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Activités étrangères au Lofoten - Page 2

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3 heures 08 minutes, le 12/09/2008
Pembertøn, capitale des Provinces-Unies du Lofoten.


Il faisait froid. Telle était la réflexion de l'agent Guillaume (hrp : c'est un nom de code). Il descendait de l'avion qui l'avait déposé à l'aéroport, un avion d'une compagnie Saint-Marquoise. Bien obligé, vu la situation actuelle entre la Loduarie et le Lofoten. Il passa à la douane, sous le nom de Guillaume Maurice, un citoyen Gallèsant. Des faux papiers qui dissimulaient son identité Loduarienne. Les contrôleurs ne virent rien. Parfait.
Bien vite après être sorti de l'aéroport, il se dirigea vers le bar le plus proche. Il commendat une Vodka, avant qu'on lui dise qu'il n'y en avait plus. Tiens donc, ces fichus capitalistes n'étaient même pas capables de conserver un alcool de bon goût. Tant pis, un Wisky ferait l'affaire. Il bu un coup, puis parti à l'hôtel que le gouvernement Loduarien avait réservé pour lui. Tout ça en passant par un faux compte Gallèsant, bien entendu. Il prit la clé de sa chambre, monta, vérifia que la chambre n'était pas sous écoute ni surveillance, puis se remémora son ordre de mission. L'objectif ? Il devait passer un message aux services secrets Lofotèns. Sans plus tarder, il prit la lettre destinée aux services secrets du Lofoten, et partit en direction du quartier général des services secrets Lofotèns, le Quartier Général du FSD, rue 44 Stavanger Street à Pembertøn, la capitale. Vite, il glissa la lettre dans leur boîte de réception des lettres et autres dossiers, puis reparti dans la nuit noire. On ne le reverrait plus dans ce pays de capitalistes.

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Campagne touristique

A l’occasion de l’ouverture d’une ligne de zeppelins Lofoten <> Canta, le groupement des offices de tourisme ducaux de Canta, lance une grande campagne de communication et promotion des territoires cantais. Pour cela des affiches uniques ont été créées présentant un des lieux les plus symboliques de la capitale ducale, ou du duché associé à un slogan reprenant toujours la même forme : adjectif nom du lieu.

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Ainsi la première affiche, Éternelle Roune, rappelle le caractère millénaire de la capitale royale et fédérale et surtout l’histoire de son centre “ultra historique” comptant plusieurs milliers de maisons plusieurs fois centenaires. Mais aussi les premières traces d’une vie préhistorique dans le Grand Nord.
Bien évidemment, c’est la Cathédrale de Roune, l’église la plus haute du monde, et le pont ferroviaire du Eisenbahnbrücke Kathedrale von Roune, le BahnBrücke pour les intimes, un impressionnant pont ferroviaire à 9 voies avec sa célèbre rambarde de cadenas. Le charme de la ville aux 1000 et une architecture devrait ravir les lofotèns habitués à l’unité architecturale.

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Rafraîchissant Mamasee, présente le très confidentiel “Lac des mamans” dans le centre du Baden. Jusqu’alors inconnu de la plupart des cantais, le caractère pittoresque et bucolique de ce beau lac de montagne niché au cœur des montagnes badenoises. C’est l’endroit idéal pour piquer une tête à toute heure de la journée ou de la nuit dans ce lieu si "rafraîchissant" seulement accompagné du bruissement des feuilles. Même si pour les habitants du Lofoten ce sera plutôt un rechauffement.

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Le Baden a créé une deuxième affiche, en alternance avec Mamasee, intitulé Dépaysant Baden, présentant le charmant paysager du village de Fereberg presque issu d’un conte de fée avec ses grandes maisons, sa grande église et son petit palais. La plupart des visiteurs de Fereberg ont l’impression d’être propulsé dans un autre pays. Les lofotèns ressentiront assurément ce même sentiment.

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Festive Erdrin mais quant à elle la splendeur des festivités organisés dans tout le duché à l’occasion de Noël, du Nouvel An et de la fête des esprits. C’est avec une jolie photo de maisons typiques de Sélestat City qu’est symbolisé le sens résolument festif de l’Elsace au Canta. Mais bien au delà des décorations, venir en Elsace pour l’hiver c’est vivre une expérience unique entre marché d'artisans, patinoires éphémères au pied d’un sapin géant et flané dans des rues accompagnés d’automates ou de chorale.

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Etonnante Frochine fait le choix de ne pas présenter la capitale commerciale et ducale Totyves mais l’étonnant château d’hiver des ducs de Frochine, le Hermelanstein. Ce château de princesse pratiquement inaccessible posé sur un petit éperon rocheux, au cœur des Monts de Frochine, transportera n’importe quel lofotèns dans un monde merveilleux, magique et fantastique peuplé de dragons, fées et autres créatures oniriques.

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Eblouissante Mutte Vil met en avant le savoir faire “éblouissant” de la ville dans les ornements paysagers et floraux. La seule ville classée au patrimoine mondial devrait ravir les lofotèns en mal de prairie fleurie à pertes de vues, de grasses pelouses vertes, d’arbres fruitiers débordant de fleurs et de petites maisons colorées. Sans oublier les légendaires soirées de luxure dans les casinos, salles de jeu et d’amusement de la ville et des moments de pure osmose dans les thermes de la ville la plus reposante du monde.

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Renversante Roto présente la plus branchée des villes cantaises avec un vrai lien entre la très grande tradition aristocratique de la ville mais aussi son tournant résolument contemporain voire futuriste avec cette “renversante” extension du bureau du port du Roto qui n’est qu’une des incroyables réalisations contemporaines dans les rues de la 2e ville cantaise, sans dénaturer la pompeuse architecture ckeyoise. La ville la plus futuriste de Canta est sans doute la ville qui serait la plus normale pour le commun des lofotèns.

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Tranquillisante Roitier représente tout simplement l’un des innombrables quais de la “capitale des marais” avec ces jolies maisons nordiques et aussi ces mignonnes péniches ou bateaux de fleuves pour qui ce quai de La Roitier marque le dernier voyage tellement elles ont été transformés en de beaux cocons habitables. La capitale toipouvienne devrait ravir les lofotènes amateurs de marine, dotés du mal de mer.

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Reposante Minia consacre une des villes les plus détendues de Canta, si certains la jugent ennuyantes, fatigantes voire mortelles pour les plus extrêmes. La capitale dicarpienne, saura ravir les lofotèns amateurs de calme, de quiétude et de sérénité en prenant le temps de se poser le long des ravissants bords de rivières qu’on dirait figés dans le temps depuis plus d’un siècle. Mais ceux qui prendront ce temps trouveront toujours qu’il aura filé à toute vitesse.

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Enfin Chaleureuse Nille, ne changera pas les lofotèns de leur rudesse climatique si ce n’est que le froid et la blancheur de la capitale nordique est égale à la chaleur, la bonté et la gentillesse de ses habitants. Oui Nille n’est pas la plus festive, la plus reposante, la plus étonnante, la plus renversante ou la plus éblouissante des villes mais c’est indéniablement celle qui réchauffera le cœur de celui qui y passe.

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N'oublions pas Richissime Canta, qui présente la plateforme pétroliuère 'Dragon 5" du projet "Dragon 2010" porté par PétroCanta dans le Golfe de Ckey. Si le "pétrotourisme" peut surprendre plus d'un il ne faut pas oublier que le Lofoten est l'autre puissance énergétique nordique et qu'ici se sont davantage les intérêts économiques qui dominent sur les intérêts culturo-touristiques.
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Logo de l'observatoire gouvernemental pontarbellois relatif au suivi des activités économiques et financières.
Article HRP, données gouvernementales - Observatório governamental das actividades económicas e financeiras do Pontarbello

1er juillet 2009 - La mise en place d’un accord de protection des investissements lofotenois dans la péninsule, nouveau cheval de bataille pour le Pontarbello.


Le Général Leopoldo Sapateiro, un pèlerin en quête d'investissements étrangers.
La mise en place d’accords susceptibles de sécuriser les investissements étrangers, serait un nouveau levier d’attractivité pour développer l’économie pontarbelloise.


A l’échelle mondiale, c’est un fait, il n’existe aucune législation transnationale susceptible de protéger les investissements entrepris par un état A au sein d’un état B. Mais pour accompagner et parachever le processus de mondialisation entamé depuis les années 2000, il est certain que la mise en place d’une protection internationale relative aux investissements étrangers serait la meilleure aide possible. Quels investisseurs ne rêveraient pas, d’une base législative reconnue sur la scène internationale, et visant à permettre la protection de capitaux étrangers qui circulent au sein des différents États signataires. Signer une telle charte internationale, serait un gage de sérieux et de transparence pour les nations adhérentes, faisant d’elles des cibles sûres pour les investissements étrangers.

Mais ne nous voilons pas plus longtemps la face, un tel accord, sous une dimension internationale, a aujourd’hui très peu de chances d’aboutir.

Mais s’il est bien un pays qui nous a démontré que la résignation n’avait aucune traduction dans sa langue, c’est bien le Pontarbello. “Résigné n’est pas pontarbellois” se risquent même à dire depuis cette date, certains intervenants interrogés sur la capacité de cet état péninsulaire, à entretenir tel ou tel objectif. Là où la volonté collective s’arrête sur l’ébauche d’un projet de sécurisation des investissements étrangers, la République d’Union Nationale du Pontarbello persiste et veut (prochainement) signer ce qui serait le premier accord international de cet acabit, en identifiant des partenaires régionaux. Une démarche audacieuse, qui séduit certains investisseurs alguarenos, peinés de voir que la Fédération d’Alguarena ne s’était pas encore donnée les moyens d’une initiative semblable pour aider au développement des investissements alguarenos vers le Pontarbello.

Pressée par les lobbys industriels et les groupements d’employeurs, la classe politique alguarena pourrait avoir besoin de réviser sa position, pour satisfaire les attentes des acteurs économiques de sa région, désireux d’investir au sein d’une destination voisine d’Alguarena, pour ne pas dire frontalière si la mer n’avait pas interférer. La République d’Union Nationale du Pontarbello, malgré un schéma atypique sur le plan politique, apparaît donc comme une nation qui va de l’avant et dont les mains tendues viennent inexorablement la rendre sans cesse plus fréquentable qu’elle ne l’a jamais été, elle qui s’est dressée maintes et maintes fois contre le colonisateur puis ses envahisseurs.

