21/02/2015
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P-News du 14/11/2023

Le Ministre des Relations Internationales affirme souhaiter un Tribunal International

"Je le souhaite et nous le ferons". C'est du moins ce qu'a affirmé le Ministre des Relations Internationales dans sa conférence de presse d'hier soir. Il a aussié précisé que des dialogues étaient en cours pour tenter de répondre aux questions qui se posaient sur la scène internationale. Concernant la création du Tribunal International (TI), 80% des 15 États interrogées se disaient favorable à la création d'une telle instance d'après un institut statistique indépendant.
"Le dialogue portera, dans les jours Ă  venir, sur le fonctionnement d'une telle instance" nous confie le Ministre.
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La Petit Plume

Suite aux manifestations, l'ambassadeur de Poëtoscovie en Sterus est congédié

En effet, dans un communiqué tout à fait monstrueux et pitoyable, le gouvernement de Sterus a exposé sa haine envers la Poëtoscovie et cela face au monde entier. Comment les autres pays le regarderont après cela ? Cela est un mystère mais qui ne nous regarde plus vraiment. Ce qui nous regarde en revanche c'est l'ambassadeur qui a été "renvoyé", alors même que cela est impossible, car le pays hôte doit faire une demande ! C'est donc... juste n'importe quoi en fait.
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La Petite Plume

Un membre du cabinet du Ministère des Relations Intérieurs arrêté

Suite aux événements survenus en Poëtoscovie, les autorités avaient lancé une instruction afin de découvrir qui était responsable de la fuite d'information. L'auteur a finalement été fait l'objet d'une procédure ce matin, et nous attendons toujours plus de détails de la part de Monsieur le Ministre de la Justice. Le motif de sa mise en examen serait "infraction au sercret professionnel", et son procès se tiendra en 2015. En attendant, le principal intéressé peut poursuivre son travail, n'ayant pas été suspendu par sa hiérarchie. Le procès sera sans aucun doute suivi et médiatisé.
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P-News du 30/11/2013

UEE : un discours plein d'Ă©motion

Le monde entier a assisté à l'émouvant discours, plaidant en faveur de la démocratie et contre toutes les nations de correspondant pas aux critères des grandes organisations internationales. Matteo von Schifft a par ailleurs rappelé l'importance de l'investissement, notamment à l'échelle internationale. Nous l'écoutons :
"Il a été établi que ces pays devaient fournir les bases de ces institutions pour permettre ensuite à tous les pays de les développer ensemble par la suite. Cependant, il faut constater que les pays fondateurs absents à nos réunions sont aussi ceux qui s'impliquent peu dans ces institutions tandis que des pays membres sont beaucoup plus impliqués mais ne bénéficient pas de cette possibilité pourtant, pourtant, grandement bénéficier à l'union."
Après autant de sagesse, il reste à découvrir comment vont (ou non) réagir les membres de l'UEE dont il est question.

La Poëtoscovie propose un "partenariat médial commun" concernant l'autisme

En effet, la Poëtoscovie s'est aujourd'hui même dite favorable à un "programme médical commun pour l'accompagnement des personnes autistes dans les cadres personnel et professionnel". La réponse du Grand Kah est alors attendue avec beaucoup d'intérêt par nos concitoyens concernés par le handicap social.
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La Petite Plume

Grand Kah : partenariat médical en négociation

Nous sommes en direct du Ministère des Relations Internationales où le gouvernement fait la proposition au Grand Kah d'établir en partenariat médical et social ayant pour objectif de mieux comprendre les atypicités neuronales et les handicaps sociaux. La proposition de la Poëtoscovie comprenait notamment la possibilité pour les médecins et personnels médicaux de se rendre dans le pays de l'autre afin d'avoir une véritable ouverture concernant le traitement de ces maladies et l'adaptation de l'environnement social à elles.

La conférence de presse qui s'est tenu juste après ces annonces a alors abordé les législations À venir concernant les handicaps en milieux scolaires et processionnels.

Identité nationale

Autre information importante, le gouvernement a décidé que dès le mois prochain, les pièces d'identité nationale seront conformées avec d'autres pays proche du régime. Cependant il est adopté que les ministres concernés on parlait de ce projet à titre expérimental.

Politique internationale

Enfin, pour revenir sur la politique internationale qui préoccupe l'ensemble de nos concitoyennes et concitoyens, nous apporterons le fond et la forme dans les débats tenus à l’ASEA.
Les représentants de la nation, après avoir déposé un dossier complet avec récit, chronologie des événements et plaidoirie, se sont vu répondre aux questions des différents diplomates de l'Agence. Cependant, après avoir apporté les premiers éléments de réponse, Monsieur Imber s'est vu être attaqué pour ne pas avoir répondu de manière groupée à l'ensemble des pays. Nous sommes conscients qu'il s'agissait bien d'une attaque par alliance avec Sterus et non tu ne véritable forme de politesse ou de tacte diplomatique. Par ailleurs, alors que la Poëtoscovie abandonnait les charges contre son contradicteur, celui-ci n'a eu aucun mot de remerciement, ni envers la Poëtoscovie, ni envers son premier allié à avoir pris la parole avec beaucoup de bienveillance et de volonté d’aller vers une désescalade de la violence.
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La Petite Plume

ÉDITION SPÉCIALE - LITTERATURE

Découvrons ensemble le début du nouveau best-seller dont tout le monde parle : la Cité des Artistes !!!!!!

LA CITÉ DES ARTISTES

CHAPITRE I
C’était un village d’une renommée infinie, non pas pour ses traits politiques ou sa taille, mais bien pour sa singularité. Avant même que je n’eus fini le lycée, je commençai déjà à y travailler, en tant qu’auteur.
Elle était née d’une idée exceptionnelle d’un milliardaire amoureux de Lovecraft, et dont la fortune servie en partie à financer ce projet. Elle n’avait point de nom, mais le monde entier la décrivait comme « Cité des Artistes », tandis que ces derniers quant à eux, la surnommaient tout simplement « La Ville ».
Très jeune, je commençai à écrire et fus remarqué pour cela à l’échelle de mon école primaire puis de mon collège, mais également pour ma maturité avancée et mon implication aux projets scolaires. Je faisais de mes valeurs un emblème que je n’hésitais pas à brandir. On savait ainsi mon esprit partagé entre les droits des femmes, des enfants, l’accès à la culture et au savoir, les inégalités sociales, l’injustice. Cependant, mon Amour pour la nature demeurait la partie la moins négligeable de ma personnalité.
Dès le collège, mon investissement se vu accrue par des discipline supplémentaires telles que le Latin, le club de protection de la nature, un groupe de musique, un atelier écriture et un orchestre. Sans me vanter, la réussite m’apparus clairement dans ces domaines et me valu une moyenne convenable. Nonobstant ma gloire artistique et idéologique, quelques matières posaient problème, et leur importance dans ma vie futur n’en était pas moindre. Il s’agissait entre autres des langues étrangères, de l’histoire, des mathématiques, de la géographie, et elles présentaient des difficultés toujours plus grandes et dont je n’arrivais à me défaire. Cela empira vers la fin de ma troisième année, où mon cœur me joua des tours si grands et si cruels, que j’en tombai vers la dépression. Mes envies des suicide et mes marques aux bras n’en était qu’un des aspects, mais me valurent la chance de rencontrer certains professeurs et quelques camarades que je comprenais et qui me comprirent. Ils me permirent de sortir de ce chapitre noir et sanglant de ma vie, bien que les traces en restèrent fraîches des années plus tard. La conclusion que j’en tirai alors avait déjà été écrite par une figure du mal-être, le Isidore Ducasse, soit le Comte de Lautréamont. Il disait, dans Les Chants de Maldoror que j’avais lu avec beaucoup d’attention : « J’ai vécu la vie comme blessure, et j’ai défendu au suicide de guérir la cicatrice ».
Ce ne fut qu’à ma dernière année que je rencontrai un auteur, à la bibliothèque de mon école. Il se nommait Christian LEROY. J’avais lu quelques uns des ses livres, et même si le roman policier n’était vraiment pas mon genre préféré, je me rappelle cependant avoir pris un certain plaisir à la lecture de ces ouvrages. Ma professeur de lettres de l’année précédente, pensant bon que je rencontre ce personnage, m’invita dans sa salle un midi, et je rencontrai l’homme qui allait faire basculer totalement mon avenir, bien que je ne le susse pas encore. Il me montra alors ses carnets remplis d’ébauches et je fis de même, et bien que la qualité différa grandement, il les lisait dans un attention qui me complimentait déjà. Il me donna alors son adresse et je lui livrai la mienne. Depuis ce jour, lui et moi avons entretenu un correspondance pour le moins intéressante.
Durant les vacances qui suivaient le collège et servaient de prologue au lycée, j’écrivis plus que je ne l’avais jamais fait auparavant. Des poèmes, des nouvelles et de courtes pièces de théâtres furent écrites en montagne, en forêt ou dans ma chambre. Entre les caches aux lourdes cloches et les pâturages lointains, entre le chant des cigales et celui des oiseaux, j’imaginai une ville utopique. Face à mon bureau, éclairé par lampe malgré l’heure avancée, je corrigeai mes fautes. Le seul obstacle à mon épanouissement total restait toujours ma famille, que je n’avais jamais sorti du secret de mon Amour pour les mots. J’avais beau avoir envoyé tous mes écrits à cet auteur alors que je ne l’avais rencontré qu’une fois, mes parents et autres membres de ma famille continuaient à se demander ce que je faisais durant tout ce temps.
Chaque jour, mon activité favorite et, le plus souvent, me remplissant d’espoir pour le lendemain, était d’aller ouvrir ma boîte aux lettres. La missive qui fut au démarrage de toute cette histoire, je l’ouvrais un lundi, peu après ce que j’appelais le dîner – j’avais en effet la flacheuse tendance d’utiliser l’ordre ancien des repas, soit déjeuner, puis dîner et enfin souper. Cette fameuse lettre donc, indiquait entre autres :

