les nombreuses données qui s’affichaient sur les innombrables écrans qui recouvraient les murs de la salle de contrôle. Deux gardes armés à l’air menaçant se tenaient devant la porte blindée, ils portaient les couleurs de la police militaire de Cortés.

Le Général Cortés c’était justement celui qui se présenta bientôt à eux. En un instant, tous les hommes présents se mirent au garde-à-vous dans un silence inattendu. C’était la première fois que Rodrigo rencontrait ce personnage illustre. Il connaissait sa réputation et son tempérament de feu mais comme tous les soldats de l’armée impériale, il lui vouait un respect quasi adoratif. Cortés était un homme de haute-stature aux épaules larges bâties pour l’affrontement, il portait une barbe brune grisonnante bien taillée et ses cheveux en bataille retombaient sur son front d’une manière peu conventionnelle. Il avait l’allure noble et impérieuse de ceux dont le destin est de commander. D’ailleurs maintenant que Rodrigo le voyait de ses propres yeux, il lui trouvait un air semblable à ceux des grands héros d’antan qu’on pouvait voir sur les fresques des rues de Listonia, la capitale impériale. Il traversa la pièce d’une démarche lente avant de se fixer devant Rodrigo qui se tenait toujours au garde-à-vous. « Je ne vous connais pas. » Déclara le Général d’une voix qui fit tressaillir Rodrigo.

« Capitaine Rodrigo da Costa, Monseigneur. Je remplace le Capitaine Pereira qui est souffrant. » Annonça Rodrigo comme l’aurait fait un soldat du rang face à son sergent-chef.

Un instant qui sembla une éternité à Rodrigo passa avant que Cortés ne parle. « Hmm… Ne me décevez pas. » Aussitôt le jeune capitaine se redressa opinant de la tête en signe de promesse. Le Général se détourna de lui et fit quelques pas en direction du panneau de contrôle et des hommes qui s’y tenaient. « Messieurs, l’heure est cruciale. Notre nation est menacée de toute part et les vautours se rassemblent tout autour de nous. Si nous n’agissons pas, c’est notre peuple que nous trahissons. » Il s’arrêta un moment pour vérifier que tous les individus présents dans la pièce l’écoutaient. « Je vais avoir besoin de votre professionnalisme et de votre loyauté à notre Empereur… car il m’a donné une mission que nous allons accomplir dans les prochaines heures. Cela fait bien trop longtemps que nous laissons les traitres se moquer de Listonia ! Aujourd’hui nous allons faire un exemple que le monde n’oubliera pas. »

Les hommes approuvèrent à l’unisson d’un « Gloire à l’Empire » qui sembla satisfaire Cortés. « Très bien. Capitaine da Costa, connectez-nous au détroit du Norland. Une surprise attend Port-Hafen… » Déclara-t-il avec fermeté. Il savait qu’avec la chute du Syndikaali et l’annexion prochaine de la colonie par Saint-Marquise, il n’avait qu’un court timing pour mettre en œuvre la justice de l’Empereur.

Quelque part dans les eaux internationales à seulement quelques centaines de kilomètres du détroit de l’île de Norland et de la péninsule hafenoise, une immense structure immergée sortait de l’eau dans un lent vrombissement sourd. Ce sous-marin jusqu’alors somnolant dans les profondeurs de cette partie monde, se déployait dans toute sa puissance telle une icône de la guerre et de la puissance. À sa pointe, une bouche béante qui cracha bientôt une colonne de feu et de fumée apocalyptique comme on n’en avait jamais vue dans cette région. Plus loin, une flotte terrifiante traversait les flots à toute allure.

Un sous-marin lanceur d’engin de première génération jusqu’ici dissimulé dans les profondeurs émerge à 500km de Port-Hafen. Il tire un missile balistique de première génération en direction de Port-Hafen. La cible est l’hôtel de ville où les nouveaux élus sont rassemblés.
Note HRP : Une seconde partie de ce RP sera postée demain par suite de l’arbitrage du tir de missile. Merci de considérer la timeline gelée jusqu’à ce second post et de ne pas réagir avant. Ces deux posts étant supposés se succéder en quelques heures. Suite de la scène ici.
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Deux espions, un café, une explosion


Il était 8h, le temps était doux et un léger vent soufflait. Un léger soleil réchauffait les quelques passants silencieux. Les cris des mouettes retentissaient sur la ville de Port-Hafen. Et pourtant malgré cet air tranquille, il régnait dans l'atmosphère une certaine tension. Le genre de tension que ressent un capitaine de navire avant la tempête. Le genre de tension qui débouche sur un bain de sang. C'est cette tension que ressentait Wilfried Albehaus, ou plutôt Flavier Ertand son nom de couverture. Wilfried Albehaus était le genre d'homme à l'apparence banale qu'on oubliait aussitôt qu'on l'avait vu. Qui aurait deviné que sous cet air banal se cachait un espion de l'Armée des Ombres Miridiennes. Albehaus marchait d'un pas tranquille, il se dirigeait vers le café Gustave, situé près du port. Il entra dans le bâtiment, bâtit dans un style portuaire. Il commanda un pastis et s'asseya à une table. Soudain un homme, qui paraissait sortir de nulle part, s'asseya en face de Albehaus. Nullement surpris ce dernier observait paresseusement un bateau lever l'ancre.
L'homme disa: "alors quelles sont les sont les nouvelles ?"
"Mauvaise
" répondit Albehaus, "comme tu le sais je suis le secrétaire de Cipriano Carreira, or hier soir il a quitté précipitamment la ville, en parlant d'une certaine opération de l'Empire Listonien."
"Des informations supplémentaires sur l'opération
", demanda l'homme.
"Non, seulement son nom, opération Armageddon",
"Ça sent pas bon cet histoire"
, déclara l'homme.
"Effectivement, je crains que l'Empire Listonien attaque Port-Hafen, et que Miridian soit entraîné dans la guerre", répondit Albehaus.
"Je vais faire mon rapport au directeur de l'agence", annonça l'homme.
Il se leva et partit. Une demi-heure passa et Albehaus resta attablé. Puis l'homme s'asseya à nouveau et repris la parole:
"Le directeur a avertit l'Ark, un conseil de sécurité a été mis place, pour évaluer les possibilités d'une attaque sur la République Hafenoise. Le directeur nous a demandé de rester là où nous sommes et de ne pas bouger."
"Heureux qu'ils prennent ça au sérieux" répondit Albehaus.
"Tes antécédents parlent pour toi, toutefois..."
Mais Albehaus ne sût jamais ce qu'il allait dire. Une explosion retentit, et leurs regards se croisèrent, ils surent qu'ils pensaient tous les deux à la même chose, la guerre venait de commencer.

