25/02/2015
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Activités étrangères en Velsna - Page 4

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Déclaration publique de l'état-major Loduarien, publié en la date du 28/05/2013

La Nation Communiste de Loduarie a découvert, et fortement déploré, en même temps que le monde entier, la grave situation actuelle à Velsna.
Considérant le contexte de guerre civile qui s'y déroule, l'état-major de la Nation Communiste de Loduarie, en coordination avec le Gouvernement de la Nation Communiste de Loduarie, se sont accordés sur différents points.
La Nation Communiste de ne s'impliquera pas dans le conflit Velsnien tant que celui-ci ne se propage pas à l'eurysie et ne se révèle pas d'une violence absolue à l'encontre des populations civiles.
En revanche, la Nation Communiste de Loduarie annonce avoir commencé dès maintenant à procéder à des patrouilles aériennes et navales aux abords des territoires Velsniens.
Ces patrouilles ont deux objectifs. Le premier, se prémunir de toute propagation du conflit en Eurysie ainsi que garantir une non violence à l'encontre des populations civiles. Le deuxième, s'assurer de la non-intervention des pays non-Eurysiens dans ce conflit. Conformément à notre politique, nous empêcherons la venue de troupes et d'ingérences non-Eurysiennes en Eurysie, ce dans la limite du possible. Il s'agit d'une affaire d'eurysiens, aux eurysiens de la gérer.
Si toutefois, un pays non-Eurysien tenterait d'ingérer à Velsna, il y aura de graves conséquences et représailles.
Nos forces, sur terre, sur mer, et dans les airs, sont prêtes à faire face aux menaces extérieures et à mettre en application les nôtres.
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Séance de pêche incognito


L'air marin porté par les embruns était des plus agréable alors même que les cieux emplis de nuages grisâtres se voulaient des plus maussades après avoir achevés de pleurer toute leur hargne et larmes, témoignages flagrants d'un drame passé qui ne sera jamais oublié. Le choc avait été immense après tout, les images puissantes et horribles à la fois, des massacres d'insurgés ? L'on avait déjà vu. Des protestations tournant mal ? L'on avait déjà vu. Les excès télévisés porté au rang de spectacle de Léon de Blême ? L'on avait déjà vu. Mais une telle anarchie sur une scène uniquement politique et qui plus est restreinte à un unique cercle sans déborder sur les témoins innocents sur la chaussée ? C'était une première depuis longtemps. La folie furieuse tendait à frapper sans discrimination et pourtant cette fois ci, la discrimination avait été immense quoique bienvenue, mais les résultats étaient tout autant tragiques quoique sans doutes moins dommageables que cela aurait pu l'être dans d'autres circonstances. L'on était déjà plusieurs jours après la chose, après que le monde soit mit devant le fait accomplis, après que le second acte d'une mascarade commencée déjà il y a fort longtemps ne soit mis en marche sous les hurlements déchaînés d'intervenants partisans. Qu'ils hurlent donc, animaux qu'ils étaient, qu'ils se conspuent, s'insultent, se traitent de tout les noms d'oiseaux, leurs intentions étaient claires comme de l'eau de roche car d'acteurs ils n'avaient que le nom et étaient bien trop mauvais, sortant du bois de façon aussi évidente que convéniante afin de démonter leur implication une fois pour toute.

Les véritables acteurs, ceux là à même de jouer la comédie ne se mettait pas en évidence sous les projecteurs alors même que la lumière éclairait la scène dans son ensemble, ils continuaient à oeuvrer, discrètement, à l'affut, loin des feux, car la fin était leur gloire, qu'importe son sens véritable. Le déclenchement des hostilités, le nouvel acte, tout cela avait vu se mettre en marche un observateur qui jamais ne s'était dévoilé, ayant surveillé le tout silencieusement et avec opiniatreté sans jamais exprimer quelconque avis, sans jamais admettre quelconque soutient, sans jamais agir par le fait ou la théorie. Jusqu'à maintenant toutefois. Les regards étaient ailleurs, l'occasion était idéale, les marionnettes en place. Que demander de plus ? Rien à dire vrai. C'était là la conviction profonde du Comes Asclepios Sil Menéion. Le Maître des Cérémonies de la Cour Impériale de Lykaron était en effet arrivé une semaine plus tôt incognito sous un faux nom avec la complicité de membres de la Maréchaussée Fantôme ayant reçu des instructions d'une certaine loge les réquisitionnant pour une tâche spéciale maintenu au secret selon d'obscurs protocoles internes. Les évènements de ce début de mois de mai ainsi que les conséquences de ces derniers et les relations qu'entretenaient le Gouvernement Renversé avec Scaela avait donné beaucoup de marche de manoeuvre et de liberté aux agents de l'ombre de Dame Fortune. Il était après tout inconvenant de douter de ses amis, et l'on avait d'autres soucis plus important encore qui nécessitait une attention accrue, que ce soit le regard vers l'extérieur mis à mal par des réactions prévisibles mais pourtant ennuyeuses ou encore la traque des fuyards et des dissimulés auquel la Maréchaussée participait elle aussi quoique dans un cadre plus discret.

Toutefois, comme partout ailleurs, les amis n'étaient pas tous uniformes dans leurs manières de pensée et leurs allégeances, c'était là le lot du monde secret de la ville qui sombre. L'arbitre avait beau faire force de loi de par sa parole et unifiait le tout, ce n'était pourtant pas un hasard si son titre officiel était nommé ainsi. Il arbitrait. Cela se voulait assez édifiant, car après tout, même si l'on rassemblait une immensité de fortes personnalités autour d'une table et qu'on les forçais à coopérer, les rivalités, querelles anciennes et duels d'égos persistaient. On laissait faire tant que cela ne menaçait pas la grande oeuvre d'ensemble. C'était ainsi. Cela avait toujours été ainsi. Et aujourd'hui encore, cela se voyait par le fait.

Mains jointes derrière son dos, le regard perdu vers l'horizon morose, le Comes laissa échapper un soupir de frustration en déportant ledit regard vers les eaux sombres de la manche blanche. Le capitaine du navire et l'officier de la Maréchaussée dans le secret à la tête des manoeuvres lui avaient assurés que d'après les estimations le lieu était bon. Ce n'était pas la première fois. Les estimations pouvaient avoir été faussés, les courants et la mer étaient imprévisibles après tout. Combien de temps cela allait-il encore durer ? La réponse vint finalement un quart-d'heure plus tard alors que les plongeurs remontaient à la surface péniblement, un "trésor" avec eux. L'officier masqué, séide des puissants terrés dans les ombres se porta à la hauteur du Comes.


Asclepios Sil Ménéion
Asclépios Sil Ménéion, Comes de l'Ordénaï, Maître des Cérémonies de l'Empire de Lykaron,


Officier - 90 % de chances que ce soit la cible. 10 % que ce soit l'oeuvre de groupes criminels locaux s'étant débarrassé d'un acteur gênant.

Le Comes ne répondit pas, se contenta d'opérer un geste de main significatif, indiquant de hisser la chose à bord et de l'ouvrir afin de vérifier. Les agents s'exécutèrent avec tout le mal possible dû à l'encombrement de leurs équipement et notamment les palmes, peinant à ouvrir un sac fait dans un lin étonnement robuste pour sa condition et assiégé par divers crustacés, algues et autres moules et bernacles s'étant appropriés la chose comme nouvelle demeure. Finalement, après quelques efforts, l'on laissa émerger plus encore l'horrible puanteur accompagnée de cette vision exécrable du résultat finale. Mis à mal et boursoufflé étaient des euphémismes en vérité lorsque l'on parlait de la dépouille de celui qui fut il y a encore peu de temps auparavant le maître de l'Arsenal de Velna. Les sénateurs n'avaient pas été tendre avec son être même, et la mer avait fait sa part elle aussi quoique le sac en lui même eut empêché un désastre total quelque part. Mais tout de même, c'était à peine si on reconnaissait cette... Chose. Des accessoires clés donnant toutefois une certitude assurée. Qu'importe, cela suffirait. Par réflexe, Asclepios porta un mouchoir de soie à hauteur de son nez afin de se prémunir de cette désagréable infection qui émanait du macchabée.

Officier - Il ne ressemble plus à rien... Sans être expert dans le domaine, je parierais aisément qu'il va tomber en morceaux bien avant qu'il atteigne son taxi.