« Cher ami Jolan,
Hier soir, lorsque je m’en allais relever le courrier, je vis au loin une longue enveloppe dépassant de quelques centimètres. Je la pris, et remarquai qu’elle provenait de l’administration de la Cité des Artistes. En toute honnêteté, je crus d’abord qu’il s’agissait d’une farce, puis d’une erreur – car je ne suis pas le seul auteur de la région – mais non, il s’agissait bien de moi. Je te parle de cela pour te dire que j’y ai été admis, que j’y choisirai ma place et y emménagerai le mois prochain. Ainsi, ne m’écris plus à cette adresse, je t’enverrai prochainement une lettre qui te l’annoncera… »

Le reste répondait à quelques unes de mes interrogations, parlait de quelques uns de mes récits et de l’œuvre qu’il était en train de rédiger.
Pour en revenir à la Cité des Artistes, il s’avéra par la suite que mon correspondant choisit l’une des demeures les plus reculées de la Ville. En effet, jadis professeur de lettres et ayant continué à faire partager son savoir via des passages en établissements scolaires, il leur semblât naturel, à lui et sa femme, de s’installer près de l’Académie. C’était un sublime bâtiment au fond de la ville, assez vaste, situé au Nord-Ouest. Seul les enfants d’artistes avaient la chance d’être acceptés pour étudier ici, avec des auteurs à l’avenir prometteur mais qui étaient encore jeunes, ainsi qu’un disciple par artiste de la ville. L’Académie, qui formait des élèves de 3 à 25 ans, n’apprenait pas à savoir situer un complément d’objet direct dans un phrase, de nommer les différents types de propositions : elle faisait bien plus. Elle apprenait à se détacher des clichés, à maîtriser un sujet qui nous passionne, à nous exprimer, à imaginer, à créer, conter, discourir, sculpté, écrire, versifier, jardiner, cuisiner, peindre voire jouer d’un instrument. En effet, chaque artiste de chaque domaine était admissible tant qu’il possédait déjà un minimum de talent. Même l’équitation, le lancer de couteau, les arts martiaux, la gymnastique, le tir à l’arc ou la natation étaient considéré comme de l’art.
Cependant, certains pratiquent ne pouvaient pas exercer leur domaine au sein même de la ville, définie par ses murs. Car oui, bien que la ville fusse célèbre, l’électricité se contentait à l’éclairage, l’eau chaude, le chauffage et la cuisine, tandis que le numérique y était interdit, où du moins sur l’espace public. Située autour d’un magnifique château, cœur de la Cité, elle comptait de multiples maisons, logement des artistes, sept Chambres d’Art dispersées en étoile autour du château – soit dans l’ordre Sud-Ouest, Ouest, Nord-Ouest, Nord, Nord-Est, Est et Sud-Est. On y trouvait également une salle de représentation au Sud-Ouest utilisée par l’orchestre et la compagnie de théâtre, un vaste jardin réputé pour ses fontaines au Sud-Est, la Chambre Contemporaine au Nord-Est où des employés de la ville sont chargés de retranscrire les manuscrits à l’ordinateur des auteurs le demandant et enfin l’Académie présentée tout à l’heure. L’ensemble des allées étant piéton et pavé, où tous, même la police, se déplaçaient en cheval ou à pied. Un réseau de calèches avait également été mis à disposition gratuitement par la ville afin de facilité les déplacements.
Un jour sur deux, la ville ouvrait ses portes aux touristes et à la presse écrite l’espace de quatre heures, mais sans téléphone ni appareil numérique telles que les montres connectées, les ordinateurs, les tablettes ou encore les appareils photos. Il s’agissait donc peut-être de la seule ville que les gens continuaient d’explorer à l’aide de cartes. De même, avant d’entrer, quelques vêtements étaient obligatoires pour ne pas perturber le travail des artistes. Il s’agissait par exemple de ne pas porter de couleur vive, d’afficher de grandes marques contemporaines etc. Ce public permettait de garantir une partie des revenus de la municipalité, dont le budget était immense pour sa taille. Le reste de celui-ci était assuré par des aides de l’État, des subventions européennes, des mécènes généreux et les lourds impôts des artistes. Et tout cela sans oublier la maison d’édition « L’Artiste » où les poëtes et écrivains – voire compositeurs et photographes – était obligé d’éditer leur livre dès lors qu’il résidaient ici. Ne pouvant communiquer qu’exclusivement via missives et s’informer uniquement par les journaux, la commune possédait une poste hors du commun.
Malgré les promesses, ce ne fut qu’en septembre que je reçus la lettre que j’attendais avec impatiente. L’auteur m’y écrivait :

« Cher Ami,
Excuse le retard de cette lettre, trop d’imprévus ont parsemé mes semaines. Sans doute as-tu constaté que mon adresse figure sur le devant de mon enveloppe, je te laisse donc me recontacter quand tu le souhaiteras et y joindre quelques uns de tes manuscrits. Si te me donnes ton accord,j’ai parlé de toi à certains de mes confrère et ils apprécieraient grandement te lire.
J’espère sinon que tes vacances et que ta reprise se sont bien passées. Excuse-moi encore une fois si je n’ai pas réagit la dernière fois par rapport à ce que tu m’as dit au sujet des règles classiques de la poésie. Sache que j’adhère et partage tout ce que tu me confies à ce propos.Les règles poétiques ne sont pas une obligation, mais constituent plus un moyen d’écrire . Je me suis fait un ami qui est poète, je pense que vous vous entendriez très bien, d’autant plus qu’il dort toute la journée et n’écrit que la nuit…
En ville, mon choix d’aménagement fut vite choisi. Je pris la bâtisse la plus proche de l’Académie, notre soif d’enseigner et de contempler l’épanouissement de la jeunesse en pleine épanouissement littéraire n’a pas nous résister à mon épouse et moi – elle était professeure d’Anglais pour les personnes handicapées.
Une fois installé, il me fallu trouver une Chambre d’Art, l’un des grandes bâtiments où se retrouvent des artistes de divers horizons en une communauté indépendante. Chaque année, l’un d’entre eux est élu pour diriger la Chambre. Il y dicte les lois et accepte – ou non – les candidatures d’artistes qui sont au dessus du nombre qui lui est imposé par l’administration – située au château. Pour ma part, j’ai demandé l’une des deux Chambres les plus généralistes, c’est à dire qu’elles accueillent tous types d’artistes, sauf les sculpteurs, les acteurs de théâtre ou les musiciens. Chacun y a un bureau, et divers salons nous sont mis à disposition ainsi qu’une galerie d’art. Je me plais beaucoup dans ce lieu et ne suis absolument pas jugé pour le fait que j’écrive essentiellement des romans à destination de la jeunesse, au contraire, cela semble intriguer beaucoup de monde. Finalement, c’est la Chambre Nord-Ouest qui m’a accepté, ce qui m’arrange vu mon emplacement. À vrai dire, au début je souhaitais plus une Chambre spécialisée dans l’écriture et ai failli opté pour la Chambre Est, mais après quelques renseignements, j’abandonnai mon choix et ne le regrette pas. D’après un ami, cette chambre réservé aux auteurs est extrêmement stricte, si bien que les stylos et les machines à écrire y sont interdits, et qu’il est donc obligatoire d’écrire à la plume. De plus, la plupart des auteurs qui y travaillent parlent latin ou grec – ou les deux – or je ne connais pas un mot ni de l’un ni de l’autre.
Enfin, tout cela pour te dire que je me suis bien familiarisé avec l’endroit, et me suis fait quelques amis. L’un est peintre, l’autre est dramaturge tandis que le dernier est poëte – et il tient à son tréma plutôt qu’à un accent aiguë. Nous formons une petite troupe. Si tu souhaites entrer en contact avec eux ou que tu as des questions, dis-le-moi.
À très bientôt,
Christian LEROY »

Bien qu’elle pu paraître tout à fait banale, je sens dans cette lettre une émotion intense, comme si le temps avait manquer pour exprimer l’entièreté de ce qu’il aurait voulu me dire, trahissant un enthousiasme pareil à celui d’un enfant la veille de Noël, refusant de se coucher.
La nuit même, je lui répondis sur le champs et cela occupa mon temps de minuit à quatre heure du matin environ. J’avais tant de questions à lui poser, tellement de choses à lui dire…
Animé par je ne sais quoi, je fus entièrement éveillé le lendemain, à l’étonnement général, aussi bien mes camarades que mes professeurs. Ce qui ne changea pas néanmoins, était l’écriture de pages entières en cours. J’écrivais et racontais tout ce que ma tête avait besoin d’exprimer, puis un professeur venait chercher ce petit manuscrit et je recommençais, comme un perpétuel jeu du chat et de la souris. Lisant mes expressions et comprenant leur importance pour moi, ils me les rendaient chaque fois et je promettais – sans conviction – que je ne recommencerai pas la fois prochaine, et ainsi chaque fois.
Dans ma chambre, résultant de entassement de tous mes brouillons que je n’étais pas résolu à jeter, y trouvant une quelque forme d’intérêt à les garder, gisait et s’amassait sur le sol des amoncellements de feuilles barrées, froissées ou déchirées.. Grâce à ce masse-temps, quelques mois semblèrent s’écouler vite, et je contactai bientôt une multitude d’éditeurs. La moitié d’entre ne daigna pas me répondre, et parmi les restants, la plupart s’excusèrent pour leur refus, mes écrits « n’entrant pas dans leur ligne éditoriale ». Mes nouvelles ne connaissant le succès, j’entrepris la même démarche avec mes poèmes chez les éditeurs spécialisés. Encore une fois, la grande majorité d’entre eux ne me répondit pas.
La moitié du mois de décembre s’était écoulée lorsque je reçu une réponse de la précédente lettre envoyée à mon Monsieur LEROY. Son écriture semblait pressée, comme s’il n’avait que fait d’écrire durant des jours – ce qui était sûrement le cas. Il m’apprenait sa décision à propos d’un éventuel disciple.
Son neveux, Alexandre, éprouvant quelques facilités en Français et ne ressentant pas une grande attirance pour quoi que ce soit, regagnerait l’Académie dès septembre prochain et se voyait ainsi promis à une carrière honorable dans l’écriture. Le reste de la lettre faisait également état de noms d’éditeurs à qui je pourrais envoyer quelques uns de mes textes.
La tête encore à ma plume et mon papier, j’ignorai le message et n’y répondis que deux semaines plus tard, et demeurais sans autre nouvelles jusqu’en février.
De nouveau à la montagne, dans les Alpes cette fois, aucun de mes poèmes se passaient du champ lexical hivernal. Mon cœur gelé inéluctablement, ne pouvais que rêver à une vie de bohème sur ces plateaux enneigés. L’espace de ce temps en altitude, j’avais oublié jusqu’à l’existence de mon téléphone et mon ordinateur. Ce ne fut qu’en rentrant chez moi que j’ouvris mes mails. Au milieu d’une montagne de spam, je trouvai une réponse à l’un de mes mails intitulé « Manuscrit ». Je crus à un refus, mais ouvris tout de même le message. Ce fut là la première réponse positive d’édition que je reçus de ma vie.
Les vacances achevées, l’euphorie ne s’était toujours pas estompée. Je clamais à mes professeurs et mes amis cet accord d’édition. Après de longs échanges de mails durant plus de six mois, entre corrections, modifications, le fait prévenir mes parents et leur demander leur accord, le livre sorti, et j’en était très fier et très heureux.
Je l’annonçai immédiatement à mon Monsieur LEROY qui, et je reçus sa réponse au début de la semaine qui suivie.