(Pour plus d'informations sur l'Armée des Ombres Miridiennes rendez vous dans le topic ministère des armées)
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Le Pharois c'est la vie,
sans lui c'est la mort !


https://www.zupimages.net/up/23/31/z9yf.jpg

Pax Pirataa - dernier rempart face à la barbarie
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AGENCE FEDERALE DE LA PRESSE



29 mars 2011 - Si la guerre au Port-Hafen ouvre la porte à une présence pirate pharoise, le risque d’un engagement militaire total de la Fédération d’Alguarena serait une option jugée “très probable” par les spécialistes de l'archipel.


drapeau pirate immergé.
La présence de pirates pharois au Port-Hafen signerait la fin (politique) de Port-Hafen, et certainement pas au profit d’un ralliement à Saint-Marquise, selon des spécialistes.


La présence pharoise dans la péninsule listonienne a entraîné la guerre d’indépendance pontarbelloise, l'attaque de son enclave par les forces pontarbelloises, le soutien rousmalien dans la conduite d’une attaque terroriste visant à libérer des prisonniers pharois au Pontarbello a amorcé le déclin du Rousmala, une nouvelle présence pharoise au nord de l’Aleucie ne peut qu’entraîner une réponse fatale pour achever une organisation nord-eurysienne vérolée, qui a déjà manqué ses dernières entrées en scène sur le continent.

“Tirons la chasse, aussi longtemps qu’il en restera une trace” aurait déclaré le chef de file de la Liga de Soberanistas, faisant peu de cas de formes pour décrire la position de son parti en faveur de nouvelles actions punitives contre la présence pharoise en Aleucie. “La lutte contre le Pavillon d’Albastre a rencontré un franc succès, conduisant à l’annihilation de cette force véreuse qui s’est voulue être un état dans l’état en Izcalie, si de nouvelles présences assimilables à cette organisation pirate sont décelées en Aleucie, la Fédération d’Alguarena sera contrainte de déployer de nouveaux moyens, débridés, pour y mettre un terme. Et nul doute que nos partenaires régionaux sauront trouver un sens commun au nôtre, après les opérations de lutte contre la contrebande au Pontarbello…” a quant à lui évoqué avec plus de modération, le Général Caïtano Lossada, eu égard à l’hypothèse d’une présence de pirates pharois dans le nord de l’Aleucie. Il faut dire que la chasse au Pharois a été un sport national sur le continent, après l’attaque de l’enclave pharoise au Pontarbello, et les tensions en cours entre le Pontarbello et le Rousmala après que ce dernier ait soutenu une opération clandestine porto-mundoise, destinée à libérer des prisonniers pharois. “Si le Pharois Syndikaali ou qu’importe le nom qu’on tend à lui donner, multiplie les présences militaires à l’international, il se fera l’oiseau de malheur qu’il a espéré être… mais pour ses alliés…. Chassés du Pontarbello, châtiés au Rousmala, les soudards et hors-la-loi affiliés au Pharois Merirosvo ont démontré bien malgré eux, que tout acoquinement de leur part avec un état régional d’Aleucie ou de Paltoterra, n’était pas sans conséquence” nous souligne avec une certaine inquiétude la politologue Félicty Edminston, convaincue qu’une présence pharoise a vocation à tirer vers le fond, toutes les présidences voulant s’y associer.
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Les caméras voient tout.

22 mars 2011
En face de la mairie de Port-Hafen.

Florine vérifia avec José son équipement pour le direct qu'elle allait faire pour le Libéré Loduarien. Il s'en était passé, des choses, depuis que Florine avait quitté New-Mansfield. Elle avait réussi à rejoindre la Loduarie, où elle avait -miracle !- réussi à obtenir la nationalité Loduarienne, avait fait son service militaire obligatoire (elle était une citoyenne Loduarienne, désormais), et avait fini par s'orienter dans le journalisme. Une belle carrière, pour une personne qui avait fui son pays. Elle menait enfin la vie qu'elle avait tant espéré vivre.

Elle avait été envoyé ici, à Port-Hafen, afin de suivre les élections de Port-Hafen pour le Libéré Loduarien. Aujourd'hui, elle faisait un direct, son premier. C'était également son premier séjour à l'étranger dans le cadre de son nouveau travail, et même si être envoyé à Port-Hafen n'était pas très intéressant, c'était tout de même un grand moment pour elle. Elle contempla la mairie, puis jeta un œil en direction de José, son caméraman. C'était un migrant originaire de l'empire Listonien, et sa présence ici était nécessaire, vu que lui il savait parler portugais, chose nécessaire pour parler avec les citoyens de Port-Hafen. Il finit par lui faire un signe : tout était bon.

Florine se mit en place, attendant qu'on lui donne le signal pour lancer le direct. José filmait Florine, sachant très bien qu'à Lyonnars, actuellement, ils allaient bientôt faire passer l'émission du jour avec sa caméra. Cependant, alors qu'il regardait dans la caméra, il vit un point lumineux approcher à toute vitesse en direction d'eux. Paniqué, il comprit : quelqu'un leur tirait quelque chose dessus. Il fit un signe affolé à Florine, montrant le ciel derrière lui, alors même que résonnait dans son oreillette : "Vous êtes à l'antenne ! ". Florine, alerté, se tourna, et une explosion les projeta au sol.

https://www.thedrive.com/content/2022/03/Kharkiv-regional-state-administration-buildin.jpg?quality=85

Florine et José se relevèrent tant bien que mal. Ils avaient miraculeusement étés épargnés par l'explosion, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Des gens hurlaient, criaient, certains étaient étendus là, sans bouger. Et ça, la caméra le voyait. Tout ce qu'il se passait, elle le filmait. Et, ironie du sort, le dernier satellite Loduarien envoyé dans l'espace quelque jours en arrière, permettait à toute personne regardant les chaînes Loduariennes de ne pas manquer le spectacle qui s'affichait sous leurs yeux.

