Activités étrangères dans l'Empire du Nord - Page 4
Posté le : 04 jui. 2025 à 23:14:58
401
... que pour celui possède déjà tout, la mort est la dernière aventure qui ait encore du sens.

Et bonne santé !
Vitrification de la ville d'Estham :
- Missile balistique BONNE SANTE Niveau 7 : 319 exemplaires
- Missile balistique BONNE SANTE Niveau 6 : 227 exemplaires
- Missile balistique BONNE SANTE Niveau 5 : 140 exemplaires
Frappe chimique à l'aide de l'agent SABAT III.
Estimation des pertes : 70% à 90% de la population civile
Posté le : 05 jui. 2025 à 11:32:08
2813
Nuit rouge sur Etham

On ne devient pas le premier producteur mondial de missiles sans en avoir une fine compréhension. Contrairement aux apparences l'arme balistique est une rapière : elle exige d'être parfaitement maîtrisée pour frapper avec précision.
Mathieugène Graspont - ingénieur chez Industries Obéron
Il est 4h10 du matin.
Pervenche Obéron vient d'être appelée au téléphone. Le coup de fil ne l'a pas réveillé : comme la plupart des nobles de Carnavale elle ne dort presque plus, son cerveau est chargé d'assez de drogues de synthèse pour lui conférer une parfaite acuité intellectuelle et les caissons d'hyperepos Dalyoha garantissent une nuit de sommeil efficace tout en réduisant le temps passé endormi de 80%
Il est 4h20 du matin.
Pervenche Obéron reçoit l'estimation de l’efficacité d'une riposte à 50% de la puissance balistique carnavalaise. Les statistiques ont été faites depuis longtemps la formule est connue :
Tir prévu à 4h40 ;
Temps estimé pour traverser les 3 000 km séparant la Principauté de Carnavale de l'Empire du nord : 8mn ;
Temps estimé pour l'Empire du Nord pour détecter les missiles : 4mn ;
Temps restant à la population de l'Empire du Nord pour se réveiller et rejoindre les abris antimissiles : 3mn ;
% estimé de la population ayant le temps de se mettre à l'abri : 3% ;
% estimé de létalité des frappes chimiques : entre 70% et 90% ;
Il est 4h21 du matin.
Pervenche Obéron donne le feu vert pour la préparation des tirs.
Il est 4h22 du matin.
Pervenche Obéron appelle Blaise Dalyoha au téléphone.
- Cher ami ?
Il baille.
- Vous savez l'heure qu'il est ?
- Nous venons d'essuyer une attaque.
- De qui ?
- L'OND très probablement.
- On est sûr de ça ?
- Est-ce que ça change quelque chose ?
- Non rien du tout.
- Alors j'ai votre feu vert.
- Tirez tout ce qu'il faudra mais laissez moi dormir encore un peu j'ai la tête en vrac.
Il est 4h25 du matin.
Fin du coup de téléphone entre Pervenche Obéron et Blaise Dalyoha.
Il est 4h26 du matin.
Les charges virales SABBAT III sont activées dans les missiles BONNE SANTÉ.
Il est 4h30 du matin.
Le sol s'ouvre à plusieurs endroits de la presqu'île de Carnavale et des îles de Fort-Marin, dévoilant les silos des missiles balistique. L'angle de tir, calculé à l'avance, finit d'être ajusté.
Il est 4h35 du matin.
Arthur Castelage appelle Pervenche Obéron pour se plaindre de ne pas avoir été mis au courant.
- Vous auriez pu me prévenir !
- Arthur mon cher je pensais que quelqu'un l'avait fait ?
- Pas du tout, il nous reste combien de temps ?
- Moins de 5 minutes je le crains ...
- On ne peut vraiment pas compter sur vous, je vais devoir faire ouvrir la bourse en catastrophe ...
Il est 4h37 du matin.
Fin du coup de téléphone entre Pervenche Obéron et Arthur Castelage.
Ouverture dans la foulée de la bourse carnavalaise.
Il est 4h38 du matin.
Arthur Castelage et ses amis revendent toutes leurs actions dans l'Empire du Nord et dans l'OND.
Il est 4h39 du matin.
Un boursicoteur cocaïné en pleine insomnie remarque le cours des actions et poste sur Echo International "it's over guys".
Il est 4h40 du matin.
Tir simultané de 688 missiles vers Etham, capitale de l'Empire du Nord.
Il est 4h41 du matin.
Pervenche Obéron termine sa coupe de champagne-café-amphétamines en compagnie des membres de sa famille venus assister à la mise à feu sur leurs écrans géants.
- J'aurai aimé n'en tirer que 666, pour le symbole.
- On fera un communiqué d'excuse à l’Église sataniste demain matin.

Mathieugène Graspont - ingénieur chez Industries Obéron
Il est 4h10 du matin.
Pervenche Obéron vient d'être appelée au téléphone. Le coup de fil ne l'a pas réveillé : comme la plupart des nobles de Carnavale elle ne dort presque plus, son cerveau est chargé d'assez de drogues de synthèse pour lui conférer une parfaite acuité intellectuelle et les caissons d'hyperepos Dalyoha garantissent une nuit de sommeil efficace tout en réduisant le temps passé endormi de 80%
Il est 4h20 du matin.
Pervenche Obéron reçoit l'estimation de l’efficacité d'une riposte à 50% de la puissance balistique carnavalaise. Les statistiques ont été faites depuis longtemps la formule est connue :
Temps estimé pour traverser les 3 000 km séparant la Principauté de Carnavale de l'Empire du nord : 8mn ;
Temps estimé pour l'Empire du Nord pour détecter les missiles : 4mn ;
Temps restant à la population de l'Empire du Nord pour se réveiller et rejoindre les abris antimissiles : 3mn ;
% estimé de la population ayant le temps de se mettre à l'abri : 3% ;
% estimé de létalité des frappes chimiques : entre 70% et 90% ;
Il est 4h21 du matin.
Pervenche Obéron donne le feu vert pour la préparation des tirs.
Il est 4h22 du matin.
Pervenche Obéron appelle Blaise Dalyoha au téléphone.
- Cher ami ?
Il baille.
- Vous savez l'heure qu'il est ?
- Nous venons d'essuyer une attaque.
- De qui ?
- L'OND très probablement.
- On est sûr de ça ?
- Est-ce que ça change quelque chose ?
- Non rien du tout.
- Alors j'ai votre feu vert.
- Tirez tout ce qu'il faudra mais laissez moi dormir encore un peu j'ai la tête en vrac.
Il est 4h25 du matin.
Fin du coup de téléphone entre Pervenche Obéron et Blaise Dalyoha.
Il est 4h26 du matin.
Les charges virales SABBAT III sont activées dans les missiles BONNE SANTÉ.
Il est 4h30 du matin.
Le sol s'ouvre à plusieurs endroits de la presqu'île de Carnavale et des îles de Fort-Marin, dévoilant les silos des missiles balistique. L'angle de tir, calculé à l'avance, finit d'être ajusté.
Il est 4h35 du matin.
Arthur Castelage appelle Pervenche Obéron pour se plaindre de ne pas avoir été mis au courant.
- Vous auriez pu me prévenir !
- Arthur mon cher je pensais que quelqu'un l'avait fait ?
- Pas du tout, il nous reste combien de temps ?
- Moins de 5 minutes je le crains ...
