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Activités étrangères au Grand Kah - Page 5

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Le Norjien -- Histoire

L'archipel de Nellnely-Nacuot, une (re)découverte du nationalisme tanskien ?

La sortie d'un ouvrage de recherche historique sur l'exploration tanskienne au XVIe siècle provoque une poussée de révisionnisme historique dans les groupes nationalistes à l'opposé des bancs de l'université

Par Oleana Järnefelt (Norja), le 3 septembre 2012

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Fin 1542, Oddkell Seifsson a bord de son célèbre Astrolabe dont la proue orne encore le quai n°1 de la Gare Centrale de Norja traverse la mer des Burbujas et rentre dans l'Océan Carmin. Là bas, des mots de l'explorateur, il y découvrira un archipel sublime, verdoyant, aux habitants vivants en harmonie avec la nature. Au nom du roi Harald VIII de Norja il réclame l'île. Il revient en 1544 à Norja, célébré par la bourgeoisie commerçante de la ville en parlant, d'un continent au delà du nouveau monde, plus impressionnant et riche encore que celui découvert il y a peu. L'histoire de l'Astrolabe (qui effectuera plus tard la première circumnavigation tanskienne), la légende de Seifsson, et le mythe du continent de Seiflønd était né, et avec lui l'imaginaire tanskien de la navigation et de l'exploration.

Jusqu'ici, la recherche historique tanskienne avait estimé qu'en réalité Seifsson n'avait jamais réellement pénétré dans l'Océan Carmin et avait en réalité finit sur une île de l'actuelle Maronhi voir une grande île encore mal connue de l'Alguarena. L'ouvrage paru récemment aux presses universitaires de Kalfafell par l'historien moderniste reconnu Aslak Liikanen est revenu récemment sur ces estimations. En retraçant le parcours de Seifsson et de l'Astrolabe à partir de ces récits de voyages mais surtout des descriptions faites par les deux biologistes de l'équipage, le professeur estime que c'est bien dans l'actuel archipel de Nellnely (en Kah-tanais) ou Nacuot (en Alkatien), partagé entre Kah-Tanais et Akaltiens que Seifsson aurait découvert.

Dans son récit, Seifsson y dépeint ainsi des rivages densément peuplés, des richesses visibles à des lieues en mer et une population pacifiée qui ne demandait qu'à recevoir la bénédiction de Dieu et de la civilisation. "Aucun village n'était distant de l'autre de plus d'un tir de fusil. L'on pouvait caboter de village en village en quelques minutes de navigation. Le sol était gorgé de plantes, les eaux agitées de poisson, la température clémente et les habitants dociles et agréables."

Si la description avait provoqué les passions de nombre de marins et de commerçants tanskiens, le développement de la colonie de Järvi (actuelle Province Fédérale d'Etelämanner), plus proche, mieux connue et lucrative, bloqua tout financement d'expéditions supplémentaires. Ayant déposé, de ces mots, une lettre de marque du Roi prenant possession de l'île - qu'il estimait être un continent -, Oddkell Seifsson ne put pourtant jamais y remettre les pieds. La véracité des descriptions de Seifsson est toujours sujette à d'importantes controverses historiques entre mythe, description extravagante et possible réalité.

Par ses recherches, Aslak Liikanen réouvre ainsi la question de la naissance du mythe de Loforðlønd (la Terre Promise en tanskien). Au cœur d'un important débat historique, Loforðlønd anima les premiers planisphères rédigés en tanskien représentant tantôt un continent au sud ouest du Paltoterran, tantôt entre le Nazum et l'Afarée. Liikanen expose ainsi une nouvelle théorie fondée sur les récits de voyages des explorateurs tanskiens étant passé par le sud de l'Afarée : les archipels du Wanmiri à l'archipel Nacuot auraient été percu comme faisant partis d'un seul et même continent à l'ouest de Paltoterra et au sud du Nazum. Un sixième continent imagé et imaginé au gré des voyages et des imprécisions de cartographies, une terre promise, le Loforðlønd.

Rôle dans la construction nationale tanskienne

Comme l'avance Liikanen, ne s'éloignant pas cette fois de la recherche historique actuelle sur l'époque moderne tanskienne mais la confirmant davantage, l'imaginaire du Loforðlønd a joué un rôle notoire dans la construction de la pensée politique tanskienne, en particulier sur l'ancrage d'une pensée libérale. Plus précisément, les courants de l'histoire des idées aboutissent actuellement à l'idée selon laquelle le développement d'un mythe du Loforðlønd - que les Tanskiens y aient cru ou non est encore sujet à de nombreux débats - a entraîné la formulation et la propagation d'une idée libérale centrée sur l'aboutissement de l'individu par la recherche de son propre Loforðlønd pour trouver le Loforðlønd tanskien.

De ce fait, le développement individuel bénéficiant à l'individu, il bénéficie aussi à la population - puis au peuple tanskien - dans la recherche de sa propre terre promise. Celle-ci s'est peu à peu, au fur et à mesures que l'exploration a affiné les cartes et dévoilé l'absence d'un sixième continent, divergé vers la construction d'un Loforðlønd directement sur les terres habitées par les tanskiens, amenant ainsi au développement des idées progressivement républicaines et socialistes. La construction individuelle puis collective d'une Terre Promise menant à la progression de l'idée d'égalité, aussi bien dans l'économie que dans les droits des individus. Idée que l'on retrouvait encore en 1942 dans la guerre de la fédéralisation lorsque les colonies demandaient à "faire partie du Loforðlønd" - pour celles qui ne voulaient pas l'indépendance.