Souhaitant coucher sur papier les principes de base qui instaurent la confiance entre un investisseur et son bénéficiaire, l’accord bipartite ambitionné par le Pontarbello viendrait formaliser sous pas moins de trois points, les garanties attendues. Parmi ces garanties, il est permis d’évoquer des propositions de clauses stipulant les conditions fiscales avantageuses accompagnant la création de certaines sociétés durant les premières années d’installation, la possibilité de rapatrier le fruit de ces investissements ou de le rediriger vers toute autre destination qui ne soit pas le Pontarbello, ou encore l’assurance que les entreprises créées au Pontarbello, par le biais de capitaux étrangers dûment localisés, ne puissent faire l‘objet d’une nationalisation. Encore positionnée sous le stade des négociations, l’initiative pontarbelloise a interpellé par la capacité de ce pays, que certains décrivent malgré tout comme inflexible, à impulser des actions novatrices en matière de développement économique et d’attractivité territoriale.
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ALLOCUTION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Camarades, Loduariens comme du monde entier.
Je ne tournerais pas autour du pot. Je serai direct face à vous, sans détour ni sens caché.
Par ce discours, je m'adresse autant aux peuples qu'à l'impérialiste Organisation des Nations Commerçantes.
Nous ne retirerons pas nos soldats de la République Sociale de Prodnov. Nous refusons tous les termes de l'ultimatum que L'ONC nous a adressé ainsi qu'à la République Sociale de Prodnov et nous assumons cet actes que nous considérons comme légitime. La République Sociale de Prodnov n'est pas un territoire de L'ONC. Il s'agit d'une nation issue de la partition du Prodnov, qui s'est vue libérée par le Pharois Syndikaali et la Lutharovie. En aucun cas, et je dis bien en aucun cas, L'ONC est autorisé à nous dire ce que nous devons où ce que nous avons le droit de faire.
Bien entendu, je pense que derrière cet ultimatum, il a une menace de la part de L'ONC, donc nous pouvons nous attendre dans les prochains jours à l'invasion de la République Sociale de Prodnov.
La Loduarie n'est pas hypocrite. Depuis toujours, nous défendons l'anti-impérialisme, et il est absolument hors de question que nous décidions un beau jour d'envahir un pays. Cela va à l'encontre de nos principes les plus fondamentaux, contrairement à L'ONC, qui justifie ces actes par la "liberté" capitaliste.
Malgré tout, nous devons nous protéger.
C'est pour cela que nous sommes actuellement en train de réfléchir à la mise en place de mesures en cas d'agression de la part de L'ONC contre la République Sociale de Prodnov.
En attendant, l'état d'urgence sera mis en place sur l'intégralité du territoire Loduarien, ce qui implique selon la Constitution de la Démocratie Communiste de Loduarie, la mise en place de l'état de Dictature Militaire sur l'ensemble du territoire Loduarien.
Je m'adresse maintenant au monde entier. La tâche est grosse : veut la guerre. Si ils la veulent, ils l'auront, mais ce sera à eux d'en endosser la responsabilité. Alors, nations et peuples du monde entier, je vous appelle, au nom des peuples qui se livreront bientôt une guerre fratricide au sein de l'ex-Prodnov : ne soutenez pas L'ONC. Soutenez le peuple et dénoncez L'ONC. La Loduarie ni la RSP ne veut la guerre : mais si L'ONC la déclenche, nous n'auront pas d'autre choix que de combattre. Alors, nations et peuples du Monde entier, faites le bon choix. Choisissez la voie de l'anti-impérialisme.
Vive la Loduarie, vive la communisme et vive la révolution prolétarienne éternelle !
HURA !


Drapeau de la Loduarie communiste

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Equipeolympique

Une colonie siliquéenne vient de s'installer de l'autre côté du globe ! Le mois dernier, Alexis de Vengerberg, conseiller fédéral aux affaires étrangères des Provinces Unies du Lofoten autorisait la Manche Silice à investir le centre de performance sportive de Staður, dans la Province de Svartalfheim. Pour arriver sur place, il a fallu débarquer à Kæviskbørg, la capitale de la région du Northerlands, puis prendre la route jusqu'à Ingebørg, plein sud, avant d'entamer une ascension avec des convois tout-terrain vers le site perché à haute altitude.

"Nous avons été chaudement accueillis. C'est l'énergéticien NorthStream Power™, dont le siège social se trouve à Ingebørg, qui va nous aider à recruter le personnel nécessaire au support de nos sportifs et de leurs entraîneurs. Nous cherchons des cuisiniers, des médecins, des kinésithérapeutes. Les locaux s'expriment en norrois mais les jeunes générations échangent avec nous en anglais. Ils nous ont expliqué que nous avions de la chance de pouvoir profiter de l'été. Il fait sept degrés en journée donc j'appréhende un peu ce qui nous attend. Après tout, nous sommes venus au bout du monde pour chercher des conditions extrêmes et de la neige !", explique le directeur technique national des disciplines sportives d'hiver de Manche Silice, Rodrigo Manchev.

Sur place se trouvent les héros des derniers mondiaux de biathlon à Layek (Antégrie) dont Marcelinho Araújo médaille d'or en poursuite (12,5 kms), Alexandr Hlaváč médaille d'or en mass start, Patrícia Čierna médaille d'or en mass start, ainsi qu les médaillés d'argent du relais mixte et les bronzées Monika Bártová (poursuite) et Esmeralda Fonseca (sprint). L'équipe de saut à ski, de bobsleigh et de snowboard half-pipe sont également sur place. Au total cette délégation compte 32 athlètes et 18 membres du staff technique. Cette première expérience à Staður doit durer jusqu'au redémarrage de la saison sportive soit trois mois.

De leur côté, les redoutables équipes lofotènes, rivales des siliquéens, s'entraînent ailleurs dans les Provinces Unies.
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Dazibao c'est décider à synthétiser un rapport de sociologues (et l'idée, c'est aussi qu'un rapport de presse destiné au public, c'est plus simple que de construire toute une étude scientifique)

24 septembre 2009

Cultiver sous serre, sur une terre hostile, deux projets similaires pour deux sociétés différentes.

Ceux qui suivent savent peut-être qu'il s'est tenu en 2008 une exposition universelle à Pembertøn, où plusieurs pays sont venus présenter leur dernières innovations technologiques. Le sujet de l'exposition sont les "Les innovations à impact positif pour l'environnement". Beaucoup de projets de biotechnologie y ont été soumis et l'Union y a participé. La station Drahe a du faire appel à une équipe de sociologue pour expliquer le thème aux chercheur des Terres australes, et ceux-ci ont continué à travailler sur l'exposition universelle par la suite. Il se trouve que Shuharri et le Lofoten ont soumis des projet en l'apparence très similaires, mais qui servent de formidable outils de comparaisons entre les sociétés lofotènes et shuharres. Les deux pays font face à un problème similaire : une terre trop froide pour constituer une agriculture en pleine terre, et la solution trouvée, c'est de l'agriculture hors-sol et l'aquaculture associée, et c'est sur ce point précis que l'on va se concentrer. L'équipe à récemment rendu un rapport qui sera synthétisé ici.

0. Que signifie ce thème ?
La première question à laquelle a répondu l'équipe permet de poser le contexte. Voici une tentative d'explication de ce qui était recherché à l'exposition universelle. Il était donc demandé des méthodes que la plupart des participants n'utilisaient pas déjà, qui vont agir sur ce que l'on appelle l'environnement. L'environnement, globalement, est ce qui nous entoure, mais dans ce contexte, est plutôt sous-entendu environnement "naturel", c'est-à-dire l'environnement qu'un Eurysien ou un Aleucien considèrerait comme non affecté par les humains (héritage d'un mythe abrahamique de création de l'Univers où les humains auraient été créés après le reste des êtres vivant et doués de particularité qui les distinguerait du reste du monde). Maintenant, on cherche des innovations qui peuvent avoir différents impacts sur cet environnement naturel, mais il faut qu'il soit positif. Le terme "positif" implique une polarité, et dans le cas présent, une polarité morale. Les Hohhothaïens et les Tumgaones comprennent probablement l'idée, pour ceux des Terres australes, c'est plutôt un terme que l'on appliquerait à des valeurs mesurables comme des charges électriques ou des corrélations quantitatives. Un impact positif est un impact souhaitable, un impact négatif est considéré mauvais. Le référentiel moral qui doit être considéré est celui du Lofoten, il faut donc comprendre ce qui au Lofoten est un impact souhaitable sur l'environnement naturel, et donc, ce qui est un environnement naturel idéal au Lofoten, et là, le postulat de base est assez différent ce ce que l'on connaîtrait à Hohhothaï ou à Tumgao : le Lofoten hérite ici du monde abrahamique en utilisant des postulats conservationnistes. Avant de s'installer sur une terre, l'état de l'environnement naturel est le meilleur possible (car c'est celui qu'a créé une divinité supposée parfaite, mais l'idée s'est depuis largement sécularisée). Les humains, en naissant ou en s'installant dans cet environnement naturel, en héritent, et sont idéalement sensés le retourner dans le même état. L'activité humaine altère cet environnement naturel, et cette altération est nécessairement mauvaise dans la mesure où il était dans un état optimal avant l'arrivée des humains (à noter que selon l'époque et le contexte, certains peuples humains peuvent être considérés comme faisant partie de la Nature, il s'agit généralement de peuples autochtones sans État ne se nourrissant pas principalement par l'agriculture). Donc, ce qui est cherché ici, est une méthode peu utilisée par les participants, qui pourrait être davantage utilisée à l'avenir, pour aider les humains à ramener l'environnement naturel (que les humains ne sont pas sensé affecter directement) vers la composition et la structure qu'il aurait si les humains n'étaient pas présents.

Détail important : ce paragraphe d'explication du thème n'aurait pas été aussi important au Lofoten, où la plupart des gens ont une compréhension instinctive de ces notions et ne le conscientisent souvent pas. Il y a des raisons pour lesquelles les règles et institutions internationales servent d'outils de soft power : ceux qui font les règles peuvent imposer dans leur fondement même des idées et notions inhérentes à leur culture, souvent en les considérant universelles, ce qui amène au fil du temps à l'expansion et à la prise de pouvoir d'une culture dominante, plus efficace pour gérer les problème qu'elle pose selon ses termes, pour façonner le monde selon ses objectifs.

Littéralement la première image que j'obtiens en cherchant le mot "Nature"
Les forêts pourraient avoir été plantée par des humains et le lac être issu d'un barrage hydroélectrique, que ce paysage pourrait être considéré naturel. La Nature est une notion très mouvante.

1. Qu'est-ce qu'une situation critique ?
Les Provinces-Unies du Lofoten et l'Union des Terres australes de Shuharri ont tout les deux développé un programme d'agriculture sous serre pour faire face à une menace jugé critique sur la sécurité alimentaire. Au sein de l'Union des Terres australes, le programme d'agriculture sous serre devait également produire sous serre des composés non alimentaires tels que des composés textiles, ligneux, des supports d'écriture, des herbes médicinales, le programme lofotène se concentrant davantage sur la production alimentaire.
L'intérêt du Lofoten dans l'hydroponie et l'aquaponie est plutôt récent, vient des années 1990-2000', avec une première serre expérimentale développée en 2001 dans le Sud du pays. Les Terres australes construisaient alors des serres en pleine terre depuis les années 1980' et déployaient rapidement des serres hydroponiques.
Le risque critique auquel faisaient alors face les deux terres était dans les faits formulé assez différemment. Le Lofoten est un acteur majeur de l'économie de marché mondialisée et importe depuis des pays alliés, le besoin d'autonomie alimentaire réponds donc à un risque réel, mais diffus, de changement potentiel de la situation géopolitique mondiale. Les agronomes shuhs décrivent les risques en termes nettement plus directs et précis : les tempêtes hivernales bloquent régulièrement les routes d'importation et des séismes ou des éruptions détruisant les réserves pendant une tempête hivernale pourrait occasionner une famine. L'environnement d'une hostilité extrême dans laquelle les Shuhs des Terres australes doivent survivre rendent les risques alimentaires nettement plus intenses aux Terres australes qu'ils ne le sont au Lofoten.

Cette différence de risque causée par la dépendance alimentaire est amplifiée par des tendances démographiques diamétralement opposées : la population lofotène a terminé sa transition démographique et diminue régulièrement là où celle des Terres australes est en train de grandir exponentiellement sans signe de ralentissement. Plusieurs hypothèses ont été avancés pour expliquer la trajectoire démographique si particulière des Terres australes, la plus admise l'impute à l'organisation sociale du pays. Au Lofoten, l'élevage des enfants est du fait de la famille, et parmi la famille, principalement deux parents. Aux Terres australes, l'élevage des enfants est communautaire et peut impliquer un clan ou une tribu entière, et même au sein d'une famille, la polygamie est majoritaire dans la plupart des peuples là où elle est interdite au Lofoten. Une famille shuhe vit fréquemment avec des grands-parents voir des oncles et tantes, chose relativement rare au Lofoten. Cela réduit la difficulté que représente l'élevage d'un enfant aux Terres australes comparativement au Lofoten, dans la mesure ou la communauté peut mutualiser les temps de travail, les équipements, et se soutenir mutuellement, là où un élever un enfant est une responsabilité qui incombe principalement à deux personnes au Lofoten. Si cela reste une hypothèse à l'heure actuelle, la différence démographique est nette, et accentue l'importance de l'autonomie alimentaire aux Terres australes là où elle l'atténue au Lofoten.

Les problèmes alimentaires auxquels doivent répondre le Lofoten et les Terres australes sont donc assez différentes : pour le Lofoten, l'autonomie alimentaire est un enjeu géopolitique important, pour l'Union des Terres australes, l'autarcie agricole est un problème existentiel. Cela explique notamment pourquoi l'agriculture sous serre a été très rapidement déployée à grande échelle aux Terres australes là où elle reste expérimentale au Lofoten : au Lofoten, l'autarcie agricole n'a jamais réellement été une urgence, d'autres enjeux entrent en considération dans l'élaboration et le déploiement d'une technologie agricole.

