21/02/2015
16:45:21
Index du forum Continents Eurysie Velsna

Activités étrangères en Velsna - Page 2

Voir fiche pays Voir sur la carte
5894
Un discours qui espère convaincre des sénateurs :

On cherchait des nouvelles idées dans la campagne de Vinola pour arriver à monter dans les sondages et arriver à convaincre des sénateurs pour rejoindre la cause de Vinola. Cela n'était pas chose aisée tant. La stratégie que voulait adopter certains partisans de Vinola était assez simple. Dévoiler/développer une stratégie dans un discours prenant au Sénat ou ailleurs. Le discours doit être fait par un sénateur. Cette stratégie, dévoilée doit être une stratégie de long terme, qui sera répétée en boucle pour faire entrer les idées dans la tête des gens, des sénateurs et des décideurs. Il fallait pour cela des idées qui pouvaient paraître vrais selon l'idéologie des gens. Le combat idéologique pur avec Digrassi et encore plus Scaela était perdu d'avance. Le peuple semblait être attiré par les idées de Scaela et rejetait les idées d'ouvertures et de démocratie. Il fallait amener le combat idéologique dans une autre dimension, la morale n'allait pas marcher.

Alors quelqu'un a proposé la chose suivante : Qu'importe si c'est exact, tant que cela le paraîtra juste aux yeux de certains, il fallait ancrer le récit que les idées de Scaela et Digrassi sont des idées qui ne rendront pas la grandeur et la gloire de Velsna au contraire de Vinola. Mais plus encore, il fallait associer Scaela et Digrassi toujours ensemble. Pourquoi faire une chose pareille ? Il est évidant qu'en associant les deux personnes, si cela réussit, il y aura moins d'effort à faire pour faire élire Vinola au poste de Patrice. Le long nom du pays donne les armes pour ceux qui le veulent. La technique est osée, mais il faut la déclencher avant qu'un adversaire n'y pense. En espérant que ça allait marcher. C'était une stratégie à long terme, il fallait juste que les effets à court terme soient neutres pour donner de l'espoir. Si cela marche, il y aura plus qu'à répéter en boucle les éléments de langage partout où ça sera possible et envahir, au sens figuré, les plateaux télé. Une chose est sûr, le discours allait passer dans les JT teylais.

Chers collègues,

Nous nous réunissons ici en tant que sénateur depuis la naissance de notre nation, une nation forte et juste. Notre histoire est riche, en cela, c'est un honneur d'être un représentant dans la nation qui m'a vu naître et qui a vu tous les grands du monde naître en son sein. Dans les prochains mois, nous serons confrontés à un choix, un choix qui sera crucial pour notre nation. Un choix qui dictera si notre nation gardera sa richesse, son prestige, son honneur ou si celle-ci se verra plonger dans la pauvreté, le déshonneur. Allons-nous retrouver une marine hantant ses ennemis, faisant raconter des milliards de rumeurs et de légendes, car celle-ci terrifiait nos adversaires ? Ou au contraire dit-il en se tournant vers des soutiens de Digrassi et Scaela, serions-nous la risée du monde, comme le souhaitent Scaela et Digrassi. S'il y avait un Oracle parmi-nous il prédirait la honte, la pauvreté, mais avant tout la fin de notre nation si le duo Scaela-Digrassi arrive au pouvoir. Quand l'élégance et l'éloquence trouvent grâce auprès de Vinola, la pitrerie-di(dit)Grassi.

Il se tut pendant de longues secondes, pour laisser le choc de la formule envahir l'assemblée.

On pourrait croire qu'il s'agit d'un choix simple. Démocrate contre conservateur contre réactionnaire. Pourtant, il s'agit de bien plus que cela. Il s'agit d'un combat beaucoup plus important. Rappelez-vous il y a peine un mois, un attentat contre l'excellence Vinola fut déjoué. À défaut d'avoir les armes politiques pour améliorer la grandeur de notre nation, ils ont les armes pour répandre le sang des nôtres. Un affreux spectacle est en cours. Le mandat de Digrassi, avec le soutien de Scaela, a amené notre république dans les mains du Grand-kah . Non, vous ne rêvez pas, Digrassi-Scaela, ont en plus raté la politique économique de notre pays. Celle-ci est soumise aux volontés de la Loduarie Communiste et ralentie au fur et à mesure que le pouvoir reste aux mains de ce terrible duo. Nous devons, Chers Collègues, exiger que le Triumvir s'empare de cette affaire urgente et qui met en péril notre nation. L'inaction de Digrassi et Scaela est inamissible, ils ne défendent pas notre République, mais défendent leurs intérêts.

Vous savez de qui je suis partisan cher collègues. L'homme dont je voue les qualités n'est pas le plus populaire ici au Sénat, ni même au sein de notre peuple, il est vrai. Cela, fait-il de lui un mauvais candidat, un candidat incompétent ? Au contraire, dirais-je. Il a les compétences nécessaires et l'a démontré par le passé soyons clair. Il a la vision pour rendre Velsna prospère. Nous rendre notre grandeur que nous avions atteint avant la bataille du Wetter. Il défend des valeurs qu'ils n'ont pas d'égales bien que celles-ci ne semblent pas populaires au sein de cette assemblée. Il a le courage de ses convictions quand d'autres ont la lâcheté pour conviction.

Je sais par bien des façons, que la tentation du populisme, de l'autoritarisme peut être tentant, une solution de facilité certain diront. La tentation de la répression est séduisante, après tout, elle a fonctionné par le passé, mais fonctionnera-t-elle de nouveau ? La politique qui serait menée par les autres candidats, une politique faible, car peu innovante, ne répondant pas aux aspirations du peuple, fera de la Grande République une Petite République qui donnera à nos ennemis un moyen de nous atteindre. Nous avons voté des crédits pour notre armée de Terre et de l'Air et pour notre marine, vestige d'un passé. Cette marine restera le vestige d'un passé glorieux avec la politique de la "Petite République" qui sera menée par Scaela ou Digrassi. Ils se présentent comme fort, car ils sont faibles. Faible de par leurs idées dangereuse, faible de par leur politique menée, qui laisse porte ouverte aux nations étrangères socialiste et ne prend pas la mesure de la menace Loduarienne.

La République restera Grande et deviendra la puissance dont nous aspirons tous, si nous faisons le choix de la "Grande République". Oui ! Oui ! Oui ! Rejeter les idées populistes et dictatoriales sera un pas immense pour atteindre notre objectif. L'autre pas immense, c'est de rejeter les idées puériles et qui mettent en pérille notre Grande République. Non, ne nous y arriverons pas en embrassant les vents de l'autoritarisme, de la répression violente contre chaque mouvement, chaque tendance. Nous y arriverons seulement en dialoguant, et en respectant les uns et les autres, voila ce que nous devons faire ! Ce n'est pas Giacommo Squigrassi ou Lorenzo Squiscaela qui sauveront notre république. Ils ne sont que la caricature de la déchéance, de la bouffonnerie, de la défaite, de la cupidité et du vice.

Oui à la grandeur future, non à la petitesse du futur prôné par Scaela et Digrassi. Oui à la Grande République de Vinola, non à la Petite République de Scaela et Digrassi. Rêvons grand pour notre république, pour notre peuple, pour notre nation.



2228
Message chiffréOrigine : Styx.
Destinataire : Panopticon Velsnien.
Objet : déclenchement de l'Opération Lycorine.

Rappel : Payer plusieurs sbires violents pour attaquer des partisans de DiGrassi, plus spécifiquement des figures ou respectées, ou des militants issus des classes inférieures incapables de payer le cens.

Des journalistes et photojournalistes proches ou issus des journaux pro-DiGrassi doivent pouvoir capter les évènements ou leur suite. Beaucoup d'images violentes doivent être produites. Visons l'empathie : visages tuméfiés, sang, etc.

Faire courir le bruit sur les réseaux que l'opération est une construction du clan démocrate. Le mot clef est que ce camp n'est démocrate qu'avec ces partisans et tabasse violemment ses rivaux y compris les plus démunis (ceux ne pouvant pas payer le cens). Dresser un parallèle entre Vinola et Scaela (les mêmes, en format maigre et gros ? Pas besoin de raffinement, l'idée doit être accrocheuse donc simpliste et insultante. Mettez nos trolls sur le coup).

Financer très généreusement la défense des partisans de DiGrassi par des biais indépendants. Permettre à des sommes de couler dans les poches de ses partisans, nous insistant sur l'aspect généreux de cette aide. Toute corruption est acceptable. Toute disparition mystérieuse d'une partie des fonds est acceptable.

Faire en sorte que les gardes du corps recrutés soient ou déjà à notre solde personnelle ou issus des gauchistes/partisans révolutionnaires déjà repérés de façon à leur offrir une certaine légitimité à s'armer et à s'approcher de notre poulain, à cette heure à des fins de protection.

L'aspect essentiel de cette opération est de fabriquer un scandale touchant Vinola si de façon indirecte. Discréditer son propos et sa position pour une partie des populations auprès desquelles il peut trouver un écho : démobiliser ses partisans ou les radicaliser ("le réformiste ne marche pas" "on ne peut pas faire mieux que les autres en venant du même milieu"). Le recrutement de gardes du corps proches du mouvement est moins important que le versement de sommes importantes aux victimes et aux autres partisans. Si un mouvement de sympathie, même vague, peut être organisé pour DiGrassi c'est tant mieux. Peut-être jouer sur la panique populaire : les agresseurs pourraient être des sans le cens, afin d'aussi toucher les sénateurs en faisant miroiter le risque d'émeutes bestiales des plus classes inférieures.

Agissez promptement et dans la mesure. Nous voulons des images choquante partout sur les réseaux, et un crime de sang capable d'entacher la réputation de l'oie blanche.
5892
Politiques & Avenir

Contre-Enquêtes
la section anti-Intox de votre journal géopolitique : tous unis contre la désinformation !

Les camps de travail kroniens, une invention pure et simple de l'ONC ? C'est ce que semble affirmer, ou du moins garder comme éventualité, le reporter Guiseppe Lauda, du journal Velsna libéré, dans son article Kronos: Voyage au pays martyr du socialisme. Après un résumé bref de la situation politique de ce pays d'Eurysie du sud-ouest désormais en proie aux troubles de la défaite de la bien connue Guerre de Leucytalée, Guiseppe Lauda effectue une comparaison entre les deux pays phares de l'eurycommunisme : la Loduarie et le Kronos, avant de s'appesantir sur les affres du conflit ayant opposé la coalition ONCéenne et le Kronos et ses alliés eurycommunistes. L'analyse journalistique commence par un constat de la brutalité et de la courte durée du conflit, un constat en effet tout à fait correct : la puissance navale et de projection ONCéenne, en grande partie due à l'état-major alguerano connu pour son efficacité mais surtout son équipement massif et de qualité supérieure, permit aux forces alliées de rapidement prendre le contrôle du détroit après la tristement célèbre bataille de la Leucytalée, dont les marques environnementales peuvent encore être détectées aujourd'hui malgré l'intervention de flottes de nettoyage. La prise de contrôle de la mer eut pour grave conséquence pour les forces communistes de les priver d'un de leurs moyens de ravitaillement et de permettre à leurs opposants de lancer un débarquement à Tarrin. Le délaissement du Kronos afaréen par Pendragon scella le sort de l'armée régionale kronienne qui ne put que se résoudre, après d'intenses combats, à se rendre bataillon après bataillon, une situation aggravée par le manque de communications et de préparation. Les bilans de la guerre révèlent justement un haut pourcentage de reddition, comme l'affirme l'article, qui justement évita bien des morts : "Plusieurs dizaines de milliers de morts militaires kroniens en quelques semaines tout au plus" est donc probablement exagéré, et ce même en comptant des bilans à la précision ne pouvant être parfaite ou tout simplement l'importance des effectifs totaux. L'auteur enchaîne ensuite sur la révélation des camps de travail suite à la libération de la région :

" Pire que tout, la guerre a non seulement été le révélateur de l’incompétence notoire d’une armée peu fiable qui se rendit très rapidement, mais également un moment de choc pour la communauté internationale lorsque la coalition de l’ONC annonça la découverte de camps de travail. J’ajouterai, pour nuancer les propos de l’ONC, que ces camps n’ont fait avant leur arrivée l’objet d’aucune observation par une quelconque ONG ou organisation internationale et que pour ma part, je n’ai pu en voir au Kronos eurysien. Le pouvoir kronien, chose moins étonnante, n’a également jamais communiqué sur son système carcéral. J’invite donc à la prudence sur les déclarations de l’ONC."

C'est ce passage plus particulièrement, plutôt que les considérations de répartition des pertes kroniennes qui attire le regard de notre équipe de veille journalistique. En effet, le reporter Guiseppe Lauda y affirme plusieurs choses :

  • Que la découverte des camps de travail aurait eu lieu durant la guerre, et non pas avant
  • Qu'aucune ONG n'ait mentionné les camps
  • Qu'aucun camp n'existe en Kronos métropolitain
  • Que le gouvernement kronien n'a jamais communiqué sur son système carcéral
La première de ces affirmations est bien évidemment fausse, car comme l'affirme Monsieur Lauda, Kronews est la seule chaîne d'information connue du Kronos, et c'est justement via Kronews que Baldassare Calabraise lui-même évoqua devant l'entièreté du Kronos l'existence de camps de travail situés dans des usines chimiques et où seraient déportés l'opposition au putsch eurycommuniste. Certes, il ne s'agissait pas d'une découverte physique, mais tout-de-même d'une déclaration en bonne et due forme de leur existence par leur investigateur. Première erreur donc pour le journaliste, qui pourtant laisse penser qu'il a étudié la presse et les media kroniens.

La deuxième affirmation est plus à nuancer qu'à infirmer. En effet, aucune ONG majeure et internationale n'a publié quant à ce sujet, mais les groupes d'opposition kroniens, bien plus au courant et bien plus proches de l'information, avaient matière à le faire, si on oublie le point crucial que ces groupes faisaient justement partis des opposants visés par la déportation en Afarée kronienne dans ces mêmes usines-camps. Ce n'est donc qu'à partir de la libération du Bajusid -nom actuel de l'Afarée Kronienne libérée- que d'autres parties prenantes eurent pu avoir accès à ces informations. Malheureusement, le travail de constitution et de rassemblement des preuves, même avec des sites entiers, prend une part conséquente de travail et également beaucoup de temps, deux ressources cruciales que les forces de libération ne disposaient pas forcément au moment donné, devant repousser le travail à l'après-guerre et la stabilisation militaire du territoire. Ce n'est donc que récemment que le travail de mémoire et de mise en accusation pleine et entière du gouvernement kronien a commencé, un travail de mémoire que les organisations internationales pourront reprendre à leur suite dans leurs canaux respectifs.

Le reporter enchaîne avec la non-existence de camp en métropole. Ceci est probablement vrai, mais aussi parce que cet état de faits serait éminemment logique : quel intérêt de créer des camps de travail en Afarée et d'y envoyer toute l'opposition au régime là-bas s'il existe des camps en métropole ? Ici, il s'agit plus d'un manquement logique de la part de notre confrère, même si l'accueil d'un journaliste sur le sol kronien doit également signifier pour les autorités locales de cacher la présence de camps s'il y en a, et ce pour des raisons contextuelles et politiques évidentes que, nous l'espérons, Giuseppe Laudi n'aura pas manquer de noter.

