Des officiers de l’état-major mandrarikan, ont rapporté aux chaînes du pays qu’une centaine de combattants de la FCC avait été défaite lors d’affrontements à l’Est du Basango.
“La musculation du dispositif militaire mandrarikan porte ses fruits” s’est félicité le colonel Hongaro Kuyubao, des forces gouvernementales mandrarikanes. En effet, les rapports portés à la connaissance des officiers de l’armée gouvernementale font état de perspectives enchanteresses, après la destruction de nombreux convois de la FCC, contraints à se replier plus à l’Ouest de la région. “Les résultats des initiatives militaires entreprises au Basango, commencent à se faire notables…” Constate une nouvelle fois l’officier, arborant face à notre caméra les premières données chiffrées des avancées militaires au Basango. En effet et pour la première fois, la coalition des seigneuries de guerre affiliées à la Force Clanique Combattante connaît des revers constants depuis le démarrage de l’offensive gouvernementale.
Le 2 novembre dernier, une vidéo gouvernementale, filmée par les militaires engagés sur le front au Basango, relatait le niveau de destruction et la capture de plusieurs véhicules appartenant à la FCC, abandonnés sur place par des soudards contraints à une retraite précipitée.
Sur les scènes de cette vidéo, les corps d’une dizaine de combattants des FCC apparaissent, un “simple échantillonnage des pertes réelles de la FCC” nous assure le colonel Kuyubao. Il faut dire que le comparatif des équipements aujourd’hui présentés par les forces gouvernementales mandrarikanes et ceux opposés par les milices de la FCC est très largement en faveur du premier.
“L’aviation légère composée des escadrilles d'hélicoptères fait beaucoup de bien. Elle surprend les positions ennemies, très faiblement équipées en défense antiaérienne et détruit des positions lourdement armées, ce qui limite nos pertes humaines au sol même si celles-ci restent trop élevées en contrepartie des pertes, fussent-elles colossales, parmi ces engeances de la FCC…” Les chiffres qui accompagnent les propos de l‘officier sont effectivement éloquents, faisant état d’une centaine de morts parmi les miliciens de la Force Clanique Combattante, là où l’armée gouvernementale enregistre quant à elle cinq pertes, des pertes subies lors d’escarmouches et embuscades dans des territoires réputés repris.
Les pertes causées à l’ennemi sont le résultat d’actions militaires offensives, accompagnées d’un étalage brut de la puissance de feu des armées gouvernementales. Une approche payante face à laquelle les éléments combattants de la FCC n’ont manifestement pas les moyens de lutter, s’obligeant à organiser des embuscades contre des unités gouvernementales relativement isolées pour espérer entraîner des pertes chez l’ennemi. Une solution insuffisante, pour marquer la différence, et surtout mettre fin à l’offensive gouvernementale en cours, destinée à pousser plus à l’Ouest du Basango.
Selon le récit d’un officier de l’armée mandrarikane, un convoi de la FCC, composé d’au moins une vingtaine de véhicules, aurait pu être intercepté par l’aviation légère, alors qu’il effectuait une manœuvre de repli face à la progression des troupes gouvernementales. Un coup réussi selon le représentant des autorités, qui nous déclare avec assurance qu’au moins 50% des véhicules identifiés ce jour-là ont pu être détruits. “Notre opération aérienne aurait pu causer beaucoup plus de pertes à l’ennemi mais nos hélicoptères ont manqué de munitions… Ces rats ont eu de la chance.”
Mais pour l’officier, l’incapacité de l’aviation légère mandrarikane à détruire l'entièreté du convoi est un échec profitable après qu’une partie des véhicules restants aient littéralement été abandonnés sur place par les miliciens de la FCC. Une perte des FCC doublement dommageable, après la capture de ces véhicules par les soldats des forces gouvernementales engagés au sol. “Les unités blindées de reconnaissance ont pu mettre la main sur plusieurs équipements et engins dont un char léger qui manquera lourdement aux seigneuries de guerre affiliées à la Force Clanique Combattante.”