- On ne peut vraiment pas compter sur vous, je vais devoir faire ouvrir la bourse en catastrophe ...
Il est 4h37 du matin.
Fin du coup de téléphone entre Pervenche Obéron et Arthur Castelage.
Ouverture dans la foulée de la bourse carnavalaise.
Il est 4h38 du matin.
Arthur Castelage et ses amis revendent toutes leurs actions dans l'Empire du Nord et dans l'OND.
Il est 4h39 du matin.
Un boursicoteur cocaïné en pleine insomnie remarque le cours des actions et poste sur Echo International "it's over guys".
Il est 4h40 du matin.
Tir simultané de 688 missiles vers Etham, capitale de l'Empire du Nord.
Il est 4h41 du matin.
Pervenche Obéron termine sa coupe de champagne-café-amphétamines en compagnie des membres de sa famille venus assister à la mise à feu sur leurs écrans géants.
- J'aurai aimé n'en tirer que 666, pour le symbole.
- On fera un communiqué d'excuse à l’Église sataniste demain matin.
Posté le : 07 jui. 2025 à 15:59:47
2711
For violent fires soon burn out themselves;
Small showers last long, but sudden storms are short;
He tires betimes that spurs too fast betimes;
(William Shakespeare, Richard II, Acte II, scène I, v.715-718)
La flamme ardente et furieuse de son orgie ne saurait durer ;
Car les feux violents se consument d’eux-mêmes.
Les petites pluies durent longtemps, mais les brusques orages sont courts.
Il fatigue vite, celui qui galope trop vite.
(Ib., trad. François-Victor Hugo)
Il reposait au milieu des autres, étalé de toute sa longueur dans le noir. La porte en coulissant laissa entrer un rai d’une lumière blanche, industrielle qui révéla ses formes élégantes. Un chariot roula, quelques manivelles tournèrent, et le voilà qui était parti. Il sortait pour la première fois de cette salle où il avait attendu de longs mois. Au dehors l’attendait une obscurité bien différente, qui prenait cette teinte orangée qu’a le ciel nuageux à proximité des grandes villes. Il était sourd, mais sûrement pas aveugle, et c’est dans un silence ponctué de chocs sourds qu’il assista à ses derniers instants terrestres. Le chariot roula rapidement sur un tarmac qu’il aurait pris pour mouillé s’il avait pu le toucher. Il s’arrêta. La délivrance était proche. On s’affaira brièvement autour du chariot, puis on le souleva lentement, avec une douceur presque maternelle. Il allait commencer la dernière partie de son voyage.
Un jeu de lumière fit scintiller dans une flaque le reflet de son petit nom :
Cet enfant-là mesurait cinq mètres et dépassait la tonne.
Sitôt qu’il fut attaché, l’avion porteur commença à rouler. Quelques instants plus tard et le sol se fondit dans le crachin. L’avion prit immédiatement un cap au sud. Il ne fallut que quelques instants pour que l’appareil franchisse le mur du son, brisant pour plusieurs centaines de milliers de livres de carreaux à la ronde. C’est en perçant la couche de nuages que se livra à eux un paysage bien différent de la bruine festlandaise : on eut dit que le ciel lui-même tombait sur l’Empire du Nord, là-bas dans le lointain. D’innombrables météores se détachait dans l’obscurité comme en une averse céleste. Désormais bien vivant, le missile tressaillit à peine lorsque le Hornet entama sa brutale ascension supersonique. En un instant le palier fut atteint. A onze mille mètres, le missile se détacha. De mètres l’échelle passa à des kilomètres par seconde. L’espace, enfin. Soudain ne restait plus que le véhicule manœuvrant. Le temps de trois courtes poussées d’ajustement à 24 000 kilomètres par heure et...
...une étoile filante de moins brillerait au-dessus d’Estham.
Deux chasseurs caratradais de niveau 6 stationnés au Festland caratradais ajoutent leur maigre contribution à la défense d'Estham par le biais de missiles antibalistiques Meteor. Ceux-ci correspondent à un usage possible d'une arme ayant réellement existée, dont l'existence dans GK est justifiée selon moi par sa justification IRP supra et le niveau technologique en missiles (10) de Caratrad. Sachant que deux missiles sont lancés, l'impact sur les événements sera de toute manière quasi nul, mais je laisse à la discrétion de la modération de déterminer la réussite de cette action.
Posté le : 17 jui. 2025 à 01:15:13
0
Posté le : 19 jui. 2025 à 20:37:35
117
LES SURVIVANTS D'ESTHAM NE SONT PAS ÉLIGIBLES.
D'un grand frisson ?
Constituez vous otage de Carnavale !

La Principauté vous accueille dans un cadre enchanteur où vous pourrez profiter gratuitement du plus haut niveau de confort de Bourg-Léon.
Spa, thalasso, soins du corps et de l'âme, flannez dans les jardins et profitez ENFIN de VRAIES vacances, loin du tumulte du monde !
Grand Hôpital pourvoie à tous vos besoins ! Vous êtes même rémunéré pour cela* !
En souscrivant à notre offre, vous acceptez de subir un examen médical complet à Grand Hôpital.
La Principauté ne pourra pas être poursuivie si vous êtes exécuté, être otage comporte des risques, parlez-en à votre médecin.
Appelez simplement notre numéro bleu : +66600000211 et on se charge de tout !
Entrez à Carnavale par la frontière des Îles Marquises : ça n'a jamais été aussi simple !
Profitez ensuite d'un trajet tout confort en avion de ligne vers la métropole.
L'OND n'osera pas vous détourner !
Ses citoyens font partie des passagers !
N'attendez plus !
Otage à Carnavale : un boulot qui régale !
Posté le : 22 jui. 2025 à 01:20:54
450

Posté le : 22 jui. 2025 à 17:06:28
4315
Le premier élément concerne évidemment les secours à court terme aux populations sinistrées, incluant le déploiement d'urgence d’hôpitaux de campagnes par voie aérienne. Ces dispositifs devront inclure des médecins avec du matériel adapté au traitement de victimes d'agressions chimiques, incluant de manière non exhaustive :
- Antidotes et remèdes.
- Équipement et formation nécessaire pour opérer et secourir en milieu contaminé et hautement toxique.
- Nécessaires de soins divers pour les dégâts plus conventionnels et épidémies pouvant suivre un déplacement massif de populations sinistrées.
- Dispositifs techniques pour assurer l'approvisionnement en eau potable.
- Nécessaires d'hygiène.
- Moyens logistiques.
- Engins de chantiers pour contribuer aux déblaiement et secours des éventuels survivants.
Considérant qu'il y a deux millions d'habitants restant en Estham, il faut appliquer avec une extrême diligence et rassurer les populations pour éviter les débordements et victimes supplémentaires.
Les moyens nécessaires seront monumentaux, raison pour laquelle il faudra compter sur une coopération mondiale pour venir en aide à ces victimes. Cela amène au deuxième point mis en évidence : l'établissement d'une coordination générale pour venir en aide aux victimes. Sylva appelle ainsi à une prise de contact et mutualisation des efforts afin de rapidement rallier les initiatives individuelles et éviter les redondances. Les dispositifs de communication des services d'urgence de Sylva seront ainsi ouverts et attentifs aux acteurs qui s'impliqueront, pour contribuer à une mise en commun du travail de secours des sinistrés. Pareillement, les opérations se feront en transparence, notamment pour ce qui est des moyens engagés et estimés nécessaires, de manière à aider les autres pays intervenants à mieux cerner les éléments à transférer.