Le mythe de la Terre Promise pour Tanska aurait ainsi joué un rôle important dans le développement progressif d'un proto-nationalisme tanskien mais aussi des idées libérales. Les dernières recherches tendent néanmoins à pousser aussi sur l'influence du développement de la Sérénissime et des Couronnes-Unies de Caratrad comme ayant été des vecteurs d'incitations au développement du commerce maritime tanskien, et de ce fait d'une forme de libéralisme cette fois-ci plus économique.

Une histoire reprise par la droite nationaliste

La propagation de la recherche, saluée par ses pairs, de Liikanen s'est toutefois récemment étendue à la sphère publique et en particulier du côté des mouvances nationalistes toujours en quête de préciser le mythe de l'histoire nationale tanskienne.

Comme l'avait démontré la sociologue Alma Bloch en 1962 dans son célèbre "mythe et nationalisme du Tanskien moyen", le développement d'une pensée pleinement nationaliste tanskienne à la fin du XIXe siècle et tout au long du premier XXe siècle s'est avant tout fait sur la base du mythe de la construction d'une Terre Promise.

Celle-ci, auprès du "Tanskien moyen", se faisait autour de deux piliers articulant la pensée nationaliste. Le premier était la nécessité de retrouver, sur les terres tanskiennes historiques (Norja et Halvø principalement), les racines des premiers tanskiens en se basant sur la reprise, en 1543, de la ville d'Halvø par la Principauté de Norja. Le second étant de trouver de nouvelles terres promises.

Halvø, principale ville d'origine des populations tanskiennes fut partiellement abandonné au profit de Norja au cours des XI et XIIe siècle avant d'être reprise en 1543 du fait d'intérêts commerciaux (et aucunement d'un retour à des sources). Cette date, qui coïncide presque avec le premier voyage de Seifsson est fondatrice dans la construction du mythe de Loforðlønd : elle permet la construction en revenant aux terres "ancestrales", et l'autre construction par la projection d'une "terre promise" par delà les mers.

C'est ainsi autour de ce duopole que le nationalisme tanskien et que la rhétorique nationaliste s'est bâtie. Elle explique, d'après les travaux de l'école historique dite de "Järvi", l'attachement de l'Empire Tanskien aux colonies de Järvi et de Ny-Norja, perçue tour à tour comme le réel Loforðlønd, indispensable, donc, à la nation tanskienne.

Mes travaux n'ont pas pour vocation d'alimenter le nationalisme"

C'est ainsi, sur le fruit de cet historique de construction du nationalisme tanskien, que depuis plusieurs semaines on a pu observer une utilisation des travaux de Liikanen bien au-delà de la sphère universitaire. Plus précisément, plusieurs mouvances d'extrême droite ont estimés que le mythe de Loforðlønd venait de trouver sa "véritable signification" et avec elle "la destinée tanskienne".

Selon Liikanen, ses propos "sortent la recherche de son contexte" et amènent à "dénaturer ses travaux". L'historien a précisé dans une interview donné à Tanske Fréttastofa que "mes travaux n'ont pas pour vocation d'alimenter le nationalisme. Ils ne doivent servir qu'à mieux comprendre l'histoire d'une période importante pour l'exploration, la colonisation et à terme le développement de nos grandes villes sur l'exploitation de populations colonisées pour servir un mythe bâti de toutes pièces."

Aucun élu du Front Tanskien n'a publiquement commenté l'affaire mais plusieurs ont reconnu avoir lu "avec intérêt l'ouvrage de monsieur Liikanen", l'un d'eux précisant à Playkirja que "par son travail, Aslak Liikanen éclaire davantage l'histoire incroyable de notre pays", loin du message porté par l'historien.
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Velsna libéré, Journal d'opposition parlementaire et des grands mouvements de contestation a écrit : Guiseppe Lauda, 18 octobre 2012

Le Grand Kah: quand la Révolution devient système




Lorsqu’on vous parle de socialisme, quel mot vient ensuite à votre esprit ? Un concept politique quasi naturel et que l’on croirait associer à cette idéologie par automatisme tant c’est une évidence. Que serait le socialisme sans le mot « Révolution » ? Et en premier, qu’est-ce qu’une Révolution ? Un évènement déclenchant une accélération de l’Histoire en premier lieu, un moment de renversement de tout un système de valeurs et de domination préétablie et que l’on pensait jusque-là naturel. Une Révolution, on l’oublie trop souvent, peut-être aussi bien socialiste que libérale ou même bourgeoise, à partir de l’instant où on fait montre d’une volonté de repartir de zéro. Dans un système despotique, on peut volontiers être un révolutionnaire d’extrême gauche et être libéral, tout ce qui importe dans la Révolution est l’attitude que l’on a par rapport au passé. Et si je vous dis qu’en ce monde, il y a un pays socialiste qui a fait de cette idéologie une norme, un pays socialiste qui est passé dans l’après-Révolution, qui a normalisé ses relations avec le monde, qui pour certains est devenu le modèle du grand-frère tandis qu’il est devenu l’incarnation d’une forme de reniement historique pour d’autres. Ce pays, j’y suis en ce moment même je suis au Grand Kah, et je voudrais m’adresser à mes lecteurs eurysiens qui s’en font à la fois une porte d’entrée vers le socialisme, ou une porte de sortie vers une économie de marché qui ne dit pas son nom.

