02/07/2017
18:38:09
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale Organisations internationales Forum de Coopération de l'Afarée du Nord

CONSEIL | Conseil de coopération du Forum - Page 4

2049
qari Baya n Ifilku
qari Baya n Ifilku (Tamurt n Althalj)


En silence, la qari observait, prenait quelques notes.
Elle se retourna un instant pour chuchoter à l'oreille d'un secrétaire tout habillé de blanc, qui se leva pour aller quérir l'information demandée.
Le Conseil était un espace privilégié diplomatiquement et qui permettait d'entrapercevoir les approches culturels, les humeurs diplomatiques et politiques du moment et des nations.
Baya n Ifilku n'en ratait pas une seule seconde, son rôle au Conseil du FCAN étant plus que celui d'ambassadrice.



Consoeurs et Confrères,


Elle inspira un instant et s'approcha un peu plus du micro.


Les Tamurt n Althalj sont ouverts aux initiatives culturelles et économiques.
Nous suggérons que toutes suggestions, approuvées en première instance, disposent d'un dossier et d'une session dédiée afin de pouvoir mieux organiser et différencier les chantiers en cours.
Plus amples études et discussions sur des modalités générales et spécifiques pourront y être abordées, discutées, façonnées et ratifiées.

Le Conseil aborde par ailleurs un point d'importance ; celui d'une convergence vers une politique ou instance diplomatique commune sur des sujets continentaux ou intercontinentaux.
Il est primordial que le Conseil s'accorde sur les mots sages du Conseiller Christodoulos Perrakos. Les conflits d'intérêts seront nombreux sur ces sujets à venir et celui du Kronos est peut être le parfait exemple afin que nous puissions aiguiser nos méthodes de partage, de compréhension et de décision.


Les Tamurt n Althalj disposent de leurs propres informations et vues, néanmoins commençons par le commencement sur le Kronos.
Quels sont les griefs reprochés au Kronos et les inquiétudes du Conseil du FCAN ?


Baya s'arrêta un instant, elle regarda les membres du Conseil.


Nous sommes ici des personnes sérieuses, exhaustives et à même de faire preuve d'une impartialité toute relative, néanmoins... raisonnable. L'Althalj n'est guère intéressée par les ouïes dires et rapports parcellaires.


Par ailleurs, nous avons entendu la demande concernant l'Empire du Nord et nous ne donnerons pas de réponse à ce jour sur le sujet.
L'Empire du Nord a reçu un aval du Conseil afin de devenir Etat Partenaire. Nous ne remettons pas en question celui-ci.
Il sera manifestement nécessaire d'aborder le sujet tout aussi inévitable que celui de la colonisation et la néo colonisation.
778
.
Nurah Hadad, sœur d'Abdul-Bashit Hadad et porte parole du Farisistan au FCAN

La République Chiite du Farisistan se permet d'intervenir de manière quelque peu inopinée.
Il y a peu, nous avons conclut des accords commerciaux concernant la vente d'un certain nombre d'armes d’infanteries à la Translavya.
Toutefois, les territoires farisi et translavique sont distants d'environ 6000 kilomètres l'un de l'autre et ni la CCPT ni le Farisistan n'ont les capacités logistiques nécessaires à l'acheminement du matériel.

C'est pourquoi nous demandons l'aide des membres du Forum de Coopération de l'Afarée du Nord pour nous aider à mener cette transaction à bien.
Évidemment, l’État qui acceptera de nous prêter main forte bénéficiera d'un pourcentage sur les bénéfices qu'engendrera cette affaire.

Nous vous remercions de votre écoute et sommes certains qu'une âme charitable répondra à notre appel.
3812
Aqeel al-Massoud, représentant banairais au Forum de Coopération de l'Afarée du Nord
Aqeel al-Massoud, représentant banairais au FCAN

"Chers confrères, chères consœurs,

L'idée de coopération culturelle proposée par les représentants de l'Empire du Nord réouvre la problématique d'un passif colonial dont nous ne pouvons sous-estimer l'importance. En cela, nous comprenons parfaitement la prise de position farisi, qui est loin de faire cavalier seul dans l'opinion publique afaréenne internationale. Avant d'engager toute tentative de pourparlers ou d'ébaucher les coopérations interrégionales de demain, il nous paraît nécessaire de rétablir, voire d'établir tout simplement, une relation de confiance entre pays afaréens et anciens colonisateurs tels que l'Empire du Nord. Nous pensons par exemple à la restitution des œuvres du continent aux populations locales, à l'ouverture des musées au public du reste du continent ou encore la lutte contre les discriminations entre les régions. Un premier pas de l'Empire du Nord en ce sens permettra de mettre en confiance les différents intervenants, et c'est justement pour cela que ce pays a été accepté en tant qu'état-partenaire, et ce conformément aux statuts du Forum. Le Banairah ne donnera donc pas suite à la demande farisi de le radier du Forum, et se positionne favorablement à la création d'un bureau culturel propre au Forum, et avec lequel les états-partenaires pourront échanger et collaborer.

En ce qui concerne la collaboration économique, celle-ci reste pour l'instant à l'état de vœu pieux, dans le sens où la complexité et le nombre d'états-membres du Forum rendent la création d'un espace économique satisfaisant chacune des parties prenantes peu aisé. En l'attente, nous conseillons à l'Empire du Nord de négocier au cas par cas, quitte à s'adapter dans le cas où le FCAN déciderait d'une évolution de sa législation dans le domaine. Il peut toutefois être intéressant d'ouvrir une enquête auprès des états-membres afin de déterminer les souhaits et besoins en termes de développement et de fonctionnement économique, et d'en tirer des sujets de collaboration future entre les états volontaires. A titre de représentant du Banairah au FCAN, la République Directe reste toujours ouverte aux propositions de partenariats commerciaux.

Passons maintenant à la question kronienne. Comme vous le savez tous, celle-ci implique directement le Banairah qui a pris la décision d'aider à la libération du Bajusid, une région afaréenne sous le joug du gouvernement dictatorial kronien, et servant entre autres de camp de travail pour les dissidents politiques du régime, qu'ils soient eurysiens ou non, mais aussi de base avancée pour l'installation de silos à missiles ayant pour première vocation d'instiller la peur dans la région. Ce temps d'échange n'est pas là pour étaler en long et en large l'opinion du Banairah sur ce sujet, et encore moins de vous convaincre de sa légitimité ou de sa non-légitimité. Il m'appartient tout de même de rappeler la présente situation, à savoir que la République ne peut se positionner en tant qu'arbitre impartial dans ce conflit. Elle reste cependant fermement favorable à la résolution pacifique du conflit, si tenté que le gouvernement kronien manifeste enfin son intérêt pour la négociation, un principe apparemment totalement inconnu par les responsables politiques impliqués au vu des précédents que le Banairah a vécu avec ses alliés dans le cadre de la mise sous pression de Pendragon afin de pousser à la fermeture du camp, à l'arrêt du programme d'armement massif de la région et à la mise en place d'élections libres, ou du moins au rétablissement des droits fondamentaux des opposants politiques.
Cela n'empêche qu'en temps que belligérant, le Banairah est dans une position idéale pour rendre compte au FCAN de l'évolution de la situation autant que possible, et de limiter au maximum les conséquences du conflit sur l'équilibre du continent. Il est donc inutile de douter de la fermeté de notre pays lorsqu'il s'agit de la protection des intérêts du continent, et notre parole en tant que pays afaréen n'est pas fermée à l'appel à une gestion plus coopérative de cette crise. Il est en tout cas possible de faire lettre commune à l'international en appelant l'ensemble des parties prenantes à la table des négociations, et le Banairah ne s'y opposera pas si cela est également souhaité par le reste de l'assemblée.
"