Asclepios Sil Menéion - Vous n'êtes pas un expert, ce sont là des termes exacts. Laissez donc nos Corronaires s'occuper de la chose, c'est là leur travail et ils donneront le change afin que le tout tienne le temps qu'il faudra, et cessez donc de médire sur une dépouille, c'est irrespectueux.

Officier - Il est mort, qu'est-ce que cela peut lui faire qu'on parles sur l'enveloppe qu'il a laissé derrière ?

Asclepios Sil Menéion - Une mort tragique et violente tend à empêcher un esprit de rejoindre notre Seigneur qui est aux cieux. Et c'est d'autant plus vrai lorsque l'on le prive de rites funéraires convenable, l'âme s'attache au monde mortel et devient incapable de s'élever ou de sombrer. Peu importe que le Paradis soit la destination ou bien l'enfer, c'est un purgatoire artificiel contre nature.

Le Maître des cérémonies sur ses mots se fendit d'un signe de croix et d'une prière en grec appelant Dieu à avoir pitié de l'âme en peine qui devait se morfondre piégée dans sa prison de chaire. L'officier de la Maréchaussée leva les yeux vers le ciel en réponse, sceptique comme bien d'autres de ses homologues l'étaient.

Officier - Purgatoire ou non, vous n'allez pas me faire croire que c'est uniquement par charité chrétienne que vous avez monté cette farce. Sérieusement, votre Grandeur et sauf votre respect, qu'est-ce que cela peut foutre à la Despote que le cadavre du Maître de l'Arsenal de Velsna ait été perdu à cause des courants ?

Asclepios Sil Menéion - Sa Majesté Impériale la Basilissa Autokrator.

Corrigea en sifflant de dédain le maître des cérémonies, fronçant allègrement les sourcils afin d'appuyer son mécontentement ainsi que pour rappeler l'importance de l'étiquette, ce qui n'émeut pas pour autant l'officier en question qui se contenta de fixer de derrière son masque le Comes, attendant vraisemblablement une réponse quoi qu'il en soit. Ce qui arracha un autre soupir las à ce dernier.

Asclepios Sil Menéion - Lykaron a ses raisons que certains membres du concile n'ont pas à savoir. Par ailleurs, avez vous quelque chose à signaler ? Le secret de cette opération est-il assuré ?

L'officier demeura silencieux un instant, porta son regard vers l'horizon avant de s'exprimer à nouveau.

Officier - Le Vieillard et Montefelionne doivent se douter de quelques choses. Les exécutants à Velsna chargés de transmettre les rapports et recevoir les instructions ont reçu la visite d'une escadron de leurs chiens de chasse, un Commissaire et ses laquais qui ont posé tellement de question que l'on aurait crû un interrogatoire... Jusqu'à ce que le dogue en chef reçoive un appel qui lui fasse grincer des dents de ce que l'on m'a rapporté. Il a plié bagage en silence sans pousser plus loin. L'on a pas entendu parler d'eux depuis et aucun signe avant-coureur qu'on les revoit avant votre départ. Si vous voulez mon avis, ils ont dû décider de voir ce qu'il en était sait-on jamais mais fondamentalement se fichent de l'affaire. Je suppose que l'appel était du fait de vos amis de l'échelon supérieur, ça a dû les convaincre de faire l'autruche.

Asclepios Sil Menéion - Bien. Qu'ils fassent donc ainsi, cela sera pour le mieux pour tout le monde.

Le Comes retroussa sa manche droite, portant un bref regard à sa montre. L'heure tournait. Et le timing serait pile ce qu'il fallait afin d'être parti d'ici la fin de la journée, tant mieux, le climat local était exécrable en comparaison de l'idylle de leucytalée.

Officier - Les rapports d'inspections sont déjà près, rien à signaler comme attendu si ce n'est ce drône qui tourne dans la région et que l'on a aperçu au loin par moments. Les radars semblent corroborer qu'il soit de facture Tanskienne. Cela ne va pas plaire à Scaela mais ça devrait lui convenir et prévenir tout potentiel soupçon quand à ce que nous faisions ici. Un mensonge est toujours plus crédible lorsqu'il est dissimulé au coeur de la vérité.

En effet, "officiellement", cette expédition maritime sur la durée avait pour optique de cartographier et d'inspecter les fonds marins locaux afin selon les dires de ses organisateurs vérifier l'état des lieux pour voir où le déploiement de mines navales serait le plus intéressant, et aussi s'assurer qu'il n'y avait ni surprises ni invités indésirables déjà sur site. Une mission purement "fortunéenne" entre gens de confiance car la Grande République avec les évènements en Achosie avait d'autres choses à faire. Des rapports avaient ainsi été édictés pour la forme, et une certaine utilité, même si l'objectif principale de la manoeuvre était tout autre et ne devait point être connu de l'homme fort de la capitale. Quoi qu'il en soit, le Comes acquiesça d'un geste de la main afin d'ordonner le départ. Il était temps après tout, l'on avait trouvé ce pourquoi l'on était venu. Toutefois, alors que le navire s'éloignait vers Velsna, le Comes s'adressa à nouveau à l'officier sans crier garde.

Asclepios Sil Menéion - Un présent inestimable.

Officier
- Plait-il ?

Asclepios Sil Menéion -
Vous vouliez savoir ce que voulait la Basilissa. Un présent inestimable.

Officier - ............ Soit. Cela ne veut toujours rien dire, mais je préfère que cela soit ainsi;

Asclepios Sil Menéion - Vous faites bien.

Le trajet amené à durer un peu, l'on avait confié à des Corronaires impériaux que l'on avait fait passer pour des agents de la Maréchaussée la charge "d'entretenir" la dépouille de Feu Federico Di Grassi afin que celle ci soit un peu présentable ou tout du moins qu'elle ne s'effondre pas en morceaux lorsque l'on allait la mouvoir un peu trop. Une tâche immense mais dont les intéressés étaient à la hauteur, les Corronaires après tout étaient l'élite des services funéraires de Lykaron, rompus aux à des techniques funéraires millénaires perfectionnés au fil du temps et portés au rang d'art par ces dernier comme le commandait le culte et les us et coutumes de l'inhumation des grands de l'Empire de Rhême. Même si le résultat ne serait pas parfait, l'on avait confiance qu'il serait suffisant pour ce que voulait en faire le Trône Mordoré. Une fois arrivé au port, le groupement se sépara, une parti filant au Palais des Patrices afin de délivrer les rapports d'études océaniques tandis que le Comes et ses séides s'éclipsaient comme ils étaient venus vers l'aéroport, rejoignant un appareil privé affilié à Sérénissime République et dédié officiellement à "l'évacuation des ressortissants" ne souhait pas sait-on jamais subir les débordements potentiels de la guerre des Triumvir. De faux papiers afin de faire passer la dépouille du Maître de l'arsenal au nez et à la barbe de tous comme un citoyen fortunéen décédé de causes naturels et devant être rapatrié pour inhumation avaient déjà été préparés à l'avance, et la complicité de membres de la Maréchaussée dans le secret permit de finir la chose sans encombres ni accroc. De fait, à la fin de la journée, le Maître des Cérémonies de Lykaron était reparti comme il était venu, incognito, mais cette fois ci, il avait l'objet des désirs de sa suzeraine. Qu'importe si l'on se rendait compte de la supercherie à posteriori désormais, il serait trop tard car l'intéressé était déjà loin, en route pour Lykaron.
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Nous sommes de retour
(et en retard de 7 jours)

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Il faisait nuit noire sur l'eurysie. Il était exactement 1 heure 24, et à cette heure là, la majorité des personnes en Eurysie dormaient à poings fermés. Mais pas tout le monde. Haut dans le ciel, un avion allait à très grande vitesse. Un très gros avion, et pourtant il n'était visible qu'à l'œil nu, si on avait de la chance. Rien sur les radars.
Ce n'était qu'un avion Loduarien, voyons.


Ici Tola-F1-1 à contrôle radar naval 0704. Horizon dégagé, vitesse de croisière stable. Nous approchons la frontière Velsnienne comme prévu. Nous y serons dans 5 minutes.

Bien Tola-F1-1. Gardez le cap, et conformez vous à la procédure quand vous atteindrez la frontière Velsnienne. Terminé.

Bien reçu, nous nous conformerons à la procédure. Terminé.