En premier lieu, j’ai tenu à placer ma visite de ce pays après celles de Loduarie et de Kronos. Ce sont des pays que tout oppose au Grand Kah malgré le fait qu’en théorie, ils sont liés par une famille politique large que l’on nomme socialisme. Mais en vérité, rien ne le laisse penser dés mon arrivée, avant même ma sortie de l’aéroport. Il y a des publicités qui agressent l’œil, des panneaux de toutes sortes d’entreprises…je pourrais penser que je suis revenu à Velsna, mais non, je suis bien au Grand Kah. Et c’est la première constatation à laquelle j’ai dû me faire : le pays a pleinement embrassé la société de consommation et de loisir, dans une version que l’on pourrait qualifier de libertaire, mais nous allons revenir sur ce point. Mais j’aimerais faire une digression sur son Histoire, car cela m’a permis de comprendre un certain nombre de choses.

Comme toutes les nations de Paltoterra ou presque, le Grand Kah a un passé de colonie, ce qui va avoir une incidence profonde sur la suite des évènements et la forme que le socialisme va prendre dans le pays. Il est connu que toutes les Révolutions partent d’un sujet révolutionnaire, un point de rupture entre une élite et une population, et cette colonisation est la rupture fondamentale, bien que je n’aie pas eu énormément d’informations détaillées à propos de son déroulement précis. C’est de là que le Kah va tirer un point cardinal de son idéologie qu’est l’anti-anticolonialiste En second lieu, il est difficile de qualifier le Grand Kah de pays en tant que tel, du moins en vertu de nos critères eurysiens. Là encore, ce facteur va s’avérer déterminant, parce qu’avant même l’avènement du socialisme durant l’ère industrielle, le Grand Kah était composé de communautés, de groupements familiaux et tribaux extrêmement divers culturellement et politiquement. La naissance d’une forme de communalisme y est donc antérieure de plusieurs décennies à la rédaction des principales théories socialistes. Et finalement, cette idéologie n’est qu’un rajout, une couche de peinture qui a recouvert un fait culturel déjà établi. On touche là à une particularité que l’on ne trouve pas au sein des systèmes eurycommunistes.

En effet, outre quelques ajustements, l’eurycommunisme, indépendamment de l’endroit où il est appliqué tend vers les mêmes principes de fonctionnement élémentaires. Au Grand Kah, c’est la situation inverse qui s’est produite : le socialisme a changé de forme, il est devenu malléable, il a adapté ses principes à d’autres déjà existants. On pourrait même se demander sur ce point-là, si le Grand Kah a un jour été révolutionnaire (même si cette appellation est réservée dans l’historiographie du pays, à des périodes qui ont suivies des coups d’état issus des formes de réactions qui tentaient périodiquement de reprendre la main sur le pays). Ce facteur, nous allons le voir, est responsable d’autant de bonnes conséquences que de mauvaises.

Rejet du capitalisme, mais pas de ses capitaux :
En introduction, j’avais évoqué les publicités et la société de loisir qui se dévoilaient à moi. On pourrait penser que la Grand Kah a fini par se vendre aux puissances capitalistes de l’ONC, mais la situation est plus complexe. Le Grand Kah fonctionne selon un principe étrange de municipalisme libertaire. Les entreprises sont détenues par des actionnaires certes, mais ces actionnaires sont les communes qui constituent le Grand Kah. Contrairement à nos cités-libres à Velsna, qui se constituent en entités politiques, les communes du Grand Kah sont également des acteurs économiques à part entière qui de fait, sont les principaux leviers de l’économie. Et c’est là le grand contraste qui peut exister avec les régimes eurycommunistes dont l’économie est dépendante d’une planification centrale.

Le seul pays qui pourrait se rapprocher de ce système décentralisé à ma connaissance serait Communaterra, mais ce dernier semble être à un stade du socialisme où ce dernier est encore dans une phase révolutionnaire, où l’économie est encore dans un état embryonnaire. Cependant, les points communs s’arrêtent à cet aspect autogestionnaire, car le Grand Kah est un pays ouvert aux investissements étrangers. Le pays accepte ainsi les investissements étrangers, malgré les dangers que cela pourrait représenter pour le système sur le long terme, le pays étant de fait dépendant des aléas de l’économie mondiale gérée par des nations libérales. Le Grand Kah évolue dans un système où les capitalistes jouent la partition. Sur le plan factuel, ce système a l’air de fonctionner pour l’instant, malgré les crises économiques qui ont pu frapper le pays par le passé. Le Grand Kah est aujourd’hui une puissance mondiale, mais cela ne doit pas faire oublier les conséquences malheureuses que peuvent engendrer ce rôle.

La tentation de l’impérialisme :
Quelle nation ayant eu un jour une vaste armée n’a jamais été tentée de l’utiliser ? Le Grand Kah ne doit pas échapper à cette appréciation et à cette critique. Fondamentalement et officiellement, le pays est un agrégat de communes dirigé de loin par une commission de directeurs opposés au concept de colonialisme. Le Grand Kah justifie ainsi ses éventuelles interventions à l’étranger, ce qui me semble à mon avis un pudique cache-sexe pour masquer le fait que le pays se plie aux mêmes logiques que les nations interventionnistes de l’ONC. De même, nous pourrions nous poser beaucoup de questions sur la manière dont le Grand Kah investit les économies étrangères à l’aide de programmes économiques de développement. Les mauvaises langues pourraient dire qu’il s’agit d’une manière de parasiter des économies et finir par en prendre le contrôle.

Conclusion :
Si je devais décrire mon séjour dans le Grand Kah, cela serait dans ces termes : la fin du rêve révolutionnaire et le début d’une realpolitik efficace sur le court terme, mais dont les compromissions avec les puissances capitalistes pourraient lourdement se ressentir à l’avenir. Voyager dans le Grand Kah revient à se rendre compte que le socialisme finira toujours et comme toutes les idéologies, à se normaliser ou à disparaître. Cela revient à voyager dans un système qui certes, est celui qui actuellement se rapproche le plus d’un système efficace, mais qui nous fait nous rendre compte que les sujets révolutionnaires ne durent pas, qu’ils ne sont pas éternels, qu’au bout de 20 ans le révolutionnaire le plus aguerri devient un ambassadeur ou un fonctionnaire communal. Le Grand Kah est la fin du rêve, celui dans lequel est entré Communaterra, celui qui a tourné au cauchemar en Loduarie. Le Grand Kah, c’est le réveil et la gueule de bois.