« Cher Ami,
Je te félicite, car cette étape est une grand pas dans une carrière d’auteur, et elle est bien plus complexe qu’on ne peut le penser.
Chez nous, qui sommes plus connus, nous n’avons pas tant de mérite à nous faire éditer, car la maison d’Édition se résume à quelques correcteur qui connaissent les auteurs, survolent leurs manuscrits et les envoient à l’imprimerie. L’éditeur étant tellement connu, qu’elle n’a même pas besoin de faire la promotion du livre. Tout cela pour te dire qu’un jour, toi aussi, tu arriveras à te faire éditer sans avoir besoin d’envoyer des candidatures à des millions de maisons d’éditions. Tu as le talent, personne te connaissant en doute, seulement il te reste à la faire connaître, et il se peut que cela te prenne du temps étant donné que tes écrits font état de thèmes que les éditeurs ne jugent pas « dans leur ligne éditoriale » qui se résume bien souvent – et bien tristement – à ce qui est généralement reçu et lu, rendant donc impossible la sortie de livres d’un genre n’étant pas en pleine explosion. On n’en édite pas donc personne n’en lit, mais si personne n’en lit il n’en sera pas éditer. C’est sans fin. Cependant ne t’inquiète pas, ta valeur de tes écrits sera reconnue plus tôt que tu ne pourras l’espérer, il te reste à tomber sur les bonnes personnes.
Mon neveux, dont je t’ai parlé la fois dernière, a intégré l’Académie, et ayant donné ton accord pour être lu par mes confrère, je me suis permis de lui montrer quelques uns de tes brouillons. Il m’a confié que beaucoup, étant majoritairement des fils d’auteurs ou d’artistes, avaient vécu dans des famille au vocabulaire développé, mais ne pratiquaient pas la chose avec tant de passion, suivant simplement les traces de leurs parents. Il t’incite donc à postuler. Sans te mentir, le concours est extrêmement difficile, alors je ne voudrais pas te décourager, mais n’y vas pas en pensant le réussir. Garde seulement l’espoir nécessaire.
Malgré tout, il serait drôle, qu’ayant le même âge, si tu venais à être accepté, Alexandre et toi deveniez amis.
Concernant mes écrits,je me sens plus inspiré en ce moment, mon ami le peintre m’a montré quelques uns de ses sublimes tableaux, m’apportant des idées nouvelles. Il possède une vaste collection de toiles avec divers châteaux dont certains viennent directement de ma région – enfin mon ancienne région. J’en affectionne tout particulièrement deux. Le premier représente le lac de la ville dans toute sa splendeur, lors d’un coucher de Soleil. Le seconde est un théâtre bondé tandis que sur la scène gît une personne morte sans savoir si cela fait partie de la pièce ou non. Il est intitulé Mathilda. Un troisième cependant m’intrigue, et je pense qu’il te fascinerait. Il représente une forêt en pleine nuit, mais on peut y voir un étrange visage caché sur le chemin, au loin. Je te trouverais sûrement magnifique.
J’ai aussi pris la décision de, comme il y a longtemps, donner des cours de lettres mais cette fois à l’Académie et une journée par semaine. J’ai demandé le collège, mais je doute qu’il ne m’envoient que sur dans celui-ci, j’y ferais sûrement quatre heures puis irai quatre heure en lycée ou en étude supérieure.
Je te laisse, Alexandre ne va pas tarder à rentrer et je ne voudrais pas que mon épouse cuisine tous les soirs, cela donnerait une mauvaise image à la jeunesse de ce que serait mon idéal. En vérité, c’est que je cuisine affreusement mal et elle si bien. Pourquoi ? Je ne sais pas, ce doit être comme l’écriture, on y arrive ou on y arrive pas.
Avec toute mon affection
Christian LEROY »

Je recherchais donc comment passer le concours de l’Académie de la Cité des Artistes, mais les renseignements sur Internet n’étaient jamais complets et il n’existait aucun site officiel transmettant ces informations. Je me renseignais donc directement à mon lycée, qui me transmis les informations nécessaire à la candidature. Afin d’être admis, il fallait d’abord s’inscrire, donner son nom, son prénom, sa date de naissance, son adresse, son établissement scolaire, sa classe, une liste non-exhaustive des livres lus, puis joindre un œuvre d’art et, s’il s’agissait d’un écrit, il fallait qu’il ait déjà été publié. Il y avait aussi la possibilité d’ajouter quelques lettres d’appuis par un professeur le/les professeurs de la discipline. Ayant gardé contact, la professeure documentaliste du collège ainsi que mes professeurs de troisième, quatrième et cinquième, me firent chacun un papier remplis d’éloges que je glissai dans la grande enveloppe marron claire. Aucune signature des parents n’étaient requise, ce qui m’intrigua, mais je leur en informai tout de même et ils ne s’y opposèrent pas. Ils étaient même très admiratifs de mes démarches faites en autonomie, et se réjouissaient d’un avenir plus assuré si j’étais pris. J’envoyai donc tout cela par voie postale et attendais leur retour.
Après cela, je répondis à mon correspondant :

« Cher Monsieur LEROY,
J’ai, comme votre neveux me l’avait recommandé, envoyé mon dossier de candidature à l’Académie et attends alors qu’elle me réponde. J’espère très sincèrement être pris, même si je sais, hélas, que peu de place sont destinées aux candidatures extérieures au système.
J’aimerais beaucoup voir ce tableau et saluer vos amis. Il se pourrait que je passe vous dire bonjour, car si je suis retenu pour les épreuves écrites, j’irai sûrement en tant que touriste visiter le lieu avec mon père. Nous prendrions le train pour les quatre heures accordées au visiteurs. Je serais également très heureux de rencontrer Alexandre et de dialoguer de l’Académie avec lui.
Concernant votre reprise dans l’éducation, j’en suis très heureux pour vous car cela semble vous enjouer. Je me permets aussi de vous rassurer. Les lycéens qui font Lettres ne sont pas forcément les pires, ils sont seulement les plus étranges.
J’espère aussi que votre repas était bon. Je pense que si on habitue dès aujourd’hui les jeunes garçons à cuisiner pendant le cours de sport de leurs sœurs, la société en irait déjà un peu mieux.
Je vous laisse, j’ai des devoirs qui m’attendent, dont une dissertation mais surtout, un exercice de mathématiques.
En vous souhaitant une heureuse continuation,
Jolan »

Nous continuâmes ainsi à nous envoyer de petites lettres sans contenu véritablement important, mais qui entretenaient une conversation nous étant chère. Mars passa, avril passa, mai passa. La chaleur avait repris sa dominateur sur la fraîcheur de l’air. J’allais au lycée toujours un stylo à la main, griffonnant sur un carnet quelques vers me venant à l’esprit mais sans importance. J’arrivai à l’instant pile de la sonnerie, me dépêchai et arrivait à l’heure pour mon cours d’histoire-géographie. Travaillant sur la société antique, j’écrivis une petite scène de cinq pages sur un esclave dont était amoureux la fille de l’Empereur de Rome. Le cours s’acheva, le professeur me garda deux minutes, et me demanda les feuilles que j’avais écrites. Il m’expliqua faire une interrogation l’heure d’après, qu’il y lirai mon texte, et me le rendrai la fois prochaine. Je lui donnai donc et partis à mes mathématiques. Au beau milieu du cours, je m’endormis et personne n’eut la bonne idée de me réveiller si bien que ce dû être l’enseignante qui, lorsque la récréation avait sonnée, vint me sortir de ce repos profond. Je discutai avec elle tout le long de la pause puis partis en cours de Français.
Seul cours où j’écoutais attentivement l’instituteur, Madame la Proviseur frappa à la porte et entra. L’ensemble des élèves se levèrent et écoutèrent ce qu’elle avait à nous dire. Elle annonça « restez assis, restez assis », puis me désigna du doigt et je sortis de classe.
«  Jeune homme, me dit-elle dans le couloir, vous devez avoir un talent inouï, car je n’ai encore jamais vu ça de toute ma carrière. Le dossier que vous avez envoyé à l’Académie de la Cité des Artistes a été retenu pour les épreuves écrites. Je vous laisse prendre connaissance du document. Les épreuves ont lieu dans quinze jours et en dureront trois. »
Elle me tendit une grande enveloppe et partis sans dire un mot. J’ouvris celle-ci et lis le document sans un mot. Il y était inscrit :