Enfin, le journaliste du Velsna libéré conclut sur l'absence d'informations officielles sur le système carcéral, une véritable plaisanterie, car, comme vu précédemment, c'est le chef d'état lui-même qui a annoncé son "offre" aux résistants : un séjour ad vitam eternam en usine chimique pour du travail non payé, en échange de quoi ceux-ci auraient la vie sauve, de quoi se loger et de la nourriture. En d'autres mots, de l'esclavage pur et dur, ou autrement, des camps de travail forcé. Certes, à part cette déclaration désormais mondialement connue, et notamment par les intox niant son existence en faveur d'une pensée pro-calabraise, notre équipe n'a pas pu trouver d'autres informations d'importance sur le système carcéral qui ait été relayée par Kronews.

Toutefois, en l'attente, l'ignorance du reporter velsnien quant à la déclaration sus-mentionnée participe à nourrir les courants complotistes à l'encontre des camps kroniens, et il est à espérer que cette faute sera reconnue publiquement par le journal. Avancer des faits erronés ou tronqués afin de remettre en doute des crimes contre le peuple bajusid et kronien constitue une grave erreur professionnelle et entache la réputation du Velsnien libéré qui se voit mécaniquement lié aux travails des propagandistes dans ce sujet particulièrement sensible. Ces erreurs cumulées sont fort regrettables, considérant l'effort journalistique que Monsieur Laudi semble avoir déployé dans son reportage au Kronos, et qui, si l'on fait abstraction des fautes citées ci-dessus, présente des conclusions intéressantes.
15148
Au service du bien et de Sa Majesté,
Teyla et Velsna,
Opération Sérénissime.



Quelque part dans la capitale :

« Vous êtes bien plus qualifiés que moi sur les questions de renseignement, c'est pourquoi nous avons cette réunion en ce moment même. Cette femme semblait terrifiée à l'idée de croiser un Velsnien dans une cérémonie de la Grande République. Elle était sûre que nos trois chers candidats étaient coupables, ou du moins deux d'entre eux...

Un officier des renseignements interrogé par les sentiments de la Sa Majesté, prit la parole tout en tournant ses feuilles devant lui. Durant sa réponse, l'officier regarda tour à tour Catherine III et le Premier ministre Angel Rojas. L'affaire pouvait être importante, mais toute aussi compromettante si l'opération est un échec.

- Votre Majesté, la femme vient de perdre son mari et tous les avantages qui vont avec la fonction qu'occupait son mari. Je sais mes propos abrupts et je m'en excuse, mais Mme. Dandolo subit sûrement un choc traumatique, nous ne savons pas pour l'heure si cette femme est suivie par des spécialistes. Son état mental et son état global ne sont pas publics et ils nous sont inconnus. Nous ne pouvons partir des dires de cette femme, même si elle était entièrement de bonne foi.

- Vous m'avez tous demandé d'aller à cette cérémonie pour faire un rapport des évolutions politiques et du ressenti général sur la situation actuelle des suites de l'assassinat de l'ex-patrice. Je suis parfaitement dans ce rôle ici. Cette femme semblait tenir une piste ou un ressenti peut être vrai ou faux, impossible de le dire vu qu'elle n'a avancé qu'une preuve indirecte. Les services de renseignements de la Grande République, Segreda a classé l'affaire au bout de quelques jours. Pour ce faire, il faut un vote du Triumvirat. Le vote doit recueillir deux voix sur les trois pour aboutir.

Le Premier ministre prit la parole directement après la Reine tout en arquant son sourcil droit vers le milieu de sa réponse lorsqu’il pose une hypothèse qu'il ne trouvait pas si crédible que ça.

-La presse Velsnienne fait l'état des tensions au sein de la Grande République depuis la mise en place du Triumvirat, on pouvait s'y attendre après un assassinat touchant un Patrice. Toutefois, pourquoi la presse met en avant les difficultés du système politique velsien ? Pourquoi le fait-elle depuis l'assassinat du Patrice ? Quel est l'intérêt ? On pouvait penser qu'il y aurait eu un moment d'unité nationale sur ce genre de sujet jusqu'à l'élection d'un nouveau patrice, mais non.

L'officier ne veut pas lâcher la bataille qui se joue à travers un débat apaisé. Il prend la parole tout en parlant vite :

-Les raisons peuvent être nombreuses et personnelles. Elles ne sont pas forcément politiques. L'assassinat peut aussi avoir été orchestré par une puissance étrangère, bien que cette hypothèse semble à écarter pour l'instant.

-Oui, mais je n'y crois pas, ou alors peut-être aidé par une puissance étrangère pas plus. Qui prône le changement de régime dans cette course au poste de Patrice ? Vinola est le premier, me paraît-il, à le faire sur la scène médiatique. Or, un assassinat du Patrice peut créer le déséquilibre pour un changement de rég...

Un brouha envahit la salle, si calme normalement, les protestations étaient nombreuses. Vinola était le champion officieux de Teyla, pouvait-il sérieusement commettre un assassinat, ou le commandité ? Le Premier ministre attendit trente secondes, en regardant la Reine, pour voir les protestations s'éteindre dans le silence. Il reprit.

-Vinola aurait tout intérêt à une instabilité politique des suites d'un événement tragique. Il a les capacités financières pour financer des journalistes, journaux pour écrire sur les protestations qui montent contre un régime archaïque. Vinola ne semble pas être le seul à vouloir changer, non plutôt réformer le système. Regarder Scaela et son discours à la cérémonie que nous ont rapporté Sa Majesté et son service de protection. Cela n'est pas un hasard sûrement, il est l'homme le plus riche du pays. Il a les capacités financières, les soutiens politiques et le soutien de l'armée selon les dires de Vinola. Il a les moyens pour appuyer ou commandité l'assassinat d'un patrice.

-Pour compléter ce que dit le Premier ministre, je tiens à rajouter que la fonction de Patrice ne permet pas une grande marge de manœuvre politique. Il ne peut pas sortir de l'aile de son palais réservé uniquement pour lui. Les visiteurs sont très fortement limités de ce que nous savons. Pourquoi un homme qui veut réformer le système ou le changer veut concourir au poste de Patrice ? Présenté comme ça, cela n'a pas trop de sens.

-N'oublions pas que Digrassi respect plus que tout au monde le système actuel aux premiers abords. Il n'est ni pour le changement ni pour la réforme en dehors d'un changement du partage de la richesse entre les riches. Les officiers et les ministres gloussèrent dans la salle. Il est pour garder le système en place, en dehors de raison personnelle, pourquoi aurait-il tué le Patrice ? Je n'en vois aucune. En tuant le Patrice, la guerre que se livrent les trois personnages tue l'unité nécessaire pour faire une réforme sur le partage des richesses. S'il s'aventure sur une telle réforme après avoir été Patrice, imaginons, cela sera un bain de sang.

-Certes, mais Digrassi, c'est montré irrespectueux envers Sa Majesté lors de la visite d'Etat officielle. Il a joué un jeu de pouvoir devant Sa Majesté et le Premier ministre, pour augmenter au sein des élites et être bien vu de nous. Cela ne vaut en rien un assassinat, mais peut-être qu'une rancœur personnelle, c'est mélangée avec l'envie de pouvoir et de réussir à tout prix. Digrassi, c'est montré contrarié de ne pas pouvoir signer un accord de libre-échange ou une baisse des tarifs douaniers avec Teyla aussi.

-Votre raisonnement est juste officier Nelson. Mais je crois qu'ici le feeling est davantage révélateur des souhaits des uns et des autres. Digrassi a montré par le passé une antipathie lors de la répression des révoltes celtiques. Mais pour les Velsniens, ce n'est pas de l'antipathie, mais bien de la sympathie pour cet acte, du moins pour une majorité de Velsnien. Il semble faire des choses populaires. Le partage des richesses sera populaire pour les classes bah populaire dans la société Velsnien c'est une sorte d'ouverture et de démocratisation du régime. Mais n'oublions pas qu'il ne souhaite pas un changement de régime ni de réforme majeur. Sa réforme fera que le régime sera plus accepté et survivra au temps de l'histoire plus longtemps que prévu.

C'est pourquoi nous devons monter une opération afin de nous assurer qui de Vinola ou de Scaela est le commanditaire ou s'il y a plusieurs personnes derrière tout ça. Si ce n'est aucun dès deux et bien, c'est pour ça que l'opération devra ratisser le plus large possible dans les institutions de la Grande République. Un article disait que les assassins étaient soit au Conseil Communal ou au Sénat. Cela me paraît très crédible au vu du raisonnement de l'auteur de l'article de presse. Nous savons que tout ce qui est dit dedans est vrai. Le patrice est réduit à ne rencontrer personne en dehors de son personnel et quelques exceptions officieuses très certainement.

-N'oublions pas que ce n'est pas parce qu'il a deux votes favorables à l'arrêt de l'enquête qu'il y a deux coupables. Je m'explique. Il put avoir un vote favorable, car un des sénateurs avait une rancœur personnelle avec le Patrice. La personne n'était pas prête à tuer le Patrice, mais le voir le mort le satisfait. Un viol ou tout autre crime sordide par exemple peuvent être une des raisons. Moins mauvais et sordide, une histoire de corruption. Imaginons qu'un triumvir soit lié à une affaire de corruption avec le Patrice. Alors il aurait tout intérêt à faire arrêter l'enquête pour éviter qu'on épluche la vie du Patrice.

Les officiers et les ministres se redressèrent sur leurs sièges en cuir. Ils écoutèrent aussi attentivement que possible le Premier ministre raconter les objectifs de l'opération.

Il ne faudra pas vous faire choper sinon on sera dans une merde diplomatique, mais sinon les objectifs sont.....

Quelques instants après la description des objectifs voulut, deux personnes en même temps dire la même chose. Sa Majesté et le Premier ministre.

"Putain c'est...." Un secret qui restera bien enfuit tout le temps qu'il faudra pour que Teyla arrive à ses fins.


C'est un beau jour pour mourir n'est-ce pas ?
Les services de renseignements se sont vite renseignés sur le personnel de M. Vinola et des autres sénateurs. Les sociétés publiques des trois candidats au poste de Patrice sont scrutées par les services de renseignements, au peigne fin certains diront. Les comptes, les employés, les informations publiques étaient scrutés. On tapa le nom des employés dans les moteurs de recherche puis dans divers réseaux sociaux afin de prendre les premières informations puis on creusa plus profondément jusqu'à trouvé le chauffeur de M. Vinola. La démarche fut réalisée pour les soutiens majeurs des trois candidats au poste de Patrice. Une fois le chauffeur trouvé, on nota les habitudes de l'homme en voiture et un jour, un véhicule allait malencontreusement provoquer un accident de voiture des plus dramatiques, percutant la voiture du chauffeur de M.Vinola. Le but était soit de blesser gravement l'homme ou de le tuer. Si l'accident ne marchait pas alors aucune autre action ne sera tentée. Si l'accident est efficace, alors un homme sous fausse identité Velsnienne présentera sa candidature pour être le nouveau chauffeur de l'homme fort de Velsna. La fausse identité fut faite en collaboration avec les passeurs de Velsna, sans qu'eux s'imaginent une seconde que c'étaient les renseignements teylais derrière ça. La demande était particulière, l'identité devait présenter un homme pratiquement exemplaire.

Cette tâche ne fut pas réalisée directement par les services de Sa Majesté. Ceux-ci engagèrent un tueur à gages, un homme de main velsnien qui en échange d'une grosse somme d'argent allait faire le boulot à la place des services de renseignements. L'homme avait reçu des instructions très précises qui comprenaient où faire l'accident de voiture. Sur un lieu de routine, avec le moins de circulation. La somme d'argent passait par un réseau d'entreprises dans des paradis fiscaux comme Carnavale ou Saint-Julian. L'argent n'est jamais passé par des entreprises teylaise ou enregistré dans des nations de l'Organisations des Nations Démocratiques. Si l'opération réussit, le chauffeur devra faire des rapports sur les déplacements, les personnes rencontrées par Vinola.


Les chantiers reprennent !
Il y a de cela trois ans, les services de renseignements teylais avait créer une entreprise dans le domaine du bâtiment. Elle est enregistrée comme une entreprise Zélandienne tout en ayant aux premiers abords une activité réaliste et des comptes pas trafiqués. Les services de renseignements comptent ici, sur la non-coopération entre les forces de sécurité de Zélandia et de Velsnien. Si Velsna voulait poser des questions dérangeantes sur la société, il ne fallait aucune coopération ou une coopération lente, très lente et barbante.

Les services de renseignements, tout en suivant le parcours de l'argent décrit précédemment, corrompt plusieurs personnes à Zélandia afin de s'assurer que les informations soient transmises à temps. Les services de renseignements corrompirent deux membres du Secrétariat Fédéral au Commerce Extérieur et de l'industrie de Zélandia pour avoir les informations en cas d'ouverture d'une enquête, de soupçon sur l'entreprise de bâtiment.

L'entreprise teylaise mit en chantier deux bâtiments dans la métropole de la Grande République. Les bâtiments n'étaient pas loin d'une résidence de Vinola et de Scaela. Les employés des différents chantiers sont pour la plupart de véridiques employés, la plupart velsnien. Les services de renseignements y mettront dans chaque bâtiment trois espions, avec une fausse identité, avec du matériel de surveillance. Le but est la surveillance des résidences des deux personnages suivants : Scaela, Vinola.

Pour Vinola, le service de sécurité teylais, qu'il avait gentiment accepté et qui arrange bien le Royaume, allait être invasif dans la vie de l'homme en demandant d'avoir accès à l'intérieur de la résidence pour s'assurer de la sécurité de la résidence. Si les hommes ont accès à la résidence sans y être surveillé, ils placeront des micros dedans pour pouvoir entendre les conversations. Un dans la pièce principal, dans le bureau de l'homme et un dans la chambre de l'homme. Avant de faire cette action, ils se renseigneront sur la présence de caméra dans la maison. De plus, ils feront des rapports quotidiens sur l'agenda de Vinola. Les lieux qu'il fréquente, les personnes rencontrées et les discussions de celui-ci.


Une boite privée fort utile :
Les renseignements ont aussi trouvé une autre couverture pouvant servir dans plusieurs situations pouvant être compromettante pour le Royaume de Teyla. Vinola a donné l'arme nécessaire au Royaume de Teyla. Celui-ci avait accepté que sa protection soit renforcée par des agents teylais, et que des agents du renseignements teylais soient envoyés pour aider. Concernant la sécurité de Vinola, on démarcha une société privée de sécurité personnelle, la plus réputée du Royaume et qui était complaisante vis à vis des renseignements teylais. Les agents du renseignement, qu'ils soient sur les chantiers, à faire des filatures ou toute autres activités dans la Grande République avait un contrat de salarié pour le compte de l'entreprise de sécurité privée.

Si l'un des agents était soupçonné, il devait décliner sa fausse identité tout en affirmant qu'il a l'autorité pour protéger la personne concernée par la filature ou toute autres actions. Une autorisation venant du Conseil Communal lui-même, enfin plus exactement d'un de ses membres. Les papiers présentés seront conformes et vrais, seuls les papiers d'identité seront des faux. En plus, ils devaient insister sur l'importance de la protection au vu de l'attentat déjoué contre Vinola et les actions récentes contre certains militants ( fait par Vasterien ). Si on laissait tranquille l'agent, alors il a pour ordre de quitter le pays. On étudiera son retour selon le contexte.

