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Activités étrangères à Port-Hafen - Page 3

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Les caméras voient tout.

22 mars 2011
En face de ce qui reste de la mairie de Port-Hafen.

Cela faisait 1 heure et 55 minutes, bientôt 2 heures, que Florine assurait un direct avec désormais l'intégralité des chaînes d'information Loduariennes, LoduarieInfo et le Libéré Loduarien en tête. Durant ce laps de temps, Florine et son cameraman José avaient eu le temps de rendre compte des avancés de la situation à Port-Hafen. Ils avaient vu les nonnes de l'OCC établir un camp de soin. Ils avaient vu des civils êtres sortis des décombres. Ils avaient vu des anciens soldats Pharois prendre les armes aux côtés des soldats Saint-Marquois pour protéger Port-Hafen, tandis que d'autres Pharois organisaient des convois d'évacuation pour les civils. Tout ce qu'il s'était passé, ils l'avaient vu. Tout ce qu'il s'était passé, ils l'avaient filmé.
Mais malheureusement, ce n'était pas fini.


Florine regarda sa montre, en pleine pause pendant le direct. Les chaines d'information Loduariennes lui avait accordé une pause de 10 minutes, après quoi elle reprendrait le direct. Cela faisait déjà 2 heures que le missile avait frappé, et globalement, les seules choses intéressantes qu'il restait à filmer étaient des témoignages et les sorties des blessés des décombres. Bien que horrifiée, Florine savait que ce moment à Port-Hafen avait été une véritable aubaine pour elle, un moyen de monter les marches plus rapidement que prévu. Elle qui avait été envoyé dans l'un des états les moins intéressants du monde géopolitique pour couvrir les élections de cet état, elle se retrouvait maintenant à la première loge de l'état devenu en une minute celui sur lequel le monde entier avait les yeux braqué. Une véritable aubaine !

Mais elle déchanta très vite.
Le son des avions de chasse fut brutal, très vite suivi par le son des canons. Le chaos suivi.

Florine compris, après le choc, que Port-Hafen subissait une nouvelle attaque, un attaque d'ampleur. José fit reprendre le direct immédiatement, afin de faire en sorte que rien de ce qui se passait n'était pas filmé. On aperçu des hélicoptères débarquant des soldats, des explosions surgir, tandis qu'on pouvait apercevoir également quelques soldats, lourdements armés, faire feu sur des civils au lance-flammes. Florine et José ne purent rester, poussés par les Pharois à fuir les lieux. Ce qu'ils finirent par faire, seulement 3 minutes après le début de l'attaque.


Florine et José se réfugièrent dans une maison abandonnée pour reprendre leur esprits et mettre en place un plan pour se sortir de cette situation. De ce qu'ils avaient vu, leurs ennemis -très probablement des Listoniens, même si dans le chaos des événements, ils n'avaient pu confirmer- ne comptaient laisser aucune personne vivante avant de partir. José commença à faire un sac pour partir, posant la caméra sur la table de salon, tandis que Florine se rendait dans la cuisine boire un peu d'eau avant de repartir.

Buvant son verre d'eau en reprenant ses esprits, elle réfléchissait. Comment partir ? Qui était ces agresseurs ? Quelles étaient leurs motivations ? Pourquoi faire un tel massacre ? Autant de questions qu'elle aurait l'occasion d'approfondir, de retour en Loduarie, du moins si elle arrivait à partir.

Elle entendit des éclats de voix dans le salon, sans parvenir à comprendre la langue parlé, suivi d'un coup de feu. Choquée, elle comprit : José avait été tué. Ce qui voulait dire qu'il y avait les agresseurs de Port-Hafen dans la maison où elle s'était réfugiée. Obéissant à son instinct et suivant les cours d'autodéfense qu'elle avait suivi lors de son service militaire en Loduarie, elle se saisi d'un couteau présent à porté de main, tandis qu'un soldat fracassait la porte de la cuisine. Elle tenta de le frapper, mais il fut plus rapide et plus fort, et la maîtrisa rapidement, la plaquant contre le frigo de la cuisine en ordonnant à un autre soldat : Vá pegar umas cordas, vamos nos divertir um pouco com aquela garota!
Puis il se tourna vers Florine, et lui dit à l'oreille : Você vai ficar bem quietinha enquanto isso, tá minha linda?
Florine ne comprenait foutre rien à ce qu'il disait, mais elle en comprenait la signification. Elle tenta de bouger, de s'extirper, mais impossible. Le soldat Listonien -elle en avait obtenu la confirmation à son uniforme- la tenait fermement et ne comptait sûrement pas la laisser partir avant d'avoir fait ce qu'il voulait avec elle. Si il ne la tuait pas.

