22/07/2013
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Actualités du Duché - Page 5

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Aujourd'hui, fuséologie, et regard sur la fusée miridienne "ALEUCIA".

Avec la prolifération des programmes spatiaux, les experts aéronautiques Robert Cagibi et Claudine Loiseau a tenu une petite présentation télévisée. Le sujet de ce programme concernait notamment la fusée Miridienne, ALEUCIA, la dernière à s'être illustrée auprès de Sylva :

Claudine a écrit :
-Avant d'étudier le lanceur ALEUCIA en elle-même, il est intéressant de se pencher sur le fonctionnement des fusées, et plus précisément de leur propulsion. Il s'agit d'un élément clé permettant de déterminer diverses caractéristiques d'une fusée et, plus généralement, la doctrine de ses concepteurs.

Il existe quatre grands types de moteurs fusées :

-Le premier et le plus simple est celui à ergol solide. Il s'agit d'un bloc d'explosif qui se consume progressivement une fois allumé. Il a l'avantage d'être le plus simple à concevoir et mettre en œuvre, puisqu'il ne s'agit grossièrement que d'un tube rempli de combustible avec une tuyère au bout. Il n'y a aucune pièce mobile ni commande à assurer une fois le démarrage opéré. Toutefois, cette simplicité de conception a son lot de contreparties : le combustible présente des performances moindres en termes de puissance et endurance, et il est impossible de contrôler la poussée une fois initié, qui se poursuivra jusqu'à l'épuisement du combustible.

-Viennent ensuite les moteurs à propergol liquide, faisant réagir un combustible et un comburant. Ils sont très diversifiés avec une très large gamme de réactifs, les plus communs étant le kérosène ou le dihydrogène avec du dioxygène. Ces dispositifs présentent des performances clairement supérieures et peuvent être adaptés pour favoriser diverses caractéristiques en fonction des choix du carburant et de la forme de la tuyère. La poussée peut par ailleurs être modulée en vol, contrairement à celle des ergols solides. Mais là encore, ces avantages ont un prix qui se manifeste dans la complexité de la technologie : turbopompes, injecteurs, tuyère et stockage des liquides qui doivent rester froids pour éviter leur expansion.

-Il y a après les moteurs à monergol, employant un gaz ou liquide qui réagit au contact d'un catalyseur. Ces dispositifs fonctionnent dans l'ensemble selon les mêmes processus que les tuyères à propergol, si ce n'est qu'un seul réactif est employé. Cela permet notamment dans certains cas des dispositifs plus simples, et aisés à miniaturiser.

Chaque système aura de par ses dispositions un rôle de prédilection. Les ergols solides sont souvent employés comme booster pour la première phase d'accélération d'une fusée, nécessitant une poussée importante et constante. On les retrouve également dans les missiles, toujours dans l'optique d'avoir un dispositif simple d'emploi et ne nécessitant pas le refroidissement des ergols. Les propergols liquides sont quant à eux utilisés dans les dispositifs nécessitant d'importantes performances, ainsi qu'une certaine précision pour exécuter des manœuvres délicates. Et enfin, le monergol sert souvent pour des petits dispositifs de contrôle de rotation et de poussée légère, avec de petites fusées (également nommées Reaction Control System en anglais).

Après ce monologue d'introduction, son collègue prit le relais :

Robert a écrit :
Or c'est là que ça devient intéressant, lorsque l'on se penche sur la fusée ALEUCIA, puisqu'il est indiqué publiquement qu'elle emploie un ergol solide. S'il n'est pas surprenant d'avoir cette méthode pour la première phase, c'est plutôt curieux pour l'intégralité du vol. En effet, cela signifie ne pas avoir de contrôle sur la poussée pendant toute une phase, tout en s'appuyant sur des performances quelque peu limitées.

Cela ne semble pas être une question de savoir faire, puisque le précédent lanceur Herakles disposait d'une propulsion à propergol liquide.

Mais ce serait sans tenir compte du cahier des charges exprimé : c'est un lanceur léger pensé pour être employé à un rythme quasiment industriel, et là compter sur des ergols solides pour le gros de l'opération fait sens. Une fusée à propergol liquide, vous avez de nombreux composants complexes et coûteux comme les turbopompes et injecteurs, il faut le produire, l'entretenir, le vérifier entre chaque lancement si c'est un lanceur réutilisable. Bref, ça ralentit énormément les choses. Alors qu'un ergol solide ? Grossièrement, vous remplissez un tube de poudre et voila. Vous voulez réutiliser le lanceur ? Nettoyer-le, vérifiez qu'il n'est pas fragilisé, et remplissez-le à nouveau. Et voilà.

Dès lors, nous voyons que ce choix est non seulement moins surprenant qu'il en a l'air. Si cela n'a pas été précisé par les communications miridienne, nous pouvons malgré tout nous supposer que les derniers étages sont propulsés avec des moteurs à propergol ou monergol, circulariser l'orbite et l'ajuster. En effet, cette phase-là est inenvisageable avec un combustible solide incontrôlable.

Et pour ce qui est des performances limitées de l'ergol solide, hé bien, il s'agit là d'un lanceur léger. L'augmentation de la masse pour atteindre la puissance requise reste à une échelle raisonnable. Nous pouvons en effet imaginer qu'un dispositif purement basé sur des ergols solides pour un lanceur lourd nécessiterait d'importantes adaptations.

Claudine a écrit :
C'est très intéressant puisque cela illustre la doctrine miridienne au niveau des fusées, et donne un indicateur sur les directions qui seront empruntées par la suite. Nous pouvons ainsi nous attendre à ce que les modèles à venir de lanceurs lourds partent sur la même, en ayant par exemple d'imposants boosters à ergol solide pour les premières phases du vol. En effet, les premières étapes sont les plus gourmandes en énergie et nécessitent les plus gros moteurs. Assurer cette phase avec une alternative réutilisable et simple n'aurait rien d'incohérent. Quant à l'augmentation de la masse, elle ne serait pas problématique par la suite puisqu'elle ne concernerait que la première étape, avant que les booster ne soient largués, et parachutés, puis réutilisés ultérieurement.

Robert a écrit :
Par contre, nous parlons là de vols se réduisant à la mise en orbite d'une charge utile. Qu'en serait-il des transferts d'orbite d'une planète à une lune, ou vers une autre planète ? Là, l'emploi d'ergol solide pour ces phases est inenvisageable pour deux raisons :
-L'absence de contrôle ne permettrait pas des manœuvres suffisamment délicates,
-Et le poids supplémentaire pour ces phases intermédiaires et finales imposeraient une augmentation exponentielle de la masse de départ, puisque les étages assurant la mise en orbite auront davantage de charge utile à accélérer.
Par contre, et en vue de la doctrine miridienne, peut-être observerons-nous des étages avec une propulsion à monergol ?

Claudine a écrit :
En effet, mais attention. Rappelons qu'il y a là une volonté d'échelle industrielle, qui s'explique pour ce qui est de mettre en orbite des satellites. Mais dès lors que nous parlons de missions éloignées, nous pouvons douter d'un tel rythme. Sans compter que ces étages-là ne seront aucunement réutilisables vu qu'ils seront probablement perdus dans l'espace. Là, il n'y aura pas de raisons de rechercher un dispositif robuste. Il est endommagé après un seul vol ? Il n'aura pas à en faire plus, pourquoi vouloir rectifier ça si cela implique une baisse de performance ?

Ainsi se termina cette intervention, qui permit d'introduire quelques notions de fuséologies et permettre au public de mieux appréhender les diverses contraintes dans le domaine.
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À peine approvué par la Haute-Assemblée, le soutien pour l'Okaristan est déjà critiqué.

Tel qu'approuvé par les élues et comtesses, le Duché de Sylva s'organise pour livre quarante-cinq (ou plutôt quarante-trois, le chiffre étant déjà revu à la baisse) avions de chasse et vingt-cinq d'attaque au sol aux révolutionnaires en Okaristan Kolcovo. Mais cette décision provoque la colère d'un noyau d'opposants, fermement opposés à toutes formes d'implications du Duché dans ce conflit. Diverses critiques récurrentes font ainsi leur apparition.

La première reproche les dépenses faramineuses que représentera ce soutien. Aussi bas que soient les prix proposés par la République du Miridian pour les avions de chasse, ils restent importants. Il est également ajouté que le Duché va devoir investir pour remplacer ses propres avions donnés, alors que ces moyens auraient pu être employés à des fins plus judicieuses tel que le rétablissement de la crise frappant Sylva. Certains en profitent aussi pour exprimer leur mépris du Miridian, qu'ils estiment bien trop peu fiables, en plus de se montrer particulièrement radin sur la remise alors que le projet est pleinement dans leurs intérêts.

Le caractère qualifié de "lâche" du Duché a par ailleurs été critiqué, en vue de sa volonté explicite de ne pas s'impliquer directement et laisser les tcharnoves faire le sale boulot. Cet argument était d'autant plus appuyé que le matériel ne sera pas suffisant pour chasser la Loduarie, mais seulement faire durer la guerre au prix de davantage de vies civiles au Kolcovo. On accusait de cette façon un cynisme visant à affaiblir la Loduarie sans aucune action décisive derrière.

Un autre courant de contestataires commençait également à émerger. De manière général opposé à l'OND, il y était dit que Sylva avait été vassalisé par Teyla et Tanska et que la Duchesse était devenu leur "toutou". Sylva mettrait ainsi en péril ses intérêts, selon ce narratif, pour servir la cause des élites de l'OND.

Et parmi les contestataires, se trouvent les pro-Loduarie opposés à la Tcharnovie. Reprenant divers narratifs datant de la Tchérie. On y retrouve des détournements des faits accusant de toutes sortes de méfaits la Tcharnovie et vantant la légitimité de la Loduarie et toutes les injustices qu'elle a subie. Les révolutionnaires au Kolcovo sont pareillement fortement critiqués, qualifiés de terroristes pilotés par la Tcharnovie. Constantin Périclède est aussi violemment accusé de nombreux écarts, en se basant sur des reproches parfois valides tels que l'intérêt de cette guerre pour dévier l'attention des problèmes internes de Tcharnovie.

Ces nombreux mouvements de contestations sont déjà très actifs sur l'internet, en reprenant les codes de communication et les formats de memes pour faire répéter des messages simples. L'origine de ces courants est prise très au sérieux, puisqu'il pourrait simplement s'agir de politiciens sylvois cherchant à décrédibiliser les rivaux en place, comme cela pourrait plus gravement être une opération d'influence.
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Scandale en Sylva, et ouverture du débat sur le racisme et ses différentes formes !

Tel un pavé de la mare, a éclaté dans les actualités un très contesté évènement : l'ouverture d'un comité réservé aux blancs dans le Bourg des Mahoganys, nommé Paix Blanche. Il ne fallut que peu de temps pour que soit accuser du pire des racisme et suprémacisme ce collectif, pourtant issu d'une branche collectiviste, les contraignant à rapidement s'expliquer :
En effet, ce Comité servait surtout à accompagner les victimes de racisme, et les aider à s'exprimer sans devoir subir les pressions de personnes non concernées, voir pire, niant leur souffrance.

Cette explication fut très loin de calmer les choses, en amenant au contraire de nombreuses exclamations. Le sujet était notamment porté par des militants anti-racistes suivant les influences de penseurs kah-tanais, et affirmant que les blancs ne pouvaient pas être victimes de racisme, puisque n'étant par essence pas des individus racisés. Ils rappelaient ainsi que selon les sciences sociales, le racisme est par définition systémique, et dès lors les blancs ne peuvent en être victimes. Étaient alors sortis des exemples statistiques sur la difficulté de trouver un emploi ou un logement, mettant en exergue les plus grandes difficultés rencontrées par les mounakaz.