La Direction Général du Renseignement Royal a mis en place plusieurs filatures de personnalité importante dont : Vinola, Scaela, le Maitre des balances, des médecins, des universités, M. Pascal Andreotti de Cerveteri et la veuve de l'ex Patrice. Les filatures se passaient toujours de la même façon, une fois la routine à pied observé. Les agents à pied changeaient au bout d'un moment sur le chemin, plusieurs voitures étaient mises à disposition. Les hommes avaient toujours un but précis à faire après la filature pour détourner tout soupçon. Un achat dans une boutique, visiter un lieu touristique par exemple. Aucun homme n'était armé.


Journalistes à temps partiel :
Les services de renseignements de Teyla envoyèrent des agents candidater, avec de fausses identités et de faux CV, à des postes de journalistes dans les rédactions teylais à Velsna, mais aussi dans les médias Velsniens. Le but de cette manœuvre était d'obtenir toutes les rumeurs et les informations possibles que n'ont pas sorti les médias par manque de preuve ou par peur de poursuite judiciaire. Le second but était de se faire des contacts parmi les élites du régime. Le Royaume de Teyla était prêt à y mettre l'argent, si l'agent estimait la personne en face comme "solide et pouvant être utile". Toutes les sphères de la société étaient visées par cette manœuvre. Les nationalités sur les fausses identités étaient choisies au hasard par une machine parmi une liste de nationalités jugée crédible pour l'opération. Les services de renseignements espèrent pouvoir faire recruter une dizaine de faux journalistes dans les deux premiers mois de l'opération.

Les faux journalistes avaient pour consigne d'enquêter en priorité sans en informer la rédaction, ou en obtenant l'accord de la rédaction selon le "feeling" des agents, auprès du Palais du Patrice et de son personnel. La DGRR voulait savoir si le Patrice pouvait rencontrer des personnalités dans des rencontres officieuses. Si la réponse est oui, ils devront tenter de trouver l'identité des visiteurs. Les journalistes se feront passer pour des personnes allant dans le sens des gardes approchés via des plateformes de rencontres ou forums. Les premières conversations seront normales, puis tourneront autour du travail de la cible et des questions sur les habitudes du Patrice et si celui-ci dérogait aux règles quelques fois. Le journaliste pourra révéler son identité ( sa fausse identité de journaliste j'entends ) pour obtenir plus d'informations quand la cible se sera compromise en relevant des informations normalement secrètes.


Compartimentalisation de l'information et autres :
Les agents sont au courant uniquement de leur mission. Ils ne savent pas le but global de l'opération, ni ne sont au courant des opérations parallèles sauf quans cela s'avère nécessaire à l'appréciations des hauts dignitaires du renseignement.

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées



De retour à Teyla :
-Et si l'opération rate ? dit Catherine III en s'adressant au Premier ministre, dans une salle où ils étaient tous les deux uniquement, sans personne pour les déranger.

-Ça sera la fin de ma carrière politique, et la fin de mon gouvernement Votre Majesté. Ma lettre de démission est déjà écrite, au cas où l'opération tournerait mal.

- Cela sera la plus grosse perte pour le Royaume de Teyla. On verra ce que donne la première partie de l'opération. Si on trouve toutes les preuves nécessaires et le coupable sans devoir aller plus loin alors nous aurons gagné. Mais cette opération est tellement dangereuses.
1154
èTrès chère,

Nous avons reçu avec un peu de retard votre requête. Ce genre de courrier est, comme vous pouvez l'imaginer, très long à traiter.
Nous sommes enchantés que vous soyez disposés à nous rencontrer. J'ai pu parler à des députés de la Diète... Oui, je ne vous ai pas dit, mais c'est Roberto qui vous parle.

Hier, un vote a eu lieu à la Diète. Les députés devaient voter oui ou non à la question suivante : "L'Union se porte-t-elle garante, jusqu'à nouvel ordre, d'apporter son aide à tout peuple soumis à la tyrannie qui le lui demande ?". Très astucieux de la part de la Diète. A vrai dire, la majorité des députés ne savaient même pas qu'une coopération avec des rebelles velsniens était l'enjeu derrière. Mais la réponse semblait évidente : ils ont répondu oui en masse.

Je viendrai donc, en compagnie d'un député de la Chambre de l'Auccitonne du Sud et d'un député de la Diète, à Pauilhac, en espérant vous y retrouver. En présence de deux responsables officiels, nous pourrons prendre des mesures plus concrètes.

Dernière chose. L'Union se porte garante de votre sécurité si l'état central velsnien la menace. Sachez que le droit d'asile sera accordé immédiatement à tout rebelle velsnien qui le demande. Mais également que l'Union... bon, je n'en dis pas plus de peur de gâcher la surprise.

Au plaisir de vous revoir,

Votre bien-aimé Roberto.
1326
____________________________________________________

ATTENTAT REVANDIQUÉ PAR L'A.I.A.N.
____________________________________________________


dcd


ER MWYN IACHUB GOGLEDD ACHOSIA


Ce matin, à 8 heures, trois voitures ont explosé au centre-ville de Strombola, faisant quelque blessé, car choisit, par nos soins, dans des quartiers relativement peut fréquentés . À 9 heures, c'est une nouvelle bombe que nos braves sapeurs ont fait détonner devant le Sénat impie de Strombola, faisant ainsi une dizaine de blessés. Nous nous en excusons, car vos civils ne sont pas notre cible, mais il faut savoir que l'occupation a un prix et des conséquences. Et pour finir, à 9h30, une dernière bombe, positionnée sous la voiture de votre immonde premier magistrat, cet homme (puis ont dire) qui insulte chaque jour l'héritage de nos ancêtres, a explosé, lui enlevant ainsi la vie. Votre cité est ainsi décapitée, privée de sa tête pensante. Cela marque le début d'une nouvelle journée de terreur dans cette ville usurpatrice, vivant sur le sol même où reposent les héros Achosiens. Une fois de plus, Velsna la ville ne nous a pas laissé le choix que d'avoir recours à la force, même si le gouvernement Achosien, devenu faible et corrompu, refuse de soutenir la cause de ses enfants opprimés.

Apprenez, Velsniens, que jamais nous ne nous rendrons. Le combat durera jusqu'à ce que vous soyez sortis de ces terres que vous souillez par votre présence. Et tant que cela ne sera pas fait, le sang de vos citoyens coulera encore.


HIR FYW RHYDD ACHOSIA !



HRPL'A.I.A.N ou Alliance pour l'Indépendance de l'Achosie du Nord n'est PAS liée au gouvernement de la République d'Achos, il s'agit d'un groupe à part, à l'instar de l'I.R.A en Irlande
1303
Suspiria

L'incident survenu ce soir lors de la séance du Sénat de Velsna est pour le moins inhabituel. La chute soudaine d'asticots sur les participants et l'orateur, en plein discours, soulève des questions sur les mesures de sécurité et d'hygiène au sein du vieux palais. La provenance des asticots d'un sellier où de la viande aurait été négligemment laissée à l'abandon démontre un manque de surveillance dans les zones moins fréquentées du bâtiment. Cet événement pourrait être perçu comme un acte délibéré, étant donné le timing précis pendant un discours pro Vinola, ou comme une coïncidence malheureuse résultant d'un oubli tout aussi malheureux.

Les experts doivent maintenant étudier les circonstances ayant pu amener les asticots à se déplacer jusqu'aux soupentes du Sénat. Cela implique une enquête approfondie sur les itinéraires possibles, les failles dans la structure du bâtiment et les protocoles de maintenance actuels. Il est crucial de déterminer si cet incident est le résultat d'une négligence ou d'une action intentionnelle, car les implications pourraient être significatives pour la réputation et l'intégrité du Sénat de Velsna.

En attendant, il est impératif que le Sénat prenne des mesures immédiates pour assurer la sécurité et le confort de ses membres et visiteurs : même les institutions les plus vénérables ne sont pas à l'abri des incidents les plus étranges et inattendus. La réponse du sénat à cet incident sera importante pour maintenir sa dignité et son image.
10819
Prévenir le risque d'une guerre sainte

Afarée kah-tanaise

L’oued safi était gorgé d’une eau boueuse, descendant depuis le nord et s’abattant sur les rives des lacs de Gokiary. Il avait plu, là-bas. Les nuages noirs s’étaient rassemblés le temps de quelques jours, et s’étiolaient maintenant sous l’effet du vent. Mojiz se retient de tirer la moindre comparaison avec les tawsit qui se rassemblaient à l’appel de la Confédération. C’était pourtant cette réunion qui justifiait sa présence ici.

Il n’avait certes pas à se plaindre : certaines familles avaient traversé toute l’Afarée du nord pour cette rencontre. Lui n’avait eu qu’à quitter les villes du versant sud du reg Isel. Une promenade de santé. Cela dit il aurait préféré ne pas avoir à effectuer un tel déplacement, sinon parce que ce dernier l’incommodait, au moins parce qu’on ne ressemblait pas les clans. Pas si l’on ne souhaitait pas l’unanimité de ceux-là.

Et leur unanimité n’est utile que pour partir en guerre, conclut-il amèrement en s’arrêtant au sommet d’une crête de sable durcit. Son regard se perdit sur le flot d’eau, les branches mortes qu’il charriait. S’il restait attentif et attendait assez, il verrait peut-être le sommet d’un corps. Un cheval ou une gazelle, un dromadaire noyé. Les crues finissaient toujours par emporter un animal. Puis tout terminerait dans les premiers bassins, qui servaient en quelque sorte de filtre, séparant cette eau sale de l’eau pure, fraîche, poissonneuse des grands lacs.

Lorsqu’on avait tenu la Commune informée du rassemblement à venir il avait pensé, peut-être un peu naïvement, que les chefs de clans, dits Imenokalen, s’inquiétait de la situation Paltoterranne. Ses informateurs l’avaient rapidement détrompé : il s’agissait bien d’affaires locales. Relativement locales disons : les clans cherchaient à préserver des acquis, mais s’apprêtaient pour ce faire à s’impliquer plus largement dans les affaires mondiales. La Confédération allait sans doute s’y opposer, mais que pouvait-elle faire contre eux ? Rien, en vérité. Et elle le savait parfaitement. Elle ne contrôlait pas les clans, elle leur offrait simplement le gîte. Ceux-là, en échange, lui offraient le respect et quelques hommes, comme ceux qui attendaient en bas de la crête que Mojiz redescende. Il expira et se laissa glisser en bas de la crête, rejoignant les gens de son escorte qui regardaient aussi l’oued. Les nomades le saluèrent et se remirent en position sur leurs cheveux. Leur chef approcha du représentant communal. C’était un homme noir qui en imposait moins par sa taille que par la confiance en lui qu’il semblait avoir. Il attendit que le représentant communal soit monté sur sa propre monture pour lui adresser la parole.

« Nous allons prendre le pont alkunfidralia.
— C’est plus sage Okha. Allons-y. »

Si les villes de la région étaient prévues pour accueillir les rassemblements nomades, ce qui se préparait était d’une ampleur différente, et revêtait du reste un caractère plus noble. Les clans avaient décidé de se retrouver au nord de la commune, dans l’une de leurs forteresses traditionnelles, d’où ils avaient protégé leur indépendance à différents moments de leur histoire, et préparés la reconquête de leur territoire à d’autres. Pendant des années cette forteresse avait gardé un aspect secret, mais l’intégration des grands lacs à l’Union avait poussé ses habitants à profiter pleinement du symbole : leur vieille cachette était devenue un lieu de culte et de rassemblement célébré, et approcher de ses frontières permettait d’observer un exemple rare de complexe monumental nomade. Des mausolées anciens avaient été mis à jours par des travaux archéologiques, d’autres avaient été élevés, et des canaux avaient été creusés pour alimenter ce qui avait été une place forte et était maintenant un temple. Mojiz était de la région et s’était déjà rendu au sein de la citadelle à de très nombreuses reprises. Le spectacle que donnait ce lieu unique ne l’impressionnait plus que par principe. Pourtant, l’ampleur du rassemblement auquel il fit face à son arrivée le surpris. Il savait pourtant à quoi s’attendre, mais la quantité de tentes, de drapeaux, de cavaliers qui s’étendaient le long des routes, des canaux, à l’ombre des collines rocailleuses protégeant le cœur du dispositif monumental, tout cela représentait presque une vision tirée d’un passé révolu. C’était une masse colorée de tissus, d’hommes femmes et enfants se mêlant entre clans, profitant de cette occasion pour échanger des ressources et des nouvelles. Mojiz estima à dix mille le nombre d’individus qui se rassemblaient, et il en arrivait d’autres.

« C’est le Grand Kah sans frontière, commença son guide. Celui qui ne s’arrêtait pas aux limites de la Confédération mais traverse l’Afarée. Qui y est assez fort pour nous empêcher de vivre comme nos ancêtres ? »

Mojiz ne répondit pas, acquiesçant simplement. L’alliance qui liait les peuples nomades à l’union avait commencée de façon circonstancielle. Avec le temps il s’était effectué une mutation progressive : les clans avaient adopté le communalisme. Le communalisme, lui, avait compris qu’il aurait besoin de ces gens pour prendre le continent. Il sourit. Tout ceci était d’un tel cynisme, pourtant il ne pouvait s’empêcher d’y voir une certaine beauté.

Ils s’arrêtèrent devant la crevasse qui servait d’entrée principale à la citadelle et descendirent de leurs montures qui furent aussitôt pris en charge par deux jeunes femmes en uniformes désertiques de la garde communale. Un autre garde leur fit passer les grandes portes de la place forte et les guida dans les couloirs frais et humides jusqu’à la grande salle de rassemblement où se trouvaient les représentants des factions en présence, installés autour de plusieurs tables à tréteaux et mangeant. Ils étaient peu, en comparaison à la ville éphémère qui se montait dehors, et clairement distincts dans leurs tenues traditionnelles diverses.

Mojiz nota que son arrivée avait provoqué un bref silence et un changement perceptible d’ambiance dans la salle. On l’attendait, comprit-il. On attendait un représentant de l’Union. Il était ici non pas en tant que citoyen, mais en tant qu’incarnation de la Confédération dans son ensemble. Pourtant il avait la nette sensation qu’on allait pas nécessairement lui demander son avis. Il n’était ici que pour entendre, estima-t-il. Okha ag Bay attrapa plusieurs fruits qu’il plaça à côté de son assiette, laquelle fut ensuite remplie de semoule et de viande dans une sauce épaisse. Il fit des gestes discrets, indiquant des hommes et femmes à travers la pièce.

« L’enquêteur de l’Égide est ici, ainsi qu’un représentant tlacuilo.
Les scripts ? Qu’est-ce qu’ils font là ?
Ils ont considéré que l’occasion était de nature historique. Ne me demande pas comment ils sont au courant.
Ils savent tout et cela ne nous surprend pas, soupira Mojiz. C’est bien le problème. »

Son interlocuteur ricana et lui mit un petit coup dans l’épaule. Le fait qu’une faction indépendante de toute section politique soit en mesure de s’inviter à tous les évènements de l’Union ne semblait pas l’inquiéter. Peut-être que leur présence était normale. Peut-être que quelqu’un, ici, devait une faveur aux scripts. Peut-être qu’ils avaient leurs propres accords avec les clans : qu’est-ce que ça aurait de surprenant, après tout ? Le regard de Mojiz fit le tour de la pièce. Chefs de clans, représentant de la garde communale, notables locaux, chef des syndicats de pêche lacustre, un inquisiteur, donc, qui discutait avec le jeune asiatique qu’on lui avait désigné comme appartenant au scribe... Son regard remonta les tables jusqu’à arrive à celle du centre, où se trouvait autant de plats que d’idoles de bois et de cuir. Cette tablée placée sous un puits de soleil et une statue gravées dans la pierre de la Terre Mère. C’était là que se trouvaient les leaders spirituels, lesquels avaient assez d’autorité pour convoquer un tel rassemblement. Là que devait se trouver le grand prêtre Askiou Aflan. Mojiz avait déjà traité avec lui. Askiou était un homme curieux, mais pas inintéressant.

