1812-2012 : Le bicentenaire d'une union fondamentale1812 : Galgarde.
Des milliers de personnes sont les petites rues de la jeune capitale d'un clan peu connu et attendant avec impatience la voix d'un chef de clan qui s'élèverait au balcon du bâtiment dans lequel une centaine de chef s'est réunit. Des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants attendent avec impatience la décision que nous connaissons aujourd'hui et qui a marqué le tournant de l'histoire kolisienne. Il est 11h et cela fait bientôt 4h entière qu'ils se sont enfermés dans le bâtiment puis, soudainement, Anatole Kiefer futur président kolisien monte au balcon et annonce :
Peuples claniques, aujourd'hui vous êtes kolisiens.Ces quelques mots provoque une joie gigantesque dans toutes les rues de la jeune ville qui est à ce moment uniquement considérée comme la capitale de l'état de Palargue. L'Union Fédérale des états septentrionaux est proclamée. Il existe dans cette union désormais quatre états et non pas pays : Palargue, Prismurg, Drock et celui de Littarg. En 1812, Kölisburg est presque né puisque cette union fédérale marque le début d'une longue ascension vers la Confédération.
L'unification kolisienne du XIXe siècle représente un moment crucial dans l'histoire de Kölisburg et pour tout les kolisiens. C'est la métamorphose de plusieurs clans, états et parfois même villages une nation unifiée. Sous la direction Anatole Kiefer, cette réunion a brillamment orchestré l'ascension vers cette union, utilisant un mélange complexe de diplomatie, de stratégie militaire et de ruse politique pour fusionner tous ses petits clans vers ce qui est désormais en 1812, l'Union Fédérale des états septentrionaux. Avant, Kölisburg c'était des centaines et des centaines de petits clans et de villages qui bien qu'unit pour la plupart par la même langue, possédait une culture bien distincte et des gouverneurs avec des visions très différentes. On ne pensait pas à l'unification ni même à se contacter. Pourtant, Anatole Kiefer qui est visionnaire voit l'unification et commence à la préparer. Alliance, diplomatie ou encore conquête, Anatole Kiefer voit en l'unification de Kölisburg la création d'un état qui pourra enfin s'imposer de façon claire et puissante dans le monde. Le processus d'unification s'est déroulé en plusieurs étapes savamment orchestrées. Le conflit entre les différents clans du Nord dans l'état de Littarg notamment a retardé cette entreprise et définitivement marqué le début de cette quête vers l'unification. Ces guerres claniques ont montrés la nécessité d'une union.
Cependant, le chapitre le plus crucial de cette quête a été écrit lors de cette réunion. Ayant réuni une centaine de chefs de clans en même temps, Kiefer a fait un coup de maître et, manœuvrant avec une habileté politique sans précédent, a utilisé les vives tensions pour unir les clans kolisiens pour les apaiser en usant la diplomatie comme jamais. Kiefer était un maître diplomatique formidable et savait quoi dire, quand le dire et à qui le dire. Sans ça, sans la diplomatie, l'union n'aurait pas pu voir le jour.
Alors, quand il monte sur ce balcon et proclame la citoyenneté kolisienne la foule est folle et est envahie par la joie. Les chefs de clans ont miraculeusement acceptés de remettre leur pouvoir à l'union et de garder uniquement un pouvoir local. La machine démocratique de l'Union est lancée. Le lendemain, des élections sont organisées pour élire le président de cette union et le anciens chefs de clans ayant fait campagne pour lui, c'est Anatole Kiefer qui est élu bien qu'en réalité c'est grâce à un accord secret entre les quatre dirigeants des nouveaux états que ces élections ont lieu : Chacun se présentera pour quatre ans à chaque fois et sera élu. En revanche, systématiquement même si il ne se présente pas, Kiefer revient comme élu. Les chefs de clans deviennent des gouverneur provinciaux tandis que des hauts-gouverneurs sont nommés à la tête des quatre états de l'Union Fédérale. Pendant 21 ans, la paix règne enfin entre les provinces kolisiennes et les états de Kölisburg. Pendant 20 ans le pays est prospère et son commerce se déploie de plus en plus à travers la région eurysienne et l'industrie fait un bond. Les quatre états pourtant si éloignés semble pourtant être plus proche de jamais. La capitale de cette Union est uniquement de façon honorifique désignée comme Galgarde mais les états de l'Union garde leur capitale Fédérale mais en 1883, la bourgeoisie de Prismurg se révolte avec l'aide du peuple contre Galgarde et finalement l'union : Ils veulent faire sécession. L'état de Palargue craint que l'Union s'effondre et Anatole Kiefer craint pour la stabilité régionale. Le président de l'Union et le haut-gouverneur de Parlague se mettent d'accord : Ils doivent faire pression sur l'état de Prismurg alors l'ultimatum est lancé et l'état de Palargue menace l'état de Prismurg de guerre si ils quittent l'Union Fédérale.