En plus de mettre à disposition des moyens humanitaires, Sylva engage également ses moyens logistiques, incluant la mobilisation des avions et navires cargos militaires pour assurer les déploiements d'aides venant aussi bien de Sylva que d'autres nations répondant à l'appel à l'aide. Cela inclut soixante avions-cargos et cinq navires de transport.
Viennent aussi les questions sur le plus long terme, pour reloger les populations, assurer leurs transferts, décontaminer les lieux et réparer les dégâts. Considérant les ordres de priorités, la chose sera anticipée pour le moment, mais aucun moyen direct ne sera pour le moment investis, pas tant que l'urgence des populations sinistrées ne sera résolue et ne nécessitera pas de moyens supplémentaires. Pour le moment, seul une analyse des dégâts et discussion avec les responsables de l'Empire du Nord seront opérés pour anticiper sur le long terme la réorganisation de la société. Cela inclut entre autre :
- Réorganisation des chaînes de production et distribution du nécessaire vitale nationales ou étrangères (nourriture, soins...). Les centres logistiques normalement affectés en Estham devront être délocalisés sur d'autres villes et axes de circulation majeurs. Il convient également d'estimer l'impact des dommages sur la production et distribution pharmaceutique et agroalimentaire.
- Reconstituer l'administration en aidant à une coordination des services nordistes rémanents. Il convient d'établir des dispositifs d'urgence pour assurer les différentes missions structurantes et organisationnelles habituellement assumées par des services dans la capitale. Ce ne sont pas que des médecins qui seront envoyés par sylvois, mais aussi des responsables de projets et coordinateurs chargés de contribuer à un rétablissement de l'ordre.
- La reconstitution de l'administration permettra ensuite de redévelopper un gouvernement selon les dommages subis et de rétablir l'ensemble des dispositifs démocratiques de l'Empire du Nord en temps et en heure.
- Décontaminer les décombres d'Estham pour envisager une rénovation et réhabilitation, ainsi qu'un retour à la normale.
- Sur le plus long terme et avec un ordre de priorité inférieur, viennent les questions économiques et industrielles pour assurer à l'Empire du Nord un retour à son niveau de production antérieur, uniquement une fois que seront résolues les questions plus urgentes et prioritaires.
Posté le : 22 jui. 2025 à 17:28:59
475
Paru dans le Petit Moineau
Posté le : 22 jui. 2025 à 21:33:22
5573
Je m'étais imaginé beaucoup de choses avant d'entrer dans une Estham en ruines. Je ne pouvais pas plus me tromper.
J'avais espéré en venant chercher les morts que ceux-ci ne seraient en réalité pas. Je m'imaginais ne rien fouler. Marcher dans une terre désolée par la destruction la plus totale, une ruine immense sur ce qui était autrefois la capitale impériale. Déambuler à travers les avenues aux noms d'empereurs, de batailles fussent elles gagnées ou perdues, des places aux noms évocateurs qui ne seraient alors plus que de vulgaires traces au sol que l'on pourrait distinguer parmi les débris de bâtiments à l'horizon. Je m'imaginais déjà perdu dans le vide absolu d'une métropole détruite aux millions de victimes dont il ne restait rien. Vous savez, quand l'on vous indique au moment de partir que vous allez fouler une terre battue par autant de cadavres, l'esprit humain ne peut se le représenter. Le mien avait donc choisi de ne rien dessiner, ne rien peindre, ne rien penser à l'exception d'une plaine déserte. Remarquons que cela eut été me rendre la tâche plus aisée. Les corps n'auraient pas eu à être identifiés, ces derniers n'existant plus. Un recensement des habitants d'Etsham à la hâte, produit par une administration étrangère, sans doute tanskienne, tant la situation de l'appareil d'état impérial rendrait la tâche impossible. Le tout joué simplement par une comparaison avec le précédent et cela serait réglé. L'horreur simplifiée par quelques deux millions de noms manquants.
Christian Beaumont, 24 ans, infirmier ; Pénéloppe Favron, 60 ans, manager
Estham était intacte. Il faut pour cela bien sûr faire abstraction des quelques centaines de cratères qui jonchent les rues de la capitale, des façades d'immeubles éventées par le souffle des explosions offrant un vent trop frais pour ce mois de décembre, de rares ponts effondrés qui obstruent le chemin, des fumées au loin d'incendies persistants. Mais Estham est intacte. Au bord du fleuve plusieurs voitures enchevêtrées dans un curieux tableau contemporain. Le grand parc central n'avait rien perdu de sa beauté ni de ses vastes proportions. Les arbres battaient encore au vent bien que des troncs éparses témoignaient par endroit de la violence d'un événement extérieur. Une rame de métro brûlait près d'un rail dont elle avait été délogée. Sur une éminence qui dominait une colline, un bus retourné dépassait d'une haie, noircit par le temps. Les rues néanmoins existaient encore, et les cartes étaient à jour. Moyennant quelques évidents détours évidents. On traversait alors des quartiers entiers vers notre destination. A l'horizon, parfois entre des immeubles, le bleu du ciel parsemé de nuages très blanc se fondait avec l'Océan d'Espérance dont le nom n'avait jamais eu si peu de sens. Le son de la voiture et les rares grésillements de notre radio camouflaient l'étendue du désastre. Quand le véhicule s'arrête, que le contact se coupe, que les portes se claquent, l'horreur reprend le dessus. Le silence est absolu.
Sophie Pouliotte, 18 mois, nourisson ; Georges Coupart, 75 ans, retraité
Passé la surprise du début, le cerveau comprend, le cœur palpite, l'estomac s'agite et la bouche s'exprime. Je ne compte plus mes vomis, ils sont systématiques. Le silence absolu d'une ville sans âme. Notre objectif est simple. Vêtu de nos tenues, tels des plongeurs ou des astronautes, nous arpentons la ville, immeuble par immeuble, méthodiquement, et nous comptons les morts. Comme je le disais, j'avais espéré qu'ils ne seraient pas, ils étaient. Si il devait y en avoir, je m'attendais à un animal tombé dans le feu. Un volume réduit, les membres disparus rendant le transport plus facile, et l'absence de visage pour camoufler leur humanité. Que toutes les parties fragiles aient disparues, que les vêtements ne soient plus, que l'on ne reconnaisse ni l'enfant du vieillard, la femme de l'homme, le riche du pauvre. Que rien ne laisse libre cours à l'esprit bourreau qu'est l'imagination. Tous avaient gardés l'intégralité de leur être. La plupart ont les yeux ouverts, les pupilles encore dilatées, ils pleuraient. La bouche ensalivée, les vêtements remplis de sueurs, les membres raidis par les paralysies musculaires et la peur inscrite sur chaque bout de peau. Dans tous les appartements, des scènes de vies figées. Des plats refroidis, des télés enneigées, des livres inachevés, des sommeils interrompus, une douche comme dernier lieu de vie.