Les 2 pilotes étaient étrangement calmes. Pourtant, ce qu'ils s'apprêtaient à faire était pourtant très dangereux. Ils n'avaient aucune escorte, et ils ne pouvaient compter que sur leur compétences en pilotage et les capacités de leur avion si la situation tournait mal. Bon, cela aurait pu s'avérer pire, ils avaient quand même avec eux un AWACS qui patrouillait à la frontière Velsnienne, accompagné d'un avion de guerre électronique qui se chargerait de la défense si il fallait.
Mais si les événements dérapaient, l'avion Loduarien finirait par se retrouver étrangement seul, et les pilotes se sentiraient tout aussi seuls. Certes l'avion était bien armé, et rapide de surcroît, mais son armement était conçu pour réaliser des frappes air-sol. Pas contre une confrontation air-air. Il avait bien des leurres, mais cela ne suffirait pas. Les pilotes le savaient. Seule la vitesse de l'avion pouvait les sauver. Donc, il fallait donc miser sûr ce que les ingénieurs Loduariens avaient développé après de très longues recherches. Il fallait miser sur la prétendue furtivité de l'avion.
Aux premiers tests, qu'on avait réalisé dès la sortie d'usine de l'avion, on avait remarqué qu'il était effectivement furtif. Mais cela, on l'avait essayé avec les radars Loduariens, et il fallait désormais vérifier que les radars étrangers non plus n'allaient pas le détecter, cet avion. Originellement, les pilotes auraient dû franchir la frontière Teylaise, et traverser entièrement ce pays. C'est à cela qu'ils avaient étés entraînés sur simulateur, bien des jours avant la fin des recherches et du début de la construction de l'avion. Si bien que les pilotes auraient pu le faire sans problème, le chemin vers Teyla, et à travers Teyla. Mais les priorités avaient changés, et les pilotes avaient eu la surprise de voir leur itinéraire de vol changé sur le simulateur. Ils avaient eu 25 jours pour s'entraîner à le réaliser, se basant sur les données satellites et récoltés par l'opération Ceinture Verte. Soit 55 jours de moins qu'ils en avaient eu pour s'entraîner à franchir la frontière Teylaise. Mais néanmoins, ils se sentaient quand même calmes. Très calmes. De toute manière ils se devaient de l'être, sinon la mission foirait et ils pouvaient dire adieu à leurs chances d'être dans des cercueils à leurs enterrements.
Mais là, ils allaient la franchir, la frontière. Il fallait se concentrer.

Ici Tola-F1-1 à contrôle radar naval 0704. Arrivons à la frontière. Lançons le compte à rebours.

Silence total. Le contrôle radar naval ne répondait pas, comme prévu par la procédure. L'avion, à ce stade là, devait être le seul à envoyer des signaux radio.

5,
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1,
0.


L'un des pilotes appuya sur un bouton quand son collègue dit "0". L'avion était désormais factuellement furtif, et n'enverrai plus aucun signal radio ni ne pourrait en recevoir si il n'était pas en danger. Les pilotes regardèrent par les vitres de l'avion : aucune menace. Rien. Ils regardèrent le radar intégré de l'avion : aucune menace aussi. Le passage furtif de la frontière avait réussi. Maintenant, place à la mission.
L'avion survola, à très haute altitude, plusieurs zones repérés par les services radar aériens Loduariens les jours précédents, et firent plusieurs photos de ces sites, en différentes variantes. Pendant toute l'opération, l'avion Loduarien ne fut embêté, heureusement, grâce à sa furtivité. Il reparti à 2 heures 17, et lorsqu'il franchit de nouveau la frontière, il pu rétablir la communication radio. Les pilotes soufflèrent enfin ; la mission était terminée pour aujourd'hui. Mais l'opération Ceinture Verte, elle, continuait.

La Loduarie venait de revoler l'espace aérien Velsnien sans sourciller. Et sans se faire répérer, elle le savait.
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Dernier round.
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La Loduarie allait mener la dernière partie de la phase de renseignement de l'opération Ceinture Verte. En même temps, c'était une composante importante de l'opération. Mais finalement, après tant de travail, tant de rigueur, le dernier acte allait se jouer. Et il allait se jouer très haut dans le ciel. Car oui, la Loduarie avait investi dans les satellites espions, autant qu'ils servent. Ne pas les mettre à contribution, dans le cas présent, aurait été une grave erreur. Et ils permettaient de finir en beauté.
L'AWACS avait repéré et localisé. L'avion de guerre électronique avait vérifié. L'avion furtif avait permis de photographier les zones localisés. Le satellite allait pouvoir passer après tout le monde, vérifiant et apportant les informations. Localisation, photographie des sites cibles. Chaque information prise par le satellite était envoyé aux centre spatiaux terrestres Loduariens, recueillie et soigneusement analysé. On vérifiait les plans existants, les photographies. On travaillait d'arrache-pied, et chaque information en plus fournissait la base de données Loduarienne.

La phase collecte d'informations de l'opération Ceinture Verte touchait à sa fin, et si elle réussissait, la Loduarie aurait une bonne vision de Velsna. La Loduarie allait enfin pouvoir parer Velsna, et se rapprocher toujours un peu plus de l'excellence. Comme prévu.
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Blason du secrétariat royal des affaires étrangères

Proscription de l'ambassadeur de la République de Velsna en Caratrad
23/05/2013


"Si un étranger vient s'installer dans votre pays, ne l'exploitez pas. Traitez-le comme s'il était l'un des vôtres. Tu l'aimeras comme toi-même : car vous avez été vous-mêmes étrangers en Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu." (Lévitique 19 : 33-34)

Le gouvernement de Sa Majesté, après consultation du Parlement et de ses partenaires internationaux, déclare ne pas tenir compte du décret de proscription des triumvirs velsniens Matteo di Grassi et Vittorio Vinola du 30 avril 2013. De ce fait, et afin d'assurer la sécurité des Velsniens présents sur le territoire du Royaume-Uni, le gouvernement de Sa Majesté a pris la décision d'offrir la citoyenneté caratradienne à Son Excellence Andrea Parati, ainsi qu'au personnel de l'ambassade de Velsna en Caratrad. Les procédures de naturalisation et d'enregistrement au titre de réfugié politique seront ouvertes à tous les citoyens velsniens résidants ou se trouvant, ou qui viendrait à se trouver, sur le territoire du Royaume-Uni le premier lundi suivant la publication de ce communiqué.

En outre, des vols retours à destination de la République de Velsna seront proposés durant une période d'un mois à tout les ressortissants velsniens qui souhaiteront regagner leur patrie.

Le gouvernement de Sa Majesté enjoint les autres pays sur le territoire desquels est établie une représentation diplomatique velsnienne à imiter sa démarche afin d'éviter un sort bien trop cruel à des innocents.

Le gouvernement de Sa Majesté insiste sur le fait qu'une agression perpétrée contre les réfugiés politiques hébergés par le Royaume-Uni d'Ynys Dyffryn et du Kentware sera considérée comme une agression perpétrée contre les sujets de Sa Majesté, et qu'un tel acte provoquera une riposte immédiate.
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Drôle de spectacle qu'offrait Luc Boisdinde dans les rues de Velsna. Il était vêtu d'une tenue très chic... selon les standards de son pays. Un pantalon couleur crème et une chemise madras étaient une combinaison plutôt voyante en comparaison des normes bien moins multicolores des costards eurysien. Il arpentait les rues de Saliera dans cet accoutrement des plus voyants, prêt à prendre le train pour Hippo Reggia depuis laquelle il rejoindra Vinola, ou plutôt, son camp de base.
Il avait été surpris de recevoir directement les coordonnées d'un camp, information très précieuse qu'aurait pu être divulguée s'il était un espion. Être mis en contact avec un indicateur en ville aurait été plus judicieux mais soit, il fera part à Vinola de ce manque flagrant de sécurité et peut-être découvrira-t-il que le Triumvir avait en effet pris en compte la chose et que les coordonnées étaient celles d'un point de rendez-vous sans importance stratégique.

Il était parti pour de longue pérégrination, embarquant avec lui un sac de voyage et une serviette sécurisée. La petite valisette incluait un système de déverrouillage intégré qui, s'il n'était pas respecté lors de son ouverture, détruisait les documents à l'intérieur. Le consultant se devait de sécuriser les documents sensibles qu'il emportait, analyse détaillée de la situation et préconisations pour Vittorio Vinola, il ne fallait pas que cela tombe entre de mauvaises mains.