Askiou était aussi et surtout absent. Sa chaise occupée par une femme. Une blanche, portant le voile des confréries occidentales, et un cache-œil noir. Mojiz pencha la tête sur le côté.

« Qui est-ce ?
Une sorcière.
Tu ne la connais pas ?
Je ne connais pas tous les cavaliers, non. »

Les cavaliers. On surnommait ainsi celles et ceux qui atteignaient un certain rang dans les confréries mystiques issues du syncrétisme nomade. Cavaliers parce qu’ils se laissaient "monter" par les esprits avec lesquels ils communiquaient.

« Elle est assise près du centre. Elle doit être importante.
C’est vrai. »

Le nomade ne semblait pas disposé ou en mesure d’en dire plus. Il se contenta de hausser un peu les épaules alors Mojiz décida d’aller à sa rencontre : cette femme représentait un élément inconnu, ce qui lui déplaisait fortement. Le représentant communal se leva et fit le tour de la table, traversant le hall jusqu’à rejoindre la cavalière. Elle sourit à son approche, déposant doucement ses couverts et se redressa pour le saluer d'un élégant petit geste de main.

« Bonjour citoyen.
Salut et fraternité. Askiou n’est pas ici ? Je dois lui parler.
L'honnorable Askiou est mort, sa carcasse a été déposée dans une tour du silence», répondit-elle d’un ton remarquablement indifférent.

Puis elle sourit. Le regard de Mojiz passa d'elle aux convives voisins. Personne ne faisait attention à leur échange.

« Comment est-ce arrivé ?
Une embuscade de pillards près des routes listoniennes. Des mercenaires mandrakiens. Ils sont morts, ajouta-t-elle en haussant un sourcil.
Je vois. »

La sorcière le fixa puis regarda une chaise vide située à proximité, et il s’installa sans qu’elle n’ait à l’inciter à le faire. Cette discussion pouvait durer et Mojiz préférait ne pas se donner en spectacle en restant seul débout dans la salle. Il réalisa soudain qu’il aurait dû être au courant pour la mort d’Askiou. L’homme était une sommité religieuse et, par conséquent, politique. L’information aurait nécessairement dû filtrer jusqu’à lui, ou aux services communaux. Il rehaussa ses lunettes sur son nez et plissa légèrement les yeux. Quelque chose n'allait pas. Il ne savait pas précisément quoi, mais cette situation sentait la rétention d'information : il devait maintenant déterminer de quoi il s'agissait et pourquoi on cherchait à lui cacher.

« Nous n’étions pas au courant.
C’est vrai. »

Elle le fixa et son air remarquablement indifférent lui sembla plus remarquable encore.

« D’accord. Des dispositions ont été prises pour nommer un successeur ?
Bientôt. C’est la raison de cette rencontre. Vous ne le saviez pas non-plus ?
Nous avons eu assez peu d’information sur les raisons de cette rencontre, avoua-t-il sans cacher son irritation. Elle joint les mains devant elle.
Ce n’est pas contre la Confédération, citoyen. Les clans ont beaucoup parlé, mais de représentants à représentants. Nous allions bien finir par partager nos conclusions... Je suis la sashoya Jaazebeel », ajouta-t-elle en lui tendant la main à travers la table.

Il la serra en essayant de se remémorer des traditions nomades. Sashoya. Sorcière, haute chamane, mère de toutes les araignées en tambu subdésertique. Une femme dotée d’une forte autorité morale ou religieuse.

« Vous représentez un clan ?
J’ai été nommée pour représenter l’expédition à venir auprès de son destinataire. »

Elle le fixait toujours et encore, comme si elle attendait quelque chose. Lui réalisa soudain qu’il n’avait pas la moindre idée de ce dont elle parlait. Elle pris la parole avant qu'il n'ait le temps de lui poser la question.

« Les chefs ont spécifiquement demandé à ce que vous soyez ici. Je pensais que la Commune vous aurait informé. C’est peut-être une erreur humaine, qui sait.
Que je sois ici ?
Que vous ne sachiez rien. Vous ne savez même pas pourquoi on vous a fait venir ?
Pour discuter des raisons de ce rassemblement. Il hésita. Et parce que les clans m’ont demandés, apparemment.
Il n’y a rien à discuter, les clans ont déjà pris leur décision. Vous êtes ici parce que vous avez rencontré celui qu’elle concerne. Le Velsnien. DiGrassi. »

Mojiz ne laissa rien paraître. Soudain, les choses étaient devenus remarquablement plus claires et confuses à la fois.
12101
Le banquet avait été suivi par une véritable procession religieuse au cours de laquelle les différents clans avaient traversés l’ancien temple depuis sa grande porte jusqu’à sa place centrale en transportant les corps momifiés de leurs morts les plus honorés, lesquels portaient sur eux des amulettes aux noms de l’ensemble des morts ou disparus des précédentes années avec pour mission, disait-on, de les offrir aux esprits pour leur demander des concessions en leur faveur. La procession donna aussi lieu à plusieurs démonstrations de prières publiques. Comme ailleurs dans l’Union – mais pour des raisons bien différentes – la norme était au syncrétisme et à la cohabitation. Les islamiques et les chrétiens se partageaient les espaces que les zoroastriens, les vaudous, les shashoya illemanis et les burthe-flitet leur laissaient. Des épices de tout le continent étaient répandus sur des places dédiées tandis qu’on dressait de grands flambeaux et que l’on psalmodiait dans dix langues plus peut-être. Il n’y avait pas de lieu saint dans le désert, pensa Mojiz en repensant à ses études. Les lieux le devenaient en fonction des rassemblements et des moments, mais n’avaient pas vocation à le rester sur la durée. Une pierre reste une pierre. C’était peut-être pour ça qu’on avait jamais pris la peine de centraliser ces cultes. De laisser aux gens des sables leurs mystères et leur beauté.

Il n’avait plus parlé politique avec Jaazebeel. Okha a avait rejoint leur table pour se présenter et on avait discuté de la crûe de l’oued. Désœuvré, Mojiz s’était rendu à la table où se trouvaient l’inquisiteur et le tlacuilo, scribe. Ils ne se ressemblaient en rien. L’inquisiteur était asiatique assez âgé, portant une tenue colorée. Il était d’un rang assez important aussi avait-il abandonné son nom ; comme tant d’autres avant lui, pour un pseudonyme. Il était donc Pastel. Pastel était un homme d’abord facile et souriant, qui aimait l’humour et avait une connaissance manifestement parfaite de la nourriture locale et de ses méthodes de conception. Une connaissance, avoua-t-il, qu’il avait acquis très récemment.

« C’est ma petite folie. On en a tous une, si j’en crois mon expérience. J’ai besoin de savoir ce que je mange.
Vous mangez beaucoup, lui fit remarquer le scribe.
Ce sera consigné dans vos chroniques ? »

Il sembla réfléchir puis haussa les épaules, ce qui fit beaucoup rire son interlocuteur. Les deux s’étaient bien trouvés. S’il était plus discret et taiseux, le tlacuilo gardait toujours un petit sourire en coin et avait une manière bien à lui de jeter des regards en coin à ses interlocuteurs lorsqu’ils disaient quelque chose sortant des normes. Comme la plupart des nomades étaient enivrés cela arrivait souvent, présentant pour lui de nombreuses occasions de les juger ouvertement mais sans méchanceté.

« Luis Martino de Salazar, dit-il en se présentant à Mojiz. Je suis de Jadida, si vous arrivez à le croire.
C’est loin.
J’ai rejoint l’ordre il y a longtemps. Bien avant l’indépendance d’ailleurs.
Vous avez déjà voulu y retourner ? »

L’inquisiteur se redressa tranquillement et orienta son visage vers le jadidien, qui secoua la tête.

« À l’occasion, oui. Mais je suis très bien où je suis en ce moment.
Et moi donc, approuva Pastel. « Et où sommes-nous exactement ?
Sur le départ. Il y aura des choses à immortaliser.
C’est bien ça ! »

Plus tard les chefs de clans se rassemblèrent et se partagèrent des listes de noms. Des volontaires, en fait. Des hommes et femmes qui souhaitaient s’engager dans cette mission et qui ne manqueraient pas à leur clan : c’est-à-dire qui avaient pris des dispositions pour se faire remplacer aux postes qu’ils occupaient. On fit le compte du nombre de guerriers, une opinion logistique fut produite sur les moyens nécessaires au bon maintien du convoi, puis les représentants quittèrent les lieux les uns après les autres pour rassembler les leurs et les disposer sur une place secondaire, où les hommes de fois, les étrangers aux clans, Mojiz, l’inquisiteur Pastel, le Scribe Salazar et la sorcière Jaazebeel se rendirent enfin. On les avait disposés sur un balcon de la structure d’où ils pouvaient voir le contingent dans son ensemble. Il était moins impressionnant que le rassemblement de tout les clans, mais restait important pour autant que Mojiz puisse en juger. Il ne s’agissait certes pas d’une armée moderne, mais en Afarée il pouvait suffire de quelques centaines d’hommes et femmes pour faire la différence. Et eux, combien étaient-ils ?

Ils ne tardèrent pas. On fit les comptes, on rassembla le matériel nécessaire, on fournit des montures aux quelques-uns qui n’en avaient pas, et tous se mirent en route, passèrent le pont alkunfidralia, dépassèrent le reg Isel, s’engagèrent sur les vieux sentiers de pèlerinage. Plusieurs milliers de combattants et leur escorte. Musiciens, logisticiens, opérateurs et techniciens divers. Une colonne centrale de chevaux escorté de camions, de vans, des hommes et femmes en tenues traditionnelles et d’autres qui portaient sur eux des assemblages de composants électroniques, des antennes. Le mélange, habituel dans les régions les plus frontalières de l’Union, du curieusement traditionnel fâcheusement nouveau. Certains de ces types étaient sans doute connectés à des satellites espion. Il savait comme tout le monde que les informaticiens de l’Union aimaient s’y connecter pour profiter d’un réseau à peu de frais. C’était une méthode pirate, qui avait filtré partout où on trouvait des adeptes de la liberté inconditionnelle.

Inconditionnelle, vraiment ? En tant que représentant de l’Union Mojiz aimait à penser qu’il y avait certaines... Non. Pas des règles. Qu’il y avait des positions de courtoisie, disons, à tenir. Pour faire société. Pour rester Union. Des positions qu’il devait parfois rappeler à certains camarades, ou certaines camarades. Rien de grave, évidemment. Et son rôle était d’être parfois le méchant, celui qui allait rappeler à l’ordre. Il s’y était très bien accoutumé.

Comme en cet instant. Perché sur son cheval, il éleva le ton pour s’assurer que Jaazebeel comprenne bien qu’il s’adressait à elle. Okha, qui était occupé à nettoyer un fusil d’assaut de conception pharoise, leva brièvement les yeux de son travail pour voir ce dont il s’agissait.

« Nous retiendrons que vous nous avez mis au pied du mur. Je ne suis pas sûr que les inquisiteurs trouvent ça très drôle.
Pas exactement au pied du mur, répondit la sorcière sans se retourner vers lui.
La confédération a encore le pouvoir d’arrêter ça, expliqua Okha dans un sourire. Mojize perçu très bien que personne ne croyait en cette possibilité.
Nous ne devrions pas prendre part dans ce conflit, insista-t-il. S’il y a guerre civile, cela reviendrait à impliquer l’Union. »

La sorcière haussa les épaules, soulevant plusieurs couches de tissus coloré et occasionnant le tintement de dizaines de grigris. Ses suivants souriaient.

« Seuls certains clans participent.
Et alors ? Pour les étrangers...
Pour eux ça revient au même. Alors il faudra leur dire que ce n’est pas la même chose. »

Mojiz serra ses talons contre le flanc de sa monture pour lui indiquer de se presser, et vient se placer au niveau de la chamane vaudou, laquelle l’accueillit par un demi-sourire. Il abandonna l’idée de la reprendre sur son impolitesse, se concentrant sur l’essentiel.

« Ces gens qui nous escortent, je dois savoir s’ils veulent combattre pour le protéger ou combattre pour lui. Vous percevez la différence ?
Oui citoyen. » Elle sembla l’analyser. Peut-être jugeait-elle positivement sa décision de ne pas l’houspiller. « Ils viennent protéger les routes de pèlerinage qui ont été ouvertes par le velsnien. C’est son héritage. Nous pensons que ses rivaux pourraient revenir dessus. Ils ont eu des mots très violents contre notre confédération, oui ? »

Enfin une réponse claire. Le représentant acquiesça tant pour confirmer qu’il avait compris que pour l’emphase.

« S’il faut absolument partir là-dedans pourquoi lui ? Pourquoi pas le sénat local, pourquoi pas nous qui avons négocié ces autorisations ?
Parce que vous et le sénat êtes ici depuis toujours, vous ne voyez pas ? C’est DiGrassi qui a changé la donne. Par son besoin politique il nous a ouvert les portes. Il nous a donné ce que nous voulions parce que nous représentons une opportunité pour lui.
C’est discutable. »

Elle leva les mains vers le ciel.

« C’est ce que croient les clans. »

Mais pas elle ? En tout cas elle ne remettait pas ce qu’il disait en question, se contentant de souligner en quelques mots que leur position était bien inutile face à celle des milliers de nomades réunies en conclave. Il y avait eu manipulation de l’information, à un moment, et ça Mojiz en était sûr. Mais chercher à lutter contre revenait à sauter à pieds joints dans l’oued en cru et à essayer de remonter le courant. Il serait emporté comme tous les autres. Rien ne pouvait l’empêcher. Et elle ? Elle ne lui faisait pas l’effet d’être victime des évènements, encore que les cavaliers avaient l’habitude de ne plus être maîtres de leur propre destin. Peut-être appliquait-elle simplement le stoïcisme qu’elle avait appris au contact de ses esprits à cette situation. Il n’arrivait pas à lire en elle, alors il devait bien envisager que c’était le cas, car l’alternative lui déplaisait.

Okha pressa aussi sa monture pour les rattraper. Il avait terminé de remonter son fusil et l’attachait tranquillement à sa ceinture, sifflant tranquillement entre ses dents avant de faire un geste vers la direction où s’engageait le convoi.

« On approche de la frontière. Velsna à l’habitude de nous voir passer, ça devrait bien se passer.
— Ils savent pourquoi nous venons ? »

Pas de réponse. La sorcière se mit à humer un air traditionnel. Mojiz repris.

« Il faut que quelqu’un les informe sinon ils risquent de beaucoup s’inquiéter en nous voyant nous diriger vers la seule ville de la région avec des armes de guerre et des étendards. »

Le chef nomade haussa un sourcil mais ne dit rien. Mojiz l’imita en réponse.

« Je vais les informer.
C’est une bonne idée ! approuva le guerrier. Ils vous connaissent déjà. »

Il salua les deux nomades d’un signe de main et s’écarta du flot de cheval pour en remonter la file vers la tête. Pastel se trouvait sur son chemin, et se mit à le suivre lorsqu’il le vit passer. Lui avait au moins la décence de lui parler sans détour et de citoyen à citoyen. Ils partageaient le fait de ne pas être originaire des clans. Encore que l’Égide recrutait dans les communautés locales.

