

Dix ans après la proclamation de l'indépendance, le pays affiche sa prospérité, sa force et la normalisation de ses relations internationales avec un parterre d'invités représentants rien de moins que dix-sept nations intercontinentales. Oui, notre jeune mais grande République aborde ce mois de juillet avec un sentiment bien singulier à l'esprit. Un sentiment de fierté et de reconnaissance, illustré d'une ferveur citoyenne généralisée au sein de la foule, venue en masse aux abords des avenues principales de la capitale pontarbelloise, sur lesquelles s'apprêtent à défiler près d'un millier de soldats du pays dont les flancs seront symboliquement occupés par des pays amis, d'ici ou d'ailleurs. Un sentiment de légitimité à l'international, qui plonge les citoyens présents dans des actes de liesse au passage des nombreuses caméras venues couvrir l'évènement décennal, mettant un nouveau point à la Guerre d'Indépendance. Un point final? Non ! Un guillemet, un tiret voire un saut de page, pour réinscrire ce que sera la République d'Union Nationale du Pontarbello de demain. Une journée qui vient donc rendre hommages aux actions héroïques de ces hommes et de ces femmes engagés pour notre indépendance en 2007 et dont la réussite militaire collective a permis à l'Armée Nationale du Pontarbello Libre de se faire un nom plus légitime que jamais.
Le Général Leopoldo Sapateiro, érigé en forgeron d'un Pontarbello indépendant, réussissant à briser les chaînes coloniales entretenues par la Listonie et les milices oppressives rouges kah-tanaises, insiste pour tenir cette renaissance victorieuse gravée à jamais au sein des sommaires de chaque livre d'Histoire du pays, faisant par la même de ce 12 juillet un jour de fête nationale chômé pour chacun, afin que tous puisse rendre l'hommage légitime voulu à nos forces armées et l'esprit citoyen et républicain du Pontarbello. Une journée de partage, de souvenir et d'union, entre un peuple et son armée ayant fait la démonstration commune d'un courage intarissable et d'une volonté inaltérable vers la victoire dont tous jouissent aujourd'hui. C'est donc avec cet objectif le plus noble que des foules citoyennes ont envahi les avenues pavées de la capitale pontarbelloise Santialche, aux tenues colorées de bleu nuit et brun noisette. Un défilé militaire grandiose, à l'image du chemin parcouru par le peuple pontarbellois au lendemain de la Guerre d'Indépendance et de l'invasion kah-tanaise.
Sous le regard du Général Leopoldo Sapateiro, des officiels de notre pays et de pays amis, les troupes de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre se sont mises à parader dans un ordre serré. Des hommes et des femmes au regard fier, à la mine résolue, au devant de blindés anthologiques de cet anniversaire maintenant fait décennal. Une prestation cérémonielle déroulée sous les acclamations soutenues de la population, vivement impressionnée par le passage d'une escadrille de chasseurs CIN-1, coconstruit à l'international, reflet authentique de l'ouverture nationale du Pontarbello. Les "cinõs" comme la population aime désormais les appeler avec affection, ont libéré plusieurs trainées de fumées bleues et marrons dans le ciel, rappelant à chacun la portée de ce jour historique, ainsi que peut-être la capacité du Pontarbello à défendre son territoire "de la terre jusqu'aux cieux"... Des mots lourds de sens, quand l'on se remémore l'intervention kah-tanaise visant à priver l'Armée Nationale du Pontarbello Libre de soutien aérien lors de ses opérations terrestres. Une initiative kah-tanaise infâme, au dénouement bienheureux pour le Pontarbello, puisqu'il conduisit à l'engagement de l'aviation alguarena et la destruction pure et simple de l'appareil militaire kah-tanais dans les airs. Une vision inspirante et symbiotique, qui traduit la réussite pontarbelloise sous une série de domaine où on lui promettait l'échec.