14 Avril 1833 : La mort d'Anatole Kiefer est annoncée. Dans tous les journaux, on relate l'assassinat du Président de Kölisburg. La nouvelle est traumatisante pour les kolisiens qui ont vu en lui le père de la liberté. Dans ces dernières heures, le Président préparait sa relève et des élections sécurisées pour qu'elles soient démocratiques, indépendantes et surtout qu'elles soient limitées à deux mandats bien que cette mesure allait contre l'avis de ces proches politiques et les kolisiens qui étaient très satisfait de le voir au pouvoir. À 10h, Anatole Kiefer rentre au Palais de Galgarde qui est à ce moment le Palais présidentiel quand un jeune étudiant l'interpelle. Il lui répond et discute pendant trente secondes avant que l'étudiant n'abatte le Président de deux balles dans la poitrine. L'étudiant est un membre d'un groupe séparatiste de Prismurg et est un socialiste affirmé, il veut l'indépendance de Prismurg mais pas par la bourgeoisie, il veut une révolution du peuple. Pourtant, les états sont sidérés par l'attaque et que ce soit contre la bourgeoisie ou leurs opposants, c'est l'état tout entier qui est jugé responsable. L'état de Littarg reste neutre et face à la déstabilisations, pense à faire lui aussi sécession. Pendant ce temps, l'état de Drock et l'état de Palargue lance une armée féroce de 30 000 soldats contre l'état de Prismurg. Ils n'appellent plus à ce que l'état ne fasse pas sécession, ils appellent au massacre et à l'éradication de ce qu'ils appellent "la race des damnés". En 1836 depuis l'état de Palargue et de Littarg, des voix s'élèvent contre cette guerre qui dure depuis déjà trois ans et qui ne compte que massacres, pillages et une vendetta sanguinaire car selon eux : L'état de Palargue et de Drock cherche le sang et l'état de Prismurg est rongé par la haine. En 1836, ces voies s'organisent et se réunisse en Congrès qu'ils déclarent être le "Congrès pour la libération kolisienne". Ce Congrès est un succès puisqu'un ambitieux colonel issu de la noble famille de Hasgue nommé Ebrick fait lever une armée de 10 000 hommes. Dans son chemin depuis Galgarde jusque Trifftenberg là où les combats font rage, ce sont 15 000 soldats des deux armées qui désertent au profit de l'armée du colonel qui se baptise "Armée pour la Libération Kolisienne".
3 grandes batailles sont menées : La première est celle de Kalsburg et compte uniquement 1500 morts pour l'armée du Colonel qui en ressort victorieux. Une seconde bataille menée à Kerkruck est aussi une victoire pour le colonel tandis que la dernière, celle de Trifftenberg est au départ une défaite mais deux heures plus tard, il revient à la charge et fait tomber la ville. Le drapeau de la famille de Hasgue et le drapeau de l'Union flotte sur la ville marquant la fin de cette guerre sanglante. Mais, maintenant, il faut penser à l'avenir.