Mais le comité Paix Blanche a là encore appliqué plusieurs explications. Dans un premier temps, était remis en cause la définition apportée du racisme qui, d'une part, était exprimé par les sciences sociales et ne faisait aucunement autorité sur la définition des mots, et se contentait de faire un décalage douteux des normes où le racisme systémique devait racisme, et les racismes non systémiques de "simples" discrimination. En effet, si le racisme systémique est incontestablement très grave et davantage que le racisme en général, cette comparaison ne doit en aucun cas servir à rabaisser voir nier la souffrance occasionnée par le racisme non systémique.
Et là où Paix Blanche se montre d'autant plus acide, c'est en argumentant que le racisme à l'encontre des blancs en Sylva est, lui aussi, systémique, ancré dans le modèle informel et social au même titre que celui à l'égard des Mounakaz. Aucune loi n'impose de quota restreignant l'accès aux commodités aux Mounakaz et pourtant, les statistiques démontrent formellement les difficultés accrues qu'ils y rencontrent. Et là où le racisme dénoncé par Paix Blanche se manifeste, c'est dans la difficulté des blancs de s'intégrer dans les communautés Mounakaz. Un blanc y sera systématiquement vu comme un étranger, qu'il soit né ici de parents eux-mêmes nés en Sylva. Qu'il adopte les codes, parle le créole mounakaz, et fasse partie de groupes d'amis Mounakaz, un blanc restera toujours vu comme un eurysien.

Et c'est là que se manifeste tout le problème, sur lequel Paix Blanche souhaite apporter son aide en permettant aux concernés de s'exprimer, sans les pressions de pairs qui ne comprendraient pas nécessairement la souffrance qu'ils infligent. Un blanc dans une communauté mounakaz doit vivre tous les jours en étant vu comme un étranger, se voir accréditer une absence totale de légitimité à pouvoir se prétendre un mounakaz lui aussi. Il y a une barrière empêchant une intégration totale, et excluant même parfois de certains éléments de la vie en société. Dans d'autres cas, ce rejet se manifeste de façon violente, l'exemple le plus fréquent survenant lors des disputes : il n'est pas rare qu'un individu d'ascendance mounakaz insulte un blanc en lui disant "Retourne dans ton pays".

Par ailleurs, une autre critique envers Paix Blanche concernait le nom, pourtant justifié de la sorte par les concernés : une paix blanche se fait sans vainqueur ni vaincu. Paix Blanche ne recherche pas la victoire et l'écrasement d'une opposition, mais juste la paix, entre des communautés qui n'ont aucune raison de se distinguer.

Le sujet a également permis de mettre sur la table le racisme en Sylva de manière plus générale, avec plusieurs points notamment d'importance. Le premier concerne l'un des éléments perpétuant ce racisme : la confusion entre lutte des classes et lutte des races. Si la colonisation de Sylva fut incontestablement intolérable et en partie sur des bases racismes, la distinction entre descendants d'eurysiens ou de mounakaz n'a a l'heure actuel plus aucun sens. Personne n'est responsable de quoi que ce soit, et l'attention devrait se porter davantage sur l'héritage laissé par cette colonisation. Or, si ce sont bien avant tout des blancs descendant d'Eurysie qui se sont appropriés le capital de Sylva, maintenant dans la pauvreté les mounakaz, la lutte doit selon beaucoup s'orienter plutôt sur la hiérarchie des classes plutôt que celle des races. En effet, aucune hiérarchie des races n'existe à l'heure actuelle en Sylva puisque le modèle ne sert pas à maintenir les mounakaz pauvre et les descendants d'eurysiens riches, mais à maintenir les riches, riches, et les pauvres, tout aussi pauvres. Si la dynamique ethnique et sociale fait que les Mounakaz sont plus durement douchés par la pauvreté, ils ne sont en aucun cas la cible spécifique de ces discriminations.

Par ailleurs, un autre point évoqué concerne celui du racisme en Sylva, régulièrement rabaissé sous la forme Mounakaz contre blancs ou eurysiens. Or c'est oublier que les Mounakaz eux-mêmes ne sont pas un bloc monolithique et homogène, mais trois communautés distinctes ayant évolués parallèlement aux cours d'eau : les Moundlo, les Mounbwa et les Mounlao. Elles évoluaient chacune avec leurs cultures, communautés et rivalités bien avant l'arrivée des colons eurysiens, qui ont par ailleurs mis à profit ces divisions pour plus facilement progresser.
C'est d'ailleurs un point intéressant qui décrédibilise la volonté de faire hériter à chacun la responsabilité de ses ancêtres : les diverses communautés Mounakaz ont en effet, sous l'influence coloniale, contribué à cette stratification économique. De nombreuses grandes familles autochtones ont été alliées à la noblesse eurysienne (les métissages s'étant d'ailleurs opéré en premier lieu dans les hautes sphères via des mariages d'alliance) et été pleinement acteurs de cette colonisation dans leurs intérêts. Dès lors, peut-on toujours parler de responsabilité raciale, quand il s'agit avant tout d'une domination d'une minorité fortunée sans distinction de son ethnie ?
Pour en revenir au racisme déjà existant entre Moundlo, Mounbwa et Mounlao, certains parlent même de la nécessité d'ouvrir des comités réservés à chacune de ces ethnies, plutôt qu'à l'ensemble des Mounakaz. L'objectif serait de permettre à chacun de s'exprimer non pas seulement sur le racisme appliqué par les sylvois blancs, mais y compris par les diverses communautés Mounakaz. Comment un Mounlao au milieu de Mounbwa pourrait-il clairement exprimer et partager le racisme appliqué par ses pairs sans que sa parole soit étouffée ?

Cette affaire, comme tous les sujets sociaux critiques, est loin d'être résolue, et nul doute qu'un certain temps sera nécessaire pour le résoudre, ou ne serait-ce trouver sur quel axe s'y attaquer.
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Les conséquences politiques de la crise économiques en Sylva.

Si divers sujets ont attiré l'attention des sylvois vers l'étranger, entre conflits et avancés technologiques, la crise économique en Sylva n'a pas pourtant quitter l'intérêt des sujets. Et il faut dire que la chose mobilise en vue des conséquences bien concrètes sur la qualité de vie des citoyens : prix des produits qui augmentent, loyers qui suivent, impôts en conséquences, le pouvoir d'achat et donc confort de chacun s'amenuise progressivement. Le gouvernement assure de son côté essayé d'organiser des solutions pendant que les grands groupes appellent au contraire à une libéralisation du marché. Quoi qu'il en soit, les choses n'avancent pas, ce qui amène naturellement les sujets à se tourner vers toutes les solutions envisageables, se traduisant notamment par un regain de popularité des extrêmes politiques : communistes, nationalistes et ploutocrates.

Jusque-là clairement réprouvés, ces mouvements connaissent actuellement du succès en promouvant toutes sortes de réponses radicales pour répondre à l'urgence de la crise. Noblesse et grands groupes se renvoyant la balle sur la question de la responsabilité de cette crise, se retrouvent alors diverses propositions incriminant l'un ou l'autre, voir les deux.
Nationalistes et communistes, par exemple, condamne fermement les grands groupes comme élément déclencheur de cette crise. Mais selon eux, la cause même ayant permis à ce basculement est le modèle capitaliste actuel laissant bien trop de liberté à des petits individus ne cherchant que leur intérêt personnel. C'est en conséquence que ces deux partis politiques appellent à une nationalisation massive des moyens de production, de façon à établir une économie contrôlée, qui ne soient pas sensibles aux manigances financières.

Les deux partis divergent toutefois sur la finalité de cette nationalisation. Les communistes appellent naturellement à une mise en commun de ces moyens de production, de manière à répondre à des objectifs définis par et pour le peuple. Entre services publics et qualité de vie, l'économie devra être organisée pour répondre à une succession de points assurant l'épanouissement de la population.
S'observe dès lors la division avec les nationalistes, recherchant au contraire l'établissement d'un capitalisme d'État, avec les moyens de production possédés par une élite gouvernementale : la noblesse. Si l'idée de céder à un groupe aristocratique les capitaux du pays apparait comme une régression, de plus en plus nombreux sont les partisans de cette solution, se laissant porter par les rêves de meneurs forts et influents pour redresser le pays. L'économie de Sylva ne servirait plus un groupe bourgeois mais la grandeur du pays et de ses citoyens, à en croire les plus fervents promoteurs de cette doctrine.

Et à l'exacte opposée, se trouve la branche radicale du libéralisme : les ploutocrates. Eux aussi étaient jusqu'à présent absents de la scène médiatiques, avec des idées bien trop extrêmes et fondamentalement opposées aux intérets de beaucoup. Mais la succession d'échec que connait actuellement la cohabitation entre libéralisme et planification redonne un semblant d'attention à cette minorité politique.

Beaucoup s'inquiètent de la montée en puissance de ces partis radicaux, nourris uniquement par la panique qui parcoure Sylva. Et ladite panique est par ailleurs renforcée par la situation au Kolcovo dans laquelle s'implique le Duché. Nombre de critiques ont déjà été évoquées au sujet des risques de guerre, de l'illégitimité de l'intervention ou des partis soutenus, ou encore les investissements complètement démesurés de Sylva dans ce soutien au détriment de ses propres intérêts. Et chacune s'ajoutent à l'argumentaire des opposants de la noblesse. Mais cette crainte d'un embrasement n'est pas partagée par une autre portion de la population, au contraire galvanisée par les images d'héroïsme et de gloire, rêvant d'un Duché fort imposant la paix à un adversaire belliqueux et impérialiste. Au contraire, cette portion de la population reproche la mollesse du gouvernement actuelle face aux exactions de la Loduarie, bien trop libre selon eux d'agir pour commettre ses méfaits.

Mais d'autres experts appuyés par les analyses statistiques de divers instituts de sondage sylvois se montrent plutôt optimistes, et vont même jusqu'à féliciter le système de vote par notation du Duché : ainsi, les partis ne deviennent pas davantage populaires selon eux, mais plutôt moins impopulaires. Par contre, les partis modérés qui opéraient de concert avec une relative entente n'ont aucunement perdu en crédit. Loin de se désintéresser des mouvements conventionnels, les sujets seraient, selon ces études, juste davantage enclins à suivre des partis jusque-là ignorés, dans l'espoir de se voir résoudre ces crises.
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Lancement des filières de carburant de synthèse !

Alors que l'approvisionnement en pétrole et les relâchements de gaz carbonique posent de plus en plus de questions tant sur les plans écologiques qu'industriels, émerge doucement en Sylva une industrie des carburants de synthèse. C'est notamment deux industries concurrentes qui se développent, la première étant pilotée par le Duché via le Département de l'Énergie Sylvois, et le second par un très ambitieux laboratoire indépendant porté par les mouvements collectivistes.