« Monsieur,
Suite à votre demande pour rejoindre l’Académie de la Cité des Artistes, nous avons le plaisir de vous délivrer une réponse positive afin de poursuivre votre candidature jusqu’aux épreuves écrites du concours. Veuillez en informer vos parents et leur faire signer le document joint à celui-ci qu’il sera impératif de présenté lors de la première épreuves.
Nous vous félicitons pour votre ouvrage que nous avons su apprécier et vous proposons de nous en apporter un second du style de votre choix qui agira comme bonus d’un nombre de points variables.
Notez que la lettre d’un de nos auteurs a bien été prise en compte afin d’accentuer vos chances d’entrer à l’Académie.
Voici la liste des épreuves pour les candidats poursuivant vers des études littéraires :
◦ Étude de texte et questions concernant les capacités et compétences lexicales, linguistiques et d’interprétation, lundi 19 juin de 8h à 12h.
◦ Écriture d’un poème, contrainte dévoilée le jour de l’épreuve, lundi 19 juin, de 13h à 17h.
◦ Écriture d’une nouvelle, thème dévoilée le jour de l’épreuve, mardi 20 juin de 8h à 12h et de 13h à 17h.
◦ Écriture d’un texte libre, thème libre, mercredi 21 juin de 8h à 12h et de 13h à 17h.
Notez que l’utilisation de tous types d’ouvrages de type dictionnaire que ce soit pour la conjugaison, la traduction, les synonymes, les rimes, l’orthographe ou encore le vocabulaire est autorisé lors des épreuves de rédaction sauf indication contraire. Des dictionnaires simples vous seront également mis à disposition si besoin.
Vous n’aurez besoin d’aucun autre matériel, celui-ci vous sera fourni lors des épreuves.
Les épreuves se déroulant sur plusieurs jours, un appartement vous sera mis à disposition afin que vous puissiez vous concentrer exclusivement sur le concours. Ils devront être fermés chaque jour de 8h à 17h. L’accueil se fait le dimanche 18 juin de 16h à 18h et le départ après le mercredi 21 juin de 18h à 20h.
Aucune tenue vive ne saurait être tolérée au sein de la ville. Nous vous invitons à rester dans les couleurs du marron, du noir et du gris. De même, il ne faut qu’une marque de vêtement de soit visible.
En vous souhaitant une agréable continuation et de bonnes préparations jusqu’au concours,
L’Académie de la Cité des Artistes »

J’étais absolument fou de joie. J’avais envie d’y aller tout de suite, de m’y téléporter. C’était plus qu’inespéré, moi qui avait si grandement peiné à me faire publier, on venait de m’accorder un siège au prestigieux concours de l’Académie.
De retour en classe, mon grand sourire trahissait une bonne nouvelle qui semblait intriguer ma professeure. Elle demanda alors la raison de mon bonheur si perceptible, et je ne pus me retenir de m’exclamer alors que mon écrit avait été accepté et passais au concours de l’Académie de la Cité des Artistes. Elle me rendit alors mon sourire et je retournai m’asseoir à ma place bien que mon esprit était totalement accaparé par cette nouvelle invraisemblable. Le cours reprit mais je n’arrivais à rester concentrer sur les subordonnées relatives dont le cours faisait objet.
La journée fut longue, et mon enthousiasme m’entraîna à rester éveillé toute la nuit, que je passai donc à écrire. Des idées me vinrent par centaines, hordes envahissant ma tête. Ces cohortes invasives de pensées ne furent pas même chassées lors du lever du Soleil ou à mon arrivé au lycée. J’écrivais, écrivais, et continuais sans m’arrêter. De petits drames, des courtes comédies, des nouvelles et mes plus beaux poèmes naquirent dans ce contexte. J’écrivis aussi une lettre à Monsieur LEROY et lui joignait avec une petite nouvelle écrite le jour même. Après la fin des cours, je me dirigeai à la poste. J’y racheté un carnet de timbres puis envoyai ma lettre et mon écrit.

« Bonjour,
Comment allez-vous ? J’ai aperçu que vous aviez appuyer ma candidature au concours de l’Académie. Je vous en remercie mille fois. Je suis tellement heureux, si vous saviez… Je suis vraiment content d’avoir cette chance.
Sinon comment avance vos écrits actuel ? Et comment vont Alexandre et votre épouse ? Se plaisent-ils eux aussi dans la Ville ?
J’avais quelques questions à propos de la Cité des Artistes. Quelles sont les horaires des artistes ? Travaillent-ils le week-end, les jours fériés et ont-ils des vacances ? Peuvent-ils ne jamais venir à leur Chambre d’Art et écrire/dessiner dans les cafés, au jardin, chez eux, dans la salle de répétition de l’orchestre ? Les cours sont-ils assurés uniquement par des artistes de la Ville ou les professeurs viennent-ils du reste du pays ?
Animé par mon enthousiasme d’aller voir la Cité des Artistes, j’ai écrit toute la nuit. Je vous joint avec ce courrier l’un de mes textes, j’espère qu’il vous plaira. Il est la retranscription exacte de tout ce que je me souviens d’un rêve ancien, datant d’il y a plusieurs semaines.
En espérant que vous allez bien,
Jolan »

L’autre feuille était plus grande, parsemées ça-et-là de taches d’encres dues à mon écriture rapide à la plume. Il n’y avait qu’une feuille, un brouillon, car l’heure qu’il était lors de sa rédaction m’avait obligé à précipiter sa conception.

« La nuit dernière il faisait noir. J’avais peur de bouger, je restai immobile dans ma solitude. J’avais froid, terriblement froid, effroyablement froid. Les larmes gelaient contre mes joues, je ne voyais rien ni n’entendais plus quoi ce que soit. Malgré tout le vent glacial et cruel, se déchaînant sur moi, me givrant intégralement et renforçant à l’épreuve ma paralysie, tout était silencieux. D’un coup, je sentis quelque chose bouger dans mon dos. C’était comme une ombre qui survolait l’endroit. J’étais pétrifié par le froid, par la terreur et souhaitais juste que tout s’arrête. J’avais l’impression d’être regardé. Le silence total, l’air d’une froidure plus qu’hivernale, cette sensation malsaine qu’une chose était tapit dans l’obscurité : je ne tenais plus. Je ne pouvais bouger, me réchauffer, me rassurer, crier ou faire quelque autre chose qui aurait été susceptible de m’être d’une aide quelconque. Soudainement, je crus sentir comme une main se poser, s’abattre sur mon épaule. Mes pieds s’arrachèrent au sol et je courus, je courus du mieux que je pouvais, mais malgré mes efforts considérables je me sentais toujours seul face à l’être caché dans les ténèbres. C’est en courant que je découvris que le sol était mouillé et que ce que je croyais être de l’eau m’arrivait en fait aux chevilles. Je courrais encore, dans le même sens, face à un vent toujours plus brutal et glacé. Le poids le plus lourd que je portais était le silence. Le silence, toujours ce silence si intense et pétrifiant, comme un chaos muet à lui tout seul, qui immobilise jusqu'à l'âme de sa victime, l'empêchant de le briser. Je courrais toujours avec autant de détermination qu’à mon départ qui me semblait si lointain, mais les forces commençaient à me manquer. Je courrais et sentais ma tête tourner comme si à chaque seconde je manquais de m’écrouler. Je courrais même aveuglé par le flot de larmes qui ruisselait le long de mon visage. Brusquement, car je n’en pouvais plus, je m’écroulai contre terre, sentant mes forces m'abandonner. La bouche entre-ouverte, je m’aperçus à cet instant que le liquide jonchant le sol possédait une douce saveur métallique, une légère amertume et un arrière-goût salé. Depuis un temps bien trop grand pour que je réussisse à le mesurer, j’avais marché, avais couru, sur un sol ensanglanté. Peu à peu, un picotement se fit ressentir au niveau de ma poitrine puis ce fut comme si on m’arrachât la peau, la chaire puis le cœur. Je criai sans que cela ne puisse changer quoi que ce soit. Je me courbai de douleur tant la souffrance était intense. Je m’étonnais de ne pas mourir plus vite, me désolais du peu de temps que l’on m’avait accordé car le supplice était cruel, bien trop cruel. Mes yeux, peu à peu, se fermèrent et je fis de - ce que je croyais - mon dernier instant une pensée envers la personne que j’aimais. »

Lorsque le week-end arrivé, mon père et moi partirent pour la Cité des Artistes. Après plusieurs heures de route, nous arrivèrent à une sorte d’immense parking, à l’entré d’un village médiéval. Nous savions qu’il s’agissait de la si populaire ville, bien que les panneaux se gardaient de livrer son emplacement – elle était très mal indiquée. Nous nous perdîmes trois fois, mais arrivions en avance. Nous nous garâmes, puis nous rendîmes dans la file à l’entrée de la ville. Bien qu’il ne fusse encore l’heure, les policiers nous faisaient entrer dans un sorte de pièce où ils nous donnaient les clefs d’un casier afin d’y déposer tout matériel électronique. Ensuite, nous avançâmes dans la salle suivante où des agents de sécurité contrôlèrent notre identité puis nos sacs. Une fois la fouille achevée, nous entrâmes dans une petite salle avec des bancs et une horloge au dessus d’une grande porte. Peu de personnes y étaient assises. Les aiguilles indiquaient 13h53. Dans un angle de la pièce, il y avait une petite table sur laquelle était entassée une pile de journaux ayant pour thème la peinture, l’écriture, le jardinage, la musique etc. J’optais pour celui parlant d’écriture. Dedans se trouvait une nouvelle, ainsi qu’un poème, deux ou trois haïku et une citation tirée d’un livre. J’eus à peine le temps de terminer le récit qu’une petite sonnerie retentit. Je ne m’en étais pas rendu compte, mais pendant ma lecture, quelques personnes supplémentaires étaient entrées. Un agent alla ouvrir la porte et nous pénétrâmes dans la Cité des Artistes.