Solaine Larocque, 37 ans, jardinière ; Juilette Duffet, 22 ans, étudiante
J'allais jusqu'à la chambre et grimpa sur la mezzanine pour jeter un dernier coup d'œil. A part les débris de verre au pied du lit, elle semblait intact, juste dérangée par le souffle d'un impact voisin. Je fus curieux de faire le tour complet, de voir au delà du seuil de l'escalier. Dedans stagnait une odeur pire que les incendies de voitures. Elle ne débordait pas, elle restait dedans, proche, liquide, lourde, et pénétrait l'âme. Des coups dans les murs tapissaient les parois, déformait un placard, défaisait un fauteuil, une masse recroquevillée s'étendait au milieu du lit, presque innocente. On reconnaissait immédiatement les traits de cette personne, un passage récent chez le coiffeur, une bonne hygiène et un léger attrait pour le rock caratradais à en croire le pull. Des mouches pondaient dans ses déjections. L'odeur remplissait l'intérieur. Je vomis à nouveau puis me mis à pleurer.
Léo Caillot, 32 ans, chômeur ; Hughes Autier, 54 ans, haut-fonctionnaire
Un soir je surpris une discussion entre deux tanskiens, perchés sur le toit d'un immeuble, regardant le couché de soleil. Le silence régnait, encore. Les deux hommes de mon âge se mirent à débattre des suites de l'histoire. Sans grande conviction, ils évoquaient la guerre à venir alors que se jouait devant eux le désastre humain. Ils n'y croyaient pas, n'avait pas d'espoir, mais s'y étaient résolus. Leur corps comme leur esprit est malade. Le mien l'est aussi. Il ne veut plus rien voir ou lire. Je ne sais plus sourire. Il n'accepte plus de ne rien entendre. Le silence ici vous ramène en enfer. Personne ne dort sans son, personne ne reste sans bruit. Rare avantage évolutif que peuvent être les acouphènes. Il m'est arrivé de marcher dans la nuit comme une ombre folle. Le son de mes bottes brise le silence d'un pas répétitif et apaisant. Je parvins enfin dans ma chambre. Une parmi tant d'autres. Autant de volontaires qui comme moi, s'imaginant l'abîme vivent un cauchemar. On apprend malgré nous que l'enfer ne peut s'imaginer, il n'est que vécu ou il n'est pas. Estham existe encore mais son âme n'y est plus. Dans les rues vides de la capitale impériale déambulent deux millions de fantômes silencieux qui sont partis en pleurant.
Posté le : 22 jui. 2025 à 21:56:19
5154
La salle polyvalente empestait la craie froide et l'anxiété mal contenue. On était très, loin loin d'un amphithéâtre officiel, loin des dorures et des boiseries de la faculté principale. Cet, espace fonctionnel, était presque un entrepôt. Prêté pour la soirée par un doyen dont les sympathies — ou peut-être seulement la lassitude face à l'ordre établi — penchaient du bon côté. La lumière, dispensée par des néons qui grésillaient avec l’irrégularité des moments propices, jetait sur les visages jeunes une pâleur clinique, transformant leur ferveur naissante en une sorte de tension spectrale. Cent, peut-être cent cinquante étudiants, serrés sur des chaises en plastique dépareillées, formaient une mosaïque silencieuse, un corps collectif dont la respiration même semblait suspendue à la parole de l'homme qui se tenait derrière un simple pupitre en bois.
Lui, le docteur Sarwar Mirjahan, historien officiellement invité par le "Cercle d'Études Post-Impériales" – paravent académique aussi fragile que nécessaire –, n'avait rien du tribun. C'était un homme sec, d'une élégance austère, dont le regard, derrière des lunettes cerclées de fer, possédait une intensité qui disséquait plus qu'elle n'enflammait. Sa voix, lorsqu'elle s'éleva, était calme, presque trop basse, obligeant l'auditoire à se pencher en avant, à tendre l'oreille pour saisir la substance saine qu'il s'apprêtait à déverser dans le silence respectueux de la salle.
« Mesdames, Messieurs, chers étudiants,
On me demande souvent, lorsque j'évoque l'Histoire du Mokhaï – cette Histoire qui est moins un récit linéaire qu'une succession de spasmes et de ruptures fondamentales –, par quel mécanisme précis une structure de domination parvient à s'inscrire non seulement dans les lois et les institutions, mais aussi et surtout dans la chair et la psyché du colonisé. La question est pertinente, en ça qu'elle dépasse la simple analyse des dynamiques de pouvoir pour toucher à l'essence même de la légitimité, cette conception nébuleuse sur laquelle s'appuient les empires pour justifier ce qui, au fond, est injustifiable : l'asservissement d'un peuple par un autre au nom d'un impératif civilisationnel autoproclamé. La structure coloniale, comprenez-le bien, n'est pas qu'une simple administration ; c'est un organisme parasite qui, pour assurer sa survie, doit convaincre son hôte de la nécessité de sa propre servitude.
C'était le cas au Mokhaï. Avant l’indépendance, on nous parlait de progrès, on nous parlait de développement, on nous parlait de la mission sacrée de l'Empire qui venait tirer de l'obscurité un peuple qui ne l'avait pas demandé, tout en s'assurant — contingence heureuse — de repartir avec nos ressources minières, notre bois précieux et la force de travail de nos pères. Ce discours, cette narration officielle qui coulait comme un fleuve de miel empoisonné depuis les chancelleries de la métropole jusqu'à nos manuels scolaires, créait une situation problématique, délétère, où la réalité de l'exploitation économique était masquée par la grandiloquence d'une prétendue mission morale. L'Histoire, cependant, n'est pas un juge patient ; elle finit toujours par présenter sa facture. La défaite avait fait imploser le camp des vaincus, mais pas celui de leurs idées. Non.
L'indépendance, pour nous, a donc largement dépassé le simple transfert de compétences administratives, un changement de drapeau flottant sur le palais du gouverneur. Quelle futilité. Ç'aurait été une victoire vide. Elle fut d'abord et avant tout un acte de reconquête psychologique, une nécessité structurelle pour briser le miroir déformant que nous tendait le colon et dans lequel nous ne voyions qu'une caricature de nous-mêmes. Il a fallu désapprendre. Désapprendre la honte, désapprendre la soumission, désapprendre l'idée que notre histoire n'avait commencé qu'avec leur arrivée. Le processus fut long, il fut douloureux, et il ne fut certainement pas exempt d'erreurs – car la liberté, lorsqu'on la découvre après des générations de captivité, a le goût étrange et parfois amer de l'inconnu.
Peut-être.
On nous oppose souvent la stabilité de l'ancien régime. La fameuse "paix coloniale". Mais de quelle paix parle-t-on ? La paix des cimetières ? La tranquillité d'un corps anesthésié pendant qu'on le mutile ? La structure impériale, par sa nature même, génère une violence sourde, continue, une friction permanente entre l'oppresseur et l'opprimé, même lorsque les armes se taisent. C'est une violence symbolique, économique, culturelle, une agression qui ne dit pas son nom mais dont les cicatrices sont les plus profondes. Le Mokhaï en sait quelque chose, lui dont les traditions furent folklorisées, la langue reléguée au rang de dialecte pittoresque, et les élites formées pour devenir les administrateurs zélés de leur propre dépossession. C'était ainsi.