La première filière est représentée par le groupe Kérovert, regroupant un ensemble d'unités de production. Profitant des dernières avancées techniques et chimiques du Duché, les chercheurs travaillent sur la combinaison de gaz carbonique et dihydrogène pour obtenir des huiles légères, ensuite recombinées en chaines carbonées plus longues tel que le décane et autres hydrocarbures composant le kérosène.
Le groupe Kérovert compte particulièrement quatre groupes d'industries, regroupant des sociétés privées ou comtales :
-Les centres d'électrolyse assurant l'approvisionnement du dihydrogène à partir d'eau et électricité.
-Les unités de collecte de gaz carbonique, qu'il soit capturé en sortie d'usine ou directement dans l'air.
-Les laboratoires combinant les deux ingrédients pour obtenir les huiles souhaitées.
-Et enfin les raffineries, déjà existantes, exploitant ces hydrocarbures de base pour obtenir des carburants à haute densité énergétique tel que l'essence ou le kérosène.

Si la filière Kérovert est très prometteuse grâce à la combinaison des acquis techniques dans le domaine, des moyens investis pour maitriser le processus, et la validité déjà prouvée en laboratoire du dispositif, le projet est loin d'être achevé pour autant. Deux points faibles sont notamment mis en exergue :
-Déjà, si la réaction est maitrisée en laboratoire, elle est loin de l'être à l'échelle industrielle. Se posent des questions de rentabilité et de capacité d'approvisionnement également.
-Ensuite, ce procédé (et surtout l'électrolyse requise pour obtenir l'hydrogène pur nécessaire en abondante quantité) consomme d'importantes quantités d'électricité. Les investissements devront donc pareillement suivre sur l'ensemble du secteur de l'énergie pour assumer les besoins.

Et à partir de ces constats, émergent déjà de multiples critiques, la plus importance concernant la pertinence d'investir massivement pour au final se passer du pétrole approvisionné à coût très raisonnable par une multitude de fournisseurs dans le monde ? Si Sylva n'est pas souveraine dans le domaine de par ses dépendances aux importations (malgré le développement des forages offshore), la situation est selon beaucoup très loin de nécessiter de tels investissements.

Toutefois, cette question de l'autonomie est prise très au sérieux par les groupes collectivistes, qui y accordent davantage de priorité qu'au seuil de rentabilité. Les coopératives déjà lancé dans les centrales à biogaz exploitant les déchets verts ou fermiers s'organisent notamment avec un laboratoire indépendant, nommé Kazvèw. Les processus employés sont là drastiquement différents et se reposent sur la dégradation de matière organique pour obtenir du méthane et diverses huiles, qui seront, selon des méthodes de liquéfaction et gazéification, convertis en gaz exploitables puis transformés en hydrocarbures. C'est à partir de là que la production de carburants pourra s'opérer de la même façon que dans les raffineries classiques, à partir de ressources fossiles.

Cette industrie s'ancre ainsi davantage dans l'esprit décentralisé des collectivistes, en comptant non pas sur d'importantes infrastructures nécessitant un puissant parc énergétique, mais sur un ensemble de petites coopératives fermières et industrielles, davantage en accord avec les idées promues.
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Dernières actualités, tout va mal !

Le gouvernement sylvois connait des critiques de plus en plus virulentes sur la situation actuelle, concernant la crise économique, le soutien pour l'Okaristan le Kolcovo et la dégradation brutale des relations avec la Loduarie Communiste.

Pour ce premier point, les choses ne semblent pas s'arranger avec le Duché plongé dans un cercle vicieux : l'attractivité économique moindre de Sylva impose au Duché de prendre des mesures actives, qui tendent inexorablement à réduire encore plus son attrait pour les investisseurs. La hausse des dépenses du côté des services publics (notamment l'éducation et armée), et conséquemment des impôts impactent fortement le pouvoir d'achat des sujets. Les entreprises sont doublement pénalisées puisque également touchée par la hausse d'impôts, mais aussi la baisse de consommation des ménages. Le pays parait ainsi cloué dans une spirale de récession, contre laquelle de plus en plus de partis appellent à des méthodes toutes plus radicales : libéralisation, nationalisation ou collectivisation totale sont promues par l'un ou l'autre avec une ferveur croissante qui semble faire basculer l'équilibre du pays.

Le Duché avait déjà évoqué des partenariats économiques avec le Wanmiri puis Tahoku pour contrebalancer l'évolution du pouvoir d'achat. Au-delà des multitudes de questionnements provoqués, force est de constater que les discussions n'avancent pas et que les sujets continuent de se serrer la ceinture.

Et là vient le point suivant : l'aide au Kolcovo qui mobilise des moyens démesurés. Déjà évoquée dans des journaux précédents, des mouvements d'opposition prennent de plus en plus forme avec une claire volonté de ne pas s'impliquer dans ces "guerres à l'autre bout du monde". Ces critiques envers l'interventionnisme s'est également mué en reproches à destinations des pays concernés : Tcharnovie et Empire du Nord notamment. Le premier se voit affubler de énièmes reproches sur sa stabilité et l'impertinence d'exporter ses troubles, et le second sur un interventionnisme intéressé uniquement par une volonté de contrecarrer la Loduarie Communiste.

Ce qui amène au troisième reproche : l'incompétence notable, selon certains, de la Duchesse à rétablir des relations cordiales avec la Loduarie. Il semblerait en effet que le ton soit monté dans de récents échanges diplomatiques et que des conséquences sérieuses sont à envisager. Si des experts estiment que la Loduarie n'a aucun intérêt à faire escalader les choses avec Sylva, d'autre rappellent que le gouvernement loduarien (essentiellement Lorenzo en apparence) est impulsif et émotif, ce qui est très contradictoire avec une pensée rationnelle.

Quoi qu'il en soit, le mécontentement monte en Sylva, et la Duchesse déploie d'importants efforts à apaiser la situation pour que l'ensemble du pays continue d'avancer dans la même direction.
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Okaristan puis Kolcovo, et implications de puissances étrangères, que vient donc faire Sylva dans cette fourmilière à l'autre boût du monde ?

Voilà un moment que ce pays à l'autre bout du monde attire l'attention du Duché, pour des raisons encore floues aux yeux de nombreux sylvois. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui sera étudié cette crise, ses tenants et aboutissants, et le contexte justifiant un soutien notable du Duché.

Tout commence avec l'ascension au pouvoir du Général Suprême Maksimov, dit "le traitre", qui plongera le pays dans une crise d'importance suite. Entre investissements excessifs dans l'armée, augmentation de l'insécurité, dépenses mal gérées et mauvaise diplomatie, l'approbation du général chuta. Il fut contraint face à cette montée de contestation d'appliquer une politique plus répressive pour maintenir son pouvoir, profitant de l'importance de son armée. C'est à partir de là que commence l'insurrection, suivie de correspondances entre les contestataires et des pays voisins de façon à consolider la position de la révolution. Il est important de préciser que ces échanges restent en détail encore inconnus, avec pour seule certitude que les rebelles sont parvenus à demander de l'aide à l'étranger.

Se forme alors une coalition regroupant la Tcharnovie, le Rus've et l'Empire du Nord, soutenu par des mercenaires raskenois : les Bérets Rouges. Se succèdent des escarmouches entrecoupées d'imprévus, tel que l'interception du convoi naval impérial par des groupements pirates, en plus d'un blocus loduarien à leur égard. Malgré tout, le reste des membres de cette coalition improvisée parvient à maintenir sa progression en Okaristan pendant un certain temps.

C'est là qu'arrive un autre imprévu : l'intervention de la Loduarie. Elle prit en premier lieu la forme d'une frappe de missiles, ponctuée par la violation de l'espace aérien de plusieurs pays. De là partira une crise presque coutumière pour la Loduarie, à nouveau en proie au mécontentement international, en plus de voir ses appareils interceptés par l'armée de l'air tanskienne.
Ce la ne ralentira pas pour autant les ambitions interventionnistes de la dictature, qui initiera un débarquement de ses troupes en Okaristan, occupant notamment la région est par delà le Luminor.
Il est à noter que le Duché de Sylva s'était proposée comme médiateur entre la Loduarie, l'Empire du Nord, Tanska et Teyla suite à la crise des survols illégaux. Le résultat fut mitigé, et une autre crise impliquant l'assassinat de civils teylais par des gardes frontières loduariens, appuyés par une gestion catastrophique de la chose par le Secrétaire Lorenzo, pousse le Duché à purement et simplement renoncer à ses engagements.

Pourtant, la rébellion populaire avec l'appui de la coalition étrangère parvient à encercler la capitale de l'Okaristan, Yuriigrad, et à capturer Maksimov et son bras droit avec l'aide d'une unité communiste ayant rejoint les rebelles.
La guerre civile est alors décrétée comme terminée par les vainqueurs, qui s'empressent d'organiser des élections pour effectuer la transition. La chose n'est pas reconnue par la Loduarie qui contrôle toujours la région est et empêche conséquemment les habitants de se livrer aux votes. Une sécession contrainte qui sera critiquée par la suite à l'internationale. C'est en même temps qu'une autre cission s'opère, avec la région nord qui prend son indépendance sous la coupe d'un parti pirate.

À partir de là, le général Maksimov est défait et n'a plus aucun soutien dans le pays, renommé Kolcovo. La Loduarie entame malgré tout des négociations avec le représentant de la rébellion populaire, dans laquelle sera exigé la participation de l'ancien dirigeant Maksimov. Dès lors, le conflit est entretenu essentiellement par la Loduarie qui maintient son intervention pour le gouvernement désapprouvé et déjà destitué tout en maintenant en otage une importante part du pays. Profitant notamment de sa domination aérienne, elle effectue à un rythme régulier des frappes air-sol dévastatrices sur les forces tcharnoves et raskenoises, en plus de bloquer l'accès par la mer au pays.

Maintenant un point intéressant concerne les raisons de chacun à s'impliquer dans cette guerre :

-La Tcharnovie, elle, a connu les déboires du communisme sous l'occupation loduarienne durant la crise de Chérchérie. Cette période a laissé des marques dans la psyché populaire et fortement impacté l'opinion vis à vis de cette doctrine. Par ailleurs nombreux sont ceux qui reprochent au président Constantin d'avoir lancé cette intervention de façon à détourner l'attention des problèmes internes du pays, particulièrement vis-à-vis du conflit interne au Bas-Littanor.

-L'Empire du Nord est quant à lui un fervent opposant du communisme tyrannique, se manifestant spécifiquement via le Pacte Anti-Bolchévique (actuellement désuet et abrogé).

-La Loduarie est à l'inverse un défenseur motivé du communiste et un interventionniste notoire, en plus d'entretenir une rivalité avec les belligérants du conflit (revanchisme envers la Tcharnovie pour son départ forcé, concurrence avec l'Empire du Nord notamment traduit par un blocus à leur encontre).

-Et finalement, concernant le Duché de Sylva, habituellement très scrupuleux sur la question de la distribution d'armes, il est intéressant d'étudier les intérêts à y participer avec une telle intensité. En effet, la proximité avec la Tcharnovie et l'absence de relations avec l'Okaristan ni de mésententes avec la Loduarie l'avait simplement poussé à rester distant de ce conflit. C'est finalement la succession de crise mêlant l'OND, le sommet de la détente durant laquelle le Secrétaire Lorenzo aurait témoigné de son absence de volonté diplomatique, et finalement la gestion de la mort des deux teylais à la frontière, que le Duché s'est décidé à s'impliquer.