2. Lendemain qui chante ou nouvelle tradition ?
Les efforts de recherche dédiés et les acteurs impliqués sont très différents selon les deux régions. Le Lofoten à fourni des subventions à la recherche privée et une société nommée Ecogrowth a développé un système agricole non seulement hydroponique, mais vertical, en d'autres termes, le but premier est de densifier l'agriculture pour prendre moins de place au sol, et ce pour préserver au maximum l'environnement naturel. La volonté conservationniste est très présente dans la conception, et surtout la présentation du projet. L'adjonction de bassins de poissons sert avant tout des buts conservationnistes : altérer le moins possible l'environnement naturel en y dispersant des nutriments. Là, l'approche ressemble à celle des Terres australes : recycler les nutriments. La principale différence avec les Terres australes est la recherche est la diversité des productions recherchées et la volonté ou non de recycler entièrement les nutriments. L'approche lofotène du recyclage des nutriments est plus simple que l'approche shuhe, mais implique tout de même une dispersion des nutriments (car certains rejets des plantes ou des poissons ne peuvent pas être retirés) qui sera toujours plus faible que celle d'un champ fertilisé.

Aux Terres australes, le système agricole et le système de cyclage des nutriments sont la résultante de plusieurs projets de recherche agronomiques majeurs, impliquant la coopération de dizaines d'équipes scientifique, issu de l'ensemble des Terres australe, dans son acception élargie incluant Hohhothaï et Tumgao. L'adoption d'un tel système agraire est la résultante de l'effort coordonné d'une société entière pour s'assurer que le prochain hiver se passe dans les meilleures conditions possibles. Il y a eu un prix à payer : des semaines de travail intenses, et des changements sociétaux profonds. A l'époque où des milliers de nomades se retrouvent sédentarisés contre leur volonté, où la production d'électricité est un questionnement constant, où les sociabilités sont complètement chamboulée par les journées de travail à la serre, les Terres australes font face à une période d'instabilité intense, à des grèves à répétition, à une multiplication des dépressions. Autre changement majeur : chaque peuple commence à se construire une nouvelle culture agraire, où produire des tas de choses différentes du monde hostile qui les entoure dans un environnement qu'ils apprennent à maîtriser, devient une véritable source de fierté, autour de laquelle se constitue un groupe. Aux Terres australes le cyclage vise à recycler quasi-entièrement les nutriments, ce qui est lié à l'approche extrêmement long-termiste de la politique agricole des Terres australes, qui considère qu'une perte de nutriments poserait inévitablement problème, dans 20 ans, 500 ans, 10 000 ans, peu importe. A cela s'ajoute que l’eutrophisation de lacs ou de zones côtières, là encore, met directement des populations en danger, ce qui rends le compromis lofotène peu pratique aux Terres australes.

L'adoption des serres Ecogrowth au Lofoten impliquerait certains changements dans les habitudes alimentaires des Lofoten, mais la question n'est pas du tout abordée de la même façon. Le Lofoten forme une société beaucoup plus individualiste que les Terres australes, et donc, l'adoption d'un nouveau système agraire au Lofoten n'est pas tant considéré comme une décision collective qu'un problème de choix individuel de quel aliment on consomme (et la notion de consommation est essentielle à la compréhension non seulement de l'économie, mais de la culture lofotène). Il y a derrière une vision de l'humanité, pensée comme rationnelle et égoïste, souhaitant maximiser les ressource sur lesquels ils peuvent exercer un pouvoir, mais soumis à la pression sociale. L'adoption des serres Ecogrowth doit donc se faire en culpabilisant tout un chacun de consommer des aliments que ce système agraire ne peux pas produire, mais également fournir une gratification émotionnelle et sociale à un choix d'achat vertueux. Il revient alors à tout un chacun d'être réceptif aux même stimuli sociaux que les autres, ceux qui ne se sentent pas coupables ou reconnaissants de la même manière que les autres ont de mauvaises valeurs et sont marginalisés par la société. Ces mécanismes sociaux de culpabilisation, de gratification et de marginalisation permettent normalement d'obtenir au sien d'une société individualiste les changements rapides et souhaités que la planification et le travail collectif assurerait dans une société collectiviste. Ces mécanismes existent également dans une société collectiviste, mais là est le point : une société individualiste n'est pas une société égoïste, et de nombreuses techniques d'ingénierie sociale appliquée dans de telles sociétés jouent précisément sur la propension des gens à se soucier des autres. La principale différence est que dans une société individualiste, on cherche des personnes qui partagent les même valeurs morales et qui sont réceptifs aux mêmes stimuli sociaux, et ce, dans l'idéal, sans que des mécanismes sociaux visibles et admis comme tel ne les ait influencé, ce qui serait une privation de liberté, là où dans une société collectiviste, l'on cherche des personne qui sont loyales envers un projet commun, une telle loyauté n'est pas exigée au Lofoten.

Le cyclage des nutriments des Terres australes était justifiée par une notion de nécessité (bien que d'autres solutions auraient très bien pu être envisagée, comme la dispersion des populations, l'amélioration des techniques d'agricultures traditionnelles...), comment se justifie donc l'implantation des serres Ecogrowth ? Par un mélange de techno-optimisme et de conservationnisme. Côté techno-optimisme : de nouvelles technologie développée pour ce système agraire pourrait nous permettre de faire beaucoup de choses de choses que l'on commence tout juste à entrevoir. Cela stimule l'imagination et l'on peut rapidement devenir enthousiaste concernant le projet. Aux Terres australes, c'est exactement le genre de discours que tiennent les transhumanistes. Côté conservationnisme : dans la mesure où nous, Lofotènes, sommes des gentils, nous utiliserons notre pouvoir incroyable pour de bonnes choses : laisser la place à la Nature, par exemple en consommant moins d'énergie, d'espace, en rejetant moins de déchets. A noter que le projet vise l'agriculture verticale, donc une partie des plantes manqueront de soleil, et que si les cultures de feuilles comme les salades peuvent se contenter de LED UV et IR peu consommatrices en énergie, le projet vise également la production de fruits, qui nécessite des lampes horticoles fortement consommatrices en énergie. La consommation d'énergie du système dépendra donc des proportion d'aliments produits. Mais il s'agit finalement d'un problème technique, assez différent des questions émotionnelles que l'on mobilise lorsque l'on dit que l'agriculture sera positive pour l'environnement naturel.

3. Efficacité ou polyvalence ?
La présentation lofotène de l'aquaponie, comparée à son équivalent shuh, présente beaucoup de chiffres : réduction de l’exposition au risque alimentaire de plus de 80%, réduction de l’empreinte carbone du Lofoten de 35%, à 99% autonome, produisant plus de 150 espèces différentes de légumes et de fruits et plus de 8 espèces aquacoles... Le discours shuh se concentre davantage sur le fonctionnement technique du système, sans réellement chiffrer les résultats, et s'intéressant d'ailleurs assez peu aux résultats. Cela est révélateur d'une différence majeure dans la façon dont est estimée la pertinence d'une technologie : le modèle d'aquaponie lofotène a vocation à être vendue, et fait donc l'objet d'un rapport marchand. Un investisseur cherche à s'assurer un retour sur investissement en prenant le minimum de risques, plus les variables sont connues, mieux c'est. Cela donne également une impression de sérieux et de rigueur au projet, quand bien même chiffrer des variables comme l'exposition au risque alimentaire ou l'autonomie est une tâche à la fois extrêmement complexe, et inévitablement réductrice. Les cyclage de nutriments des Terres australes est né dans un contexte très différent, au sein de projets de recherche qui ont également une vocation diplomatique. Le but même d'une bonne partie des programmes scientifiques des Terres australes, est d'inciter des peuples aux relations parfois tendus à se faire confiance. Le travail de recherche est plus important même que les résultats, bien que dans ce cas précis, le résultat souhaité était assez précis, mais non chiffré : l'autarcie agricole. Les chiffres existent également aux Terres australes, des mesures sont prises de partout, mais ce ne sont pas eux qui servent à convaincre la tribu d'à-côté que la méthode est utile, c'est plutôt le travail d'une bonne explication de la façon dont une technique permet de répondre à un besoin ou un souhait du groupe.

Mais cela implique un point important : les objectifs des serres Ecogrowth et des serres d'Okkaluin par exemple sont différents. Les serres Ecogrowth sont conçues pour produire un maximum de nourriture, de manière fiable et standardisée, avec le moins d'eau, d'énergie, de place et de travail possible. Les serres Ecogrowth doit s'insérer dans une industrie agroalimentaire la plus efficace possible, ne disposant d'aucune capacité de production inutilisée, et donc, à flux tendu, les chiffres et capacités de production doivent être connus à l'avance pour pouvoir mettre l'équipement à l'échelle. Les serres des Terres australes sont conçues pour une population qui utilisera la production, et qui doit donc pouvoir adapter la production de la serre selon les besoins et les envies. Cela implique des serres qui ne peuvent pas être optimisées pour un type de composé, et donc des pertes d'efficacité dans l'allocation de l'espace ou des lumières, le besoin de réaménager les serres entre deux récoltes, certaines pertes d'ergonomie. Les serres Ecogrowth sont prévues pour être automatisées au maximum, notamment par la robotisation des serres. L'automatisation est un enjeu tout aussi important aux Terres australes mais la région fait face à un manque chronique de ressources minérales et de pétrole, ce qui rends difficile la robotisation des serres shuhes, en plus de leur maintenance qui compromet la viabilité à long terme d'un tel modèle d'automatisation. Les Terres australe doit donc chercher un nouveau mode d'automatisation. A l'inverse, pour le Lofoten, la production d'OGM adaptés à la culture en serre est un horizon d'avenir, un travail qui reste actuellement de l'ordre du projet. Les Terres australes font de la transgenèse (et maintient des banques de semences) depuis les années 70' et produisent des variétés adaptées à la culture sous serre hydroponique, plantées en général aux côtés de variétés plus traditionnelles. Ces variétés shuhes, en plus d'être adaptés aux besoins de la société shuhe, sont également accessibles publiquement. Dans la mesure où la Thylacine corporation et Ecogrowth ont besoin de disposer de semences sur lesquelles ces compagnies peuvent exercer un pouvoir pour disposer des droits de ventes, elles doivent développer de nouvelles semences adaptées à leurs besoins. Certains problèmes ont reçu une réponse des deux côtés, mais assez différente : la gestion des épidémies de pathogènes des végétaux dans une serre Ecogrowth devrait se faire par des produits phytosanitaires "efficaces et à 0 impact environnemental" (sous-entendu : 0 impact à l'utilisation), c'est une solution qui promet un retour sur investissement financier car le produit pourrait être vendu. En garantissant qu'il est possible de tirer des revenus financiers de différents éléments de la chaîne de production agricole, il est possible d'encourager des acteurs privés à fournir les moyens matériel de construire un millier de serres par exemple. Aux Terres australes : les épidémies chez les plantes sont gérées en diversifiant les variété cultivées et en cas d'épidémie, en isolant des serres pour éviter que la maladie ne se transmette de serre en serre. C'est une méthode qui demande de la planification et du travail supplémentaire, mais qui demande peu de ressources supplémentaire, et surtout, qui peut être appliquée sans changement majeur à la plupart des productions.