Chapitre II
La Cité était sublime, bien plus que tout ce que j’aurais pu imaginer à son sujet. Les allées pavées et les petits commerces avaient leur charme. Dans les rues, les touristes semblaient disparaître si bien qu’ils demeuraient indiscernables des artistes. Chaque bâtiment, chaque pierre semblait posséder une histoire. On en voyait, sur les murs, affichant des symboles indescriptibles tels des hiéroglyphes. Certains avaient la forme d’une tête de mort, d’autres d’une fleure, ou encore d’un poulpe.
Je me dirigeai vers la demeure de Christian LEROY, connaissant de tête son adresse. Mon père me suivait, hors d’haleine car je me hâtais afin d’en profiter un maximum. Je frappai à sa porte, mais ce fut son épouse qui ouvrit. « Ah ! Mais je vous reconnais, dit-elle, je me souviens de vous ! Vous étiez le brillant élève de classe de troisième avec qui mon mari entretient une correspondance. Entrez donc, je vais le faire venir. »
Leur maison était très étrange. On s’y sentait comme dans un château, à la fois impressionné et mal à l’aise. Au fond, on pouvait apercevoir une salle avec des étagères remplies de livres. Sur le côté, la cuisine était composée de grands placards de bois sombres surplombés d’une épaisse plaque de marbre. Au centre de la pièce, une table ronde servait à la fois de table à manger et de bureau semblait-il, pour les devoirs d’Alexandre qui était penché dessus. Lorsqu’il me vit, il se leva, s’approcha et me serra la main. «  Enchanté, moi c’est Alexandre, vous devez être Jolan, l’élève avec qui Christian communique par lettres. Il m’a montré quelques uns de tes écrits, tu as vraiment une plume fine. J’ai d’ailleurs appris que tu allais passer les épreuves écrites du concours, je te souhaite bonne chance ! Très honnêtement, je ne sais pas à quoi tu dois t’attendre, je n’ai pas eu à les faire. En tout cas, ce qui est certain, c’est que tu te plairais beaucoup ici.
• Oui, j’en suis certain. C’est pour cela que je vais tout donner. Sais-tu quand ton oncle rentre ?
• Il ne devrait plus tarder, il regardait comment se déroulait des cours au collège. En parlant d’école, j’étais justement en train de faire mes devoirs. J’ai une rédaction d’une dizaine de pages à produire. C’est à peu près comme ça tous les jours, plus les écrits personnels qui pourront être examinés à la fin de l’année. Ici, à partir du lycée, on n’étudie plus que le matin et on écrit l’après-midi de manière libre. Tu veux voir ? »
C’était un grand papier, début de pièce de théâtre. On aurait dit une tragédie antique rédigée maladroitement. L’important dans ce genre d’œuvre, bien que beaucoup l’oublient, est surtout la qualité de l’écriture et des vers et non l’intrigue qui, même si elle peut demeurer plus ou moins bien, doit rester classique. Je remarquais mon père intrigué par tout cela, et extrêmement mal à l’aise. Je continuai ma lecture, mais une voix grave interrompit mon regard dans son déchiffrage difficile. C’était Monsieur LEROY, que je rencontrai pour la seconde fois. Nous discutâmes de tout et de rien, d’écriture, de la vie ici et d’autres choses encore. Après un temps quelque peu conséquent, je quittai sa bâtisse et me dirigeai avec mon père vers ce qui allai dans quelques jours être mon centre d’examen. Je regardai aussi les logements que j’allais avoir et la manière de se comporter de quelques artistes. Enfin, avant de quitter la magnifique ville, j’allai admirer les jardins à l’anglaise surplombant un lac extraordinairement splendide.
Chez moi quelques jours plus tard, je me remémorai toujours la beauté de l’endroit tant elle semblait impossible, trop improbable pour exister. J’écrivais des poèmes où je l’imaginais la nuit, sous la neige, déserte… Dans ce même lieu et dans mon d’une semaine, mon avenir allait se jouer. La nuit, je ne dormais plus, j’étudiais les figures de styles, les procédés de versifications, j’analysais les poèmes de Baudelaire, Hugo, Rimbaud, Verlaine, Musset, Mallarmé, Lautréamont, Neruda, Gautier et autres grands génies des vers. Le jour, au lycée, j’écrivais sans relâche et en dépit de toute réflexion. On me traitait de fou, de monstre, d’inadapté social ou d’handicapé que je passais outre ces inepties accablantes. Naissaient de ma tête monstres marins, cultes obscurs et mythologies abracadabrantesques. Tous les mondes imaginaires de mes créations faisaient écho à ma personnalité, mais le genre où j’excellai véritablement était le fantastique. Beaucoup confondaient fantastique et fantasy, or ces deux genres littéraires n’ont rien en commun. Tout le monde a déjà lu de la fantasy, l’immersion totale dans un monde où les lois régissant l’Univers demeurent totalement différentes de celles de celui réel. Chez le fantastique cependant, il y a un doute qui perdure. Et c’est ce doute, cette limite entre la réalité et l’impossible, faisant frissonner son lecteur, qui m’attire cruellement. J’aime écrire sans chute, raconter des histoires semblant réelles mais invraisemblables. J’aime le mystère qui ne peut être élucidé et cette atmosphère énigmatique dans lesquelles peuvent baignées toutes sortes d’histoires. Je poursuivais donc ma course folle dans ces univers sans fin ni but, dans ces ambiances gores, ténébreuses ou mythologiques, et ce jusqu’au samedi où il devint urgent que je fasse mes bagages. Le dimanche matin, une fois ceux-ci bouclés, mon père et moi nous dépêchâmes de manger et partîmes en direction de la Cité des Artistes. Nous arrivâmes pile à l’heure et, après une faible étreinte à ma figure paternelle, je partis en direction de l’entrée. J’y présentais mes papiers d’identité, l’invitation ainsi que la feuille signée par les parents et l’agent me donna une document, un stylo et un support puis je partis m’asseoir dans la même salle que la fois précédente. Sur les bancs attendaient déjà quelques autres élèves avec le même papier officiel et stylo que moi. C’était une sorte de règlement intérieur de la cité expliquant les règles essentielles à suivre durant ce petit séjour. Ce qu’il me fallait retenir était que :
1. Les téléphones portables et appareils photos étaient interdits dans l’enceinte de la Cité.
2. Il était interdit d’entrer dans n’importe quel bâtiment autre que son dortoir, la salle d’examen ou le restaurant scolaire.
3. La nourriture est donnée au self peut en sortir et être consommée en dortoir ou même durant les épreuves mais dans le respect des autres candidats.
Je signai le petit papier, imprimais ces informations dans ma tête et sortis de la pièce comme j’avais vu d’autres le faire. Par l’entrée, je voyais affluer toujours plus de nouveaux concurrents. Je n’étais pas encore dans ce stade du concours où on souhaite que les autres participants se soient empoisonnés sans le savoir avec un produit de chez eux, mais j’aurais peut-être du. Derrière les portes, un homme en costume ramassa la feuille, mis mon stylo dans un pot et le support dans un bac. Un petit groupe de jeunes s’était rassemblé autour de lui, valises en main, ne sachant pas trop ou aller. Il s’exclama alors «  Les élèves présents pour le concours de première et qui ont déjà rendu leur fiche, suivez moi, vous êtes le groupe 3. Nous allons nous diriger vers vos appartements. Vous serez au nombre de deux par chambre, j’ai conscience que vous ne vous connaissez pas mais commencez à dialoguer et choisissez des personnes ayant le même rythme de sommeil que vous. Le fait qu’une fille puisse dormir dans la même chambre qu’un garçon nous est égale tant qu’ils restent respectueux pour les lieux et leurs voisins. Rappelez-vous également que dormir est un besoin tout aussi vital qu’écrire, alors sachez trouver un équilibre ensemble. Je vais vous montrer la salle d’examen et le restaurant scolaire. Chaque matin, de 7h à 7h55, vous aurez la possibilité de vous y rendre pour déjeuner ce que vous souhaitez. Il faut cependant que tout le monde soit à sa table à 8h pour débuter l’examen. Les places sont nominatives, et les résultats vous seront communiqué dans le courant de la semaine qui suivra. De 8h à 17h, vos chambres seront fermées à clef par le concierge, vous empêchant de récupérer des objets ou de travailler sur des écrits personnels au milieu d’épreuves. Il est possible d’aller manger quand vous le souhaitez au restaurant scolaire, il est toujours ouvert avec quelque chose à manger. Les repas ne seront à facturés à vos familles, ils sont à la charge de la municipalité. Pour tous régimes spéciaux relatifs à religion, à l’idéologie ou aux allergies, vous pourrez vous adresser à moi ou à l’un de mes collègue. Je suis Monsieur Beauchamp, professeur de lettres et me suis chargé volontaire pour votre encadrement durant cette moitié de semaine. En cas de questions, n’hésitez pas à venir me voir, je me trouve dans mon bureau. Il vous suffira d’arpenter les couloirs de l’Académie pour trouver une personne qui saura vous indiquer sa position. Je vous laisse maintenant vous installer. Bonne chance pour demain, et que les plus fêlés gagnent ! »
19547
La Petite Plume

La Cité des Artistes (part. 2)

Après m’être installé convenablement, mon lit étant fait, j’entrepris de me reposer. Je n’avais pas trouvé de binôme. À vrai dire, je n’en avait pas vraiment cherché et comptais laisser le sort décider de qui serait avec moi. Afin de montrer qu’il restait une place, j’avais laissé la porte ouverte. Alors que l’heure d’arriver allait arriver à son terme, une fille entra dans ma chambre et ferma la porte derrière elle. « Il y a une place ici, demanda-t-elle. J’arrive un peu en retard et tous les autres gars ont voulu m’héberger, alors bien entendu j’ai refusé mais puisqu’il faut dormir et qu’il ne reste plus de chambre de fille… Ce n’est pas pour être méchante hein, c’est seulement que c’est bizarre qu’ils s’en fichent. En même temps, eux ce sont des artistes, pas des humains normaux. Ils ne pensent qu’à leur art, jamais à leurs autres plaisirs et tu sais très bien ce que j’insinue par là.
• Euh d’accord, dors ici si tu le souhaites. Mais je te préviens, je dors peu…
• Je te rassure, aucun problème. Je préfère dormir avec un insomniaque qu’avec des mecs qui feraient tout pour passer la nuit avec moi, d’autant plus que c’est pour une semaine.
• Si ça te gène tu peux demander une chambre seule, ça ne me dérangera pas.
• Ne t’inquiète pas, je me sens déjà comme chez moi. »
Elle était vraiment magnifique. Ses yeux marrons s’accordaient avec ses cheveux bruns, formant une harmonie avec son teint blême. Elle était vêtue d’une ample robe de tissu noir, partant de ses épaules à la fin de ses jambes. Jamais je n’avais rencontré de personne si belle, et à chacun de ses pas mon regard ne savait se détourner de son visage resplendissant. Ayant déjà intégralement déballé mes affaires et commencé à écrire depuis plusieurs heures, elle se permis de regarder des brouillons qui traînaient. Durant près d’une minute, ses yeux balayèrent la feuille où demeuraient quelques vers sans importance.