Il y a toutefois bien plus de choses à dire sur l'implication sylvoise qu'une simple volonté de répondre aux crises diplomatiques provoquées par la Loduarie. L'aide officiellement fournie compte une soixantaine d'avions, ce qui représente déjà une donation d'envergure très rare. Et le terme "donation" a son importance puisqu'aucune contrepartie n'a été attendue de la Tcharnovie. C'est là un investissement gigantesque, et non pas un simple soutien, témoignant d'une volonté bien plus importante que simplement gêner la Loduarie.
De façon générale, la Loduarie et l'OND sont entrés dans une dynamique de rivalité qui prend progressivement de l'ampleur. Le Duché porterait dès lors une volonté de s'opposer concrètement aux ambitions de la Loduarie, tel que l'exprimerait la Duchesse. Cela se ferait d'une part en freinant voir interrompant ses conquêtes militaires, mais également en lui refusant l'accès en Paltoterra (point qui plus est lié à la dynamique locale susceptible aux instabilités).
Une volonté de consolider les rapprochements déjà initiés avec la Tcharnovie est par ailleurs probable (d'autant quand les appareils sont spécifiquement fournis à ce pays-ci et non à d'autres). Le Duché avait en effet déjà opéré plusieurs échanges mais aucun ne fut réellement approfondi, les grands groupes privés eux même s'étant plus solidement implantés avec des accords économiques et investissements sur place.

Pour conclure, la crise de l'Okaristan devenue Kolcovo fut initié par une mauvaise gestion du pays par une junte, amenant à une insurrection par la suite appuyée par des opposants du communisme, et finalement rejoint par son plus fidèle partisans, la Loduarie. Si la guerre civile est à présent officiellement terminée, elle patauge en réalité sous l'occupation loduarienne d'une région, et ses bombardements maintenus dans l'autre, tandis que le Duché se joint indirectement à l'expédition en fournissant l'un des soutiens des rebelles, la Tcharnovie.
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Le SAS présente fièrement son nouveau prototype d'avion... ou plutôt ses plans !

Dans une perpétuelle recherche d'amélioration, le Secteur Aérospatial profite de ses nombreux moyens pour mener diverses expérimentations. C'est dans un exercice très théorique qu'a été dessiné de cette façon le Chloé CB-8 "Cyclone", un chasseur-bombardier pensé à partir de nombreux modules encore à l'état de prototypes.

Cyclone
Plans du Cyclone

C'est une évolution du chasseur-bombardier sylvois, intégrant un ensemble d'avancés que le Duché est capable de produire à l'état de prototype, mais pas de façon industrielle. On y compte notamment la suite de guerre électronique, tel qu'un radar à antenne active, des systèmes de conduite de tirs avancés, et de nombreux instruments pour assurer une conscience de l'environnement.

La structure est également revue pour permettre un chasseur plus robuste et endurant, avec une durée de vie maximale et une capacité de supporter d'importantes contraintes mécaniques (permettant des virages à haute vitesse malgré une charge utile massive). Cette cellule renforcée s'accompagne de turboréacteurs dopés avec des systèmes avancés de refroidissement actifs alimentés par des entrées d'air secondaires.

Et surtout, grande évolution de ce chasseur : ses nombreux ports d'attache et sa capacité d'emporter une charge utile d'importance. Réservoirs externes, bombes, missiles et pods de désignation, le Cyclone est un véritable camion à missile, capable de frapper de loin des signes désignés à distance par des éclaireurs ou avions radar.

Car tel sera le rôle principal du Cyclone et sa place dans le système interarmés : fournir une puissance de feu démesurée et avec une longue porté. Sa puissance lui permet des vols à haute vitesse et altitude, permettant conjointement de rejoindre avec un délai réduit une partie du front, et de donner de l'allonge à ses munitions. Ses capacités de verrouillage seront également surprenantes d'une part grâce à ses capacités de synchronisation avec les AWAC, mais également avec son radar embarqué à la fois très performant pour détecter et traiter de loin un nombre important de cibles simultanément, tout en restant discret.

Mais toutes ces améliorations ont un coût : le SAS n'est à l'heure actuel pas capable de produire le moindre composant pour un test en situation réelle, et encore moins à un rythme industriel. Si les plans sont bien validés et crédibles, ils sont hors de porter des capacités d'usinage des industries sylvoise. Et c'est là la raison pour laquelle une décision audacieuse est prise : sou traiter la production du Cyclone par les industries Benca, en Alguarena.
Inutile de dire que cela provoqua de très vives réaction, sur les questions de la souveraineté et de la perte de secrets industriels. Le premier point était répondu avec une comparaison entre l'urgence de se doter efficacement en vu des enjeux actuel, supérieure à celle de produire en toute autonomie le matériel militaire. Et le second point avait quant à lui une réponse toute simple : n'est pas encore arrivé le temps où Sylva aura quelque chose à apprendre aux industriels alguarenos en aéronautique. Autant dire que les laisser acquérir du savoir faire sylvois n'était pas une perte monumentale (quand bien même ce point était débattu).
Quant aux autres contestations, elles étaient classiques : pourquoi choisir l'Alguarena plutôt que des membres de l'OND ? Pourquoi investir dans l'armée plutôt que le civil ?

Pour en revenir au Cyclone, ses caractéristiques sont les suivantes :

Équipage : 2
Longueur : 19,5 m
Largeur : 13 m
Hauteur : 5,5 m
Surface alaire : 56 m²
Masse à vide : 15 700 kg
Masse max au décollage : 36 750 kg
Propulsion : 2 moteurs turboflamme, chacun avec 76 kN de poussée à sec et 131 kN avec postcombustion
Vitesse max :Mac 2,5 en haute altitude
Rayon d'action : 1270 km
Altitude max : 18 000 m
Limite d'accélération : +9g
Vitesse ascensionnelle : 250 m/s
Armement :
-Un canon gatling à 6 tube de calibre 20 mm, 500 munitions incendiaires en réserve
-12 points de fixation pour missile, avec une capacité totale de 22 missiles avec pods de lancement, ou 13 400 kg max
-Munitions disponibles : missiles air-air fox 2 ou fox 3, air-sol antiradiation pour la SEAD, missiles-leurres pour la mise en évidence des radars adverses, bombes à guidage laser ou infrarouge, bombes lisses
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C'est officiel : on a trouvé une utilité aux sargass !

Longtemps détestées pour les nuisances qu'elles provoquaient, les sargass vont finalement être employées dans l'industrie par les laboratoires Kazvèw ! Ces algues vertes mobiles avaient en effet tendance à s'accumuler en banc et s'échouer sur les côtes, provoquant des émanations néfastes viciant l'air et l'eau. Une dégradation de la faune à proximité des dépôts s'observe en effet, avec l'étouffement des poissons et crabes, le retrait des oiseaux, et bien d'autres conséquences regrettables.
Les sargass sont qui plus est particulièrement incommodantes : extrêmement malodorante et relâchant des gaz très oxydant, en plus d'encombrer la circulation dans les ports, ce sont des gènes prises très au sérieux par les autorités. Jusqu'à présent, la responsabilité de leur traitement revenait aux services publics, avec notamment le déploiement des "sargator", ces petites péniches dédiées à leur récupération en mer.

Or depuis le développement des recherches sur la production de biogaz, et par extension de carburant de synthèse, les sargass sont devenues une source particulièrement prisée de matière végétale pour les laboratoires Kazvèw. Source naturelle et abondante de méthane, c'est un véritable circuit de collecte qui se met progressivement en place. On parle là du tout premier projet industriel de grande ampleur mis en place par les groupes collectivistes. Il s'agira là de prospecter tous le long des côtes à la recherche de ces précieuses sargass, pour les acheminées dans un ensemble de petites unités de digesteurs répartis le long du bord de mer.
Là les sargass y sont exploitées pour produire du méthane et diverses huiles exploitables dans les raffineries. Kazvèw est à l'heure actuelle uniquement capable de fournir les matières premières basiques du circuit des hydrocarbures, comptant sur des raffineries de grands groupes pour poursuivre le processus. Il est toutefois ambitionné de développer des coopératives décentralisées à terme pour finaliser les dernières étapes de transformation et production des carburants, et même des plastiques (étape encore en cours d'étude).

Ces avancées ont été doublement bien accueillies par les différentes franges de la population, puisqu'elles signifient d'une part une avancée sociétale d'ampleur en Sylva, avec pour une première fois le développement d'un secteur de pointe entièrement collectivisé. Et l'intégralité de la population en bord de mer est également très satisfaite de savoir que ces maudites sargass vont enfin être collectées à échelle industrielle, les débarrassant de bien des problèmes.
Ces performances sont même une victoire sur un autre point : c'est là le témoignage de l'avancée de Kazvèw (une coopérative) sur le grand groupe Kérovert, symbole de la capacité des groupes collectivistes à développer une industrie non seulement performante, dépassant les firmes déjà implantées.

Cette avance n'est par ailleurs pas acquise, des groupes privés et étatiques étudiant déjà le marché pour s'y implanter. Une concurrence va donc apparaitre prochainement, occasion pour les coopératives de durablement s'implanter et démontrer la viabilité de leur modèle.
Les différentes communes, sous l'entrain de politiciens de gauche (collectivistes comme communistes) ont d'ailleurs soutenu les initiatives avec des financements publics à l'échelle locale.

Si la noblesse est présentée comme la vaincue dans cette affaire, Kérovert étant de son initiative, la Duchesse Alexandra Boisderose s'est montré très loin d'être une mauvaise perdante et a félicité les performances de Kazvèw. Elle a exprimé dans un petit communiqué sa satisfaction de voir ces progrès technologiques, qui sauront tirer vers le haut Sylva.

Des experts industriels parlent par ailleurs de la nécessiter de cultiver à l'avenir les sargass. Leur exploitation risque en effet d'exploser à terme de manière à subvenir aux besoins du Duché si cette entreprise prenait de l'ampleur. Dès lors, les bancs d'algues vertes s'échouant naturellement sur les plages risques de devenir insuffisant, faisant dès lors envisager le développement de dispositifs de cultures à proximité des côtes pour soutenir le rythme.
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Le SAS et la furtivité, de grandes avancés ont été faites !

Le renseignement est l'un des éléments les plus importants dans les guerres et bataille, passant notamment par la capacité de détecter l'adversaire sans se faire soi-même remarquer, de façon à frapper en premier, réagir de façon adapté et conserver une posture optimale. La doctrine du renseignement reposait sur plusieurs éléments jusqu'à présent : augmenter la portée des radars, utiliser des leurres pour tromper ceux de l'adversaire, opérer une guerre électronique avec le brouillage et ciblage des radars et radios adverses.

Mais à force de recherches pointilleuses, le SAS présente un nouveau levier dans cette guerre du renseignement et de la détection (et par extension de l'initiative) : la furtivité. Il s'agirait de réduire la portée de détection des senseurs adverses en limitant la signature (thermique et radar) des avions. De nombreuses mécaniques peuvent être employées pour se faire :

-L'absorption des ondes radar, en utilisant un matériau absorbant (généralement des composites polymères et des alliages spécifiques, parfois complétés d'un revêtement spécial). Si ce système est adaptable sur la plupart des engins, il a habituellement un impact sur le coût : les revêtements peuvent souffrir d'une usure rapide, nécessitant un important entretien entre chaque mission.

-La forme générale de l'aéronef permet également de jouer sur la signature radar, notamment en évitant toutes les caractéristiques favorisant la réflexion en direction de la source émettrice : formes concaves (effet de caisse de résonance) et excroissances (notamment les ailerons, antennes et modules externes telles que les missiles).

-La signature thermique, particulièrement celle de la propulsion, doit être limité au maximum. Cela passe surtout par une tuyère extrudée de façon à assurer le refroidissement du gaz avant de l'éjecter à l'extérieur.