Avec ses récentes victoires, notamment à Kilibange où elle avait défait une seigneurie de guerre alliée aux forces gouvernementales, la Force Clanique Combattante (FCC) avait l’espoir de pouvoir tenir la partie occidentale du Basango, persuadée que les terres arables cédées par le gouvernement au clan Mamangy, l’allié meurtri de ce dernier, ne verrait plus jamais des soldats gouvernementaux fouler son sol.
Un espoir aujourd’hui douché à l’eau froide, et qui se paie cash quand l'on voit que certaines seigneuries engagées au sein de la FCC, n’avaient pas hésité à mettre à disposition de la coalition armée, le fer de lance de leur parc militaire, notamment un vieux char de conception novigradienne et acquis sur les marchés noirs, aujourd’hui capturé par les forces gouvernementales.
L’emploi de l‘aviation légère par les forces gouvernementales mandrarikanes change la donne, en ce sens qu’elles donnent beaucoup plus de rythme et de mobilité à leur offensive. En effet, avec l’emploi de cette aviation légère, ce sont plusieurs positions ennemies et lourdement armées, qui ont pu être frappées de façon quasi-simultanée, empêchant le repli effectif de l’une d’elle ou des actions de coordination avec les autres unités de la FCC environnantes, ce qui aurait été dommageable pour les troupes gouvernementales engagées au sein de l'offensive débutée ce mois-ci.
Peu habituée à se voir opposer des unités aériennes, la Force Clanique Combattante a de son côté des moyens de lutte contre l’aviation de combat particulièrement limités, ce qui rend d’autant plus destructeurs les assauts aériens perpétrés par les hélicoptères de combat des forces gouvernementales. Une supériorité aérienne qui paie et qui ne pourra pas, malheureusement pour la Force Clanique Combattante, être contrebalancée ou même compensée, tant par le déploiement d’unités aériennes, justifiant de trop de pilotes pour ce faire, que par l’emploi de nouvelles unités antiaériennes, par un cruel manque de moyens.
La domination aérienne du gouvernement de Mpiko devrait fortement influencer la suite des opérations militaires au Basango, considérant l’incapacité des éléments de la FCC, à se mouvoir rapidement pour surprendre l’armée gouvernementale sur des positions que son offensive en cours aurait “fragilisé”. Le caractère obsolète des moyens de lutte antiaériens déployés par les Forces Claniques Combattantes, ne devrait pas priver les forces de l’armée de l’air mandrarikane, d’une victoire écrasante dans ses opérations à venir. Une réussite militaire, qui relègue au second plan les récents efforts d’investissement entrepris par les autorités gouvernementales dans le parc militaire, après la production et l’acquisition d’une quarantaine de véhicules blindés.
La domination aérienne du gouvernement mandrarikan est un sinistre présage pour les seigneurs de guerre s’opposant à lui, car il est évident que leurs forces perdent en mobilité et risquerait prochainement d’être encerclées si des manoeuvres aéroportées s’effectuaient autour des “places fortes” de la FCC, localisées. Sur terre, et bien que la nouvelle dotation de véhicules blindés par le gouvernement peine encore à trouver les opportunités d’affirmer sa valeur ajoutée, les rares affrontements qui ne soient pas rapidement remportés par l’aviation légère gouvernementale sont malgré tout remportés par sa force terrestre.
De son côté, la Force Clanique Combattante ne s'est pas exprimée officiellement, quant aux récents revers qu'elle a pu subir de la part des autorités gouvernementales, allant même jusqu'à défendre la désinformation, selon laquelle elle tiendrait toujours l'Est du Basango. Une communication mensongère, qui ne peut que passer auprès de ses communautés, puisque celles-ci ne jouissent pas de la même accessibilité aux informations et aux reportages, qi peuvent clairement attester de la débâcle des forces armées de la FCC, à l'Est et au centre la région du Basango, une terre d'affrontement et de rivalité honnie par les autorités gouvernementales.