Car les caméras voient tout. Et ce n'est pas fini.
2004
10 milliards pour Port-Hafen

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L'oxymore est la plus dramatique des figures de style. Misère et richesse, mort et vitalité, lâcheté et courage, loyauté et trahison. Voilà tout ce que promettait le Pharois, tout à la fois. A l'instant où les militaires du feu-Syndikaali avaient quitté Port-Hafen, Port-Hafen n'avait été plus qu'une cible et la colère de l'Empire s'était abattu sur le peuple Hafenois. Cruelle. Impitoyable. Prévisible.

Le départ des Pharois avait sonné la mort des Hafenois.
Paradoxalement, leur retour avait un goût de prospérité amère.


Les seigneurs de guerre pirates avaient depuis longtemps pris l'habitude d'acheter leur renommée en faisant démonstration de leur richesse. Pour le capitaine victorieux, il n'y avait pas plus grande gloire que de rentrer au port couvert de bijoux des pieds au tricorne et, en jetant sur la table une bourse de pièces d'or, annoncer que la prochaine tournée était pour lui. Les temps avaient changé, les moeurs demeuraient néanmoins et quelque chose dans ce pays si riche appelait à montrer et montrer signifiait partager.

Dix milliards. Dix milliards pour Port-Hafen. En cash. Directement tiré des coffres du marché noir, sortis littéralement des cales des navires de la flotte noires, deux-cents lingots d'or pur, présentés avec morgue à la ville. Le Pharois tenait à faire savoir qu'il n'oubliait pas ses amis et que tout le monde avait à se féliciter de l'amitié des pirates.

Dix milliards. Assez pour reconstruire dix fois la ville. Mais pas assez pour redonner vie à ses habitants, ni à faire oublier la plaie sanglante qu'avait laissé la Listonie comme une balafre au cœur de l'Aleucie.

La Listonie c'est la mort.
Le Pharois c'est la paix.

Alors que les pavillons noirs de la piraterie flottaient au large, comme un mur de fer contre la barbarie, l'or du Pharois avait l'odeur des occasions manquées. Des rendez-vous ratés. Des erreurs dramatiques. Il avait suffit de détourner le regard un instant et tout n'était plus que cendre. Le Syndikaali avait failli à sa promesse, et le Syndikaali n'était plus. Tragique écho à l'allié Hafenois, c'était toute la structure qui avait craqué d'un seul coup et Port-Hafen se trouvait à la jointure.

Ne restaient que les pirates.
Pax Pirataa. Fer, sang et feu. Les canons de la flotte noire contre le reste du monde.
Rempart contre la barbarie et la mort.
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  • Généreux !
Pour aider à la reconstruction de la République Hafenoise, Carnavale se propose de racheter les corps des victimes 5% au dessus du prix du marché.
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Du bout de sa botte militaire, Matthias Lehtinen repoussa une morceau de brique tout tâché de sang sec. Port-Hafen c’était maintenant beaucoup de ruines et de décombre, ce qui avait été quelques jours plus tôt encore une charmante – et riche – petite ville portuaire avait été réduit à moins que rien en l’espace d’une soirée sordide. Misère. Misère que tout cela. Derrière lui, quelques-uns de ses gars faisaient le même constat, à voir les moues pincées par l’horreur des événements.

- On peut dire que ça aura été expéditif, grimaça l’officier Lukka, la main posée sur son fusil mitrailleur.

Matthias hocha la tête. « Faites prévenir les civils de ce qui les attends, que personne ne mette le pied là-dedans sans savoir ce qu’il va y trouver. »

Les civils, ça avait tendance à dégobiller pas mal dès qu’on leur mettait de la trippe sous le nez. Tous Pharois qu’ils puissent être, ceux-là avaient passé plus de temps en Aleucie qu’au pays et c’était prudence que de considérer qu’ils devaient avoir plus de lait dans le sang que d’eau de mer. Laissant traîner son regard sur la place, Matthias se fit la réflexion que l’hôtel de ville était presque le moins pire à voir, tout détruit qu’il était, que les maisons pour partie intactes, aux vitres brisées et portes défoncées, laissant voir du coin de l’œil ici et là de glaçantes traînées de sang.

- Eh, je connais ce gars-là ! déclara derrière lui un soldat.

Matthias se retourna pour apercevoir l’un de ses gars penché sur la face livide d’un cadavre. « Leo qu’il s’appelait, ou Markko je sais plus, on a fait nos classes ensemble ! »

La plupart des morts aux alentours appartenaient à l’armée Saint-Marquoise mais il se trouvait d’aventure quelques-uns de leurs compatriotes, ceux restés en arrière qui avaient volontairement fait le choix de rester en arrière défendre la place. Franchement, Matthias ne s’était pas attendu à ce qu’ils soient si nombreux : rien ne les obligeait à mourir pour Port-Hafen, sinon un vague relent d’héroïsme qu’ont parfois certains soldats. La plupart des types sur place s’étaient surtout tirés, à dire vrai, ce qui à défaut de protéger grand-chose avait au moins eu le mérite de leur fournir des informateurs directement sur place dès lors que les troupes de Listonia avaient regagné la mer.
Parfois, être le premier arrivé, ça comptait.

- Mon dieu, mon dieu…

Remontant l’allée principale, une dizaine de personnes lançaient autour d’eux des regards consternés. Sur la trentaine qui avaient fait le voyage depuis Valmount en Saint-Marquise et Käskinnen au Lofoten, seul un tiers s’était finalement décidé à remonter les ruines dévastées de la ville. Des associatifs, pour la plupart, ainsi que quelques officiels locaux qui avaient gardé des liens avec le Pharois et ses réseaux.

Matthias se porta au-devant d’eux, la mine grave.

- Inutile d’aller plus avant, c’est le même spectacle et vous pourriez vous blesser si des bâtiments s’écroulaient. Et vous risqueriez de gêner les sauveteurs. Manifestement soulagé de la proposition, plusieurs des civils abondèrent en hochements de tête.

- Lehtinen… c’est absolument abominable… comment a-t-on pu laisser faire une chose pareil… ?

- Erreur de timing
, grogna l’officier avec amertume. La marée s’est retirée et les crabes ont fait un festin.

