21/02/2015
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Actualités du Duché - Page 4

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Canicule en Eurysie, ont ils de quoi se plaindre ou sont ils douillet ?

Fut médiatisé le 16 juillet 2012 une vidéo d'une teylaise se plaignant de la température. L'enregistrement issu d'un journal télévisé présentait notamment une femme se plaindre de la chaleur relative à la canicule, provoquant l'hilarité des sylvois puisqu'elle évoquait une température de... plus de 25°C. Cela provoqua une tendance passagère sur les réseaux sociaux où les sylvois se mettaient en scène en pull à côté d'amis peu vêtus mimant de suffoquer sous la chaleur.

Au delà des plaisanteries tirées de cette évènements, des questions se posent :

-La première est tout naturellement qu'est ce qui pose problème avec une telle température ? Si les sylvois sont coutumiers de cet ordre de chaleur, ils bénéficient aussi d'un mode de vie très adapté à cet environnement. Le problème n'est donc pas tellement la chaleur mais le manque d'adaptation.

-De là peut être demandé quels enseignements pourraient offrir les sylvois aux teylais ? Dans les faits, peu de choses pourraient être proposées si ce n'est d'adapter les habitations : toitures isolées pour empêcher la chaleur du soleil de pénétrer, et aérations multiples pour maintenir l'air frais. Il s'agit de la conception standard des bâtiments sylvois même en ville, pour des résultats plus que concluants.

-Et en Sylva, que faire si les températures devenaient trop extrêmes ? Les risques que les températures s'emballent dans un sens comme dans l'autre sont faibles en Sylva. La proximité de l'équateur et de l'océan assure une stabilité à ce niveau (le fort taux d'humidité permet d'absorber ou relâcher de la chaleur en cas de changement brusque). Toutefois dans l'éventualité où la température devenait réellement insoutenable, quelles alternatives auraient les sylvois ?
Les climatiseurs sont très peu répandus et même moqués, mais des moyens improvisés permettraient de compenser : disposer des seaux d'eau ou étendre des draps mouillés sont déjà des façons d'absorber les excédents de chaleur. Ce sont par ailleurs des solutions éventuelles pour les teylais en cas de crise.
Si les climatiseurs ne sont par ailleurs pas démocratisés, les ventilateurs plus classiques le sont et offrent déjà un soutien notable pour supporter la chaleur. Nombreux sont ceux qui plaisantent sur l'éventualité d'en vendre aux teylais.
Et réciproquement en cas de sévère baisse des températures (qui serait moins crédible qu'une hausse brutale), la meilleure solution est de disposer de larges fenêtres isolées permettant d'aérer et rafraîchir en été en les ouvrant, et d'empêcher la chaleur de partir en hiver en les fermant. Les vêtements chauds relèvent quant à eux de l'évidence.

Une princesse un prince se marie en Kolisburg, appel aux candidates.

Loin en territoire hyperboréen, un royaume pourvu d'une multitude de qualificatifs dans son nom officiel a annoncé officiellement que son prince allait se marier. L'affaire n'a pas été spécialement suvie et pourtant des experts politiques mentionnent l'opportunité que représentait la chose. Cette nation connaît en effet une très rapide croissance, laissant à penser qu'elle deviendra à terme une puissance influente, mais son réseau diplomatique est pour le moment restreint. Difficile de dire jusqu'où ira la croissance de cette nation, mais aucune comtesse de Sylva ne semble y avoir prêté particulièrement attention, et ce n'est pas faute que l'événement fut médiatisé.

Le manque d'attention de la noblesse pour cette opportunité semble avant tout tenir d'une volonté de s'aligner avec la politique teylaise consistant à ne pas reconnaître une ZEE établie unilatéralement. Sylva priorise naturellement ses partenaires éprouvés, et dans ce sens ne se lance pas dans des rapprochements qui les contredirait puisque, en effet, doit être reconnue la ZEE de Kolisburg pour initier avec eux le dialogue.
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Du nouveau chez les coopératives ?

Un an après la grande campagne initiée par les différents syndicats collectivistes en étroite coopération avec la Présidente de la Haute Assemblée Lucette Dumorne, plusieurs grands pas semblent avoir été franchis. Dans la volonté d'acquérir en autonomie sur le plan industriel, les efforts se sont concentrés sur l'industrie primaire et secondaire dédiée à l'établissement d'un tissu économique que l'on pourrait qualifier d'autarcique. C'est donc avant tout des usines dans le bâtiment et l'outillage qui sont pour le moment développées : cimenterie et fonderies notamment. De là diverses usines plus élaborées pour obtenir des machines sophistiquées ont été lancées : moteurs, outils et autres éléments nécessaires à l'établissement d'une industrie.
Plusieurs secteurs démontrent toutefois du retard, notamment au niveau de l'industrie de pointe bien plus difficile à développer, tant au niveau des infrastructures que du savoir faire : semi-conducteurs, micropuces, communication, autant de domaines où les collectivistes doivent encore déployer des efforts pour établir une économie digne de ce nom.

Plusieurs processus furent établis de façon à développer de presque zéro cette économie. C'est notamment sous l'initiative de Lucette Durmorne qu'ont été établies des cagnottes financées par les communes (et donc les citoyens) pour assurer l'approvisionnement en nécessaire. Plusieurs points étaient alors à respecter pour que les nouvelles industries bénéficient de ces financements :
-Être des coopératives, tout naturellement, gérées et possédées par les travailleurs,
-Contribuer par la suite à alimenter ces cagnottes pour soutenir les prochaines industries, que ce soit en argent ou en nature.
Fortement inspiré des modèles kah-tanais et komunateranos, et même de l'institut de planification sylvois, des comités sont fondés pour organiser ce développement de façon cohérente au niveau global et local. Lesdits comités sont constitués d'ingénieurs plus ou moins spécialisés, de logisticiens et de comptables, travaillant de concert pour analyser de façon cohérente la situation et les moyens, pour déterminer les objectifs et les méthodes. Les importants efforts de développement académiques initiés par Sylva ont été profitables sur ce point, permettant la formation de spécialistes mounakaz ne disposant pas nécessairement des ressources pour rejoindre des universités (entre les frais d'inscription et la nécessité de travailler pour se loger et nourrir le temps des études).
Ce sont d'ailleurs ces jeunes diplômés qui déjà viennent servir de noyau dur à l'établissement de ces industries, regroupant des travailleurs motivés pour les former aux diverses tâches nécessaires.

Si les premiers pas furent très laborieux, en combinant le manque de moyens financiers collectés par les cagnottes, et la quantité limitée de partisans compétents, le rythme commence à s'accélérer à mesure que des ateliers s'implante durablement. Ils deviennent alors tant une source de ressources matérielles ou financières pour la constitution des autres industries, que de personnel qualifié et expérimenté pour prendre les devant dans les prochains travaux.

Au-delà de la constitution d'importantes coopératives, la campagne de développement inclut également une assistance pour les artisans en tout genre (soudeur, électriciens, plombiers) qui contribuent de façon importante au tissu industriel, et sont une source d'expérience pour appuyer les prochaines générations. Ils sont également pris en compte par les comités de planification, de façon à régulièrement coopérer dans des projets d'ampleur.

Par ailleurs, des interrogations émergent au sujet de la direction et des résultats. Actuellement, la volonté est de constituer une économie autarcique, mais nombreux sont ceux qui en questionnent la nécessité. Le monde actuel est par essence mondialisé et composé d'interdépendance, est ce que cela sera une réelle nuisance pour les communes collectivistes ? Du moment que les industries sur place sont la propriété des travailleurs et qu'un système social développé est en place, est nécessaire de chercher l'indépendance sur tous les plans, d'autant quand cela implique des sacrifices et un potentiel économique moindre, qui autrement aurait pu offrir davantage d'intérêts à la population ? Les débats sur la question sont particulièrement exubérant entre les différents penseurs du mouvement, ceux souhaitant l'autarcie exprimant notamment l'incohérence de vouloir d'un côté un modèle professionnel juste sans "parasites sociétaux" captant une part des fruits du travail sur des principe d'héritage et possession, et de l'autre accepter d'échanger et dépendre avec des sociétés marquées de toutes ces tares. De plus, l'influence komunateranos se fait clairement sentir dans les discours, qui voient certains interlocuteurs devenir de plus en plus radicaux.

Pour résumer, les efforts de développement d'une industrie collectiviste portent leur fruit mais présentent encore des lacunes sur certains points, en plus de souffrir de mésententes au sein du mouvement sur la finalité recherchée.
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Exercice militaire d'envergure ! Est-ce moins catastrophique que la dernière fois ?

Voilà plus d'un an qui est passé depuis les précédentes simulations militaires ayant fait montre de résultats très mitigés. A alors été lancé dernièrement un nouvel exercice grandeur nature de façon à mettre en application les derniers enseignements, et former de façon la plus réaliste que possible les différents opérateurs des nouveaux matériels fournis à l'armée.
Si aucune opération "globale" n'a été effectuée, ont quand même été effectuées nombre de missions spécifiques pour former les pilotes. L'armée de l'air a particulièrement été mise en avant avec une succession d'entraînements dédiés.

Le premier consista basiquement en l'interdiction et domination aérienne. Si l'avion radar de Sylva était indisponible de par sa mobilisation en Valkoïnenland, les nouveaux radars mobiles au sol furent mis au-devant de la scène pour constituer un réseau de détection. Purent alors à partir de là être expérimentés divers exercices de combats aériens, par-delà la portée visuelle (connue également comme BVR selon l'acronyme anglais) ou en combat tournoyant.
C'est d'abord le combat BVR qui fut expérimenté, notamment pour les avions omnirôles. Lourds et puissants, ils ont pu mettre en exergue la supériorité d'une part de leur radar, mais aussi de leur propulsion pour donner de l'élan à leurs missiles et drastiquement accroître leur portée. Lancés depuis une altitude et vitesse supérieure, les biréacteurs parvenaient à frapper de bien plus loin les chasseurs quand bien même les deux se détectaient simultanément (si le chasseur bombardier a un plus puissant radar, il est pareillement une plus grosse cible pour les radars adverses).
L'infériorité des chasseurs monoréacteurs fut particulièrement mise en évidence, obligeant les pilotes à faire de preuve de particulièrement de ruse pour mener à bien leurs engagements. Les vols à basse altitude étaient fréquemment opérés pour espérer passer sous les radars. Si la chose était efficace contre les radars au sol, elle perdait vite en efficacité contre des radars aériens.

Le combat tournoyant (ou dogfight) s'avérait plus équilibré, la légèreté des chasseurs leur conférant une souplesse plus qu'appréciable pour se mesurer à leurs opposants. Toutefois, ils étaient loin d'avoir un avantage flagrant sur la question, voir même à avoir un avantage tout court. La configuration en trois surfaces des chasseurs-bombardiers (une paire d'ailes avec une paire d'ailerons élévateurs à la poupe et une autre en plan canard à la proue) leur confère une redoutable manœuvrabilité malgré leur masse. Pire, leur paire de turboréacteur avec poussée vectorielle (sur un axe horizontal uniquement) leur donne une poussée et agilité supplémentaire qui leur assure largement de ne pas se faire surpasser sur ce point par leur plus vieux (et paradoxalement petit) frère.

Si la concurrence entre les deux engins était particulièrement marqué pendant les exercices, leur complémentarité l'était tout autant sur le plan de la détection. Les chasseurs-bombardiers ont comme déjà dit de plus puissants radars et une plus grosse signature, mais les avions de chasse plus petits peuvent profiter également de ces échos radar et de la centralisation des données pour détecter de plus loin les cibles, tout en conservant une signature inférieure.
Cela permet un travail en duo avec les avions biréacteur servant de meneurs pour détecter et verrouiller les appareils ennemis de loin, tandis que les chasseurs monoréacteurs peuvent s'approcher au plus prêt pour surprendre l'adversaire et chercher le combat là où il s'équilibre : en dogfight.