Le 14 Avril 1849, la paix est signé entre les états et l’état de Littarg reconnait le mérite nationale à la famille de Hasgue. Ce mérite reconnu par l'état de Littarg est très important puisqu'en 1851, l'état de Drock et de Littarg soutienne la famille de Hasgue pour faire imposer une République à tous les états de Kölisburg et soumettre une constitution. Les hauts-gouverneurs des quatres états acceptent la constitution et Kölisburg est désormais un seul et même pays mais l'histoire ne s'arrête pas là. Les tensions regagnent le pays et les différences régionales et culturelles sont beaucoup trop fortes pour les contenir en un seul état. Le colonel est demandé à l'Assemblée Kölisienne et fait un discours sur l'idée d'une Confédération :
Dans la guerre, j'ai vu des massacres, du sang et la mort. Mais, j'ai vu les cultures régionales, les langues, les paysages et surtout la diversité exceptionnelle que les états ont à offrir. Ces états qui sont diverses et variés sont aussi très différents mais bien communément provenant directement de Kölisburg et de l'identité kolisienne qui est l'identité clanique. Nous avons envisagé une union d'états qui n'a pas fonctionné et aujourd'hui nous avons tentés de maintenir un seul et même état qui contiendrait la colère, la fougue et la rage de vivre et de s'exprimer de ces cultures. Nous sommes une jeune République, nous pouvons encore changer les choses avant d'en revenir à des extrémités tels que la guerre. Nous ne pouvons plus concevoir que l'union kolisienne est possible en un seul et même état ou sous une fédération, ils nous faut quelque chose de plus grand, plus large, plus libre et plus vague. Nous avons vu dans le monde naître un système de pays qui s'unissent en gardant tout ce qu'ils ont acquis. Ceci n'est pas une fédération car ils gardent tous leurs pouvoirs mais en donne et en créé certains à quelque chose de plus haut et ceci s'appelle une Confédération. Je vois la Confédération de Kölisburg comme la solution à un problème de 1000 ans.Le projet du Colonel est ambitieux et critiqué de toute part par l'Assemblée mais le Président et son gouvernement voit en la Confédération un avenir pour Kölisburg mais au même moment, l'État de Prismurg condamne la famille de Hasgue pour trahison et rébellion contre Kölisburg et, corrompu par l'état, la justice fédérale rend le même verdict alors l'état de Drock accepte de recevoir la famille entière en exil. Cet exil dure 6 ans avant que la République ne se fracture et ne soit que crises institutionnelles et changement de gouvernement successifs. Dans la presse, le président annonce sa démission et prend un décret qui laisse la place de président vacant et invite la famille de Hasgue à prendre le pouvoir sous l'aval du peuple. Ainsi, le Colonel Ebrick de Hasgue revient à Prismurg contre la décision de justice fédérale et est soutenu par les états de Drock, Littarg et Palargue. Il passe triomphant dans la capitale de l'état de Prismurg et revient finalement à Galgarde. Poussé par l'ancien président, l'Assemblée Fédérale et les anciens ministres, le colonel organise un gigantesque référendum qui doit viser toute la population avec une seule question : « Voulez-vous que moi, Colonel Ebrick de Hasgue, proclame un état confédéral avec un roi à sa tête et ma personne pour le diriger ? ». Le référundum est sans appel : 77% des kolisiens approuvent la décision du colonel et soutiennent sa prise de pouvoir en tant que roi d'une confédération.
Le 14 Avril, la République est abolie et la Confédération Royale Fédérale et Septentrionale de Kölisburg est proclamée. Chaque états devient désormais un pays à part entière mais ils concèdent à remettre des les grandes questions concernant Kölisburg à la famille de Hasgue et à une organisation supérieure presque fédérale. Les chefs d'états des pays de Littarg, Palargue, Prismurg et Drock sont nommés "gouverneurs" mais gardent leurs titres officiels. Des institutions confédérales telles que l'Assemblée Fédérale sont créées et la monarchie kolisienne est considérée comme supérieure à toutes les institutions nationales. Si certains rois ont entre-temps tentés de recréer un état fédéral, cette influence a été brisée depuis 1967 avec l'arrivée de la Reine Kalysse III et désormais, la reine Constanze qui ont beaucoup militer contre la recréation d'un état fédérale et pour le maintien d'une confédération d'états qui gardent leur souveraineté. Aujourd'hui, les grandes questions tels que la diplomatie internationale ou les relations mondiales sont d'ordre confédérale mais en ce qui concerne l'économie, la politique ou encore commerciale, les états restent bel et bien souverains et ne sont pas soumis à un avis confédéral.
Cette année 2012 marque le bicentenaire de Kölisburg qui a officiellement vu le jour dans l'idée d'une union en 1812. Aujourd'hui, nous appelons les kolisiens à se rappeler le long chemin qui a été nécessaire pour en arriver là et nous appelons à l'union, la compassion et la paix contre ceux qui voudraient nous dire qu'il faut se séparer et ne pas rêver, un jour, de voir tous les kolisiens unis vers la paix et l'entraide.