L’enquêteur leva une main vers Mojiz et calqua le rythme de son cheval gris sur le sien.

« Représentant, qu’est-ce que vous faites ?
Il faut prévenir les velsniens de notre arrivée. Il y a un poste frontière par là-bas, plus très loin.
Vous permettez que je vous accompagne ?
Mais faites donc ! »

Il eut un petit rire satisfait. Le battement sourd des sabots contre le sol du désert résonnait comme un nouvel instrument qui s’éloignait du convoi. L’inquisiteur se redressa sur sa monture, il était très à l’aise à cheval.

« On a jamais assez de raisons de galoper dans le sable. Vous êtes un cavalier ?
Occasionnel. Je suis né dans l’un des clans vous savez ?
C’est ce qu’on dit, oui.
Je suppose que l’Égide a des archives à mon sujet. »

Pastel lança son regard sur l’horizon puis acquiesça.

« Assez peu. Vous pouvez vous en féliciter, vous êtes un représentant sans vice.
C’est ce qui se dit, oui.
Nous l’avons attesté. »

Cette fois il ne semblait rire. La discussion s’arrêta là et ils ralentirent progressivement, Mojiz s’éloigna du sentier pour se diriger vers une petite crête herbeuse d’où il espérait voir les postes quasi symboliques qui ornaient la frontière entre l’Union et la République. Son interlocuteur l’accompagna sans poser de question et suivit son regard. On devinait une forme de crépis blanc, sale, qui dépassait du sol à plusieurs kilomètres de là. Il y avait une barrière sur la route et une tour métallique devant servir à communiquer avec le reste du monde. Mojiz descendit de la colline à petit trot.

« La sorcière, Jaazebeel. Vous avez des choses sur elle ?
Je sais qu’elle ne vous plaît pas. »

Il secoua la tête. En fait il la trouvait subtile, ce qu’il appréciait. Cependant elle n’accordait pas le respect qu’elle devait aux communes. Elle représentait un risque de sécession, selon les termes (un peu dramatique et ça il ne pouvait le nier) d’usage.

« Je crois qu’elle a gardé des informations pour elle. Des informations qui concernent la Confédération.
C’est possible. Seulement je doute pouvoir faire grand-chose contre elle. »

Pastel se reprit en voyant la tête que tirait son interlocuteur. La dernière chose qu’il voulait faire c’était confirmer les craintes du représentant.

« Elle vient de chez nous vous savez ! Si elle doit faire quelque chose de discutable elle est capable de rester à la fine limite.
Je ne savais pas qu’on pouvait quitter l’Égide.
Quelle idée, bien sûr qu’on peut ! Et je suis là pour m’assurer qu’elle ne fasse rien de stupide. Si elle se tient sage DiGrassi va obtenir une assistante très utile... Elle parle plus de dix langues. »

Mojiz enregistra l’information sans rien dire. Après un temps il se permis une nouvelle question.

« Et Salazar ?
Il voulait le rejoindre depuis le début du Triumvirat mais un chroniqueur seul passe pour un espion. Un chroniqueur intégré à un groupe de trois mille nomades en armes c’est autre chose.
Effectivement. »

Il soupira. Et lui il était là pour vendre ce paquet au Velsnien. Il commençait même à douter de son utilité à ce poste. Au moins la Confédération était présente. Tout de même : ne servir qu'à garder la face lui semblait un rôle relativement déshonorant.


3 500 pèlerins en arme passent la frontière Velsnienne et demandent à rencontrer le triumvir DiGrassi. Un représentant communal serait à leur tête.
7524
Blankenvoorde,
District Industriel,
Dans une salle de conférences du Bureau à la Sécurité Fédérale.

La salle de conférences aux murs gris était éclairée par des néons blancs d’une grande luminosité pouvant donner des maux de tête à n’importe qui ayant passé une longue journée de travail. Au centre de la pièce, trône une table ronde assez grande pour y accueillir trois personnes ainsi que des dizaines et des dizaines de dossiers en tout genre et de quoi écrire. Ni plus, ni moins. Sur le mur le plus large, à droite de ladite table, lorsque l’on rentre dans la salle, se trouve un écran géant plat, capable d’afficher plusieurs interfaces simultanément afin d’être le plus efficace possible. L’efficacité. Ce mot est particulier chez les Zélandiens, puisqu’il veut dire chez eux plus de profit. Mais dans le cas du B.S.F., efficacité rime avec question de survie.

Ainsi étaient assis autour de cette table les trois Directeurs du B.S.F., à savoir Giel Rutter et sa —maintenant fidèle— tasse de café noir et serré, Willemijn Gijsbers ; aussi Secrétaire Fédéral à la Marine et aux Armées de la Fédération, et enfin Arthur Gorman : Directeur permanent du renseignement Zélandien. Par ailleurs, c’est ce dernier, habillé d’un costume trois pièces beiges ; qui prit la parole en premier.

Hello there ! Chers Camarades ; cette réunion-ci a pour ordre du jour une demande de la Direction Générale du Renseignement Royal (D.G.R.R.) faite à nos services. Nos alliés Teylors sont actuellement, pour une raison ou pour une autre, en train d’enquêter sur le Triumvir Vinola, et nous demande, au nom de l’amitié entre nos deux États, de leur prêter main forte dans cette affaire. En entendant cette annonce sur les activités du renseignement Teylais, Rutter blêmit et manqua de se noyer dans son café… Mais parvient à ne rien laisser paraître.

Pour ce faire, les Teylais nous demandent d’éplucher les appels téléphoniques de Vinola durant la période où il était Ambassadeur en Zélandia, afin de déterminer qui était son interlocuteur téléphonique, ce que les deux individus se disaient et enfin d’où émettait ledit interlocuteur. Par ailleurs, il serait peut-être bien aussi d’essayer aussi de savoir si cet individu est encore présent ici, en Eurysie Zélandienne.

De plus, les Teylais trouvent aussi louche le fait que plusieurs entreprises Velsniennes soient, dans un laps de temps court —à savoir le moment durant lequel Vinola était Ambassadeur— entrée en bourse à Amstergraaf. D’après eux, une somme très conséquente leur aurait été versée, versement approuvé par Vinola.
Un nouveau blêmissement de Rutter et écarquillement plus dilatation de ses pupilles ; sa consœur le regarde cette fois de travers, mais ne posa pas de question.

Ainsi, nos alliés nous demandent de contacter les autorités boursières d’Amstergraaf, afin de faire la lumière sur cette affaire. Cependant, je leur ai répondu que cela risquait d’être fortement difficile, de par la grande indépendance que possèdent les communes, et la bourse d’Amstergraaf en particulier.

Très bonne idée ça ! A. Gorman et W. Gijsbers regardent alors leur confrère, presque sidéré de l’entendre s’exclamer de la sorte, lui qui est habituellement très (très) calme. Malheureusement pour les Teylais, j’ai bien peur qu’il ne soit possible d’enquêter là-bas. La bourse met un point d’honneur à respecter le secret bancaire ; il y a vraiment, vraiment très peu de chances qu’ils nous laissent regarder qui a fait tel ou tel virement, qui a investi dans telle ou telle compagnie… D’autant plus depuis l’arrivée au pouvoir de la commune des oligarques et de leur Conseil des Marchands. Fini de dire Rutter.

C’est en effet ce que j’ai répondu. Par ailleurs, ils nous proposent aussi d’envoyer des agents de leurs services, afin d’enquêter sur les proches de Vinola présent, encore ou par le passé, en Zélandia. Termina Gorman.

Ça ; nous pouvons le leur accorder, à condition je pense, que nos agents puissent les accompagner et leur prêter main forte dans leur enquête sur notre territoire. Répondit Willemijn à l’attention de ses deux confrères.

Nous pouvons en effet leur accorder ceci… Répondit à son tour Giel, plus blême qu’à l'accoutumée, tandis qu’Arthur hochait de la tête en signe d’approbation.


1592
Fédération des Communes Zélandiennes,
Opération Tafersjoch

Ainsi, comme convenu avec la Direction Générale du Renseignement Royal, le Bureau à la Sécurité Fédérale apporte son aide à l’enquête menée par les renseignements Teylors sur la personne de Vinola. Pour ce faire, le B.S.F. passera au peigne fin ses archives datant des mois durant lesquels Vittorio Vinola était encore Ambassadeur de Velsna en Zélandia, afin de trouver qui est le contact de Vinola en Zélandia, d’ est-ce qu’il appelait, et qu’elles étaient le fond de leurs conversations. Plus, le renseignement Zélandien, s’il a confirmation que les appels à destination de Vinola étaient bien originaires de Zélandia, ce dernier enverra des agents ratisser toutes les zones dont les appels pouvaient avoir lieu, afin de retrouver ledit contact s’il est encore présent en Zélandia, de l’interroger puis de le livrer au renseignement Teylais.

Dans le même temps, d’autres agents auront pour mission d’entrer en contact avec l’autorité boursière d’Amstergraaf afin de définir d’où provient l’argent qui a servi à Vinola à capitaliser les grandes compagnies Velsniennes. Attention cependant : la bourse d’Amstergraaf est très réticente à collaborer avec le renseignement Zélandien, notamment lorsqu’il s’agit de donner les informations personnelles de ses clients. En effet, la bourse vit en très grande majorité de la confiance que ses dits clients lui apportent, et de par sa gestion indépendante, n’est en rien obligée d’obéir aux injonctions gouvernementales ou du B.S.F. L’objectif de la bourse reste la préservation de son image auprès de ses clients, et est pour cela prête à ne pas collaborer avec les services fédéraux. Par ailleurs, des ordres de dernières minutes du Directeur (et Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères accessoirement) Giel Rutter, ont été donnés aux Agents en charge de l’affaire d’Amstergraaf. Ces ordres disaient explicitement, de ne pas insister auprès de l’autorité boursière, et d’abandonner la mission dès le premier refus, cela afin d’éviter la prise de connaissance de l’action qu’a joué Zélandia dans la nomination des Triumvirs. Les deux autres Directeurs du B.S.F. ne sont pas au courant de ces ordres, ni de l’implication de la Fédération dans les affaires politiques de Velsna.

Concernant la demande du renseignement Teylors d’envoyer certains de leurs agents en Zélandia afin d’enquêter sur les proches de Vinola au sein de la Fédération, l’accord leur est donné. De plus, les agents Teylais seront renforcés par des agents Zélandiens, afin de couvrir un périmètre de recherche plus grand, du moins officiellement. La vraie raison est que ces agents doivent s'assurer que les Teylors n'avancent pas trop dans leur enquête, mais surtout que personne ne découvre d'où provient les investissements auprès des compagnies Velsniennes influencées par Vinola.

Pour ce faire, les agents des deux services chercheront d’abord dans les archives du Secrétariat Fédéral aux Affaires Extérieures les individus membres de l’Ambassade Velsnienne durant la période où Vittorio Vinola était encore Ambassadeur. Une fois, cela fait, les deux services de renseignements mettront sur écoute et en filature lesdits membres de l’ambassade Velsnienne en Zélandia. Par ailleurs, une fois les diplomates Velsniens identifiés, des séances d'interrogatoire leur seront soumises sous le —faux— prétexte de menaces sécuritaires à l’encontre des diplomates étrangers par les eurycommunistes Zélandiens. Les questions tourneront principalement sur les liens qu’entretiennent les diplomates avec Vinola ainsi que sur leur soutien à ce dernier. Les agents Teylors participeront aussi aux interrogatoires sous uniforme Zélandien cependant, afin de ne faire peser aucun soupçon sur la coopération des deux nations dans cette affaire, plus de rendre crédible le prétexte de la menace rouge en Zélandia. Par ailleurs, les interrogatoires seront enregistrés et les enregistrements de ces derniers [les interrogatoires] seront partagés à la Direction Générale du Renseignement Royal. De plus, si parmi ces individus l’un d’eux s’avèrent être celui qui communiquait avec Vinola par différents téléphones et s’il s’avère qu’il s’agit de celui qui s’occupait des transactions Velsniennes à la bourse d’Amstergraaf, les agents du B.S.F. ont reçu l’ordre de le livrer au renseignement Teylais.
0
[Document interne prioritaire Confidentiel destiné aux forces républicaines]



Bulletin émis par le premier siège régalien de l'Amirauté,
Santa Léone, 10 Mars 2013,

A l'intention des corps de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la marine ainsi que des services de douanes et des forces de police,


Le présent bulletin est diffusé au sein de tous les services concernés à visée d'information, et de mise à jour des procédures entrant en vigueur,

Le Gouvernement Républicain a pris bonne note des troubles qui secouent actuellement le Paltoterra ainsi que de la plongée dans l'incertitude en Afarée Occidentale de par une montée du terrorisme récente dans certains pays de la région ainsi que par la poursuite de la guerre civile Gondolaise en dépit de l'actuel trêve en vigueur qui a toutefois vu une recrudescence d'actes de piraterie dans la région, de facto l'Amirauté prend note des faits suivants :

  • La descente dans le Chaos du Montlaval qui sur fond d'élections présidentielle à vu sa tranquillité et stabilité remise en question de par un ignoble bain de sang tenant pour cause des violences initiés par des groupuscules d'extrêmes-droites pouvant être qualifiés de milices para-militaires de par leur possession d'armement et leur organisation. Haute probabilité d'une spirale de la violence en cas d'incapacité du gouvernement à mater ces groupuscules dissidents fauteurs de troubles. Chute plus encore de la stabilité régionale à prévoir. Rappel est fait que certaines franges de la société du Montlaval ne reconnaissent pas la souveraineté de la République Sérénissime sur les îles régines orientales. Source potentielle de tension en cas de chute du gouvernement actuel et de triomphe des extrêmes. Situation à surveiller.

  • L'effondrement de l'entente Kahtano-Communaterrane aussi soudaine que surprenante opérée en l'espace d'une poignée de jours. De par les informations communiqués par la Torre Bianca, cause en est d'un faisceau d'indices tendant à soupçonner un agenda ultérieur se maquillant sous des apparences conciliatrice prônant un apaisement avec la communauté régionale par le passé antagonisé par le Communaterra. Bain de sang soit disant pour mater une rébellion armée étant un des points ayant mis le feu aux poudres, lourde commande d'armement dans le même temps suivis du développement de fortifications frontalières massive. Comportement laissant des doutes sur la volonté d'apaisement réelle. En conséquence, le Grand Kah a pris les devants et a lancé une opération spéciale sur site, situation confuse en cours suite à un hélicoptère abattu, coupables incertains, possibilité d'escalade fortes et avec cela une chute de la stabilité régionale, potentielles interventions d'autres acteurs à prévoir, situation à surveiller de près.

  • L'Afarée occidentale face au terrorisme, des organismes religieux radicalisés causent nombre de problèmes au Royaume du Moron, ce qui par effet de ricochet a semble-t-il entraîné des réactions de la part de ses voisins, notamment une fermeture préventive des frontières qui de fil en aiguilles ont irrités d'autres nations qui mènent sur ce sujet des pourparlers. Nonobstant, si les tensions semblent "stables" la déstabilisation régionale de par les groupuscules terroristes est à craindre et pourrait potentiellement déborder de son champ d'action actuelle.

  • La guerre civile Gondolaise caractérisée par l'action de nations étrangères et d'organisations externes comme la Clovanie ou les Brigades derrières l'armée Démocratie voir dans une autre mesure l'Empire du Nord. Conflit strictement régionalisé jusqu'à présent, l'évolution des forces en présence a vue toutefois des conséquences advenir en mer au large du Pays avec une recrudescence des actes de piraterie. A l'heure actuelle, celle ci semble très ciblée et est vraisemblablement pilotée par un des camps. Nonobstant la vigilance demeure de mise. En l'état une trêve à lieu le temps que des négociations se fassent, arbitrés par l'Althalj, compromis possible mais pas nécessairement attendu, potentielle reprise des hostilités forte. A surveiller de près.