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02 Octobre 2012 - Le Grand Bluff de Paltoterra News Network : Démystifier le Faux Nationalisme et la Fabrication de Crises au Fujiwa

Kawara-ban

Tribune satirique


Ah, le voici, ce fameux reportage sur le Fujiwa, un vrai chef-d'œuvre de fiction signé Paltoterra News Network. Avec une aisance théâtrale, ils ont réussi l'exploit de faire froncer les sourcils d'une nation entière avec leurs contes fantastiques, peignant un tableau du Fujiwa qui relève plus de la science-fiction que de la réalité. Leur soi-disant « crise démocratique » et les « dérives autoritaires » hurlées à qui veut l'entendre? Pure chimère, sans la moindre miette de preuve pour soutenir leurs élucubrations. Et que dire de leur discours sur le prétendu favoritisme envers les grandes entreprises fujiwanes, accusées d'écraser la « pauvre petite » population? Ces mêmes entreprises, surgies des cendres de la démocratisation des années 60, ont été le levier qui a hissé le Fujiwa hors du gouffre post-Aichi. La majorité des Fujiwans, ces bâtisseurs silencieux et acharnés, sont bien conscients d’être l'épine dorsale robuste de notre économie, bien loin des fables dépeintes par ces troubadours des médias.

Oh, quelle scène captivante nous offre la télévision kah-tanaise, se drapant dans le rôle de l'oracle funeste, brandissant les fantômes du vieillissement et du déclin démographique du Fujiwa comme des présages apocalyptiques. Ces visionnaires de pacotille, myopes au-delà de l'évidence! Certes, nos statistiques affichent une croissance démographique modérée de +0,3% par an, un cap tenu fermement depuis 2008. Mais parlons de demain, mes amis. Loin des sombres prédictions, nos horizons pointent vers un éclat radieux. Notre économie, telle une fusée, se prépare à propulser notre croissance démographique vers des sommets de +1% annuellement. Et le PIB du Fujiwa, tel un titan, s'apprête à frôler les vertigineux 780 milliards de dollars. Le Fujiwa ne flanchera pas, défiant les oracles de désastre de certains médias. L'avenir, mes chers compatriotes, scintille d'un éclat prometteur, et aucun théâtre d'alarmisme médiatique ne saurait en ternir la splendeur.

Paltoterra New Network toujours prompt à agiter son bâton de prophète de malheur, brandissant maintenant la fameuse « Sécurité Publique » de Moon comme le symbole d'un état policier naissant. Quelle ironie! Ils essaient de peindre cette force, destinée à calmer les tensions entre communautés, comme le germe d'une tyrannie. C'est un effort colossal, une mission de pacification qui commence à porter ses fruits, mais pour PNN, ce n'est qu'un pas de plus vers la dictature. Parlons de leur fantaisie autour d'une prétendue révision constitutionnelle, alors que notre Constitution vénérée est restée inchangée depuis les années 60. D'où tirent-ils ces absurdités? Les forces armées fujiwanes, dissoutes autrefois pour prévenir des troubles plus grands, sont revenues, mais avec un noble dessein: défendre un Fujiwa prospère dans un monde en perpétuel changement. Contrairement aux fables paranoïaques de PNN, le régime actuel, dirigé par le Premier Ministre, poursuit inlassablement son chemin vers la paix, la prospérité et la stabilité. Un peu de discernement, chers amis de PNN, ne serait pas de trop…

La télévision kah-tanaise, maître incontesté dans l'art de transformer les mouches en éléphants! Ils voient une montée du nationalisme et des mouvements impérialistes partout, même là où trône fièrement le Parti de l’Aube, ce bastion de notre chère Fujiwa, inébranlable depuis la chute d'Aichi. Des lunettes magiques? Plutôt des lunettes déformantes, issues de la boutique du grand illusionniste! Taxer le Parti de l’Aube d'impérialisme est aussi absurde que de reprocher à un poisson de ne pas escalader les arbres. Ces hommes et femmes, véritables bâtisseurs de notre démocratie, méritent-ils un tel affront? Aucun fait, aucune déclaration ne vient appuyer ces allégations d'un nationalisme exacerbé. Et voilà notre Premier Ministre Yoshi Kojima, entouré de son équipe de démocrates dévoués, soudainement dépeints en fanatiques nationalistes? Restons sérieux… Ils ne font que perpétuer leur noble mission, celle de chérir et de protéger les valeurs fondamentales de notre nation. Mais visiblement, pour nos dramaturges kah-tanais, le sensationnalisme prime sur la vérité. Quelle triste époque pour le journalisme…

Oh, le Grand-Kah, toujours à côté de la plaque! Plutôt que de s'attaquer aux véritables perturbateurs, l'ascension du nationalisme du Parti Saenuri, il préfère s'en prendre aux députés de la majorité. Mais quel est donc leur souci? Confondre les pommes et les oranges en politique, c'est comme jouer avec des allumettes près d'un baril de poudre. De telles manipulations sont une menace directe pour la stabilité du régime. Et qui est là pour jeter de l'huile sur le feu? PNN, évidemment, fidèle à son habitude de soutenir les nationalistes tout en prétendant faire le contraire. Chapeau, quel brio dans l'art de la provocation! Pendant ce temps, notre sage Empereur du Fujiwa garde le silence, sa dernière intervention remontant au 22 juin 2011. Lui, au moins, comprend le moment de parler et celui de méditer. Mais il semblerait que cette subtilité échappe à nos chers amis les faiseurs de troubles.