Cette différence de conception finalement assez importante entre les deux modèles agraires montre bien à quel point les deux pays répondent à un problème similaire issu de deux contextes différents, et montre les contradictions inhérentes aux deux systèmes : les serres Ecogrowth s'insèrent dans un marché concurrentiel dans lequel des étrangers peuvent produire plus de nourriture pour moins cher, et doit donc être capable de dégager des bénéfices avec une agriculture qui demande très peu d'efforts. Il y a une raison pour laquelle les fermes verticales ne sont pas répandues, c'est que la production demande des moyens matériels importants et peuvent moins compter sur les économies d'échelles colossales que permettent les champs en pleine terre. Les serres lofotènes doivent trouver des avantages comparatifs pour être compétitives par rapport à la concurrence. Parmi ces avantage se trouve des améliorations techniques, la capacité de porter des valeurs de protection de la Nature avec lesquelles on peut culpabiliser ou gratifier des gens, et la capacité de standardisation industrielle plus difficile à obtenir en pleine terre. Les Terres australes n'ont pas besoin de retirer de bénéfices financiers à partir des serres, ce qui est attendu est beaucoup plus exigeant : fournir tout le monde avec ce dont ils ont besoin, et ce que la communauté souhaite avoir. Les serres kharines ne produiront pas les mêmes fruits et légumes dans les mêmes quantités que leurs équivalentes shues ou ilmardaises, car ils s'adaptent à une gastronomie très différente. A côté de ça, les Terres australes y affectent également plus de moyens. Le contexte est celui d'une région enclavée dans une terre difficile à atteindre où chaque peuple souhaite une maîtrise de ce qu'il mange. L'implantation d'un tel système s'est fait aussi en justifiant des sacrifices importants de la part de milliers de gens : des ressources allouées à l'agriculture, et pas à autre chose, et surtout, des heures de travail. C'est autant de livres qui n'ont pas été lus, de fêtes qui n'ont pas été organisées, de conversations importantes qui n'ont pas été menées, d'heures de sommeil manquantes, de bon plats non cuisinés, de temps non passé avec les enfants également... Il s'agit d'une véritable révolution agricole, avec le coût qui lui est associé. Au Lofoten, de tels sacrifices ne peuvent pas être demandés.

Champs hydroponique expérimentale lofotène
Champs d'hydroponie expérimentale du Lofoten, misant sur sur une spécialisation et une automatisation poussée au maximum pour produire de la nourriture très rapidement.

Champ hydroponique shuharri
Hydroponie aux Terres australes, largement manuelle et utilisée pour différentes cultures.

4. Des animaux, des hommes, et des démons
Le dernier point abordé par le rapport concerne la façon dont l'implantation d'agriculture sous serre aquaponique ou associé à un cyclage des nutriments influence la position de l'élevage dans l'agriculture. Si les serres aquaponiques lofotènes peuvent produire de la chair de poisson, c'est avant tout la production végétale qui est visée. Il est considéré que la consommation de poisson ne pourra pas remplacer la consommation de viande actuelle, et les autorités lofotènes comptent également sur une augmentation de la proportion de végétariens et de végétaliens pour permettre à l'aquaponie d'assurer l'autonomie alimentaire du Lofoten (par le principe des changements dans les habitudes de consommation). L'augmentation de la proportion de végétariens et de végétaliens est déjà constatée au Lofoten, en premier lieu car la viande y coûte relativement cher et n'est pas aisément accessible pour tout le monde, mais également car il y est rattaché des valeurs conservationnistes. Dans les systèmes agraires Saint-Marquois, Aumérinois ou Eurysien desquels le Lofoten importe, et que connaissent les lofotènes, l'élevage est considéré comme une activité séparée de la culture de végétaux, et la production de viande se fait en nourrissant des animaux avec des productions agricoles, il faut alors plus de terre agricole pour nourrir un animal que pour nourrir un humain avec uniquement des végétaux, sans oublier les problèmes de pollution des sols et des eaux que pose la concentration d'animaux qui urinent et émettent des bouses au même endroit. Cela a conduit la viande à prendre une réputation écologique relativement sulfureuse au Lofoten, et à incité d'intenses débats sur la place de la viande dans l'alimentation lofotène. La troisième raison pour laquelle une personne devient végétarienne au Lofoten est d'ordre morale, issue de convictions animalistes. L'animalisme est l'extension de règles humanistes à d'autres espèces animales qu'une personne ou une population donnée considère comme disposant de capacités humaines, comme la capacité à ressentir des émotions. L'animalisme se construit par opposition au modèle humaniste qui en contraste considère que la sacralité de l'humain est un postulat de base, et qui hérite d'une vision de l'humain comme séparé du règne animal, et disposant de capacités considérées proprement humaines qui les distinguent des animaux. La conviction animaliste est ce qui explique le plus l'augmentation de la proportion de végétariens et de végétaliens au Lofoten en ce moment, et cela se traduit par l'adoption de lois visant le bien-être animal.

Aux Terres australes, l'implantation du système de cyclage est ce qui a permis d'importer l'élevage alimentaire dans la région, qui fait partie intégrante du réseau de cyclage des nutriments en se nourrissant de certains déchets végétaux pour en produire une viande consommable. Effet réellement inverse de celui attendu au Lofoten sur la place de la viande dans l'alimentation. L'élevage est bien vu comme un moyen d'augmenter l'efficacité de la production alimentaire des Terres australes, ce qui n'est pas le cas au Lofoten.

Les végétariens et les végétaliens existent aux Terres australes, mais pas selon les mêmes conditions. La viande est gérée par la communauté comme n'importe quel aliment, et une part importante de la population chasse toujours pour se nourrir (ce qui là encore contraste avec le Lofoten où la chasse est considérée comme un loisir). La différence d'accessibilité de la viande est plutôt géographique, dans la mesure où obtenir de la viande est plus aisé dans certaines régions que d'autre. Certains villages isolés finissent tout de même par avoir une basse-cour. Les valeurs conservationistes ne sont quasiment pas présentes aux Terres australes, et l'élevage, en tant que moyen d'obtenir de la très bonne nourriture en plus sans avoir à investir des ressources et de l'énergie à la construction de nouvelles serres, jouit plutôt d'une bonne réputation. La consommation de viande reste basse aux Terres australes, mais n'est pas plus ou moins considérée comme un mauvais choix.

Philosophiquement, l'idée que les animaux disposent d'attributs humains n'est pas du tout étrangère. Il existe même d'importantes populations animistes qui voient dans les animaux des esprits. Il existe certains peuples pour lesquels il existe un interdit culturel ou spirituel, mais à part ces exceptions, et cela diffère du Lofoten, il n'y a pas réellement de corrélation entre la tendance d'une population à considérer un animal comme disposant d'attributs humains comme la capacité de ressentir des émotions, et la prépondérance du végétarisme et du végétalisme. L'effet plus important est le rapport à la mort. Au Lofoten, la mort est considérée comme un drame, et en premier lieu, un drame pour la personne qui meurt. Les Lofotènes s'accordent donc sur une tendance à vouloir éviter la mort à des êtres sentients. La vision de la mort des shuharris peut grandement varier d'un peuple à l'autre, mais les lofotènes apparaîtraient plutôt extrêmes dans leur valorisation de la vie sentiente. La mort est considérée beaucoup plus quotidienne aux Terres australes, présente absolument de partout, et les Shuhs vivent quotidiennement avec l'idée que leur environnement, même dans le monde habité, pourraient les tuer le lendemain. Ce qui fait que des shuhs n'acceptent pas de se tuer entre eux, c'est davantage la formation d'un groupe qui se soutient face à l'environnement qui les entoure que des qualités considérées proprement humaines. Des chasseurs shuhs, en tuant un animal, le considère souvent comme un adversaire, dans un monde ou la prédation est la norme, et un respect est souvent voué envers l'animal tué de la même manière qu'un adversaire tombé au combat (notamment chez des peuples guerriers, les Thurannis en premiers lieu). Globalement, l'idée de tuer un être sentient est loin d'être aussi dérangeant pour un Shuh qu'il ne le serait pour un Lofotène. Le végétarisme et le végétalisme se fait donc davantage par interdit culturel ou spirituel, par isolement géographique, ou simplement par goût personnel.

Le cas de l'élevage est particulier dans la mesure ou l'animal n'est pas tant un adversaire qu'une part de la société. Il mourra, mais en contrepartie, on lui doit le respect, cela incite davantage à installer les élevages au plus près des lieux de vie, et cela a occasionné des changements culturels. Une basse-cour est quelque chose de connu et la possibilité de caresser un yak ou de laisser un lapin se poser sur ses genoux devient de plus en plus quotidien. Cela amène la sphère humaine et celle du reste des animaux à s'interpénétrer davantage, et pourrait conduire à terme à une augmentation de la population végétarienne et végétalienne, où à un changement encore plus profond dans la relation qu'entretiendrait les Shuhs avec les autres espèces animales.

Résultat, on obtient des technologies ressemblantes, qui dans un cas évite la production de viande par efficacité et animalisme, et qui dans l'autre encourage la production de viande par efficacité au plus près des lieux de vie. Dans les deux pays, le principe de respect de l'animal et même d'identification à l'animal est bien présent, mais défini différemment.

Il s'agit globalement des principales différences de conception qui apparaissent dans les technologies agraires shuhes et lofotènes : des serres à vocation spécialisées ou polyvalentes, compétitives ou autarciques, recyclant ses nutriments de manière simple ou quasi-complète, standardisée ou planifiées, évitant l'élevage ou s'y associant. Et derrière ces choix, il y a un contexte social.

Feng Guanyu
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  • Exotique !
Interrogée sur les liens économiques et diplomatiques qui unissent Carnavale et le Lofoten, Pervenche Obéron assure n'avoir jamais entendu parler de ce pays.
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Installation d'une ambassade

Un cortège de véhicules composé d'une voiture blindée, d'une limousine arborant la plaque diplomatique et les deux drapeaux sur le capot, et de plusieurs camions, sort de l'aéroport et pénètre dans la grande plaine, presque une toundra, du Southerland. Elle s'arrête en périphérie de Pembertøn et s'installe au manoir Olaf devant lequel est installé rapidement le drapeau de Prima.

https://s2.qwant.com/thumbr/0x380/d/e/e98484976d156abf471bc2fcd12ffd317e0aacf9842c01ef01203c0ca6e18d/Overlook-Hotel-spot-TV-shining-1280x720-1.jpg?u=https%3A%2F%2Fcinema.icrewplay.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F04%2FOverlook-Hotel-spot-TV-shining-1280x720-1.jpg&q=0&b=1&p=0&a=0
Photographie de l'Ambassade.

Une lettre part assez rapidement de l'ambassade et est portée à la chancellerie. Elle est évidemment adressée à la chancelière :


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Ouverture des relations diplomatiques


Madame le chancelier,

Je suis heureuse d'être aujourd'hui en votre grand pays pour représenter le mien avec la pompe et le décorum qui convient à nos deux nations. Ce n'est que depuis peu que nous sommes ouverts au monde aussi il est possible que vous ne me connaissiez pas. Je me nomme Jeanne-Amélie de Heurtemont et je serais vraisemblablement très bientôt la reine de Prima, si le Roi consent à suivre nos traditions plutôt que ses lubies.

Néanmoins, ce n'est pas la future reine mais l'actuelle ambassadrice qui vient vers vous. Nos culture sont si différentes. Et bien oui, vous êtes très modernes ! J'ai hâte d'être de vos salons et autres parties de thé, je ne doute pas que vos entretiens et ceux de vos dames de parage doivent être passionnants. Votre salon doit certainement être le plus couru de Pembertøn. J'espère en être bientôt ! Rien que d'y songer j'en suis toute excitée.

Ha oui, j'oubliais. Mon roi me charge de discuter avec vous les détails d'un pacte de non-agression, voir d'assistance mutuelle. Mais nous aurons tout le temps de parler de tout cela quand vous le jugerez bon.

En attente d'un convocation de votre part pour vous remettre mes lettres de créance, veillez recevoir, madame, mes sincères et humbles hommages.


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Mademoiselle Jeanne-Amélie de Heurtemont,
ambassadrice de Prima
auprès de la chancellerie de Lofoten.
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Début de l'installation des Clarisses de la Charité en Lofoten

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L'Ordre vient de s'installer en Lofoten. Compte tenu du niveau de développement exceptionnellement élevé de ce pays libéral de l'hémisphère Nord, les sœurs ont décidé de ne pas y pratiquer la médecine mais plutôt de se concentrer essentiellement sur l'instruction publique des jeunes filles de toutes les strates de la société ainsi que, plus marginalement, de fournir une assistance sociale aux nécessiteux via quelques structures de service social.