452
____________________________________________________________________________
Séance de prise en charge des candidatures
____________________________________________________________________________


Le Conseil de Coopération (CC) se réunit pour étudier et répondre aux candidatures suivantes :

- La République Fédérale de Tanska en tant qu'état observateur
- Le Royaume de Finejouri en tant qu'état-membre
- Le Royaume de Moron en tant qu'état-membre
- L'Union de l'Afarée du Nord en tant qu'état-membre
- Le Royaume Stargrey Islamique d'Esmea
-La région de Thessalesse de l'Union Confédérale d'Astérie en tant qu'état-membre ou observateur


Les discussions sont ouvertes.
1739
qari Baya n Ifilku
qari Baya n Ifilku (Tamurt n Althalj)


Merci aux Conseillères et Conseillers et particulièrement au Secrétaire Général du FCAN,

Nous valorisons ces sessions et souhaitons confirmer par la même occasion que les nombreuses demandes de nos confrères d'Afarée afin d'obtenir une porte d'entrée au FCAN donne une dimension d'autant plus importante à ses prérogatives.

Nous prendrons la liste dans l'ordre établir par Aqeel al-Massoud, Monsieur le Secrétaire Général,


- Les Tamurt n Althalj se prononcent favorablement quant à l'intégration de la la République Fédérale de Tanska en tant qu'état observatrice.
- Les Tamurt n Althalj se prononcent favorablement quant à l'intégration du Royaume de Finejouri en tant qu'état-membre.
- Les Tamurt n Althalj se prononcent favorablement quant à l'intégration du Royaume de Moron en tant qu'état-membre.
- Les Tamurt n Althalj se prononcent favorablement quant à l'intégration de l'Union de l'Afarée du Nord en tant qu'état-membre. Toutefois, du fait d'un délais long quant à notre conseil sur de nouvelles intégrations et l'activité diplomatique diminuée de nos cher voisin d'Afarée de l'Ouest, nous conditionnons notre choix à une confirmation de l'Afarée du Nord de toujours souhaiter l'intégration au FCAN.
- Les Tamurt n Althalj se prononcent favorablement quant à l'intégration du Royaume Stargrey Islamique d'Esmea en tant qu'état-membre.
- Les Tamurt n Althalj se prononcent favorablement quant à l'intégration de l'Union Confédérale d'Astérie en tant qu'observatrice.


Je tiens à préciser que l'Afarée de l'Ouest, au Nord du Golfe d'Emeraude, dispose d'une accalmie qui permet une nouvelle prospérité régionale. Icemlet est fortement attachée à la dynamique économique et sociale envisagée pour cette région autrefois aux mains de l'instabilité sécuritaire.

Le Forum de Coopération de l'Afarée du Nord est le catalyseur de la grandeur Afaréenne et surtout d'un idéal pour nos peuples que nous ne saurions que trop sous-estimer.
631
Christodoulos Perrakos, ancien Premier ministre de la Principauté de Cémétie (Geórgios Alogoskoúfis)
Christodoulos Perrakos (Cémétie)

« Mes chers confrères et consœurs,

La Cémétie se prononce comme suit sur les votes :

Favorablement à l'adhésion du Tanska au statut d'observateur,
Favorablement à l'adhésion de Finejouri au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion de Moron au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion de l'Union d'Afarée du Nord au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion d'Esmea au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion de la Thessalesse (Astérie) au statut d'observateur.

Par ces nouvelles arrivées, la Cémétie espère un renouvellement de la participation au sein du Forum. »
4038
.
Nurah Hadad, sœur d'Abdul-Bashit Hadad et porte parole du Farisistan au FCAN

"Chers confrères, chères consœurs,

Nous remercions le représentant banairais d'avoir plaidé en faveur de la restitution des œuvres volées pendant la colonisation. L'aliénation d'un peuple commence par l'aliénation de sa culture et cela passe par le vol de ce qui la compose, de son essence, les œuvres d'art notamment. Toutefois, si au Banairah vous appelez la restitution des réalisations afaréennes aux peuples afaréens un "premier pas", au Farisistan nous appelons ça l'ordre normal des choses. On ne dit pas à un voleur qui rend son magot qu'il fait un premier pas dans le sens des volés, on appelle ça la justice. Voilà ce que nous demandons, simplement la justice. Si la restitution des œuvres est une étape de notre émancipation, ce ne doit en aucun cas être une faveur, ou alors que celui qui souhaite nous rendre ce qui nous appartient ne s'attende pas à ce que nous lui soyons redevables, car ça ne sera jamais le cas.
L'ouverture des musées serait aussi un terrible affront à l'Afarée. Imaginez une nouvelle fois un voleur exhiber fièrement le butin qu'il a dérobé au sein même de la demeure des personnes chez qui il a commis son terrible forfait. De plus, en Afarée, les musées où seront exposées ces œuvres ne seront pas afaréens car construits et administrés par un État qui ne l'est pas du tout.
Car le problème est bien là. L'Empire du Nord a eu le malheur, ou l'audace, de vouloir dispenser un discours plein de bonnes intentions en premier, c'est pourquoi j'utiliserai son exemple même si cela vaut pour tous les États colonialistes de son genre. L'Empire du Nord ne sera libéré de ces dettes envers l'Afarée qu'à un seul moment, celui où il rendra sa liberté aux peuples qu'il vassalise sur ce continent. Peu importe le nombre de sculptures rendues, le nombre de musées construit ou encore le nombre de chèques généreusement distribués, tant que l'Afarée ne sera pas aux Afaréens, les "premiers pas" ne servent à rien.