En définitive, ce que PNN qualifie de journalisme s'apparente plutôt à une étrange parade médiatique, un ballet de faussetés savamment orchestré pour alimenter des chimères de nationalisme et d'impérialisme, étrangers à l'âme du Fujiwa. Tel un peintre maladroit, ils tentent de brosser le Parti de l’Aube et le Premier Ministre Yoshi Kojima en des teintes sombres de tyrannie, feignant d'ignorer les longues années de démocratisation et de tranquillité. PNN joue à l'apprenti sorcier, tissant des mirages pour détourner les regards des véritables enjeux, tels que le nationalisme insidieux du Parti Saenuri. Dans cette cacophonie, l'Empereur, tel un sage, demeure silencieux, peut-être méditant sur la comédie grotesque qu'est devenu le journalisme. Quand donc PNN dévoilera-t-il le prochain acte de cette comédie médiatique? Le public, lui, attend avec une curiosité mêlée d'ironie le prochain chapitre de leurs tours de passe-passe.

(Note HRP)Tribune rédigé par Kenjiro Taka. Auteur et chroniqueur satirique dont la carrière est marquée par la controverse et une proximité présumée avec le pouvoir. Devenu un personnage médiatique incontournable dans les années 2000, Taka a été accusé à plusieurs reprises de favoriser le statu quo et de maintenir des liens étroits avec des figures politiques de premier plan, ce qui a alimenté des débats houleux sur son impartialité en tant que journaliste. Malgré ces controverses, ou peut-être grâce à elles, ses livres et ses émissions télévisées attirent un large public. Taka est également connu pour ses apparitions télévisées où il n'hésite pas à défendre des points de vue qui dérangent, renforçant son image d'homme de média proche du pouvoir, une étiquette qu'il rejette publiquement, tout en jouant habilement avec cette perception pour accroître son influence. Sa capacité à naviguer entre le monde du journalisme, de la satire et de la politique fait de lui une figure aussi admirée que critiquée dans le paysage médiatique fujiwan.
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Meulière le 7 novembre 2012
Communication commune de l'exécutif régional du Pays Minier et de l'administration triumvirale des Voies et Transmissions de Manche Silice
PaysMinier
VoiesetTransmissions

Destinataires :
Ministère des Affaires Etrangères du Grand Kah
Les Films du Réel
Le Miroir Rouge
Fonds Tomorrow
Fonds Kah-tanais pour le Documentaire
M.James Laroy

Excellence, présidents, directeurs, M.Laroy, cher tous en vos grades et qualités,
Le documentaire Le Geste et le Métier remporte un net succès populaire en Manche Silice. Les cinémas ne désemplissent pas. Si M.Laroy a travaillé en totale indépendance, nous nous enorgueillissons de la façon dont le film valorise le Pays Minier et l'industrie siliquéenne en général, Nowe Rzeka et Vapostal en particulier.
Alors que la période des festivals s'ouvre et que l'obtention pour votre documentaire de récompenses est la garantie d'un succès commercial au-delà du Grand Kah et Manche Silice, nous souhaitions attribuer au film, les palmes de l'Ostremont, qui récompensent les œuvres artistiques et intellectuelles marquantes pour la Manche Silice.

Nous vous souhaitons bonne chance notamment pour le prestigieux concours de Villablanca.
Cordialement.

Vous trouverez ci-dessous un bel article d'un récent numéro de Foedus Custodire sur la perception locale du Geste et le Métier
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Les Zaibatsu Fujiwans à la Conquête de Heon Kuang

10 Novembre 2012

Zaibatsu


Les zaibatsu fujiwans deviennent de plus en plus influents dans le pays, ce qui se manifeste par des politiques publiques toujours plus favorables à leur égard. L'opposition au Fujiwa critique vivement la nouvelle administration pour sa propension à favoriser les grands groupes économiques nationaux. Cependant, leur influence est telle qu'il est difficile de s'opposer à ces zaibatsu, même en tant que représentant politique. Les derniers rapports des ONG révèlent une tendance croissante à la corruption dans tous les organes de pouvoir, à cause de ses relations avec le privé. Certes, l'État du Fujiwa connaît une croissance économique exponentielle, mais cela semble avoir un certain prix.

Dans les hauts bureaux de ces zaibatsu, l'inquiétude est absente ; au contraire, on poursuit sereinement son chemin vers la croissance infinie et prospère du Fujiwa. Toutefois, des stratégies à long terme sont envisagées. Ces entreprises essaient d'anticiper le marché, et elles observent que le marché nazumi est prometteur. Les dirigeants financiers réfléchissent à la conquête économique de la région. Certains se sont déjà établis au Negara Strana, d'autres au Wanmiri, et de petites à moyennes succursales s'implantent aussi au Jashuria. Cette approche n'est pas nouvelle dans le secteur. Cependant, ce qui capte particulièrement l'attention des dirigeants et des actionnaires, c'est l'exclave kah-tanaise Heon Kuang, qui semble offrir des avantages majeurs pour un développement économique durable.