Il aurait pu prendre un vol pour Velsna directement selon les recommandations de son interlocuteur, mais avait préféré opter pour des alternatives. Un vol pour Teyla puis un passage de la frontière en train avait été favorisé, craignant la sécurité du trafic aérien. Il progressait maintenant à pied, en transport en commun et en autostop. S'il avait l'air d'un touriste paumé, ce qu'il n'était pas loin d'être, c'était un militaire aguerri parfaitement entrainé à faire des dizaines de kilomètres à pied sous le soleil chaud de Sylva. Ce n'était donc pas la canicule velsnienne qui allait l'effrayer ni l'absence de signalisation.

Il mettra quelque temps à atteindre les coordonnées transmises par missive, mais il y arrivera sans doute. Une fois sur place, il se dispensera auprès des hommes de Vinola de tout ses instruments de communication (essentiellement un téléphone cellulaire uniquement) de façon à établir la confiance en prouvant qu'il ne pourra pas communiquer avec l'extérieur. Il ouvra également sa serviette devant les gardes pour les laisser l'inspecter. Le dispositif chimique combustible était visible, aucun système d'écoute, enregistrement ou transmission n'était visible dedans, et les documents à l'intérieur était tous purement militaires et géopolitiques à destination de Vinola.

Il était maintenant prêt à le rencontrer et lui faire part de son savoir-faire, dans sa jolie chemise madras.
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Dans les rues, la guerre et la peur. Dans les foyers, on craint la guerre civile qui se déroule en Velsna. On ne sait pas combien de temps cette guerre durera mais on estime déjà, qu'avec les influences de l'étranger, elle durera encore un certain temps. Cependant, ce ne sont pas les armées étrangères ni même les pays qui entourent Velsna qui menacent la république mais bien elle-même car, dans les faits, à part des suppositions de soutien et des déclarations, c'est bien la lutte interne qui effraie et secoue la république toute entière avec des cités qui se révoltent et qui prêtent allégeance à l'un des trois triumvirs. La "guerre des Triumvirs", comme elle est désormais communément appelée, est probablement l'un des chapitres de l'histoire de Velsna qui marquera à la fois la République mais aussi l'Eurysie pour son caractère original. En effet, comparable au Varanya, c'est un véritable champ de bataille à travers le monde entier qui va s'enclencher dû aux territoires épars de Velsna. Depuis l'assassinat du frère de Digrassi, l'un des trois triumvirs, la guerre civile et l'image qu'elle renvoie apparaissent petit à petit : Trois hommes, un pays, du pouvoir. Chacun veut sa place en tant que dirigeant et revendique sa supériorité sur les autres avec 3 visions bien différentes. D'abord, il y a Matteo DiGrassi qui cherche à maintenir un système actuel et conservateur. Puis, Vinola, le grand défavorisé. Il est pour un système plus progressif et tourné vers l'avenir et, enfin, la "baleine" aussi appelé le triumvir Scaela qui, lui, veut voir l'avènement d'un système où la richesse prime. Ainsi, les triumvirs après l'assassinat du frère de DiGrassi en pleine séance au Sénat de Velsna, le triumvirat a donc fini d'exister. En effet, c'est le point déclencheur de cette division et de la guerre civile car cet assassinat a été orchestré par le triumvir Scaela. Entre les coups bas et la corruption, le système de la République de Velsna semble s'effondrer par la même occasion dans cette guerre civile face aux trois visions qui s'opposent. Pendant ce temps, les cités prêtent les unes après les autres à l'un des trois triumvirs. En revanche, un seul garde pour le moment une hégémonie : DiGrassi. Actuellement en pleine discussions avec des puissances étrangères, il possède un monopole sur la marine de Velsna qui lui a prêté allégeance. Les autres, eux, se contenteront du reste bien que DiGrassi, là encore, obtienne une part du gâteau. Mais, au fond, la guerre des Triumvirs, comment va-t-elle impacter Velsna? Certains parlent déjà de renouveau et du "après" tandis que d'autres se préparent à une guerre qui va durer dans le temps et qui n'est pas prête de s'arrêter. Certains estiment que nous n'en sommes qu'au tout début d'une guerre qui va durer plusieurs années. D'autres commencent déjà à préparer l'après-guerre et à prévoir comment le prochain régime va s'organiser. Enfin, d'autres envisagent carrément la fin de Velsna ou le passage vers un régime de tyrans. Dans tous les cas, chacun voit la guerre civile comme un point de bascule entre deux parties de l'histoire de Velsna. Ce qui est clair, c'est que les jours et les mois à venir dans cette guerre des triumvirs pour Velsna seront aussi tumultueux que décisifs pour ceux qui la déclenchent. Que la guerre des Triumvirs se termine par un bain de sang ou par des négociations, une chose est sûre : L'histoire de Velsna en sera impactée à jamais et les citoyens de la république retiendront à travers plusieurs générations l'impact de celle-ci et son déroulement. En revanche, pour l'avenir et l'après-guerre, bien que les suppositions soient grandes et toutes plus farfelues les unes que les autres, impossible de savoir réellement ce qu'il se passera à l'avenir et quel destin cette guerre civile réserve en matière de politique ou de diplomatie à la République de Velsna. Pour autant, le monde reste en haleine et relativement attentif à ce qu'il s'y passe. Bien que, toujours en Eurysie, d'autres événements commencent à prendre de la place comme la guerre entre la Loduarie et la Translavya.
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Sur les côtes de la République de Velsna, les vagues s'écrasaient doucement contre les bateaux de pêche ancrés pour la nuit. La mer est calme et le ciel est étoilé. En ce beau soir d'Août, il fait bon de venir respirer l'air marin et de profiter de l'eau calme et de la mer qui semble loin des continents eurysiens qui se déchirent entre les guerres et les conflits. Sur le "baleineau", un bateau de pêche kolisien, des marins kolisiens et des marins du Luminor discutent. Ils boivent, parlent et profitent de ce soir d'Août. Ils fêtent aussi une nouvelle alliance entre leurs pays puisque Kölisburg a récemment rejoint l'Union économique exclusive faisant de ces deux pays des alliés. Hanz, un robuste pêcheur de Kölisburg avec une barbe grisonnante, rompit le silence :

Alors, que pensez-vous de cette guerre des triumvirs ? Vinola, Scaela, Digrassi... ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils font à leur propre peuple. Vous imaginez les velsniens ? Il n'y a qu'à regarder leur côte pour comprendre qu'ils sont malades de cette guerre.

Ce n'est pas notre guerre. répondit Eldrin, un pêcheur du Luminor.

Et donc? Et si ça finissait par devenir notre guerre?

Aucune chance.

Les deux hommes partagent leur point de vue et discutent encore et encore de la potentielle issue d'un conflit qui n'en finit pas alors qu'il vient à peine de débuter.


Ils n'ont qu'à se battre si ça leur fait plaisir. Moi, j'en ai rien à foutre.

Dîtes-vous que nous avons de la chance d'être unis. Avec tout ce bordel ça aurait pu ne jamais se passer, dit le capitaine à qui étaient parvenus leur discussion.
Ah oui? Et pourquoi donc?

C'est simple : Le Luminor et Kölisburg ont tout intérêt à intégrer une union qui peut tous les deux les protéger. Économiquement, c'est bénéfique. Militairement, encore plus.

Oui mais l'Union Économique Eurysienne n'a pas vocation à être une alliance militaire.

Ah oui? Parce que toi tu as cru qu'ils allaient se laisser taper dessus?

Laissez, il est naïf. Il croit encore qu'il y a de l'espoir pour tout le monde. Il croit aussi que cette guerre se finira vite.

Espérer ne remplira pas les filets kolisiens.

Dans les faits, cette guerre ne remplira pas les filets kolisiens ou ceux des pêcheurs du Luminor autant qu'elle ne les videra pas. Une guerre civile n'impactera pas leurs filets. Pour autant, la politique eurysienne peut être impactée, elle. Sauf que, récemment, les membres de l'Union Économique Eurysienne se sont prononcés et ont établi qu'ils n'interviendraient pas à Velsna mais que les membres voulant intervenir de façon à faire de l'humanitaire là-bas le pouvait. Serait-ce le premier pas vers la boîte de Pandore ou celle des enfers? Le temps a déjà cette réponse quand les marins, eux, n'ont que des questions.
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Des discussions de couloirs...