Le combat air-air fut très loin d'être le seul mis en avant. L'appuie au sol de DCA lance-missiles fut aussi expérimenté, avec une mise en réseau des dispositifs de détection combinés des chasseurs et radar au sol. Et réciproquement était testé la suppression de défenses anti-aérienne ennemies (ou SEAD en anglais). Ce fut l'occasion de faire briller l'avion de guerre électronique de Sylva qui, aussi archaïque soit il selon les standards d'avionique moderne, dispose d'importantes batteries de senseurs et émetteurs radio permettant de localiser, saturer et brouiller les communications et radar adverses. Les exercices consistèrent donc à coordonner le travail de guerre électronique de ces mastodontes (faisant alors office de base de commandement mobile) avec les chasseurs-bombardiers ou avions d'attaque au sol.
Là les gros biréacteurs purent encore mettre en avant leur allonge, conférant de l'inertie à leurs missiles anti-radiation pour frapper de plus loin, au-delà des capacités de détection ou tirs des DCA adverses. Ils étaient d'autant plus avantagés que, faute d'AWAC disponible, le réseau de détection au sol s'avérait bien maigre pour contrecarrer l'avion de guerre électronique, souffrant du brouillage qui les empêchait de détecter et verrouiller de suffisamment loin la chasse adverse.
Même sans ça, l'aviation se débrouillait particulièrement bien et ce notamment grâce à la redoutable efficacité des susnommés missiles antiradiation. De type "tir et oublie", ils sont capables de verrouiller en toute autonomie une source d'émission radio (servant à la communication ou détection). Mais une autre vedette de la SEAD fut le missile leurre, conçu pour avoir la même trajectoire et signature radar. C'est lui qui faisait toute l'efficacité des missiles anti-radiations, focalisant l'attention des radars au sol pour permettre les opérations de neutralisation.

De pair avec les chasseurs-bombardiers et l'avion de guerre électronique, les avions d'attaque au sol s'avèrent eux aussi redoutablement efficace. Profitant de leur portance et maniabilité, ils font particulièrement du vol à très basse altitude en rasant les reliefs pour passer sous les radars, tout en suivant les indications de leurs alliés plus en altitude pour se diriger vers les DCA. De là ils les surprennent avec des bombes, roquettes ou missiles.

Une fois effectués les exercices d'interdiction et domination aérienne, puis SEAD, les simulations se focalisèrent davantage sur l'aspect terrestre. Là chose fut assez difficile puisque se déroulant dans les forêts sylvoises, il n'y eut conséquemment que peu d'occasions de faire opérer les blindés autrement que pour bloquer des routes.
L'artillerie fut par contre mise à l'honneur, collaborant étroitement avec l'aviation. Chasseurs-bombardiers et avions d'attaque au sol ne mettaient pas que leurs armes à profit, mais aussi leurs systèmes de détection (radar et optronique) dédiés à la surveillance du sol pour mener des opérations de reconnaissance et guider les frappes des batteries d'artillerie au sol. L'avion de guerre fut lui aussi d'une efficacité redoutable pour briser la coordination adverse en brouillant les radios. Impossible pour les troupes au sol de se coordonner même avec l'appui des radios mobiles (qui étaient les cibles prioritaires), ne permettant aucune réponse efficace.

L'aviation était tellement efficace dans ces conditions, que les derniers exercices se firent sans autrement il perdait tout leur intérêt. Les derniers jours furent donc réservés à l'armée de terre presque seule (ne profitant que de sporadiques appuis de reconnaissance des avions d'attaque au sol).
Des entrainements au tir de contre batterie en particulier furent opérés, pour former les soldats à rapidement réagir par étape contre des frappes adverses : triangulation de la source des tirs, localisation, vérification sur place avec du matériel adapté (actuellement des avions d'attaque au sol envoyé en reconnaissance, à terme des drones), puis neutralisation.
Des exercices d'appuis d'artillerie eurent également une attention particulière. Que ce soit depuis des blindés ou de l'infanterie, du matériel de communication et désignation est emporté par diverses unités pour guider les tirs de précision d'artillerie. L'objectif est de permettre une véritable coopération interarmes à ce niveau, de façon à ce que l'artillerie appuie en temps réel les forces au sol sans se contenter de frappes séquentielles avant une offensive.
Toutefois, si les lance-roquettes multiples sont très efficaces avec des munitions guidées, les troupes déplorent leur manque de souplesse. Rechargement compliqué, procédure de tirs complexe, on regrette de l'artillerie plus traditionnelle et réactive pour appuyer à courte portée les troupes.

En conclusion, cet exercice fut particulièrement concluant, mettant en avant le bond en avant de l'armée sylvoise sur le plan terrestre et aérien, et surtout, dans ses capacités inter-armées. Les matériels se complètent et fonctionnent parfaitement de concert. La communication et la coordination entre les différents échelons s'est également très bien faite, permettant initiative et réactivité de la part de toutes les diverses unités.

Des leçons sont malgré tout tirées du matériel, notamment sur ce qui manquait : AWAC, canons automoteurs, hélicoptères et drones. Tous ces équipements auraient permis bien plus de souplesse.
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Contrat prometteur avec l'Empire Raskenois !

C'est achevé la rencontre entre le Duché et l'entreprise nationale raskenoise, Apex Energy. Elle fut particulièrement fructueuse, après s'être notamment conclue sur la construction et opération commune d'un nouveau modèle de centrale nucléaire géante. Le grand point fort promu de cette rencontre concerne particulièrement les issues technologiques à venir, annonçant d'étroites collaborations technologiques pour développer les réacteurs de demain.

Un accord a également été effectué pour qu'une part des déchets nucléaires sylvois soient gérés par Apex Energy, qui se chargera spécifiquement de les entreposer en Rasken.

De nombreuses réactions diverses ont été émises sur la question. La première concerne les souverainistes en général, outré que l'on commande pour un chantier que Sylva aurait pu assumer seul, la contraignant maintenant à en partager les bénéfices. D'autres reprochaient ou félicitaient la question des déchets, la qualifiant de solution pour préserver le Duché de ces cochonneries, ou alors d'attitude fuyante de Sylva qui n'assumait pas les conséquences du nucléaire.
Le Duché s'est malgré tout félicité pour ce rapprochement politique, les débouchés technologiques, et une entente contentant les deux partis sur la question des déchets.

On raconte par ailleurs que la Duchesse a été si impressionnée par le jet raskenois, qu'elle a immédiatement mandaté sa fille Chloé Boisderoise, directrice du Secteur Aérospatial Sylvois, pour lancer la conception d'un modèle similaire sylvois. Les rumeurs parlent déjà d'une variante du bombardier stratégique, réaménagé pour accueillir des cabines.

Panique chez les économistes !

Ces dernières journées ont été marquées par une faible croissance voir stagnation complète des investissements. Si la chose n'a en soit aucune conséquence fâcheuse, nombreux sont ceux qui s'inquiètent d'un ralentissement du développement de l'économie de Sylva. Connaissant un second boom fulgurant, une stabilisation risquerait de perturber le marché voire de provoquer des troubles. Beaucoup d'actionnaires ont en effet investi pour avoir de rapides retours sur investissements, empruntant parfois en conséquence. Or est envisagé que ce modèle fonctionnerait avec une croissance rapide, avec un risque de surprises si les résultats ne suivaient pas. Pire, certains économistes parlent d'une spéculation ayant suivi cette croissance : les capitaux financiers d'entreprises explosent avec les investissements, le court de la bourse augmente, attirant davantage d'investissement, mais le marché ne suivrait pas et les retours sur investissement non plus. Cela risquerait de provoquer une douche froide pour les investisseurs, alors tenté de se retirer, provoquer un mouvement de panique et une crise.

Cette hypothèse est prise très au sérieux par le Duché, qui assure garder un œil sur la situation et prévenir de toutes crises via la planification économique en cours très marqué. Les secteurs industriels activement coordonnés par le gouvernement sont notamment un outil très précieux pour éviter les débordements.

La Loduarie, une Communaterra avec des gros missiles ?

"La Loduarie Communiste semble inquiète de ne plus être le centre de toutes les bavures politiques, tant elle met les bouchers doubles à rectifier le tir."

Exprimé par l'humoriste Jean-Jacque Juin (surnommé J-cube), cette plaisanterie semble pourtant illustrer la réalité. Survol non autorisé d'espaces aériens pour frapper en Okaristan, blocus de l'Empire du Nord, diplomatie belliqueuse et sourde, et maintenant la gestion catastrophique de la mort des deux teylais à la frontière, la Loduarie Collectionne les précédents, eux-mêmes précédés par d'autres. À l'heure où la Duchesse a initié une médiation entre elle et divers membres de l'OND, se pose alors la question du long terme avec la Loduarie : de quoi seront faits les prochains échanges ? Quelles seront les prochaines crises, et comment seront-elle résolues ?

Plus aucun crédit ne parait être accordable au gouvernement (donc à un individu seul, en la personne du secrétaire Lorenzo) de ce pays qui enchaine mensonges, menaces, interventions douteuses, et l'expression claire et nette de l'unique langage qu'elle connait, celui de la force.
Les retours semblent à venir de l'OND qui se penche sur la question et à raison. La Loduarie s'est mise sur le pied de guerre à la frontière teylaise à plusieurs reprises en l'espace de quelques mois. Quelles sont les solutions ? Est-ce qu'il y en a encore par voie diplomatique ? Devons-nous craindre de nous faire comprendre via le seul langage parlé par la Loduarie, sous la forme d'un gigantesque rempart de bunker à la frontière ?

Grosse commande de négociation en cours de la part de Teyla !

A récemment été effectué par le Royaume de Teyla la demande d'un devis pour des satellites. La nature de la commande n'a pas encore été clairement communiquée par le gouvernement, mentionnant un lot de satellites de communication. Nombre de spéculations circulent sur la question, mais de façon concrète une conclusion peut déjà être tirée : si cette commande aboutie, alors le Secteur Aérospatial Sylvois connaitra un bond dans le domaine du spatial. D'une part, l'industrie et la R&D pourront tourner à plein régime et pleinement se lancer, laissant penser que Sylva elle même profitera des fruits de son travail pour constituer ses propres constellations. Mais de plus, sa renommée se verra accrue au sein de la coopération trilatérale avec le Miridian et Teyla, laissant penser que davantage de commandes pourront potentiellement émaner d'autres acteurs extérieurs. Est alors envisageable que cette collaboration devienne à terme un pôle majeur dans le domaine spatial, actuellement monopolisé par seulement quelques nations.
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Nouvelle maladresse diplomatique de la Loduarie, ne serait ce pas un pléonasme ?

Après une médiation particulièrement mouvementée selon les rapports avec la Loduarie et divers membres de l'OND, la nation Communiste a revendiqué l'assassinat de deux civils teylais au sein de leurs frontières. C'est sans surprise que s'est ensuivi une escalade diplomatique amenant la Haute Assemblée à s'accorder sur le renoncement des engagements pris par le Duché de Sylva durant la médiation, à savoir de s'accorder avec la Loduarie sur la résolution de la crise de l'Okaristan. Elle a notamment tenue un discours sur la question :

Alexandra Boisderose a écrit :A été effectué sous la médiation du Duché de Sylva, une rencontre entre la Loduarie Communiste, l'Empire du Nord, la République de Tanska et le Royaume de Teyla. L'objectif était d'apaiser les tensions croissantes, cristallisées par la crise de l'Okaristan justifiant la violation des espaces aériens de divers membres par la Loduarie, ainsi que le blocus de l'Empire du Nord. S'était alors entendu que la Loduarie laisserait participer les membres présents à la médiation de la crise, de façon à résoudre la cause de toutes les tensions.

C'est un acte de confiance, accordé à la Loduarie Communiste et à son dirigeant le Secrétaire Lorenzo, confiance bafouée lors de la sordide exécution de deux civils Teylais en territoire loduarien. Il s'agit d'une nouvelle illustration de l'incapacité de cette nation à s'entendre avec le monde civilisé. Ce n'est pas le crime en lui-même qui est reproché, mais l'incapacité de la Loduarie à l'assumer, et pire, sa volonté d'opérer une inversion accusatoire.

Ces deux civils seraient des terroristes ? Quel acte de terreur ont-ils commis ? Les loduariens sont-ils terrifiés à l'idée qu'un panneau ait été déplacé de quatre cents mètres ? Et de quelle lâcheté auraient fait preuve ces citoyens désarmés en fuyant contre des hommes en armes, apparemment déterminés à leur tirer dessus ? Et surtout, en quoi l'indignation justifiée exprimée par chacun relèverait-il de la rhétorique guerrière ? Devrions-nous taire notre effroi, par crainte qu'un dirigeant sanguin ne fasse couler le sang ?

Non, Sylva ne se taira pas, et cela n'amènera pas à une guerre tant fantasmée par certains. J'annonce par ailleurs officiellement que l'entente passée durant la médiation avec la Loduarie est maintenant Caduque, puisque se basant sur une confiance que le Secrétaire Lorenzo a balayée du revers de la main. Nous étions d'éternels optimistes, rêvant de paix et dialogues, mais la chose relève de l'impossible avec la Loduarie. Dès lors, nous nous contenterons de garder nos distances avec cette nation, jusqu'à ce qu'elle gagne en maturité diplomatique.⁣

Quand le Grand Kah et le Pharois Merirosvo remontent les bretelles de la Duchesse !

Fut massivement médiatisée ces derniers temps la dernière prouesse sylvoise : le détournement d'un convoi aérien pharois à destination de Communaterra avec à son bord des missiles balistiques. S'est alors rendu en urgence au Grand Kah la Duchesse afin de s'expliquer sur la question, sous la médiation de leur hôte souhaitant apaiser la situation.