L’autre lui adressa un regard éberlué. Les métaphores maritimes étaient à la mode au Pharois eurysien mais n’avaient visiblement pas passé l’océan d’Espérance pour atteindre Saint-Marquise et le Lofoten. Matthias reformula : on a abandonné la base trop tôt, la Merirosvo est allée trop vite pour renvoyer tout le monde à la vie civile et les Listoniens en ont profité. »

Son vis-à-vis hocha la tête, soucieux.

- C’est déplorable, absolument déplorable… et Saint-Marquise… je ne comprends pas comment une chose pareil a pu se produire…

- Ils ont été dépassés. Sept-cents types ça suffit à assurer la sécurité d’une région, mais pas à mener une guerre. Et l’armée saint-marquoise est obsolète technologiquement.


Le Pharo-Saint-Marquois se fendit d’une grimace. « Nous sommes un pays de paix. »

- Si vis pacem para bellum, vous connaissez le principe.

- Il ne faut plus jamais laisser une chose pareil se reproduire, mon dieu quelle horreur… Lehtinen, nous n’allons pas rester sans rien faire !


Un autre abonda derrière lui, son accent trahissait ses origines Lofotenoises. « C’est impardonnable ! Et injuste ! L’Aleucie est une région de paix, il est inadmissible que de telles atrocités y soient commises. Ma famille a émigré sur ce continent pour chercher la tranquillité et la richesse il y a deux générations de cela, ces Listoniens… Hafenois… ils ne demandaient pas plus que cela, c’est absolument inadmissible ! L’Empire doit répondre de ses actes. »

Matthias haussa les épaules.

- Et avec quelle armée comptez-vous rendre justice exactement ?

- L’ONC, le Liberalintern… la Listonie s’est isolée en faisant preuve d’une telle barbarie, nous devons absolument prendre des mesures !


Le Saint-Marquois balaya l’avis de son comparse d’un geste de la main.

- Je ne sais pas pour vous Toni mais moi je n’ai pas le pouvoir de diriger des armées, la question ne se pose pas à notre échelle.

Le Lofotenois prénommé Toni désigna Matthias de la main : Lui commande. »

- J’ai mis mes hommes et mes appareils au service de la République, oui. Mais cinquante avions de combat, fussent-ils de dernière génération ne suffiront pas à partir en guerre, oubliez ces fantasmes de civils, la guerre personne ne la veut et si elle advenait, ce n’est pas un Port-Hafen qu’il y aurait, mais cent, mille.

Les deux autres échangèrent un coup d’œil embarrassé.

- Nous pouvons au moins aider à reconstruire… ?

- Ça, oui !

- Certains capitaines pirates y sont allés de leur poche pour aider à rebâtir la ville. On parle de dix milliards d’écailles, c’est une somme.

- Ne vous leurrez pas, même s’ils existent, les capitaines pirates avec le cœur sur la main sont rares, nous avons affaire à des hommes et des femmes d’affaire. Si Port-Hafen est relevé de ses cendres avec de l’argent pharois, il faudra attendre quelque chose en retour.

- Et quoi donc ?


Une ombre passa sur le visage de Matthias Lehtinen. Marché noir. »

Nouveau regard embarrassé.

- Ma foi… un peu de contrebande…

- C’est dans les mœurs !

- Ça n’a jamais fait de mal à personne, c’est vrai.

- Je ne sais pas pour vous mais moi, j’ai toujours détesté les douanes de toute façon.

- Et puis si c’est le prix de la paix et de la prospérité, alors…


- Oui oui, sans aucun doutes, sans aucun doutes.

Même exilé à Saint-Marquise ou au Lofoten, un Pharois demeurait un Pharois et l’esprit de réseau qui habitait ces gens-là n’avait jamais failli à sa réputation. Peut-être quelque chose dans ce sang-là qui poussait à la débrouille ou, plus vraisemblablement, qu’il y avait de l’argent à se faire et que les Pharois quittant le pays étant notoirement pauvres – du moins avait était-ce longtemps le cas – l’alliance des frères de la côte et des gentilshommes de fortune avait au fil des siècles assuré la survie de chacun des deux.

Matthias balaya la discussion de la main.

- Charge à vous autres de faire ce que bon vous semble, moi je vais protéger Port-Hafen et j’entends demander d’avantage de matériel à la maison mer. Le Pharois s’est bien enrichi avec ses rentrées d’argent, il est plus que temps qu’il en sorte quelque chose pour les autres.
1946
30 Avril 2011,
République Hafenoise,


C'est avec stupéfaction que l'équipage du premier avion d'aide humanitaire découvre l'horreur au sein de la région autonome de Port-Hafen. La première équipe humanitaire, venant de la République de Tanska, avait raconté l'horreur et la situation sur place aux différentes ONG et au gouvernement du Royaume de Teyla. Mais rien de tout ça avait préparé au choc les membres de la mission humanitaire. Birger ERIKSEN, le commandant d'opération MALLARD pour le compte de Tanska, fut très coopératif avec les éléments Teylais ce qui fut très bien accueillit de la part des autorités du Royaume. C'est ainsi que le long-courrier civil se posa sans soucis sur la piste de l'aéroport de Port-Hafen. De plus, la coopération de Birger ERIKSEN a permis des ajustements dans le matériel et personnelle nécessaire.

Le premier avion rempli de palettes dont le contenu était jusqu'ici gardé secret-défense en dehors du gouvernement de Saint-Marquise, de Port-Hafen, du Royaume de Teyla et des ONG prenant part à cette mission était rempli de matériel humanitaire et de nourriture. Médicaments, six lits médicalisés, boite de conserve, matériel médicale et ration de l'armée. Les rations n'étaient pas de grande qualité, mais il a été décidé de les envoyer au vu de l'urgence possible.

Quant au second avion, il transportait principalement les membres nécessaires à cette opération. Nommé opération Hubert, du nom du ministre de la Défense et des armées de Teyla. On pouvait dénombrer cinq médecins et autant d'infirmiers. Mais le plus gros du personnel venait du fait d'ONG, soit huit personnes supplémentaires. Ils sont censés assurer la logistique de la mission et la transmission des biens humanitaires vers les autorités compétentes. Ils faisaient office "d'agent de liaison" sur place avec la mission de la République de Tanska. On dénombre aussi quatre officiers militaires censés assurer la sécurité des ressortissants Teylais.