La situation en Velsna est aussi inquiétante que petit à petit on sent déjà que les pays du monde commencent à concentrer leurs efforts sur la République de Velsna. Dans les couloirs des Palais du monde, on discute évidemment de la situation du Luminor jusque dans l'empire du Nord en passant par les palais royaux de Kölisburg. La situation en Velsna n'est pas préoccupante mais ce qu'elle pourrait donner en revanche est une affaire eurysienne et peut-être même mondiale. Pour certains, c'est aussi une question de stabilité et d'ingérence étrangère qui n'a pas sa place. Les démocraties du monde sont bien au courant du régime en Velsna et savent qu'il faut jouer des coudes et du portefeuille pour se faire une place dans ce monde où l'argent prime. Même en Carnavale, les pauvres ont une chance de finir quelque chose que ce soit rat de laboratoire ou testeur d'armes chimiques. En Velsna, vous avez de l'argent ou vous n'en avez pas et si vous n'en avez pas, vous avez forcément moins de droits. On ne peut donc pas dire que le régime en Velsna est un régime très démocratique mais il existe des régimes bien pires en Eurysie. Le seul problème de la République de Velsna, c'est qu'elle cause un risque pour la stabilité eurysienne et ça, ça ne passe pas. Pour beaucoup de pays qui n'en parlent pas ou très peu, Velsna est un problème qu'il faut éradiquer. En tout cas, si ce n'est pas Velsna le problème, c'est au moins sa guerre civile qui est un problème.

La guerre civile en Velsna a plongé le pays dans une crise exacerbant les inégalités déjà profondes et alimentant la violence. Les factions en conflit, quant à elles, vont sûrement déjà chercher des soutiens étrangers et finiront de toute façon par se battre pour les ressources des différents territoires épars de la République ou pour le contrôle d'une ville et au moins d'un quartier. Aussi, chose cruciale, les soutiens internes. En effet, les sénateurs et puissances politiques ou personnalités influentes vont jouer un rôle crucial dans tout ce conflit rongé par la stupidité de trois hommes qui ne savent pas se tenir. Évidemment, là encore, l'argent est une question centrale. Pour atteindre leurs objectifs, les pots-de-vin et autres types de corruption feront cependant l'affaire dans une république conduite par l'argent et le mensonge. Dans les palais royaux de Kölisburg et ailleurs, les débats sont intenses. Les dirigeants mondiaux s'interrogent sur la meilleure manière de rétablir la stabilité sans s'enliser dans une guerre longue et coûteuse. Les intérêts de certains se trouveront peut-être menacés mais l'important c'est surtout qu'il y a des intérêts qui peuvent justement se créer. Dans l'Union Économique Exclusive, on parle d'intervention mais on ignore encore si on parle d'intervention militaire ou d'intervention humanitaire. Il n'est pas impossible aussi que rien ne se passe d'ailleurs. Quel intérêt? Pourquoi faire? Laissons le peuple s'entre-tuer pour l'argent.

Ainsi, dans ce contexte complexe, il est clair que la guerre civile en Velsna est bien plus qu'un conflit interne. Elle est devenue un enjeu majeur de la politique internationale, mettant à l'épreuve la capacité des nations à travailler ensemble pour trouver une solution durable en évitant une guerre sans merci. Aussi, pour les différentes factions, l'heure est sûrement déjà aux négociations pour trouver qui aura la meilleure offre et qui saura le mieux vendre sa vision du pays ou bien son c-
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Vicomte Antonio Garoke de Valinor, ambassadeur de Valinor en Velsna : la vie à Velsna

La vie à l’ambassade à beau être agréable, il y a des fois où il faut prendre l’air. Antonio, aristocrate de son État, aimait à faire le tour des salons Velsniens. Il rencontrait des membres de la bourgeoisie locale, prenait part à des banquets, faisait des promenades en voiture etc.

Les salons qu’il fréquentait n’étaient pas ceux de politiques étrangers ou locaux, et cela l’arrangeait. Ce genre d’assemblée pullulaient d’espions et de trafiquants de tous poils. D'autant plus dans un pays désormais au centre des préoccupations de l'Eurysie.

Goûter les doux vins de vignerons Velsniens, se délecter de fins mets et se reposer loin des centres de conflit dans cet Etat en guerre civile. La guerre civile d'ailleurs, parlons-en ; en tant que fier démocrate, Antonio soutenais Vinola du bout des lèvres lorqu'on lui posait la question. Il était très ataché à ne pas intervenir, sinon humanitairement, dans le conflit. Son point de vue avait pesé lourd sur le vote de Valinor à l'arrêté correspondant de l'Union Economique Eurysienne.

Bref, la vie à Velsna tranche avec la société Valinoréenne. Ici, les bâtiments paraissent modernes, alors que l’architecture classique Valinoréenne ne semble décoller d’un style antique à colonnades. Les voitures également, la mode de Valinor consistant encore aux chevaux.

Ces différences sont également visibles jusque dans le comportement du Vicomte Garoke. Ses manières étaient celles du vieux monde. Ses compagnons locaux n’hésitaient d’ailleurs pas à se priver de le lui rappeler avec force rires.

Parfois la guerre semblais distante, parfoit elle semblait etre dans le quartier voisin. Mais Velsna, même divisé, restait un formidable compétiteur pour la course à l'infuence internationale.

 "Pourvu que je garde longtemps cette nomination à l’ambassade" , se prenait-il a penser. Avant de se nuancé "Puis-je également ne pas être avandonné ici si la guerre dégénère."
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Lettre à l'intention du Camarade Georgi Marcos, secrétaire général du Parti Eurycommuniste Velsnien.


Camarade Georgi Marcos, salutations à vous.
L'actuelle crise au Communaterra est pour le moment, fort grave, ce autant de part sa nature que de part sa violence. Vous avez fait le choix de nous demander conseil à ce propos, alors les voici.
Si il doit y avoir soutien de Communaterra, faites le uniquement par des voies manifestantes, mais non sur le terrain même de la Communaterra. Des actions telles que la mise en place de tribunes de soutien, la publication d'articles appelant à la paix et la dénonciation des actes violents commis pendant cette guerre sont à utiliser, tout comme des collectes de fonds à l'intention des victimes de cette guerre. Mais en aucun cas, pour le moment, des soutiens plus importants doivent êtres envisagés. Il est trop tôt pour, et devront êtres employés uniquement en cas d'aggravation mortelle de la situation, qui se solderait par un effondrement de la cause chez nos camarades Kommunateros.
Refusez donc dans un premier temps, mais n'hésitez pas à apporter votre soutien pour des actes plus mineurs et en apparence insignifiants.
Oh, et bonne chance à vous pour la suite.
Veuillez accepter l'expression de mes sentiments les plus distingués,

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste
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Image Affaire Etrangere

Cette lettre fut remise à des Camarades proche de ■■■■■■■■■■■■■, du ■■■■. Cette lettre écrite manuscrite de la main de la Présidente et Gardienne la Révolution du Peuple, Lyudmila Pavlitchenko est écrite en Velsnien.


Camarade socialistes,

Nous sommes, et nous vous en savons déjà convaincu-e-s, des frères et sœurs en Humanité, et de Velsna à Nekompromisa la guerre doit être combattue, car elle est l'ennemie des peuples libres. La guerre est l'affaire des capitalistes et des dominants en tout genre, c'est pour cela que nous avons toujours refusé celle-ci et que notre seul souhait est d'arriver à la paix. Ce ne sont jamais les peuples qui décident des guerres, mais toujours les puissants dans leurs bureaux dorés, voilà une preuve supplémentaire que le gouvernement des Kah est un rassemblement d'hypocrites, d'aristocrates et de dominants et qu'ils n'ont pas abandonné leurs intérêts capitalistes [qu'ils protègent et favorisent dans le monde entier].

Alors, comment combattre la guerre ? Eh bien par les idées. Et comment propageons-nous les idées ? Eh bien, notamment, par la presse. C'est bien pour cela que nous sommes ravi-e-s de votre proposition et que nous l'accueillons avec enthousiasme. Nous avons hâte de travailler à la solidarité socialiste, ensemble. Je suis désolée d'être si courte, mais le temps me manque : je suis sur le champ de bataille.