Combinant toutes ces avancées, le SAS est fier de présenter son premier modèle approuvé de bombardier furtif : le Chloé BF-1 Roussette. Il dispose d'une conception absolument inédite dans l'aviation sylvoise pour répondre au cahier des chars sur la furtivité :

-C'est une aile volante, dépourvu de fuselage protubérant, pour simplifier sa forme et limiter la réflexion radar. Toujours dans cet objectif d'épuration, le BF-1 est dépourvu de gouvernail et compte sur des commandes de vol électroniques sophistiquées pour rester stables. Ce fut spécifiquement une étape délicate de sa conception, d'établir des dispositifs fiables pour répondre à cette contrainte extrêmes.

-Les entrées et sorties d'air de sa propulsion sont sur le dessus, pour éviter leur exposition au niveau du sol. Toutefois, les virages serrés deviennent inenvisageables à cause de la dépressurisation qui se ferait dans les aspirations, et provoqueraient une panne moteur. Les systèmes déjà évoqués de refroidissement de l'air sont également intégrés pour limiter la trainée de gaz chaud.

Ces caractéristiques imposent déjà d'importantes contraintes, expliquant notamment pourquoi une telle conception ne saura en l'état être extrapolée sur des avions de chasse : la maniabilité de l'appareil en souffre terriblement. Une aile volante dépourvue de gouvernail est extrêmement instable, et s'il s'agit là d'une caractéristique nécessaire à la maniabilité d'un avion, cela signifie dans ce cas si le décrochage de l'appareil au moindre virage trop serré. Ajoutant à cela les arrivées d'air sur le dessus, il devient alors impensable de laisser le pilote essayer un looping.

Il s'agit là des caractéristiques permettant la furtivité du Roussette, mais quid de ses capacités de bombardement ? Sa conception en aile volante n'empêche pas l'aménagement d'un vaste espace dans les ailes pour assurer le stockage, particulièrement de trois éléments :
-D'importants réservoirs permettant l'autonomie et un rayon d'action accrue (en plus des capacités de ravitaillement en l'air),
-Toujours dans l'idée d'étendre le rayon d'action, le cockpit est spacieux et relié à une petite cabine d'équipage pour permettre l'endurance des pilotes se relayant durant le trajet,
-De larges bais de munitions pour assurer une puissance de feu redoutable (aussi bien des bombes guidées que des missiles de croisière, ou plus simplement, des bombes lisses),
-Une batterie de senseurs en tout genre (radars actifs et passifs, optroniques infrarouges, relais satellites) de façon à intégrer un large dispositif de détection et verrouillage pour repérer les cibles potentielles.

Le BF-1 est donc pour conclure doté d'une importante puissance de feu, projetable sur une longue distance, en passant outre les défenses adverses. Le Duché a notamment communiqué son intention d'en produire quatre, pour répondre à deux objectifs :
-Représenter une force de dissuasion convaincante, capable de raser des infrastructures vitales d'un pays agresseur en toute impunité.
-Pouvoir contribuer à des guerres conventionnelles de haute intensité en effectuant des frappes en profondeur.

Il est par ailleurs évoqué que les bombardiers furtifs seront à l'avenir complétés d'un sous-marin lanceur d'engin dans le rôle de dissuasion. Et à l'inverse, ne seront plus employés à des fins de dissuasion le bombardier stratégique finalement inutilisé, et les missiles de croisière air-sol, supplanté par l'escadrille de Chloé BF-1. Ils conserveront malgré tout leur fonction dans les frappes en profondeur.
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Les partenariats étrangers, une solution pour l'économie sylvoise ?

Après des mois d'une évolution incertaine, entre crise boursière, inflation, baisse du pouvoir d'achat et bien d'autres maux, les sylvois vivaient avec les conséquences d'une instabilité économique assez pesante. Loin de rendre catastrophique leurs conditions de vie, Sylva restant après tout l'une des plus grandes économies du monde, la qualité de vie de ses habitants n'était pas au plus haut de sa forme et faisait beaucoup parler. Nombre de critiques justifiées émergeaient sur la question, le Duché clamant en permanence travailler sur des solutions pour répondre à cette crise, et enfin, elles semblent se dessiner à l'horizon.
Délocalisation d'entreprise au Nazum, accords économiques remarquable avec l'Antegrad, poursuite des investissements en Tcharnovie et Montlaval, les partenariats à l'étranger donnent un second souffle à l'économie sylvoise et à sa consommation.

L'élément le plus important concerne les usines ouvertes au Wanmiri et au Tahokus : ameublement, électroménager, textiles et accessoires de mode, multimédia, nombreux sont les produits de consommation fabriqués là bas puis importé en Sylva. L'approvisionnement en gros auprès des fournisseurs locaux, et le faible coût de la main d'œuvre sur place a permis de maitriser les coûts et fournir des produits abordables aux sylvois. C'est là un véritable point de bascule dans le pouvoir d'achat, compensant la hausse des charges des sylvois jusque-là en hausse.
Cette activité économique se fait par ailleurs dans les deux sens, puisque si le Wanmiri et Tahokus exporte en direction du Duché, ce dernier profite de ces rapprochements pour leur vendre du matériel de pointe dont il a le savoir-faire. Les experts économiques s'accordent dans l'ensemble à dire que les emplois perdus avec la délocalisation sont compensés par les emplois créés dans l'industrie de pointe. Sidérurgie, électronique, motorisation, outillage industriel, nombreux sont les secteurs dans lesquels le Duché se démarque et peut approvisionner ses fournisseurs du Nazum.

Viennent ensuite les très importants accords passés avec l'Antegrad : contrat d'exclusivité sur l'uranium, droits d'exploitation des gisements de platinoïdes, ce sont là des opportunités économiques qui redonneront un second souffle à l'industrie sylvoise. Ces apports de matières premières à prix raisonnable et en quantité abondante sauront stimuler l'activité et même faire envisager les investissements, malgré la période de troubles actuels et la hausse générale des charges.

Les échanges économiques croissants avec la Tcharnovie et le Montlaval sont aussi d'autres opportunités de mettre des services et produits de consommation à disposition des sylvois pour un prix abordable. Vacances, jouets pour les enfants, tchangas, ce sont là d'autres éléments qui assureront le confort et divertissement des sujets, des sources de motivation très importante pour se mettre au travail quand tous les prix augmentent.
Rappelons en effet que l'un des gros problèmes de cette crise était l'augmentation générale des charges (loyers, impôts, produits de consommation) qui, à salaire égale, réduisait le pouvoir d'achat et donc la qualité de vie des citoyens. S'ensuivait naturellement une baisse de la consommation et de l'activité économique, induisant un cercle vicieux. Or ces nouveaux apports de services et produits abordables permettent de relancer la consommation, et motiver à nouveau au travail (maintenant que cela permet une véritable récompense). C'est ainsi toute l'activité économique qui peut être relacé.

Il ne reste plus qu'à voir comment s'agenceront à l'avenir ces apports. Mais comme d'habitude, de nombreuses critiques ont émergée pour critiquer ce système : il est dépendant de l'extérieur et conséquemment vulnérable aux changements géopolitique, en plus de se reposer sur l'exploitation de populations misérables (chose déjà critiquée). S'enfoncer dans ce modèle plutôt que de le rectifier est vu comme une chose délétère, qui risquerait d'avoir de très mauvaises conséquences sur le long terme.
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Débat sur le plastique, Viser juste mets le doigt sur des points importants.

Une analyse publiée au Banairah sur le plastique a mis en évidence plusieurs points sensibles, déjà évoqués en Sylva. Entre la pollution de l'environnement par plastique, son utilisation excessive, l'immobilisme de l'industrie à cause de conflits d'intérêts, de nombreux problèmes sont clairement mis en évidence.

Que fait Sylva de son côté pour y répondre ? La production de bioplastique à partir d'algue ou encore le développement de recettes pour le rendre biodégradables sont en cours d'étude, mais les choses sont confrontées à un paradoxe : rendre le plastique biodégradable tout en l'utilisant pour des emballages alimentaires, c'est lui demander d'être durable et en même temps non. Si des solutions existent tels que les bactéries consommatrices de plastique, le conseil de planification de Sylva y porte pour le moment peu d'attention sur le court terme, au profit des autres axes de résolutions cités.

La réduction de l'emploi du plastique, substitué par des alternatives plus adaptées, est déjà le premier élément mis sur la table. De nombreuses études sont déjà en cours pour le remplacer par de l'aluminium, papier ou carton. Si l'aluminium est en particulier très apprécié pour cette possibilité, c'est qu'il combine deux avantages précieux : il est très facile à recycler de par sa faible température de fusion et malléabilité, et a une bonne tenue face aux éléments (ne rouille pas ou ne se dégrade pas de façon excessive). L'emploi d'emballages alimentaires en aluminium est d'ailleurs une tendance qui se développe déjà en Sylva, mais sans rencontrer le succès escompté. Au-delà des changements d'habitudes et la difficulté d'adaptation des consommateurs, l'aluminium ne peut toujours pas intégralement remplacer le plastique. Il y a de nombreux cas de figure où les usagers tiennent à voir à quoi ressemble le produit (cas de la viande par exemple) et les emballages intégralement métalliques ne permettent pas une vision claire de ce qui est acheté.

Cartons et papiers présentent les mêmes problèmes, en plus d'être bien plus fragiles, et pas nécessairement aussi recyclables que l'aluminium. Ils trouvent tout de même leurs usages de niches, que ce soit dans les emballages de fruits ou d'œufs.

Un autre point mis en évidence et sur lequel il faudrait davantage insister selon le conseil de planification : tout simplement la collecte, traitement et recyclage des déchets plastiques. Que ce soit dans les services publics ou dans la sensibilisation des sujets, la méthode la plus efficace sur le court terme pour réduire l'impact du plastique serait déjà de ne pas le jeter n'importe où.
La remarque est d'ailleurs la même pour les déchets métallique (l'aluminium aussi n'étant, après tout, pas biodégradable).
Le développement de la filière du recyclage serait la meilleure solution pour réduire l'impact des déchets (de façon générale) en réduisant la nécessité des déchèteries ou centres d'incinération. Mais la chose représente un effort important, notamment sur la question du plastique, avec divers processus chimiques et des limites dans le potentiel de réutilisation, avec inéluctablement des déchets inutilisables à la fin.

En conclusion, beaucoup de questions pertinentes mises sur la table par "Viser juste", sur lesquelles le Duché se penche pour y apporter des réponses pertinentes. Les choses sont loin d'être aisées et aucune solution idéale ne semble exister pour le moment.
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Scandales dans le complexe militaro-industriel : le Miridian a fourni des canons de mauvaise facture !

L'armée de terre sylvoise a récemment fait l'acquisition de pièces d'artilleries fournies par la république du Miridian, contre lesquels le Duché avait échangé un pétrolier ravitailleur et divers véhicules du génie. Une fois arrivées, les opérateurs ont eu le droit à plusieurs surprises :
-La première, était un canon supplémentaire par rapport à ce qui était prévu.
-La seconde, bien moins bonne, les canons automoteurs avaient une portée effective bien inférieure à ce qui était promis.
Et pour cause, le matériel était une version antérieure à ce qui avait été convenu, se faisant notamment sentir au niveau de l'électronique et de la conduite de tirs. Si les obus portaient aussi loin selon les retours, leur précision n'était pas aussi importante qu'escomptée, ce qui réduisait leurs performances générales.

