26/02/2015
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Activités étrangères en Tanska - Page 3

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Organe extérieur de l'Union Internationale du communisme et du socialisme



Drapeau

Aux représentants du Parti de l'Autonomie kylienne


Camarade,

Veuillez trouver ci-joint ce courrier, qui nous sommes certains, vous rassurera quant à votre demande d'adhésion à l'Internationale communiste et socialiste. En effet, vous avez il y a peu fait part de votre intérêt pour vous engager dans le processus de construction d'une grande organisation visant à l'émancipation collective des masses laborieuses: l'UICS.

Dans un premier temps, je tiens à vous faire part du fait que votre demande est actuellement l'objet d'une réunion visant à évaluer sa sincérité et sa crédibilité, et je tiens à vous dire que celle-ci avance à grands pas, et qu'il n'y a aucune raison qui pourrait contrevenir à votre requête. Nous prenons soin d'analyser les prises de position et lignes politiques de votre formation avant toute prise de décision, j'ose espérer que vous comprendrez nos intentions bienveillantes.

Dans un second temps, et si la demande d'adhésion de concrétise, il vous sera sûrement demandé d'intégrer au sein du Conseil suprême de l'Union un groupe parlementaire propre à votre ligne, de rester sans étiquette, ou de créer votre propre groupe dans l'éventualité où aucune d'entre elles ne conviendrait. Vous avez toute liberté de décision, à l'exception du cas où les autres membres du groupe que vous voulez rejoindre émettent des oppositions. Toutefois, permettez moi de vous soumettre une suggestion compte tenu de votre orientation actuelle.

Votre dossier étant en cours d'étude, il va sans dire que votre ligne politique actuelle oriente naturellement votre formation vers le groupes des socialistes démocratiques, parmi lesquels figurent déjà le Parti Communiste de Gallouèse ou bien la délégation parlementaire de l'Etat valinoréen. Votre formation prône clairement une gauche de rupture et d'avancement vers une société socialiste, tout en restant inscrit dans le jeu des systèmes de démocratie libérale. Que pensez vous de cette analyse ?


Avec l'expression de mes salutations les plus respectueuses,

Ainsi a été fait ce courrier le 22 janvier 2013 par l'Organe dédié à l’extérieur de l'Union.

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J'espère que vous vous êtes bien amusé.
Parce que pas moi.

Opération de collecte d'informations visant la République Fédérale de Tanska

Pays infiltrant : Nation Communiste de Loduarie
Pays infiltré : République Fédérale de Tanska
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 25 janvier 2014
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 20 juin 2024
Type d’opération : Collecte d'informations (action à 10 000 points)


Province cible : #26651

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS PRE-OPÉRATION :

  • Peu après la crise Okaristanaise et le déclenchement de la guerre civile Velsnienne, les services diplomatiques Loduariens initient un rapprochement diplomatique avec la République Fédérale de Tanska dans un objectif : parvenir à mettre de côté les différents qui ont été vécus et aller de l'avant, par la discussion, l'écoute et la prévention, pour éviter des tensions inutiles et nuisibles.
  • Ce rapprochement diplomatique se passe bien, et de nombreux points sont abordés sans soucis, jusqu'à ce que la Loduarie annonce à Tanska sa volonté de mener une opération militaire massive sur le territoire Translavique en réaction aux actions et paroles Translaviques. Là, les services Tanskiens parviennent à convaincre la Loduarie de ne pas mener une opération massive grace à un renfort de troupes et une invasion, mais de mener une opération plus restreinte et calme (en l'occurrence une frappe balistique). La République Fédérale de Tanska bénéficie alors de la confiance de la Loduarie, ce qui est rare.
  • La frappe balistique se déroule alors comme prévu et comme les services diplomatiques Loduariens l'avait dit au Tanskiens. Cependant, à la suite de cette opération, des éléments suspects sont aperçus, tel que le ciblage des forces navales Loduariennes par les forces Translaviques alors que celles-ci ne disposent pas des infrastructures permettant la détection et le ciblage à une aussi longue portée, alors même que des drones étrangers avaient étés détectés. Quelque temps après, les forces de l'OND prennent de cours la Loduarie, en décretant un ultimatum aux forces Loduariennes présentes sur le territoire de l'Oblast de Zladingrad. Cet acte, couplé au revendications de l'OND qui stipulent que les forces Loduariennes ne pourront continuer des opérations en Translavya et rester à Zladingrad pour que l'OND se charge elle même de Zladingrad, fait penser à la haute sphère du pouvoir Loduarien qu'on s'est bien foutu de sa gueule, et qu'on a usurpé sa confiance. Avec la République Fédérale de Tanska, les relations diplomatiques sont désormais coupées et réduites à néant.
  • Néanmoins la Loduarie n'a pas encore eu toutes les confirmation de ses pensées, et dans cet état d'esprit, les services secrets Loduariens décident de mener une opération de collecte de renseignements en Tanska pour faire la lumière sur les volontés Tanskiennes à l'égard de la Loduarie.
Déroulé de l'opération a écrit :
  • Une agent du DEL (Département de l'Espionnage Loduarien), nommé Alice, est envoyé en Tanska via la frontière avec Valinor. En Tanska, elle mène une vie de voyageuse, loue un hôtel et travaille dans une boîte de nuit pour payer sa nourriture et son hébergement.
  • Cette boîte de nuit a été détectée comme accueillant souvent des officiers notoires des services gouvernementaux Tanskien, et l'agent Alice est chargé de développer des liens amicaux avec certains de ces officiers Tanskien.
  • Une fois ces liens développés, Alice est chargée de tisser des liens plus qu'amicaux avec une poignée triée sur le volet de ses nouveaux amis. Ces liens ont pour objectif de mener les cibles à avoir des rapports d'ordre sexuel avec l'agent Alice, qui seront filmés quand les conditions sont réunies, mais seulement pour une des cibles, repérée comme étant la plus importante.
  • Une fois cette action réalisée, les films réalisées sont utilisés pour faire pression sur la cible concernée, qui se voit contrainte de donner des documents confidentiels Tanskiens à Alice. Dans le cas contraire, les films réalisées sont publiés et ruinent la carrière de la cible.
  • Une fois les dossiers récupérés, les films sont renvoyés en Loduarie, et l'évacuation d'Alice et des documents se fait.