Suite à de vives discussions, plusieurs points ont été abordés :

-Le premier et le plus important, se serait conclu un accord défensif entre Sylva et le Kah, ce second s'engageant à soutenir le premier en cas d'invasion de Communaterra. La réciproque est par ailleurs vrai : le Kah soutiendra défensivement Communaterra si Sylva venait à mener la moindre hostilité contre elle. Ce fut une façon efficace de rassurer le Duché et d'apaiser la situation, maintenant qu'est assuré sa sécurité. Est en effet accordé une grande confiance envers le Kah, qui a jusque-là fait preuve de la plus grande transparence avec Sylva et témoigné d'une véritable volonté de stabilité et paix.

-Il a été aussi évoqué le traité de Tiarmina, une coopération visant à sécuriser le commerce. Sont déjà membres de ce traité notamment le Grand Kah, l'Alguarena et Fortuna, d'importants acteurs de la région. Mais il est particulièrement intéressant spécifiquement puisqu'il assurerait à la fois les intérêts de Sylva contre la piraterie, mais consoliderait aussi sa neutralité en intégrant un dispositif global en Paltoterra plutôt que d'opérer uniquement en collaboration avec l'Alguarena. La question sera donc étudiée dans la Haute Assemblée, avant que ne soit contactée l'Alguarena sur la question.

-Et enfin, concernant la piraterie, les choses risquent d'évoluer à grande vitesse puisque la capitaine Jaana présente à la rencontre a évoqué la présence de pirates en Communaterra et la potentielle menace représentée pour les flottes sylvoises.
Difficile de dire quel crédit à accorder à cette affirmation, ni les conséquences concrètes si cela s'avérait fondé. Quoi qu'il en soit, la Haute Assemblée discute sur la question, et notamment sur les ententes à avoir avec le Pharois sur la chose.

En conclusion, cette manœuvre cavalière s'est soldée d'un résultat positif avec deux garanties de sécurités pour Sylva, maintenant sereine quant à sa stabilité. Il ne reste plus qu'à voir comment s'agenceront les prochaines décisions sur la question.

Un journal du Miridian s'attaque à l'OND !

Sur le JTVR, est aujourd'hui abordé une parution du journal miridien "L'Indomptable" au sujet de l'OND, avec quelques comparaisons par rapport à l'ONC ainsi que des critiques que nous aborderons aujourd'hui.

Le premier point concerne la remarque sur la gestion de la diplomatie. Nous ne nous attarderons pas sur l'erreur concernant la pleine responsabilité sur la question, la diplomatie étant gérée par le Secrétariat Général, ni sur la définition de la démocratie. Ces deux points ont déjà été suffisamment abordés. Dès lors, nous concentrerons plutôt sur un autre point de la question : quel aurait été le problème à ce que ce soit le Royaume de Teyla qui ai l'entière gestion ? En effet, la démocratie ne signifie aucunement une égalité de responsabilités et prérogatives : Dirigeants, conseillers, médecins, maires, "simples" citoyens, il n'y en a pas un seul qui s'est engagé aux mêmes devoirs, avec tous les outils qui vont avec. Pourtant, nous ne clamerons pas qu'une démocratie soit impossible quand l'intégrité du domaine de la santé revienne au corps médical, ni que la gouvernance ne revienne au gouvernement.

On peut donc se demander, quel blocage est ce qu'il y a au Miridian concernant les responsabilités accordées à Teyla. Cette affaire fait en effet très vite pensée à celle de la coopération spatiale, dans laquelle un secrétariat commun a dû être mis en place par impossibilité de faire le Kaiser approuver la responsabilité de la diplomatie au Royame. Or l'essentiel de ce désaccord semble tenir d'une incompréhension : ce qui était prévu durant la coopération, et ce qui aurait été fait selon la description miridienne de l'OND, n'était pas de donner plein pouvoir à Teyla sur la question, mais la pleine responsabilité. Là est toute la différence puisque le second cas de figure n'implique pas de laisser en "roue libre" totale cet état-membree dans sa fonction, avec un rapport de hiérarchie. Au contraire, cela aurait signifié que Teyla aurait eu des comptes à rendre aux autres membres tout en respectant un cadre consenti par l'intégralité des membres.

Soyons parlant en partant d'un exemple : une nation X de l'OND encourage une nation Y à la rejoindre, or cette dernière serait prise en grippe par le Royaume de Teyla en charge de la diplomatie. Doit-on alors craindre qu'ai lieu un abus, faisant Teyla refuser purement et simplement la missive ? Hé bien non, car Teyla a la responsabilité de la recevoir et non pas le pouvoir d'accepter au non une missive. Elle ne contrôle pas la diplomatie, elle l'administre et, au moindre manquement, il se ferait rapidement savoir, faisant les autres nations membres exiger des explications.

Le second point que nous aborderons est la comparaison entre ONC et OND. Le dernier est-elle une copie, un ersatz du premier ? Il suffit d'un bref aperçu du nom et de l'organisation des deux ensemble pour voir que non :
-l'Organisation des Nations Commerçante est avant tout une alliance économique, organisé autour des échanges. L'ensemble des décisions de l'ONC orbite autour du commerce, que ce soit l'officialisation des axes maritimes, la tenue des différents produits exportés et importés par chaque nation, ou encore les missions menées pour sécuriser les échanges. C'est un organisme à but avant tout marchand, capitaliste.
-L'Organisation des Nations Démocratique, elle, aborde très peu cette question des échanges économiques. Son traité fondateur lui-même se concentre sur diverses questions humaines et démocratiques, visant à la préservation des libertés, du droit et de la dignité de chacun. Cela s'observe notamment avec la crise du Valkoinenland durant laquelle l'OND s'est illustrée pour l'aide apportée.

Au-delà de la raison d'être même de ces deux organisations qui justifie leur distinction, il y a un autre élément suffisant à ne pas la considérer comme un doublon : aussi jeune et de moindre importance qu'elle soit en comparaison de l'ONC ou du LiberalIntern, l'ONC représente déjà un troisième pôle dans la géopolitique mondiale, remplaçant sur la question l'UMT en plein éclatement. Cela contribue à aller au-delà d'un monde polaire, coup en deux. C'est aussi une façon de faire des nations de moindre envergure faire valoir leurs intérêts dans un monde de géants.

Finalement, il y a quelques autres points à aborder sur ce journal, mais nous ne nous attarderons pas plus que nécessaire. On retrouve notamment l'affirmation que l'OND serait déjà en train d'éclater après des mésententes auprès de l'Empire du Nord. Aucune source pour étayer ces affirmations, que nous pourrons donc réfuter sans sources.

Recrudescence de diplomatie douteuse

Les politologues et autres experts sylvois en géopolitique s'inquiètent de la situation actuelle : s'observe en effet une augmentation des diplomaties particulièrement extrêmes, orbitant autour de l'hostilité et de la force. Communaterra, Loduarie Communiste, bien avant la Listonie, que doit-on craindre pour l'avenir ?
S'il est difficile de déterminer avec certitude les tendances à venir avec précision, nous pouvons tout de même nous attendre à des tensions croissantes. Les relations risquent de se baser sur des rapports de force, et la paix sera assurée davantage avec l'entretien de forces armées conventionnelles dissuasives qu'avec de bons ambassadeurs.

C'est conséquemment un argument de plus pour l'OND et le renforcement des moyens militaires du Duché dans lesquels sont mis de gros efforts. Cela justifie par ailleurs les fréquents exercices armés, visant à assurer les capacités opérationnelles en local et en coopération avec d'autres partenaires, de façon à être préparés aux réalités du terrain.

Prolifération de Troll Kah-tanais sur les réseaux sociaux sylvois !

S'observe une tendance notable sur les médias sylvois : le détournement de tendances et plaisanteries locales par des internautes identifiés comme originaires du Grand Kah. Cela se manifeste notamment par la réutilisation des "meme" sylvois, avec des textes moqueurs envers le modèle capitaliste. La mouvance ne semble pas être pilotée par le gouvernement kah-tanais mais attire malgré tout l'attention. Certains s'en amusent, d'autres s'en offusquent, mais se posent malgré tout plusieurs questions :
-Quelles sont les conséquences de telles manœuvres ?
-Est-ce qu'il y a une ligne rouge à ne pas dépasser ?

La première chose occasionnée par cette prolifération de détournement, et sans surprise la médiatisation de diverses thématiques de gauche. Via l'humour, elles ont l'occasion de se propager, créer du débat, et devenir le centre d'attention. C'est là une manière très concrète d'exercer du soft power et d'influer sur la mentalité des sujets.

Dès lors se pose la question des limites tolérables. Puisqu'il s'agit d'une façon d'influer sur l'opinion populaire, peut-on tout tolérer ? "Oui, du moment que cela reste en accord avec la juridiction sylvoise" a répondu le Duc George Boisderose, "La liberté d'expression fait partie des valeurs fondamentales du Duché, et ce genre de discussions existaient depuis déjà bien longtemps avec les partis collectivistes ou communistes. Il n'y a pas de raison particulière de s'inquiéter de cette tendance tant qu'elle ne relève pas de l'ingérence, et n'appelle pas à l'illégalité" a-t-il finalement conclu.

Mais à partir de quel moment est-ce une ingérence ? Quelle est la limite avant que les groupes sylvois de gauche soient considérés comme "pilotés" par ces idées ? Il est pour le moment évident qu'il s'agit simplement d'idées déjà promues localement et que ce sera loin de particulièrement catalyser la chose. Mais dès lors, où cela amènera à faire évoluer les idées, voire encourager leur application ? Lucette Dumorne, présidente de la Haute Assemblée et figure de proue des collectivistes, a notamment fait remarquer que les influences culturelles entre nation sont choses courantes. L'actualité relève selon elle d'une panique morale face à un processus tout à fait commun : les nations s'influencent mutuellement de façon plus ou moins active, et cette prolifération de troll kah-tanais n'a rien de bien particulier.
Tant que la chose ne servira pas à organiser un mouvement dissident ne relevant pas de l'initiative locale, alors il n'y aura aucune raison de craindre quoique ce soit.

La première frégate sylvoise sort du chantier, deux autres à venir !

En premier lieu conçues en collaboration avec le Miridian, les frégates n'ont pas été immédiatement commandées par le Duché qui tardait à se pencher sur sa marine au profit de l'armée de l'air. Les délais furent tel que de nouveaux modèles de frégates furent développés avec de nombreuses améliorations. Là, a été pris la décision de rattraper le retard et rentabiliser les efforts de conception avec la construction de trois frégates. Après une longue attente, la première est récemment sortie de chantier et les deux autres sont à venir. Est déjà prévue la commande de deux patrouilleurs, puis de deux sous-marins, dans l'optique d'assurer une puissante force de frappe navale à l'armée navale sylvoise.

Sont aussi prévus des exercices côtiers en collaboration avec l'armée de l'air, pour exercer les marins dernièrement embarqués à l'emploi de ces imposants bâtiments de guerre et à leur intégration dans le dispositif inter-armée.

Des avions tanskiens dans le territoire caratradien en Paltoterra !

Naguère ont été déployés trois avions de combat tanskien à proximité de Sylva. L'opération s'inscrivait dans le cadre de la coopération avec l'OND, et surtout, dans la volonté d'envoyer un message politique : les membres de l'OND sont proches et capables de se soutenir mutuellement sur le plan militaire. Dans une époque où de plus en plus de nations expriment de façon manifeste de l'hostilité, c'est un acte important pour dissuader du pure.

Économie, les choses ne se calment pas !

Les inquiétudes ne se calment pas avec un nouveau plateau dans la croissance sylvoise. Le Duc George Boisderose a en réponse visité diverses entreprises du Bourg des Mahoganys pour se montrer rassurant et témoigner de sa confiance dans la situation.

Pourtant, les experts sont formels : se dessinent les contours d'une bulle spéculative, notamment dans le secondaire et tertiaire. De plus en plus d'investisseurs achètent des actions dans des entreprises, de grandes campagnes de communication sont élaborées pour entretenir l'attractivité et promouvoir d'importants projets, mais rien n'indique que les retombées seront là. Pourtant, le prix des actions continue de croitre et certains commencent à craindre un effondrement des bourses, avec un important épisode d'inflation.
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Surprise chez le SAS !

Voila déjà un moment qu'a été communiqué le lancement de cinq satellites sylvois, dont un par le SAS lui même depuis un lanceur aéroporté. Le Duché était particulièrement enthousiaste à développer son propre dispositif de lancement ne nécessitant pas de plateforme de lancement coûteuse au sol. C'est dans ce sens que de gros efforts étaient déployés pour développer le module mais... les derniers résultats sont très pessimistes.