Le soldat qui était parti chercher des cordes revint, de bonnes grosses cordes à la main, l'air satisfait après avoir retiré son masque. Il s'approcha, se préparant à ligoter Florine, lorsque quelque chose retint son attention. Derrière lui se trouvait... Une nonne. Armé.

Il n'eut pas le temps de comprendre que son front se vit troué par un pistolet de gros calibre. Le soldat qui maintenaut Florine n'eut pas non plus le temps de réagir qu'il était déjà mort. Florine fit quelques pas, alors que la nonne la visait avec son arme. Cette dernière finit pas demander : Vous parlez français ?
Ce à quoi Florine répondit : Je suis Loduarienne.

La nonne rangea son arme dans une poche, et fit signe à Florine de la suivre. En sortant, elle aperçu José dans le salon, au sol. Une marre de sang s'était formé sous lui. Elle finit par détourner ses yeux qui commençaient à se remplir de larmes, suivant la nonne dehors. Elle la fit monter dans un 4×4 criblé de balles, qui démarra en trombe, loin de Port-Hafen. Florine pleurait encore quand la nuit tomba.


Oh putain, c'est un vrai massacre...

Et encore ça c'est rien, renchérit le deuxième humanitaire. On peut être content d'êtres tombés sur des soldats Listoniens morts, si tu veux mon avis.

Oh les gars, venez voir dans le salon ! Il y a une putain de caméra de télévision !

Fait voir ?

Les trois humanitaires se penchèrent sur leur trouvaille.

Y a écrit un truc là, c'est écrit "Le Libéré Loduarien". Y a un marteau et une faucille également.

Tu crois que c'est l'équipe Loduarienne qui a pu filmer l'explosion sur l'hôtel de ville ?

Ça m'a l'air possible. En tout cas, on trouve pas la fille qui présentait le direct, alors soit elle s'est enfuie, soit elle est morte...

Ben visiblement, la caméra a tout filmé avant de s'éteindre à cause du manque de batterie. On l'embarque ?

On l'embarque. Et on la ramène au camp.
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Tous pour un.


Photo


26 mai 2011
Au large de Port-Hafen
11h40

Le De Wrâld (le Monde) arriva en vue de Port-Hafen. Il s'agissait de l'un de ces immenses portes-conteneurs sortant des chantiers navals Zélandiens, mais celui-là était différent. En plus du pavillon fédéral qui flottait au vent, à ses côté battait le pavillon bleu de la Marine Marchande, indiquant son appartenance au gouvernement.

Ce navire, c'était une partie de l'espoir que la communauté internationale offrait à Port-Hafen. Ce navire, c'était la pierre que la Fédération de Zélandia -la dernière arrivée des nations offrant leur aide à la ville- apportait à la reconstruction de l'édifice Hafenois, que chacun s'efforçait de reconstruire.

À son bord, cinq cents conteneurs renfermant différents matériaux de construction, d'engin et autre matériel de chantier mais aussi des liasses et des liasses de billets en provenance des coffres-forts des banques Zélandiennes convaincues par le gouvernement de faire des dons à Port-Hafen. En effet, l'aide financière de la Fédération à la reconstruction de Port-Hafen s'élève à trois milles Livres Zélandiennes(£) officiellement, dérisoire pour beaucoup de nations certes, mais cela commence à être conséquent pour un État souhaitant que ses actions politiques internationales coûtent le moins possibles à ses contribuables.
En revanche, l'aide officielle est doublée par les dons de particuliers et des compagnies, touchés par la tragédie s'étant produite en Aleucie du nord. Des dons divers allant de l'aide financière aux produits alimentaires.
En plus du matériel, la Fédération a aussi envoyé une dizaine d'ingénieurs ainsi qu'une quarantaine d'ouvriers du bâtiment pour aider à la reconstruction.