OBJECTIFS DE L’OPÉRATION
La récupération de ces dossiers et preuves:

Réussite majeure :
  • Alice réussi l'opération avec brio. La cible Tanskienne est prise au piège, et contrainte de livrer des informations sensibles à Alice prouvant l'implication de Tanska en différents points chauds visant à empêcher les forces Loduariennes de faire leur travail. Alice part de Tanska, avec les informations relevés.



Réussite mineure :
  • Alice réussi, mais la cible Tanskienne est prudente. Certes prise au piège, elle livre des informations sensible mais pas dans leur intégralité. Alice part de Tanska, avec un certain nombre d'informations sensibles, mais non complètes, permettant néanmoins de valider certains points recherchés par les services secrets Loduariens.



Échec mineur :
  • Alice ne parvient pas à réaliser ce qu'on lui demande, car finit par remarquer que les services Tanskiens cherchent à mettre le grappin pour pouvoir l'arrêter dans sa lancé. Elle est forcée d'initier le plan de repli et quitte Tanska sans informations, mais sans être démasquée.



Échec majeur :
  • Alice est arrêtée par les services Tanskiens du fait de ses erreurs. Aucune information n'est obtenue et les services Loduariens sont démasqués.



LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPÉRATION
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • C'est la première fois que les services secrets Loduariens s'impliquent dans une telle opération, et le manque d'expérience peut se faire ressentir.

Moyens engagés :

Une agent est déployé, et dispose de ressources électroniques nécessaires à sa mission, notamment les informations sur les cibles et une planification minutieuse est initiée.

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Ilia mis les pied dans son nouvel appartement, au cœur de la capitale tanskienne. Il portait des papiers valinoréens tout à fait en règle, bien qu’ils étaient ceux d’un enfant mort à 2 ans. Enfant dont les agents du Valinorem sekuritas Basal (VSB) avaient récupéré l’identité. Ainsi, il s’appelait maintenant Ilia Mainten et aucun service étrangers ne pouvait le démentir à moins d’être infiltrer aux plus haut somment des services de renseignement valinoréen.

Le VSB était un cas à part dans la grande famille mondiale du renseignement. Il recouvrait de nombreux domaine, de la sécurité civile au contre espionnage en passant par les renseignements extérieurs. La plupart de ses agents travaillaient en toute légalité et sans aucun mystère dans le grand centre de l’agence, situé à Kazba, loin du pouvoir politique. Mais maintenant l’heure était venu de disséminer des agents dormants "illégaux" — c’est à dire sans couverture diplomatique — dans tous les pays alentours ayants une quelconque influence dans un dossier pouvant nuire à l’Etat Valinoréen.

Et c’était cela qu’Ilia accomplissait en s’installant ici, au cœur de Tanska. Il ne passait pas tout à fait inaperçu mais n’attirait pas l’attention outre mesure. Après tout, ce n’était qu’un simple immigré en condition régulière qui tentait d’échapper à la pauvreté du régime dictatorial et étrange imposé par un dangereux empereur communiste à Valinor, du moins était-ce sans doute ce que les tanskiens penseraient.

Ilia, lui, se. contenterait de contact bis-mensuels avec la centrale du VSB. Mais pas n’importe comment ; il n’allait pas décrocher son téléphone et appeler "Allô centrale ? Vous me recevez ?". Non. Il n’était probablement pas sous surveillance mais peut-être que si. Et puis il convenait de ne rien laisser au hasard. Á la place il avait mémoriser une url. Il la tapait maintenant sur son ordinateur portable. Une fois arrivé sur le forum en ligne prévu, il chercha dans le fils des discutions des termes précis, ce créa un compte, et publia un commentaire à la fin d’un Rp La Guerre des Clans. Ce commentaire contenait évidemment une un code mémorisé en amont. Il ne lui fallut pas attendre 5 minutes pour qu’on lui réponde.