La conquête de Heon Kuang par les zaibatsu s'est désormais concrétisée et s'intensifie depuis quelques mois. L'exclave est devenue un lieu privilégié pour faire des affaires, notamment en raison de la quasi-inexistence des taxes et de la compétence de calibre mondial de son personnel. Des entreprises telles que Asō Company, Arasaka, Kumonosu et Tatsuoka, bien connues des Fujiwans, se sont récemment implantées à Heon Kuang par le biais de filiales. Ces zaibatsu assurent que leur démarche ne vise pas une décentralisation des activités, mais plutôt l'établissement de nouvelles filiales pour conquérir le marché de Heon Kuang. Elles entendent ainsi bénéficier d'un personnel qualifié en affaires internationales, ce qui devrait considérablement augmenter leurs revenus déjà colossaux, et exploiter le riche réseau de contacts des Kah-tanais de l'exclave dans le monde des affaires.

Cette opération a, en outre, bénéficié du soutien apparemment affirmé du ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Commerce, qui a assuré avoir reçu des garanties selon lesquelles les capitaux des zaibatsu investis au Fujiwa resteraient sur le territoire national. En effet, les sièges sociaux et les principaux centres de décision demeurent dans le pays. Heon Kuang représente un nouveau marché et un pôle financier dont la conquête est ardue, mais avec de l'ambition, les acteurs financiers fujiwans cherchent désormais à étendre leur influence. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie globale visant à faire du Sud-Est du Nazum une plaque libérale prospère.

Mais cette récente stratégie d'expansion internationale des zaibatsu suscite de vives réactions dans les médias et multiplie les interrogations quant à une supposée « guerre » entre ces conglomérats et le Premier Ministre Yoshi Kojima. Ce dernier, ayant promis durant sa campagne électorale de mettre en place un système innovant et rafraîchissant nommé « Nouveau Capitalisme », visait à rééquilibrer les rapports de force entre l'État et les zaibatsu. Or, six mois après son élection, cette promesse (non tenue à l'heure actuelle et qui semble peut-être n'être qu'un simple mensonge) provoque le mécontentement des dirigeants financiers. Ces derniers voient d'un mauvais œil cette volonté politique de reprendre le contrôle sur l'influence des zaibatsu, d'autant plus que, jusqu'à présent, toutes les politiques publiques d'aide financière leur ont été favorables. Etrange paradoxe...
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Aux îles, Marquises, la flotte noire prend le temps de se relaxer.

Ce sont des vacances bien méritées pour les équipages de la flotte noire chargés d’escorter la lourde cargaison de matériel militaire à destination de la Communaterra. Les Îles Marquises, passage obligé au milieu de l’océan d’Esperance, sont aussi un lieu de villégiature tout à fait pittoresque pour qui est en mesure de s’y payer une chambre.
Tous les hôtels affichent désormais complet pour une durée inconnue, plusieurs capitaines ayant annoncé a brûle pourpoint leur désir de profiter du climat local avant de poursuivre vers le sud.

A la place des yachts ou des bateaux de pêche, c’est donc l’immense croiseur et le porte-avions Pharois, accompagnés d’une flottille de navires de guerre et de porte-conteneurs qui mouillent sur la côte. Des navires pour un certain nombre transformés momentanément en parcs aquatiques par leurs équipages. Au programme : jeux d’eau, cocktails et réarment démographique avec les locaux.
Un après midi au large des îles de Carnavale est également prévu pour les amateurs de sensations fortes.

Difficile en l’état de savoir ce qui a motivé la décision de s’attarder aux îles marquises. Une chose est certaine toutefois, l’agendas des syndicats de l’armement Pharois vient de leur échapper des mains.
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lofotensansfrontière


UN NOUVEAU PERIL ROUGE ?

L'inquiétude des Lofotenois au Grand Kah s'accroît de jour en jour


Les rumeurs selon lesquelles une nouvelle guerre se profile à l'ombre des communes de Grand Kah se propagent à vitesse grand V parmi les membres de la communauté lofotenoise, l'une des plus importantes diaspora des Provinces-Unies hors de son territoire national.
En effet, ces derniers seraient de plus en plus nombreux à exprimer sur les réseaux et auprès de leur proches leur très vive inquiétude et leur angoisse croissante quant à l'idée d'être pris entre le marteau et l'enclume, et d'être happés dans le tourbillon de violence engendré par une intervention militaire qui, selon nos premières informations qui restent à confirmer, menée et déclenchée par le Commissariat à la Paix à l'encontre de l'Etat du Communaterra, un autre pays de type communisme totalitaire, qui fait bien entendu des émules en Loduarie, donc à des années lumières d'un régime démocratique.

Pour rappel, ils sont près de 60 000 de nos concitoyens às'être établis et à vivre dans les communes, et près de 40 000 lofoteno-kah-tanais sont officiellement recencés par le Département d'Etat Fédéral des Affaires Etrangères, et dispersés sur tout le territoire kah-tanais mais essentiellement installés près des métropoles là où se situent les principales entreprises et universités du pays.
En effet, près de 30% de la diaspora lofotenoise est constituée de visas étudiants inscrit dans les cursus universitaires techniques du Grand Kah, principalement afin de suivre des enseignements dans les domaines des nouvelles technologies, du numérique et du digital, et dans le domaine de la robotique et de l'intelligence artificielle. Ces domaines sont également prisés par les étudiants qui partent dans la Troisième République du Jashuria, où les campus technologiques sont classés parmi les meilleurs au monde. Cependant, les gros avantages des Communes du Grand Kah est que le coût de la vie y est bien moindre, sans parler des loyers étudiants abordables, et bien entendu, légèrement plus près que le territoire Jashurien.
Des atouts qui font de l'Etat Kah-tanais, malgré son régime souvent dépeint comme une "démocrature communiste stable à économie hybride", par la diplomatie lofotène, un pays qui continue d'attirer de nombreux citoyens lofotenois.