Aussi, sur les 1000 religieuses qui arrivent, elles se répartiront ainsi dans les établissements :
- 60 Écoles pour jeunes filles (une par province), certaines pour pauvres, d'autres pour riches, et de la maternelle en passant par le primaire et le secondaire des deux niveaux (pas d'enseignement supérieur, Lofoten n'en a pas besoin)
- 10 centres actions sociales soit six ressourceries, deux foyers pour filles-mères, deux maisons de corrections pour filles ou prisons pour mineures.

Comme partout ailleurs, la plupart de ces structures sont installées dans des ruines ou des bâtiments vétustes, parfois industriels, qui sont réhabilités par le travail des sœurs et la générosité des bienfaiteurs. Il faudra assurément au minimum des mois et parfois même des années pour que toutes les installations acquises soient aptes à remplir leur mission. Cependant c'est un départ nouveau dans un pays nouveau pour cet ordre charitable raisonnablement ouvert sur le monde.

Des détails plus précis tels que les lieux, leurs noms, et la répartition des sœurs pourront être fournis en cas de besoin. Du reste tout est déclaré, actes, visas, cadastre, et consultable chez qui de droit.
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Une guerre injuste se déroule au Prodnov et des civils et militaires y sont tués. Encore le produit d'une dictature sanglante ! Cette guerre de réunification insensée touche en premier la population, alors fait un dont aux CdD. Ces dons seront reversés à la RPL.

Envoyez vos dons pour que la paix soit un rêve devenu une réalité au Prodnov !


Les Chevaliers du Devoir

Let's build the world of tomorrow, with love as our only foundation!

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Un nouvel acteur dans le monde de l'industrie pharmaceutique : irruption de la Nébuleuse shuhe


Deux ans auparavant, tout acte médical faisait intervenir l'un de ces deux acteurs : la multinationale lofotène Thylacine corporation, ou la multinationale carnavalaise Dalyoha. Il a toujours existé de petites compagnies pour alimenter le système médical de différents pays, de différentes institutions, de différentes partie du monde, mais cet écosystème indépendant n'a que rarement été structuré et sérieusement concurrencé le puissant duopole Thylacine-Dalyoha. Globalement, si un hôpital pouvait se fournir auprès d'un fournisseur local, la majeure partie de l'équipement et des médicaments utilisés au quotidien était sourcée de ces deux compagnies. Les compagnies locales en questions étaient de plus souvent l'un des sous-traitants du duopole. Les deux multinationales proprement immenses maîtrisent la chaîne de production pharmaceutique entière, mène une part non négligeable de la recherche et développement, et contrôle la grande majorité du marché pharmaceutique mondial. Depuis la fin des années 2000' toutefois, un autre acteur est désormais capable de fournir un hôpital entier sans faire intervenir le duopole : la "Nébuleuse shuhe".

A priori, la présence d'un troisième acteur puissant serait déjà un bouleversement du marché pharmaceutique mondial, mais celui-ce ne fonctionne en plus pas du tout comme les deux entreprises du duopole. La Nébuleuse shuhe est en fait une filière pharmaceutique entière composée de centaines de petits intervenants aux organisations et structures diverses, notamment basées aux Terres australes. Les participants vont de la tribu de nomades qui récolte des ingrédients précieux dans divers lieux des Terres australes au grand laboratoire international développant des médicament conjointement à des activités de recherche fondamentale, en passant par les ateliers de fabrication des médicaments, les laboratoires de réplication de tests cliniques, les usines mécaniques de précision fabriquant des pièces détachées pour des équipements médicaux, les usines d'assemblage, les logisticiens (souvent des bateaux-villages), les bureaux de suivi des médicaments, les serres qui font pousser les plantes médicinales aux côtés de la nourriture... Cette nébuleuse s'organise par tout un ensemble d'accords et de médiations et communique en permanence ses buts et besoins divers. Si son organisation est différente, ses objectifs et ses contraintes également. Les acteur de cette filière industrielles émanent souvent de structures qui comptent utiliser leur production. L'usine pharmaceutique d'une cité-état est souvent gérée par la cité-état et son activité est modulée selon une vision stratégique qui dépasse de loin la simple accumulation de profits. Si l'intérêt pour les profits de cette industrie pharmaceutique est faible, c'est d'autant plus le cas pour les devises étrangères, qui sont principalement utilisées pour importer ce qui manque au pays. La marge à dégager sur les composés pharmaceutique pour assurer les importations de gouvernements locaux qui produisent la majorité de ce qu'ils consomment et qui disposent d'autres production est assez faible. La marge dégagée sur la vente de produits pharmaceutiques à l'étranger va de 5 % au prix de production selon les circonstances, là où ceux du duopole dégagent des marges de 10 à 20 %, et parfois encore plus élevés. L'exportation à l'international est le sous-produit d'une activité économique qui vise en premier lieu l'autonomie médicale de ses terres souvent désolées, en d'autres termes, les fabricants de matériel médical cherchent avant tout à approvisionner leur ville ou leur village, et acceptent les requêtes d'exportation à l'étranger.


Une capacité d'innovation sous-estimée

Chez la Thylacine comme chez les Dalyoha, les recherches médicales sont généralement tenues secrètes. Les conditions de test des médicaments sont peu connues, de même que les conditions de recherche. Les quelques remontées d'information pouvant mettre un tant soit peu en lumière les conditions de recherche au sein de ses entreprise a donné lieu à des controverses intenses (voir par exemple "Le monde selon la Thylacine Corporation" de Lars Skærtorsdag). Les seules données réellement publiques sont les tests cliniques finaux de médicaments, généralement réalisés avec des médicaments déjà testés en interne sous des conditions maitrisées par l'entreprise, le but des tests finaux étant pour l'entreprise, de fournir des données publiques sur lesquelles un gouvernement peut se baser pour fournir une autorisation de mise sur le marché. Le duopole dispose de capacités de recherche colossales et un ancien employé de la Tylacine indique qu'entre la mise en étude d'un médicament potentiel et la mise sur le marché, il se déroulerait cinq ans, voire moins, dans l'entreprise Dalyoha, les délais seraient plus proches de trois ans. Aux Terres australes, la grande majorité des essais cliniques et des études menant à l'apparition d'un médicament innovant sont disponibles en accès libre, la phase de conception s'étend en général sur 12 à 15 ans, pendant lesquels... La Thylacine (et probablement la Dalyoha) peut suivre l'avancement de la conception des médicaments qui leur semble les plus intéressants, pour reprendre les recherches à leur compte une fois celle-ci bien avancées, et mener les tests finaux pour mettre sur le marché un médicament avant les laboratoires shuhs pour une fraction du coût de recherche. Le résultat est que si le duopole semble découvrir une écrasante majorité des médicaments actuels, une part non négligeable des recherches a probablement été menée aux Terres australes (et une autre bonne part dans des laboratoires publiques dans le monde entier). Il est donc difficile d'estimer la contribution réelle du duopole à la recherche médicale à l'échelle mondiale, elle est probablement importante, mais surestimée. La contribution de la Nébuleuse a quant à elle clairement été sous-estimée. Au moins un dixième des médicaments mis sur le marché entre 2008 et 2010 étaient étudiés aux Terres australes avant leur mise sur le marché, et bien souvent, les essais sont toujours en cours.

La recherche médicale des Terres australes, est beaucoup plus lente que celle du duopole, mais dispose d'autres avantages comparatifs. En premier lieu elle s'insère dans un mécanisme de recherche beaucoup plus large et pluridisciplinaire, une équipe réalisant des essais de médicaments peut simultanément mener de la recherche fondamentale et s'impliquer dans des projets d'agronomie, et transférer des concepts d'une discipline à l'autre. Il s'est développé une capacité de prédire l'existence de nouveaux médicaments par approche rationnelle, là où les laboratoires du duopole tendent davantage à miser sur les importants moyens dont ils disposent et sont plutôt coutumiers du criblage à haut débit et de la chimie combinatoire - en d'autres terme, tester de manière automatisée pleins de molécules pour voir si l'une d'entre elle a un effet, puis les mélanger pour encore voir si on trouve des effets. Les trois approches sont complémentaires si bien que la Nébuleuse découvre régulièrement des principes actifs potentiels que le duopole n'a pas investigué et vice-versa. La Nébuleuse bénéficie également de l'apport de grands projets de recherche à long terme visant à explorer des pans entiers du fonctionnement d'un être vivant pouvant potentiellement déboucher sur des découvertes majeures. Ces recherches sont en générale déficitaires pendant des décennies et plutôt menés par des laboratoires publics. Le duopole se concentre davantage sur des recherche à plus courte échéance et à risque d'échec modéré pouvant déboucher sur un produit monétisable qu'un investisseur peut déjà imaginer lors de la mise à l'étude. La recherche pour une entreprise multinationale est davantage un moyen de produire des bénéfices qu'une fin en soit. Le duopole dépense d'ailleurs plus d'argent en marketing qu'en recherche, poste d'investissement quasi-inexistant de la Nébuleuse, pour qui la rentabilité n'est même pas nécessairement attendue. Une autre conséquence de la non-recherche de rentabilité : l'intérêt pour le soin de maladies pour lesquelles le duopole n'a que peu d'intérêts. On parle de maladies touchant principalement des populations pauvres ne pouvant pas payer un médicament à un prix rentable, de maladies rares pour lesquelles les recherches s'avèrent trop couteuses, ou encore de méthodes de soin impossibles à monétiser de maladies parfois relativement courantes. Pour résumer grossièrement les capacités de recherche pharmaceutiques de nos différents acteurs, le duopole va vite, la Nébuleuse va loin.


Équiper les médecins

Un microscope électronique, l'un des équipements les plus exportés des Terres australes

Masques, gaze, électrocardiographes, lits médicalisés, respirateurs, sondes, capteurs, logiciels, autoclaves, livres, scalpels, pinces, lampes, perfusions, microscopes, scanner... Soigner une personne demande bien plus que des médicaments. C'est un domaine qui a toujours été plus concurrentiel que les médicaments, avec certains acteurs tierces bien implantés à l'échelle locale, voire mondiale (le Jashuria est un producteur non négligeable d'ordinateurs médicaux par exemple). Si une bonne part des équipements est vendue par les compagnies Thylacine et Dalyoha, ce n'est pas traditionnellement parmi les préoccupations principales de ces entreprises. La Nébuleuses shuhe dispose d'ateliers d'assemblage polyvalents capables de produire de grands nombres de machines différentes. En ajoutant à cela les usines de production d'objets médicaux comme les bandages, les Terres australes disposent d'une filière pharmaceutique quasi-complète, seule une part des matières premières devant être importée. A cela, il est possible d'ajouter que Shuharri est l'un des rares pays au monde à être excédentaire en terme de capacité d'analyse médicale (et agronomique, hydrique, toxicologique...), si bien que les laboratoires shuhs effectuent également des analyses pour le compte d'hôpitaux ou de médecins étrangers. Le plus gros laboratoire de ce genre du pays se situe à Hohhothaï, dans l'ancienne demeure d'un magnat de l'industrie hohhothaïenne (d'aucuns disent qu'il ferait désormais partie de l’Élite des Survivants, les patrons hohhothaïens rescapé de la révolution avec un pouvoir économique encore important à l'échelle mondiale), emploie environ un millier de personnes et est régulièrement impliqué dans des recherches de grande envergure, étant donné sa capacité et la disponibilité d'analyses rares. La Nébuleuse commence à se faire une place dans la fourniture d'équipements médicaux à l'échelle mondiale. Dans l'espace du Liberalintern typiquement, les achats de certains équipement médicaux de haute technologie comme les scanners, les microscopes électroniques ou les spectromètres de masse sont à peu près autant effectués auprès de Shuharri que du Lofoten et de Carnavale. La machinerie médicale des Terres australes est en générale plutôt assemblée dans de petits ateliers, à partir de pièces usinées dans d'autres petits ateliers souvent voisins voire intégrés, elles sont en générales plus chère, mais aussi plus fiables et durables que leurs équivalents Dalyoha ou Thylacine (notamment car les opérateurs et les assembleurs peuvent prêter une attention toute particulière au dimensionnement et à l'imbrication de chacune des pièces de la machine, chose quasi-impossible sur une chaîne de montage), il est possible de se faire fabriquer une machine sur mesure avec des pièces adaptées, et les pièces détachées ainsi que les plans pour les fabriquer restent disponibles pour des décennies au minimum. Certains hôpitaux et médecins conçoivent donc l'achat d'équipement shuh plutôt que lofotène ou carnavalais comme un investissement sur la durée. La Nébuleuse est aussi un important fournisseur de pièces détachées, de précurseurs et autres ingrédients que la Thylacine ou les Dalyoha gardent précieusement pour eux dans le but de vendre le produit fini sur lequel la marge bénéficiaire est plus grande.