Le Général Leopoldo Sapateiro en personne, vêtu de sa tenue militaire cérémonielle qu'on lui connait bien, balayait du regard l'avenue où s'amoncelaient les troupes de plusieurs pays. Une cadence infernale, coordonnée par une rythmique imposée par la présence de fanfares militaires dont le pays se veut friand. Une mélodie qui fut particulièrement scrutée, fut incontestablement celle de notre hymne national, joué par l'orchestre militaire. "Esta é a Nossa Pátria Bem Amada", des mots bien choisis pour véhiculer un message d'amour fraternel entre chaque pontarbellois et fairel 'office d'avertissement aux puissances étrangères qui jadis, rêvaient d'en effacer l'appellation. Une interprétation largement applaudie, crevant l'applaudimètre, après s'être vue reprise par une chorale d'enfants scouts et de vétérans, si bien que le Général Leopoldo Sapateiro lui-même, s'est levé de bon coeur pour partager un sourire de satisfaction avec chacun. A ses côtés, les conseillers n'en firent pas moins, le Colonel Jonatán Yepes, commandant de la Force Ascara partageant même une boite de cigares pontarbellois aux dignitaires étrangers présents. Le cigare est une institution (de luxe) au Pontarbello et nul doute qu'il traduira aux amateurs de tabac, une marque de respect et de convivialité profitable à tous.
Des représentants et délégataires qui sortent du cadre de la figuration puisque c'est bel et bien l'ouverture du Pontarbello qui lui a remis un pied à l'étrier, face à un contexte macroéconomique exigent dans lequel son industrie peinait à se faire la place escomptée. Economie fragile, divisions sociétales, industrie précaire et artisanale, les freins au développement économique du Pontarbello étaient nombreux en sortie de la Guerre d'Indépendance. Mais c'est bien la capacité de la République d'Union Nationale du Pontarbello à renouer des attaches commerciales internationales qui a fini d'irriguer le territoire fertile dont nous nous pouvons nous targuer aujourd'hui. Bien entendu, cet essor commercial n'a été rendu possible que par l'affirmation de chacun, dans un rôle de partie prenante autour d'une volonté collective, chacun de nous ayant tenu son rôle dans l'expression de la grandeur du pays.
La République d'Union Nationale du Pontarbello est aujourd'hui forte d'une armée expérimentée et modernisée, qui comprend certes des unités de combat terrestres, celles-là même qui ont libéré la péninsule sud-aleucienne, mais aussi d'autres équipements recourant des technologies sophistiquées, en lien avec les transmission radio et radars, mais aussi l'aéronautique dont notre armée de l'air entend aujourd'hui faire la démonstration d'une maitrise totale dans les cieux du pays, accomplissant des manoeuvres et acrobaties aériennes complexes, inatteignables il y a encore dix ans lorsque la professionnalisation de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre n'était qu'un vaste chantier inanimé. Le niveau opérationnel de nos forces armées n'a jamais été aussi haut, de par une production industrielle nationale, des contrats d'armements et même des donations, notamment celles en provenance du frère alguareno. Nos blindés et éléments d'artillerie, désormais liés autour d'un réseau de radars et de télécommunication dense, n'en seront que plus efficaces. Nous étions hier une citaelle assiégée, par le jusqu'au boutisme listonien, la perfidie kah-tanaise, les malversations porto-mundoise et pharoises, nous sommes aujourd'hui un bastion de liberté, un étendard donné aux peuples aspirant à l'autodétermination, un acteur de dissuasion pour tous les charognards de ce monde. Le peuple, aujourd'hui tenu debout sur les trottoirs de notre belle et prospère capitale, lance des "Viva Pontarbello","viva a República e seu benfeitor" ou encore "Viva o General Sapateiro", avecl a même détermination que ces résistants et combattants de l'ANPL qui, dix ans plus tôt, jeté des grenades sur les blindés kah-tanais. Des marques d'enthousiasme qui nourrissent une vision patriote de l'avenir promis à notre pays et son peuple méritant.