Aussi et de par ces constatations, joignons une nouvelle circulaire visant à réaffecter les zones d'actions de l'opération de type "Sanctorium" tout en lui adjoignant de nouvelles prérogatives et instructions, reclassifiant cette dernière en type "Argus" :

Circulaire standardisé d'ordre exécutoire de mission A66609-O.P.A.N Argus a écrit : a écrit :

Conformément aux instructions du QG [REDACTED], l'opération de déploiement sur la durée au sein des eaux territoriales fortunéennes de métropole et de Grietta déjà en vigueur a été réapprouvé et étendue avec l'aval de l'ensemble des sièges régaliens de l'amirauté, celui ci inclue désormais une extension des zones d'actions ainsi que de nouvelles missions ordonnés par [REDACTED], le mandat octroyée à la marine offrant carte blanche demeure en vigueur.

Le cas échéant, dans le cadre de ladite opération les bâtiments de guerre de surface standardisés ainsi que [REDACTED] maintiendrons la plupart des précédentes mesures préconisés dans la précédente circulaire en plus de leurs nouvelles prérogatives et tâches à accomplir.

Des instructions et autorisations complémentaires ont été délivrés quand à ceci :

- Suppression des instructions concernant la Baleine, n'étant plus pertinentes du fait du départ de cette dernière vers ses fonds marins d'origine.

- Extension des zones d'actions afin d'inclure le Triangle d'Or (Les Archipels Afaréens et Canossa de Paltoterra), zones concernés étant les environs de Canossa même ainsi que les îles Régines, les Archipels Afaréens et les espaces séparant ces derniers, et les espaces séparant Grieta et le détroit Leucytalien de l'archipel afaréen le plus au nord.

- Renforcement de la protections des voies commerciales prioritaires, afin de veiller à la bonne tenue des flux.

- Mise sous surveillance dans le cadre du dossier D.S.V des environs de la province Velsnienne de Cerveteri, forts soupçons de fuite de la marine Velsnienne sur le nouveau site de pouvoir du Triumvir Di Grassi. Rapports réguliers à faire sur les passages, entrées et sorties vers Cerveteri opérés dans la région, et sur ceux qui s'attardent comme nous non loin. Qui transite et qui observe.

- Justification de l'évolution des mesures de par l'instabilité nouvelle du Paltoterra ainsi que la Piraterie Gondolaise, une excuse demeure une excuse, qu'importe ce qui se trame dans l'arrière salle.


Les mesures de préventions et protocoles visant à garder traces des actions autant qu'à éviter de potentiels abus demeurent en vigueur comme édictés lors de la précédente circulaire, les cibles de la Marine sont clairement définis et l'on ne saurait tolérer des écarts quelconque en dépit des mandats susmentionnés accordés.

La durée estimée des manoeuvres est pour l'heure non définie et sera probablement amener à durer dans le temps autant que nécessaire de par le caractère imprévisible de l'instabilité chronique potentiellement amenée à chuter encore plus autant en Paltoterra qu'en Afarée occidentale.

Enfin, veuillez prendre note des documents ci-joint qui seront essentiel à l'appréhension de certains faits et informations utiles dans le cadre des opérations.



Documents joints :

- Annexe Adendum DGV2 - Psychanalyse d'un canonnier.
- Instructions prioritaires d'études de mouvements en zone ciblés
- Etudes géographiques et océanique réalisés par l'Institut des sciences de Fortuna,
- Cartographie Régionale des eaux du Lidos à Grietta, des détroits de Leucytalée et du Triangle d'Or
- Annexe Adendum DSV1 - La Boule teigneuse
- Codex d'intervenants d'intérêts
- Rapport della Torre Bianca quand aux troubles en Paltoterra
- Rapport [REDACTED] quand aux potentiels [REDACTED], réalisé par [REDACTED]

7957
11h 34
Cerveteri
Grande République de Velsna

C'était une belle journée chaude typique du climat afaréen, du moins elle était belle pour un afaréen mais surtout pas pour un miridian. L'aéroport de Cervetreri était habituellement peu utilisé, rare étaient les avions à atterrir, surtout dans le récent contexte du départ du triumvir DiGrassi. Ainsi il régnait un profond silence dans l'aéroport, pourtant ça et là, dans l'ombre des gens s'activaient. Il fallait dire que l’événement n'était pas anodin, jamais encore un pays n'avait envoyé de conseiller auprès d'un triumvir de la Grande République, un militaire de plus est. Un vrombissement vint perturber le calme de l'aéroport, et un imposant avion frappé du drapeau miridian apparut dans le ciel. A son bord se trouvait un homme disposant d'un statut quasiment légendaire à Miridian. Un homme qui avait retourné à lui tout seul de nombreuses batailles, un homme que l'on surnommait "der fuchs" (le renard), connu pour son sang froid et son sens innée de la stratégie. Cet homme ce nommait Benjamin François, ou plutôt général Benjamin François. L'avion amorça sa descente et procéda à un atterrissage en douceur. Lorsque la porte de l'aéronef s'ouvrit, un vent d'air chaud s'engouffra dans l'appareil. L'homme qui en sortit n'avait rien d'exceptionnel, une taille moyenne, des cheveux grisonnants et une petite cicatrice sur la joue gauche. Benjamin François était vêtu avec la tenu allant avec son rang, des bottes noires, une veste noire ornée d’épaulettes et d'un bandeau dorés, et enfin un chapeau noir bien sûr et orné d'un griffon et de lauriers. Le général s'avança, et ses médailles rebondirent à chacun des ses pas, il avait la démarche à la fois robotique et énergique d'un militaire et rien sur son visage ne semblait refléter la moindre émotion. Pourtant malgré son aspect physique banal, il cachait derrière son physique un intellect exceptionnel. Seul ses yeux, rusés et malicieux le trahissaient. La première pensée qui vint à François lorsqu’il sortit de l'avion fût des plus primaires: "bordel ce qu'il fait chaud !"

Pour accueillir le général, trois hommes étaient présent: le triumvir DiGrassi bien évidemment, le premier magistrat de Cerveteri et l'amiral de la Flotte Mario Gordini. Les quatre hommes échangèrent quelques banalités et formules de politesses, dans un style purement diplomatique. Puis le général François prit la parole et déclara: "M le triumvir DiGrassi, j'apporte avec moi un petit présent personnel de ma part pour vous remercier de votre confiance et votre hospitalité". Le général tendit un objet au triumvir: "Ceci est un sabre de cavalerie miridian, il m'a appartenu et m'a beaucoup servi dans ce qui me parait aujourd'hui une autre vie. Il me semble qu'hier encore je chargeais dans les vertes pleines sabre en point et yeux étincelants... Hélas cette époque est révolue et les véhicules modernes ont remplacés les chevaux." Il déclara ceci, les yeux perdus dans le lointain, il paraissait contempler un paysage que nul autre ne pouvait voir. Puis il sembla enfin se tirer de sa torpeur et annonça: "Mais trêve de nostalgie, je suis ravi de vous le confiez et je suis certain que vous saurez en être digne, qui sait peut être vous saura t-il utile un jour..." Ensuite les quatre hommes se dirigèrent vers de voitures, en échangeant intensément sur la situation politique de Veslna. Le général s'était renseigné avant de venir mais souhaitait connaitre avec précision l'avis et la position de chacun de ces interlocuteurs. Alors que les quatre homme s'installaient dans une des voitures une pensée travers l'esprit du général: "Ainsi la partie est en place, les joueurs sont prêt et les dès sont jetées, que le meilleur gagne... "

17h 02
Port de Cerveteri
Grande République de Velsna


Le soleil chaud d'afarée illuminait cette fin de journée et se reflétait sur l'océan. Le silence n'était troublé que part le bruit des mouettes et le clapotement des vagues. C'est dans ce beau paysage que nous retrouvons nos quatre compères, ils semblaient attendre et nulle parole ne venait troubler le silence. Soudain une corne de brune résonna dans le lointain, et trois formes sombres apparurent à l'horizon. Il y avait là trois navire, un transporteur de chalands de débarquement avec à son bord les troupes du régiment executor, un navire cargo transportant le matériel et enfin un destroyer qui escortait ce convoi. Le destroyer fut le premier à amarrer, et un homme en descendit. Il était en tenue de combat, camouflage militaire, bottes noires et fusil en bandoulière. Lorsqu'il se tourna vers eux l'homme leur présenta son profil et les trois velsniens découvrirent avec stupéfaction qu'il lui manquait la moitié gauche du visage. Le général lui ne parut pas étonner et déclara: "Hum, j'aurais du vous prévenir, l'homme que vous voyez s'appelle Conrad Richter, il a perdu la moitié de son visage il y a quelques années à cause d'un obus. " Puis il ajouta: " C'est le commandant du régiment executor." Trois passerelles furent déposés le long du transporteur de chaland débarquement, et un flot de soldats se mit à en sortir. Les soldats sortaient de manière ordonnée, en marchant d'un pas militaire et se déployèrent en rangées devant les quatre hommes. Après que la totalité des soldats eurent débarqués, le commandant Conrad Richter se plaça devant ses hommes et dit en criant: " Soldats ! Nous voici sur le territoire de la Grande République de Velsna, dès à présent nous voilà sous le commandement du triumvir Matteo DiGrassi et du général Benjamin François. Nous leurs devons obéissance, respect et fidélité. Alors pour le triumvir DiGrassi Hip Hip Hip ! " A ces mots les soldats frappèrent vivement leurs bottes contre le sol et hurlèrent "Hourra !" Ils répétèrent l'opération trois fois avant de se taire. Le régiment executor était connu pour sa combattivité et ses nombreux faits d'armes. Certes le régiment n'avait pas la même notoriété que les Bluts Lowen ou le STURM, mais il était tout de même l'un des régiments les plus respectés. Le régiment était capable d'opérer dans de très nombreuse zones et conditions climatiques, que ce soit en ville, en campagne, à la montagne ou dans quelconque autre environnement. Les colonnes de soldats se mirent en branle, et avancèrent au pas en direction de leur camp situé à quelques kilomètres de là. Ainsi les colonnes de soldats passèrent une à une devant DiGrassi en provoquant à chaque pas un bruit semblable au tonnerre. Puis ils se mirent à chanter en chœur d'une voix grave une chanson nommée panzerlied (le chant du chars). Quelques habitant de Cerveteri purent ainsi voir des dizaines de soldats marchant au pas en chantant dans une langue inconnue.

23h 11
Quelque part en périphérie de Cerveteri
Grande République de Velsna


Les soldats miridians avaient construit leur campement en proximité de Cerveteri. Le camp se limitait à quelques tentes posées ça et là car aucun baraquement n'était disponible pour le moment. Ainsi l'une des première taches du régiment executor serait de se construire un camp digne de ce nom. Fritz et Albert avait tout deux étés désignés pour patrouiller dans les environs de la base d'opération. La nuit était quasiment aussi chaude que le jour, mais heureusement un léger vent rafraichissant soufflait faisant battre avec énergie le drapeau du régiment. Alors que les deux hommes marchaient tranquillement l’œil aux aguets, Fritz rompit le silence: "T'as vu le groupe de soldats pas loin du campement ?" Albert répondit: "Ouais t'à l'heure je suis passé pas loin, ils ont des têtes qui me reviennent pas. " Sur quoi Fritz renchérit: " Ce qu'est sur c'est qu'ils ressemblent pas à des Velsniens, et leurs têtes me font penser à des sales loduariens de merde". A ces mots il cracha sur le sol. "On a intérêt à les garder à l’œil, ces chiens de communistes sont sournois, mais bon après il peut aussi s'agir de velsniens normaux. " conclut Albert. Quelques minutes s'écoulèrent durant lesquels nul ne parla, puis tout à coup, Fritz se figea et leva son fusil. Une détonation retentit, et Albert hurla: "Qu'est ce que tu fous bordel ?". Fritz rigola et répondit: "regarde moi ça, on va se faire une soupe de lapin ce soir". Fritz ramassa l'animal et le fourra dans son sac, les deux hommes rigolèrent et poursuivirent leur patrouille. A plusieurs kilomètres de là un homme se tenait à un balcon et contemplait l'horizon pensif. C'était le général Benjamin François occupé par des réflexions sur la vie politique de Velsna. Dans sa main il tenait un rapport de l'A.O.M qui devant l'air du général devait être inquiétant. "La situation politique de Velsna se dégrade de plus en plus, je commence réellement à craindre le début d'une guerre civile." pensa t-il. Puis il pesta intérieurement: "diable DiGrassi ne nous avait pas dit que Cerveteri accueillait aussi des loduarien, du moins c'est ce que soupçonne l'A.O.M, j’espère que ce idiots de soldats ne vont pas soupçonner la même chose et se tenir à carreaux. Surtout que la moindre escarmouche pourrait mettre le feu aux poudres et entrainer Velsna dans les abysses de la guerre civile. " Le général parlait en connaissance de cause, Miridian avait vécu une guerre civile pendant plusieurs siècles...
26442
Au service du bien et de Sa Majesté,
Teyla et Velsna,
Opération Sérénissime, partie II.



« Nous avons considérablement avancé depuis la dernière fois, Vos Excellences. La Direction Générale du Renseignement Royal estime que l'opération Sérénissime est une réussite à l'heure actuelle, la réussite totale ou non dépendra de la poursuite de l'opération et de la mise à jour des objectifs. Dans les différentes annexes, vous trouverez les informations obtenues, sans en révéler la source ni les méthodes pour préserver les personnes concernées. En plus, vous trouverez les analyses faites par les différents analystes de nos services.

Bien Vos Excellences, Votre Majesté,
dit-il en regardant les personnes concernées. Les renseignements du Royaume de Teyla ont pu établir avec une grande certitude que le Triumvir Scaela n'est pas l'assassin ni le commanditaire de l'assassinat de l'ex-Patrice. En effet, celui-ci a subi une tentative d'empoisonnement le même jour, et au même instant pendant que le Patrice subissait les coups de couteaux fatals à sa vie. Toutefois, la mort du Patrice reste profitable à Scaela, il est surement le deuxième votant sur la procédure mise en œuvre pour stopper l'enquête sur la mort du Patrice. Comme nous le pensons, Digrassi aime trop le système pour ne pas faire aller au bout une enquête sur l'assassinat du Patrice. Nous n'avons pas de preuve directe, mais dans un sens, cela me paraît irréfutable. La garde des licteurs du Sénat est sous le contrôle total de Scaela et il veut faire un coup d'État tout en tuant Vinola et Digrassi. En ce sens, la protection fournie par Vinola est une chance, Votre Majesté, Vos Excellences. Cette protection doit ralentir le Triumvir dans ses plans, ce n'est pas le même calcul de tuer un service d'ordre velsnien qu'un service d'ordre teylais. Il sait que l'article cinq de l'Organisation des Nations Démocratiques peut être déclenché rien qu'en tuant un citoyen d'un pays membre. Nous avons failli enclencher l'article cinq pour deux citoyens, alors un service d'ordre, il doit être gêné par cela.

Il faut prendre en compte que nos sources concordent sur le fait que celui-ci ne souhaite pas rendre le pouvoir dans deux mois. Nous pourrions le menacer de tout dévoiler à la presse pour qu'il se retire en faveur de Vinola, mais les chances de réussite sont très faibles et de plus, il nous faudra des preuves beaucoup plus solides. Plus nous attendons, plus il a de chance de passer à l'acte, plus nous aurons des preuves solides potentiellement.