Maintenant, qu'est ce qui expliquerait ce manquement ? Deux hypothèses priment : la malhonnêteté ou l'incompétence. En règle générale, c'est le second cas de figure qui est envisagé. Le premier, lui, partirait du principe qu'à un moment ou un autre, il a été volontairement convenu au sein du complexe militaro-industriel miridien de lésiner sur la qualité du matériel pour économiser sur les coûts. Les responsables sylvois accordent assez peu de crédibilité à cette thèse, qui aurait de très graves implications et impliquerait une façon de faire au Miridian jusque-là inhabituel. Le pays n'est en effet pas connu pour son niveau de corruption. Mais aussi peu certaine que soit cette thèse, elle n'est pas complètement exclue et le Duché a fait savoir qu'il exigera du Miridian une enquête pour définitivement l'infirmer.

Concernant l'incompétence, elle pourrait s'être faite sur deux points : soit technique, soit administrative. Si le premier n'est encore une fois pas entièrement impossible, le Duché penche pour le second. L'élément déterminant concerne la quantité de canons livrés, avec un en trop. Une maladresse au niveau des chaines de production n'aurait pas occasionné une erreur aussi favorable, qui ressemble beaucoup plus à un écart de gratte-papier.

La conjonction de plusieurs maladresses est estimée comme d'autant moins probable, mais la loi de Murphy reste à l'esprit, disent les experts gouvernementaux s'étant exprimés sur la question. Il est tout à fait possible qu'un administrateur miridien ai fait une erreur sur un dossier concernant les quantités, et que plusieurs autres anomalies se soient glissées en même temps lors de la production, avec une importante altération des conduites de tirs.

Il a été annoncé que le Duché résoudra cette question à l'amiable avec le Miridian pour se faire dédommager, tout en invitant fermement à tirer des leçons sur ces manquements au niveau du complexe militaro-industriel. Cette affaire fait en effet scandale et pose de nombreuses questions sur la confiance accordable à la République de Miridian, alors que des collaborations toujours plus étroites sur des sujets très sensibles sont établies.
Il s'agit là d'un précédent qui entacherait la réputation de ce partenaire et exigera de lui des performances irréprochables à l'avenir pour se rattraper. Rappelons que le contexte géopolitique actuel est quelque peu tendu, avec une guerre à la frontière sylvoise pouvant déborder d'un instant à l'autre (plusieurs politiciens disant d'ailleurs se demander non pas si, mais quand débordera ce conflit). Le Duché a besoin pour tenir et s'affirmer de collaborateurs fiables sur qui elle pourra faire reposer sa confiance, dès lors, sera-t-elle prête à se lancer dans des situations délicates avec le Miridian ? Certains tiennent tout de même à nuancer les choses, indiquant que c'est là le complexe militaro-industriel du Miridian dont la fiabilité a fait défaut, et non pas son armée ou ses politiques.
Il ne reste plus qu'à voir ce que donneront les réponses miridiennes, ainsi que les enquêtes qui suivront.

Le SAS annonce fièrement la production de sa première sonde spatiale !

Voilà un moment que les projets spatiaux du Duché étaient limités dans leur ambition par les capacités d'automatisations de ses engins. L'échelle gigantesque du système stellaire et les distances faramineuses qui en résultent imposent des contraintes techniques au niveau de la communication.
Puissance des émetteurs, sensibilité des récepteurs, distinction entre les échanges radios et le "bruit" ambiant, et surtout, le délai (ou ping), constituent une large gamme de facteurs rendant impossible le contrôle directe des sondes passées une certaine distance.
S'il est possible d'employer diverses alternatives pour repousser les limites de portée des commandes, passé un certain stade, plus rien n'est possible. Un ajustement de l'orbite nécessite par exemple de connaitre avec précision l'orbite (ce qui peut s'observer depuis le globe ou d'autres satellites) et la manœuvre à opérer (facile à calculer). Mais il faut alors opérer une poussée spécifique dans une direction précise à un certain moment. Ces éléments peuvent être formulés par radio et envoyés à l'avance à la sonde qui se contentera d'appliquer "sans réfléchir" des opérations calculées depuis le centre spatial à partir d'observations qui sont faites depuis là base.

Mais passer une certaine distance, de nombreuses contraintes s'ajoutent : déterminer la position du satellite, sa trajectoire et son orientation se complexifie. Ces informations sont nécessaires à un haut degré de précision pour économiser sur les corrections et rallonger l'autonomie (et donc durée de vie) de la sonde. Compter essentiellement sur le centre spatial pour effectuer l'intégralité des opérations requises devient alors impossible.
Mais les avancées du Duché dans la conception de drones, et de façon plus générale les outils informatiques et capteurs améliorés, permettent une automatisation accrue des mécanismes requis. Il est maintenant possible pour la sonde de déterminer en toute autonomie sa trajectoire et son orientation à partir des observations alentours. Elle peut alors dans la continuité appliquer d'elle-même des manœuvres transmises par le centre spatial, adoptant la bonne direction et opérant les bonnes poussées aux moments choisis.

Ces avancées importantes repoussent la portée des explorations ambitionnées par le Duché, qui prévoit la conception d'une succession de sondes d'observation à destination des diverses planètes. Instruments d'observation optique, radio, magnétique, thermiques et même chimiques pour des passages en atmosphères, les éventualités sont nombreuses et le SAS prend chacune d'elle au sérieux.

Un autre domaine dans lequel l'automatisation va permettre des miracles, est celui de se poser sur un corps très éloigné. Ne pas s'écraser sur une planète ou lune dépourvue d'atmosphère est un exercice très délicat nécessitant de corréler de nombreuses informations à un rythme rapide pour opérer les bonnes manœuvres. Les pilotages à distance sont donc inenvisageables, laissant là encore l'automatisation ouvrir des portes.
Un système inertiel et un radar de suivis de terrain permettent de précisément déterminer les reliefs et la trajectoire de la sonde par rapport à la surface. Il est alors possible de programmer la sonde pour qu'elle s'oriente dans son sens rétrograde par rapport au sol (la direction inverse de sa trajectoire) et d'opérer une poussée la plus économe que possible pour se poser en douceur.

Là encore, de nombreuses expériences seront possibles, avec par exemple des instruments d'analyse chimique pour étudier la composition des sols (dans une certaine mesure, il s'agira surtout d'analyser la présence d'éléments en particulier telle que des traces de glace), l'activité sismique, les diverses caractéristiques à la surface. C'est tout un panel de projets qui s'ouvre au SAS, prêt à exploiter au mieux chacune de ces pistes.

Le Comte du Comté des Mancenilier a été arrêté pour corruption !

C'est un véritable scandale qui a éclaté dans le Duché, tel un feuilleton aux multiples rebondissements. Bertrand Mancenillier, comte du Comté éponyme et époux de Carole Mancenillier, comtesse des lieux, a été accusé de corruption. Après divers soupçons reportés par les services administratifs du comté, des irrégularités ont été mises en évidence et entrainé une enquête plus approfondie, incriminant le comte des lieux.
Il aurait favorisé une société teylaise dans un appel d'offre concernant la modernisation du réseau mobile du comté, après avoir été rapproché par ce qui serait une séduisante teylaise à la solde de ladite entreprise de télécom. Ce n'est pas de l'argent (le comte étant déjà assez riche) mais via une manipulation affective que le coupable a été orienté pour influer sur les choix de l'administration et finalement refuser les offres de contractuels sylvois, au profit de cette entreprise teylaise.

La chose n'a pas manqué de faire parler, face aux nombreuses faiblesses mises en cause : vulnérabilité de haut-responsables, de la noblesse qui plus est, et du système administratif, puis finalement l'exposition à des menaces étrangères. C'est là qu'un nouveau rebondissement s'est manifesté : la prétendue teylaise était en réalité une sylvoise, travaillant pour l'une des Trois Agences Gouvernementales de Corruption. Rappelons que ces fameuses agences (abrégées TAGC) ont pour mission de corrompre des responsables sylvois, de façon à mettre en évidence les faiblesses du système, et laisser planer une menace sur les administrateurs tentés par la corruption. La chose devenait alors en soi "moins grave", puisque ne relevant pas d'une opération étrangère, mais d'un organisme officiel sylvois agréé pour la chose. C'est même un demi-succès, mettant en évidence des points sur lesquels il faut apporter des correctifs.

Mais les choses font parler et pour cause : on ne parle pas là d'un fonctionnaire quelconque, mais d'un comte lui-même, un haut-responsable. Cela constitue un précédent assez grave, laissant croire que la chose pourrait se répéter sur des questions bien plus sensibles (et ce, alors que l'armée de terre reçoit tout juste une commande défectueuse du Miridian). Corruption sur le matériel militaire, les appels d'offre publics, les informations stratégiques, il est légitime d'attendre des réponses pour prévenir une répétition de cet échec.

La comtesse Carole Mancenillier a par ailleurs défendu son conjoint, en accusant l'une des TAGC responsable d'avoir opéré à la solde d'une famille concurrente pour les décrédibiliser. Si la chose n'est pas impossible, rien ne permet de le prouver, et quand bien même c'était avec certitude le cas, cela n'enlèverait en rien le tord de monsieur Mancenillier.
La principale réponse apportée pour le moment par la Duchesse fut de féliciter les TAGC pour leur travail, contribuant à sécuriser davantage le système administratif de Sylva, et d'annoncer une étude approfondie des mesures envisageables pour prévenir de ces cas de figure. Si des dispositifs importants existent déjà dans les services sylvois (privés comme publics) pour répondre à la corruption, le cas de la noblesse est beaucoup plus délicat.
Les jeux de cours entre familles, déjà vivement critiqués, forment un microcosme particulier très impactant dans la politique du Duché. Il semble dès lors nécessaire d'y adapter les mesures de lutte contre la corruption, notamment imposant aux nobles des formations pour apprendre à se prémunir de ces manœuvres. Le comte Mancenillier, après tout, se défend de ne pas avoir agi par malice, mais sous l'influence d'une séductrice, piètre excuse selon beaucoup (en plus de nourrir les commérages vis-à-vis de son couple avec Carole Mancenillier).

Les contestataires se sont naturellement réappropriés cette information, pour dénoncer avec justesse le caractère hors-sol de la noblesse, complètement en dehors des mesures de sécurité et inconsciente des enjeux qui en découlent. En somme, un énième argument pour réformer le modèle actuel du Duché, qui pose toujours plus de question.
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L'armée sylvoise prend doucement de l'ampleur !

Voilà déjà un moment que le Duché investit de nombreuses ressources dans le développement de ses forces armées et du complexe militaro-industriel, à un rythme dernièrement accrue selon plusieurs justifications plus ou moins justifiée et critiquée (répondre aux menaces loduarienne et komunteranos, créer de l'emploi pour répondre à la crise de chômage ayant suivi la récession, faire du Duché un interlocuteur crédible et influent dans un monde de plus en plus violent).

Les derniers objectifs étaient un renforcement de l'armée de terre sur de nombreux plans (hélicoptères, génie, détection et communication, DCA et logistique) et un développement constant de la marine.
Une baisse brutale des effectifs s'était dernièrement observée avec des dons très importants pour la Tcharnovie dans le cadre du conflit au Kolcovo (Okaristan à ce moment) : avions de chasse, d'attaque au sol et DCA avaient été donnés en quantité, amenuisant les stocks ducaux.
Les investissements pour les forces terrestres, bien qu'ayant porté certains résultats, avaient été interrompus pour compenser les dons d'avions à la Tcharnovie, tandis que les efforts pour la marine se maintiennent et se multiplient.