Pour ce qui est de la question kronienne, nous tenons à féliciter le Banairah pour son aide envers le peuple Bajusid, opprimé lui aussi depuis trop d'années. Nous savons que la démarche de la République Directe est sincère et qu'elle ne ment pas quand elle explique aider à la libération du Bajusid. Toutefois, nous ne pouvons pas en dire autant des autres membres de l'ONC qui ont participé à cette opération. Nous ne connaissons que trop bien les Youslèves qui furent étonnamment moins prompts à dévoiler leur âme de libérateur quand nous avons demandé notre indépendance il n'y a pas si longtemps de cela. Ils ont d'ailleurs écouté regretté amèrement leur témérité quand M. Lorenzo Geraert-Wojtkowiak leur a montré à quel point Sedjan était proche de la frontière youslevo-kronienne. Pour ce qui est de l'Alguarena et du Lofoten, leurs discours rassurant cache une duperie. Quelqu'un qui détrône un oppresseur pour oppresser à son tour ne vaut pas beaucoup plus que celui qu'il remplace et n'est en aucun cas un libérateur.
Malgré tout, la République Chiite du Farisistan croit aussi en une fin de conflit pacifique qui se solderait par l'indépendance réelle du Bajusid. C'est pourquoi elle se porte pour se poser en arbitre impartial de ce conflit. En effet, il n'est plus à prouver que le Farisistan n'a aucune empathie ni envers l'ONC ni envers les colons de n'importe quelle nature, cette double aversion est donc la preuve qu'il n'y a pas meilleur candidat pour en terminer avec ce conflit. Notre but est, comme le Banairah, d'arriver à l'arrêt du programme d'armement massif de la région, à la mise en place d'élections libres et au rétablissement des droits fondamentaux, mais aussi au retrait total de toute présence militaire de l'ONC et de l'UNCS. Nous savons le respect qu'impose le Banairah sur la scène internationale et sommes certains que la République Directe saura nous appuyer dans cette démarche.

Concernant l'étude des nouvelles candidatures, la République Chiite du Farisistan se prononce :
Défavorablement à l'adhésion du Tanska au statut d'observateur,
Favorablement à l'adhésion de Finejouri au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion de Moron au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion de l'Union d'Afarée du Nord au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion d'Esmea au statut de membre,
Favorablement à l'adhésion de la Thessalesse (Astérie) au statut d'observateur. Sous réserve d'une preuve tangible de l'indépendance de la Thessalesse dans cette candidature et au FCAN.

Ces nouvelles candidatures sont révélatrices du succès que rencontre le FCAN, il ne reste plus que cette curiosité donne naissance à des aspirations émancipatrices.

Merci de m'avoir écouté."
2119
qari Baya n Ifilku
qari Baya n Ifilku (Tamurt n Althalj)


Les Tamurt n Althalj vous remercient de participer à cette demande exceptionnelle d'avancer la prochaine date du Conseil de coopération du Forum.

Icemlet a envoyé une missive forte au Gouvernement Militaire du Diambée concernant les exactions et l'ostracisation des populations musulmanes du pays.
Les preuves sont multiples et se sont accumulées dans les presses internationales, de même que par le biais d'officiels diplomatiques.

La situation au Diambée est connue de toutes et tous.
La junte militaire a volontairement exclu la religion musulmane de sa nation avec des sanctions et répercussions lourdes par l'entrave de cette loi.
Le droit à l'autodétermination et à la souveraineté nationale atteint ses limites lorsque proche de 2.5 millions d'individus sont bannis de leur pays ou persécutés dans une situation de conflit inter-religions orchestrée par tout type de gouvernement.
Il incombe aux nations de prendre ses responsabilités et ce, sans l'élaboration d'un système de désarrois si profonds qu'il impacte l'équivalent d'un tier de la population nationale Althaljir. Les nations Afaréennes sont outrées par de telles décisions et agissements. La cruauté qui fait se déplacer 2.5 millions de citoyennes Diambédiennes vers les contrées désertiques du Nord du pays sans infrastructure, soutien ou un accès par les ONGs afin de subvenir aux besoins dans une contrée exsangue, a fait réagir les nations voisines.

Le gouvernement républicain précédent disposait d'une compatibilité régionale telle qu'elle avait participé à l'élaboration d'une organisation trans-Afaréenne afin d'élever une Afarée du Centre et du Sud sous le joug d'un sous-investissement ancré, une région isolée et délaissée par la communauté internationale.

Les Tamurt n Althalj ne peuvent accepter l'intolérable et une situation de plus en plus désagrégée qui rappelle la poudrière de la guerre civile et des pogroms.

Icemlet demande à la FCAN un soutien militaire et/ou logistique afin de pouvoir intervenir militairement au sein du Diambée et ainsi déloger le gouvernement militaire et rétablir les principes républicains et de communauté de cette nation.

Les objectifs militaires et une solution postérieure à l'intervention seront communiqués à huis clos des suites de la décision du Conseil.


Les rapports du FCAN étaient clairs. Les Althaljirs mobilisaient massivement la Force Matriarcale Ilahmique.
1929
Aqeel al-Massoud, représentant banairais au Forum de Coopération de l'Afarée du Nord
Aqeel al-Massoud, représentant banairais au FCAN

"Merci, chère consœur, pour votre prise de parole.

Il est en effet de prime importance de mettre le régime putchiste diambéen sous pression afin de forcer sa reddition et à la reprise de pouvoir par les forces républicaines légitimes. Le Banairah est déjà à l'œuvre et a imposé des sanctions économiques à l'importation et l'exportation avec le Diambée, excepté les produits de première nécessité exporté vers ce pays, dans une démarche de non aggravation de la situation des populations touchées. Il est impossible pour l'Afarée de laisser en son sein de tels tyrans sanguinaires, le Banairah sera donc très clair sur ce point : les forces armées de l'Al Dayha sont prêtes à opérer auprès des forces volontaires du FCAN dans le cadre d'une opération de destitution et de jugement des criminels diambéens, et ne reculeront pas devant le combat si la dictature militaire ne se plie pas aux conditions de rétablissement de l'état de droit et de la démocratie en Diambée posées par le FCAN.
Les revendications du Banairah seront les suivantes, et j'invite chaque participant à cette séance à en discuter et proposer les siennes :

- la destitution du dictateur Moussa Diango et de son gouvernement
- le jugement de ces derniers, ainsi que de l'ensemble des collaborateurs et coupables du génocide, par un tribunal international formé par le FCAN et tout autre partenaire que le FCAN juge légitime de faire participer
- l'hébergement de forces coalisées du FCAN déployées afin de faire respecter l'ordre le temps que des élections démocratiques libres soient mises en place
- la mise en place d'un programme de protection des minorités et de réintégration des populations déplacées souhaitant revenir dans leur pays

Un conseil spécial permanent dédié à la mise en place des opérations des membres du FCAN y participant devrait par ailleurs être formé afin de s'assurer de leur bon déroulement. En l'attente, la République Directe invite l'ensemble des nations volontaires à participer à des exercices d'entraînement conjoint au Banairah continental et insulaire.

Je vous remercie de votre attention."


2900
Le Forum de Coopération de l'Afarée du Nord avait oeuvré sur des actions de développement et dans le domaine de l'éducation.
Les actions franches et décisives quant aux intérêts et l'intégrité de l'Afarée avaient été mis en pause du fait de l'administration et de l'institutionnalisation de ce rassemblement de pairs.

Les Tamurt n Althalj le regrettaient, toutefois le FCAN n'avait pas été inutile, loin de là. Le seul fait de son existence, certes bien plus discrète qu'à l'accoutumée, mettait au diapason une large communauté internationale, sur des intérêts communs.
L'anticolonialisme grandissant au sein des nations Afaréennes était un facteur clivant qu'il ne fallait certainement pas ignorer. Les discours étaient fait de remontrances et de dissensions qui allaient à l'encontre de l'oeuvre du FCAN et heureusement les initiatives externes à ce Forum avaient cumulé ces maladresses et fautes tandis que le Conseil du FCAN pouvait se focaliser sur l'essentiel.