Le génériqueur du monde

Si les compagnies Thylacine et Dalyoha dominent à ce jour le marché des médicaments innovants, leur structure en duopole ne favorisaient pas nécessairement la production de médicaments génériques. les deux compagnies s'entendant tacitement sur les prix, les quelques médicaments génériques produits par ces entreprises lors de la fin de validité d'un brevet étaient généralement à peine moins cher que le princeps. L'absence de reconnaissance de la propriété intellectuelle aux Terres australes et la structure décentralisée de la Nébuleuse en fait un environnement favorable à l'émergence de médicaments génériques. Comme des médecins le disent : "trouvez-moi n'importe quel médicament, et quelqu'un au Sud l'aura copié dans deux ans". une comparaisons des catalogues de 2010 a permis d'estimer qu'environ 40 % de la pharmacopée lofotène et carnavalaise disposait d'un générique équivalent aux Terres australes, et bien des molécules encore sous monopole d'une des deux grandes compagnies semblent être en phase d'être copiées. Et encore, sans compter les médicaments mis sur le marché par le duopole en train de terminer leurs études cliniques aux Terres australes, amenant en quelques sortes la sortie de deux originaux. La sortie d'un générique implique en général, trois étapes : l'ingénierie inverse, les recettes étant généralement tenues secrètes, l'extraction de données cliniques en demandant aux hôpitaux et aux médecins des données sur l'efficacité et les effets secondaires, et enfin, si l'original est fiable, une étude de bioéquivalence avec le générique (l'on cherche à voir chez des gens en bonne santé si le générique se comporte de la même manière que l'original). Normalement, si le médicament générique peut être utilisé en territoire shuharri, il ne peut pas être importé dans les pays reconnaissant la propriété intellectuelle tant que le brevet reste en cours de validité. Les médicaments génériques shuhs ont toutefois un désavantage sur leurs originaux : milieu limité en ressources oblige, les seringues autoclavables, flacons de poudre ou de liquide, sont en général préférés aux produits à usage unique, globalement, ils sont moins simples d'utilisation pour la plupart des patients, et sont donc davantage préférés pour l'usage par des médecins que par des particuliers.

Dans les fait, le générique coûte bien souvent deux à cinquante fois moins cher que le médicament d'origine, si bien que des soignants se décident à contourner la loi. Le Lofoten est un bon exemple de ce conflit concernant l'usage des médicaments génériques. Dans de nombreux pays, le système de santé fait l'objet d'une régulation nationale, et c'est des agences nationales qui négocient les prix des médicaments avec les entreprises pharmaceutiques. Au Lofoten, la Thylacine Corporation est pratiquement en situation de monopole sur l'approvisionnement médical et le système de santé est à la charge des Landsdeler, et géré très différemment selon le landsdeler considéré, le Sutherlands ne d'ailleurs pas de système d'assurance maladie publique alors qu'il est relativement développé dans d'autres landsdeler. Les institutions publiques désunies des Landsdeler sont donc en position de faiblesse face à leur colossal et unique fournisseur lorsqu'il s'agit de négocier le prix de médicaments, pour la faire simple, la Thylacine inscrit à peu près le prix qu'elle veut sur tout ce qui peut de près ou de loin servir à soigner une personne. Cela contribue aux inégalités de richesse dans les régions sans couverture sociale (ou peu couvertes), et pèse sur les finances publiques des régions souhaitant maintenir une couverture sociale. Or, le générique shuharr est tout aussi efficace et des dizaines de fois moins cher, même si en importer ne serait-ce qu'un colis serait une violation à la propriété intellectuelle. Plusieurs hôpitaux de l'Archipel du Ponant ont déposé en Juin 2010 une demande auprès de leur Jarl à casser les brevets sur différents antipsychotiques et anticancéreux au nom de la santé publique, un campagne de vaccination au Northerlands a été soupçonné d'utiliser un générique plutôt qu'un vaccin Thylacine. Des rapports de police au Sutherlands indique que les médicaments génériques feraient partie des produits les plus vendus au marché noir.

Si la Nébuleuse shuhe produit des médicaments originaux et des équipements, c'est bien par les médicaments génériques qu'elle se fait le plus connaître. Les pays en développement en importent pour contenir des épidémies ravageuses, les associations humanitaires s'en servent pour soigner plus de gens avec moins d'argent, pour certains malades qui ne peuvent pas s'offrir les médicaments innovants, c'est les génériques qui leurs permettent de maintenir un soin. L'entrée de Shuharri au Liberalintern a de plus mis le Pharois en contact avec les Terres australes, pour les contrebandiers, c'est une manne. Les contrebandiers pharois peuvent entrer à Tumgao de manière tout à fait légitime et exporter des médicaments génériques à travers toute l'Eurysie, Carnavale comprise. Les contrebandiers peuvent faire de jolis bénéfices sur des médicaments souvent même fournis sans argent en jouant sur l'économie non monétaire du pays, tout en restant beaucoup moins cher que le médicament original.


Un acteur avec lequel il faudra composer

La Nébuleuse shuhe ne cherche pas nécessairement la compétition avec le duopole, aucune pub n'est venue vendre un médicament générique à ce jour, aucun jeu en bourse, les milliers de travailleurs de cette nébuleuse ne visent pas par leurs activités à prendre la place d'une multinationale. Il s'agit d'un monde plutôt discret et pas aisément contrôlable non plus. Elle ne fait l'objet d'aucune action, n'a pas émis d'obligation, et n'a même pas réellement de profit. Si ses exportations se sont envolées ses dernières années, c'est bien parce qu'elles répondent à un besoin évident auquel le duopole ne savait pas répondre. La production encore faible de la Nébuleuse tout comme sa lenteur de recherche les rendent bien peu capables de supplanter les entreprises historiques du domaine, mais son existence change les règles selon lesquelles on constitue une industrie pharmaceutique. L'économie de l'équipement médicale devient désormais trop complexe et plurielle pour être contrôlée.
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  • Mérité !
Démonstration de supériorité de la médecin carnavalaise : Philippe Géminéon exécute personnellement un médecin Lofotenois et un médecin Travien à l'aide de son exosquelette.
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Une massive manifestation anti-ONC organisée à Lyonnars se répand dans tout le pays

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Un exemple des manifestants dans la ville de Galaisie, face à l'hôtel de ville.

Tout commence à Lyonnars. Le Parti Communiste de notre belle nation, ayant appris les récentes décisions politiques au sein de l'ONC, a décidé d'organiser une grande manifestation à Lyonnars, afin de dénoncer l'Organisation des Nations Commerçantes. Animée par notre Camarade Secrétaire Général et des membres du Parti Communiste, la manifestation a compté plus de 1 millions de personnes, et a été suivi un peu partout dans le pays (6 millions de manifestants au total), grâce aux différentes antennes du Partir disséminés un peu partout.
Mais pourquoi de telles manifestations, et pourquoi maintenant ?

Il se trouve que l'ONC, ces derniers jours, a voté un projet d'ampleur, un projet qu'ils ont nommé "Commission de médiation interétatique pour la justice et le droit". Cette organisation annexe à l'ONC, comme son nom l'indique, permet de juger les personnes considérées comme criminelles par l'ONC. Le problème ? C'est que cette soi-disant commission ne se fixe aucune limite. Ainsi, elle se réserve non seulement le droit de juger toute personne échappant à la juridiction nationale des états membres de l'ONC, mais également à émettre des avis de recherche internationaux contre eux et venir les chercher dans leur pays.

Prenons un exemple simple. Vous êtes un milicien communiste vivant par exemple en Arcanie. Vous avez déjà tué, par le passé, des soldats du Lofoten au côté des pirates rouges Pharois. Le Lofoten émets un avis de recherche contre vous. En l'état, vous n'êtes en sécurité nul-part, même dans les pays qui vous protègent.

Ainsi, l'ONC fait encore une fois preuve d'un impérialisme plus que flagrant, camouflé par l'ambïguitée que sa commission invoqué.
Actuellement, comme par hasard, les seules personnes recherchés sont les camarades Baldassare Calabraise et Alexei Stanislasvovich Malyshev. Pour faire court : 2 chefs d'états communistes qui ne reviennent pas à l'ONC. Et quels sont donc leurs crimes et la raison de leur recherche ?
Le Camarade Baldassare Calabraise est accusé d'avoir orchestré des crimes contre sa population sur son territoire (à tord soit dit en passant), mais donc pas contre l'ONC, et surtout sans aucun rapport avec l'ONC.
Le Camarade Alexei Stanislavovich Malyshev est quant à lui accusé de crimes de guerre suite à son implication dans la guerre Prodnovienne, faits non vérifiés et faux, et surtout de menace contre la paix mondiale par son attaque contre l'ONC. Il également entre autres accusé d'avoir rompu les Accords de Nevskigorod. Ces deux derniers faits sauraient êtres vérifiés, nous pouvons l'accorder à l'ONC. Mais en remettant dans le contexte, on obtient un tout autre résultat.
L'ONC a précipité le Prodnov dans la guerre, en l'envahissant sans prévenir en 2008. L'ONC a rompu les accords de Nevskigorod en empêchant la libre-circulation des Prodnoviens suite à la partition du pays en zones d'occupation, et en faisant stagner d'importants contingents armés dépassant la limite prévue par les Accords. Le Camarade Alexei Stanislavovich Malyshev n'est qu'un homme défendant son pays contre un envahisseur étranger, et ne saurait être tenu responsable des actes barbares et impérialistes de l'ONC à l'encontre du Prodnov.

L'ONC, conçue originalement comme institution visant à développer la coopération commerciale entre états membres et la stimuler, et désormais devenue une institution paramilitaire internationale.
L'ONC promet Paix, Partage et Prospérité aux états du monde entier.
Pour elle, la paix et devenue synonyme de guerre. Pour elle, le partage se résume à un échange de tirs d'artillerie. Pour elle, la prospérité se retrouve dans la misère et la rancune fatale causée par la guerre.

Que le monde ne s'y trompe pas ! L'ONC cherche, par tous les moyens, à finir par le dominer.
L'ONC impose et ordonne, l'ONC anéantit et tue. La seule légitimité que l'ONC aie jamais invoqué face au états non membres est sa force militaire. Car quelle est l'actuelle légitimité de L'ONC, à travers sa nouvelle "Commission de médiation interétatique pour la justice et le droit", à pouvoir juger des personnes non soumises à sa juridiction, n'ayant commis aucun crime avéré ou volontaire envers elle, et surtout à aller les chercher chez eux en dehors de sa juridiction ? Nous le disons haut et fort :
L'ONC N'EST PAS LÉGITIME !

Nous ne pouvons nier que l'ONC est puissante. Mais des voix, dans le monde, s'élèvent. Un nouveau groupe de nations démocratiques et capitalistes s'est formé, à savoir l'OND, remettant en cause la seule existence de L'ONC. Le LIBERALINTERN est toujours debout face à l'ONC menaçante. L'UNCS, bien que plus aussi puissante qu'à ses débuts, et toujours présente. Et même chez les états membres de l'ONC, de très nombreuses voix s'élèvent, critiquant toujours plus cette organisation terroriste et meurtrière. Le combat contre l'ONC n'est pas terminé, Camarades !
Il est désormais temps de dénoncer, et même si la lutte s'annonce très longue, nous la parcourons ensembles, et nous vaincrons !
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L'ONC, une organisation partenaire pour le Royaume de Teyla ?


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Le Globe Diplomatique

Ecrit par : Julien Tourange, posté le 13/11/2012 à 12h03.