Ma conscience si noire,
S’abandonne au désespoir,
D’un poëte oublié.
Et dans son chemin,
Son regard lointain,
Une nuit étoilée.

Je boirai l’au des fontaines,
Et promènerai mes peines,
Le long des sentiers.
Et dans les forĂŞts,
Mon âme consciente serait,
D’être hallucinée.

Ainsi à chaque poème,
Dessinant ma bohème,
D’un pas décidé.
Je plonge dans l’abîme,
D’un monde de rimes,
J’en suis prisonnier.

Chaque larme ruisselant,
Chaque goûte de sang,
Marquant l’épopée,
Sera preuve de dévotion,
De tristesse et passion,
Dans mon cœur éploré.

Sa lecture achevée, elle se tourna vers moi avec un sourire témoignant son affection pour le petit poème. J’avançai donc, et récupérais ma propriété. Je me sentais envahit d’une angoisse incontrôlable et nouvelle. Je ne savais pas comment gérer ce moment, j’aurais eu envie que tout s’arrêter, que cela ne se soit jamais passé, que celle avec qui je partageait ne se sente pas aussi à l’aise et reste dans son coin sans interagir avec moi. « En as-tu d’autres, me questionna-t-elle, car j’aimerais bien les lire.
• J’en ai encore quelques centaines, répondais-je froidement, mais il serait mal venu de vaquer à quelques plaisirs qui ne seraient d’aucune utilité pour les épreuves de demain.
• Tu as tort, lire des écrits nouveaux ne sauraient qu’être sources d’inspiration. »
Je savais qu’elle avait raison, j’avais même pensé à cela avant de le dire, mais au lieu d’acquiescer, je me tournai de l’autre côté comme si je n’avais rien entendu. Je n’étais pas d’humeur à bavarder ni du tempérament à disserter sur quelques lignes que j’avais écrit sans importance afin de me vider la tête.
Aux alentours de 19h30, je sortis de mon lit et de ma lecture d’un passionnant nommé Analyse de la poésie classique et contemporaine pour me rendre au réfectoire. Dès que je me levai, ma colocataire fit de même et me suivie en me parlant de diverses choses sans se rendre compte que je ne l’écoutais même pas. Lorsque j’arrivai et choisi mon repas, j’optai pour une table vide afin d’être seul et de montrer mon goût pour la solitude. Malgré les signaux évidents de ma volonté de tranquillité et mon attitude on ne peut plus nonchalante, celle qui me suivait alla au bout de son jeu et se dirigea vers moi. « C’est triste la solitude, s’exclama-t-elle.
• Ce n’est qu’une question de point de vue, rétorquais-je
• D’ailleurs, comment t’appelles-tu ?
• Jolan.
• Moi, c’est Élise. Je viens de Paris, suis bilingue en latin, ai sauté deux classes et suis auteur de plusieurs pièces de théâtres versifiées, qui ont été éditées bien sûre. En même temps c’est bien plus simple quand son propre père est le PDG d’une prestigieuse maison d’édition.
• Moi, c’est juste Jolan. »
Après cette conversation passionnante, je me suis dirigé vers les poubelle, ai jeté tout le reste de mon repas et suis repartis dans ma chambre. Exténué par le trajet, l’émotion et cette Élise que j’aurais bien jugé d’hystérique si le terme n’avait pas été inventé par Freud pour désigner les porteuses d’utérus, adjectif donc très sexiste et misogyne, je me suis endormi. Le fait que je me sois couché si tôt et sans m’y préparer aurait pu me coûter mon avenir, car je n’avais pas encore mis mon réveil, ni préparer mes affaires pour le lendemain, mais c’était sans compté Élise.
Je fus sorti d’un rêve étrange par un main me secouant maladroitement. Je ne souhaitais vraiment pas me lever et refusai qu’on me tire du lit, mais la main ne cessa pas. C’était Élise. Lorsque je m’en rendis compte, je sursautai et étais réveillé aussitôt. «  Il est 7h, je me suis dit qu’étant donné ton endormissement soudain d’hier, tu aurais peut-être aimé qu’on te réveil afin d’être prêt à temps. »
Je répondis d’un grognement et lui fit signe que c’était bon, qu’elle pouvait aller vaquer à ses autres occupations. En une petite vingtaine de minutes, je m’habillai, me lavai le visage, chaussai mes chaussures et partis pour le restaurant scolaire. Ce ne fut qu’une fois là bas que je me rendis compte ne pas avoir faim. Néanmoins, afin d’avoir des forces durant la matinée, je me forçai à engloutir un pain au chocolat et un verre de jus d’orange. Je gardais aussi une barre chocolatée pour plus tard. De retour à la chambre, Élise était en train de se brosser les dents. « Tu as déjà déjeuné, lui demandai-je.
◦ Non, car le fait de manger tôt le matin me donne envie de vomir… »
Alors, pour la remercier de m’avoir réveillé et pour m’excuser de mon comporter de la veille, je lui donnai la barre de céréales au chocolat. En échange, elle m’offrit un grand et large sourire et je me sentis soudainement mieux, plus serein, plus calme. C’était comme si ce sourire m’intriguait, me fascinait, m’animait. Nous discutâmes un temps, puis nous partîmes ensemble à la première épreuve. Son bureau à elle était situé au premier rang tandis que le mien se trouvait à peu près au milieu. Un enseignant se trouvait assis derrière un bureau, sur l’estrade. Dès que huit coups résonnèrent dans le clocher de l’Académie, il nous demanda de noter sur la feuille sur notre bureau notre nom, prénom, date de naissance et la date du jour. Il nous révéla ensuite le texte qu’il allait falloir décortiquer. Après un petit instant, l’instituteur inscrivit au tableau « Étude de texte : Le Horla, Guy de Maupassant ». Il écrit ensuite sur les trois parties du tableau :

Question 1 : Définir les schémas narratifs et actanciels de l’œuvre.
Question 2 : Expliquer brièvement la vie de Guy de Maupassant. Citer d’autres œuvres de cet auteur.
Question 3 : Exprimer son ressenti vis-à-vis de l’œuvre.
Question 4 : Définir le genre littéraire de l’œuvre. Structurer la réponse.
Question 5 : Décomposer le mot « épouvantable », donner son étymologie, des mots de la même famille, du même champs lexical, un synonyme, un antonyme, sa classe grammaticale, ses fonctions potentielles et sa signification.
Question 6: Conjuguer le verbe « effrayer » à tous les modes, tous les temps, toutes les voix et toutes les personnes.
Une justification et une argumentation sont attendues.
Durée de l’épreuve : 4 heures

Les questions étaient d’une simplicité enfantine, et bien que l’absence du texte m’ait fait peur un instant, il était aisé de répondre aux questions. Il ne s’agissait que de par cœur, de notions de cours vues il y a des années, mais pourtant indispensables pour un écrivain. Une heure avant la fin officielle du temps donné, je fis comme d’autres avant moi et me levai, laissant ma feuille sur ma table, conscient que je ne pourrai plus y toucher. Je me suis alors dirigé vers restaurant scolaire, n’ayant nul part ailleurs où aller. Je choisi ce que je souhaitais manger, puis m’installai à une table, sans toucher à la nourriture. J’attendais Élise, car pour une fois, je n’avais pas envie de passer ce repas seul. Un quinzaine de minutes plus tard, elle était là et nous discutions du test presque trop facile. Elle me fit cependant remarquer un adolescent au fond de la salle. Il pleurait, sans personne pour le réconforter, et je compris qu’il ne connaissait pas le Horla, ni peut-être même Maupassant. Il n’avait donc pu répondre qu’à un tiers des questions, les deux dernières, mais il avait sans doute conscience que cela serait insuffisant pour être sélectionner. Avec une pensée de tristesse pour lui, nous nous réjouissions tout de même de sa disqualification, il était un de moins à rivaliser pour être pris.
Peu avant 13h, Élise et moi reprirent place en salle d’examen. Les professeurs avait tournés et l’épreuve de cette après-midi allait être surveillée par Monsieur Beauchamp, l’enseignant nous ayant accueillit la veille. Dès les 13h résonnant dans les couloirs, Monsieur Beauchamp saisit une craie et inscrit au tableau « Le temps qui passe. ». Il ajouta également plus bas

Rédiger un ou plusieurs poèmes ayant pour thème le temps qui passe.
Il n’est pas obligatoire de respecter les règles classiques de la poésie, comme les rimes, les pieds ou la versification.
Seule la qualité des écrits sera évaluée, et non leur nombre.
Durée de l’épreuve : 4 heures

Je respirais un grand coup. Bien que le thème du temps qui passe soit l’un des plus répandu dans la poésie classique, aussi bien que baroque ou encore romantique, symboliste ou surréaliste, il en reste un sujet complexe à maîtriser. Composer sur ce thème sans s’y être déjà préparer était donc un vrai défi, que chaque personne présente dans cette salle se devait de relever. Je me replongeais donc mon enfance, où je me souvient du temps passant lentement lorsque j’attendais de pouvoir parler avec quelques amis. J’imaginais en un éclair un garçon, une fille, leur Amour, leur vie, les barrières qu’ils rencontrèrent. Naquit de mon imagination alors un écrit différent de ceux que j’avais l’habitude de faire.

Si un enfant,
Qui soufflait au vent,
Pouvait murmurer des messages.
Si son amant,
Juste en Ă©coutant,
Pouvait les recevoir au passage.

Si ces innocents,
Allongés en rêvant,
En contemplant les nuages,
S’apercevaient que le temps,
S’écoulait rapidement,
Lors qu’est venu leur âge.

S’ils deviennent différents,
S’ils deviennent charmants,
Ils se rendent eux-aussi en cage,
Dans leurs propres sentiments,
Qui plus ils sont puissants,
Plus font des ravages.