Les expérimentations du service dédié ont obtenu l'impressionnant résultat de 450 kg de charge utile mis en orbite par le lanceur aéroporté, lui-même acheminé par un bombardier stratégique. Or l'engin est déjà redoutablement optimisé et de la taille maximale que puisse embarquer le bombardier. Au-delà, il faudrait un module plus important avec son propre avion à l'envergure d'une toute autre échelle. Il est dès lors impensable de mettre en orbite les 1500 kg du satellite komère, initialement prévu d'être lancé par Sylva.

Là se posent de nombreuses questions sur la suite : doit-on se contenter de deux satellites komères (capables d'opérer leur mission mais de façon moins efficace) ? Ou alors réorganiser les lancements pour finalement dédier au Miridian les deux satellites Mako, et à Teyla les trois satellites komères à lancer d'un coup ? Voir commander un nouveau lancement à part pour ce satellite seul ?
Certains militants souverainistes plaident d'ailleurs que le lancement soit effectué par Sylva, qui devrait selon eux développer ses propres fusées. La directrice du SAS, Chloé Boisderose, s'obstine à refuser cette proposition de façon à concentrer les investissements dans la conception des satellites et moyens alternatives tel que le lanceur aéroporté. Cette position est d'ailleurs appuyé par la Duchesse et divers élus, pour des raisons plus politiques : maintenir une coopération étroite avec Teyla et Miridian.

Quoi qu'il en soit, le lancement du troisième komère est en l'état en suspens, les décisionnaires n'ayant pas encore choisi s'il sera reporté ou simplement annulé.
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Le tourisme, ou l'armée de réserve des propriétaires.

L'ouverture sur la scène internationale de Sylva, l'établissement de canaux diplomatiques doublés de traités de libre circulation (même triplé avec l'intégration de l'espace Noorcroen) ont été de nombreuses opportunités rapidement exploitées par la scène touristique. Campagnes publicitaires, investissements dans l'hôtellerie et les entreprises de croisières, émergence d'une multitude de marchés dans la restauration, les visites et activités touristiques, ou encore les musées : en un mot comme en cent, il s'agit d'une véritable manne financière.

Si ce sont avant tout les entreprises dédiées qui profitent de ce potentiel, les particuliers ne sont pas en reste : nombreux proposent des locations, que ce soit dans des résidences secondaires ou la leur. La chose est alléchante et pour cause, c'est une opportunité de louer à des prix bien plus élevés à des touristes pour les vacances. Or là est tout le souci : ces logements étaient auparavant à disposition des locaux, qui voient diminuer l'offre et exploser les prix. C'est là un véritable phénomène immobilier très désavantageux pour les locataires, qui doivent déployer bien plus d'efforts pour ne serait ce que trouver un logement, tout en se retrouvant à débourser des sommes considérables. Le tourisme est en effet une solution de facilité pour les propriétaires : nombreux sont les touristes naïfs et peu regardants, cherchant un pied-à-terre pour passer leurs vacances sans se douter des abus à leur égard et des conséquences locales.
Face à cette montée des prix, a été exprimé par la figure collectiviste Lucette Dumorne l'idée de que le tourisme est l'armée de réserve des propriétaires. C'est un détournement de la même citation au sujet du chômage, qui permettrait de faire pression sur les salaires pour les tirer vers le bas en jouant sur la nécessité des citoyens de trouver un travail pour vivre. Le rapprochement est aisé, avec cette fois-ci un grand intérêt porté dans la crise du logement pour déséquilibrer offre et demande, de façon à faire grimper les prix.
La situation s'emporte à une vitesse telle, que même les terrains en eux-mêmes voient les prix grimper, une situation que les sujets de Sylva tolèrent de moins en moins. Si le tourisme est incontestablement un grand atout économique, du grand groupe hôtelier à la petite roulotte d'agoulou, ses conséquences sur l'immobilier n'en sont pas moins déplorées par bon nombre.

Ne pouvant rester silencieuse, la Haute Assemblée a annoncé initier des discussions sur la question avec de nombreuses issues possibles :
-Construction de logements par le gouvernement,
-Encouragement à la construction de logements via des allègements fiscaux voir des subventions selon certaines conditions (notamment s'ils servent à héberger des sylvois en difficulté),
-Pénalisation des propriétaires louant à des touristes avec des taxes.
Il va sans dire que ces mesures sont déjà contestées par des experts économiques et représentants des grands groupes hôteliers, voir même des syndicats de propriétaires. L'implication de l'État dans l'immobilier est vu comme une concurrence déloyale, et les mesures punitives naturellement reprochées comme étant contraignante pour l'économie et la croissance qui profitent à tous. Les plus libéraux évoquent même la loi de l'offre et de la demande comme un processus naturel, plaidant que le marché immobilier s'adaptera avec la construction de logements supplémentaires devant cette offre. Il s'agirait selon eux d'une crise provisoire qui saura se régler d'ici quelques années. C'est d'ailleurs pour cette raison que les facilités pour encourager la construction de logements sont très bien accueillies par ces hérauts du libéralisme.

Du côté des locataires, la situation est telle que certains s'envisagent propriétaires : quand les mensualités d'un crédit immobilier sont inférieures à un loyer, la décision de construire sonne comme une évidence. Toutefois, la chose est critiquée par les groupes écologistes : davantage de logements signifiera davantage de déboisement. Mais la ferveur habituelle des sylvois quand il s'agit de s'opposer au défrichement ne trouve cette fois-ci pas le même entrain. Il faut dire que dans ce cas de figure, la construction de logements est loin de représenter un risque notable de déforestation, en comparaison de bien d'autres activités (notamment minières ou agricoles, vaste sujet concernant par ailleurs l'implantation de phalanstère).

Cependant, un autre point où les écologistes se penchent, et avec beaucoup plus d'attention, concerne le tourisme en général : hausse de la fréquentation de sites touristiques, bateaux de croisières ultra-polluants, développement de la société de consommation. Il s'agit là de nombreux domaines étudiés et critiqués. Sur de nombreux chemins de randonnées s'observent déjà les conséquences de la sur-fréquentation : piétinement de la végétation, dépôts de déchets, dérangement de la faune. Les espaces naturels pâtissent déjà de la chose. Les bateaux de croisière sont quant à eu à une tout autre échelle, combinant de gigantesques masses de gaz carboniques, déchets et bruits des hélices pour nuire aux coraux et à la faune marine.

Pour le moment, la seule réponse apportée par le Duché est une campagne de communication et sensibilisation à destination aussi bien des sylvois que des touristes : panneaux et pancartes expliquant les comportements à adopter ou éviter sont maintenant plantés aux entrées des sites touristiques. Des communiqués sont également tenus sur les différents médias, et transmis aux touristes à leur arrivée sous forme simple et compréhensible.La chose est accompagnée de gardes du parc national surveillant les écarts et sanctionnant avec des amendes les contrevenants.

Malgré tout ces points, la fréquentation touristiques est loin de baisser, tout au contraire. Les tendances montrent un fort développement de l'activité à venir (entre les mesures promotionnelles actives et la hausse d'ouverture de Sylva).
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Implantations de phalanstères kah-tanais en Sylva, quelles règles pour les nouveaux arrivants ?

Commencent à s'installer au Duché de petites communautés agraires. Les différents accords et ententes passés avec le Grand-Kah assurèrent une relative facilité administrative pour l'arrivée des petits groupes et l'ouverture de leurs villages. Mais, la paperasse moins "administrative" et plus "pratique" était-elle bien plus velue. Il s'agissait d'une multitude de détails propres à l'environnement de Sylva, qui ne sauraient être mis de côtés et devaient être répondus avec la plus grande attention.

Le premier concernait l'argument de vente principale de ces phalanstères : proposer des produits agricoles inédits en Sylva. Si la vente de fruits exotiques n'avait rien d'interdit, la culture de plantes non endémique nécessitait de passer une batterie d'examens auprès d'experts dans le domaine. Impact sur la flore, la faune, caractère invasif de la végétation, absolument tout devait être passé au peigne fin pour s'assurer de l'absence la plus totale d'effets négatifs sur les forêts sylvoises. Certaines plantes anodines acheminées par les colons eurysiens pendant la colonisation des mounakaz s'étaient révélée terriblement destructrices, concurrençant et occupant les surfaces d'autres espèces locales. Il est fondamentalement impensable de laisser se répéter l'erreur.

Un deuxième point à problème fut le choix des terrain et des tracés pour les routes... qui impliquait de déboiser. Il n'existait pas le moindre emplacement naturellement dépourvu de forêt en Sylva, c'était une masse végétale dense et virulente colonisant la moindre surface disponible. Et s'attaquer à ces forêts, sacrées aux yeux des habitants, était systématiquement mal vu. Il fallait dès lors franchir une étape formelle veillant à ce que le terrain puisse être déboisé de façon mesurée, sans provoquer de troubles exagérés sur l'environnement et sa faune. Une première phase déjà complexe en fonction de la position arbitraire du curseur : à partir de quel moment le tracé d'une route est intolérable ? Quand il coupe le territoire d'un groupe de tapirs ? Quand il scinde un des couloirs empruntés par les fourmis ? Les points de vue des experts variaient à un niveau hilarant (pas du point de vue des demandeurs d'autorisation, ceci dit) tant ledit curseur pouvait aller d'un extrême à l'autre.
Et pourtant, cette étape formelle, malgré une certaine souplesse de ses critères, restait normée de manière quantifiée. Et ceci n'était pas le cas de la prochaine procédure, entièrement informelle mais absolument fondamental : faire accepter le déboisement à venir aux habitants à proximité. Et proximité peut signifier jusqu'à une centaine de kilomètres à la ronde. Dès lors, recevoir l'autorisation des voisins de tracer un chemin à travers la forêt était déjà une performance, mais il était souvent inenvisageable de le goudronner. C'était juste le pas de trop, pour des promeneurs qui pourront dans dix ans se rendre sur place et regretter cet étouffement définitif de la végétation.

Une fois cette épopée administrative, entre la validation des plantes à cultiver, les achats de terrain, le déboisement et terrassement de routes et surfaces, venait une nouvelle étape : les normes agricoles sylvoise. Défricher pour cultiver était passé un certain stade, une nécessité, mais cela se faisait dans les règles. Il était interdit (aussi bien sur le plan formel qu'informel) d'intégralement déboiser une grande surface. Les champs devaient systématiquement être séparés en une multitude de petites sections d'un hectare maximum, séparés entre eux par un rempart végétal sauvage. Il s'agissait là d'assurer un semblant de préservation de l'espace vital de la faune (les insectes en grande partie, qui sauront être à eu seul une complication pour les migrants), en plus de protéger de l'érosion les sols lors des grandes pluies.

Et finalement, ultime épreuve pour ces phalanstères, après avoir fait pousser des plantes autorisées selon les méthodes agréés sur des terrains autorisés déboisés de façon normée : vendre leurs produits. Les sylvois sont des habitants particulièrement têtus, traditionalistes et chauvins, d'autant plus chez les mounakaz qui voyait comme nécessaire l'affirmation de leur identité pré-coloniale, et cela passait par la gastronomie. La seule chose qui aida sur ce plan les phalanstères fut leur proximité avec les collectivistes. Acheter leur nourriture devenait, politiquement parlant, non plus un détournement de sa propre culture, mais un soutien fraternel avec des partisans d'une même lutte. Ce furent donc les membres des coopératives qui, sans surprise, se tournaient le plus vers eux. Était réciproquement attendu que les produits desdites coopératives soient achetés selon leur besoin par les nouveaux arrivants.

En conclusion, s'implanter en Sylva est facile sur le papier, compliqué au niveau de la paperasse, et un chemin de croix en pratique. Ce n'est qu'à force de persévérance (et d'un certain favoritisme politique de la part de certains) que ce périple pu présenter les prémices d'un succès.
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Le SAS diversifie son activité !

Développant progressivement ses travaux dans la conception et production de satellites, le SAS avait déjà présenté sur le marché une succession d'appareils destinés à la télécommunication ou à la reconnaissance. Ils s'étaient avérés trop gros pour le lanceur aéroporté sylvois, contraignant à collaborer avec les partenaires teylais et miridiens. Or l'entreprise se penche maintenant sur des modèles bien plus petits et légers, aux alentours de trois cents kilogrammes chacun, en plus de la propulsion orbitale.

La miniaturisation de telles machines est un exercice délicat demandant de nombreuses concessions : production d'énergie, charge utile, propulsion, électroniques, tous les composants doivent être réduits au strict minimum pour respecter le cahier des charges.
La première conséquence concerne sans surprise les performances mêmes des instruments embarqués, alors drastiquement réduite par les dimensions et l'approvisionnement électrique possible avec les panneaux solaires. La seconde conséquence concerne l'autonomie des satellites, sur le plan électrique et propulsif. Dans le premier cas, le problème est de moindre ampleur et concerne avant tout les périodes où le satellite passe en zone d'ombre à cause du globe. Dans le second cas toutefois, cela signifie que la capacité du satellite de corriger sa trajectoire dans le temps est beaucoup plus limité que la normale, réduisant en conséquence sa durée de vie.
Enfin, de façon générale, la complexité induite par cette miniaturisation a des conséquences sur le coût. Un satellite deux fois moins massif ne sera conséquemment pas deux fois moins cher.