Dès lors, que retenir de notre expérience, nous qui sommes passés de l'autre côté du fleuve ? Que la souveraineté n'est jamais octroyée ; elle est arrachée. Que la légitimité ne se décrète pas ; elle se construit dans la lutte et dans la capacité d'un peuple à définir par lui-même son propre horizon. Elle exige un sacrifice. Elle exige une conscience aiguë de sa propre précarité. Elle exige de comprendre que l'Histoire n'est pas un destin écrit par d'autres, mais un champ de possibles ouvert à ceux qui osent s'en emparer. En conséquence de quoi, la question fondamentale qui se pose à tout peuple vivant encore sous une forme, même adoucie, même modernisée, de tutelle extérieure n'est pas de savoir s’il doit aspirer à sa pleine souveraineté. La seule véritable question est de savoir quand et comment.
Tout le reste n'est que littérature. Soit. »
Un silence lourd, épais, s'installa dans la salle lorsque Sarwar Mirjahan ajusta ses lunettes et but une gorgée d'eau. Dans les yeux des étudiants, une lueur nouvelle avait remplacé l'anxiété. Celle d’une certitude froide, d’une conception mécanique de ce qui devait être fait. Mirjahan n'avait pas prononcé une seule fois les mots Afarée ou Empire du Nord. C'eut été inutile.
Posté le : 22 jui. 2025 à 23:05:12
5979
Le vent, chargé de la poussière des chantiers et du pollen des jardins académiques, fouettait les visages sur le parvis de l'université de Kenkela, mais Amina ne le sentait pas. Absorbée dans cette mécanique de la marche qui la menait d'un cours sur la macro-économie à un autre sur le droit constitutionnel nordiste, elle était devenue une particule anonyme dans le flux incessant des étudiants, un corps parmi les corps pressés. Ce fut une main, surgie de la foule compacte entre deux cours, qui pressa le petit carré de papier dans la sienne. Un contact fugace, une transaction silencieuse empreinte d'une urgence presque conspiratrice, si brève qu'elle aurait pu n'être qu'une contingence, une erreur dans la chorégraphie heurtée du couloir. L'homme — ou la femme, elle n'aurait su le dire — avait déjà disparu, absorbé par la masse. Il ne restait que ce papier, fin, presque friable, plié en huit, qui semblait brûler d'un froid illicite dans sa paume.
Elle ne le lut pas. Pas là, pas sous la lumière crue des néons qui officiaient comme les yeux infatigables d'une surveillance diffuse. Elle serra le poing dessus, sentant les arêtes vives du papier s'imprimer dans sa peau, et poursuivit son chemin jusqu'à la solitude relative de sa chambre d'étudiante, cette boîte de béton meublée avec une austérité fonctionnelle qui était son seul refuge contre le monde.
La porte fermée, le bruit du campus s'évanouissant en un murmure lointain, elle déplia le tract. L'encre était d'un noir profond, le texte dense, sans image, sans slogan. Une analyse brute. En-tête : Le Fardeau de l'Or.
Le premier paragraphe était d'une froideur académique, un scalpel disséquant les structures économiques avec une précision qu'elle reconnut aussitôt — une parodie amère du cours qu'elle venait de quitter. Il y était question de la dynamique des économies extractives, de la captation des chaînes de valeur par le centre métropolitain, et de la nécessité structurelle pour toute puissance impériale de maintenir ses périphéries dans un état de dépendance productive. Le texte décrivait, avec une série de chiffres et de références qui semblaient d'une plausibilité dérangeante, comment la reconstruction de l'Empire, après le cataclysme d'Estham, ne reposerait pas tant sur la résilience nordiste que sur une intensification du siphonnage des ressources afaréennes. C'était une mécanique, un système inexorable, présenté sans passion, presque sans colère. Une simple équation.
Puis une phrase.
« L'exportation la plus rentable de l'Afarée n'est pas le coltan ou le pétrole ; c'est son avenir. »
Elle s’arrêta sur cette phrase, un instant. Pris le temps d’y réfléchir. La suite de mots, anodine en soi, avait fait vaciller quelque chose en elle. Quelque chose qui attendait depuis longtemps.
Le texte poursuivait sur l'organisation de la fuite des cerveaux, la manière dont le système éducatif impérial, en offrant des bourses sélectives aux éléments les plus brillants des TIOM, ne faisait que les déraciner pour les transplanter au service de l'économie métropolitaine, laissant derrière eux une terre appauvrie de ses propres intelligences.
Le Fardeau de l'Or. Le pamphlet semblait soudain peser de tout son poids historique. Au delà des mots, c’était une voix. Comme celle de sa grand-mère, parlant doucement, certains soirs seulement, quand la nostalgie avait un goût de fer dans la bouche. L'histoire de son arrivée en métropole, jeune fille de la brousse envoyée dans une école missionnaire "pour la civiliser". Elle lui avait raconté, une seule fois, l'odeur du savon avec lequel on l'avait frottée jusqu'au sang le premier jour "pour enlever l'odeur du sauvage". Elle avait parlé du silence qu'on lui avait imposé lorsqu'elle parlait sa langue — le silence nécessaire à l'éradication d'un monde jugé obsolète. Un silence clinique, instructif, destructeur. C'était le progrès, lui disait-on. C'était ainsi.
Amina relut un passage sur l'exploitation des mines de la région de Makola, sur les contrats léonins qui liaient les communautés locales à des corporations nordistes pour des générations. Et elle revit les mains de son grand-père, ces mains magnifiques et noueuses, scarifiées par des décennies de travail sous terre, des mains qui avaient extrait de la terre afaréenne la richesse même qui avait permis de paver les avenues où ses propres enfants, plus tard, se feraient traiter de "broussards". Car ses parents aussi avaient leur histoire. Moins brutale, plus insidieuse. L'humiliation n'avait plus l'odeur du savon, mais le parfum mielleux de la condescendance. Le "vous parlez étonnamment bien le nohord", le compliment sur leur "intégration réussie", comme si leur existence même était une anomalie à saluer. La situation était problématique, en ça que la violence avait simplement changé de forme, passant de la contrainte physique à la coercition psychologique.
D'un coup, le pamphlet d'une froideur presque mécanique devint un texte intime, un miroir de son propre ressenti. Chaque mot, chaque concept abstrait trouvait sa résonance dans une douleur familiale, une blessure transmise comme un héritage. La captation des élites, c’était loin d’être une théorie. C’était une matière historique, concrète, ancrée dans sa chair, dans son héritage familial. C'était son oncle, le plus brillant de sa génération, parti étudier l'ingénierie à Estham pour ne jamais revenir, aujourd'hui pièce maîtresse d'une corporation qui exploitait sa propre terre natale. La dilution culturelle, c'était elle-même, Amina, qui parlait le nohord mieux que le swahili de ses ancêtres, qui connaissait l'histoire des rois mais ignorait les légendes des afaréennes, qui se sentait parfois — et la honte lui donnait la nausée — plus chez elle dans les couloirs froids de l'université impériale que dans le village de sa grand-mère.
L'analyse avait fourni une structure, une logique et un squelette à ce qui, jusque là, étaut au moins une impression. C’était sa propre mémoire, celle de sa lignée, qui y mettait la chair, le sang et les nerfs. Le racisme virulent, puis la condescendance polie, n'étaient pas des accidents, des dérapages regrettables de quelques individus. Loin s’en faut. Et l’Histoire officielle pouvait bien prétendre le contraire, elle savait. Savait que c'étaient les symptômes nécessaires d'une relation structurellement inégale, les outils de la domination psychologique qui rendaient l'exploitation économique non seulement possible, mais presque naturelle.
Comment faire autrement ? La question ne se posait même pas.