Et ces jadis enfants,
En voyant ces instants,
Comprennent la subtilité des rivages,
De leur cœur tremblant,
Comme si changé d’avant,
Tel un illustre mirage.

Et ces jadis enfants,
Qui soufflaient au vent,
En regardant les nuages,
Se rendent compte maintenant,
Que tout n’est plus comme avant,
Et que la vie n’est qu’un naufrage.

Composer ce poème me pris presque trois heures sur les quatre, je n’avais donc plus le temps d’en créer un nouveau. L’invention, la création, la correction et la copie de celui-ci avaient durées plus que ce que j’avais prévu, et je sortis de la pièce, stressé, car j’étais le premier à l’avoir fait. Une fois dehors, je n’avais nul par où me rendre, les dortoirs étant fermés, alors je me dirigeai vers le réfectoire. Là-bas, une corbeille était remplie de croissants, de pains aux chocolat et autres viennoiseries du matin que personne n’avait mangé. Tous les produits venaient de la boulangerie du village, et il était bien dommage de ne pas en profiter. Je me servis donc, avec un verre de lait, et dégustai mon croissant. J’étais seul, dans cette grande pièce, et pensais à mille choses. Et si j’avais oublié quelque chose d’essentiel à ma copie ? Et si tout le monde avait écrit plusieurs œuvres et pas moi ? J’étais perdu, je ne savais plus quoi faire. Après quelques minutes à méditer, à me désoler sur mon sort, quelques autres étudiants que j’avais aperçus dans la salle d’examen me rejoignirent, et je décidai de m’en aller.
Je papillonnais dans la ville, seul, émerveillé par tout ce que je voyais. Mon attention passait du château aux belles maisons de style ancien. Je marchais sans savoir où mes pas me portaient, sans penser au reste du monde. Lorsque je clocher sonna 17h, je songeai à repartir mais vis au loin l’entrée des jardins de la Cité. Je décidai avant de revenir sur mes pas d’aller explorer l’endroit. J’entrai, et fus saisit par la beauté de l’endroit. Je voyais de vastes prés à l’herbe impeccable, un lac étincelant, un banc sous l’un des saules pleureurs. Sur le côté, un petit écriteau indiquait « Jardin Edgar Allan Poe ». J’avançais de ce paradis, fasciné par une splendeur si insoupçonnée. Peu à peu, à mesure que j’avançai, je découvris un autre espace, une autre atmosphère. De titanesques grilles de métal étaient ouvertes et donnaient sur un second jardin. Sur l’un des deux portails était inscrit « Jardin Jean de La Fontaine». Je découvrais ici un tout autre univers. De grands bacs de marbre accueillaient des fleurs magnifiques, un fontaine trônait fièrement au centre de la place, et quelques statues décoraient l’endroit. Le sol n’était plus en terre mais en dalles, et quelques bancs de pierre offrait réconfort à un poète à l’ombre d’une haie taillé minutieusement. Intimidé par la présence de l’homme, je décidai de faire demi-tour, et revins à l’Académie, traversant toute la ville.
De retour à ma chambre, Élise semblait tourner en rond. Elle affichait une mine triste, un air pâle, une humeur mélancolique, un teint morose, un regard peiné, une allure inconsolable. Lorsqu’elle me vit, elle s’exclama «  Jolan ! Où étais-tu passé ? C’était l’hécatombe, un massacre d’estime et un abandon pour beaucoup. Lorsque je t’ai vu partir en premier dès la troisième heure passée, j’ai compris que serai celui qui y arriverai le mieux d’entre nous. Plus de la moitié des participants sont restés jusqu’au bout des quatre heures, et sont partis à contrecœur, laissant derrière eux une ébauche et non une copie dont la rédaction était achevée. La poésie est un art résistant à beaucoup, c’était absolument horrible pour la plupart d’entre nous. Dès la fin de l’épreuve, j’ai vu un bon nombre de personnes se diriger vers leur chambre les larmes aux yeux comment as-tu fait ?
• Je ne sais pas de quoi tu parles, répondis-je. Je n’ai écrit d’un poème, n’ai même pas compté le nombre de pieds, n’ai pas placé de rimes riches à chaque vers et suis resté dans une structure plutôt classique et sans originalité. Je n’ai écrit de cinq sizains, l’ensemble de l’œuvre en deux rimes, et en alternant rimes suivies et embrassées. J’ai parlé du vieillissement de manière détournée, puis du but et de la finalité de la vie.
• Moi, je n’ai rien fait de tout cela, j’ai simplement parlé d’une personne dans l’attente de quelque chose ne venant jamais et souffrant de cette langueur.
• C’est bien, c’est mieux que moi. Au moins tu as pris le temps de réfléchir à ce que tu voulais faire. Moi j’ai écrit machinalement, comme si les vers me venaient sans aucune réflexion. Sans me hâter, je suis allé vite et ai stressé dès que j’ai franchis la porte. D’ailleurs, je ne compte pas passer la soirée, ici. Après m’être extirpé de la salle d’examen, je me suis promener dans la ville, et ai découvert les jardins. Le premier est un jardin à l’anglaise, nommé Jardin Edgar Allan Poe, le second quand à lui possède un style plus proche des jardins à la française et se nomme Jardin Jean de La Fontaine. Mon préféré est le premier, et j’ai remarqué un bel endroit où je pourrais m’exercer pour demain et après-demain.
• Aurait-on le temps d’y aller avant d’aller manger ?
• Je ne sais pas, mais je comptais m’y exercer seul…
• Et bien allons-y ! »
N’ayant le cœur ni la force de m’y opposer, je partis vers les jardins sachant pertinemment que j’étais suivi. Bien vite, Élise me rattrapa et entama une conversation qui s’apparentait plus à un monologue. Elle aussi regardait les bâtiments les yeux plein d’étincelles, et ne manquait pas d’expliquer tout ce qu’elle admirait dans ce village merveilleux. Lorsque nous arrivâmes à l’endroit escompté, elle vis de suite ma future place de révision et courue jusqu’au banc. Elle s’y assis dans un premier temps, puis s’y allongea et ferma les yeux. Je la regardais apprécier l’instant, savourer ce court repas bien mérité, puis rouvrant les yeux, découvrir les alentours et le paysage grandiose. Elle se relevai, et nous partîmes à la rencontrer d’horizons demeurant pour nous encore inexplorés. Nous avancions jusqu’au Jardin Jean de La Fontaine, puis continuions nos expédition là où je m’étais arrêté. Nous notèrent quelques autres recoins propice au calme et à la sérénité, où nous pourrons nous reposer et étudier en paix. L’un était entouré de fleurs violettes et blanches, très grandes, et où une petite fontaine faisait s’écouler son eau dans un rythme régulier qui semblait bercer nos âmes encore toutes fatiguées de la journée remplie d’émotions. L’autre coin était lui bien plus exposé au regard des passants, et était comme une grande allée, aux multiples bancs et statues. Quels arbres offraient leur ombre aux assises, et nous en profitions pour nous y poser et discuter. Sans que nous nous en rendions compte, le temps s’écoula, et nous reprîmes conscience de l’heure avancée que lorsque dix-neuf heures sonnèrent. Surpris tous deux, nous rentrâmes diligemment au restaurant scolaire, et mangeâmes copieusement. Le menu, lequel ne comprenait pas de viande, demeurait tout de même succulent et complet, et si par le passé les cantines nous avait habitué à des repas infectes, celui-ci ne nous décevait ni en terme de quantité, ni même en terme qualité.
Alors qu’Élise et moi nous apprêtions à repartir, un groupe de trois garçon vint se joindre à nous. L’un d’eux s’exclama bruyamment, comme si le fait d’attirer toute l’attention du monde ne le gênait pas outre mesure : « Eh, c’est toi qui a quitté la salle d’examen en premier ? C’est que t’es trop fort ou que t’es trop nul ?
• Rien, je ne ressentais simplement pas le besoin de m’attarder dans cet endroit alors que mon travail était achevé, répondis-je sans la moindre hésitation.
• Haha, il est confiant le poète en herbe, lança un second. Peut-être même trop. Peut-être qu’il croit être surhumain, mais peut-être qu’il est juste pas doué.
Je n’avais rien à répondre. Leur discours m’agaçait alors je quittai la table sous une pluie de ricanements. Le pire je crois, c’est que je crus en partie à leurs histoires, j’avais oublié que nous étions rivaux et que le but de tous était de surpasser les autres. Pour moi, bien que la concurrence existe, elle n’étouffait pas le caractère humain de l’individu, elle le poussait au contraire à se surpasser elle-même. J’avais tort, terriblement tort, mais je n’étais de toute manière pas là pour traiter la façon dont les êtres humains se comportaient en période de rivalité avec leurs congénères. J’étais un littéraire, j’imaginais un monde et contrôlait tout ce qu’il se passait à l’intérieur, j’avais ainsi pris peur de la réalité. Je m’en étais détaché et tout ce qui m’obligeait à lui faire face s’exprimait de manière violente, j’étais brutalisé par cette différence entre mes écrits et ma vie.
Durant mes multiples interrogations, je marchais d’un pas décidé sans m’en rendre compte. Élise me suivait sans un mot, comprenant que je ressentais un mal-être profond et que je me questionnais à propos des paroles qui m’avait été tenues. Pourquoi la différence était-elle un fardeau et non pas une richesse ? Le monde était bien misérable s’il n’arrivait à s’apercevoir que la vraie valeur des gens se trouvait dans leur dissimilitude.
Machinalement, j’allai au Jardin Edgar Allan Poe. J’avais besoin de solitude, de silence, de méditer sans que rien n’y fasse obstacle. J’aurais souhaiter crier à Élise de me laisser, lui hurler d’arrêter de me suivre, lui vociférer toute ma rage, sachant pertinemment qu’elle n’y était pour rien. Je restais donc muet, communiquant ainsi par le seul fait de ne pas le faire. J’avais pris avec moi, comme toujours, un stylo dans ma poche et un petit bloc-notes. Soudainement, je m’assis par terre dans la rue, et commençai à écrire. Je ne réfléchissais pas, les mots me venaient d’eux-mêmes. J’avais honte d’être différent et d’être celui que l’on remarque, honte de porter des idées aux lieu de les cacher comme tout le monde, honte d’être l’un de ces garçons que l’on juge toujours d’une nature plus brutale que les filles, honte de penser à exprimer vilement ma rancœur du monde à une innocente me traitant comme un ami.