Les équipes de Port-Hafen ont trouvé dans un temps très court un local pour la mission Teylaise. Ce qui impressionna tous les membres de la mission humanitaire. C'est donc à 15 h 28 que le drapeau du Royaume de Teyla flotta sur un petit local dans les alentours de Port-Hafen.

Long courrier
Image d'illustration
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Metha regardait dans le vide. Au premier abord, on aurait pu croire qu’elle me regardait. Il n’en était rien, son regard ne disait rien. La lampe jaunâtre éclairait légèrement son visage. Vue de près, la jeune médecin accusait un âge qui n’était pas le sien. On aurait pu la prendre pour plus âgée que je ne le suis. De dix ans je suis pourtant son aîné. Trop peu de sommeil, depuis que nous avons foulé le sol de Port-Hafen. Une accumulation de nuits blanches affaiblissaient ses paupières autrefois pétillantes, creusait un cerne profond sur ses joues qui légèrement se creusaient. Elle n’avait pourtant nullement faim. Sur son front bordé d’une chevelure blonde à peine distinguable par cette luminosité, de la sueur, des marques que l’on pourrait prendre pour des rides. Définitivement, Metha était épuisée.

Mais le sommeil n’existait pas, dormir était autorisé, réellement se reposer aurait été les insulter. Eux, les civils de Port-Hafen que l’on aidait, à notre échelle. Posés sur la seule tente qui nous était réservé, chacun de nous tentait d’obtenir les quelques câlins de Morphée qui calmerait les esprits. Heureusement, la toile de la tente était épaisse. Elle cachait ainsi l’éclairage permanent d’au-delà. Sur le camp, installé sur une place en ruine déblayée à la hâte, la lumière était permanente pour permettre l’aide médicale, parfois en intérieur, souvent dehors.
J’ai arrêté de compter les jours passés ici, alors que mes deux mains suffiraient. Notre secteur est des plus durs. Le port. Les troupes listoniennes y avait débarqué, le carnage y avait été complet. Le travail de secourisme était une tâche herculéenne, mais lente. Avant de déblayer la moindre pierre, les sapeurs vérifiaient l’absence de munitions non explosées, de mines, de possibles cavités nouvelles. Bref, un long travail. S’il est long pour nous, il l’était encore plus pour les rares survivants que l’on retrouvait dans se secteur désormais tableau de l’art militaire listonien. Malgré tout, on travaillait ardemment, autant que nécessaire. Personne ne fléchissait à sa tâche. Certes notre avis n’avait pas été demandé, mais nous étions tous volontaire pour autant, nous, petit groupe de Tanskien bien loin de nos maisons venues apporter un peu d’humanité en enfer.

Point de gloire a trouvé mais des âmes à sauver. Et des corps à envoyer à la morgue. Deux médecins ont même été déplacés de l’unité médicale à la morgue, le travail y est plus important. Le camp en lui-même est chaotique dans sa forme et huilé dans son fonctionnement. Deux immeubles effondrés bloquent deux entrées de la place. Deux tentes sont construites sur deux autres entrées. Elles ne servent nullement de poste de garde ou quoi. Qui surveiller ? Des morts ? Des gamins tenant peine debout mais déjà orphelins ? Non, ils servent simplement à pouvoir répartir ceux que l’on reçoit ou que les secours avancés ont pu retrouver. Un accès simplifié a été fait vers la morgue.

Le cimetière de la ville, une fois les dépouilles identifiées, si possibles, et traitées par un médecin légiste, reçoit quotidiennement des corps de notre camp. Ce fut le cas hier.

Les premières lumières du soleil annonçaient l’aube. Il était l’heure. Le paysage inhospitalier de la ville blanchissait à vu d’œil. La poussière avait fini par la recouvrir. Plusieurs d’entre nous et quelques citoyens tenant debout sont sorti du camp. Pas de petit marché ou de rue passante à passer. Tout était sans vie, ou presque, quelques vieillards prenaient un café sur une terrasse dessiné par un artilleur listonien devenu architecte.

On marchait fixé dans nos pensées, dans le silence que quelques explosions provoquées par les sapeurs venaient briser. Le jour et la nuit étaient un peu similaires ici. Demain serait rythmé par cette procession dès l’aube.

On descendait là-bas, sur un coin plus calme que d’autres, encore relativement épargné. Plusieurs personnes, surtout des Hafenois, prirent au passage quelques plantes qui poussaient encore. Il fallait bien remplacer un bouquet de houx vert par une autre maigre preuve de vie. Il y avait, là-bas, quelques mètres sous le sol, un trou à combler par une dépouille.

Celle d’un citoyen que personne dans la petite foule ne connaissait. C’était le père d’un pêcheur, tué pendant des combats. Là serait sa nouvelle demeure. Il était « mort pour la Liberté. », dans un autre quartier, pour quelques raisons listoniennes.

Tout cela était bien étranger aux soldats que nous sommes. Nous résidons habituellement sur une base a des milliers de lieus d’ici. Des Hafenois, avant, on n’en avait jamais vu. Désormais, on en enterrait tous les jours. Ici reposerait cet homme, loin des quais de pêche, loin des champs, des routes, des humains, de la vie.

On enterra l’homme. Quelques soldats aux activités nécessaires ne restèrent pas pour l’attendre dans une minute de silence. Le silence, il régnait à chaque instant ici, tant que l’on n’était pas dans la ville.

Demain, dès l’aube, on recommencerait à enterrer un Homme que personne n’avait prévenu de l’imminence de sa mort.

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Exercice militaire sur l'Océan d'Espérance.


Drôle de nom pour un océan, situé en bordure d'une scène de drame. Ou au contraire le nom était il très approprié, quand l'événement avait provoqué un élan humanitaire laissant peut être présager à l'avenir un apaisement des choses ? Dans les faits, peu de gens sont assez naïfs pour penser avec conviction à la seconde possibilité, le massacre de Port-Hafen ayant plutôt provoqué de gros questionnements d'ordres militaires.

C'est sur cette lignée que la République du Miridian et le Duché de Sylva convinrent d'effectuer un exercice militaire conjoint avec un objectif double : former les troupes à se coordonner sur le terrain dans l'hypothèse de futur engagements communs, et montrer qu'elles en sont capables et disposées à intervenir si nécessaire.
Il faut dire que Port-Hafen a officiellement intégré la République de Saint-Marquise, et reconnaitre comme effective cette décision, c'est admettre que l'offensive Listonienne a été directement menée contre eux. C'est donc naturellement que le Miridian fut impliqué par la force des choses en qualité d'allié des saint-marquois, et que le Duché de Sylva décida d'apporter son aide de par sa bonne relation envers le Miridian doublé de sa révulsion envers la barbarie s'étant jouée sur place.