Cependant, les rapports avec la puissance majeure du Liberaltern, depuis l'invasion du Prodnov, et l'élection de Gudrün Stefersøn et de son mouvement nationaliste le Køenig Halfgård, se sont tendus et raidis, au point que les cables diplomatiques entre les deux pays se sont raréfiés, au point de se limiter au strict nécessaire et à des communications formelles.

Si l'intervention militaire au Communaterra est confirmée, cela dégradera encore sans doute les rapports entre les deux pays, et le Grand Kah, qui bénéficie encore d'une aura et d'une bonne image parmi la population civile lofotenoise risque de basculer, au même titre que d'autres pays, dont la Loduarie, le Pharois et la RSP, tous considérés selon les dernières études d'opinions comme les pays les plus dangereux au monde et constituant "une menace réelle pour la sécurité nationale et la stabilité mondiale"


Mais les entreprises lofotenoises présentes sur le sol kah-tanais se sont voulues rassurantes et les plus gros employeurs de la région que sont la Thylacine Corporation, la Citizen Bank et la United Oil ont émis des communiqués à l'attention de leurs employés et leurs familles en ces termes :

Porte-parole du département des relations publiques de la Thylacine Corporation :

"Nous assurons à l'ensemble de nos employés et de leurs familles que nous garantissons un niveau de sécurité absolue à leur égard.
A l'heure actuelle, malgré les rumeurs et les commentaires non confirmés et de sources pour le moins inofficielles, rien n'indique de manière objective et raisonnée que le niveau de menace est réel et sérieux pour l'intégrité physique des Lofotenoises et Lofotenois. Ce dernier n'est pas en dehors des seuils habituels, et le territoire du Grand Kah demeure un environnement sûr, stable et sécurisant, et les messages que nous recevons de la part des autorités convergent tous en ce sens. Nous invitons cependant nos employés, comme toujours, à faire preuve de prudence, de modération et de discrétions dans leurs comportements, comme à leur habitude et à observer une conduite respectueuse et éthique, à l'image des valeurs véhiculées par notre société.

Par ailleurs, le Consulat des Provinces-Unies a été averti de la situation et s'exprimera très bientôt sur le sujet afin de rassurer tous les concitoyens lofotenois présents sur le territoire kah-tanais"


Sur le réseau social préféré des Lofotenois, Ritter™ :

Ritter

auteur a écrit :@User4567
Une guerre entre Rouges ? C'est pas le mieux qui puisse arriver, non ?
#Rouges#Guerre_civile

auteur a écrit :@Cocolilyhammer56
Ma soeur est à Lac-Rouge, mais elle ne veut pas partir, je m'inquiète.
#GrandKah#Guerre

auteur a écrit :
@Grandthorgenial
Tout ce que savent faire les communistes c'est de s'entretuer, c'est fou ! Dieu reconnaîtra les siens !
#Ragnarok#Communistes#Meurtriers

auteur a écrit :
@Bibildesneiges
Je suis au Grand Kah, et j'ai remarqué ce climat quelque peu délétère et tendu en ville. Quelque chose arrive. Preparez-vous
#GrandKah#Prepper#Apocalypse

auteur a écrit :@Jaimelodeurdunapalmaupetitmatin
Paranoïa, je bosse pour la United Oil avec des Kah-tanais, et je peux vous dire que c'est du fake news !
#UnitedOil#GrandKah#FakeNews#Petrole#Stockoptions

auteur a écrit :
@Loupducoeur2345

Je suis Lofoteno-Kah-tanais, et ma femme est Kah-tanaise. Je pense que nous allons retourner aux Provinces-Unies le temps que ca se tasse.
#Rapatriement#Lofoteno-Kahtanais#Mariagebinational

auteur a écrit :@Vanguardmask_nofuture
Ca va faut pas exagérer, le Grand Kah, c'est pas le Pharois non plus où tu peux te faire droguer et te réveiller sur un navire le lendemain, j'ai des amis partout, et ils me disent tous que y a aucun risque en interne.
#Ilovegrandkah#safe#pharoistueur
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Nation Communiste de Loduarie a écrit :
Déclaration générale du Camarade Secrétaire Général de la Nation Communiste de Loduarie

Considérant l'actualité internationale au Paltoterra,
Considérant les actes passés commis par les Communes Unies du Grand-Kah à l'encontre de la Nation Communiste de Loduarie et de ses intérêts à l'étranger
Considérant l'hostilité actuelle des Communes Unies du Grand-Kah à l'égard de la Nation Communiste de Loduarie et du monde communiste en général,
J'acte la décision de ne plus considérer les Communes Unies du Grand-Kah dans leur formes actuelles comme une nation dite "Camarade".

Cette décision fut longuement réfléchie. Elle fut difficile, très difficile. Mais comme beaucoup de choses, elle était nécessaire.
À travers l'histoire, le Grand-Kah s'est illustré à travers ses nombreuses et importantes révolutions qui ont mis l'ordre bourgeois et impérialiste mondial à mal. Historiquement, le Grand-Kah fut pionier dans les mouvements sociaux, donnant naissance aux mouvements communistes et socialistes du monde entier. Mais cette époque est révolue, et le constat actuel est déprimant. Face aux mouvements communistes du monde entier, le Kah a fait un nouveau choix, un choix réactionnaire et contre-productif, allant dans les intérêts des forces mondiales bourgeoises, capitalistes, impérialistes et fascistes. Le choix de combattre le communisme de révolution, celui qui certes, s'impose par la violence, mais porté par le peuple.
Le Grand-Kah a fait le choix de l'impérialisme mondial. Dans le monde entier, le sang a coulé en raisons des choix du Grand-Kah, au même titre que les interventions meurtrières de L'ONC au Prodnov et au Kronos Afaréen.
De l'esprit porté originellement par le Grand-Kah, il n'en reste plus que des textes.
Des valeurs portés originellement par le Grand-Kah, il ne reste plus que des paroles creuses.
Des révolutions Kah-Tanaises, il ne reste que des souvenirs.