La réponse louait sa bienveillance et l’invitait à passer une bonne journée. Evidemment cela contenait un message codé. Deux en fait. Il passa le commentaire sous deux technique de décodage convenue. Décodé avec la première, le message lui indiquait là où il devrait aller la prochaine fois, dans six mois. Décodé avec la deuxième, il obtenait le message a poster.

Cela fait, Ilia changea de forum et entama un Rp, pas seulement pour joué, mais pour banaliser son action précédente. La Centrale l’avait envoyé ici en agent dormant. Il ne serait activé qu’en cas de coup de force majeur, donc peut être jamais. Quoi qu’il en soit, il répondrait présent si Kazba avait besoin d’un agent sur l’échiquier tanskien.
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Fédérer les espoirs


Sur tous les plans ou presque, Tanska incarnait à la perfection ce que les penseurs tardifs du socialisme avaient qualifiés d'aliénation, terme depuis détaillé par de nombreux sociologues et qui trouvait, dans l'économie moderne néolibérale, un sens tout neuf et tout aussi horrifiant.

C’était le constat qu’avaient fait les idéologues kah-tanais en se penchant sur le cas de la république fédérale, lui trouvant, à mesure qu’ils étudiaient ses institutions et ses lois, une quantité toujours moins importante de qualité concrète. Le pays, pour reprendre les mots d’un coordinateur du commissariat aux affaires extérieures, était un véritable « bourbier ». Un rêve humide de haut-fonctionnaire, d’extrême centriste appliquant la violence de l’État et des institutions avec légèreté et sans jamais donner le moindre signe qu’il considérait la population comme autre chose qu’une masse générique de chiffres et de données statistiques. Une force de travail engourdis par un système de droits liminaires et dont quelques éléments pouvaient accidentellement s’élever par le biais d’une « méritocratie » aléatoire, sortant dès-lors des données quantifiable pour accéder aux classes supérieures, lesquelles pouvaient profiter de leurs moyens pour vivre, penser, exister, diriger.

Ce pays était conçu de façon à ne pouvoir être pleinement compris par personne. Soit par malveillance, soit par incompétence d’une administration qu’une stratification prolongée de règles et de normes avait hypertrophié au point qu’elle continuait désormais de gonfler de façon à se doter des moyens nécessaires à sa propre compréhension. Cet ensemble écrasant de règles et de systèmes était en tout point contraire à la simplicité évidente de la démocratie communale et, du reste, contraire en tout point à la bonne menée d’un programme démocratique : même dans un système oligarchique (à comprendre libéral) de représentation, les élus étaient limités par le vrai pouvoir, qui reposait moins dans l’imposante fonction publique que dans l’inertie des règles et des décisions anciennes, et de leur implémentation du moment. L’exécutif n’était qu’un pantin faisant l’interface entre le réel et la fiction légale. Dans ces conditions, impossible de réellement obtenir des droits par la réforme, impossible de ne pas sombrer dans un certain cynisme. Pays répugnant à ce point de vue, et qui n’avait manifestement jamais connu de troubles sociaux, ce qui se traduisait par des conditions d’existence confinant les prolétaires au rôle d’animaux de somme contrôlés par des moyens administratifs divers et maintenus en vie par des aides contrebalançant à peine l'un des nombreux défauts associé à l'économie libérale, mais ignorant les héritages et déséquilibres de pouvoir qu'elle induisait mécaniquement.

Cela, les kah-tanais l’avaient bien compris, et il fallait maintenant réfléchir à une stratégie concrète pour permettre une évolution des mentalités et des institutions. Le but n’était pas spécifiquement de provoquer une révolution ou même des réformes en Tanska, mais plutôt de régénérer la gauche eurysienne, laquelle était en perte de vitesse, coincée entre les dérives de centristes décomplexés et l’ombre Loduarienne. Le pôle kah-tanais, disons pôle historique, revenait sur le vieux continent avec des vieilles idées mais des méthodes neuves. L’exercice entreprit avant la junte de 90 allait pouvoir reprendre selon les normes du cool kah-tanais et de l’intersectionnalité. Il s’agissait, en bref, de faire fonctionner les choses seules et sans intervention de l’Union, mais selon des modalités amenant mécaniquement les choses à une conclusion satisfaisante.