Pour que Vive le Socialisme et que meurt la Guerre !

Lyudmila Pavlitchenko.
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Eliza Montvert était une entrepreneuse prodige, parlant couramment plusieurs langues dont l'italien, et formées aux arts du commerce, de la négociation et des mécanismes d'ingénierie sociale. Elle avait travaillé pour nombre d'entreprises d'ampleur en Sylva en qualité de prestataire indépendante. Elle avait ainsi acquis une expérience remarquable et une capacité à séduire rapidement. Quarantenaire, elle vieillissait comme le vin et savait se mettre en valeur avec une captivante élégance. Elle avait une expertise incontestable pour envouter son auditoire, d'un ton rassurant, chaleureux et confiant. Elle avait tout de la parfaite espionne, officier de renseignement collectant les indicateurs, et Velsna était à l'heure actuelle très propice à l'arrivée de ce genre d'énergumènes. Mais elle n'en était pas un de cette essence et travaillait à des desseins humanistes d'une importance toute autre qu'un conflit politique dont il ne restera dans le temps qu'un résumé dans les livres d'histoires. Non, Eliza travaillait pour une institution sylvoise connue à travers le monde entier, bien plus que les secteurs nucléaires ou aéronautiques tant promus par les industriels. Elle travaillait pour l'expression à l'état pur du raffinement et de la culture sylvoise, ciment des peuples, fondation des festivités : le rhum.

C'est avec doigté qu'elle s'était immiscée dans la cour de Dino Scaela, acquièrent en un temps records les codes et relations nécessaires à ses ambitions ici. Elle s'était imposée dans les festivités éternelles du Palais des Patrices, non, pas imposé. Le terme renvoyait à une notion de force, là où elle avait opéré avec une douceur naturelle qui s'immisce naturellement tel un exquis parfum embaumant une pièce, et ce parfum était celui du rhum.
Rhum blanc, servi sec, en ti-punch, en planteur, en rhum arrangé, ou alors du rhum vieux dégusté tel quel, ce nectar était partagé sous toutes ses formes accompagnées de ses intrinsèques partenaires tels que le sucre de canne, l'ananas ou encore les mangues. On trouvait même le rhum en glace pour accompagner les desserts de ces grands diners.

Commerciale hors pair, elle se rapprochait de figures influentes, distribuant çà et là ses cadeaux arhumatisés pour ancrer cette image de marque. Le rhum n'était pas vendu tel un vulgaire produit décapant loduarien, non, c'était un produit d'excellence. Gentilshommes et ladys le dégustaient dans une démonstration de luxe. C'est avec une subtilité plus ou moins prononcé qu'elle diffusait ainsi ce trésor dans l'esprit des invités. Son objectif était de faire Dino Scaela lui-même tomber amoureux de cette boisson d'excellence, et Eliza le ciblait par l'intermédiaire de ses admirateurs. Elle avait un talent fou pour se rapprocher d'eux et tisser des liens, devenant la meilleure amie des hommes et des femmes qui orbitait le sillage du Triumvir en place.

Mais aussi largement diffusé que soit le rhum qu'elle présentait, il y avait toujours une certaine mesure dans ce partage. Oui, l'inégalé fruit des rhumiers sylvois était présent dans toutes les fêtes, mais systématiquement dans une quantité mesurée. C'était un produit de luxe, disponible seulement pour les plus illustres des clients, et il y avait une longue liste d'attente ? Eliza faisait goutter à un verre à quelques invités pendant les soirées puis orientait les discussions dessus, mais il fallait du travail pour obtenir davantage. Ce n'étaient pas les rhumiers sylvois qui étaient en concurrence (et qui n'en connaissaient aucune des producteurs internationaux, incapable d'arriver à leur cheville), mais leur client. Elle tenait en haleine les plus prestigieuses personnalités, berçant leur imaginaire de bouteilles rarissimes en édition limitée et à la valeur inestimable, disait-elle.

Et c'était une stratégie efficace : tout le monde en entendait parler, mais peu pouvait y goutter, et l'expérience était toujours enjolivée aussi bien par la redoutable commerciale que les témoins qui, à défaut de connaitre les saveurs, humait au loin les parfums bouillonnant des bouteilles que l'on débouchait. Quel meilleur stimulant que l'imagination, nourris d'image d'heureux élus ravis, le tout dans les senteurs suaves de ces essences tropicales ?
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En Velsna, la guerre civile continue. Les triumvirs continuent leur guerre qui ne semble pas pour autant fatiguer les citoyens qui semblent continuer à vivre à côté de tous les périples des cités de Velsna. Dans la capitale, le vie suit son cours et on continue de suivre l'actualité tantôt communiste, tantôt officiel et parfois l'actualité internationale pour avoir un avis extérieur et contempler dans quoi cette guerre civile s'engage petit à petit. Pour le moment, de toute façon, les dés sont lancés. Matteo DI Grassi possède la totalité de la marine et Scaela est soutenu par les élites du régime en place. Le grand perdant c'est évidemment Vinola qui, lui, n'obtient rien de bon de tout ça et semble être boudé. Ainsi, tout ceci ce joue autour de deux grands personnages qui sont évidemment Scaela et DiGrassi mais alors que faire? Qui soutenir? Les réponses seront pour plus tard concernant Velsna car, pour l'heure, il faut surtout tirer profit de la situation.

Attendez, je vous lis sa lettre.

Cher émérite,

Je vous salue. Nous avons appris ce qu'il se passe pour vous et que vous vous pavanez dans les rues. Rien de tout cela ne nous inquiète et nous savon qu'il est bon de profiter et de s'imprégner de la culture pour comprendre un pays. La foule est votre gardien mais gardez-tous d'attirer l'attention de ceux dont nous ne voulons pas qu'ils nous voient. Concernant votre demande, je l'accepte. Vous aurez tout le loisir de faire ce que bon vous semble dans le cas de cette mission bien que, évidemment, ça n'en soit pas une. Soyez bon mais surtout juste et efficace. Il serait fort regrettable que rien ne se passe si nous ne tirions pas notre épingle du jeu. Comprenez que l'enjeu n'est pas crucial mais il est fortement recommandé que vous réussissiez. Dans le cas contraire, nous pourrions sérieusement en prendre un coup. Cela dit, nous vous faisons confiance et nous saurons travailler avec des partenaires qui nous sont proches et chers pour accomplir cette mission. Nous ne savons pas encore si nous voulons que la question soit brève et vite réglée ou bien si nous souhaitonss s'éterniser mais, ceci, nous aurons tout le plaisir dans discuter dans quelques heures. D'ici-là, concentra-vous et restez attentif aux yeux et aux regards. Parlez comme si vous étiez muet et tendez l'oreille. Retenez tout ce qui est dit comme si vous aviez la mémoire d'un éléphant. Ne vous contenez de rien mais sachez simplement être juste et ne pas abuser de toute chose qui ne vous serait pas nécessaire. Aussi, n'abusez pas des choses qui vous sont vitales au risque de manquer de celles-ci.

VOLKERIN.


Et bien. C'est...

Flou?

Complet.

Suspect.

Étoffé.

Incompréhensible.

As-tu fini ton jeu? Si tu ne comprends pas le message derrière c'est que la lettre ne t'es pas destinée dans ce cas. Tous ces mots ont un sens et, si je ne me trompe pas, tu connais le sens de ceux-ci.

Certains oui, d'autres non.

Alors le premier ordre serait de déchiffrer tout ceci mais, dans les grandes lignes, tu as déjà tes ordres et ta mission. De toute façon, il est clair que cette lettre te dit que ta demande est acceptée donc il ne te reste plus qu'à prendre en compte sa réponse et commencer ton travail.

Certes. Marchons. Il est clair que les vizirs comme j'aime les appeler sont vraiment spéciaux. Ils s'amusent de la politique, se joue de leurs adversaires et sont extrêmement habiles concernant leur auditoire. As-tu vu leurs dernières déclarations?

J'ai suivi tout ceci de loin, oui. Il est vrai que le grand vizir est fort en ce qui concerne le double jeu et, pourtant, il est le premier à nous dire qu'on ne peut pas faire de diplomatie à deux tours. C'est presque injuste quand on sait que les vizirs s'amusent de tout et remettent tout entre les mains du grand vizir. Les volkerin sont plus leurs serviteurs qu'autre chose.

Dois-je te rappeler que j'en suis?