Elle arriva à la dernière ligne du tract, cette question lancinante qui semblait s'adresser directement à elle, à travers les générations de silences et de humiliations ravalées.
« Pendant combien de temps encore paierons-nous pour les erreurs de nos maîtres ? »
Le papier trembla dans ses mains. Le sentiment diffus, ce malaise latent qui l'avait toujours accompagnée comme une ombre, venait de trouver un nom. Aliénation. Loin d’être une fatalité, c’tétait le nom d’un système. Une mécanique très pensée. Odieuse.
Amina plia soigneusement le pamphlet, et le rangea dans une poche.
Posté le : 23 jui. 2025 à 00:37:49
5173


C'est avec terreur, effroi, colère et tristesse que la Grande République a appris la terrible attaque perpétrée par la Principauté de Carnavale sur les innocents citoyens de la ville d'Estham, capitale de l'Empire du Nord, allié des westaliens. Plus qu'une guerre, plus qu'un conflit entre deux nations, la destruction causée par les armes carnavalaises, des missiles balistiques équipées d'armes chimiques, ont provoqué presque deux millions de morts, alors que le nombre de victimes et de disparus recensés ne cesse d'augmenter d'heure en heure. Les moyens utilisés et les objectifs visés ne peuvent être autrement qualifié que comme un crime contre toute l'humanité entière, un véritable génocide résultant des technologies les plus diaboliques et les plus macabres de toute l'histoire de notre planète. Face à cette atrocité sans nom, la Grande République de Westalia rappelle une nouvelle fois son soutien inconditionnel et inébranlable envers l'Empire du Nord et toute la population nordistes, principales victimes de la folie d'une nation que nous ne pouvons plus considérer comme civilisée. Toutes nos pensées vont aux victimes de ces bombardements et à leurs familles, pour qui nous accordons nos prières, le jour de la naissance de notre sauveur Jésus Christ, pour que les morts soient accueillis au paradis et que les survivants puissent guérir de leurs terribles blessures, physiques comme psychologiques, le plus rapidement possible. Si nous ne savons pas encore le nombre exact de westaliens qui ont été victimes de cette attaque, nous savons déjà que notre ambassade à Estham a été détruite au cours des bombardements, avec la mort de la majorité du personnel et de leurs familles, venus réveillonner le soir du drame. Parmi les victimes, se trouvent notamment notre ambassadeur, Monsieur Humbert Justaw, sa femme, Beatrice Justaw, et leur fille de 7 ans, Louise Justaw. Nos prières et nos pensées vont à ces victimes de la folie carnavalaise qui ne connait ni frontière, ni limite.
Pour le peuple d'Estham et l'Empire du Nord, la Grande République de Westalia offre toutes ses forces disponibles pour soutenir les efforts humanitaires actuellement déployés dans la capitale nordiste. Des secouristes, des pompiers, des vivres, des médicaments, des médecins... Westalia ne restera pas les bras croisés face à ce drame humain dont l'inaction ne peut pas être une option. Dès ce soir, dans une session exceptionnelle du Sénat et du Congrès Suprême, nous allons demander le vote d'une aide financière, matérielle et logistique importante pour aider à la reconstruction d'Estham, de sa population et plus globalement de l'Empire. Ces aides comprendront notamment des clauses spéciales pour permettre aux entreprises westaliennes de bénéficier d'avantages dans leur participation à la reconstruction du pays. Le gouvernement fédéral va également examiner pour la publication d'un décret qui devrait permettre de faciliter les investissements en Empire du Nord et pour les entreprises nordistes d'obtenir des faciliter d'importation de leur produits pour une durée de deux ans, afin d'aider du mieux que nous pouvons l'économie impériale à se redresser et à se stabiliser dans l'optique de la voir redevenir une force aleucienne prospère, sur le long terme.
Pour la Principauté de Carnavale, avec l'approbation de Monsieur le Président Fédéral Simeon Belagri, nous avons décidé de déclarer cette nation comme un État ennemi de la Grande République de Westalia, pour ses actes barbares, terroristes et inhumains. Le visa de tout citoyen carnavalais présent sur notre sol est désormais révoqué et nous les invitions à quitter notre territoire dans les plus brefs délais. Toute les personnalités dirigeantes de la Principauté sont désormais considéré comme persona non grata sur les terres de la Grande République, que nous considérons désormais comme des criminels et des terroristes. Toute transaction financière en provenance ou en direction de Carnavale sera désormais bloqué par les banques westaliennes, avec application immédiate. Il en va de même pour tout produit originaire de la principauté, qui ne sont désormais plus les bienvenus en Westalia. Pour les suites à donner sur cet événement, nous allons nous concerter avec les autorités nordistes sur la meilleure façon dont la Grande République peut aider l'Empire face à cette attaque. Qu'il en soit clair, nous n'aurons aucune hésitation à mettre à disposions nos forces militaires pour soutenir notre allié aleucien par tous les moyens possibles, s'il en fait la demande.
A tous nos citoyens et à nos ressortissants à l'étranger, nous appelons avec la plus grande gravité à ne pas vous rendre en Carnavale, sous le risque d'être arrêté arbitrairement par les autorités locales et de devenir un otage de ce gouvernement diabolique. Nous appelons également à la plus grande prudence pour nos ressortissant résidant ou de passage dans des nations ennemies de Carnavale, dont les réactions imprévisibles pourraient pousser à une nouvelle occurrence de ces bombardements chimiques et génocidaires, ailleurs dans le monde.
La Grande République se tient au côté de l'Empire du Nord et nous ne pardonnerons jamais les actes commis contre des populations civiles innocentes. Le gouvernement westalien est un des principaux promoteurs de la paix, mais la situation actuelle ne permet plus de résoudre ce conflit par le dialogue. Un monstre ne peut pas être raisonné et le diable ne fera que récidiver, dans le rire, ses atrocités. Le monstre doit être contenu et nous nous tiendrons aux côtés de nos alliés pour nous assurer que nos populations soient tenues sauve de sa folie meurtrière.
Vive la Grande République de Westalia ! Vive l'Empire du Nord !