Face à toutes ces caractéristiques, ce type de satellites miniature se voit affecté un cadre d'emploi différent. La première différence est la nécessité de les déployer à plus basse altitude pour obtenir des résultats comparables aux satellites dotés d'instruments plus massifs et performants. Ce changement d'orbite a notamment pour conséquence d'accentuer la réduction de la durée de vie de ces versions, à cause des frottements plus importants en grande partie. De plus, doivent alors être lancés en plus grand nombre ces satellites pour couvrir une surface équivalente.
Sur le plan économique, l'impact reste raisonnable : si les satellites miniatures sont à masse égale plus chers, leur lancement reste proportionnellement dispendieux. Le coût total reste donc raisonnable sur le court terme, mais se voit impacter sur le plus long terme avec la nécessité de remplacer plus fréquemment ces satellites.

Pour ce qui est du programme et de ses avancées, le SAS est optimiste, mais n'a pas encore communiqué de dates (laissant libre cours aux spéculations sur la pertinence dudit optimisme). Cette miniaturisation nécessite de repenser intégralement les satellites dans les détails, que ce soit pour l'adaptation des instruments, à l'utilisation réelle qui en sera faite. Une orbite n'est en effet pas approuvée sans une succession de vérifications techniques, au sujet des performances et de la durée de vie.

Économie, une crise qui commence à se faire remarquer !

Voilà quelque moi qu'était prédite par les économistes une crise, en se basant sur la dynamique des marchés boursiers de Sylva. Voila que l'un des prémices semble se confirmer avec la chute de valeur de plusieurs sociétés minières. De nombreux gros actionnaires ont écoulé à un rythme croissant leurs parts, jusqu'à en faire chuter la valeur. Les analyses révèlent là un procédé spéculatif simple ayant joué sur l'attractivité des entreprises pour y acheter des parts, faire monter leur valeur, et progressivement les vendre à prix fort.

Or les économistes pointent du doigt le procédé dans de nombreuses industries, celles dans le bâtiment étant selon eux les prochaines sur le point de bascule. Ils se basent notamment sur l'activité des groupes financiers, généralement un bon indicateur des tendances à venir : de nombreuses ventes à découvert sont effectuées dans le secteur. Des investisseurs empruntent contre une somme prédéfinie des actions puis la vendent. Cette manœuvre témoigne habituellement d'une chute à venir de la valeur boursière des actions, permettant alors aux vendeurs initiaux de les acheter à prix raisonnable pour les restituer au propriétaire à qui elles ont été empruntées. La chose est d'autant plus inquiétante en vu des similitudes observées avec le marché minier : mêmes acteurs financiers impliqués, même tendance, achat initial d'actions en quantité pour accroitre l'attractivité suivis de ventes à découvert. Nombreux sont ceux qui parient sur la vente prochaine d'action en masse jusqu'à ce que leur valeur ne chute.

Les investisseurs dans ce genre de pratique peuvent tirer d'importants bénéfices à moindre effort, pariant sur l'évolution des valeurs boursières. Ils prennent toutefois des risques, si par exemple les actions qu'ils ont achetées ne gagnent pas en valeur, ou inversement si les actions qu'ils ont empruntées et vendues n'en perdent pas. La stabilité économique est leur principal ennemie, les empêchant de spéculer sur l'évolution des cours.

Concernant les conséquences concrètes sur le marché, elles sont pessimistes. La bourse permet aux entreprises de se constituer un capital sans faire de crédit pour ensuite l'investir. Elle a connu en Sylva une très grande popularité dernièrement avec la forte croissance économique stimulée par les mesures planificatrices du Duché. Elle permettait alors à de petites entreprises avec des fonds de roulement limités d'investir massivement via des actionnaires extérieurs. Or le procédé a connu certaine faiblesse, avec notamment les tendances spéculatives qui se sont observées et risquent de provoquer beaucoup de mal. La perte de valeur de ces actions signifie en effet la perte de fonds assurant l'activité de l'entreprise : salaires, achats auprès des fournisseurs, location. Licenciement et liquidation de matériels peuvent être des conséquences en cas de pertes d'investissements, provoquant parfois un cercle vicieux où l'entreprise connait une baisse d'activité, de bénéfices, et donc d'attractivité pour les investisseurs.
Un des problèmes supplémentaires concerne le caractère indispensable de certaines entreprises concernées. En cas de baisse voir disparition de leur activité, l'économie du Duché devra se tourner vers d'autres fournisseurs, particulièrement étranger. Cela pose de nombreuses questions sur la souveraineté et le modèle industriel de Sylva.

De son côté, le Duché annonce observer avec attention la situation, tandis qu'est déjà abordée au sein de la Haute Assemblée la question sur la prévention et solutions à venir pour cette crise. Il est notamment proposé que le gouvernement se substitue aux actionnaires dans les entreprises d'importance, en y investissant pour y maintenir l'activité. La mesure fait évidemment débat du côté des lobbyistes et partisans du libéralisme (souvent liés aux financiers responsables de la chose), dénonçant une ingérence du gouvernement sur le marché et une concurrence déloyale.
Le parti collectiviste s'est également exprimé sur la nécessité d'un changement de modèle, pouvant se passer de la bourse, de ses aléas et de ses abus.
Pour ce qui est de prévenir les prochaines crises à venir, la question est plus épineuse. L'idéal serait de mettre fin aux manœuvres financières douteuses, mais il n'y a pas une solution que ne soit fortement critiqué par un ou l'autre des partis.
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Réussite majeure du programme spatial teylais !

Après une interminable attente, furent finalement mis en orbite par le programme spatial teylais les satellites de classe Mako construits par Sylva. Destinés à la reconnaissance via des appareils optiques, les engins pourront ainsi entreprendre un travail de surveillance et cartographie. Le rôle militaire de ces engins, dans le contexte actuel, est complètement assumé par le Duché et ce en grande partie à cause des critiques des opposants politiques. Ces reproches constants imposent une certaine transparence. Concernant les sujets des observations à venir par les deux Mako, ils relèvent du secret d'État mais, en vue des enjeux actuels, ils sont assez simples à déterminer.

Concernant Teyla en elle-même, cette réussite témoigne de ses aptitudes et lui confère un crédit solide auprès de Sylva. Il est maintenant avéré que c'est un partenaire fiable, et ayant fait ses preuves dans la coopération spatiale. De là peuvent être anticipé l'approfondissement du partenariat, durant lequel le Royaume aura l'opportunité de mettre en orbite bien d'autres satellites d'ampleur. La Duchesse et la directrice du SAS en ont notamment profité pour tenir un discours, la première mentionnant le mérite de Teyla et la réussite politique que fut ce lancement, et la seconde parlant du potentiel technique démontré par le lanceur Lucidinium et les ambitions qui pourront être tenues.

Quant au lancement en lui-même, il fut suivi attentivement par l'intégralité des sylvois, soit en directe (on parle même de télévisions installées à l'occasion, même au travail) soit en rediffusion pour les malheureux travaillant dans des services d'urgences ne permettant pas ce luxe. Le Lucidinium devient déjà un objet de culture populaire réapproprié par les sujets.
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Teyla réussi, Sylva non.

Alors que le Royaume de Teyla s'est récemment illustré pour son lancement de satellite couronné de succès, les derniers rapports concernant les lanceurs aéroportés du SAS sont bien plus mitigés. Vantés comme un dispositif permettant des mises en orbite économique, flexible et dispensant d'un imposant pas de tirs, divers échecs ont été dernièrement subis. Ils se sont qui plus est produit après le petit scandale par rapport aux satellites Komère, dont la mise en orbite de l'un était prévu par Sylva, avant que les premiers résultats ne révèlent l'impossibilité de la chose. Le satellite prévu était bien trop massif, contraignant au développement d'une nouvelle gamme miniaturisé pour répondre au cahier des charges. Malgré ce contretemps, l'enthousiasme persistait jusqu'à ce qu'adviennent les derniers ratés.

De nombreux lancements ont été opérés par Sylva, les avions partant du continent pour rejoindre l'équateur approximativement quatre mille kilomètres au nord, puis se diriger vers l'est. Là, des difficultés croissantes ont été rencontrés. La première concernait l'emploi du bombardier stratégique Chloé BS1 pour profiter d'une altitude et vitesse maximale, le tout pour des résultats très décevant. En effet, ce gain par rapport à des avions de ligne classique n'était pas des plus probants, pour un coût de l'heure de vol bien plus flagrant. A alors été progressivement abandonné l'emploi du BS1, et fut modifié un avion civil pour assurer l'emport des lanceurs aéroportés.

De là, les résultats s'affinaient dans une direction décevante : les coûts liés à l'emploi de l'avion s'avéraient particulièrement peu compétitif en comparaison des fusées classiques. Ainsi, le lanceur sylvois censé assurer la souveraineté nationale était non seulement réduit à l'envoi de charges minimes (maximum 450 kg) mais à un coût passablement intéressant qui plus est. Les choses s'arrangent d'autant moins quand il est question d'opérer une orbite qui ne soit pas équatoriale. S'observe alors une chute drastique des performances du lanceur, la charge utile descendant jusqu'à 300 kg selon l'objectif.

Puis s'accumulaient les échecs de lancement qui, s'il n'était pas en soit critiquable (les progressions dans le domaine se faisant rarement sans raté), était difficile à supporter face à la perte croissante d'intérêt pour le projet. Les critiques se multipliaient dans de nombreuses directions : "Pourquoi gâcher de l'argent dans le développement de ce projet plutôt que de sous-traiter auprès de partenaires fiables ?""Quid d'un projet de fusée sylvois prometteur à la place du lanceur aéroporté ?""Cet argent serait bien mieux investis dans les hôpitaux !". Toutes ces critiques convergeaient sur l'impertinence de ce programme qui, à ce stade, était maintenu avant tout par nécessité du SAS de faire ses preuves. Défaut dans le mécanisme de largage, panne du moteur fusée, dérèglement des instruments menant à une perte de contrôle, le SAS persistait malgré tout les échecs, clamant qu'il en tirait des leçons très précieuses.

Puis vint l'ultime échec qui fit Chloé Boisderose elle-même tenir un discours assez pessimiste : lors d'un largage mal effectué du lanceur, il a dévié vers le haut et percuter l'avion en provoquant de lourds dégâts. La catastrophe n'a pas été évitée et, l'engin qui se résumait littéralement à une masse d'explosif, à fait ce pour quoi il était pensé, mais de façon incontrôlée. Difficile pour l'heure de dire précisément les détails et étapes du crash, mais l'avion de ligne a disparu en mer après que les pilotes ont lancé un appel de détresse. Une opération de secourisme est en cours pour les sauver et récupérer la boite noire.

Quoi qu'il en soit, la directrice du SAS a été formelle : face aux peu de résultats et à cette perte tragique, le projet de lanceur aéroporté est mis en suspens. Les ressources des diverses entreprises impliquées seront à la place réorientée vers la coopération même afin de produire des composants pour les nations partenaires : instrument de repérage et guidage, propulsion, ordinateur de navigation. Si Sylva ne produit pas directement de fusée, elle fournit au Miridian et à Teyla une partie des éléments, et coopère par l'intermédiaire de ses ingénieurs pour concevoir les différents modules de façon optimale.

Le tertiaire, prochaine victime de la crise ?

Si le secteur primaire et secondaire ont connu une rapide croissance en Sylva ces dernières années, ce ne fut rien de comparable comparé au tertiaire. L'industrie des services, plus précisément l'achat-revente, le tourisme et l'immobilier, nécessitait en général un savoir-faire et des infrastructures moindres (en comparaison par exemple de la production de composants de pointe) pour des marges souvent bien supérieures. Ces secteurs ont alors connu une très grande attractivité auprès des investisseurs, amenant inexorablement aux mêmes processus spéculatifs ayant eu lieux et à une échelle toute autre.

Or, le secteur secondaire et primaire se distinguaient sur le plan boursier par deux choses :
-Leur activité est "nécessaire" et, même après une perte de financement, une mine ou une chaudronnerie conserve son activité de par sa place dans l'industrie. Ce n'est pas le cas d'un restaurant par exemple.
-Les marges et budgets communication moindres, et les importantes infrastructures, modifient complètement le processus de crise d'une industrie dans le secondaire ou primaire, laissant diverses opportunités pour poursuivre son activité et espérer remonter la pente.