Des alliances et des délégations prestigieuses sont d'ailleurs venues donner un peu de reliefs à ces perspectives futures, des ambassadeurs fortunéens tout d'abord dans des tenues détonantes qui n'ont trouvé que pour réelles concurrences que le plumage des officiels icamiens, à moins que ce ne soit les tenues ossuaires de leurs forces armées, représentations des tenues de la libération. A eux se sont mêlés des hauts fonctionnaires velsniens de la Grande République de Velsna, des patriciens comme on aimerait ls appeler dans les cultures latines d'Eurysie du Sud. Des représentants de la République Fédérale de Tanska ont également fait le déplacement, partageant ds discours de félicitations chaleureuses avec l'autorité militaire à Santialche. Les officiels hafenois, de la région autonome de Port-Hafen, étaient eux-aussi particulièrement scrutés, considérant le passif vécu entre eux et l'Empire Listonien, qui y a commis une série d'exactions contre des populations civiles, aux premiers actes séditieux. Un massacre en bonne et due forme, qui entache encore aujourd'hui la réhabilité durable des autorités listoniennes à l'international. Un passif avec l'Empire listonien que partage aussi à sa manière l'Union et Empire des Cités d'Akaltie, présente aussi pour saluer la détermination du peuple pontarbellosi. Une présence qui fait l'effet d'un crédit politique renforcé et d'une normalisation des relations internationales, elles qui partaient de zéro dans un monde où certains pays pouvaient se refuser de reconnaître le Pontarbello lui-même comme un état libre et indépendant.
L'anniversaire des dix ans de la République d'Union Nationale du Pontarbello, c'est donc in fine une journée de commémoration et de réaffirmation de l'amitié entre les peuples. Des peuples solidaires face à la souffrance infligée par le colonialisme ancestral qu'une myriade de drapeaux multicolores entend cacher aux côtés d'un autre drapeau bleu nuit et noisette au lion blanc... Des drapeaux fortunéen, velsnien, tanskien, hafenois, akaltien ou encore icamien s'il fallait à tout prix s'arrêter là, se saluaient, le tissu claquant à peine sous les brises légères d'un été de juillet. La délégation alguarena, a même profité de l'instant pour indiquer poursuivre les accords de coopération migratoires pris en 2009 et ayant activement contribué à la dynamisation des secteurs de l'industrie et de la recherche pontarbellois, par le transfert régulier de travailleurs sous des contraintes administratives moins rigides que celles usuelles, et ayant déjà permis le détachement voire l'expatriation de plusieurs centaines de milliers de gens des années auparavant. Une présence prestigieuse qui vient attester de l'ouverture diplomatique pontarbelloise et du crédit dont la petite République dispose dans la région ALeuco-paltoterrane. Les deux représentant se sont en outre solennellement engagés, à développer plus loin encore la coopération stratégique, considérant les enjeux sécuritaires régionaux.
Sur le plan économique, la République d'Union Nationale du Pontarbello présente une copie plus que satisfaisante, réussissant sur la décennie écoulée un développement économique que beaucoup aurait qualifié d'exploits sous l'Empire listonien, la propulsant à plus de six cent dix milliards d'unités monétaires internationales de PIB, soit rien de moins qu'un PIB par an et par habitant de plus de deux cent milles unités monétaires internationales. Une perspective que l'Empire listonien n'a jamais su égaler lui-même. L'exploitation des ressources naturelles, renouvelables ou non, a été décisive pour développer des produits de luxe tels que les cigares pontarbellois, permetttant ainsi de contrebalancer une balance commerciale déficitaire, par le placement de biens faiblement produits mais à la valeur ajoutée réputée haute. Des chiffres exceptionnels, qui placent le pays à la hauteur de chacune de ses ambitions, relativisant le concept de micro-nation auquel le Pontarbello a longtemps été assujetti.
En définitive, la péninsule sud-aleucienne présente des gages de sécurité et de solvabilité renforcées, s'inscrivant pleinement dans sa vocation stratégique qui est celle de consolider une armature défensive contre les politiques d'isolement dont le peuple pontarbellois pourrait faire les frais. Là où il avait précédemment des forces combattantes, le Pontarbello peut aujourd'hui se targuer d'avoir une armée entièrement institutionnalisée et professionnalisée, régulièrement équipée des meilleures accessoires et matériels disponibles sur le marché de l'armement mondial lorsqu'ils ne sont pas directement fabriqués dans nos usines nationales.