La crise du Gondo n'avait pas trouvé de solutions pérennes.
La crise Antegrad et Ouwanlinda reflétait les ingérences des puissances étrangères et de ce trafic d'armement, poison de l'Afarée.
La crise Churaynn et de la République des Trois Nations disposait de similitudes inquiétantes avec la précédente.
La guerre civile au Mandrarika n'était guère abordée, comme un sentiment de "sous contrôle" du gouvernement actuel.
Et les crises s'amoncelaient et se superposaient encore et encore.

Toutefois et sans prétention d'ignorer les crises ci-dessus, la qari Baya n Ifilku avait demandé l'ouverture d'un session extraordinaire relative à une crise toute particulière : la Cramoisie.

Le contexte fut rappelé, une carte affichée avec un calque sur les mouvements saisonniers des vents et écoulements des eaux et cartographies des nappes phréatiques.
Des chiffres estimés quant au nombre de victimes des premiers instants et semaines, puis à venir. Les habitants de cette région sahranne, nomades ou sédentaires, pouvaient être estimées à quelques centaines de milliers.


"... à raffermir, nous comparons avec les chiffres officiels et les statistiques des Territoires Libres Sahrannes de l'Althalj Alkebir.

Il n'y a pas de hiérarchie dans l'infâme.
Le silence est insupportable et inacceptable.

Le FCAN n'a pas de moyens de pressions autre que ce rassemblement unique de nations.
Icemlet aura toujours mis en amont une solution diplomatique aux maux qui submergent l'Afarée.
Il subsiste néanmoins des situations exceptionnelles où la lutte ne se fait pas que par les mots et les concessions.

J'en appelle ainsi au Conseil et la présence de ses Etats et régions d'Afarée à se positionner, en principe, vis à vis d'une action militaire sur la Cramoisie et par l'entremise, Carnavale et son réseau d'alliance. La question est sciemment ouverte, libre.

Ici présentes,

  • République Directe du Banairah
  • République sacrée de Mandrarika
  • Commune de Jadida
  • Empire du Nord
  • Sérénissime République de Fortuna
  • Région de Tumgao (Shuharri)
  • Communes de Gokiary et Somagoumbé (Grand Kah)

Les Tamurt n Althalj prendront note."

La fermeté du discours gardait un respect profond quant aux choix des nations.
Il était clair qu'Icemlet souhaitait connaître les intentions des nations actuelles tandis que la capitale de l'Empire du Nord était attaquée et que les Forces Matriarcales Ilahmiques appelaient des milliers de volontaires à rejoindre les bases militaires.
7771
Aisha au départ, est sociologue, elle travaille notamment sur les mécanismes sociaux qui amènent les gens à chercher refuge dans un lieu ou une institution. Elle est nomade encore aujourd'hui, et communique régulièrement avec des universités de toute l'Afarée du Nord. Elle s'est dans les dernières années intéressée à la Cramoisie, et est actuellement l'une des expertes de la région sur les autochtones de Cramoisie

La Shuhe qui avait été envoyée parler avec le FCAN était Aisha Ult Sid Ahmed. C'était pas réellement une diplomate de base, mais elle avait été parmi les personnes qui interrogeaient les réfugié-es de Cramoisie, et qui avaient même participé à une expédition de nomades vers la frontière de ce pays, elle avait vu les images de drones vers les villages pas encore complètement détruits, et les communications radio avec les gens que Carnavale avait oublié sur ce vaste territoire. Elle avait pu étudier la crise sociale et économique qu'a impliqué l'isolement de centaines de villages, la rupture de tout approvisionnement, de toute structure légale officielle, et le fait de craindre en permanence qu'enfin, Carnavale les remarquent. Elle avaient également eu l'occasion de parler aux communautés shuhes installées directement à Carnavale, qui expliquent que la propagande du pays parle de la Cramoisie comme d'une future forteresse militarisée, dont le but serait d'avancer l'apocalypse chrétienne, et rasant le reste du monde de la carte, la colonie devrait être autonome d'ici 2040 à 2050, l'apocalypse aurait lieu de 2050 à 2060, par l'utilisation d'armes chimiques, technologies sur lesquelles les industries Obéron sont pratiquement en train de tout investir.

Aisha étaient plutôt étonnée d'être là. C'est probablement la première fois que la Région de Tumgao étaient même consultée sur les questions pan-afaréennes ou de décolonisation. Et que cette invitation vienne de l'Althalj était également assez indicateur. Entre les accords scientifiques, les apports technologiques en terme d'ingénierie écologique et de cyclage des nutriments, le programme spatial et l'influence culturelle grandissante de Tumgao, la région était devenue difficile à ignorer pour les Tamurt n Althalj. Cela laissait présager d'un changement dans la diplomatie tumgaone à l'avenir dans laquelle les échanges officiels avec les puissances afaréennes, notamment l'Althalj, deviendraient plus présentes.

Elle prit une gorgée d'eau, prit son micro, appuya sur le bouton, et commença à parler :


"J'apprécie que la Cramoisie devienne un sujet en Afarée, et je remercie ma consœur althaljire d'avoir amené la question sur la table. Pour être claire, leur but à moyen terme est bien d'annihiler l'Afarée, donc la guerre semble être la réponse la plus évidente à apporter. En effet, nous n'arriveront à rien avec la Cramoisie sur le terrain diplomatique, ni avec Carnavale par ailleurs. Ceci dit, je pense que l'intervention militaire tape pour le moment à côté du problème.

De un parce que c'est une colonie de Carnavale, la Cramoisie sert précisément à Carnavale de territoire sacrifiable, et comme on est au tout début de la colonisation, il n'y a pas des décennies d'investissement engagées, il leur suffira de coloniser une autre terre. C'est également une terre qui sert entre autres à tester des missiles, et croyez-moi, les Obéron rêvent d'une raison de tester leurs missiles.

De deux, parce que nous ne savons pas dans quoi on met les pieds. Que déploieront Carnavale et la Cramoisie face à une intervention militaire coalisée ? Probablement des missiles, mais lesquels ? Sommes-nous prêt-es si demain, nos villes sont rasées ? Quelles sont les troupes déployées ? Est-ce qu'il existe des désaccords dans leur chaîne de commandement. Que pensent les colons carnavalais-es de toute cette affaire ? Quelles sont les zones stratégiques à viser ? Que sont prêts à faire les Carnavalais-es pour les garder. Que serait prêt à faire Carnavale pour défendre la Cramoisie, et quand serait-elle prête à l'abandonner. A quoi iels s'attendent ? Probablement que l'intervention militaire est la première chose à laquelle iels ont pensé, mais à part ça ? Comment les Dalyoha et les Castelage réagiront à une telle invasion ? Comment Printempérie se positionne par rapport à Carnavale ? Nous ne somme pas prêt-es à une guerre avec Carnavale - et oui, c'est bien avec Carnavale qu'on engagera la guerre, et les conséquences d'une intervention sont, en réalité, inconnues. Autant Tumgao a construit énormément d'abris depuis l'épisode du Tsunami, mais on sait que reconstruire une ville après un bombardement chimique sera très difficile, même avec la technologie dont nous disposons actuellement. Pensez-vous être en mesure d'abriter toute votre population d'acides, de gaz incandescents, ou des retombées radioactives d'une bombe sale ? Avez-vous des plans B pour votre agriculture ? Êtes-vous capable de tenir une économie de guerre pour les prochaines décennies ? Ce n'est pas une escarmouche de plus, mais un gros choix que l'on fait là en intervenant en Cramoisie, ça orientera les prochaines décennies. Il ne s'agira pas principalement de soldats et de guerriers mourant honorablement au combat, mais de faim, d'empoisonnements, de maladie, de désespoir, de pollution. Sommes-nous prêt-es à cette guerre ?