Dans le cas du tertiaire, et particulièrement du tourisme ou achat-revente, une perte de financement peut annoncer une chute très brutale. Or pour le moment, l'activité (et les investissements) se maintiennent grâce à l'espace Norcroen récemment rallié par Sylva. Cette recrudescence de la circulation a assuré une activité pérenne au tourisme et des retours sur investissements pour les actionnaires. Dès lors sont peu probables une baisse des résultats et, conséquemment, des tentatives de ventes à découvert pour jouer sur une baisse de valeur des actions.
Toutefois, les dernières actualités ont été grandement occupées par des tensions internationales : bellicisme croissant dans le voisinage avec des appels ouverts à la guerre, interception d'avions pharois par le Duché, détérioration des relations avec la Loduarie (aussi éloignée soit-elle de Sylva). Tous ces éléments pourraient être particulièrement dommageables pour l'activité touristique du pays et donc les résultats. Si aucun impact n'est pour le moment observé, nombreux sont ceux qui craignent une crise brutale après un incident.

Conséquemment, les experts continuent de suivre avec attention le sujet, en collaboration avec la Haute-Assemblée qui poursuit sa réflexion pour redresser l'économie. Alexandra Boisderose a non seulement exprimé la volonté d'empêcher une crise, mais également de maintenir la croissance du Duché. La difficulté réside dans un programme concret pour y arriver, conciliant les objectifs de chacun : libéralisation avec un allègement de la fiscalité, implication active du gouvernement avec des subventions voir nationalisation des entreprises importantes en crise, renforcement des règles concernant les manœuvres boursières pour neutraliser l'une des principales causes du phénomène.

Une entente est difficile, chaque décision jouant sur les intérêts et convictions politiques de chacun, en plus de se baser sur des théories économiques, donc par définition une science inexacte.
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Raul Correa s'impose sur la scène musicale sylvoise !

Jusque-là inconnu dans le Duché, le chanteur a été récemment médiatisé par l'intermédiaire des étudiants alguarenos. Cette jeunesse a alors constitué un important vecteur pour cet artiste, notamment durant les soirées où convenait à merveille le rythme. Devenu phénomène de mode, ses musiques se sont popularisées à un rythme croissant jusqu'à devenir un incontournable : sur la radio, télévision ou internet, Raul Correa est présent partout en Sylva !

Cette arrivée en force sur la scène sylvoise a naturellement amené à réagir divers experts musicaux, mais aussi politiques. Au-delà d'un mélange de critiques choisissant de rabaisser la vulgarité des chansons, ou en vanter le rythme énergique et entrainant, certains se penchent plutôt sur l'implication d'avoir un politicien popularisé auprès de la jeunesse. Reconnue comme malléable, il est évident que les étudiants seront particulièrement susceptibles à la popularité de Raul Correa et, conséquemment, de ses idées politiques.
C'est particulièrement le parti nationaliste qui se montre le plus véhément envers l'ancien artiste reconverti politicien. La comtesse Nathalie Sablier elle-même le qualifie de parvenus et polémiste cherchant uniquement de l'attention pour vendre et faire gonfler son égo. Son habituelle position de contestation nationaliste est tout aussi habituellement loin d'être approuvée par une importante part de la population.
Beaucoup ont au contraire indiqué qu'il ne s'agissait là que d'une panique morale. La meneuse du parti collectiviste et présidente de la Haute-Assemblée, Lucette Dumorne, a par ailleurs exprimé un franc soutien au parti de l'Alternative Solidariste, dont les messages positifs sont selon elle les bienvenus. Le parti communiste a, quant à lui, exprimé son soutien envers le parti, mais n'a pu s'empêcher de reprocher sa position somme toute assez molle, voir franchement peu engagée. Depuis Sylva, Alternative Solidariste n'a en effet pas l'air d'avoir fait grand-chose de concret en Cémétie hormis des communiqués bateaux.

Mais au final, quel réel impact Raul Correa a-t-il eu sur la popularité d'Alternative Solidariste ? Ce parti politique est essentiellement évoqué sur les plateaux télévisés par des figures de la droite conservative et nationaliste. La jeunesse, pourtant censé être la plus influencée par le chanteur, semble au final dans l'ensemble très désintéressé. Beaucoup d'étudiants interrogés admettent même, dans un mélange d'amusement et de honte, être incapables de repérer sur une carte la Cémétie. Seule une minorité se montre franchement enthousiaste, presque véhémente, sur la question. C'est avec exubérance qu'ils dénoncent les tensions culturelles sur place dans des discours teintés d'anticapitalisme.

En parallèle, les grands groupes privés ne tardent pas à flairer les opportunités économiques, s'arrachant les droits d'exploitations des musiques pour les boites de nuit ou chaines musicales sur la radio ou télévision. Des contrats de distribution des CD sont négociés avec le chanteur et, plus encore, a l'air de se discuter dans les coulisses des coopérations plus approfondies pour user de l'image de cette célébrité. Les rumeurs évoqueraient une campagne médiatique conjointe pour soutenir les projets politiques de Raul Correa en Cémétie d'une part, et réciproquement le mettre en image aux côtés de diverses figures politiques sylvoises pour les rendre plus parlantes auprès de la jeunesse.
Si la chose n'est encore qu'au stade de rumeurs infondées, elle provoque déjà des réactions et cette fois-ci à un titre un peu plus justifié. Est mis sur la table le débat sur l'importance des médias et groupes privés dans la politique, grâce à leur capacité de populariser diverses figures selon des procédés plus ou moins insidieux, auprès de parts de la population qui plus est reconnu comme influençable. C'est d'autant plus flagrant que les étudiants actuels seront en âge de voter pour les prochaines élections concernant la présidence de la Haute-Assemblée, dans un contexte où les enjeux politiques évoluent à grande vitesse à l'étranger.
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Crise, licenciement, mesure du Duché en réponse, et contestations déjà exprimées !

Tel qu'abordé à plusieurs reprises, se propage progressivement une crise financière en Sylva mêlant spéculation, vente à découvert, et industries très éloignées des résultats promis. Le résultat concret est la nécessité pour de nombreuses industries de liquider du capital, ce qui implique également de congédier une partie plus ou moins importante de son personnel. Se manifeste alors une hausse du chômage particulièrement inquiétante, puisque l'ensemble des estimations prévoient une tendance à la hausse. Non seulement les chômeurs ne trouveront pas d'emploi, mais en plus il va y avoir davantage de licenciement.

N'attendant pas d'atteindre un seuil critique, le Duché a déjà lancé des mesures, tout aussi rapidement critiquées de la plus vive des façons. La première a été d'embaucher massivement dans des secteurs étatiques, qui ont alors reçu d'importants investissements, et la seconde d'accroitre les bourses d'entrées dans les universités pour former et réorienter les désœuvrés. Or, les secteurs publics qui génèrent des bénéfices ont un marché limité (l'énergie, certains secteurs industriels) et ne peuvent être spécialement développés. De l'autre côté se trouvent les secteurs qui ne génèrent pas directement de bénéfices : services publics, éducation ou armée par exemple. Or ce sont ces deux derniers éléments qui vont recevoir le gros des investissements et embauches, laissant attendre une hausse des dépenses sans que les gains suivent. Et là, la seule réponse apportée est une hausse des impôts sur certains domaines (notamment le logement).

Cette mesure risque donc de provoquer une inflation importante du côté de nombreuses dépenses, réduisant le pouvoir d'achat des sujets, en plus de réduire l'attractivité de Sylva sur le plan fiscal et donc économique. De là, nombreux s'accordent à dire que la consommation va baisser, diminuant doublement les investissements et entrainant un cercle vicieux de perte d'attractivité des entreprises, crises, et licenciement. De nombreux économistes ont au contraire promu un allègement de la fiscalité et des subventions actives pour faire redécoller l'activité financière et relancer l'embauche. Or cette proposition a été catégoriquement refusée par le gouvernement et pour cause : ce sont exactement les mesures qu'il a originellement appliquées, entrainant la spéculation et la crise boursière actuelle. Même la figure de proue du collectivisme sylvois, Lucette Dumorne, a soutenu la noblesse sur la question, mettant sur le dos des grands groupes privés tous les problèmes économiques frappant le Duché.
Toutefois, si les collectivistes soutiennent les critiques envers les libéraux, ils ne délaissent pas non plus celle envers les mesures ducales qui ne vont pas grandement arranger les choses sur le long terme. Nombreux militaient au contraire pour une réorganisation de l'économie, moins aux mains d'une minorité (noble comme bourgeoise) et sensibles à ce genre d'exactions et crises financières. Une gestion collectiviste, voir communistes, aurait prévenu de ces spéculations. Et si réellement les besoins de travailleurs avaient diminué, cela aurait du se reporter sur une réduction du temps de travail plutôt que des licenciements.

Les grands groupes privés sylvois se tournent vers le Nazum !

Longtemps boudé par Sylva, ce continent est récemment devenu un centre d'attention pour les grands investisseurs. Le Wanmiri aurait apparemment été contacté par des lobbyistes et, il faut dire que les raisons sautent aux yeux : la main d'œuvre y est incroyablement peu cher, et le pays est à proximité d'autres centres industriels telle que le Fujiwa ou le Negara Strana. Dès lors, il s'agit d'un emplacement idéal pour développer des manufactures et délocaliser les entreprises en pleine crise en Sylva. Est notamment prévu d'y produire des vêtements, accessoires de mode, électroménager et appareils numériques (l'ensemble des composants électroniques de pointe seront commandés aux voisins susnommés, et assemblés au Wanmiri).

Ce modèle devrait à terme assurer un apport substantiel de biens de consommation bon marché en Sylva, chose particulièrement bien vue par la noblesse en cette période de crise. En effet, les pronostics concernant le pouvoir d'achat étant plutôt pessimistes, un apport de produits accessible compenserait le problème et pourrait peut-être même, à terme, assurer un presque retour à la normale. Il s'agirait au final d'un changement d'équilibre dans la balance budgétaire, une plus grande part étant alloués au loyer et aux produits sylvois, mais avec un résultat en volume équivalent.

Ce modèle est toutefois très vivement critiqué puisque basé sur l'exploitation abusive d'une main d'œuvre wanmirienne bon marché. Pire, ce modèle fonctionne uniquement si le Wanmiri continue de disposer d'une classe ouvrière précaire et populeuse. Dès lord se pose une question : si le niveau du Wanmiri augmente et que les conditions de travail et salaires suivent, que se passera-t-il ?
-Le Duché retombera-t-il à nouveau dans une crise, qu'il cherchera à résoudre en délocalisant à nouveau ses industries dans un autre pays du tiers monde ?
-Ou essayera-t-il activement de contrecarrer les évolutions sociales du Wanmiri pour le maintenir dans un état de pauvreté favorable à l'exploitation ?
D'autres économistes rétorquent que ce modèle n'a rien de bien original dans un monde capitaliste mondialisé, et a même fait ses preuves. Sont étayés en arguments, de façon plus ou moins cohérentes, les théories des avantages comparatifs et les bienfaits du libre échange.

Pour ce qui est des sujets sylvois eux-mêmes, les interrogations sont nombreuses : Quelle sera leur place à l'avenir, en tant que consommateurs et travailleurs ? Comment va évoluer leur mode de vie, sera t'il stable ? Quelles seront les conséquences pour les autres du modèle économique dans lequel ils vivront ?

La flotte sylvoise continue de se compléter !

Après avoir mis à flot trois frégates, les chantiers navals du Duché continuent d'opérer à plein régime et terminent un premier patrouilleur, tandis qu'un second est en passe d'être achevé. Ces bâtiments constitueront une force défensive capable de patrouiller et sécuriser l'ensemble des côtes sylvoises, aussi bien sur le plan maritime qu'aérien. Ces navires mettent en effet à profit de puissants radars, aptes de couvrir une importante distance et parfaire le dispositif de surveillance sylvois. Ce modèle de patrouilleur est peu armé et doté d'une faible autonomie, mais pourvus d'une large batterie d'instruments et de suite de guerre électronique, lui permettant d'assurer sa fonction de guetteur. Il sera apte à mener des opérations d'interception contre des menaces légères, ou d'effectuer un suivi des menaces plus importantes pour appeler et guider les frégates en renfort.

Les officiels se félicitent du niveau actuel de la marine ducale, qui était inexistante il n'y a pas si longtemps. Elle est à présent apte à assurer la protection des intérêts sylvois en Paltoterra et, via le soutien d'un pétrolier ravitailleur dernièrement terminé, de se projeter pour soutenir les alliés de l'OND.
Ce complément s'accompagne des derniers apports de l'armée de terre, qui a suivi les mêmes évolutions : de quasiment absente, elle s'est vu équipée d'abord via une coopération avec la République de Teyla, puis avec le complexe militaro-industriel sylvois.