L'exercice débuta le 7 mai 2011, avec l'arrivée de l'escadron des Crécerelles sous les ordres du commandant Marius Fromager, soit une force de quinze avions de chasse, autant d'avions d'attaque au sol, et un avion ravitailleur. Il y eut d'abord une succession d'exercices aériens au-dessus de la terre ferme, sur le sol du Miridian. Les pilotes des deux nations apprenaient ainsi leurs méthodes et protocoles respectifs, le langage et les manœuvres. Plusieurs simulations de combats aériens furent également effectuées, selon différents contextes afin de pleinement intégrer la coopération interarmes.

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Les jets miridians.

L'un des exercices de la journée, d'une importance capitale, fut le ravitaillement en l'air. Il s'agit d'une manœuvre nécessaire à tout exercice de projection des forces aériennes en toute indépendance d'une flotte ou relais au sol. Les sylvois mirent à contribution leur avion ravitailleur et servirent de formateurs aux miridians sur ce point là.
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Exercice de ravitaillement

Un autre typique de ravitaillement plus marginal mais également exercé fut celui de type “buddy – buddy”, opéré directement entre deux chasseurs. Cela permet de nombreux atouts, dont un ravitaillement d'une moindre mesure mais dispensée d'un imposant et vulnérable avion de ligne. C'est aussi une solution pour subvenir en urgence aux besoins d'un pilote en situation difficile. Les pilotes sylvois mirent encore une fois à profit leur savoir faire dans le domaine, afin d'exercer les miridians et leur faire acquérir une compétence vitale.


La deuxième journée, le 8, les exercices se déportèrent vers la mer avec des simulations de projection. Tous les exercices de ravitaillement en l'air furent mis en pratique à ce moment.

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Manoeuvre aérienne au-dessus de l'eau.

Cet entraînement se fit cette fois ci conjointement avec les forces navales miridiennes, à savoir un ensemble de vedettes sophistiquées de facture algarenos. Il s'agissait toujours d'exercices de coordination inter-armes, visant à compléter les manœuvres en l'air et sur mer. Cela comprenait notamment des exercices de communication, détection, acquisition de cible et coopération lors d'offensives simulées, de façon à pleinement former marins et pilotes aux atouts de engins.


C'est le 9, troisième et dernier jour des entraînements, que furent effectués l'exercice le plus intense, et ce sur dix heures d'affilée. Il s'agissait de l'ultime mise en pratique de tout ce qui avait été vu, afin de simuler une exercice de projection à pas moins de 3500 km du Miridian, 500 km au sud-est de Port-Hafen. Ce fut un exercice éprouvant pour les pilotes, qui devaient appliquer de multiples leçons : ravitaillement en vol, gestion de l'autonomie, endurance en vol, combat aérien, offensives air-mer.
La résilience des pilotes fut mise à rude épreuve. Rester aussi longtemps cloîtré dans un petit cockpit est physiquement éprouvant, d'autant que le simple exercice de la miction dans ces conditions nécessite une formation et des ustensiles appropriés.

C'est après une difficile journée d'entraînement, faisant également suite à une formation tout aussi intensive les deux jours précédents, que les escadrons miridians et sylvois rentrèrent à la base, fier de pouvoir dire “mission accomplis”. Et c'était le cas de le dire, puisque les pilotes avaient démontré leur capacité de se projeter et intervenir à longue distance en toute autonomie, avec le simple appuie d'avion ravitailleur. C'était un exercice délicat requérant l'expertise des pilotes, souplesse, polyvalence et endurance.
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Exercices millitaires conjoints entre Miridian et Sylva

Paul Dertschman adorait voler, son rêve d'enfant il l'avait réalisé et cela le remplissait de joie. Il était tôt le matin en cette journée du 7 mai 2011. À 6h 00 précises le 1er escadron d'avions de chasses miridians était rassemblé pour le lever des couleurs. Aux côtés des pilotes miridiens se trouvait les pilotes sylvois de l'escadron des Crécerelles. Après le chant des deux hymnes nationaux, le Lieutenant Paul Dertschman et le commandant Marius Fromager s'avancèrent et expliquèrent les manœuvres de la journée. À 7h pile, les aéronefs décollèrent tous ensemble de l'aéroport millitaireTrafet situé au nord du pays.

Deux heure avait passé depuis le décollage, l'exercice consistait à se ravitailler auprès d'un avion en vol. Paul était stressé, il n'avait jamais effectué ce genre d'exercice auparavant. Il approcha lentement et sûrement son appareil et alors il entendit dans sa radio, ravitaillement réussi. Il sentit un indescriptible sentiment de fierté et de joie mêlé traverser son corps. Souriant il encouragea chacun de ses hommes quand ce fût leur tour. Le soir les avions de chasses atterrissèrent chacun leur tour. Les pilotes miridiens et sylvois se dirigèrent alors vers la buvette où il burent jusqu'à 21h, heure à laquelle le général miridian Franz Panzerhand leur cria:" aller tous vous coucher bande d'ivrognes".

Le 8 les avions décollèrent à 8h en raison d'un problème moteur sur un Zéphyr miridian. La journée eû lieu en coopération avec les nouvelles vedettes memphis offertes par l'Alguarena.
 des vedettes memphis
Vedettes memphis

Un exercice de simulation de piraterie eû lieu dans lequel une vedette jouait le rôle du navire pirate. À la fin de la journée les pilotes décidèrent d'organiser un show aérien au dessus de l'aéroport Trafet, loopings, boucles et tonneaux furent au rendez-vous.

Le 9 était le jour le plus important. Le matin avant que les avions décollent, quatre techniciens s'affairèrent mystérieusement autour du Zéphyr du Lieutenant Paul. Le général miridian Franz Panzerhand se rendit devant les pilotes et prononça un bref discours dans lequel il leurs promit une belle fête à la buvette à leurs retour. Puis le général se dirigea vers Paul et lui dit:"n'oubliez pas le colis".