Pour le moment, l'intervention militaire ne me semble pas être la priorité, et même, un choix plutôt dangereux. Voici donc l'approche que je propose, aussi bien en mon nom, qu'au nom de la région de Tumgao, qu'au nom de Shuharri dans son ensemble, qui fournira un énorme soutien dans ce scénario :

Premièrement, et c'est notre grande priorité, le renseignement. Actuellement, c'est nos agences de renseignement qu'il faut mettre en première ligne. Il faut aussi bien comprendre les capacités militaires de Carnavale et de la Cramoisie, leurs doctrines, leur positionnement diplomatique, le fonctionnement de la colonie, les conflits internes qui existent au sein de la colonie comme de la métropole, aussi bien au sein des familles dominantes que parmi les travailleureuses, ainsi que les luttes de classe existantes au sein de la Cramoisie, et de Carnavale, et les organisations criminelles, le clergé, leur industrie et leur logistique, leurs sources de financement, leurs projets...

Deuxièmement, l'exploration et le secours. Il restent des autochtones en Cramoisie, il faut les sortir de là, le plus vite possible. Non seulement parce qu'il s'agit d'une question humanitaire, mais également parce qu'on peut leur poser des questions, donc, c'est une source de renseignement en plus. Mettre à jour la topographie et l'écologie du pays après bombardement nous sera d'ailleurs utile pour une potentielle intervention militaire plus tard.

Troisièmement, la diplomatie, non pas avec la Cramoisie elle-même, mais en son sein. Il existe un monde où l'opposition au sein de la Cramoisie est telle qu'il serait possible d'encourager une sécession du pays et une intégration dans l'espace nord-afaréen, ce qui rebattra complètement les cartes de notre rapport à Carnavale. Il faut noter que choisir l'intervention militaire en Cramoisie, c'est aussi fermer cette voie : les colons auront beau être exploité-es par les grandes familles, iels ne fraterniseront pas avec les pays qui les envahit.

Quatrièmement, le sabotage, non seulement en Cramoisie, mais dans la métropole également. Carnavale est fragile, et l'on peut mettre ses opérations grandement en difficulté en touchant à quelques points stratégiques. On peut faire appel à des pirates pour s'attaquer aux échanges entre Carnavale et la Cramoisie, faire exploser des lignes de production, organiser des grèves, se servir du piratage informatique aussi bien pour obtenir des données que pour désorganiser leur administration, voire pour des effets encore plus concrets, il est possible de détruire des sous-stations électriques, de brûler des précurseurs, et même se s'engager dans des opérations financières hostiles avec les entreprises carnavalaises, notamment Obéron, mais probablement aussi Dalyoha et Castelage qui participent très probablement au financement. Bref, beaucoup d'action moins risquées, et surtout, qu'un tir de missile sera incapable de contrer.

J'ajouterais également que l'on pourrait se trouver des allié-es en-dehors de l'Afarée, Carnavale est une menace mondiale, pour laquelle beaucoup de pays seraient possiblement prêts à faire une coalition. Dans notre cas, c'est par exemple un sujet qu'on peut aborder avec le Liberalintern.

Pour ce qui est de la position de la région de Tumgao, si la guerre est décidée par quelque état participant que ce soit avec la Cramoisie, elle prendra le temps de se renseigner et de préparer le terrain avant d'intervenir, et fera appel à l'alliance shuhe, avec la politique long-termiste qui refusera l'intervention immédiate, mais aussi les troupes et l'expertise en terme de contre-prolifération biologique et chimique que cela implique, ne vous attendez pas à ce que nous intervenons, ni même exprimons notre soutien avant plusieurs années

A part cela, dans l'ensemble, nous somme prêt-es à coopérer quelque soit les décisions prise ici autour de la table, et j'ai la permission de le dire au nom de la Région de Tumgao, merci à vous de nous avoir donné la parole"
6139
https://s.wsj.net/public/resources/images/BN-XK958_3pbeo_OR_20180212091615.jpg
Zaida Adams

« Chers représentants et chères représentantes des nobles pays d'Afarée,

Je ne saurai exprimer mon émotion et ma gratitude lorsque j'ai appris, et même encore devant vous, que le Forum de Coopération de l'Afarée du Nord, dans sa sagesse et son courage, souhaitait prendre à bras-le-corps l'urgence dramatique que représente l'entreprise de colonisation de la Principauté de Carnavale, État failli et auteurs d'innombrables crimes contre l'Humanité, crimes de guerre et aujourd'hui de génocide, à l'encontre du territoire séculaire de la Kabalie, ainsi qu'une volonté et un début d'extermination industrielle, systématique, froide et totale de son peuple véritable, ce que nous pouvons qualifier sans retenues quelconques de génocide.
L'Empire est particulièrement sensible à ce drame. Estham a été parmi les premières à condamner avec force cette entreprise d'une violence et d'une barbarie sans nom. Notre appel sous forme de lettre ouverte à l'attention de tous les peuples libres de ce monde, a, à notre plus grand soulagement, résonné avec force dans le monde, et plus de quatre vingt pays souhaitent discuter de concert à la mise en place d'une ébauche de droit international et de justice mondiale, afin que plus jamais de telles atrocités ne recommencent.

Notre capitale a déjà été visée dans le passé, car un cardinal nordiste a dénoncé la corruption qu'exerce Carnavale sur les cardinaux électeurs du Saint-Siège, et ce cardinal, ainsi que deux prélats et une enfant, sont morts sous les bombes des familles oligarchiques carnavalaises qui ont sombré dans la folie. Après notre appel international, Carnavale et ses forces fantoches en Kabalie, ont annoncé vouloir mener de nouveaux raids aériens contre les poches héroïques de la résistance kabalienne. Car l'Empire ne formule pas de déclarations creuses, nous avons souhaité, aux côtés de nos alliés du Duché de Sylva, empêcher ce crime supplémentaire et avons lancé des frappes préventives sur les installations militaires de la Principauté, ainsi qu'une déclaration lui intimant de ne pas poursuivre cette entreprise obscure.