Les prochaines étapes de ce développement militaire ont par ailleurs déjà été communiqués : sur le court terme, seront construits une succession d'hélicoptères pour compléter l'armée de terre, et mis en fabrication deux sous-marins d'attaque. Sur le moyen terme, une large gamme d'armes d'infanterie sera produite. Et enfin sur le plus long terme, va être relancé le secteur aéronautique, pour compléter les forces aériennes avec les dernières avancées sylvoises, en plus de constituer une véritable force de projection aérienne.
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Documentaire choc sur le nucléaire sylvois ! Qu'en disent les spécialistes ?

A été annoncé pour le Festival International du Cinéma, la publication d'un documentaire sur le nucléaire plutôt frappant. Et pour cause, serait pointé du doigt de nombreuses critiques envers le système sylvois et raskenois, notamment au niveau du traitement des employés dans certains cas de figure. L'affaire a fait grand bruit au Duché, où s'élevaient partisans et opposants du nucléaire dans des débats pas nécessairement constructif. L'évènement a remis (encore) au-devant de la scène la question du nucléaire, déjà très abordée en Sylva depuis les derniers plans de développement. Toutefois, qu'en dit réellement le documentaire intitulé "Clandestin" ? Rien n'est certain, le film n'ayant pas encore été divulgué au Festival et l'ensemble des spéculations se basant sur les bandes-annonces. Et au-delà de ce que dirait le documentaire, que pourrait-on en dire surtout ? De là émerge une rencontre entre experts de tous bords sur JTVR.

Gérard Langouste, journaliste et présentateur habituel de JTVR, interrogeait donc un représentant qualifié du Secteur de l'Énergie, Nicolas Lerouge, ainsi que divers opposants. Après diverses introductions, c'est d'abord Nicolas qui prit la parole.

-Bien, nous devons avant toute chose rappeler comment fonctionne une centrale nucléaire et quels sont les différents modèles. Pour résumer à l'excès, il s'agit d'exploiter la fission de l'uranium 235, dis uranium enrichi, contenu dans de l'uranium 238, inexploitable en l'état. La fission se fait par bombardement de neutrons thermiques, qui véhiculent moins d'énergie que les neutrons rapides. Un neutron thermique peut être obtenu à partir d'un neutron rapide à travers un modérateur. Et inversement, un neutron rapide comme thermique peut être capturé pour éviter qu'il ne rencontre un noyau d'uranium 235.
De là nous pouvons aborder les centrales nucléaires sylvois, de deux types pour le moment. Il y a les centrales dites de première génération, employant de l'uranium très peu enrichi, donc avec une très faible part d'uranium 235. Ce combustible est alors logé dans des briques de graphite, un excellent modérateur, qui permet d'obtenir suffisamment de neutrons thermiques pour exploiter de l'uranium faiblement enrichis. Ces centrales sont obsolètes, à l'arrêt et en cours de démantèlement en Sylva, principalement pour des raisons de sécurité. En effet, les blocs de graphite modèrent en permanence les neutrons, ce qui signifie qu'en cas d'accident, un emballement du réacteur sera plus difficile à maitriser puisque le modérateur continuera d'entretenir la réaction. Sachez que je simplifie grandement les choses, parce que l'uranium légèrement enrichi délivre également moins de puissance et confère davantage d'inertie thermique et donc de délais pour réagir. Mais, dans le cas qui nous intéresse, les réacteurs de première génération ont été arrêtés pour cette raison.

Petit raclement de gorge avant qu'il ne poursuive entre quelques commentaires de Ginette Casever, figure d'opposition contre le nucléaire.

-Là, Sylva utilise donc uniquement des réacteurs de seconde génération. L'uranium est plus enrichi, ce qui nécessite moins de neutrons thermiques, et permet en conséquence d'utiliser simplement de l'eau comme modérateur. Si le système nécessite une couteuse filière d'enrichissement de l'uranium, elle est par contre bien plus sécurisée et les centrales modernes comptent bien plus de sécurités. La réaction peut en effet être contrôlée avec des barres de contrôle qui vont piéger les neutrons, mais aussi avec la pression de l'eau qui peut être géré avec la température. Plus l'eau est chaude, moins sa densité est élevée, et moins elle ne modère de neutron.

Là, Ginette le coupa fermement.

-Vous ne parlez pas du sujet là. Il s'agit du traitement des employés clandestins, pas des soi-disant sécurités maintes fois rabâchées !

-Laissez-moi y venir, répondit quelque peu irrité Nicolas. Pour en venir au point qui nous intéresse, les réacteurs de seconde génération ont trois circuits d'eau. Le premier, primaire, assure le transfert de la chaleur du réacteur au circuit secondaire. L'eau du circuit primaire est donc exposée au combustible et radioactive, mais n'est pas censé contenir de résidus d'uranium ou de produits de fission, contenu dans les pastilles de combustible, elle-même contenue dans les crayons, petit nom donné aux tubes où elles sont empilées. Le circuit secondaire est quant à lui utilisé pour convertir l'énergie thermique en énergie mécanique via une turbine (qui actionne un alternateur pour convertir sous forme électrique l'énergie). L'eau du circuit secondaire n'est donc pas en contact direct avec le circuit primaire. Des cloisons évitent sa contamination, ce qui l'assure de n'être ni radioactive, ni contaminée avec des agents toxiques.
Et enfin, le dernier circuit qui nous intéresse est celui du refroidissement. En Sylva, il s'agit essentiellement d'eau pompée dans un fleuve à proximité, pour refroidir l'eau chaude du circuit secondaire. Le circuit de refroidissement est le seul à être ouvert : de l'eau y rentre et sort à un rythme régulier.

Voyant Ginette s'apprêter à repartir, il enchaina rapidement.

-Ce que je veux dire, c'est que le documentaire "Clandestin" parle de circuits contenant des résidus radioactifs, et donc, du circuit primaire qui est le seul à être exposé directement aux éléments toxiques. Or, il est impensable de laisser un personnel non formé procéder au nettoyage. On ne parle pas d'une fosse septique dans laquelle on peut laisser faire un jobeur. Déjà une bonne partie du circuit primaire n'est même pas accessible à un être humain, tel que les conduits dans l'échangeur thermique et générateur de vapeur. Et ensuite, même là où un homme pourra travailler, c'est beaucoup trop dangereux. Donc non, ce n'est peut-être pas le cas partout, mais en Sylva, le nettoyage du circuit primaire se fait selon un processus sécurisé avec des équipements télescopique et des jets de vapeur sous pression pour véhiculer des agents chimiques nettoyants. Les méthodes sont pensées et vérifiées pour ne pas accélérer l'usure du circuit, et le personnel très méticuleusement protégé.
J'insiste, mais nettoyer le circuit primaire se planifie des mois à l'avance pour préparer la centrale, le relais assurés par d'autres unités, et l'organisation du processus. Je veux dire, votre objectif est d'éroder les dépôts métalliques colmatant des conduits, sans corroder lesdits conduits. On ne peut pas raisonnablement penser qu'un clochard pris au hasard dans la rue puisse le faire. Non, le personnel nécessite une formation, il est précieux et chouchouté comme le reste des membres de la centrale. Donc pour simplifier, non, nous n'employons pas à cette fin une "chaire à canon" de sans-abris et immigrés du Yuhanaca en situation précaire. Ce n'est juste pas possible.

-Pourtant, intervint avec force Ginette, Clandestin démontre bien des cas de cancer de la thyroïde et des leucémies aiguës ! Nous avons les images, les portraits des travailleurs, tout est illustré !

Soupirant, Nicolas se força de répondre avec calme.

-Le DES dément ces informations. Déjà la question des travailleurs non déclarés n'est que pure spéculation ou confusion sur la question. Aucune preuve formelle n'incrimine le...

-C'est une tentative d'évitement ça, d'appeler à l'absence de preuve formelle ! C'est sûr que sans contrat de travail, il n'y en aura pas !

-C'est un argument irréfutable, cela n'a aucune valeur. Déclarer qu'un individu décédé a travaillé dans une centrale sans se faire déclarer, sur seule base de son prétendu témoignage, pour ensuite clamer qu'il ne peut y avoir de preuve formelle faute d'engagement... formel, hé bien ce n'est pas une preuve recevable.
De plus, en effet, des travailleurs du Yuhanaca ont été employés, mais tous étaient des immigrés légaux et des employés déclarés bénéficiant de toutes les mesures de sécurité et suivis qui leur était dû. Il s'agit là de spéculer sur des préjugés au sujet de l'intégration de ces migrants en Sylva. Toutefois, nous resterons à l'écoute de ce documentaire et des éléments supplémentaires qu'il apportera. Peut-être est-ce simplement une volonté de choquer pour attirer l'attention, sur des faits somme toute plus nuancés, bien que d'une certaine gravité.

Vexé, Ginette consultât l'une de ses fiches pour rebondir.

-Bien, passons à un autre point évoqué dans la bande-annonce de Clandestin : le traitement des déchets. Sylva se vante de ses progrès dans le nucléaire, mais n'en assume pas la principale critique puisque, en effet, des accords seraient en cours avec Apex Energy pour leur sous-traiter la gestion des déchets.
N'est-ce pas l'aveu de la faiblesse du secteur qui, aussi souverain qu'il se prétende, dépende d'acteurs étrangers pour assumer les conséquences de ce modèle ?

-C'est une question très pertinente. En effet, la gestion des déchets est un sujet de très grande importance, particulièrement impopulaire en Sylva. Dans les faits, le DES est entièrement apte à pleinement assumer la chose. De nombreuses régions de Sylva sont stables sur le plan géologique, suffisamment pour y permettre le stockage des déchets dans des infrastructures souterraines, et ce, sans même avoir de conséquences sur les forêts. Sauf que l'implantation de ces sites est difficile de par le rejet populaire, d'où la solution proposée par Apex Energy. Aussi dangereux que soient ces déchets, leur gestion et les risques sont maitrisés. Pour vous dire, le traitement des déchets électriques pose bien plus de problème, avec des centres de retraitement incapables de suivre le rythme et des décharges à ciel ouvert bien plus néfastes que les unités de confinement.

-Vous détournez l'attention du problème ! Nous parlons du nucléaire, pas des réfrigérateurs sylvois !

-Sauf qu'il n'y a pas de problè...

-Si, puisque si les sylvois refusent de stocker chez eux les déchets, donc d'assumer ce modèle, il n'est pas raisonnable de vouloir le maintenir et, pire, le développer ! Et parler de risques maitrisés, quand les déchets concernés restent dangereux sur des échelles de temps absolument inédites pour l'humanité. Une partie restera mortellement radioactive sur une durée supérieure à l'existence même des civilisations humaines !

-Il n'y a strictement aucun modèle parfait, cela a été dit et répété. Dès lors où nous souhaitons transformer l'environnement, alors... cela aura des impacts dessus. Et le nucléaire, tel qu'intégré dans le modèle sylvois qui ne se repose pas uniquement dessus, fait partie des dispositifs qui impactent le moins l'environnement par rapport à l'énergie, et donc notre capacité de transformer l'environnement, qu'il nous fournit. Rappelons que la question du développement du parc énergétique a été publiquement étudiée, et les sylvois ont préféré le nucléaire quand ils ont compris que cela nécessiterait moins de déboisement que les éoliennes et centrales héliothermiques.

-Oh ! Quelle malhonnêteté d'omettre les débats qui ont suivis, revenant sur cette décision après mûre réflexion ! Nombre de voix se sont élevées non pas seulement contre la gestion des déchets, mais aussi sur le modèle centralisé monopolisé par une élite ! De nombreuses alternatives ont été proposées et approuvées, incluant que vous l'acceptez ou non, l'éolien, solaire et biogaz. Car oui, vous pouvez vanter le nucléaire d'avoir le plus faible taux de gaz carbonique pour l'énergie produite, mais le biogaz fait intervenir du carbone issu du cycle de la surface. On rejette du carbone initialement capturé, le cycle est au final neutre et on se rapproche de bilans très sains ! Vous le dites vous-mêmes : une centrale nucléaire n'émet presque rien ? Alors émettre trois fois plus, c'est quoi, trois fois rien ? (sourire difficilement contenu de Lerouge, sincèrement amusé par la boutade). Sauf qu'entre deux fois rien de gaz carbonique en moins et des déchets millénaires en plus, le choix est en réalité rapide !
Bref, clamer la supériorité du nucléaire sans tenir compte des nombreuses réponses apportées par les solutions alternatives, c'est de la mauvaise foi !

-Je me permets de rappeler que lesdites solutions alternatives ne sont en rien tenues comme laissées pour compte. Les objectifs initiaux de Sylva étaient de, grossièrement, 80% de l'énergie produite par le nucléaire et 20% par l'hydraulique. Or, nous sommes passés à 50% pour le nucléaire, au profit des alternatives, et ce, sous les demandes pressantes des différents groupes collectivistes. Donc, merci de ne pas non plus exagérer la prétendue emprise du nucléaire.