La journée fut longue et pénible, après 6h de vol sans pause Paul n'en pouvais plus. Forcer de montrer le bonne exemple, il encouragea encore une fois ses hommes. Quelle torture pensa il. Je serais bien content quand tout sera fini. Une heure plus tard Paul avertit le commandant Marius Fromager qu'il avait une dernière mission à accomplir. Et alors accompagner de 2 autres Zéphyr, le Lieutenant Paul Dertschman se dirigea droit vers Port Hafen. Arrivé au centre de la ville il largua, un bouquet de tulipes bleues et blanches, entouré d'un ruban de satin rouge, avec inscrit dessus en lettres d'or: aux lendemains meilleurs

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La Voz Del Popolo

12 mai 2011 - Le rattachement de Port-Hafen à Saint-Marquise à l’épreuve de l’attaque impériale listonienne.


Port-Hafen à l'épreuve du feu et des balles.
Longtemps animée par une volonté indépendantiste, la société civile de la République hafenoise pourrait à terme réitérer son souhait d'indépendance face au rattachement qui lui est imposé, à des états criminels ou faibles, comme l’ont respectivement été l’Empire listonien et le Saint Marquise.


Bien qu’il eut été des faits plus brutaux et soudain en République hafenoise, avec la récente attaque impériale listonienne dans la péninsule d’Aleucie du nord, le rattachement de la République Hafenoise, province indépendante, en état de seconde main pour la République de Saint-Marquise, apparaît lui aussi comme un fait hasardeux qui semble nourrir le péril sur place.

Alors bien sûr, le contexte de guerre qui a agité la République hafenoise devrait théoriquement inciter cette dernière à se mettre sous la protection d’un autre état, mais dans le cas présent, l’effet voulu ne peut être qu’inversé et cela pour deux raisons :


  • Le projet de rattachement de la République Hafenoise à celle de Saint-Marquise est la cause au déclenchement du conflit.

  • Le rattachement de la République hafenoise en qualité de région autonome du Saint-Marquise, a contribué au déclenchement des opérations guerrières de l’Empire listonien. En effet, la République hafenoise, sous son statut indépendant, existe depuis plus de 3 ans, le déclenchement des hostilités fait par l’Empire listonien, plus de trois ans après l’indépendance du territoire, bien que non reconnue par les autorités impériales eurysiennes, ne peut qu’être mis en relation avec un fait nouveau : le processus de “filiation” en place entre Port-Hafen et Saint-Marquise, le premier devenant une région annexée au second. Les raisons autour de l’attaque de l’Empire listonien, sans les juger légitimes ou non, ne sont pas tant l’émancipation et l’indépendance convoitée par les habitants de Port-Hafen, que le projet de rattachement politique qui a été ambitionné par la République de Saint-Marquise à l’égard de Port-Hafen. L’Empire listonien a clairement, sans une nouvelle fois le justifier ou l’excuser, conditionner son attaque brutale et expéditive au processus de rattachement de Port-Hafen à la République de Saint-Marquise. Dans ces circonstances, il est permis de trouver une corrélation directe, entre les manœuvres politiques de José Esteban, le maire de Port-Hafen, et celles de la République de Saint-Marquise, avec le déferlement de violences qui s’est abattu dans la péninsule. Que les autorités impériales listoniennes aient eu tort ou raison d’entamer des actes de répression aussi brutaux contre des populations civiles sans défense, tout le monde a manifestement ou presque un début de réponse à ce propos. Cependant, que José Esteban et les autorités saint-marquoises aient eu raison ou tort de jouer avec l’indépendance de Port-Hafen, conditionnant la violence extrême qui a frappé sa population, est une autre interrogation sur laquelle le peuple hafenois peut légitimement s’interroger. La République de Saint-Marquise et José Esteban ont-ils joué avec le feu en proposant le rattachement de Port-Hafen à Saint-Marquise? Au regard de la conséquence des décisions politiques nourries au sein de la péninsule, affirmer que oui ne sera pas que l’adage des détracteurs du politicien José Esteban.

  • La République de Saint-Marquise a failli à son devoir de protection des habitants hafenois, et ne propose aucune réaction crédible au massacre de ses troupes.

  • Que la République de Saint-Marquise et la République Hafenoise décident d’un rattachement rapide du second au premier, en dépit de l’opposition ferme et indiscutable de l’Empire listonien, peut être admis. Après tout, les deux états qui se considèrent souverains et autonomes peuvent librement traiter d’un avenir commun entre eux sans référer à une tierce nation. Mais si le processus de rattachement de Port-Hafen à la République de Saint-Marquise s’est fondé sur la base d’une protection saint-marquoise, la mise à l’essai s’est révélée des plus désastreuses, après la défaite militaire écrasante rencontrée par ses forces armées face aux troupes impériales. Le massacre de Port-Hafen, s’il devait avoir une seule et unique vertu au monde, serait celle d’avoir mis en lumière l’incapacité de la République de Saint-Marquise à protéger la République hafenoise. Pourquoi embrasser l’indépendance et la souveraineté hafenoise en se séparant de l’Empire listonien, pour quelques années plus tard renoncer à celles-ci pour retrouver le giron d’un autre état? Si c’est pour le commerce, l’indépendance de la République hafenoise ne gâchait en rien sa capacité à commercer, à importer ou exporter des biens saint-marquois. Si c’est pour justifier d’une protection militaire suffisante, l’Histoire nous apprend avec perte et fracas que la République de Saint-Marquise n’est pas l’acteur de la situation. Dans ces circonstances et compte tenu des drames humains associés, brader sa souveraineté pour se ranger sous la protection cartonnée de la République de Saint-marquise était-ce une manœuvre habile de la part de Port-Hafen? Manifestement pas. La défaite militaire écrasante subi par la République du Saint-Marquise, en sa qualité de protecteur de la République Hafenoise, vient nécessairement doucher à l’eau froide les partisans d’un rattachement à cet état, sur la seule base militaro-commerciale. Indubitablement, la République de Saint-Marquise ne peut pas tenir le rôle et l’indépendance hafenoise qui lui a été offerte, pourrait bien être un présent bien onéreux pour la péninsule qui cherche encore le retour sur investissement d’une telle manœuvre politique. La République hafenoise a-t-elle misé sur le mauvais cheval pour faire prospérer sa province et, cas échéant, la défendre face aux menaces? Il faut dire qu’en la matière, non contente de s’être faite massacrer ses troupes, la République de Saint-Marquise semble encore manquer de répondant dans une contre-attaque.