Pour nous être levés face à la tyrannie et à la folie, nous avons payé le prix cher. Nous avons versé notre sang pour l'Humanité entière, et près de 700 missiles carnavalais ont frappé notre capitale. Notre population, martyre pour la paix, est blessée, notre Empire aussi. Mais nonobstant ces infâmes actions, nous restons forts, unis et débout, prêts à mettre à bas le principal ennemi de la paix et des peuples de ce monde. L'Organisation des Nations Démocratiques a lancé une campagne aérienne militaire massive de près de 1500 aéronefs contre la Principauté et a entrepris une action militaire conjointe et ambitieuse qui ne prendra fin que lorsque l'arsenal balistique de la Principauté sera désarmé, qu'elle ne possédera plus de relais mondial pour sa politique de terreurs, que son entreprise génocidaire en Afarée soit entièrement stoppée et la Kabalie rétablie dans sa souveraineté et que ses dirigeants seront jugés pour leurs innombrables crimes.

Nous comprenons vos craintes. Nous connaissons vos préoccupations. Mais, écoutez-moi, chers frères, chères sœurs, aujourd'hui se joue le sort des centaines de milliers de personnes en Kabalie, et de plusieurs dizaines de millions de personnes partout dans le monde. L'Empire a consenti au sacrifice et continue de s'engager pleinement pour détruire le potentiel de nuisance de la Principauté, toutefois l'Empire et l'Organisation des Nations Démocratiques ne peuvent pas agir seules. Nous avons besoin de toutes les forces vives d'une Humanité réclamant inconditionnellement la paix à laquelle elle aspire, la justice, la dignité et la liberté. Nous avons besoin de vous, et les kabaliens également.

Alors oui, nous rejoignons l'estimé Shuharri sur ses craintes, et nous accordons que nous ne pouvons pas agir à l'aveugle. Hors, chaque jour, chaque heure qui passe, c'est peut-être un enfant de la Kabalie en moins. Nous ne devons pas foncer sans réfléchir, mais nous ne pouvons pas attendre une éternité. Carnavale est un enfer sur terre, la population envoyée dans son objectif colonial en Kabalie est sûrement une population qui a vécu la dystopie qui règne en Eurysie et qui est forcée de partir. Ils ne soutiendront pas Camille Printempérie, qui est entièrement soumis à Carnaval. L'entreprise cramoisiste n'a rien d'indépendante et est complètement soumise à son instigatrice. Il me semble que nous ne pouvons pas aboutir à une indépendance par les grèves ou les piratages. Les grèves seront écrasées dans le sang, et les piratages ne libéreront pas un peuple et n'arrêteront pas un génocide.

L'Afarée a besoin que son peuple se soulève contre les marchands de guerre, et pour cela, elle a besoin de vous. L'Empire mettra à disposition de l'honorable assemblée des états libres d'Afarée ses renseignements sur Cramoisi et Carnavale. Mais n'oubliez pas que l'Organisation des Nations Démocratiques est en guerre contre la métropole et qu'elle ne compte pas se coucher. Carnavale est saturé, son armée pour l'immense majorité prise dans ces affrontements. Et cette armée se résume en des stocks indécents de missiles, certes, mais amputés des 700 tirés contre nous. Elle se résume à une aviation, certes individuellement puissante, mais qui est en train de combattre l'aviation de l'alliance militaire qui est sûrement la plus puissante à l'heure actuelle, aux capacités industrielles infiniment plus importantes que l'immonde Carnavale. Vous n'êtes pas seuls dans votre combat. Le FCAN et l'Organisation des Nations Démocratiques partagent des valeurs et surtout un ennemi commun. Nous pouvons agir main dans la main avec vous pour déborder Carnavale plus seulement en Eurysie mais aussi en Afarée. Les idées avancées par la délégation du Shuharri sont bonnes, et nous sommes absolument conscients de leurs capacités stratégiques, mais elles ne suffiront pas seules.

L'Organisation des Nations Démocratiques dispose de capacités de renseignement par satellite très important, et nous sommes capables d'observer les sites principaux de la Kabalie occupée. Le Faravan, éminent membre de notre alliance et nation afaréenne engagée et éprise de paix et de justice, vous soutiendra, j'en suis convaincu. Je vous en conjure, agissez. Vous pouvez demander à l'OND de travailler avec elle pour que les afaréens libèrent l'Afarée de la Babylone chimique. Nous vous aiderons volontiers. L'Empire lui-même mettra à disposition du FCAN des forces militaires libres de ses armées, navales et terrestres pour une opération militaire FCANiennes contre l'entreprise coloniale carnavalaise. Nous mobilisons déjà notre industrie pour ce combat salvateur. Nous ne parlons pas, je le crois, de décennies, mais d'une guerre dans un temps proche qui n'excèdera pas la décennie engagée et qui, par l'action collective, sera remportée de manière certaine.

Ensemble, nous pouvons faire la différence, et l'ensemble de l'Organisation des Nations Démocratiques s'est lancée dans cette entreprise vitale pour l'Humanité. Vous avez votre place au panthéon des libérateurs et des sauveurs, prenez-la. Vous pouvez agir, je vous le demande, agissez. »
13627

La Sérénissime Fortuna observait systématiquement se qui se tramait non loin des multiples territoires composant son être en tant que part de son état organique, et même si ses mouvements pouvaient sembler à bien des égards apathiques, lents voir presque invisibles à l'oeil nus, ils existaient et pouvaient se montrer décisif, simplement la plus ancienne République Marchande du monde à ce jour évitait de gesticuler sans but plus que de raison, préférant les actions chirurgicales lorsque le moment s'y prêtait. Lorsque l'opération CRAMOISIE mise en oeuvre par Carnavale surprit le monde, l'Aigle dans sa Lagune porta son regard là bas, fronçant allègrement les sourcils face à pareil sinistrerie que l'on avait guère vue depuis au moins deux siècles, l'on se croyait revenue à l'époque où il suffisait de montrer les muscles et les gros cannons de ses vaisseaux de ligne pour affirmer son point de vue. Ce n'était plus le cas, des décennies d'évolutions, de pensée éclairées et de développement de ce qui faisait en l'esprit des gens d'un être humain quelqu'un faisant parti à part entière de l'humanité dans son ensemble.

D'aucun dirait qu'à ce moment précis, où les agents chimiques s'étaient répandu comme une vague immuable dans la mer sableuse d'Afarée du Nord au pays des Trois Lunes, Carnavale avait fait le choix délibéré de se mettre hors de l'humanité. Ou peut-être sa classe dirigeante ne l'était déjà plus depuis longtemps. Mais la nuance était-elle importante ? Sans doutes pas. Les faits étaient là, incontestables et ancrés dans le marbre, avec tous les regrets causé par la contemplation silencieuse ou non des scènes d'horreurs qui se jouaient et s'annonçaient quotidiennes, banalisés. CRAMOISIE, Pays des Trois Lunes, Kabalie, autant de noms qui pouvaient se résumer à une appellation : Théâtre de l'Horreur. Car jamais dans l'histoire récente du monde n'avait-on assisté à pareille démonstration de déshumanisation, les locaux étaient traqués et assassinés comme des animaux par des bêtes assoiffés de sang, d'authentiques "Commandos de Nettoyeurs" comme les nouveaux maîtres des lieux les nommaient. Des humains réduits à l'état d'animaux malgré elles traqués par des bêtes s'étant elles même avilit de leur propre choix. Voyez l'ironie. Et que faisait le monde ? Oh, il condamnait en partie, vociférait, beuglait... Il gesticulait en somme, cette partie cosmopolite, humaniste et profondément sensible, elle percevait la douleur de la terre et de son peuple comme si c'était la sienne, et l'on aurait pu croire le cas échéant qu'elle se lève comme d'un seul corps et frappe à grand renfort de bâton la Bête en manque de sang.