À l'heure actuelle, tels sont les objectifs communiqués par le gouvernement :
-Complètement rétablir les effectifs de l'armée de l'air avec la construction des derniers modèles d'appareil développés par le SAS, en plus de commander au Grand Kah et l'Alguarena d'avantage d'équipements.
-Compléter l'armée de l'air d'une escadrille d'avions tactiques pour assurer des capacités de projection aérienne. Il s'agit là de répondre aux ambitions du Duché de pouvoir intervenir rapidement dans le cadre des opérations conjointes de l'OND. Les dispositions logistiques de Sylva se sont en effet faites durement dépasser dans les opérations du Valkoïnenland, ou encore dans le transfert de matériel pour la Tcharnovie.
-Mettre en place une force de dissuasion aérienne composée de quatre bombardiers furtifs.
-Constituer une petite unité de drones pour compléter les systèmes de patrouille et reconnaissance.
-Développer une importante force de projection navale (détaillée ultérieurement dans l'article).
-Reprendre par la suite le renforcement de l'armée de terre.

Après plusieurs mois, le premier objectif de rétablissement de l'armée de l'air commence à présenter des résultats visibles. Les derniers appareils intégrés assurent une puissance de frappe supérieure à ce que pouvaient desservir la cinquantaine d'avions transférés en Eurysie, et ils seront qui plus est complété sous peu par un nouvel avion radar, qui démultipliera considérablement leurs capacités d'interception et de combat. Les fiers avions Chloé CB-3 Alizé, évolution des CB-1 déjà intégrés dans l'armée, seront en effet capables de traiter une large gamme de missions et de cibles avec efficacité. Des Chloé C-6, version mise à jour du C-5 fournis à Zélandia, seront quant à eux des versions spécialisées dans les affrontements air-air.

Là où l'armée de l'air sylvoise fera en réel bond en avant, c'est dans le renforcement de ses possibilités de projection avec les avions tactiques, doublés des avions ravitailleurs déjà disponibles. Cet ensemble assurera à Sylva les moyens de transférer, en l'espace d'une journée, une solide force aérienne et une petite unité terrestre à l'autre bout du globe, pour soutenir un allié ou l'OND dans une opération défensive ou une intervention humanitaire.
Gros avec une large soute et assez rustique, les AT-6 peuvent chacun emporter un véhicule lourd tel qu'un char ou une pièce d'artillerie automotrice, sinon une importante quantité de matériel. L'entretien réduit dont ils ont besoin permettrait théoriquement d'enchainer les vols et assurer un aller-retour à l'autre bout du globe tous les deux jours, avec un rythme optimal de soixante avions par semaine lors de transferts à plein régime. Les forces sylvoises seraient ainsi aptes à acheminer des unités d'intervention (humanitaire comme militaire) de taille correcte pour suppléer ses alliés.

La question des forces de projection navale sont quant à elle d'une tout autre échelle. Les rapports publics parlent déjà d'une force comptant un porte-avion, un porte-hélicoptère, un navire de transport de chaland et un cargo, capable de transporter une véritable armée très complète pour des opérations poussées.
Mais cette annonce justifie de très nombreuses questions :

-Déjà, quels détails sont disponibles concernant les navires de transport prévus ? Leurs plans sont déjà réalisés et leur mise en chantier planifiée, mais aucune information supplémentaire n'est disponible sur leurs dimensions, armements, emports et spécificités. Seuls les prix sont connus (deux terra-cuivrettes pour le porte-avion notamment). Même les noms de ces bâtiments n'ont pas été communiqués.

-Est-ce que les ressources nécessaires ont été correctement planifiées ? Il s'agira de fournir non pas que les navires susnommés, mais aussi des escortes suffisantes (en plus des bâtiments actuellement dédiés à la défense des côtes sylvoises), des navires de soutien (le ravitailleur et le remorqueur, chacun un modèle unique, seront-ils assez ?), et surtout, d'armées à transporter. Les avions, hélicoptères et véhicules terrestres du Duché sont en l'état très loin de pouvoir remplir les soutes de ces monstres métalliques, remettant quelque peu en cause la pertinence de leur construction.

-Et enfin, quels objectifs serviront ce groupe de projection navale ? Il représentera une capacité de transport notable à usage essentiellement militaire (bien que déclinable en humanitaire ou autre). Ce potentiel est-il justifié par les missions de l'OND ? Nombreux contestataires reprochant la direction présentement prise par le Duché, avec sa hausse rapide de militarisation et une participation accrue dans les points de tension.

Un autre point d'avancée dans les efforts de militarisation du Duché concerne la formation des troupes. Soixante milliers de soldats ont dernièrement achevé leur formation et rejoignent les rangs, qui ont alors triplé. Le Duché dispose maintenant de presque cent mille soldats, mais ne semble pas souhaiter dépasser cet objectif. Les derniers entretiens sur la question laissaient plutôt à penser que les objectifs tendaient plutôt vers une armée hautement mécanisée et équipée en matériel de pointe, sans non plus chercher une exceptionnelle réserve de troupes. Il faut dire qu'à l'heure actuelle et faute de matériel supplémentaire, il n'est pas justifié de disposer d'une telle masse de personnel, qui nécessite son lot de ressources.

Concernant les prochains développement prévus, ils incluent en premier lieu la complétion des forces terrestres selon les objectifs initiaux (renforcement des DCA, armes d'infanterie, blindés et artilleries) mais également la composition des unités à déployer via le cargo et transport de chaland de débarquement. Il en est de même pour l'aviation : chasseurs et hélicoptères supplémentaires devront être produits pour répondre aux objectifs du groupe aéronaval.
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Nouvelle émission de JTVR.

S'ensuivent dans le Duché une nouvelle succession de paniques morales sur les réseaux sociaux, en réaction aux dernières actualités. Opération de l'égide kah-tanaise dans le cadre des accords bilatéraux entre le Grand Kah et les komunteranos, avec l'approbation de ce second, avant que ne soit finalement clamé la destruction d'un hélicoptère désarmé par l'aviation communaliste.
Aucune autre information n'est connue à l'heure actuelle, un silence radio pesant au sein du turbulent voisin communiste. Ce brouillard fut un terreau propice à un enchainement de théories et critiques par les internautes sylvois, dont les communistes. Fait intéressant, les adhérents collectivistes étaient cette fois-ci bien moins bruyants. Ces derniers s'étaient dans l'ensemble détaché des komunteranos depuis l'officialisation de l'arrivée loduarienne en Paltoterra, vu par beaucoup comme un acte inconsidéré et naïf, à simple visée de provocation.
Fidèle à son poste, c'est Gérard Langouste qui traita de la question :

-Un premier élément à revenir dans les communications des particuliers concernait le degré de menace représenté par les komunteranos selon les annonces officielles. Il était reproché une certaine inconstante dans le discours, qualifiant d'un coup à l'autre la république communiste de dangereuse ou non. Il semble y avoir une certaine confusion sur la question entre deux estimations à son sujet : est-elle une menace, et quelle quantité de moyens faut-il pour traiter cette menace ?
Le Duché de Sylva n'a en effet jamais changé de position depuis l'affaire des missives de feu Alexandre Verlumino. Le représentant lui-même d'une des régions des komunteranos indiquait que la déléguée de la région anarchiste était une menace à la stabilité, chose confirmée par cette dernière dans un discours acclamé par la foule où elle appelait ni plus ni moins qu'à la guerre. Hormis de la part de monsieur Verlumino, nous n'avons pas constaté d'opposition particulière parmi les consœurs de cette Anarka, hormis l'apport d'un semblant de nuance.
Depuis cet incident, les komunteranos ont été considérés comme des menaces et il faut dire que la position est quelque peu justifié. A déjà été expliqué dans les médias sylvois le décalage de la norme, ou du moins l'apparente recherche de ce résultat, opéré par Communaterra : ne pas reconnaitre la moitié du gouvernement, inviter la présidente de la Haute-Assemblée, menacer ouvertement par missive, appeler à la guerre. Ce sont des mesures indirectes récurrentes et de plus en plus extrêmes, visant à tâter le terrain et normaliser des écarts. Il est légitime d'extrapoler sur la durée, cette politique visera à agir de façon clairement répréhensible, mais uniquement après avoir accru la tolérance internationale vis-à-vis de ces exactions.
Un patrouilleur komunteranos pourrait très bien se rendre aux larges des côtes sylvoises prochainement, continuité logique de leurs actes. Si la chose avait immédiatement été faite dès l'ouverture des relations, elle n'aurait pas été tolérable. Mais là, après toutes les provocations tolérées, ce ne sera vu que comme une énième maladresse des immatures dirigeants komunteranos.
C'est pour ces raisons que le Duché a campé sa position, en affirmant très clairement et sans aucune ambiguïté que son voisin était menaçant, irrationnel et conséquemment imprévisible dans sa bêtise. Jamais le Duché a dit l'inverse depuis, cela nous amène par contre à la confusion actuelle : le Duché ne les a pas non plus considérés comme une menace excessive de par les limitations de leurs moyens combinée aux accords sécuritaires du Grand Kah. À l'inverse, la Loduarie a elle été considérée comme une menace sérieuse et tout à fait disposée à commettre l'irréparable. C'est ce qui a justifié la posture du Duché : des armes investissements notables ont été faits auprès des industries alguarenos et kah-tanaise pour répondre à la menace loduarienne et non pas komunteranos, cette dernière ne nécessitant pas de moyens importants pour être tenue en respect sans pour autant ne pas mériter sa qualification de "menaçante".

Feuilletant ses notes, il poursuivit.

-Un autre point de confusion est le suivant : souvent pointé du doigt comme source des menaces, Anarka Vorkoo est depuis partie en Loduarie... (petit sourire moqueur qu'il se força de réprimer). Bien, il y a pas mal de choses à dire sur le sujet. Primo, Anarka Vorkoo n'était pas une politicienne inconnue scandant dans son coin des obscénités pour attirer l'attention, c'était la déléguée d'un comité, d'une région, et elle était acclamée par ses concitoyens et quasiment approuvée par les autres délégués. Anrarka n'était pas la menace, elle en était l'émanation. La menace, c'est cette volonté ambiante de faire la guerre, d'aller vers l'instabilité, la popularité de ce bellicisme chez les komunteranos.
Plusieurs psychologues et sociologues sylvois questionnent avec pertinence l'état mental des komunteranos, qui sortent d'une guerre civile. L'ensemble de la population a été marqué, traumatisé par l'atrocité du régime impériale précédent et ses sanglantes tentatives de répression pour rester au pouvoir. Ce n'est qu'avec un déchainement comparable de violence que les komunteranos se sont émancipés et libérés. On peut donc supposer qu'il s'agit là d'un standard pour eux, de leurs normes culturelles, vu que leur nation est née d'une ultraviolence, et qu'ils raisonnent conséquemment selon ce schéma de pensé. (Petite incompréhension visible parmi les autres membres du plateau) Excusez-moi, laissez-moi m'expliquer. Ce que je veux dire, c'est que les komunteranos ont des standards et façons de faire complètement décalés de nous dans la civilisation. Et cela se caractérise notamment par ce courant belliciste et violent, duquel émane Anarka Vorkoo qui n'est pas une cause, mais un symptôme.
Par ailleurs, imaginer que la menace serait moins grande parce que l'une de ses plus fervente représentante partirait... en Loduarie, cœur d'une autre menace bien plus pesante, tient de la naïveté. La simple arrivée des loduariens en Paltoterra a été une inquiétude importante, tant ils étaient connus pour systématiquement se rendre dans les zones d'instabilité et les faire exploser, le tout pour consolider les positions impérialistes de leur meneur Lorenzo. C'est dès lors dans la continuité de voir d'un mauvais œil la première à scander la guerre, se rendre là-bas. À quoi pouvons-nous nous attendre, hormis la coordination d'opérations armées et de déstabilisations de plus grandes ampleurs ? Doit-on craindre que les komunteranos ne s'exporte en Eurysie pour y accroitre les troubles, ou réciproquement que davantage de renforts loduariens soient négociés ?
Bref, la menace n'est pas écartée, au contraire.