    “L’Empire listonien, a massacré sur place, possiblement plusieurs centaines de civils et autant de soldats saint-marquois, s’interdisant de faire quartiers à quiconque voudrait se rendre…” nous explique la politologue Felicity Edministon, “et la réponse militaire ou en tout cas politique saint-marquois qui est faite face à cette agression, est celle qui consiste à dire à l’Empire listonien, nous ne vous parlons plus. Si la République de Saint-Marquise annonce comme radicale une décision politique consistant à rompre tout contact diplomatique avec l’Empire listonien, qui vient de massacrer plusieurs centaines de ses hommes à Port-Hafen, sous sa fenêtre, la crédibilité d’Isabelle Deprey et derrière elle, le Saint-Marquise dans son intégralité, disparaîtra comme neige au soleil. Comprenez que la République de Saint-Marquise est en train de répondre à une agression militaire caractérisée contre ses forces par une rupture de contact diplomatique. Mais… Si les autorités impériales avaient besoin de passer un coup de fil avant d’intervenir de la sorte à Port-Hafen, vous ne pensez pas qu’elles l’auraient fait? Il n’y a eu aucune communication politique préalable à l’intervention listonienne entre les deux états, pourquoi diable une rupture de communication diplomatique serait une solution RADICALE dirigée contre l’Empire listonien? Qui peut croire ça? Peut-être pas même celui qui le dit, les faits sont là et ils sont graves pour le Saint-Marquise. Je ne vois pas comment le pays pourra se remettre du massacre de ses soldats et de la laconique réponse politique qui est faite par les autorités sur place.” Pour la spécialiste heenylthaine, il y a effectivement un décalage entre le ton que souhaite donner les autorités de Saint-Marquise et les conséquences portées par ces décisions que beaucoup jugent encore mollassonnes. Avec la bataille de Port-Hafen, ou devrions-nous parler de massacre, la République de Saint-Marquise a démontré l'inefficacité de son armée, le caractère anecdotique de sa capacité de dissuasion, et l’incapacité notoire de son gouvernement à porter la moindre réaction militaire face à un acte de guerre qui lui ait clairement caractérisé.

Dans ces circonstances, il n’est permis pour aucun observateur, de pronostiquer un avenir radieux au processus de rattachement de la péninsule, qui ne récupère rien de plus, qu’elle ne pouvait avoir lorsqu’elle était indépendante. Port-Hafen a perdu des vies face à l’Empire listonien, Port-Hafen a perdu son indépendance face à Saint-Marquise, jusqu’où ira le lourd tribut de ce peuple? Les indépendantistes peuvent-ils souffler un vent nouveau dans le pays et conjurer la régression militaire et désormais politique qui lui est faite par le maire de Port-Hafen José Esteban et les autorités saint-marquoises?

Nul doute que ces questions trouveront une réponse dans un futur proche au sein de la région saint-marquoise de Port-Hafen et qu’elle pourrait bien conditionner les prochaines mutations politiques, sociétales et dans le fond, historiques, qui façonneront cette péninsule aleucienne jusqu’ici inconnue de tous mais qui semble s’être placée sous les projecteurs pour la décennie à venir.
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Désolation

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L'avion aux couleurs Fjøllskotiennes s'apprêtait à atterrir sur la piste de l'aéroport de Port-Hafen. Rivés sur les hublots, les membres de l'équipage de l'engin - à savoir cinq soldats, un médecin, deux infirmières et deux experts - étaient subjugués par l'ampleur des dégâts. Le sol calciné les surprenait déjà, eux; Fjøllskotiens n'ayant jamais vu ni vécu le moindre conflit. Une fois le débarquement effectué, l'odeur de cendres qui régnait leur brûlait le nez,. Les yeux des victimes plus particulièrement des enfants dont les parents sont partis, dans le ciel dirait à cet âge là, fauché par ces horribles soldats Listoniens. Ces enfants là grandiront sans l'ombre d'un doute avec un traumatisme et une haine des Listoniens. Le groupe Fjøllskotien, bien qu'œuvrant pour la paix et l'amitié internationale, ne pouvaient qu'enrager et en vouloir aux soldats de la Legio Mortis et à ce qu'ils ont commis. Cependant, l'élan d'humanité présent ici mettait du baume au cœur de l'équipage. Les différents étendards flottant au gré de la bise montraient bien à quel point tout le monde faisait bloc aux horreurs qui avaient eu lieu quelques jours plus tôt. Celui de Fjøllskot les rejoindra et n'y fera pas exception. Le camp fut vite installé : les rations, les lits, le matériel médical et les communications furent entreposées dans deux tentes si grandes qu'on pourrait les avoir prises pour des maisons recouvertes de tissus. Il était maintenant temps aux experts de faire leur travail : évaluer les dégâts. On ne pouvait pas imaginer qu'une mairie se tenait ici, juste devant eux. L'état du port lui aussi était déplorable : toutes les infrastructures permettant au port d'être une plaque tournante du commerce international manquait de s'écrouler à tout moment. De plus, certains bateaux avaient chaviré, leur carburant s'écoulant dans l'Océan d'Espérance. Cette catastrophe était non seulement humaine, mais aussi écologique. Le soir venu, alors que le soleil se couchait derrière l'horizon, projetant des teintes d'orange et de pourpre dans le ciel, l'équipage Fjøllskotien se rassembla pour une réunion. Autour d'un feu de camp improvisé, l'équipage discuta des prochaines étapes à entreprendre. Le médecin exprima sa préoccupation pour les blessés, tant physiques que mentaux. Les enfants qui avaient vécu cette horreur nécessiteraient un soutien psychologique à long terme pour surmonter les traumatismes profonds qu'ils avaient subis. Il envisageait aussi de les ramener à Fjøllskot si il en obtenait l'autorisation. Ils avaient choisi de montrer que la solidarité et l'amitié internationale pouvaient triompher des actes de terreur proférés par l'Empire. Il fallait à présent communiquer au gouvernement au plus vite, mais l'équipage prit la décision d'attendre.

Alors que le feu de camp crépitait dans la nuit, l'équipage se tourna vers le ciel étoilé. Les étoiles semblaient briller plus intensément, rappelant que même dans les moments les plus sombres, il y avait toujours de l'espoir et de la lumière à trouver.
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