12h05
Sur l'un des quais de Port-Hafen

Une foule de gens s'affaire à décharger les conteneurs du De Wrâld sur le quai, pendant que les premiers poids-lourds commencent à effectuer leurs aller-retour entre le port et leurs différentes destinations à travers la ville.
L'un d'eux roule vers un entrepôt pour y décharger sa part de Livre Zélandienne(£). Un autre remorque des véhicules de chantiers vers l'hôtel de ville pour les y installer en prévoyance des futurs chantiers, suivit d'un autre camion encore, transportant des matériaux qui serviront à la reconstruction.
d'autres poids-lourds encore, roule en direction des différents centre de "réfugiés", bien que le terme ne soit pas approprié puisque les Hafenois survivants ne sont pas partis, mais au contraire sont revenus sur les lieux du drame. Ces poids-lourds ci, apportent produits alimentaires, packs d'eau et produits d'hygiène de première nécessité, afin que les malheureux puisse garder leur dignité ainsi que la tête haute face à l'empire listonien, un air de défi dans le regard, signifiant, "oseriez-vous recommencer ?!".

Pendant ce temps, les dix ingénieurs et les quarante ouvriers qui s'étaient portés volontaires furent dispatcher à travers la ville par les Forces de Défense Nationale Tanskienne présentes, sur les chantiers prioritaires.

Au port, toute cette activité de la matinée se termina en fin d'après-midi lorsque le dernier conteneur fut chargé sur son camion, prêt à partir pour sa future destination.
C'est ce moment que le capitaine du De Wrâld choisit pour repartir vers Nij-Blankenvoorde, la commune zélandienne en Aleucie, plus loins au sud.
1875
L'enquête puis le verdict


Si il y a un bien une chose que la confédération royale fédérale et septentrionale de Kölisburg ne fait pas c'est se prononcer sur des questions complexes sans enquêtes. D'ailleurs, même pour les questions simples la confédération enquête. Aujourd'hui, il est temps. Le monde entier et la communauté internationale s'est enflammée autour de la question de Port-Hafen et de la question Listonienne, tantôt certains condamnait l'empire listonien, d'autres le soutenait, la question dans la confédération ne s'était pas posée puisqu'il n'y avait aucun intérêt à se placer sur la question mais la rencontre imminente avec la république de ST-Marquise et les avancées du commerce de Kölisburg dans certaines provinces listoniennes vont changer la donne et forcer la confédération à se positionner sur la question.

Pour ce genre de problème, le cabinet de la diplomatie kolisienne sait parfaitement quoi faire : Ils envoient tout simplement le service d'étude à la diplomatie. Cette unité créee pour faire face à ce genre de problématiques s'avère être plus utile et pratique qu'on ne le pense puisqu'elle est tout terrain, peut être déployée partout dans le monde et bénéficie surtout d'une position unique puisque sous couvert d'enquête, ils ne sont pas pour autant considéré par Kölisburg comme des envoyés diplomatiques ce qui en fait des citoyens lambdas. Pour ainsi dire, les attaquer c'est s'en prendre à d'innocents citoyens.

Enfin, "innocents"...Si on oublie qu'ils sont formés à la sécurité intérieure et qu'ils sont polyvalents en matière d'actions clandestines, alors ils sont blancs comme neige. En attendant leur mission ici à Port-Hafen est claire : Constater, prouver, dénoncer.

Ils ont été chargés par le cabinet de la diplomatie kolisienne de comprendre les raisons de l'attaque de Port-Hafen et surtout de constater les répercussions de cette attaque à la fois sur Port-Hafen, sur l'empire listonien et si cela a pu indirectement impacter la confédération.

Bien-sûr le champ d'action de ces citoyens est limités car si il devait y avoir une enquête approfondies, ce serait une affaire pour les services de renseignements kolisiens...
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