Il soupira en voyant sa note suivante.

-Bien, élément suivant : la région que dirigeait la célèbre Anarka Vorkoo ne serait pas une menace envers Sylva parce que... elle n'a pas de frontière directe avec. Alors, deux points. Premièrement, il est naturel de sous-estimer les moyens armés et les capacités de projection de cette région, mais de là à supposer qu'elle ne soit pas capable de franchir moins d'un millier de kilomètres ? Bien, déjà, inutile de s'attarder à outrance sur ce détail que n'importe quel individu qui ne soit pas d'une incommensurable mauvaise foi saisirait sans mal l'impertinence de cette affirmation.
Secondement, c'est partir du principe que seule cette région-ci est une menace et jamais au grand jamais le Duché n'a exprimé la moindre chose. Cela a toujours été l'intégralité des komunteranos qui étaient considérés comme une menace de par l'approbation (et absence de désapprobation) envers les discours d'Anarka Vorkoo, le tout soutenu par leur façon de faire en général façonnée par leur histoire, et leur politique dans l'ensemble. Là encore, c'est un prétexte étrange de considérer cet argument, d'autant plus quand ceux qui l'avancent n'ont jamais remis en cause la paranoïa des komunteranos envers le Duché bien avant qu'il n'applique la moindre mesure coercitive. C'est d'ailleurs l'occasion de rappeler que lesdites mesures ne méritent même pas le pluriel, et n'étaient même pas à destination des komunteranos, puisqu'il a uniquement s'agit de la déviation temporaire d'avions pharois.
Bon, sujet suivant.

Encore, il roula des yeux, même si l'expression de sa lassitude était moins marquée que précédemment :

-Nous arrivons aux derniers points à aborder, à savoir le prétendu alignement de Sylva envers le Grand Kah plutôt que l'Alguarena, et l'absence d'efforts pour empêcher l'invasion. La première affirmation est déjà curieuse dans le cadre de la crise (aussi permanente que la révolution) des komunteranos. Que vient faire dans l'affaire l'alignement de Sylva entre ces deux superpuissances ? La chose est quelque peu hors de propos et il est très curieux d'étudier pourquoi l'équilibre diplomatique du Duché poserait à question.
Déjà, cette posture est-elle inédite ? Aucunement, de nombreuses nations entretiennent d'excellentes relations tant entre le Grand Kah que l'Alguarena : Péronas, Fortuna, Banairah. Ne pas chercher à s'aligner ni à s'impliquer dans la rivalité de ces deux superpuissances n'a rien de surprenant, et est même plutôt sain. Nous ne sommes pas là pour compter les "points ingérences" entre chacun et dire lequel est le pire, ce n'est pas la vocation ni dans l'intérêt du Duché. Réciproquement, pencher à un degré variable pour l'un ou l'autre n'a rien de nouveau et là encore les exemples sont nombreux.
Maintenant, est-ce que le Duché est réellement plutôt orienté vers l'un ou l'autre ? Même si c'est un hors sujet flagrant quand il est question des actualités chez les komunteranos, cela reste un sujet intéressant. La Duchesse Alexandra Boisderose a jusqu'à présent entretenu de très cordiales relations avec l'un et l'autre des pays, établissant des partenariats, et même des accords étroits tels que la lutte contre la piraterie. Pareillement, jamais n'a été exprimé la moindre prise de position dans l'opposition entre les deux nations, au contraire : le gouvernement a toujours revendiqué expressément sa volonté de rester extérieur à tout ça.
Conséquemment, nous pouvons demander : qu'est-ce qui permet d'affirmer que le Duché de Sylva est orienté davantage vers l'un plutôt que l'autre ? A -t-il dernièrement pris des positions entre les deux partis ? S'est-il opposé à l'Alguarena et à ses intérêts ? Il est normal d'attendre des arguments de ceux qui tiennent ces propos et en l'état, ils sont pauvres.
Il est en effet annoncé que l'opération armée du Grand Kah serait une menace vitale pour les intérêts de l'Alguarena... et là encore, nous sommes dans notre droit d'attendre des explications, des preuves pour étayer cette affirmation. L'Alguarena ne s'est pas encore exprimé sur la question, n'a pas communiqué publiquement la moindre crainte, ni la moindre menace qui lui pèserait sur les épaules suite à cette opération. En quoi la tolérance du Duché envers l'opération de l'égide serait conséquemment alignée sur le plan géopolitique, puisque rien ne permet clairement de dire que la chose ne nuise aux intérêts de l'Alguarena ? Parce que le Duché soutient l'opération du Grand Kah ? Ce n'est en rien le témoignage d'un alignement entre le Kah et Alguarena alors, mais plutôt entre le Kah et les komunteranos, puisque l'Alguarena est strictement en dehors de cette histoire.
Et il est là inutile d'avoir fait polytechnique ni la moindre étude de géopolitique pour comprendre qu'en effet, le Duché est davantage aligné envers la nation cordiale auprès de qui se tissent des échanges fructueux, étroits et sécurisants, plutôt qu'en direction d'un voisin appelant à la guerre, menaçant, ne reconnaissant pas son gouvernement et massacrant son propre peuple.
Rappelons que les rapprochements opérés par Sylva auprès de Communaterra, tels que vu dans les missives impoliment divulguées par ces derniers, étaient courtois, d'égal à égal, et dans le cadre d'intérêts communs. Nous avons également constaté la patience remarquable de la ministre des Affaires étrangères, Matilde Boisderose, face au florilège d'insultes et d'immaturité de son interlocutrice. Nous pouvons dès lors confirmer que ce n'est pas juste Sylva qui s'est aligné sur le Grand Kah plutôt que les komunteranos, mais aussi et surtout eux qui ont pris soin d'empêcher tout alignement des sylvois envers eux. Comment certains peuvent sincèrement reprocher au Duché de tenir ses distances et prendre des dispositions, quand ils divulguent d'eux-mêmes les échanges démontrant l'attention particulière qu'ils ont appliqué à rendre impossible tout dialogue.

Petit verre d'eau avant de reprendre, il approchait de la fin :

-Et concernant l'absence d'efforts du Duché pour empêcher l'invasion... Nous allons devoir là aborder diverses questions militaires et politiques. Déjà sous un prisme purement technique, le premier constat est la difficulté qu'aurait représenté la moindre action concrète du Duché pour s'opposer aux deux centaines d'avions kah-tanais. Le voisinage au nord et ouest et... tout le voisinage, à l'exception du sud en fait, est calme. Pas de menace, pas de risque d'invasion, pas d'appel à la guerre clairement exprimé, bref, des voisins normaux et apaisé tel qu'on peut en rêver en général. Le dispositif de surveillance du Duché était conséquemment à hauteur de la chose et concentrer vers les seuls individus s'étant évertué à affoler la noblesse (avec très surement un plaisir coupable). La première déduction concerne donc le délai délivré par le système de surveillance face à cette opération, qui laissait à délivrer. C'est cette fois-ci un partenaire qui a commis l'exaction, mais cela aurait pu être un adversaire et il conviendra d'en tirer des leçons.
Ce solide convois n'a pour autant pas le temps de réellement s'enfoncer dans le Duché avant d'être détecté (il faut dire que les effectifs et la masse de certains avions laissaient une signature radar criarde)... qu'aurait pu faire le Duché, et que pouvons-nous supposer qu'il a fait ?
Premier cas de figure, intercepter le convoi... avec quoi ? Comme dit, les forces sylvoises sont disposées de façon à répondre à une menace komunteranos et n'étaient pas du tout préparées à un passage par le Grand Kah. Pour autant, et vu la disposition des aérodromes, la chose aurait été possible avec éventuellement l'accompagnement de ravitailleurs. Bien, les avions sylvois arrivent à tous décoller et rejoindre l'aviation kah-tanaise, et maintenant ?
Rappelons que le Duché avait (décision encore très critiquée) fournie une importante part de son aviation à la Tcharnovie dans le cadre du conflit en Okaristan. Les appareils auraient été ridiculement inférieurs quantitativement et qualitativement. Ils n'auraient aucunement représenté la moindre capacité de convaincre autant d'engins de guerre de pointe de dévier leur route. On ne parle pas de deux avions-cargos pharois avec une escorte de quelques chasseurs, aussi avancés technologiquement soient-ils, mais d'une armée aérienne accompagnée d'avions radar. L'opposition aurait été impossible.
Présentement, imaginons que le Duché se risquait tout de même à cette opération audacieuse, qu'aurait-il pu espérer ? Quels auraient été les débouchés, l'état final recherché, et les intérêts dans tout ça ? Une opposition aurait été un exercice terriblement délicat, espérant que l'intégralité des pilotes impliqués fassent preuve de contrôle et de professionnalisme. On peut légitimement attendre ça de pilotes, surtout ceux du Grand Kah, mais le risque zéro n'existe pas.
On aurait conséquemment deux cas de figure avec chacun un spectre de résultat sur un axe.
L'interception est lancée et rattrape le convoi kah-tanais. Soit ils se plient aux directives, soit ils ne coopèrent pas sur un certain degré jusqu'à pouvoir enclencher un engagement. Quels sont les résultats ? En situation idéale, Sylva fait respecter sa souveraineté aérienne. En situation intermédiaire, elle n'y arrive pas et aucun autre problème ne se manifeste. Et, situation pessimiste, elle échoue et les choses dégénèrent en un affrontement couteux sur les plans humains, matériels, et politiques avec une crise auprès du Grand Kah.
Deuxième cas de figure, Sylva ne fait rien pour empêcher le passage et réagit par d'autres moyens, tel que diplomatique ou autres. Résultat ? La souveraineté aérienne n'est pas protégée, mais certitude est que la crise reste maitrisée et ne dégénère pas, avec possibilité de répondre de manière plus appropriée. Contreparties, accords officieux en tout genre ou sanction économique, le Duché a des axes d'action bien plus intelligents que simplement risquer un massacre.

Il reprit un instant son souffle après ce monologue.

-Donc voila, non, le Duché n'a rien fait pour empêcher ce passage puisque c'était tout simplement extrêmement risqué et que l'absence de menace envers ses intérêts ne justifiaient pas un tel calcule. Nous pouvons par contre spéculer sur les mesures prises à posteriori, faute de communications officielles : le Duché a-t-il demandé des explications au Kah ? Saura-t-il se faire entendre pour éviter que ne se réitère l'incident ? Dispose-t-il de moyens de pression pour donner du poids à ses demandes ? Rien ne permet d'affirmer quoique ce soit avec certitude pour le moment et il faudra attendre encore avant d'avoir des réponses. Mais pour le moment, la décision de ne pas prendre de risque était apparemment un calcul raisonnable. Certains parleront de lâcheté, grand bien leur fasse. La fierté ne vaut pas la vie des sujets du Duché. Mesdames et messieurs, merci pour votre attention et bonne soirée.
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