Je ne cherche pas à te vexer ou vous dégrader. Cependant, j'estime que votre travail consiste à poser des bases et des fondations mais, pour la suite, vous devez attendre de nouvelles directives et vous n'êtes jamais sûrs et certains de continuer alors que vous avez fait le travail.

Certes. Mais, c'est pour cela que nous nous engageons. Passons. Il est temps de commencer.
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13 Novembre 2013 - L'Heure des Comptes : La Croisière s'amuse à Velsna, le Retour de l'Amiral et son fan-club d'outre-mer feat le silence radio du Camarade Lorenzo. Chaos et anarchie à prévoir tandis que l'Ogre architecte de cette débâcle se frotte les mains en complotant dans ses montagnes.


L'heure des comptes
D'une drôle de guerre au débarquement surprise pour les fêtes de Noël, le camp Di Grassi a promis à ses hommes qu'ils seront rentrés pour Noël, mais quand est-il de ses invités ?


~ La Musique du Générique retenti ~

Oreilles sensibles s'abstenir

~ Clic ~



L'Heure des Comptes, la première émission télévisé traitant de l'actualité internationale et domestique sans Tabou ni omission, présentée par votre serviteur Dom Juan Altarini, uniquement sur Laguna News. Au programme ce soir l'actualité Velsienne défraye à nouveau la chronique alors que ce qui s'annonçait jusqu'à présent comme une non-guerre tourne finalement au vinaigre et promet des affrontements prochains. Rien d'étonnant en soit si ce n'est que certains acteurs peu discrets et malvenues semblent n'avoir rien compris aux règles du jeu et fassent fis des convenances de toute évidence. Qu'en pense notre célèbre chef de file communiste continental Lorenzo dit le Défenseur ? Pas grand choses visiblement. A qui cela profites-t-il ? Toujours aux même, les gobelins fourbes et malicieux continuent à tirer les ficelles. Mais cela, nous allons le voir dans l'Heure des Comptes !



Dom Juan Altarini - Mesdames et Messieurs, chers spectateurs bonsoir ! Bienvenue dans l'Heure des Comptes, votre émission favorite dans laquelle nous observons et constatons avec consternation que les donneurs de leçons d'outre-mer semblent faire peu de cas de la bienséance en s'introduisant tel des éléphants dans un magasin de porcelaine là où il ne faut pas. Vous l'avez certainement appris si vous suivez l'actualité internationale, mais la partie d'échec qui se déroule chez nos cousin Velsniens où diverses factions à couteaux tirés se regardaient en chiens de faïences le temps de disposer sur la table de jeu leurs pions vient de prendre un tournant pour le moins... Actif dirons nous. Les armées marchent sous les pavillons et des navires revenues de par delà la mer blanche vomissent de la soldatesque engagée et motivée derrière un chef de guerre revanchard, promettant ainsi un début concret des hostilités sous peu et potentiellement de tragédies à venir. Bon, en soit rien de nouveau en Eurysie du nord me direz vous. A ceci près que cette fois ci de toute évidence d'autres acteurs impromptues sont à la manoeuvre et ne s'en cachent guère. Mais nous allons voir cela sous peu, pour m'accompagner ce soir nous retrouvons bien évidemment l'incontournable Bernardo Ricardo Lévérini dit B.R.L, philosophe, écrivain, analyste sur tous les fronts, monsieur Lévérini, soyez le bienvenue parmi nous.

B.R.L - Bien le bonjour à tous, comme toujours c'est un plaisir d'être sur ce plateau, surtout avec mon siège attitré.

Dom Juan Altarini - Attitré et plaqué en or pour l'occasion. Mais trêves de plaisanteries, entrons plutôt dans le vif du sujet, peut être un récapitulatif bref serait de rigueur pour nos téléspectateurs. Rappelons en premier lieu que ce que l'on peut désormais appeler en bonne et dû formes comme la Guerre Civile des Triumvir a débuté il y a de cela quelques mois à la suite d'un article de la Presse de Teyla qui a pour ainsi dire mis le feu aux poudres.

B.R.L - En effet, un article pour le moins explosif qui comportait un certains nombres de très graves accusations et autres suspicions voilées ciblant sans aucun tact le Triumvir Dino Scaela, portant des accusations de fomentations de coup d'état et sous entendant un rôle très prononcé dans l'assassinat de feu le Patrice Dandolo qui est pour ainsi dire l'évènement déclencheur de la crise politique qui a secoué le pays récemment et mis en place un Triumvir.

Dom Juan Altarini - Un assassinat odieux s'il en est comme l'on en a rarement vu dans l'histoire et qui est le fondement même de toute cette... Débâcle nous pouvons le dire. Nous en avons longuement discuté dans un précédent épisode, en long et en large, ceci dit après tout ce temps et avec un peu de recul, il s'avère qu'un point de détail m'a sauté aux yeux et que nous avons peut être malgré nous occulté ou point assez mis en avant. Alors, en admettant que la presse Teylaise ne soit pas composés de menteurs éhontés et aient fait un travail d'investigation des plus sérieux, eux qui affirment avoir des sources. Même si tout le côté du coup d'état semble quand même bien commode au vue du Timing, le sujet de l'enquête quand à la mort du Patrice par contre semble plus crédible en quelques sorts.

B.R.L - Il est vrai et j'ajouterais qu'il suffirait de d'observer la législation en vigueur pour avoir le fin mot de l'histoire mais que des décisions importantes comme l'arrêt d'une enquête soit soumis à l'approbation d'au moins deux Triumvirs paraît plausible. Mais nous nous posons sans doutes la même question. Les journalistes à l'origine de l'article ont pointé du doigt le Triumvir Scaela comme ayant donné sa voix à la chose, mais il en manque un tout de même. Et de manière générale, au vu de tout ce que l'on sait, connaît et peut constater, l'Amiral Di Grassi se pose comme un homme aux valeurs fortes droits dans ses bottes, de fait s'il a subit beaucoup de campagnes de dénigrement par le passé, peu de preuves tangibles ont été apportés pour soutenir les divers propos visant à traîner son nom dans la boue. Si quelqu'un n'a point pu se décider à cesser l'enquête, c'est bien lui et de très loin.


Dom Juan Altarini - Mais alors, qui donc serait le mystérieux second votant ? Par le plus grand des hasards, ne resterait-il pas qu'un certains Vinola comme coupable ? Vinola qui est arrivé en tant que Triumvir à la surprise générale il faut le rappeler d'ailleurs.

B.R.L - Un candidat hautement improbable pour ainsi dire sorti de nul part en effet. Jeune, dynamique, riche, entreprenant et aux valeurs et idées nouvelles faisant la promotion d'un renouveau du système vers quelque chose de... Plus juste ou tout du moins plus inspiré des démocraties libérales voisines. Champion autoproclamée du petit peuple, défendant des valeurs moral et des démarches actives vers le changement, un authentique OVNI sur la scène politique Velsnienne. Un Outsider comme on dirait à Caratrad.

Dom Juan Altarini - Mais pourquoi diable voter alors pour mettre fin à une enquête concernant l'assassinat du chef de l'appareil étatique. Pour quelqu'un aux idées neuves et proches des démocraties morales, cela paraît tout de même curieux ce manque d'intérêt pour la quête de Justice. Pour ne pas dire plus suspects encore que le Triumvir Scaela et suspect c'est certainement le terme qui définit le plus ce Vinola à l'heure actuelle qui si je me souviens bien d'après les informations que nous avons désormais à l'heure actuelle, a été l'un des instigateurs de la mascarade judiciaire ayant amenée à la journée ayant ensanglantée Velsna... Décidément ce Monsieur semble lié de très près à bien des sinistres évènements.

B.R.L - Vous savez qu'on dit... Une fois peut être une coïncidence, deux fois, cela commence à faire beaucoup. Des liens prononcés à l'étranger et pas toujours très clair, un arriviste freinant les procédures d'enquête de la justice, l'architecte de la descente aux enfers de la République désormais en guerre, et voilà qu'il se terre dans ses montagnes tel l'aigle dans son perchoir, observant les alentours au loin. Probablement en se frottant les mains si vous voulez mon avis. Alors bien évidemment, il y a la présomptions d'innocence, mais ne pourrait-on pas imaginer par le plus grand des hasards et à la vue du faisceau d'indices et d'éléments douteux en pleine vision que l'intéressé ait pu jouer un rôle si ce n'est orchestrer l'assassinat du Patrice de main de maître ?