Les hommes, pourceaux de ce monde,
Ne méritent pas de pouvoir te contempler.
Ce sont des monstres hideux, ignobles et immondes,
Qui de raison ne sont point dotés.

J’ai honte et je le clame,
De faire partie d’eux.
Eux vivant dans le vacarme,
Toujours plus pénible peu à peu.

Ils me répugnent au plus haut point,
Ces ignorants du respect.
Je les exècre c’est certain,
Il est clair : je les hais.

Criminels et délinquants que nous sommes,
Dans un monde beau, contrairement Ă  nous.
Nous infâmes hommes,
Qui nous croyons au-dessus de tout.

Bourreaux de l’intellect,
Souillant le monde de narcissisme.
Bestiaux tout simplement abjects,
Sans esprit, de la logique ils sont un cataclysme.

Jamais ils ne philosophent pour rien qui soit,
Comme s’ils y étaient allergiques.
De l’incompétence et de l’ineptie ils sont rois,
Créatures dénuées de logique.

La gent masculine, si sénile même tôt,
Si demeuré, si absurde, si incapable.
Coterie composée d’idiots,
Tous les uns plus que les autres insupportables.

Tu verras les verrats pensants ne sont pas.
Les laiderons nous le savons débile sont tous.
Inutiles monstruosités que voilà,
Qui pour une blague de cul cent ans gloussent.

Mammifères sauvages, grossiers : méprisables,
Indécents, fétides et niais.
Salissant chacun son voisin inqualifiable,
DĂ©jĂ  inepte, nigaud et baudet.
1164
P-News du 09/12/2013

Homicide par un policier en pleine audience à la Cour d'Assises de La Révoltée

Alors que la direction du Tribunal avait communiqué son refus quant à l'installation de box en verre d'où les accusés auraient été ammenés à s'exprimer, cela au nom de la présemption d'innocence, l'auteur des infractions comparaissant hier soir a bousculé les idées concernant l'installation de ce dispositif. En effet, alors que près de 87% des avocats s'exprimaient contre ces mesures, ce sont maintenan environ 73% qui souhaitent que les protocoles de sécurité contiennent ce genre d'éléments. La cause : l'affaire inattendue à la Cour d'Assises ce 08/12/2013.

Alors que Pedro Trosvinskaly s'approchait à la barre, celui-ci, alors connu en mise en examen pour tuerie de masse et association de malfaiteurs, a brusquement entré sa main dans son blouson, "comme pour en retirer une arme" d'après les témoins de la scène, dont de simples spectateurs. L'un des policiers, récemment formé, a alors dégainé et tiré à trois reprise sur l'individu, sous le regard figé des magistrats. La séance a alors été renvoyée et l'inspection militaire a ouvert un enquête pour homicide volontaire. L'avocat du membre des forces de l'ordre a alors annoncé qu'il plaiderai sur la base de la légitime défense, d'autant plus que la victime était connu pour les faits de violence.
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P-News du 24/12/2013

Ouverture du premier camps "anar-communiste" en Poëtoscovie

Le wokisme a encore frappé : les fidèles des Proudhoniens et des Zoliens ont créé un camps spécial anar-communiste. Chaque matin, au lieu de notre beau drapeau, ceux-ci lèvent un A entouré, surplombé d'une faucille et d'un marteau. Tout autour du terrain, divers murs et barbelés empêchent nos équipes de pénétrer sur le site. Interrogé par nos équipes, Monsieur le Premier Ministre nous a répondu que cet espace avait pour vocation d'offrir aux citoyennes et citoyens un espace qui leur ressemble et où ils pourraient librement s'exprimer.
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P-News du 055/01/2014 - Numéro spéciale Union

L'Union : un repère de traitres ?

La Poëtoscovie emmet de gros doutes quant à la fiabilité et la loyauté des membres de l'Union International du Socialisme et du Communisme. En effet, alors qu'en interne et sur des discussions privées les représentants de notre République tenaient certains types de propos concernant des nations étrangères, il sembla que cette dernière en pris connaissance et le fit remarqué. Monsieur le Ministre des Relations Internationales n'a d'ailleurs pas souhaité nous répondre. Cependant, à l'UICS, la tension est palpable d'après notre envoyé spécial. Malheureusement, nous n'avons pas plus d'informations pour l'instant concernant ces faits. Il parait tout de même que les services de renseignement Poëtoscoviens, premiers au rang mondial, soient à la recherche du traître.

Passeport commun : le projet suicidaire de la Poëtoscovie

D'après des rumeurs circulant au sein de l'Union, la Poëtoscovie serait favorable à l'établissement d'un passeport commun. Évidemment, niveau migratoire, cela serait une catastrophe, à l'image du règne - car c'est un règne - du Président Sandro. Je vous laisse également admirer le peu de travail ayant conduit à l'absurdité ci-dessous.

Passeport

Heureusement, pour une fois, les terroristes intellectuels du monde entier ont su réagir convenablement faceà la menace et ont, d'après nos agents sur le terrain, déclaré que cela intervenait trop tôt. Nous aimerions, donc rappeler tout de même que cela ne se fera jamais, puisqu'aux prochaines élections le Parti Lovecraftien sera sans doute en tête, prévoyant de sortir de l'Union.
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La Petite Plume

Carton du jeu Politix dans toute la Poëtoscovie

Le jeu vidéo Politix, sorti en décembre 2013, atteint déjà les sommets. En effet, avec plusieurs milliers de téléchargements, celui-ci est vite devenu le jeu gratuit et programmé par un petit studio, le plus installé du pays. Les équipes de la rédaction ont alors tenu à rencontrer les auteurs de ce succès, qui nous livrent un témoignage passionnant.
Affiche
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La Petite Plume

ÉDITION SPÉCIALE : CONDENSÉ ACTU POËTOSCOVIE & INTERNATIONALE

- La Poëtoscovie obtient la note maximale de B par l'Index Économique des États.
- La Poëtoscovie ouvre les portes du Grand Congrès de Arts aux visiteurs internationaux sur le thème de la Science-Fiction.
- La Poëtoscovie présente Politix au salon international du jeu vidéo.
- La Poëtoscovie porte l'écrit "Le Silence" au devant de la scène internationale grâce au concours littéraire international.
- La Poëtoscovie demande à nouer un partenariat avec l'UEE.
- La Poëtoscovie affirme avoir de grandes ambitions concernant l'Union.
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P-News du 13/01/2014

Un pays a enfin tenter de résoudre le problème de l'immigration

En Oskalie, un loi ministérielle - oui ça existe chez eux - vient de durcir les règles d'entrée sur le territoire national, empêchant par la même occasion l'entrée d'individus ayant la nationnalité Poëtoscovienne. En conséquence, il serait tout simplement logique que notre gouvernement publie une législation semblable. Certains que les lecteurs seront en accord avec nous, P-News formule expressément sa demande à Monsieur le Président en personne :

Monsieur le Président

Quand le pays sera-t-il armé contre l'invasion démographique qui est en train de se produire partout sur notre territoire ? Les Communistes de l'Union importent leurs pratiques immondes de pays comme la Loduarie, et font fuir les investisseurs. Quand cela cessera-t-il ? Quand vous déciderez-vous de rétablir nos frontière ?

Merci d'avance Monsieur le Président, car nous savons qui si vous ne le faites pas, le peuple vous le redemandera.
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La Petite Plume

Manifestation massive à La Révoltée

Ambiance festive sur la place des manifestations, dans la ville de La Révoltée. Depuis la publication de la dernière revue du concurent P-News, des millions de gens sont sortis dans la rue afin d'exprimer leur mécontentement. Parmis les "organisateurs" de la manifestation spontannée, plusieurs syndicats étudiants ont fait venir des bus entiers de jeunes, manifestatants avec drapeaux, pétards, portes-voix et banderoles.

Manif
1696
La Petite Plume

Le RĂ©seau Humanitaire de l'Union

Alors que la Poëtoscovie eclairciçait sa politique au sein de l'Union, celle-ci y a ajouté la proposition suivante : un Réseau Humanitaire de l'Union. Celui-ci interviendrait sur tout territoire en faisant la demande, reste à voir si cela s'étendra au delà de l'Internationale.

Le partenariat médical entre la Poëtoscovie et le Grand Kah

Alors que la Poëtoscovie avait proposé au Grand Kah un partenariat dont elle devra tout de même éclaircir les termes, ce dernier a accepté l'ellaboration d'une telle coordination. Monsieur le Ministre des Relations Internationales s'est par ailleurs dit ravi de la tournure des événements. Écoutons-le, c'est en direct :
"Mesdames, Messieurs les journalistes,
En effet, le Grand Kah nous a communiqué son accord quant à l'ellaboration d'un partenariat médical portant sur les handicaps sociaux et les atypicités neuronales. C'est avec une grande joie que je ne saurais vous cacher que je vous annonce donc la sortie de la Poëtoscovie dans son repli sur elle-même, et son ouverture sur le monde.
Nos équipes sont, en cet instant, en pleine rédaction des termes exacts du partenariat binational. Bien évidemment, lorsque cela sera achevé et accepté, nous rendrons publics ces informations tant attendues, notamment par nos concitoyens souffrant des différences qui font l'objet de se rapprochement entre États."

La Poëtoscovie menacée explicitement par Sterus

Les Poëtoscoviens ont pour habitude désormais de voir dans leur paysage médiatique les menaces proférées par l'État de Sterus qui semble, aux yeux de tous, être dirigé par un homme fou. Si cela n'inquiète plus ni les autorités ni les citoyens, ce serait mentir de dire ici que cela ne les fait pas rire. Eh oui, à la défense comme dans les foyers, lorsque les temps sont particulièrement facile, notamment pas l'augmentation du niveau de vie, se moquer des dirigeants étrangers constitue une passion dont rare seraient prêts à se défaire.
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