En d’autres termes il fallait former les partis, les associations, et les obliger à se parler franchement. Un travail que l’on pouvait effectuer sur le temps court. Il était simple de répandre des idées. Encore plus quand celles-là s’accompagnaient de financements, de conférences, de longs discours et de livres de sociologie et de théorie. C’était là l’une des forces du communalisme kah-tanais. Outre sa position lointaine en Paltoterra, calmant mécaniquement les inquiétudes territoriales d’une partie de la population et de l’intelligentzia, il était un modèle de démocratie et de transparence. Tout le monde pouvait aller au Grand Kah et constater qu’on y travaillait modérément, qu’on y vivait très bien. Qu’on y parlait librement et qu’on s’y impliquait dans la vie publique. Beaucoup des problèmes qui animaient la gauche internationale – anti-racisme, féminisme, inquiétudes démocratiques et économiques – y étaient réglés depuis si longtemps que le système kah-tanais visait moins à régler des problèmes qu’à optimiser des solutions. C’était, pour quiconque rêvait d’équité et de justice, ou simplement d’avoir du temps libre, des hobbys et à manger tous les soirs, un exemple frappant de succès. Ce qui faisait que fatalement, quand un auteur kah-tanais parlait du socialisme, on l’écoutait. Du reste, les préoccupations de la jeunesse y trouvaient des réponses à la fois élégantes et faciles, et la classe ouvrière pouvait pour sa part envisager des méthodes que deux siècles d’action directe avaient rodés. Il y en avait pour tous les goûts et toutes les sensibilités.

Mais les kah-tanais ne venaient pas faire la révolution. Pas même la provoquer. Leur argent, leurs discours, leurs formations, leurs rencontres, leurs sourires, leurs baisers fraternels, tout ça venait moins chambouler le tissu politique qu’aider la gauche locale à s’organiser et se trouver. Un leur promettait un front populaire dont l’ampleur dépasserait les frontières seules du pays. On leur disait qu’il y avait, en Eurysie, en Paltoterra, partout en fait, l’espace nécessaire pour que les gauches se parlent et avancent groupées, pour que les idées des odeurs et des orateurs filtrent au-delà des frontières, pour que les problèmes de toutes les minorités, de toutes les femmes, de tout les queers, trouvent des réponses communes, et on leur promettait tout ça non pas sous des formes vagues et rhétorique, mais concrètes et opérationnelles. Au-delà des questions strictement politiques, créant des rivalités mécaniques entre partis, pour des places en mairie, au parlement, dans les localités et les régions, il y avait des universités d’été à faire, des associations à rassembler, des bibliothèques communes à monter, de syndicats étudiants et ouvriers à fédérer. Les choses pouvaient avancer et, non-seulement pouvaient le faire, mais devaient le faire. C’était avec l’assurance du devoir historique que les kah-tanais déployaient leurs efforts.
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Littérature, Histoire et propagande: une spécialité velsnienne
La Matteade, ou le récit romanesque de la guerre civile velsnienne, par Gina DiGrassi



"Ce fut ainsi par la seule force de caractère du Triumvir mon père que le temps des princes et des tyrans prit fin, et où notre République retrouva des piliers à la hauteur de son équilibre.". C'est par cette citation de son autrice en couverture de ce pavé gargantuesque de par sa taille, que les premiers chapitres de la Matteade, parurent à Teyla.

Pour les amateurs de culture politique velsnienne, et de littérature de manière générale, ce fut un jour faste. Comme pour les propagandistes velsniens à vrai dire. En effet, comme tous les autres pays du monde sans doute, les élites politiques de la cité sur l'eau pratiquent des formes diverses et variées de communication afin de justifier de l'approbation d'un modèle, d'une politique ou de l’œuvre d'une personne dans son ensemble. La plupart des sénateurs velsniens ont ainsi un ou plusieurs chroniqueurs dans leur entourage, et pour les plus talentueux d'entre eux à l'art de la plume, ce sont eux même qui participent à leur rédaction. La lutte pour l’appropriation de l'Histoire et de la mémoire est ainsi un enjeu politique majeur dans un régime politique où les rivalités interpersonnelles sont particulièrement féroces. Mais le récit qui fait son apparition sur les rayons des librairies étrangères sort quelque peu de l'ordinaire. Déjà, de par l'identité de son autrice, qui n'est autre que le propre fille de l'un des acteurs de la Guerre des Triumvirs en la personne de Gina DiGrassi. Ensuite parce que cet ouvrage n'a pas été commandé par celui qui est au centre du récit, la jeune femme étant à l'heure actuelle en exil. Ce qui implique donc une lecture allant dans le sens du Sénateur Matteo DiGrassi, mais d'un point de vue qui lui est externe, et parfois de manière surprenante, qui lui est opposé.

Adoptant le style hagiographique de la littérature velsnienne classique digne des récits de la Renaissance velsnienne des XIV-XVIème siècle, l'ouvrage y fait l'apport d'informations précieuses dans des sujets variés que sont les coulisses de la politique au sein de cette institution hermétique qu'est le Sénat, la place des femmes dans un monde politique hostile, l'importance des alliances matrimoniales, l'attitude des velsniens vis à vis de l'étranger ou encore la manière dont ceux-ci conçoivent la guerre. L'ouvrage est ainsi non seulement un ouvrage de propagande, mais le récit sert de prétexte pour ouvrir aux étrangers une fenêtre sur Velsna en tant qu'objet politique et culturel. De la course aux élections sénatoriales aux champs de bataille d'Hippo Reggia en passant les conséquences désastreuses du gouvernement Dandolo ainsi que son assassinat, Gina DiGrassi nous fait là part d'évènements qui pour certains sont inédits: réunions stratégiques de DiGrassi, vision à long terme de ce dernier quant à l'avenir de la Grande République. Pour les étrangers, il sera également intéressant d'étudier le portrait des figures de pouvoir étrangères comme le secrétaire général de la Loduarie ou la reine de Teyla, à qui l'écrivaine consacre de grands paragraphes.