Peut être dans une dimension alternative ou dans les fantasmes des Philosophes et des penseurs. Après tout la réalité est souvent bien décevante de ce que l'on théorise qu'il advienne, et cette ci ne dérogea pas à cette règle tacite inscrite dans l'essence même du monde phénoménal. Condamner, Vociférer, Conspuer. Gesticuler. Encore et toujours sans daigner se lever de son fauteuil plus de deux secondes afin d'agiter le poing. Puis il y avait les autres. La vermine du monde, ceux là même qui se disaient humanistes, sensibles et hautement concernés par les malheurs des autres, mais qui portaient un masque de céramique immaculé affichant un grand sourire afin de dissimuler la bave qui coulait de leurs lèvres. Car ils avaient l'écume à la bouche, les loups affamés par l'odeur alléchés voyaient là une occasion de satisfaire leurs envies, non pas par bas instinct contrairement à la bête ayant ouvert la voie, mais bien par calcul froidement rationnel s'inscrivant dans une logique à plus long terme. Un Agenda. Toutefois de tout les talents qu'avait bien daignée leur conférer Mère Nature, la patience et la tempérance n'en étaient pas, aussi les dents longues ne pouvaient se retenir de frapper à la vue du sang, c'était dans leurs gênes. Et bien assez tôt en voyant la balafre grande ouverte dans le continent, une fracture immense balayant la terre de par en par et s'élargissant à vue d'oeil jours après jours, un simple regard leur confirmant que les Bergers regardaient ailleurs, trop occupés à hurler à la Bête, suffit en fin de compte à balayer les dernières réticences qui pouvaient exister. Les loups sortirent alors du bois et mordirent au sang le premier lapin qui n'eut pas la présence d'esprit de s'être terré à côté de la grotte d'un ours. Quoique... Cela était-il un problème nouveau ? Non. C'était simplement un autre prédateur rejoignant le terrain de chasse, ses prédécesseurs tournaient dans les sous-bois depuis déjà bien plus longtemps, la meute s'agrandissait simplement.

L'Afarée était ainsi à bien des égards une forêt malfamée que les gardes-chasses peinaient à rendre libre des multiples périls qui l'affligeait.

Alors que faire finalement ? Gesticulier, rejoindre la meute ? L'Aigle dans sa Lagune soupirait avec lassitude, à chaque fois les mêmes maux, à chaque fois le même cirque qui prenait place dans la foulée et à chaque fois la même finalité à court terme. Il avait apprit cela depuis bien longtemps en contemplant l'extérieur, tout comme il savait faire preuve de compassion et d'hospitalité. Alors il fit ce qu'il savait faire de mieux depuis plus d'un millénaire, il étendit son plumage afin d'abriter le gibier fuyant la bête car son sein, tout ces pauvres hères pourraient trouver un moment de répit, et la dite bête ne trouverait que les serres et le bec si elle daignait approcher le nid.

Mais ce n'était pas suffisant. Les vieux associés de l'Aigle le savait bien. C'était pour cela qu'ils battaient désormais le rappel de tout ceux désirant faire plus que gesticuler sans but car après tout l'horreur et la sidération n'étaient figés dans le marbre que pour ceux manquant de conviction pour faire valoir la fin de la chasse. Et fidèle aux anciens pactes, le Maître de la Lagune ne pouvait faire la sourde oreille.

Il Signore Maugréo di Manfredi, Diplomate assermenté della Torre Bianca, avait autrefois représenté la Sérénissime Fortuna aux côtés des représentants des Cortès du Triangle d'Or et du Vice Amiral Sil Silebor lors du sommet à Icemlet pour traiter du Meuble Gondolais qui pourrissait désormais depuis des années à vue d'oeil, ce fut d'ailleurs le seul évènement diplomatique tenté qui déboucha sur quelque chose. Une trêve, un cesser-le-feu, qui s'il ne dura pas aussi longtemps que on l'aurait voulu, la guerre civile reprenant de plus belle après plusieurs mois, avait au moins le mérite d'avoir accompli quelque chose aussi fugace cela fut-il. Cela devait bien compter pour quelque chose. Dans cette continuité, Manfredi apparaissait ainsi comme le représentant le plus adapté pour retourner converser à l'appel des alliées du Matriarcat. Et ainsi cela fut.


Maugreo di Manfredi - << Honorables représentants, avant toute chose, je tiens à remercier nos hôtes et estimés amies de l'Althalj de nous accueillir aujourd'hui pour que les divers états que nous représentants par notre présence puisse avoir une discussion qu'il était inévitable d'avoir. De fait, nous saluons aussi le fait d'avoir franchit le pas accomplis en apparence simple mais pourtant immense visant à franchir le gouffre des paroles et des actes afin d'adresser le cas du projet Carnavalesque dit "Cramoisie."

Mais permettez moi de récapituler quelques faits qui sont je le pense essentiel afin d'appréhender comme il se doit la situation.

Ainsi, la Kabalie, ancienne Colonie du Visonza, a vu il y a quelques mois de cela son territoire être violemment frappé par une série de tirs de Missiles Balistiques qui selon toute vraisemblance étaient équipés de têtes non conventionnelles, en l'espèce contenant des agents chimiques dont l'un des effets secondaires est une coloration rougeâtre donnant son nom à l'agent en question à savoir Cramoisie. Ces derniers sont d'ailleurs visibles ci et là partout où il a été déployé.

Ont été visés dans ces attaques préliminaires selon les suppositions générales et observations préliminaires les grands centres urbains du Pays, Capitale et autres villes majeures, pour la plupart situé non loin des côtes, et probablement quelques villages majeurs dans l'arrière pays même si nous n'en avons pas la confirmation. J'attire à ce titre votre attention chers homologues sur un point crucial de nos discussions à venir qui est le manque criant de renseignement concrets et fiables. Disons le clairement, nous avons une vague idée du déroulement des faits, de ce qu'il se trame, mais cela ne reste qu'une perception flou dont nous ne connaissons pas tous les tenants et aboutissants avec exactitude, mais je reviendrais sur ce point.