Lerouge perdait progressivement en patience et se laissait aller dans le ton. Il faut dire que les exercices du genre sont toujours éprouvants et nécessitent un caractère tempéré et une maitrise de ses émotions. C'est finalement là que le présentateur Gérard prit le relais.

-Merci madame et monsieur. Un dernier point avant de changer de sujet : Apex Energy a été également ciblé par ce documentaire, alors que Sylva noue tout juste des partenariats avec, le DES a-t-il quelque chose à ajouter ?

-Oh, il y a peu à y redire en réalité. Le partenariat avec Apex sera très progressif, avec une importante attention à évaluer leur savoir-faire et méthodes. Nous parlons d'un domaine touchant la souveraineté, en plus de relever d'importantes questions techniques et sécuritaires, donc évidemment, nous éviterons d'aller trop vite. Dès lors, nous constaterons ou non le caractère fondé du documentaire à mesure de notre collaboration avec Apex, qui déterminera de sa poursuite ou non. Autant dire qu'en l'état, cela ne change en rien de ce qui était prévu : si Apex venait à ne pas faire ses preuves, documentaires ou non, le contrat aurait été rompu.

-Et concernant les rumeurs au sujet du rejet de déchets nucléaires dans les océans ?

Cette fois-ci, regard très dubitatif de Nicolas.

-Des... rumeurs, de même pour celle au sujet de bombes sales faites à partir des déchets nucléaires à destination de notre turbulent voisin. Sylva traitera dans la norme les déchets nucléaires de façon à prévenir leur dissémination.

La discussion se poursuivit brièvement sur des questions anodines, avant de s'interrompre et laisser place au sujet suivant après une page de publicité. Nicolas se permit d'insister sur les questions de sécurité et de contrôle, notamment sur la présence de résidus radioactifs dans les différents circuits des réacteurs. Il rappela en effet que, au-delà des mesures pour éviter les risques, il y en avait également pour les surveiller et y répondre au plus vite. Il énonçait particulièrement les derniers dispositifs des nouveaux modèles de centrales, de troisième génération, qui assureront une prévention des risques même dans l'hypothèse de catastrophes critiques.
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Nouvelle couche sur le nucléaire !

La place du nucléaire dans les médias sylvois n'avait pas décru ces derniers temps, et pire, était parvenu l'interview raskenois en réponse au documentaire Clandestin. La question était massivement abordée, et fit intervenir notamment l'ingénieur Cassandre Cendrier et l'écologue John Berger dans des médias collectivistes. Le duo souhaitait particulièrement aborder trois points, passés sous le tapis durant les discussions alors qu'il aurait largement mérité sa place. C'est Cassandre qui commença son argumentaire après un petit rappel de la situation.

-... et ainsi s'était conclu ces analyses sur les aspects sécuritaires et politiques mais en omettant plusieurs points d'importances. Le premier concerne le relâchement d'eau chaude par les centrales nucléaires dans les cours d'eau. Il s'agit de l'eau du circuit tertiaire, dédié au refroidissement du circuit secondaire et pompé depuis un fleuve ou un lac à côté duquel est implantée la centrale. Or cette eau rejeté sera systématiquement à une température supérieure au reste.
Ces rejets ne sont pas anodins, les cours d'eau en Sylva sont déjà à une certaine température de par le climat tropical et vont de 20 à 25°C en fonction de l'heure et de la saison. Il y a peu de variation grâce aux diverses caractéristiques climatiques du Duché, tel que l'ensoleillement relativement constant et l'humidité ambiante qui contribue à l'inertie thermique. Dès lors, ces rejets à température supérieure dénotent fortement et ont des conséquences particulièrement visibles.

Enchaina John, aguerri dans lesdites conséquences.

-En effet, on observe plusieurs points suite à ces relâchements d'eau chaude. Le premier concerne évidemment le dérangement des espèces végétales et animales locales qui tendent alors à éviter les zones chauffées de la sorte. Mais cela provoque d'autres effets insidieux. Déjà l'eau chaude est moins riche en oxygène ce qui gène d'autant plus les organismes présents, mais en plus cette température contribue au développement d'algues qui en consomme particulièrement, étouffant les organismes présents.
Ensuite, ces températures favorisent également la prolifération de nombreuses bactéries, qui contaminent ensuite l'écosystème et propage des maladies. Les conséquences de ces rejets sont clairement observables et nuisibles.

-Il y a certaines normes appliquées par le DES pour réduire l'impact de ces relâchements, poursuivit Cassandre, mais elles ne font pas plus que ça : réduire plutôt qu'annuler l'impact. Donc Quels que soient les efforts opérés, un réchauffement de l'eau s'observe malgré tout.

-Tout à fait, l'eau n'a pas besoin d'être beaucoup plus chaude, surtout dans un milieu aussi stable que Sylva. Quelques degrés suffisent à perturber les écosystèmes. On observe très nettement une diminution de la densité de la biosphère à proximité des zones de rejet. Et ça, ce ne sont pas juste les écologistes qui le disent, mais également les observations des écologues qui corrèlent sur la question.
Et là, nous abordons le cas de Sylva, mais l'on pourrait par ailleurs parler de son très récent partenaire, l'Empire Raskenois. Le climat là-bas est bien plus variable et l'impact des eaux chaudes s'y ressent bien davantage : en hiver, on se retrouve avec des poches d'eau tiède dans des cours d'eau froids, et durant les étés caniculaires, l'eau devient clairement trop chaude pour les organismes. Ignorer de cette façon le désastre que provoque le nucléaire pour ne revenir que sur les questions sécuritaires, c'est particulièrement réducteur.

-Précisions que nous parlons là du nucléaire, mais les rejets d'eau chaude concerne toutes les centrales sur des modèles thermiques : charbon, gaz et pétrole sont tout autant concernées que le nucléaire sur la question. Par contre, il y a un autre point passé sous silence et qui ne se constate que sur le nucléaire : les rejets de tritium. Il s'agit d'un isotope de l'hydrogène faiblement radioactif. Les rayonnements qu'il émet ne traversent pas la peau mais si ingéré en quantité excessive, il peut bloquer l'organisme. Là encore, il y a des normes sur la question pour en minimiser l'impact mais sans complètement les prévenir. C'est de cette manière que peut s'observer l'accumulation de tritium dans l'environnement, pas uniquement dans l'eau, mais tous les éléments à proximité : poisson, végétaux, mais aussi les sols.

-Même si les conséquences de cette pollution au tritium sont limitées, elles sont observables. Là encore, les divers instituts de recherches sur la question, en collaboration avec les diverses agences de gardes forestiers, ont clairement déterminé des cas d'empoisonnement. Il y a également une tendance très clairement mise en évidence sur la hausse des cancers chez les organismes à proximité des zones de rejet. Quand bien même cette hausse est réduite, elle est clairement identifiée et met en cause le tritium présent dans l'eau.
Il faut savoir qu'une ingestion d'eau lourde ou semi-lourde, c'est-à-dire comptant deux ou un atome de tritium à la place des atomes d'hydrogène, ne pose de problèmes substantiels que si elle est prolongée. En effet, une bonne part de l'eau lourde sera sous forme libre et ne restera à l'intérieur de l'organisme que sur une durée limitée. Mais lorsque l'exposition se prolonge, une partie de l'eau libre passera dans le circuit de l'eau fixe, qui s'accumulera au fil du temps. C'est de cette façon que le tritium devient dangereux, notamment lorsque sa désintégration survient à l'intérieur de l'organisme. C'est là que s'observent les dommages.
Un second problème concerne la contamination des protéines par le tritium, qui s'observe d'abord chez les végétaux, puis les animaux les consommant. Quand une algue absorbe de l'eau lourde et l'utilise avec du gaz carbonique et l'énergie solaire pour synthétiser de la matière organique, alors on se retrouve avec de l'ADN ou des protéines enrichies en tritium. Il s'agit là encore d'une ingestion prolongée qui s'accumule et provoque des dommages, pour le végétal comme pour l'animal qui le consommera.
Et là ça devient réellement problématique car si la biodiversité est clairement réduite à proximité des centrales à cause de l'eau chaude, le tritium n'y reste pas et descend les cours d'eau. Cela lui permet de contaminer de très vastes portions, y compris celles où pèchent les sylvois. Des poissons contaminés au tritium peuvent alors être consommés par les sujets, qui vont ingérer des protéines contaminées directement. Les conséquences peuvent se faire ressentir sur le long terme mais nous n'avons pas encore d'observations claires sur le sujet. Quoi qu'il en soit et en vue des résultats concernant uniquement la faune et flore, on peut s'attendre à des problèmes de cancer chez des populations Moundlo à cause de ces dégagements de tritium. Et là, strictement aucune réponse du Duché si ce n'est de vanter la sécurité de ses centrales.

-C'est d'ailleurs l'occasion d'aborder un autre point concernant la sécurité des centrales : l'usure de la tuyauterie. Ont déjà été expliqués dans les différents documentaires précédents quels étaient les circuits primaires, secondaires et tertiaires dans les réacteurs sylvois. Il faut dans ce cas-ci simplement savoir que les primaires et secondaires font circuler de l'eau chaude sous pression. Si la pression et la chaleur sont chacun une chose, les combiner donne un résultat complètement différent, et ce, d'autant plus quand l'on parle de l'eau. Elle devient réactive et notablement oxydante, ce qui exige des alliages spéciaux et une surveillance constante. Or, même de cette façon, l'usure fait que des fuites s'observent ponctuellement et selon un rythme plus ou moins prévisible.
Si les fuites du circuit secondaires représentent un problème limité, celle du circuit primaire concernent de l'eau exposée au combustible nucléaire, hautement radioactive. Des dispositifs sont évidemment mis en place pour surveiller, contenir et décontaminer ces fuites, mais c'est un élément très peu abordé malgré tout.
Si les critiques sur le sujet, sur le plan sanitaire, sont moins nombreuses, elles sont bien présentes concernant l'aspect technique. Se baser sur le nucléaire, c'est compter sur un dispositif extrêmement couteux en entretien sur le long terme. Pire, une centrale nucléaire a une durée de vie au-delà de laquelle elle n'est plus réparable et doit être mise hors d'usage puis démantelé.
Ces coûts ne se manifestent pas dans l'immédiat une fois amortis la construction de la centrale, mais lorsqu'elle arrive en fin de vie, de gros investissements doivent être opérés.

C'est là le présentateur qui posa une question :

-Dans ce cas, il suffit de planifier et prévoir ces investissements. La même chose s'observe pour tous les dispositifs après tout ?

-Oui, répondit Cassandre, sauf qu'il s'agit là de partir du principe que tout se déroulera comme prévu, or, dès lors, tout système fonctionne. On ne peut pas évaluer la fiabilité d'un dispositif à son fonctionnement en situation idéale, mais au contraire en cas d'imprévues et de contextes pessimistes. Et là, le nucléaire, est sur le plan financier très vulnérable en situation de crise. Si le manque de fonds corrèle avec une période de renouvellement, peut alors suivre une crise de l'énergie terrible. Quelle que soit la probabilité que la chose arrive, elle n'est pas nulle, et attendre le jour où on n'aura pas de chance et que cette crise arrivera, ce n'est pas bon. On ne pourra pas se dire à ce moment "C'était peu probable", ça sera un moment grave.
Est-ce que le nucléaire est résilient à une mauvaise gestion, tant politique que technique ? Que se passera-t-il si le programme est malmené ou compte des crises ? De même, au niveau des ressources humaines, le nucléaire peut-il raisonnablement tourner même en cas de pénurie d'ingénieurs expérimentés ?
Je m'écarte de la question de la tuyauterie, pour aborder de façon générale le problème impliqué par l'usure de cette tuyauterie. Le nucléaire est l'engagement d'y consacrer des moyens colossaux, de la construction des centrales aux traitements des déchets. Est-ce que tous les politiciens impliqués sur la question en sont conscients ? Leurs successeurs le seront-ils ? Dès lors, il y a de nombreux questionnements à avoir sur le sujet, qui n'ont non seulement pas été répondus, mais même pas abordés. Rappelons que la vision à court terme est très fréquente chez les politiques et que, dès lors, un manque de planification sur les contraintes à venir est tout à fait envisageable. Donc oui, dans un monde idéal, le nucléaire ne serait pas soumis à ce problème. Mais nous y sommes loin, et tant l'environnement que les humains peuvent témoigner d'imprévus.

La discussion poursuivit quelques instants, abordant divers autres sujets tels que les questionnements apportés par le documentaire Clandestin et les réponses proposées tant par Sylva que Rasken, avant que ne se termine cet échange.
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