Dom Juan Altarini - En tout cas, si l'on prends en comptes les volontés de changement prononcée ainsi que les affinités avec l'étranger, le Patrice étant un verrou indéboulonnable, symbole de la stagnation était en effet un obstacle de taille. De surcroît, si ma mémoire ne me fait pas défaut, les accusations de la presse de Teyla portée à l'égard du Triumvir Scaela n'ont jamais été directes concernant son rôle éventuel dans la mort du Patrice. Ce qui est extrêmement curieux si l'on compare la chose à la charge frontale menée contre son "coup d'état en préparation".

B.R.L - Ce qui équivaut à dire qu'ils n'avaient rien sur ce sujet dans tous les cas, il s'agissait simplement d'une mise en bouche de sous entendues afin de capter l'attention et de rendre l'intéressé coupable aux yeux des lecteurs dès le début. Ceci dit, si je puis me permettre c'est là une stratégie sacrément culottée. Peut-on croire un instant qu'ils aient réussis à déterrer effectivement tout un complot visant à renverser la Grande République mais rien du tout, pas la moindre preuve effective sur le rôle qui aurait pu être joué par Scaela dans la mort du patrice ? Ridicule et absurde. En admettant que tout l'article soit vrai, cela signifierait qu'ils n'ont rien sur Scaela et tendrait à remettre sur le devant de la scène une très probable innocence dans cette sinistre affaire, et accentuerait de facto les soupçons sur Vinola.

Dom Juan Altarini -
Mais pour avoir le fin mot de l'histoire il faudrait aller le chercher par le col, or ce dernier se terre pour l'heure dans les montagne et au vue du retour en fanfares du camp Di Grassi semble chercher à laisser ce dernier prendre la foudre pour lui pour gagner du temps, laisser ses rivaux s'épuiser mutuellement contre eux et certainement espérer rafler la mise en les soufflant tout deux comme des brindilles en un coup.

B.R.L - Stratégie probable si vous voulez mon avis toutefois, il peut encore y avoir des imprévues dans tout cette affaire. A l'heure actuelle, nos confrères de l'AGP ayant couvert le débarquement de Di Grassi et sa prise d'Umbra sans coup férir ont fait savoir qu'une autre flotte était en route à l'heure où nous parlons vers la métropole Velsnienne. Des informations à disposition, il semble que en l'état tout ce beau monde à Umbra ne soit qu'une avant-garde et que d'autres renforts vont suivre bientôt.

Dom Juan Altarini - Stratégie raisonnable. Mais, il s'avère que les journalistes de Teyla ne sont pas les seuls à pouvoir obtenir des scoops inédits voyez vous. Enfin, scoops inédits. Je dis ça mais pour être tout à fait honnête, au vue de la discrétion peu prononcée de certains, beaucoup de gens et d'embarcations notamment croisant sur les voies commerciales afaréennes du Triangle d'Or et même pas si loin que ça du Lidos et de l'île mère même ont pu observer bien des choses. Alors certes nous avons pu voir l'Armada de Di Grassi remonter depuis Cerveteri, une très belle flotte divisée en deux escadres majeures mais qui ont globalement empruntés le même trajet. Nous savons désormais à peu près que l'une est celle ayant débarquée à Umbra et que l'autre tourne aux alentours de Zélandia et Caratrad. Jusqu'ici rien d'anormal. SAUF QUE... Héhé... Cher ami...

B.R.L - Sauf qu'une troisième escadre a par le plus grand des hasards emprunté le même trajet encore à la suite des deux premières même si cela s'est fait avec un certains délais. En soit, l'on peut se dire qu'il s'agit sans doutes de celle devant amener d'autres troupes maintenant qu'un point de débarquement a été sécurisé. Stratégie raisonnable...

Dom Juan Altarini - Stratégie raisonnable, à ceci près que les bâtiments de cette troisième escadre ont quelque chose d'anodin, de menus "détails" si vous voyez ce que je veux dire, un peu l'équivalent du vilain petit canard parmi les cygnes. D'ailleurs nous avons quelques photographies obtenues de la part de sources ayant croisés tout ce beau monde ou tout du moins vu passer tout ça. Voyez donc chers téléspectateurs. Vous remarquerez qu'il y a quelque chose qui cloche avec ces vaisseaux. Oh déjà l'architecture qui diffère largement de ce qui sort des chantiers navals de Velsna, mais tout le monde n'étant point architecte naval, l'on ne vous en tiendras pas rigueur... En revanche pour ce qui est du pavillon... Oh mais que vois-je ?

B.R.L - Alors, je reconnais là le blanc et le rouge Velsnien mais je n'avais pas souvenir que le bleu faisait partie de leur drapeau. De même que cette fleure de lys me semble tout même sacrément léonine et grisâtre...

Dom Juan Altarini - En effet, et pour cause il ne s'agit pas du gonfalon Velsnien mais bien de l'étendard du Miridian, vous savez, cette jeune et dynamique démocratie Aleucienne étant rentrée il y a peu dans l'ONC, un de nos alliés paraît-il. Et ce n'est pas seulement le drapeau, mais bien la flotte du Miridian que vous voyez là. Sortie de Cerveteri, à la suite des deux escadres de Di Grassi sur le MÊME trajet et en route de toute évidence vers Velsna elle aussi. Je suis certains qu'il ne sera pas très compliqué de confirmer la suite de son cheminement vu le nombre de pays dont elle risque de longer les eaux.

B.R.L - Mais mon cher Dom Altarini, ne serait-ce pas là ce que l'on appelle communément de l'ingérence étrangère dans le Jargon ? De surcroît dans une guerre civile ou à l'heure actuelle non seulement personne n'est intervenu directement ce qui est une première, mais surtout où toute action de ce type entraînerait une réaction virulente de l'armée de l'air Velsnienne ayant déclarée son intention de ne certes pas participer aux querelles des triumvirs, mais tout de même d'empêcher exactement ce type de maganigances ?

Dom Juan Altarini - Oh si, et souvenez vous, l'aviation de Velsna n'est pas la seule à avoir fait des déclarations. Un certains Camarade Secrétaire Général Lorenzo avait fait il y a quelques temps pas si lointain une déclaration comme quoi la Loduarie Communiste réagirait fermement contre toute tentative d'ingérence en provenances d'autres continents en Eurysie, or il me semble que nous sommes précisément dans ce cas là.

B.R.L - Pire, d'un point de vue légal, cela peut techniquement être considérée comme une agression étrangère caractérisée, ce qui est d'ailleurs de tout évidence le cas, car autant des volontaires, des mercenaires... Bon, l'univers Velsnien l'accepte très bien, autant là nous parlons d'une flotte étrangère complète qui transporte certainement des troupes étrangères... Si ce n'est pas un acte d'agression caractérisée alors je ne sais pas ce que c'est...

Dom Juan Altarini - Et bien ma foi nous saurons ce qu'il en est sous peu je suppose, j'espère juste que nous ne sommes pas des lanceurs d'alertes en l'état que toutes les nations de la Mer Blanche et alentours étaient déjà au courant, sinon ce serait sacrément gênant. Et encore plus que pour l'Amiral Di Grassi qui ouvre grand la porte à des forces étrangères à son pays, ce que l'on ne pensait pas possible jusqu'à présent. Mais force est de constater que les temps changent... Enfin, je suppose que maintenant il va falloir observer l'inévitable fulmination du Camarade Lorenzo qui va s'empresser je suis certains de tenir sa parole et de défendre la Grande République Velsienne honteusement agressée. Et qui sait peut-être même assisterons nous à une levée de boucliers régionale contre les ingérences qui n'ont eut de cesse de mettre à mal la stabilité continentale durant ses dernières années.

B.R.L - Toujours est-il que en attendant, nous dénonçons et condamnons cette attitude profondément impérialiste d'une part d'un Miridian qui n'a rien à faire en Eurysie, mais aussi...

Dom Juan Altarini - Mais aussi de l'ogre Vinola probablement coeur de tous les maux et architecte de cette tragédie nationale avec sa cour de gobelins. Honte. Sur ce chers téléspectateurs, nous nous retrouverons après une courte page de pub pour la suite de l'émission, à vous les studios et n'oubliez pas, pointez le doigt de la Honte face à ceux qui le méritent.
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