Suite à ces attaques préliminaires dont plusieurs hectares de territoires désormais arborant une couleur non naturelle en guise de preuve absolue, une expédition à visée expansionniste et colonialiste emmenée par le dénomma Camille Printemvérie, vraisemblablement ayant reçu mandat des Autorités de Carnavale pour superviser l'entreprise de colonisation disposant aussi d'une envergure "évangéliste" pour ne pas dire millénariste, a débarqué avec fracas dans le Pays en profitant du Chaos initial occasionné par les frappes balistiques. Il est raisonnable de penser que le Gouvernement ainsi que l'état-major de Kabalie ont vraisemblablement été décapité dans les premières heures de cette opération méticuleusement planifiée, de même que les morts durant les premières heures face à l'agent pathogène ont dû s'élever à plusieurs milliers voir dizaines de milliers, laissant champ libre pour Printempvérie et ses sbires afin de prendre pied. De là, ses "commandos de nettoyeurs" comme nous en entendons réellement parler, ont sans doute dû "finir le travail" si j'ose dire, et ces simples mots me sont douloureux à prononcer. Une fois encore, ce ne sont là que des supposition, le déroulé des évènements reste flou.

Suite à cela, le monde réalise abasourdi l'horreur de la situation, les premières voix s'élèvent, des initiatives de condamnation se mettent en place. Quelques jours, semaines plus tard. Le Duché de Sylva et l'Empire du Nord organisent une frappe aérienne de rétorsion sur la Métropole Carnavalaise suite à brèves d'informations mentionnant la poursuite de ce qu'il est raisonnable et adapté de qualifier comme un Génocide. Frappe qui tourne à la débâcle dans la mesure où celle ci n'ont jamais atteint la Métropole, intercepté dans un bref mais intense combat aérien. Action qui aura provoqué l'ire des Grandes Familles de Carnavale, et le tir de pas moins de 700 missiles Balistique sur la Capitale Nordiste d'Estham avec les conséquences tragiques que nous connaissons. Ce n'est pas peu dire qu'il s'agit là de la plus grande catastrophe de ce début de millénaire, voir même peut être de l'Histoire entière de l'humanité, tout du moins il s'agit d'un Holocauste clair et sans équivoque et du pire Crime de Guerre vue à ce jour depuis la création de cette notion même.

Ce qui nous amène à l'instant présent, où l'OND est actuellement en train de mener une vaste Opération militaire contre la Métropole Carnavalaise dont les tenants et l'envergure ont été déjà explicité par l'honorable représentante Nordiste, aussi je m'en tiendrais à ce simple rappel.

Ces faits ayant été rappelés, quand-est-il désormais ? Tout d'abord, nous sommes tous d'accord, la présence de chacun d'entre vous à cette table le prouve, qu'il convient d'agir afin de mettre un terme à l'entreprise du projet "CRAMOISIE". Mes deux homologues ont longuement développé le pourquoi du comment et leurs points de vue. Toutefois, la Sérénissime Fortuna que je représente pense qu'il convient d'agir avec raison et prudence car nous nous aventurons en terre inconnus et risquons très fortement si nous ne faisons guère attention de mettre les pieds dans des sables mouvants.

Certes le peuple de Kabalie souffre, certes chaque heure qui passe voit s'alourdir le Bilan Humain. Mais admettons que dès aujourd'hui, nous convenions de mobiliser une force d'assaut et débarquions dans l'heure avec fifres et fanfares en Kabalie ? Et ensuite ? L'OND dispose de satellites aptes à conférer des renseignements ? Dans quels mesures ? Sous quelle forme ? Topographique ? L'emplacement de sites de stockage ? L'agencement de l'urbanisme des villes occupées ? Mais quand est-il de la situation directement sur site ? Les satellites s'ils sont des outils fascinants ont leur limite et des cieux les Oiseaux ne voient que le Plateau et guère les pions en eux même. Ce n'est pas suffisant, pour la simple et bonne raison que nous parlons là de gens qui n'ont pas hésité à vitrifier deux millions d'habitants si ils se sentaient menacer. Que pensaient vous donc, chers homologues, qu'il adviendrait si nous débarquions comme cela sans savoir exactement ce qu'il en est sur le terrain ? Je vais vous le dire.

Ils vont utiliser la population. Celle là même qu'ils cherchent à exterminer, comme bouclier, comme otages. Car c'est la réalité que nous percevons de l'horreur de la situation. La Métropole est assiégée, mais Printempévie en digne petit Roi dans son Royaume d'outre-mer continue ses exactions sans même s'inquiéter de demain. Il n'hésitera pas un seul instant à se servir des populations innocentes comme d'un moyen de prolonger l'existence morbide de son domaine. Aussi, je vous poserais à tous cette question ? Sommes nous ici pour nous affirmer comme sauveur et Libérateur ? Ou serons nous simplement les pompes funèbres qui enterreront les cendres des disparus ?

J'entends que le choix est cornélien. Après tout il y a deux extrême dans ce dilemme horrible. Soit nous fonçons immédiatement sans plus attendre sans savoir où aller, qui viser exactement, et où apporter de l'aide, au risque de voir des conséquences funèbres s'accélérer plus encore, ou bien nous tardons trop et il ne restera quand même que des cendres à notre arrivée.

Je vais être parfaitement honnête, je ne pense pas qu'il y ait de bon ou de mauvais choix à cet instant. Quoi que nous fassions, le Bilan va s'alourdir d'une manière ou d'une autre. C'est une triste réalité mais qu'il est impossible de nier. La seule chose que nous pouvons faire, c'est prendre la décision la moins pire, qu'importe si les générations futures nous jugent sévèrement. Nous devons agir, mais correctement, avec intelligence et surtout méthodiquement. Si nous voulons être efficace, nous devons savoir exactement ce qu'il se trame là bas. Où sont les sites de commandement ? Qui et combien participent à ces actions de "nettoyage" ? Dans quel mesure l'administration coloniale contrôle-t-elle le territoire ? A-t-elle des stocks sur place d'agent chimique et quels moyens pour les utiliser ? Où se trouvent les locaux encore présents ? Et ainsi de suite. Autant de questions auxquelles nous devons trouver le plus vite possible et dans le plus grand nombre des réponses claires.

Le Timing entre la récolte et la nécessité de prendre pied militairement avant qu'il ne reste plus que Printemvérie, ses sbires et des cendres va être juste. Très juste. Mais il est faisable si nous nous dévouons et collaborons en mettant tous les moyens à notre échelle afin d'atteindre les objectifs. Et à ce titre, notre Doge Sérénissime a déjà pris des mesures concrètes afin d'atténuer les maux qui frappent le peuple de Kabalie en accordant l'asile sans conditions à ses membres au sein du territoire Républicain. La Légion a déployée ses meilleurs éléments à cette fin à Grietta afin d'assurer la protection de ces derniers et entends réaliser des incursions le long des espaces vierges séparant la Kabalie atrophiée afin de secourir le plus de gens fuyant le pays. Car il ne faut pas les oublier eux non plus, ne pas les laisser crever la gueule ouverte alors qu'ils ont réussis à se tirer de cet enfer sur terre. C'est là le moindre de nos devoirs que nous devons accomplir impérativement quitte à devoir prendre le temps d'analyser la situation avec l'esprit clair. D'autant plus que ces gens savent exactement ce qu'il s'est passé et peuvent offrir de précieuses informations...

Mais je vais vous laisser méditer sur mes propos, laisser mes homologues ne s'étant pas encore exprimés prendre la parole. >>
Haut de page