Une chose est sûre, les velsianophiles amateurs de sa littérature classique seront comblés, tout comme les analystes en géopolitique. Un ouvrage titanesque avec des niveaux de lecture multiples à décrypter.


Effet: La Matteade paraîtra en premier lieu dans les activités étrangères d'un pays où ce post été envoyé au préalable.
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Cela faisait exactement six mois qu'Ilia s'était établit dans la capitale tanskienne – six mois durant lesquels il n'avait... strictement rien fait. Ou plutot si, il avait fait ce que n'importe quel immigré en condition légale faisait : il avait cherché puis obtenu un travail sans trop de qualifications et avait vécu comme le plus paisible et innocent des tanskiens. Et, en effet, il était innocent – il n'avait pas participé à la moindre opération de sabotage, de renseignement ou quoi que ce soit. Il était donc intouchable, ou presque. Mais mieux que cela, il était insoupçonnable car il n'y avait réellement rien à soupçonner.

Mais, aujourd'hui, il devait signifier à la Centrale du VSB qu'il était toujours là, opérationel et prêt à servir. Il n'était encore une fois pas question de passer un coup de téléphone direct à Kazba pour claironner sa présence à qui voudrait bien l'entendre. Non. Le VSB lui avait communiqué un moyen plus subtil lors de leur dernière prise de contact. Ilia chargea l'url d'un populaire site tanskien de service particulier. Il s'y inscrit avec un identifiant convenu, et proposa ses services de professeur particulier de français et/ou d'Illiréen au tanskiens de Norja. Après cela, un agent du VSB trouverai son profil avec son identifiant, et voyant la date de création du compte, en conclurait qu'il s'agissait bien du pointage bis-mensuel de l'Agent Ilia, dit "WTD-001-UBOTLB" pour "VSB-001-TANSKA", son nom de code officiel à Kazba.

Cela fait, il referma son ordinateur et sorti faire un tour. Il se promena dans les vastes rues de Norja, se rapprochant d'un kiosque à journeaux qu'il fréquentait souvent. Cette minuscule boutique était tenue par un vieux Valinoréen, habitant à Tanska depuis si longtemps qu'il en avait maintenant la nationalité – perdant sa citoyenté valinoréenne du même coup. Mais il vendait, avec quelque jours de retard, des exemplaires du Tiramen Diesam en français et en illiréen à destination de la petite communauté instalée dans la capitale tanskienne. Ilia acheta donc le dernier exemplaire paru et acheminé ici. Il paya l'homme et se remit à marcher, lisant machinalement les dernière nouvelles parvenues de sa patrie bien-aimée.

Quelle ne fut pas sa surprise quand, dans la rubrique "Diplomatie", il trouva un article mentionant Tanska. A fortiori, un article qui en commentait un émis par un journal tanskien critiquant le programme balistique valinoréen. Ou plutôt, s'inquiétant d'une possible infuance du turbulant allié loduarien de Valinor dans cette affaire. Mais bon, les tanskiens avaient raison de s'inquieter de l'imprévisible Loduarie, comme tout un chacun, même Valinor. Il est peut être temps de se rapprocher de l'OND, songea Ilia. Pas qu'il apréciait l'OND, mais surtout par peur de se laisser enfermer entre les griffes de Lorenzo.
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Instalation d'une Académie de Langue Française à Førdeild


La ville de Førdeild, dans le Sud-Ouest de la métropole de la République Fédérale de Tanska, se voit dotée d'une Académie de Langue Française – directement issue d'un programme national valinoréen afin de permettre aux populations étrangères de bénéficier d'un apprentissage de qualité du Français. En effet, cette langue est l'une des plus courament usitée en Eurysie de l'Ouest et mérite donc toute l'attention des individus ne la possédant pas en langue maternelle.

Ainsi, toute personne désirant faire carrière dans la diplomatie, l'humanitaire, au même le commerce extérieur sera certainement amenée à traiter avec des correspondants francophones. Ces échanges ne serons donc plus problématiques pour une personne ayant bénéficié d'un aprentissage complet de la langue. De plus, l'Académie ne se cantonne pas à la simple inculcation de la langue, mais explore et traite de nombreux sujet de littérature francophone – voire de philosophie.