L'autre personne dont le renseignement doit s'occuper est le Triumvir Vinola. Tout est beaucoup plus compliqué avec lui qu'avec Scaela. Il y a des indices indirects de son implication dans l'assassinat du Patrice, mais nous ne connaissons pas encore son degré de complicité. Est-il le commanditaire ou l'assassin ? A-t-il agi sous la contrainte ? Il y a une théorie selon laquelle la femme du Patrice a exercé des pressions sur Vinola pour qu'il tue le Patrice, ou bien qu'il l'ait tué par amour. Cependant, Vinola n'a jamais rendu visite à la veuve, ce qui rend cette piste peu probable.

Nous avons plusieurs pistes à explorer. Les écoutes téléphoniques nous ont permis d'identifier une voix récurrente. Dans notre opération commune avec Zélandia, nous avons retrouvé la même voix. Selon les renseignements teylais, cette voix est surnommée "Le Vieux" par Vinola. Nos propres renseignements ont identifié cette voix comme étant celle de Theodosio Maneri, responsable en communication de l'entreprise Laurenti Alfonso implantée à Teyla. Maneri et vingt autres sénateurs sont menacés de mort, et un rapport préconise leur bannissement. Tous sont des soutiens à Vinola, malheureusement. Cependant, nous avons peut-être trouvé l'homme qui parle au téléphone avec Vinola. Si nous le capturons et qu'il ne compartimente pas les informations, ou s'il s'agit de l'homme de main de Vinola, nous aurons fait un grand pas en avant. Cependant, je déconseille cette option pour des raisons diplomatiques. En revanche, une fausse rencontre suivie d'une garde à vue pourrait être envisagée, je présume.
dit-elle en souriant.

Tout ce qui concerne Vinola est lié à des entreprises et à cette voix. Si nous faisons tomber l'un des deux, ou mettons en difficulté l'un des deux facteurs, Vinola sortira de la séquence en panique. Il utilisera tout son poids pour que Teyla, ses principaux soutiens, cessent d'enquêter pour X raison sur les entreprises velsniennes ou Theodosio Maneri, s'il s'avère que c'est bien la voix derrière le téléphone. Si nous maintenons que nous poursuivrons nos enquêtes, soit il cessera de nous parler, soit il avouera.

Votre Majesté, Vos Excellences que faisons-nous ?


Le Premier ministre prend la parole :

Nous devons faire avouer à Vinola qu'il est au minimum complice du meurtre de l'Ex-patrice. Si nous y parvenons, nous devons le convaincre que cela ne change pas notre objectif de le faire élire au poste de Patrice, mais qu'il doit coopérer complètement avec le Royaume de Teyla. Il doit nous fournir les notes de renseignements et les informations sur la puissance Scaela et ses intentions. Si nous savons où il a ses soutiens, comme la garde du Sénat, alors nous pouvons placer nos pions en conséquence afin de pouvoir contrer Scaela. Il devra permettre que des pions du Royaume de Teyla entrent à Velsna et pourquoi pas faire en sorte qu'un traité soit signé pour assurer une présence teylaise, au vu de ce que prépare Scaela. Nous pouvons également utiliser cela comme argument. Si Scaela prend le pouvoir, Vinola est fini, pareil pour Digrassi. Nous sommes sa seule porte de sortie, je le crains.

S'il n'avoue pas, nous verrons sur le moment, mais pour s'assurer des meilleures chances qu'il avoue, il faut qu'il ait confiance à cent pour cent dans le Royaume de Teyla. Il doit se sentir assuré que les autres veulent sa peau, ce qui est malheureusement le cas. Il doit se dire que s'il est au fond du trou et qu'il doit avouer, alors Teyla le soutiendra, ne serait-ce que pour contrer Scaela. C'est à vous de jouer Agnès, je pense.



A la UNE :
"Les agents teylais dissimulés dans les différents journaux de la Grande République de Velsna et les antennes locales des journaux teylais ont reçu de nouvelles instructions. Celles-ci ne concernaient pas leurs couvertures ou quelque chose s'y approchant, non la Direction Générale du Renseignement Royale est confiante quant aux couvertures des agents journalistes. Il s'agissait de consignes de mission. Les différents agents-journalistes doivent arrêter leurs enquêtes auprès des gardes du palais, sauf si leur rédaction leur demande de continuer. Il ne faut pas éveiller les soupçons.

Les journalistes doivent se tourner vers des agents de la Segreda, le service de renseignement velsnien. Le Royaume de Teyla a remarqué que certains secteurs de la Segreda étaient sujets à la corruption, une corruption qui semble élevée. Les politiciens velsniens sont probablement au courant de cette corruption, mais cela semble les arranger ou ils ne peuvent pas agir pour le moment. C'est donc une période idéale pour que le Royaume de Teyla tente de corrompre des agents de la Segreda. Les agents-journalistes devront se concentrer sur la collecte d'informations compromettantes sur Scaela, Digrassi et Vinola. Cette mission s'étend aux entourages et aux soutiens des trois Triumvirs. Étonnamment, ou peut-être pas, Digrassi a été désigné comme la cible principale, et des informations compromettantes devront être trouvées pour le neutraliser en cas de besoin. Si la priorité de cibler Digrassi ne donne rien, alors les renseignements abandonneront de corrompre pour obtenir des informations sur Digrassi et son entourage. ils se concentreront sur Scaela, et Vinola et leurs entourages et soutiens.

Pour minimiser les risques, les journalistes travaillant pour les journaux financés par Scaela ne doivent pas chercher à corrompre pour obtenir des informations sur Scaela. Au lieu de cela, ils doivent se concentrer sur Vinola et Digrassi en tant que cibles. Cette approche s'applique également aux autres journaux, à l'exception des agents-journalistes travaillant pour des journaux teylais, qui ont carte blanche pour enquêter sur toutes les cibles.

Le jeu de la voix et de la souris :
Selon les informations reçues des renseignements velsniens, Theodosio Maneri a attiré l'attention du Royaume de Teyla et de son renseignement. Il est probablement l'homme derrière la voix déformée qui se fait appeler "le vieux", tout en étant le responsable en communication du groupe Laurenti Alfonso. Le conseil d'administration de l'entreprise étant rempli de soutiens de Vinola, cela rend l'entreprise suspecte aux yeux du Royaume de Teyla. De plus, l'intermédiaire choisi par Vinola pour les versements et les mouvements de fonds qu'il a lui-même acceptés semble être la voix au téléphone et Theodosio Maneri à la fois. Les deux personnages semblent être une seule et même personne. Le renseignement zélandais a transmis, par missive diplomatique, que cet homme est probablement appelé "le vieux" et qu'il a bien une voix unique derrière le téléphone. Le Royaume de Teyla sait que cette voix, qui semble tout diriger, a effectué les mouvements de fonds et a appelé les domestiques du palais du Patrice avant la mort de ce dernier. Une chose étrange, étant donné que les domestiques du Patrice sont morts tout autant que le Patrice après son assassinat. Le renseignement teylais pense que c'est une manière d'effacer les preuves, mais cela n'a pas été fait de manière assez discrète dans ce cas.

Tout d'abord, les renseignements, comme précédemment, ont tapé le nom de l'homme sur les réseaux sociaux populaires à Velsna, Zélandia et Teyla à la recherche d'informations diverses comme ses déplacements. De plus, le Royaume de Teyla recherche une vidéo ou un enregistrement dans lequel parle l'homme pendant plus de vingt secondes. Le Royaume ira chercher dans les publicités de l'entreprise Laurenti Alfonso pour arriver à ses fins si il ne trouve rien sur les réseaux sociaux. Le renseignement de Teyla qui enregistre les appels téléphoniques, utilise des logiciels de déformation de voix pour faire le procéder inverse. Il fallait tenter de faire correspondre, du mieux que possible, la voix du téléphone en la déformant à la voix normale de la personne, qu'on retrouve sur une vidéo ou un enregistrement. Le Royaume ne croyait pas qu'il pouvait le faire et estime que la piste sera un échec, mais qui ne tente rien n'a rien. L'inverse sera tenté aussi, déformer la voix d'une vidéo, enregistrement normal pour la faire correspondre à la voix au téléphone.

Cette opération dans l'opération servira avant tout à récupérer les informations publiques concernant Theodosio Maneri. De plus, le renseignement du Royaume de Teyla va fouiller dans toutes les informations publiques qu'on peut trouver dans les différentes chambres d'enregistrement et du commerce, sur internet, sur l'entreprise Laurenti Alfonso. Compte financier, employés, composition du conseil d'administration, les votes et les décisions prises par le conseil d'administration, voir s'il y a des décisions pouvant être considérées comme absurdes.

Une note des renseignements :
Les renseignements doivent réaliser une mission très difficile, probablement la plus difficile de toute l'opération Sérénissime. Si celle-ci échouait, le Royaume de Teyla perdrait grandement dans cette affaire et Vinola finirait probablement mort ou ne voudrait plus jamais contacter le Royaume de Teyla. Une triste fin, mais si cette partie de l'opération réussissait, le Royaume de Teyla serait très proche du graal. Un seul élément permettrait aux officiers hauts placés de savoir que cette missive faisait partie d'une opération et que la note ne devait pas être prise comme véridique. En effet, le numéro de référence ne devait pas contenir de six. Un chiffre qui change chaque année, cette année étant le chiffre six qui fut choisi. Si le numéro de référence contenait un six, cela signifiait que la note était fausse, une réplique illégale ou faisant partie d'une opération de la Direction Générale du Renseignement Royal. Une information que seule avait le Royaume de Teyla, qui avait limite attient le stade rumeur. Mais le Royaume de Teyla avait mit des informations véridiques dans la note, pour que celle-ci soit prise au sérieuse par Vinola.

Une "fausse" note allait être transmise au Triumvir Vinola. La note du renseignement allait être une vraie note, rédigée de manière normale et par les analystes habituels, mais épaulés par des agents du renseignement. La note allait être distribuée en suivant la procédure, comme à chaque fois. Elle allait malencontreusement fuiter de la bonne manière, c'est-à-dire de la manière que souhaite le renseignement royal.

Note du Renseignement : a écrit : Niveau de Classification : Très Secret Défense
Diffusion : Restreinte aux officiers du renseignement et aux politiques ayant accès au niveau de classification Très Secret Défense
Référence : ◼◼◼◼-2562

Date : 29/03/2013
Auteur : ◼◼◼◼◼◼◼
Fait à Manticore
Objet : Vinola et Theodosio Maneri.


Avertissement : Ce document contient des informations classifiées Très Secret Défense. Toute divulgation, reproduction ou utilisation non autorisée est strictement interdite et passible de sanctions pénales. Seuls les destinataires dûment autorisés et habilités peuvent accéder à ce document.


Cette note a été rédigée par les officiers de la Direction Générale du Renseignement Royal (DGRR) à la demande du ministère de l'Intérieur et du cabinet du Premier ministre. Il a été demandé à la DGRR de rédiger une lettre pour informer de la situation concernant la sécurité du Triumvir Vinola. Dans le passé, plusieurs sources concordantes ont suggéré que la vie du Triumvir Vinola pourrait être en danger. Cette note a pour but de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse et de proposer des solutions supplémentaires pour assurer la sécurité du Triumvir Vinola.

Le Royaume de Teyla, tout en restant dans sa juridiction, a observé des mouvements de fonds pouvant paraître suspects dans l'entreprise Laurenti Alfonso, cette entreprise est implantée au Royaume de Teyla et au Zélandia. C'est une entreprise velsnienne dont la composition du Conseil d'Administration ne montre aucun élément pouvant paraître suspect ou compromettant d'un point de vue de la corruption et de la sécurité du Triumvir Vinola. En dehors d'un élément perturbant.

Le rôle de Theodosio Maneri reste à définir dans cette histoire et le rôle des mouvements de fonds du groupe Laurenti Alfonso ne correspond à aucun schéma connu à première vue. De plus, le Triumvir Vinola semble ne pas être au courant des mouvements de fonds à l'intérieur du groupe. Les informations que nous disposons sur le personnage sont faibles mais suffisantes pour émettre l'hypothèse que celui-ci est un acteur malveillant envers Vinola. Il pourrait être un espion de l'entité, de la personne voulant le bannissement et la mort du Triumvir Vinola. Theodosio Maneri surveille le Triumvir Vinola et attend un faux-pas de sa part, qui jusqu'ici s'est montré exemplaire semble-t-il.

Si le Triumvir Vinola venait à être banni ou tué, c'est la sécurité du Royaume de Teyla qui pourrait être remise en cause indirectement. En effet, plusieurs signes au sein de la Grande République montrent que celle-ci est très instable militairement et surtout politiquement. Le Triumvir Scaela souhaite, selon nos informations, faire un coup d'état tout en tuant les Triumvirs Digrassi et Vinola. L'homme a des atouts pouvant apparaître cruciaux pour qu'il arrive à ses fins. Il a la garde des licteurs du sénat et plusieurs éléments du renseignement velsnien haut placés fidèles et loyaux à lui. Les forces de sécurité de Velsna sont compromises et ne peuvent assurer la sécurité du Triumvir Vinola et du Triumvir Digrassi.

Pour assurer la sécurité du Triumvir Vinola, le Royaume de Teyla lui a proposé d'assurer sa sécurité à travers des boîtes de sécurité privées teylaise. Il a aussi proposé l'envoi d'agents teylais pour s'assurer de la sécurité du Triumvir Vinola. Il a accepté, sans demander plus de détail, il doit savoir sa vie menacée mais nous ne savons pas à quel point il estime que sa vie est en danger. Selon des sources concordantes haut placées, nous savons que les services de sécurité teylais ont permis de sauver la vie du Triumvir Vinola et de retarder les plans de coup d'état et d'assassinat du Triumvir Scaela.

L'article cinq de l'Organisation des Nations Démocratiques est certainement un facteur crucial dans cette situation. Cet article peut être déclenché par l'un des membres s'il s'estime attaqué et comprend la notion de citoyens. Concrètement, si une nation ou une organisation étrangère tue un citoyen teylais ou d'une nationalité d'un des États-membres, l'État membre en question peut déclencher cet article afin d'appeler ses partenaires à l'aide. Le calcul pour le Triumvir Scaela est bien plus délicat qu'auparavant. En effet, il peut penser que le Royaume de Teyla aura une plus grande chance de déclencher l'article cinq, si ses citoyens sont tués dans un coup d'état allant contre les valeurs de l'Organisation des Nations Démocratiques. Le service d'ordre et de sécurité du Triumvir Vinola étant composé de Teylais. Toutefois plus la fin du triumvirat approche, plus le Triumvir Scaela pourrait passer à l'action, ne voulant pas lâcher le pouvoir, selon nos informations. Cela rend les conditions actuelles de sécurités du Triumvir Vinola très incertaines.

Plusieurs options s'offrent au gouvernement de Sa Majesté pour assurer la sécurité du Triumvir Vinola sans qu'il ne soit au courant de l'implication du Royaume de Teyla. En effet, le gouvernement de Sa Majesté souhaite éviter que le Triumvir Vinola ne se sente redevable envers le Royaume de Teyla, ce qui pourrait entraîner des critiques sur l'influence de Teyla auprès du Triumvir.