Posté le : 23 jui. 2025 à 04:05:06
15884

David savait que tous ces regards étaient tournés en premier lieu vers Carnavale. L'ennemi de l'Empire, la porte d'entrée de Lucifer sur Terre, l'ultime Babylone du Mal. Oui, pour la plupart des Nordistes, l'ennemi doit être évident puisque Carnavale est d'autant plus facile à caricaturer comme l'Antéchrist que n'importe quelle autre nation terrestre. C'est la cible idéale pour tout propagandiste qui se respecte et la rhétorique propagandiste des Nordistes n'aura que peu de mal à convaincre une partie de la population de la faute évidente de Carnavale, de la nécessité de raser cette principauté de la carte, pour le bien de tous. C'est la guerre après tout, tout le monde doit s'unir sous la bannière de l'Empereur, c'est une obligation, un devoir national. Pourtant, la rage de ce peuple nordiste, humilié par la pire des ignominies dont l'Homme est capable dans tout son génie destructeur, est-elle nécessairement tourné vers l'ennemi le plus évident ? Oui, Carnavale est un Etat génocidaire, il mérite amplement de disparaître et ce, sans aucune reddition conditionnelle. Pourtant, qui a entraîné l'Empire dans ce conflit ? Qui a pris le risque infondé de combattre de front Carnavale, au risque d'éveiller son arsenal balistique ? Qui a pris la décision d''entraîner l'Empire dans un conflit sans préparations ? L'arsenal balistique de Carnavale n'était un secret pour personne, l'Empire du Nord en avait même déjà fait les frais au cours de l'année lorsqu'un missile frappa la cathédrale d'Estham. Les autorités avaient assurés que cela ne se reproduirait pas mais qu'en est-il maintenant ? Le gouvernement a menti au peuple, sur tout. Sur la préparation de la défense anti-aérienne, sur la capacité de l'Empire à encaisser le choc, sur la capacité de l'OND à mener une guerre courte et sans bavures et plus encore sur les moyens employés en cas d'urgence par le gouvernement impérial en cas de frappes sur son territoire. Pourquoi deux millions de morts ? Ce chiffre n'aurait pas été aussi absurdement élevé si le gouvernement avait fait son travail. Carnavale est peut-être notre ennemi mais ceux qui nous commandent sont pires, ils nous mènent au carnage comme des pions sacrifiables, comme du bétail. Tels des porcs à l'abattoir, la population d'Estham a versé son sang sur l'autel de la "liberté" onédienne pour faire plaisir aux intérêts impérialistes d'une petite caste nobiliaire, économique et politique qui n'avait qu'une hâte : agrandir leur sphère néo-coloniale par la plus belle des justifications, la libération de la Kabalie. Une hypocrisie crasse, dans laquelle les Nordistes se sont convaincus d'être des agents du bien. Dans un exceptionnalisme qui frôle l'arrogance, les Nordistes ont pensés que leurs belles paroles de démocratie à deux poids deux mesures n'affecteraient jamais leur vie quotidienne, que leur moraline hypocrite ne contredirait pas un mode de vie largement financé par l'exploitation coloniale des Nordistes en Afarée. Ils pensaient que tout cela ne les concernaient pas directement, que c'était aux professionnels (l'armée, le gouvernement, les grandes entreprises) de s'en occuper. Pas aux gens du commun, on ne pouvait leur exiger aucun sacrifice car on ne leur en a jamais demandé un en plusieurs décennies de paix.
David se redressa. Inspiré, il relit ses notes. Cette situation lui semblait similaire à ce qu'il avait appris au SRR. Il se souvint des quelques cours en psychologie politique qu'il avait eu et se souvint de la théorie de la spirale de radicalisation par humiliation de Clark McCauley et de Sophia Moskalenko.

L'humiliation collective est un traumatisme social qui, lorsqu'il est mal digéré ou non réparé symboliquement, devient un moteur de radicalisation. L'idée centrale est que l'humiliation non résolue devient un carburant émotionnel puissant qui pousse les individus ou des groupes d'individus à adopter des formes extrêmes de pensée ou d'action. Trois composantes sont nécessaires à cela. Tout d'abord, l'humiliation en elle-même, un événement perçu comme injuste, dégradant, infligé par une puissance supérieure et vécu collectivement. Ensuite, le ressentiment, l'impossibilité de répondre sur le moment, ce qui génère une colère internalisée, un besoin de sens et un désir de revanche. Enfin, la radicalisation, une hostilité qui se transforme généralement en action politique violente (ou en soutien passif à la violence) contre un ennemi désigné, souvent extérieur (Carnavale) mais aussi parfois intérieur (les élites nordistes).
Dans le cas d'Estham, on assiste à une blessure presque narcissique : l'humiliation d'un groupe, notamment s'il se croit supérieur ou plus civilisé, est vécue comme une atteinte identitaire existentielle, ce qui brise l'image idéalisée que les individus ont d'eux-mêmes, entraînant une réaction violente, viscérale, irrationnelle mais structurée. De plus, la foule a un besoin de réparation symbolique car plus une communauté souffre sans reconnaissance officielle, plus elle cherche à créer elle-même des réponses : vengeance, justice, purification. Dans leur modèle, McCauley et Moskalenko insistent sur le fait que la radicalisation peut commencer avec une minorité, souvent traumatisée ou humiliée de manière intense puis elle contamine l'opinion publique par les récits de souffrance, les images choquantes qui agissent comme des symboles ou la perte de confiance envers les institutions.
David referma son carnet. Il avait un angle d'attaque, désormais, et il ne le lâcherait pas car si le SRR laissait le temps s'écouler, alors il était certain que la rhétorique anti-OND porterait beaucoup moins dans une société qui devait tout à cette organisation. Il fallait saisir cette chance, c'était le moment ou jamais de semer les graines de la discorde dans cette société. David était loin de sa terre natale, certes, comme tous ceux qui avaient pu infiltrer les frontières nordistes avec lui et pourtant, il avait non seulement un plan en tête mais aussi le vague espoir que de la lutte crépusculaire entre les deux Tours de Babel capitalistes que sont l'OND et Carnavale émerge un nouvel ordre en Aleucie où le peuple arrêterait de servir de bétail à ses dirigeants. Malgré tous ces morts, malgré cette pluie chimique nauséabonde, malgré les cadavres calcinés qui jonchaient les rues de la capitale, David se prit à penser : la Révolution arrive, malgré elle, parmi les ruines.
Cibler l'effondrement psychologique local :

"Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés [...] et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie." - Hébreux 6:4-6.
A la suite des bombardements de masse ayant anéanti Estham et provoqué la dispersion de millions de réfugiés nordistes dans les régions périphériques, le SRR a mis en oeuvre une première série d'actions ciblées dans le but de cartographier, exploiter et structurer l'effondrement psychologique provoqué par la catastrophe. L'objectif immédiat n'est pas de manipuler directement les masses (trop vastes et chaotiques pour l'instant) mais plutôt d'identifier les interstices mentaux les plus vulnérables où l'Etat impérial peine à reprendre le contrôle et d'y introduire discrètement des dynamiques de déstabilisation organiques, portées par des individus locaux. Dans cette phase initiale, le SRR adopte une approche fine, presque clinique, consistant à opérer sous couvert d'organisations de soutien civilo-médicales indépendantes, mises en place à la hâte par des fondations humanitaires locales ou internationales dans les zones de transit des réfugiés. Les agents sont introduits dans ces structures sous de fausses identités : médecins, psychiatres, bénévoles sociaux, travailleurs logistiques. Ce personnel, bien que numériquement restreint, est hautement qualifié. Il ne s'agit pas juste d'espions pour la plupart mais de spécialistes en psychologie, en sociologie des mouvements de foule ; en somme, des agents du SAP. Leur mission première est de cartographier les types de détresse psychique dominants chez les déplacés. Un système de codification discret est mis en place sous forme de questionnaires standardisés de bilan santé mentale qui devront permettre de trier les réfugiés selon plusieurs critères : degré de traumatisme, orientation idéologique perçue, sentiment d'abandon vis-à-vis de l'Etat, propension à la colère ou au fatalisme, liens familiaux encore existants, etc. Ce tri n'est pas immédiat, il se fait dans la durée, à travers des entretiens répétés, des observations passives dans les files d'attente ou encore des analyses secondaires via les interactions sociales captés par micro-enregistreurs du SETR.