Le Ministre Valinoréen de l'Education siganle également que l'Académie est habilité à remettre des diplômes de maitrise de la langue Française. ce qui constitue une facilité incoutournable pour les populations tanskiennes désireuses de trouver un emploi bien placé à Valinor, échapant ainsi à la monotonie d'une république fédérale embourbée dans la paperasse. Les tanskiens sont un peuple endormi qui a la chance d'être voisin de Valinor – l'apprentissage leur apportera des lumières.
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Aujourd'hui dans la Haute Assemblée, une discussion sur une proposition tanskienne de développer des corvettes (et plus généralement l'ensemble du matériel) interopérable. Le Duché est loin d'être étranger à ce genre de coopérations, avec la conception des frégates de classe Barracuda conjointement opérée auprès des miridiens. Le résultat avait été à la hauteur des attentes, avec un bâtiment de guerre performant et capable d'étroitement coopérer avec la marine du partenaire impliqué (notamment avec la compatibilité des dispositifs de communications et d'échanges de données cryptées, permettant notamment de partager en temps réel l'ensemble des observations opérées par les instruments, et même de reporter le verrouillage d'une cible à une autre frégate semblable) tout en partageant les mêmes pièces de rechange ce qui facilitait la résolution des questions industrielles et logistiques. La production des composants pouvait de cette manière être répartie entre les deux pays et permettre davantage de spécialisation.

Mais la conception des frégates sylvo-miridiennes s'étaient faites dans un cadre qui n'est actuellement pas en place : le Duché n'avait pas encore ce bâtiment de guerre dans sa marine, ce qui, évidemment, change le paradigme. La marine n'avait pas de prérequis spécifique pour la conception de frégates et les chantiers navals avaient champ libre pour développer un nouveau modèle, que ce soit sur les questions de l'autonomie, armement, instruments en tout genre, logistique et cætera. Or le Duché est maintenant doté de cinq corvettes de conception nationale à la pointe des technologies sylvoises, ce qui rend immédiatement plus contraignant le développement d'une interopérabilité avec des modèles étrangers.

Fort heureusement, le Duché a toujours eu pour doctrine matérielle de développer des équipements modulables et standardisés pour répondre à un ensemble de contraintes financières, logistiques, industrielles, et plus important encore, évolutives. C'est aussi le cas des corvettes et plus spécifiquement des modules eux-mêmes qui peuvent être revus avec une certaine liberté. S'il existe conséquemment une base préexistante à laquelle devra s'adapter ce modèle d'interopérabilité, ladite base dispose d'une relative souplesse pour réadapter certaines caractéristiques et répondre aux contraintes qui se présenteront.

Il y a en particulier deux points sur lesquels de gros efforts seront à faire et auprès desquels une interopérabilité optimale ne pourra se faire que sur le long terme : l'électronique et l'armement. Tanska particulièrement est une puissance industrielle dans certains domaines de l'électronique et dispose de sa propre production nationale dans tout ce qui concerne les instruments de communication, détection et désignation, avec sa propre doctrine technologique. Étant de même pour Sylva, il conviendra d'adapter cette technologie déjà existante pour les rendre mutuellement compatibles, que ce soit au niveau des communications cryptées pour la fusion des données, ou de la détection de cibles illuminées par les radars.
L'armement lui aussi devra être vu pour être adapté mutuellement, avec toujours les mêmes tactiques d'emploi qui devront rester cohérentes, mais aussi et surtout avec la question des munitions. Toujours dans la continuité de l'électronique, un missile sylvois devra être capable de verrouiller une cible désignée par un radar tanskien.

Viennent également les questions de souveraineté et concordance des intérêts des acteurs locaux. Les producteurs sylvois ont déjà une place solidement établie dans les chaines d'approvisionnement de matériel et en tirent des bénéfices. Or, ils seraient systématiquement contraints à investir davantage sans nécessairement avoir de retours financiers notables pour adapter le matériel. Les lignes de production préexistantes sont aussi pensées pour les corvettes dans leur été actuel et ne sauront être rentabilisées.
C'est pour cette raison qu'il est décidé de ne pas abandonner la production nationale d'équipements, particulièrement de munitions, pour plutôt chercher à exploiter la modularité des armements des bâtiments sylvois pour accueillir ceux de Tanska. Les tourelles par exemple, si elles ne sont en soi pas si évidente à remplacer, peuvent facilement voir leurs canons remplacés. On peut donc compter sur les ingénieurs pour opérer quelques ajustements permettant l'accueil de calibres tanskiens et ainsi partager les mêmes obus. Le constat est le même pour les lanceurs de missiles verticaux, à ceci près qu'ils peuvent être entièrement remplacés aisément. Adapter les lanceurs tanskiens ne sera dans ce cas-là pas un souci et permettra à des corvettes sylvois de tire sans difficulté leurs missiles.

Est donc pris en décision finale face à la proposition tanskienne d'opérer en deux temps :
-Sur le temps court, on visera uniquement à l'adaptation des bâtiments existants pour être compatible électroniquement avec une base commune de l'OND, et pouvoir accueillir des armes de nos partenaires.
-Puis sur le temps long, travailler au niveau des bureaux d'études pour que les équipements répondent à un socle commun de l'OND sur l'ensemble des plans et ainsi produire lesdites corvettes communes.