Le Royaume de Teyla, c'est longtemps cherché un positionnement diplomatique vis-à-vis de l'Organisation des Nations Commerçantes. L'Organisation des Nations Commerçantes par sa position dominante à longtemps faire fuir les diplomates teylais pour éviter d'être submergé par la puissance économique des états-membres. Une vision bien simpliste, mais qui est encore ancrée au sein des dirigeants. Le changement opéré par le mandat de l'ex-Premier ministre Antoine Carbasier et les faits commit par la Loduarie Communiste semble petit à petit faire émerger la volonté de rapprochement du Royaume de Teyla envers les membres de l'ONC, tout en gardant en priorité l'OND. Un équilibre complexe en cours en réflexion, décryptage.

Le positionnement du Royaume de Teyla envers l'Organisation des Nations Commerçantes fut pendant très longtemps une position assez basique et qui se basait sur une analyse de la situation géopolitique remise en cause par les historiens. L'organisation crée en deux mille six, lors du congrès de Novigrad a très vite braqué une partie de la sphère politique teylaise, notamment chez le Mouvement Royaliste et d'Union ( social-démocrate/libéral ) au pouvoir à cette époque jusqu'en deux mille onze. La Première ministre Florence Gaillard de l'époque avait peur de la domination, déjà apparente à travers la réunion d'autant de membres. Le gouvernement n'avait pas cette vision libérale des théories internationales, ni réaliste. Il se considérait comme non-aligné. Les organisations internationales de ce type étaient mal vues et avaient peu de sens du côté de Teyla. Il faut dire que la diplomatie teylaise avait des contacts diplomatiques avec un nombre restreint de nations. La majorité de celles-ci sont basées en Eurysie.

Le ministère de l'Économie, avait toutes des raisons de s'inquiéter de l'arrivée d'une organisation prônant le libre-marché et voulant accuenter le commerce et les échanges mondiaux. L'économie du Royaume commencé à stagner et l'augmentation du PIB annuel être insignifiante. Le Royaume était en pleine stagflation, le part des prélèvements obligatoires a subie une forte hausse sur une période de trois ans, une augmentation de six pour cent sur dix ans. Le plus inquiétant, selon les rapports d'époque du ministère, émanait de l'augmentation folle du ratio dette et produit intérieur brut. L'augmentation totale est de l'ordre de sept pour cent entre deux mille à deux mille six. Si Teyla devenait membre de l'Organisation des Nations commerçante, ou un partenaire autorisant le libre-échange avec, quelle aurait été le chemin de l'économie Teylaise ? Pour le gouvernement d'époque et le parti au pouvoir, la réponse était claire : L'augmentation du déficit public, commercial et du ratio dette et produit intérieur brut. Le gouvernement était affaibli politiquement et électoralement par sa politique économique et sociale. L'augmentation des aides sociales, des pensions de retraite publiques, ont contribué à l'augmentation du déficit public couplé à une stagnation du Produit Intérieur Brut.


Le choix fut celui de la neutralité. Celui de ne pas se rapprocher des membres de l'Organisation des Nations Commerçante, tout en gardant un œil avisé sur celle-ci, si jamais la situation économique du Royaume de Teyla s'améliore. Mais les multiples guerres et OPEX, menées par les membres de l'Organisation des Nations Commerçantes, ont fini par doucher les espoirs du gouvernement de voir les relations avec l'Organisation des Nations Commerçante s'améliorer, prendre une nouvelle tournure. L'état de l'armée royale Teylaise ne permettait pas au Royaume de Teyla d'entrer dans une organisation qui prenait des allures d'alliance militaire. Malgré tout, la droite critiquait cette vision. Le Royaume de Teyla ne pouvait pas participer à des opérations militaires, mais il aurait été protégé contre un non-respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Ainsi, les Royalistes, le parti, voulait négocier un statut particulier pour le Royaume de Teyla lui permettant de maintenir ses dépenses militaires au plus bas tout en étant dans une alliance militaire avec l'Organisation des Nations Commerçantes. Le parti voulait même des accords de libre-échange avec les membres. Une vision idéaliste répondait la gauche et l'extrême-droit. Jamais l'Organisation des Nations Commerçantes n'aurait accepté un accord autant défavorable, selon les deux courants idéologiques.

Les Royalistes, le parti, gagne les élections législatives de deux mille onze, mais n'obtient pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le gouvernement d'Antoine Carbasier est un gouvernement minoritaire, le parti d'opposition principal le Mouvement Royaliste et d'Union ne voulait pas paralyser le pays et a fortement collaboré avec le gouvernement de droite. Cela a puissamment influencé la position des partis politiques. Le Mouvement Royaliste et d'Union est devenu de plus en plus partisan de la théorie libérale à propos des relations internationales. Quant au Les Royalistes, le gouvernement obligé par la situation de majorité relative a dû adoucir sa position. Il n'était plus question de négocier une entrée au sein de l'Organisation des Nations Commerçantes, mais d'entamer un dialogue bilatéral avec les membres et proposer un projet ambitieux d'un texte juridique autour des conflits armés. Catherine III, la souveraine du Royaume, durant tout son mandat a prôné auprès des gouvernements l'ouverture diplomatique du Royaume de Teyla, l'arrivé d'Antoine Carbasier fut une bénédiction pour la Reine. Selon des sources émanant du palais, la couronne aurait glissé au Premier ministre la création d'une organisation internationale par le Royaume de Teyla. Ainsi, la volonté d'entrer dans une organisation internationale est respectée, bien que détourné, et elle sera à l'image du Royaume de Teyla. Le palais a toujours démenti comme la Résidence Faure, lieu de travail du Premier ministre.

La conférence de Manticore, acte la politique diplomatique du Royaume engagée sous le mandat d'Antoine Carbarsier. La conférence acte la création de l'Organisation des Nations Démocratiques avec deux chartes distinctes et indépendantes. Une charte militaire, donc une alliance défensive avec un article anti-piraterie et une charte portée sur la coopération internationale et la construction d'un droit international. Le Premier ministre parlait "De charte qui donne les institutions pour entamer un dialogue profond". L'article anti-piraterie, fut ajouté dans les dernières minutes de la conférence, sous pression intense d'un état membre voyant dans le Pharois une menace. Le Royaume n'avait pas cette vision du pharois, mais accepta la demande pour éviter tout échec de la conférence.

L'année deux mille douze est marquée par des tournants majeurs qui s'opèrent au Royaume, à travers des événements nationaux ou étrangers. La "radicalisation" et droitisation du gouvernement sur l'immigration et la sécurité crispe le Mouvement Royaliste et d'Union. Cette radicalisation est due à une guerre interne au sein du gouvernement entre le ministère de la Défense et des Armées et le Premier ministre. Les équipes du Premier ministre estiment qu'il doit durcit son discours sur l'immigration pour apparaître comme un homme fort comparé à Gary Hubert qui peut se targuer d'administrer les armées et de parfaire sa virilité. La création d'un nouveau parti à droite, montant dans les sondages grâce à la guerre médiatique entre Antoine Carbaiser et Gary Hubert, donne des pensées de motion de censure à l'opposition. Le passage en force de la loi de sécurité est la goutte d'eau qui fait déborder le vase du Mouvement Royaliste et d'Union. Le parti enclenche la motion de censure, qui passe grâce aux députées favorables à Gary Hubert. En mars deux mille douze, le Mouvement Royaliste et d'Union gagne les élections législatives, obtient une large majorité absolue et revient au pouvoir avec Angel Rojas comme Premier ministre.

Angel Rojas est favorable à l'Organisation des Nations Démocratiques et maintient la demande à l'Organisation des Nations Commerçante pour la création d'un traité sur les conflits armées. Il estime l'influence de cette dernière importante et indispensable pour faire émerger ce texte sur la scène internationale. À ce jour, l'organisation n'a toujours pas traité la demande, alors que l'Organisation des Nations Démocratiques a commencé les débats. Le gouvernement avoue en privé, privilégier la voie de l'Organisation des Nations Démocratiques pour ce projet dorénavant.

Le second tournant, sûrement le plus important, est les raisons des échecs du contrat de siècle. Un appel d'offres du ministère de la Défense et des Armées, sous Gary Hubert, pour la commande d'un groupe aéronaval complet avec la construction des infrastructures adéquates. Le pharois a raflé la mise, confirmée par un vote de l'Assemblée nationale. En plus de mettre à mal la relation entre Teyla et Tanska, la souveraineté de la Marine nationale fut en danger. Le chef d'état-major de la marine nationale fervent partisan de l'abandon du contrat, a eu une écoute particulière auprès du nouveau Premier ministre. L'abandon fut incontestablement évoqué au sein du gouvernement quand le Pharois décide de livrer des missiles balistiques à Communaterra. Communaterra, n'ayant pas compris les concepts de géopolitique primaires semble-t-il, ne reconnaît pas la légitimité de la cheffe d'État du Duché, alors la livraison de missile balistique est vue comme une provocation envers le Duché et l'Organisation des Nations Démocratiques. Le gouvernement décide finalement d'activer les clauses de retraits et met fin au contrat du siècle non sans perte.

L'État Teylais a dû verser soixante mille unités internationales en dédommagement. Mais les conséquences sur l'industrie militaire navale et la perte d'un groupe aéronavale affaiblit énormément le Royaume de Teyla. Tout d'abord, le Conseil Économique Royal estime que les pertes d'emploi seront entre dix mille à vingt mille dans l'industrie navale. Les industries avaient beaucoup recruté pour faire face à la future maintenance et permettre la mise à niveau des infrastructures navales devant accueillir le groupe aéronaval. La commande de deux portes-hélicoptères, ainsi qu'une frégate a permis à l'industrie de faire face à la crise ouverte par l'activation des clauses des retraits. En-dehors des pertes économiques et des conséquences sociales, le Conseil Économique Royal averti sur la baisse à venir des investissements en recherche & développement dans le domaine militaire naval. Le Royaume de teyla risque à terme, selon le rapport, de ne pas pouvoir faire face à la concurrence étrangère, par manque de compétitivité du a une baisse des investissements en R&D. Les capacités stratégiques navales à moyen terme sont amputées d'un groupe aéronaval complet. Une perte non-négligeable au point que certains députés de la majorité poussent pour un rapprochement avec les puissances navales de l'Organisation des Nations Commerçantes.

En effet, c'est la tout l'enjeu. Le Royaume de Teyla, peut-il protéger ses routes maritimes en cas de conflit contre le Pharois ? L'Organisation des Nations Démocratiques, le peut-elle ? À ce stade, la réponse donnée par un membre du gouvernement voulant rester anonyme est non. Analysons la situation dans la Mer Blanche. L'état-major teylais a peur d'un scénario où Kotios et la République pirate pharoise attaquent les routes commerciales de l'Organisation des Nations Démocratiques ou de Telya tout simplement. Un scénario décrit comme "le pire scénario" au regard de l'écart des forces. Se rapprocher de l'Organisations des Nations Commerçantes ou des membres de celle-ci avec des liens bilatéraux est sur la table du gouvernement du Royaume de Teyla. Ainsi, le Royaume de Teyla souhaite entamer des négociations avec des états membres pour des accords de défense qui viseraient la piraterie, pour s'assurer que les routes commerciales soient sécurisées. Selon des sources proches du gouvernement, le gouvernement pourrait mettre sur la table soit une reconnaissance de la République Libre du Prodnov, qui pourrait s'étendre à une réduction des prix du catalogue militaire Teylais pour la République Libre du Prodnov soit à une livraison de matériel militaire sans reconnaissance.

Toutefois, la stratégie gouvernementale ( comprendre celle du Premier ministre ) fait énormément débat au sein du gouvernement, de la majorité législative et des institutions du Royaume de Teyla. Pour rappel, tout traité internationale doit être ratifié par un vote à l'Assemblée nationale, qui nécessite la majorité absolue. Le gouvernement n'est pas certain d'avoir une majorité en cas d'accord, d'autant plus que les deux lois en discussion depuis la rentrée parlementaire de septembre montrent les disparités idéologiques qui existent au sein du parti au pouvoir. Bien les que lois devraient passer, de tels accords, qui mettraient teyla sur une ligne anti-pharoise ne pourrait pas passer pour la franche la plus à gauche du parti. En effet, bien que contre la piraterie, elle reconnaît au pharois la libre-circulation des idées de gauche au sein de la République Pirate et de ses alliés, dont la République Sociale du Prodnov. Cette franche, et s'étend au-delà de la franche d'ultra-gauche du parti, souhaite au minimum garder le statu quo actuel de Teyla vis à vis du Prodnov. Le gouvernement est officiellement sur une ligne à deux états pour le Prodnov. Reconnaitre la République Libre du Prodnov, c'est sortir de cette politique et pourrait affaiblir le Royaume de Teyla si la République Sociale du Prodnov finit par gagner.