Dans les premiers jours, les agents du SAP cherchent à isoler plusieurs profils précis. Les rescapés les plus vocaux, ceux qui tiennent des propos de défiance vis-à-vis des autorités, ceux qui manifestent une colère structurée, rationnelle, sont notés. Ce sont des individus qui, bien qu'ayant tout perdu, gardent une forme de lucidité et de capacité d'analyse qui pourrait, si elle est canalisée nourrir une narration dissidente solide. En parallèle, une attention particulière est portée aux anciens membres des corps de secours, identifiables par leur formation ou leurs réseaux : soldats démobilisés, soignants de catastrophe, pompiers, ex-agents des forces de l'ordre. Ces personnes sont d'autant plus intéressantes qu'elles disposent à la fois d'un savoir-faire technique et d'une forme amertume vis-à-vis des institutions, beaucoup d'entre eux ont été laissés sans ordres, sans ressources, voire en première ligne de zones contaminées sans équipements adéquats. Leur expérience du chaos est un levier puissant : non seulement ils sont en colère mais ils savent comme se faire obéir, comment organiser un poste de secours, comment faire évacuer une foule. En somme, des compétences précieuses pour une future structuration de la dissidence. Enfin, un effort plus diffus est mis en place dans les centres universitaires encore debout et les réseaux étudiants. Beaucoup d'institutions ont étés désorganisées ou détruites par l'attaque mais certains campus périphériques accueillent des déplacés et des initiatives de soutien ou de documentation de la catastrophe y fleurissent. Le SRR y insère quelques tuteurs ou jeunes chercheurs, agents sous couverture du SAP, qui, sans se déclarer ouvertement comme militants, commencent à aiguiller les discussions vers des lectures critiques : textes sur la faillite morale des élites, réflexions sur la désobéissance civile, etc. Le ton est toujours prudent mais la méthode est constante : accompagner les individus vers la formulation autonome d'un doute politique fondamental. Ce n'est pas un appel à la révolte, pas encore du moins, mais une semence intellectuelle, destinée à être activée plus tard.
Fabrication d'une proto-narration dissidente :

Où étais-tu, Maximilien ?! Que faisais-tu pendant que ton peuple agonisait, crevait la gueule ouverte ?! Tu as livré ta capitale aux nuages de gaz et tu prétends être Empereur ?
Après la phase d'observation et de cartographie sociopsychologique vient l'étape de l'intervention discrète : celle qui consiste à offrir une grille de lecture. Pas une propagande brute ou une injonction à la sédition mais un récit politique souterrain, susceptible de canaliser le désespoir, la rage ou même simplement la perplexité vers une direction cohérente. Le SRR ne cherche pas encore à mobiliser mais il cherche à orienter l'interprétation du peuple nordiste de ces événements tragiques. C'est à ce stade que la création d'un récit dissident structuré devient essentielle : il faut que les populations affectées puissent trouver un sens à l'horreur qu'elles ont vécue et que ce sens se retourne non pas contre l'ennemi désigné par l'Etat mais contre l'Etat lui-même. Le premier levier utilisé par les agents du SRR dans ce cadre est la rumeur contrôlée. Cela ne se fait pas via des tracts distribués au hasard ou des discours bruyants dans les camps, les ficelles seraient trop grosses. L'approche est souterraine, presque intime. Les agents insérés dans les réseaux d'aide médicale ou logistique, ou même parmi les réfugiés eux-mêmes, glissent des phrases simples, de manière anodine, dans des conversations banales :
"Il paraît que le palais impérial a été évacué trois heures avant les frappes."
Ce genre de contenu n'affirme rien directement mais suggère, alimente le soupçon et ce soupçon, une fois installé, se répand sans effort : il entre en résonance avec les frustrations déjà existantes. Le SRR ne crée pas l'indignation, il la dote simplement d'un axe de rotation sur laquelle se déchaîner. Parallèlement, les premières proto-structures de diffusion symbolique seront mises en place, souvent des médias semi-clandestins adaptés à des populations en détresse logistique. On trouve dans certains centres de transit ou campements informels des radios pirates émettant à très faible puissance sur la bande FM ou ondes courtes. Ces radios n'émettent que quelques heures par nuit, parfois moins, et sous des noms changeants. Le format est rudimentaire ; une voix masculine ou féminine, jamais identifiée, lit des textes sobres, à peine rythmés, toujours dans une tonalité grave mais calme. Ces textes ne font pas l'éloge du communalisme ou de l'anarchisme et n'incitent pas à la rébellion ouverte, ils se contentent de répéter les éléments-clés d'un narratif de trahison : l'Empereur a fui, il a livré Estham ; ce n'est pas une guerre, c'est un abattoir. A mesure que ces messages se diffusent, une partie de la population commencera à citer ces phrases dans la rue, parfois sans même en connaître la source. C'est précisément l'effet recherché.
Les supports physiques ne sont pas en reste. Le SRR, via des contacts locaux et dans certaines imprimeries clandestines, mettront en circulation une série de visuels. Contrairement aux affiches de propagande classique, celles-ci sont dépouillées, parfois quasi-muettes. Quelques images suffisent : un enfant momifié par le gaz, une silhouette agenouillée devant un bâtiment effondré, une mère tenant ce qui reste de son enfant dans ses bras. Le slogan, lui, est bref, en surimpression blanche sur fond rouille ou cendre : "Où était l'Empereur ?" ; "Et toi, tu fuis aussi ?" ou simplement "Abandonnés". Ces visuels sont apposés en priorité dans les gares, les dispensaires, les écoles ouvertes aux réfugiés et dans certains cas projetés via des vidéoprojecteurs mobiles lors d'opérations nocturnes, notamment dans les quartiers périphériques d'Estham où l'appareil policier est complètement débordé. Enfin, une opération numérique est discrètement lancée, non par sur les grands réseaux sociaux impériaux qui sont trop surveillés et sûrement déjà soumis à la censure mais via des moyens de diffusion de proximité. Des agents du SRR injecteront dans les circuits d'échange informels (clefs USB, téléphones récupérés, consoles de jeux, cartes SD) des séries de podcastes, des courts témoignages audio ou de faux documentaires d'apparence amateure qui présentent les événements d'Estham selon des angles volontairement ambigus. Le ton n'est jamais accusateur de manière explicite mais ce genre de contenu, accessible en mode hors ligne, est conçu pour se propager par proximité humaine, sans réseau structuré.
Posté le : 23 jui. 2025 à 12:42:25
1725
Seconde attaque carnavalaise de grande ampleur Source de l'information
Pour le moment, puisque l'Akaltie n'est malheureusement plus en mesure depuis longtemps de mener des opérations militaires aussi éloignées, nous commencerons par envoyer de l'aide humanitaire aux habitants d'Estham et de ses alentours. État donné la production de notre pays, l'aide comptera principalement de la nourriture, comme des céréales et autres éléments qui permettront aux habitants de retrouver leurs forces et leur santé. Ils pourront ainsi reconstruire leur ville d'autant plus vite, et éviter que des troubles ne viennent détériorer encore la situation.
L'Akaltie souhaite également aider à reconstruire le pays, que ce soit sur le plan économique ou politique. Bien que le temps soit quelques peu décalé pour parler de ces revendications, des rumeurs parlent d'une possible restructuration du pays pour le temps d'après le bombardement. Dans ce cas, nous ferons en sorte que la société qui se remettra en place soit plus juste pour tout le monde, et notamment pour les natifs et leurs mouvements, qui ont connu quelques déroutes, comme en Westalia sous la présidence précédente. Encore une fois, le seul objectif que nous avons ici est de rendre la société nordiste plus juste, plus égalitaire.