Mais il y a un autre détail plus délicat et sur lequel aucune entente ne semble être trouvée : la volonté tanskienne de porter à dix le nombre de corvettes communes. Or le Duché sort depuis récemment d'un travail titanesque pour achever sa force de projection navale, incluant cinq corvettes. Après que ses industries militaires ont été mobilisées deux longues années par cet apport, l'état-major a clairement indiqué sa volonté de vouloir renforcer les autres armées, à savoir de terre et de l'air, et de mettre en suspens les développement de la marine pendant un certain temps. Pire, il y a une ambition de distinctement prioriser l'armée de l'air pour diversifier les forces de l'OND, qui comptent déjà un nombre appréciable de marines pour une seule véritable armée de l'air, celle de Faravan. Ça et la volonté de pouvoir projeter des unités parachutistes en nombre en urgence, la marine ne sera définitivement pas une priorité dans les temps à venir. Le Duché n'est pas fondamentalement fermé à produire des corvettes communes de l'OND à terme, mais annonce clairement que ce ne sera pas avant un certain délai.
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Sylva est un remarquable exemple de pluralité, multipliant les acteurs politiques et factions disposant de toute la liberté qui soit pour s'exprimer et faire valoir leurs idées. Et de par l'ensemble de populations différentes dont les histoires différaient et se croisaient, le tout impliquant diverses classes sociales et intérêts en tout genre, c'était un véritable sac de nœuds avec de régulier désaccords nécessitant de longues discussions pour se mettre d'accord. Même quand il s'agit de menaces avérées envers Sylva, on ne prend pas de décision unanime sans d'intenses débats quant à la manière de procéder, voir même sur la pertinence même de classer de menace celui qui tire des missiles à destination de nos avions.

Mais il y a deux sujets qui font exception, deux sujets où les sylvois vouent tous sans exception un culte, un véritable attachement culturel et qui alimente l'intégralité du chauvinisme sylvois : les forêts et les champs de cannes. Il n'y a aucun autre sujet, pas un seul, où les sylvois seraient capables de se mettre instantanément d'accords. Et cet attachement aussi profond, viscéral, transformait n'importe quelle menace pour ces points-là comme une attaque personnelle, déclarant de fait l'agresseur comme une menace commune, ralliant l'intégralité d'un peuple pourtant si peu prompt à s'entendre.

Et c'est en la ce que venait de faire le Parlement Provincial d'Etelämenner en prenant la décision de taxer le sucre importé sur la province concernée. C'était une déclaration de guerre aussi soudaine que brutale, et exponentiellement intolérable pour des sylvois inconsolable. On taxait leur sucre, on s'en prenait à une institution qui faisait l'unanimité et pour laquelle n'importe quel habitant du Duché donnerait sa vie. La réponse fut proportionnelle à la trahison qu'ils ressentirent... n'étaient-elles pas d'ailleurs que peu excessive dans leur perception ? Cela méritait-il une telle colère ? N'importe qui dirait non, mais l'adoration vouée par les sylvois pour leurs rhumeries, distilleries, raffineries de sucres et planteurs de canne leur faisait perdre la raison.

La chose avait pour dire provoqué une telle colère qu'il fallut littéralement moins d'une heure pour qu'elle se propage dans la quasi-intégralité du Duché. On en parlait partout avec rage sur un ton accusateur. C'était simple, c'était une attaque forcément volontaire contre chaque sylvois et rien d'autre. Tuer la Duchesse elle-même ou la présidente n'aurait pas provoqué un tel sentiment de ralliement national.

Les réseaux sociaux de la Province d'Etelämenner furent envahis de sylvois mécontents et haineux, qui proféraient des insultes en tout genre à peine intelligible dans les divers créoles parlés en Sylva. Il ne fallait toutefois pas être un génie pour en comprendre la substance. On traquait notamment dans la mesure du possible les parlementaires qui avaient voté en faveur de cette loi, cherchant leurs noms dans les médias tanskiens, les rapports en tout genre. La détermination de ce flot de sylvois en colère était inébranlable et on traduisait s'il le fallait les interminables rapports qui sortiraient d'une telle décision pour en éplucher les moindres pistes.
C'était une chasse aux sorcières des plus inquiétantes, surtout quand fusaient des appels à la mort. Aussi minoritaires fussent-ils, ils étaient des plus visibles et seulement timidement condamnés par les autorités sylvoises, qui restent malgré tout disponibles pour réceptionner les éventuelles plaintes et procéder à des enquêtes si nécessaire.

Une autre tendance apparait, revenant sur la crise des morues et le rôle de Sylva dans les médiations, appelant les pêcheurs miridiens à piller les eaux des archipels d'Etelämenner. Certains pêcheurs sylvois eux-mêmes parlent de s'installer en Miridian pour le faire eux-mêmes, reste à voir si les choses seront réellement appliquées.