La première option est le renforcement des forces de sécurité teylaise autour du Triumvir Vinola et demander à ce que celui-ci dépose un projet de loi afin de dissoudre la garde des licteurs du sénat afin que la menace du coup d'état soit enterrée. Digrassi pourrait soutenir cette mesure, si celui-ci estime que la garde des licteurs est favorable au Triumvir Scaela. Nous ne savons pas comment Digrassi voit la situation autour de la garde à l'heure actuelle. Le renforcement des forces de sécurité peut s'exercer autour d'une nouvelle demande pour des effectifs et des moyens technologiques plus élevés. La protection pourrait être faite en coopération avec le privé et le public teylaise. De manière exceptionnelle et temporaire, nous pouvons proposer à ce que le groupe de protection de Sa Majesté, y compris sa branche armée, participe à la sécurité du Triumvir Vinola.

La deuxième option concerne Theodosio Maneri. S'il est probable que cet individu soit un agent cherchant à nuire au Triumvir Vinola, alors le Royaume de Teyla doit prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que cet agent ne puisse pas porter atteinte au Triumvir Vinola. Les mouvements financiers sont suffisants pour ouvrir une instruction judiciaire et convoquer Theodosio Maneri pour un interrogatoire. Nous pouvons aussi décider d'une garde à vue de Theodosio Maneri, cela reste conforme à la loi tant que ses droits seront respectés*. Au vu de la catégorie de l'instruction judiciaire, le juge d'instruction ou le Premier procureur pourra décider de faire le premier interrogatoire directement.

La Direction Générale du Renseignement Royal recommande au gouvernement de Sa Majesté et à Sa Majesté de faire preuve de prudence dans leurs déclarations publiques concernant le Triumvir Vinola. En effet, le Royaume de Teyla dispose d'informations sensibles qui, si elles venaient à être rendues publiques, pourraient mettre la vie du Triumvir Vinola en danger, soit par assassinat soit par un bannissement à vie de la Grande République de Velsna. Cependant, il est actuellement impossible de savoir qui, dans les hautes sphères de la Grande République de Velsna, souhaite la mort ou le bannissement du Triumvir Vinola. Il est donc crucial de manipuler ces informations avec précaution et de ne les divulguer qu'en cas de nécessité absolue, afin de protéger la sécurité de Vinola.

La Direction Générale du Renseignement Royal recommande au gouvernement de Sa Majesté et à Sa Majesté de se préparer à l'éventualité où les mesures de protection du Royaume de Teyla ne suffiraient pas à assurer la sécurité du Triumvir Vinola. Les informations dont dispose le Royaume de Teyla confirment que des informations sensibles, qui pourraient mettre en danger de mort et de bannissement le Triumvir Vinola, sont détenues par un acteur politique velsnien haut placé, dont l'identité reste inconnue à ce jour. Bien que plusieurs pistes soient envisagées par le Royaume de Teyla, il est peu probable que ces informations n'aient pas encore été divulguées à ce jour. Si cela devait arriver, le Royaume de Teyla pourrait ne pas être en mesure de neutraliser ces informations. Sans l'aide explicite et totale du Triumvir Vinola, la Direction Générale du Renseignement Royal estime qu'il serait impossible de neutraliser cette menace.

La date inscrite sur le document est faite exprès. Quoi qu'il arrive, les informations contenues dans la note sont antérieures à cette date. Cette partie de l'opération ne pourra pas être compromise par cet aspect, ce qui est une bonne nouvelle pour les renseignements teylais. Cependant, toute la difficulté réside dans le fait de faire fuiter la lettre sans alerter le fameux politique haut placé velsnien et sans éveiller de doute sur l'authenticité de la note du renseignement.

La note est écrite pour instaurer une panique, une peur chez Vinola, afin que celui-ci ait recours au Royaume de Teyla plus intensément que d'habitude. Pour la Direction Générale du Renseignement Royal, la note a pour but de rendre Vinola dépendant du Royaume de Teyla pour sa vie et sa sécurité. Si le renseignement obtient les informations qu'il veut lors de la garde à vue de Theodosio Maneri et qu'il confirme la culpabilité de Vinola, alors cela restera tout aussi utile car le Royaume de Teyla aura une preuve directe, sous forme de témoignage, et peut-être des pistes pour obtenir plus de preuves directes et garder "en laisse" Vinola. L'un des buts de la note et de toute la partie II de l'opération Sérénissime est que Vinola finisse par avouer directement au Royaume de Teyla sa culpabilité et son degré d'implication dans le meurtre de l'ex-patrice. De plus, s'il peut amener le renseignement teylais vers les preuves, il pourra mieux protéger son "poulain".

La note arrivera devant la porte de la Résidence de Vinola, dans une enveloppe velsnienne épaisse. L'homme qui doit déposer l'enveloppe, qui contient seulement l'inscription "Pour Vinola seulement, détruire après lecture.", est payé par le réseau d'entreprise dans les différents paradis fiscaux décrit dans la partie I de cette opération. Il dépose la lettre, frappe deux fois et réalise son meilleur chrono sur deux cents mètres. L'homme est cagoulé lorsqu'il dépose l'enveloppe. L'enveloppe sera déposée trois heures après le début de la garde à vue de Theodosio Maneri (cf : Ceci est une descente de police). Si cette opération ne permet pas la mise en garde à vue de Theodosio, alors la note sera déposée malgré tout mais après que les opérations décrites ci-dessus soient menées.

Ceci est une descente de police :

Pour l'ambiance

Le renseignement doit attirer Theodosio Maneri sur le sol du Royaume de Teyla afin qu'il soit placé en garde à vue. Peu importe la manière dont il est amené sur le sol du Royaume de Teyla, une fois qu'il y est et qu'il sera repéré, les forces de sécurité teylaise pourront interpeller cet individu.

La première technique est assez simple, les renseignements, dont les membres font partie de la Police Royale, vérifient l'agenda du responsable en communication. Si une date à venir et proche, pour une visite à Teyla, sur le site de l'entreprise à Teyla par exemple ou ailleurs à Teyla est inscrite à son agenda, alors la Police Royale attendra simplement la venue de l'homme sans le convoquer et sera mis en garde à vue dès sa descente de l'avion.

Si Theodosio Maneri n'a prévu aucun déplacement officiel au Royaume de Teyla, alors une entreprise du Royaume de Teyla enverra une lettre dans laquelle il sera proposé un poste et un entretien d'embauche. Bien sûr, cela est une fausse proposition, mais camouflé par le fait d'utiliser une vraie entreprise. Le poste sera responsable en communication, en espérant que le salaire proposé sera plus élevé que le sien actuel. Sinon les conditions sont assez favorables au postulant en termes de congés payés, jour de repos dans la semaine. Seul le nombre d'heures de travail est élevé comme tout travail au Royaume de Teyla. Si cette entourloupe ne fonctionne pas pour faire déplacer Maneri au Royaume de Teyla, alors d'autres techniques, toutes pacifiques, seront testées (collocation sur la communication, etc.). La dernière des choses qui sera tentée est l'envoi d'une lettre de la part du Premier Procureur du Royaume à Theodosio Maneri, qui lui indiquera que la Police Royale souhaite l'entendre sur une information judiciaire ouverte concernant le Groupe Laurenti Alfonso. La lettre indiquera que le Royaume de Teyla a observé des mouvements de fonds suspects et qu'il ne peut pas les expliquer. Au vu de l'implantation du groupe au Royaume de Teyla, la juridiction teylaise s'applique donc.

La garde à vue sera prolongée à une durée maximale de quarante-huit heures, quelle que soit la coopération de Theodosio Maneri. Officiellement, il est accusé de complicité dans la fraude fiscale liée à l'entreprise Larenti Alfonso, qui a des implantations à Teyla, en Zélandia et à Velsnia. Les vingt premières heures de garde à vue seront relativement calmes pour lui, avec deux interrogatoires seulement. Les questions porteront sur les comptes de l'entreprise et les mouvements financiers, mais les autorités de Zélandia ne seront pas mentionnées comme ayant coopéré. Les questions des enquêteurs, dont l'un des membres sera toujours membre du renseignement et de la Police Royale, durant cette phase seront soft et tourneront autour de l'entreprise, pas plus. Seulement dans la dernière heure des vingt heures, les questions commenceront à tourner autour de Vinola. "Est-il au courant de ces mouvements ?", "A-t-il validé les mouvements de fonds ?", "Quels sont les buts de tels mouvements ?". Oui, le Royaume de Teyla allait balancer toutes ses cartes dans la bataille, mais il fallait faire paniquer Vinola. Les questions seront poser de telle façon a ce que le suspect croit que le Royaume de Teyla ne connait pas l'implication de Vinola, sa complisité dans le meurtre du Patrice.

Après les vingt premières heures de la garde à vue, la stratégie d'interrogatoire changea radicalement. Les enquêteurs décidèrent de brusquer Theodosio Maneri pour qu'il révèle tout ce qu'il savait. Ils l'interrogèrent pendant plus d'une heure entière sur le pseudonyme "Le vieux" et ce que cela implique. Les rencontres dans les bars, les rencontres avec Vinola, le conseil d'administration de l'entreprise. Les questions devenaient de plus en plus intrusives, tournant autour de la relation entre Maneri et Vinola, ainsi que de la mort du Patrice. Cependant, les enquêteurs ne laissèrent pas entendre que Vinola était l'un des suspects du Royaume de Teyla.

Après vingt-quatre heures de garde à vue, les enquêteurs révèlent à Theodosio Maneri qu'un haut responsable de la Grande République souhaite sa mort, ainsi que celle de Vinola. Ils lui montrent une copie du rapport de la Segreda, en prenant soin de censurer les dix-huit autres noms qui y figurent. Les enquêteurs lui assurent que le Royaume de Teyla lui accordera l'asile politique s'il parle et révèle enfin la vérité sur le détournement de fonds, qui a conduit à la mort du Patrice et de ses domestiques. Ils ajoutent que les domestiques ont été tués petit à petit, et que toutes les personnes liées de près ou de loin à l'affaire sont en danger de mort. La pression mise sur Theodosio Maneri est immense dans les dernières heures de la garde à vue. Extrait d'un des derniers interrogatoires :

« M. Maneri, ce que vous faites en ne parlant pas est très courageux, je dois l'avouer. Mais les preuves et les rapports que nous vous avons fournis sont exacts. Cela ne m'étonnerait pas que Vinola ait une copie du rapport qu'un politique haut placé velsnien détient. L'avocat vous l'a confirmé n'est-ce pas ? Que fera ce politique quand il saura que le Royaume de Teyla soupçonne Velsna de fraude fiscale ? Ce rapport préconise l'élimination complète du Conseil d'administration du groupe Laurenti Alfonso, une étrange manière de procéder pour une affaire de fraude fiscale. Cette personne fera fuiter les informations, en dehors des préconisations, pour mettre hors-jeu Vinola, sauf si vous nous dites la vérité. Nous savons que ces fonds ont un lien avec le meurtre du Patrice, mais qui est le coupable ? Si c'est vous, nous nous en fichons, nous ne vous arrêterons pas, ni ne vous éliminerons pour cela. Nous voulons juste nous assurer que vous n'êtes pas une menace pour Vinola, mais pour cela, il faut que nous soyons au courant de la vérité dans ce bordel. » Les deux dernières phrases n'apparaitront pas dans le rapport d'audition et de police final.

Si le vieux coopère plutôt que prévu, alors les pressions décrites ne seront pas excercées, sauf si les agents sentent qu'il y a plus derrière les premières réponses fournit. En fonction des réponses, les autorités pourront demander un autre "faux" interrogatoire afin de faire une version plaira au royaume. En tout cas les versions originales des rapports et des transcriptions d'auditions seront classé très secret défense. Bien entendu, les renseignements ayant confirmation par des preuves ou par le profil de la personne que ni Scaela et ni Digrassi est coupable, si l'homme sort un de ces deux noms, les questions continueront. En dehors d'une négociation avec Vinola ou avec les autorités de Velsna, l'homme sera mit en détention provisoire quoiqu'il arrive, avec une protection très étroite pour lui, pour éviter tout drame.

Les autorités du Royaume de Teyla comptent sur l'avocat, qui sera probablement un Velsnien étant donné l'importance du "vieux" pour Vinola, pour rapporter l'évolution des interrogatoires à Vinola. Durant les dix-huit premières heures, alors qu'il aura reçu la lettre depuis quelques heures, les renseignements pensent que Vinola paniquera, mais se dira que le Royaume de Teyla n'est pas une menace. Cependant, après les dix-huit heures passées et la lettre reçue, il changera sûrement d'avis sur la menace que représente le Royaume de Teyla. Pour parer à cela, les gardes de sécurité teylaise privés auront reçu pour consigne de suivre autant que possible Vinola, et s'il leur demande de partir, ils le feront mais auront pour consigne de prendre Vinola en filature. Tout appels de Vinola pour le Royaume de Teyla sera prit immédiatement.


*Droit teylais global et information sur les gardes à vues.
1537
https://chromabox.com/uploads/blog/2020/01/sniper-ghost-warrior-contracts/sniper01.jpg

Il attendait.
Patiemment, il attendait.
Il ne lui restait plus très longtemps à attendre, tout ce qui avait été fait en préparation de ce jour avait pris bien plus de temps.
Binaire avait récolté toutes les informations, Karcher et Scalpel avaient élaboré le plan d'action, et Dogue protégeait notre protagoniste.
Alpha attendait, patiemment.
Il était le chef d'escadron de leur petite équipe de forces spéciales infiltrés, c'était son travail de tirer. Si jamais quelque chose tournait mal, c'était son rôle de prendre ce qui allait tomber. Donc c'était à lui d'appuyer sur la détente.
Il attendait, patiemment.
Dogue était-il toujours en bas du bâtiment pour le protéger et le couvrir ? Avait-il été repéré lorsqu'il était monté en haut de l'immeuble, trimballant avec lui une sacoche pour guitare camouflant son sniper ? Le sénateur visé allait-il pointer le bout de son nez en face de ce bâtiment, comme il le faisait tout les soirs ?
Il attendait, patiemment.
Tout était dans l'attente. Dans le contrôle de soi. Inspirer, expirer. Un sniper est précis et méticuleux, il choisit sa cible avec précision et calme. Un sniper n'est pas un bourrin.
Il attendait, patie...

Quelqu'un venait d'arriver. L'un des sénateurs qui faisait partie du soutien, au sénat de Velsna, au Triumvir Dino Scaela, venait enfin d'arriver. Alpha visa une dernière fois, le doigt sur la gâchette. Il attendit une dernière seconde, par "orthodoxie" envers sa spécialisation en tant que sniper.

Plus qu'à tirer.
Désormais, être un soutien à Scaela aurait un prix, un prix important. Il ne restait plus beaucoup de temps. Si les choses tournaient mal, alors il serait temps d'initier des mouvements plus importants.

Alpha durcit son doigt sur la détente.

Plus qu'à...
0
Cabinet du Premier Ministre de Sa Majesté
Grande République de Velsna - 21/04/2013

Le Gouvernement de Sa Majesté a appris avec tristesse l'assassinat du sénateur Gustavo Sansonetti ainsi que l'attentat ayant eu lieu à Strombola.

Le Royaume de Teyla condamne fortement l'assassinat du sénateur Gustavo Sansonetti et l'attentat ayant eu lieu à Strombola. Rien ne justifie les actes barbares et les actes terrorismes.

Le Royaume de Teyla souhaite un prompt rétablissement aux blessés et adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes. Le Royaume de Teyla est pleinement solidaire avec la Grande République de Velsna et offre son soutien indéfectible durant cette période difficile.
Haut de page