La situation est celle-ci avant tout à cause de la situation sur le front au Prodnov. La République Sociale du Prodnov détient la majeure partie du territoire d'avant-guerre, il ne reste plus qu'une ville à la République Libre du Prodnov. Or, si les membres de l'Organisation des Nations Commerçantes, se réveillent dans leurs soutient, et engendre des victoires militaires au point de reprendre des territoires à la République Sociales du Prodnov, alors les députés pourront pencher favorable pour tout accord reconnaissant la République Libre du Prodnov et/ou lui fournir du matériel militaire à prix réduit. Au sein de l'état-major teylais on attend aussi les prochains événements au Prodnov, si ceux-ci sont favorables à la République Libre du Prodnov alors cela peut rabattre les cartes sur le court et moyen terme. L'état-major envisage pour la suite des opérations une opération d'envergure et si celle-ci réussit, une progression très rapide des forces de la République Libre du Prodnov. Au sein de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées de l'Assemblée nationale, on estime la possibilité d'une telle opération et de sa réussite de l'ordre du miracle. Si une telle opération réussit, cela aura pour conséquence de convaincre les députés de la majorité réticents de la force des nations de l'Organisation des Nations Commerçantes.

Communaterra pourrait aussi influencer la politique internationale du gouvernement de Sa Majesté. Tout d'abord, la non-reconnaissance de la cheffe d'état du Duché, allié de Teyla, ne passe clairement pas. Le pays est agressif dans sa diplomatie et dans ses envies militaires semble-t-il. Lors d'une séance de question au gouvernement, le ministre des affaires étrangères a déclaré : «C'est un événement que personne ne souhaite, je le crois, en dehors des fossoyeurs de la démocratie. Si la République Pirate décide de se rapprocher véritablement du Communaterra, à savoir une nation belliqueuse et qui encore hier faisait des génocides envers les personnes religieuses, qui ne respect aucun principe démocratique et qui pratique le meurtre de ceux qui s'opposent à la "révolution", alors le Royaume de Teyla prendra acte. Il ne pourra être que déçu par une telle décision.

Je tiens à rajouter très honorables députés, que le Royaume de Teyla n'hésitera pas à défendre ses alliés, ses partenaires.
Il continue en criant sous les applaudissements de la majorité. S'attaquer à Tanska, à Sylva, à la République Faravanienne, à l'Empire du Nord, à Caratrad, à Zélandia c'est s'attaquer au Royaume de Teyla. Oui s'attaquer aux peuples libres, à la démocratie, c'est s'attaquer au Royaume de Teyla. Nous nous tiendrons toujours aux côtés des principes institués de notre déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme, des nations qui défendent les mêmes principes à savoir. Que chacun puisse vivre, se nourrir, que la dignité humaine soit respectée.» Le Royaume de Teyla ne veut pas voir un axe Communaterra-Pharois-Prodnov-Loduarie se former, même en cas d'alliance circosntance.

Quelle sera la réaction des membres de l'Organisation des Nations Commerçantes, si Teyla émet des discussions sur des accords anti-pirateries ? Comme nous l'avons précédemment dit, la proposition de travail sur un texte sur les conflits armés reste en suspens, signe d'infortune ou un réel rejet du projet ? Les chancelleries des états-membres ne se sont pas prononcées officiellement ni officieusement sur la question. Le royaume entretient peu de lien, voir aucun en-dehors de la neutralité actuellement, des contacts ont étaient entrepris avec la Lofoten sans que les sujets discutés ne soient exposés au grand public.

En conclusion, la position de nombreuses nations va définir la position du Royaume de Teyla, l'évolution du front au Prodnov semble être le point central de la réflexion du gouvernement de Teyla et de la majorité. L'histoire nous apprend que nous n'avons pas toujours été, maîtres de notre destin et que le désordre international peut faire évoluer la situation dans un sens comme dans l'autre. Le Royaume de Teyla semble être à un moment de bascule qui définira sa politique envers, l'ONC et le pharois. Un point de bascule que le gouvernement devra défendre devant ses partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques. "Qu'importe le coût, l'union notre obligation." La devise du Royaume de Teyla raisonne plus qu'à l'accoutumé dans cette période de choix, un choix qui aura un coût. N'oublions pas les paroles de Florian Pourta membre de l'opposition : "Le sort fait les ennemis, le choix fait les amis."


Rappel pour nos chers lecteurs de la puissance des diverses organisations dont nous parlons ici. Le terme de puissance est à voir d'un point de vue économique oubliant l'aspect technologique. À noter que l'OND comporte le moins de membre et l'ONC le plus de membre.



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Peut-on éthiquement supporter la Communaterra ?

La question, volontairement polémique, a au moins le mérite de soulever un vrai sujet animant une partie du monde militant, associatif et peut-être même politique : même si la guerre est un drame qu’il faut éviter à tout prix, peut-on réellement vouloir la survie de la Communaterra sous sa forme actuelle ?

Plus important, si l’on condamne la guerre mais pas la Communaterra, que condamne-t-on réellement ? Car de nombreux éléments semblent indiquer que la Communaterra est à l’origine même du conflit. C’est en tout cas une position qui tend à se répandre dans les franges pacifistes de la société civile internationale. Les prémices même de la guerre en Communaterra sont ceux de ce qui devait être, à l’origine, une intervention musclée mais rapide devant permettre la menée d’une enquête de l’Égide du Grand Kah au Communaterra après l’assassinat de plusieurs milliers de manifestants par des milices (7000 morts selon les médias komunnateranos, 10 000 selon les chiffres rapportés par les autorités kah-tanaise). Cette intervention de l’Égide, prévue dans les textes d’un traité signé entre le Grand Kah et la Communaterra afin d’encadrer, notamment, la politique d’armement de cette dernière, s’est d’abord vu recevoir un refus par l’administration de la République, allant jusqu’à menacer d’enfermer les représentants kah-tanais, avant d’être acceptée face au déploiement des troupes kah-tanaises. Ce qui a finalement initié la guerre ne fut pas tant l’arrivée du groupement d’enquête que la décision par la communaterra de faire bombarder les aérodromes où s’étaient posées les forces kah-tanaises, quelques heures à peine après la signature d’un nouveau traité visant à éviter toute escalade militaire.

Cet acte, que la mémoire collective kah-tanaise a déjà immortalisée comme étant le « 22 janvier », fut perçu comme une trahison et un crime d’une brutalité inacceptable pour un Grand Kah qui cherchait justement à limiter l’influence Loduarienne et la radicalité eurycommuniste chez son très turbulent voisin. L’assassinat de plus de cent kah-tanais après la signature d’un cessez-le-feu et les accusations relayées par la presse de la Communaterra faisant état d’une attaque d’hélicoptères humanitaires par l’armée kah-tanaise à peine déployée furent deux éléments qui soudèrent profondément le peuple kah-tanais derrière l’effort de guerre et donna du grain à moudre à leurs sympathisants à l’étranger ou, peut-être plus précisément, à celles et ceux rejetant l’existence de la Communaterra. La prise d’otage des enquêteurs kah-tanais, ceux-là même venus démêler le vrai du faux sur le massacre des manifestants, provoqua aussi des réactions très vives dans l’opinion publique de la Confédération.

En l’espace de cinq mois, c’est un véritable front pro kah-tanais qui s’est créé dans l’espace public, notamment sur les réseaux sociaux et les forums en ligne, où l’on peut parfois être confronté à un narratif de mieux en mieux rodé, repris aussi bien par certains partisans de la paix que par les plus virulents opposants à la Communaterra : ainsi la communaterra ne serait pas un pays mais un mouvement terroriste occupant depuis deux ans un territoire. On ressasse inlassablement le chiffre de 7 000 ou 10 000 manifestants tués, des milliers de prêtres et des centaines de milliers de catholiques assassinés durant la prise de pouvoir de la Communaterra, on signale que les kah-tanais ont annoncés à plusieurs reprises vouloir une désescalade du conflit : une première fois en signant un traité de non-agression avec la Communaterra, une seconde fois après l’attaque sur l’hélicoptère en proposant la création d’un commité d’enquête international et de sanctionner les coupables s’ils étaient effectivement kah-tanais, une troisième fois en proposant aux comités de condamner le déclenchement d’une guerre par l’armée de la Communaterra et en appliquant le contenu du traité signé précédemment, dernièrement en permettant la venue d’observateurs internationaux et d’associations humanitaires sur le territoire en guerre.

Plus généralement, c’est moins l’aspect légitime de la guerre kah-tanaise qui est mis en avant que l’aspect particulièrement brutal et nauséabond de la Communaterra, dont la nature même auréole toute intervention étrangère d’un certain aura : des internautes sylvains, notamment, ne cessent de rappeler les nombreuses menaces proférées à l’encontre de leur pays par les cadres du mouvement komunnaterano. Les kah-tanais, pour leur part, parlent fréquemment des laboratoires d’armes chimiques et bactériologiques ayant alimenté plusieurs attentats au gaz dans des pays où se trouvaient des « révolutionnaires » kommunateranos en mission, laissant planer des hypothèses sur l’usage qu’un mouvement aussi radical et peu respectueux de la vie humaine pourrait faire de telles armes, si l’occasion s’y prêtait.

Cette guerre ne semble du reste ni inquiéter les partenaires du Grand Kah, ni inquiéter les kah-tanais eux-mêmes qui vivent leur vie quotidienne sans craindre que le conflit n’ait de répercussion directe sur leurs communes, bien que suivant attentivement les informations télévisées et radiophoniques faisant état de l’avancée de leurs troupes. Pendant que l’armée kah-tanaise continue son déploiement au sud, les investissements kah-tanais continuent d’irriguer de nouveaux marchés (Velsna, Negara Strana, Akaltie), et des représentants de pays parfois très opposés au Grand Kah rencontrent des représentants de la Convention, comme lors du sommet Grand Kah Miridian organisé à Lac-Rouge, ou celui avec l’Empire du Nord. Malgré la guerre l’atmosphère générale semble être à la détente et au renforcement du réseau diplomatique kah-tanais avec les puissances démocratiques.

Pour en revenir à la Communaterra, plusieurs autres éléments jouent en la défaveur du mouvement : outre, évidemment, son extrême violence, sa diplomatie agressive ou le cadeau empoisonné que lui a fait la Loduarie déclarant coup sur coup que des forces Loduariennes se rendraient en Communaterra et que le Grand Kah n’était plus une nation communiste ou susceptible de représenter quelque peuple que ce soit : l’état misérable dans lequel la révolution a plongé le pays, et dans lequel il se trouve encore. Des rapports d’observateurs indépendant font ainsi état d’une situation de désorganisation économique totale menaçant de virer à la catastrophe humanitaire. Malgré le relatif blocus informationnel maintenu par la Communaterra on estime que d’importantes pénuries d’énergie, de médicaments, d’eau propre pourrait sévir, et ce de façon bien antérieure au début de la guerre. On estime aussi qu’un important déficit de devises pourrait bloquer toute tentative des comités de mener la moindre réforme ou le moindre projet économique ou d’investissement. D’un point de vue extérieur la Communaterra ressemble moins à un pays qu’à la chefferie d’une brande seigneurs de guerre. Le Grand Kah, avec sa réputation de société stable, démocratique et prospère, la transparence relative de ses opérations et les raisons évoquées pour les justifier, tant à jouir d’une sympathie plus instinctive chez les différents publics susceptibles de prendre parti dans le conflit. Sa guerre contre la Communaterra s’organise autour de raisons claires et risque ironiquement de sauver plus de vie qu’elle n’en prendra, en mettant un terme à la violence excessive d’un régime d’une brutalité difficile à concevoir.

Reste à se poser la question : condamnez-vous la Communaterra ?
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