Plusieurs autres mouvements de boycott s'organisent en parallèle avec toujours la même chasse aux sorcières pour traquer dans les étales de marché les produits d'Etelämenner et les lister. C'est une organisation inédite qui se met en place entre les sujets pour dissuader l'achat de ces produits, avec même certains actes de vandalisme.

Quant aux autorités sylvoises et lobbys de la canne à sucre, ils manifestent fermement leur contrariété face à ces mesures d'Etelämenner, et de véritables discussions sont même envisagées pour y répondre commercialement et isoler la province du commerce sylvois. Cet acte injustifié, selon les décideurs du Duché, ne peuvent être tolérés et doivent recevoir une réponse appropriée, quand bien même, il n'est pas certain de la forme qu'elle prendra.
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Caratrad rejoint l’initiative tanskienne pour des Corvettes de Défense Interopérables au sein de l'OND

22 novembre 2014

Ebauche 3D d'une proposition pour la CDI (Crédits : Swan & Laird Llongau)

Dans une lettre d’intention publiée le 21 novembre 2014, le gouvernement fédéral tanskien a annoncé son intention de développer une classe de navires de guerre interopérables par l’OND. Le gouvernement caratradais a publié aujourd’hui une déclaration affirmant sa volonté de rejoindre cette initiative.

Cela fait plusieurs années – en réalité, depuis les premières heures de l’OND voir avant - que différents projets visant à développer du matériel militaire commun sont ébauchés par les États-membres de l’organisation. Jusqu’ici, aucun n’avait donné de vrais résultats, en tout cas jamais à l’échelle de l’Organisation. Cela pourrait bien changer avec la publication récente d’une lettre d’intention par le gouvernement fédéral tanskien. Cette lettre annonce vouloir développer des corvettes – un petit navire de guerre équipé de tout un panel d’armement incluant des missiles et des canons – dans un projet commun qui doterait pour la première fois les membres de l’OND d’un véritable matériel interopérable, c’est à dire étant conçu spécifiquement pour fonctionner avec les équipements des différentes armées des membres de l’OND. Le projet tanskien reste pour l’instant modéré : le gouvernement fédéral souhaite acquérir 4 unités, et estime que le projet deviendra réellement intéressant d’un point de vue budgétaire à partir d’un total de 10 unités commandées par les États-membres de l’OND.

La réaction d’un gouvernement caratradais toujours plus préoccupé par les questions de défense ne s’est pas fait attendre : il n’a pas fallu une journée avant que celui-ci ne déclare son intérêt pour ce projet qui est, selon le Secrétaire royal aux Affaires Étrangères, le Très Honorable Padraig Cunningham, triplement intéressant aux titres qu’il renforce les capacités militaires, mais aussi la coopération économique et politique des États-membres de l’OND, coopération dont la faiblesse est souvent déplorée par des officiels caratradais. Selon des sources haut-placées au ministère des Armées, la Navy serait tout particulièrement intéressée par ce projet et l’aurait chaudement défendu tant auprès de Sir Drustan que du Premier Ministre lui-même. Selon un haut-responsable d’une branche anonymisée des CAF, cette attitude ne serait « qu’une posture parmi tant d’autres dont le seul objectif est, comme toujours, la monopolisation du budget de la défense par la Royal Navy, le tout au détriment de nos autres capacités militaires, qui, je vous l’assure, font peine à voir. »

Le projet semble en tout cas fortement intéresser le monde industriel caratradais : les innovations et les contrats juteux de ces dernières années ont fait à nouveau la gloire de la construction navale caratradaise, au point qu’on parle parfois de « Nouvel Âge d’Or de la construction navale ». Celui-ci semble donc se poursuivre, et les deux grandes entreprises caratradaises du secteur, CAE Surface Ships et Swan & Laird Llongau, ont déjà engagés un certain nombre d’actions pour se positionner sur ce marché très alléchant. Certains spécialistes mettent toutefois en garde le gouvernement caratradais contre une rivalité qui « bien qu’elle soit commercialement efficace, risque de se transformer en lutte à mort lors de la répartition du cahier des charges, ce qui ne serait pas sans causer des dommages tant au projet lui-même qu’à la crédibilité de Caratrad auprès de ses plus proches partenaires. » Le gouvernement a pour l’instant annoncé être intéressé par 4 corvettes a minima, avec des options posées sur 6 corvettes supplémentaires. Naturellement, le gouvernement a annoncé que tout serait fait pour que les industries caratradaises reçoivent la « part qui leur est due » de ces contrats.

En somme, voilà un projet qui dépasse largement son simple intérêt militaire : on verra dans les mois qui viennent si ce projet prend de l’ampleur ou s’il ne s’agit que d’un simple fantasme des haut-fonctionnaires tanskiens et caratradais. L’intérêt déclaré des deux gouvernements semble toutefois déjà faire de ce projet une initiative sérieuse, qui, si elle réussit, sera sûrement suivie d’autre projet similaires.

Charlotte Jenkins à Bryngaerdinas Pil pour The Warden,
22 novembre 2014 , 08H00
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