Le Kah n'est pas un pays camarade. Ce n'est ni un pays communiste, ni un pays socialiste, ni même un pays ancré à gauche politiquement.
C'est une puissance réactionnaire et impérialiste, ayant cédé aux vices de la classe oppressante bourgeoise qui est revenue à la tête du pays. Le Kah que nous avons connu par le passé, défendant la révolution, défendant la paix, défendant l'anti-impérialisme, défendant la lutte contre les forces capitalistes, fascistes et bourgeoises, n'existe plus. Cette époque est révolue.

À partir d'aujourd'hui, la Loduarie, connue dans le monde entier pour être la plus grande puissance communiste à l'heure d'aujourd'hui, acte la non-reconnaissance du Grand-Kah comme pays ancré politiquement, économiquement et idéologiquement à gauche. Nous invitons par ailleurs le monde communiste à faire de même et suivre notre initiative, tout comme nous appelons le peuple Kah-Tanais à prendre en compte la situation actuelle et à se ressaisir face à leur gouvernement actuel.
La Nation Communiste de Loduarie acte également la fin de toute coopération politique et militaire avec les Communes Unies du Grand-Kah, comme nous appelons son armée à quitter le Golfe des Empires dans les jours qui suivent.

Le monde communiste, guidé par les flammes ardentes de la révolution, ne faiblira pas face aux menaces qui surgissent.

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, Secrétaire général de la Loduarie communiste
8000
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Le Norjien International - PALTOTERRA

Cinquante nuances de rouge et le Paltoterra s'enflamme

Les relations diplomatiques entre les Communes Unies, le Communaterra et la Loduarie semblent avoir franchies un point de nous retour sur le continent. L'ombre de la guerre s'approche tandis qu'à l'OND on s'active pour conserver la paix en Sylva et dans les territoires Caratradais (et Zélandais)

Par Margrethe Ludvigsen (Bourg des Mahoganys), le 25 janvier 2013

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Dans les forêts tanskiennes, des pilotes s'entraînent à décoller et atterrir sur des routes au milieu de forêts pour s'aguerrir aux méthodes sylviennes et à sa géographie


« Le Kah n'est plus un pays camarade ». Les mots sont durs et ils actent la fin d'une ère, la fin, pour une partie des communistes du monde, d'une forme d'entente espérée au Paltoterra. Le continent voit rouge et en de multiples endroits l'ont craint la guerre. Déjà, au Communaterra, on rapporte que des milliers de civils ont pris les routes fuyant la destruction qui les menacent.

Les autorités politiques du régime ont elles rendues publiques une série de communications diplomatiques confidentielles avec le Grand Kah dans l'espoir de s'attirer des soutiens à l'internationale. Pour le moment, l'appel aux prolétaires et ouvriers de tous les pays ne semble guère porter ses fruits et, si la Loduarie semble répondre par les mots, la réponse par les armes à l'autre bout du monde semble encore lointaine pour le moment. L'attitude « irresponsable et impérialiste » dénoncée par Lyudmila Pavlitchenko est celle du Commissariat pour la Paix. Après avoir, pendant plusieurs mois, manié la plume et jouer du bâton, le Commissariat semble s'être désormais définitivement séparée de la plume et cherche à faire rentrer son voisin turbulent dans un cadre plus proche du sien, et peut être plus calme.

L'appel à un soutien international - qui est aussi passée par une lettre envoyée à Manticore, siège de l'Organisation des Nations Démocratiques -, ne doit pas néanmoins nous éloigner de la réalité du régime tenait à rappeler hier, devant l'Alþingi, le ministre des Affaires étrangères et des Droits humains. Il y a de cela quelques semaines, prétextant une révolte menaçant les bases même du régime, les autorités politiques a ordonné à la police militaire du pays de massacrer plusieurs milliers de civils et opposants politiques. Le discours officiel, battu en brêche par le Grand Kah et d'autres pays est vu comme profondément fallacieux à Norja. Plusieurs experts estiment par ailleurs que le nombre de victimes, 7 600 officiellement et 10 000 selon les autorités kah-tanaises, pourrait être grandement sous-estimé par le régime afin de camoufler l'étendu réelle de la répression qui gagne le Communaterra et qui pourrait désormais s'aggraver face à la menace d'une guerre avec le Grand Kah.

« Il s'agit là d'un véritable crime contre l'humanité et tout le monde se tait » estimait le président des socialistes après les propos du ministre. Parmi la classe politique tanskienne, une partie estime, sans trop vouloir l'affirmer, que l'intervention kah-tanaise pourrait permettre de lever le voile sur les horreurs du régime, à condition, toutefois, qu'il se soustrait lui-même aux trop nombreux crimes déjà commis par des régimes "camarades". Si Lorenzo, dictateur Loduarien, estime pouvoir qualifier le Kah d'impérialiste, il ne faudrait pas non plus qu'il en oubli les actions de son régime et de son armée tout d'abord en ses propres terres et contre sa population mais aussi, plus récemment, au Kolcovo après l'invasion et désormais l'occupation de l'oblast de Zlagingrad. La réaction Loduarienne, dont les premières côtes sont pourtant situées à un Océan des communes communaterranes, relève en effet d'une inquiétude bien différente du discours officiel Lorenzien. Loin de porter un réel intérêt au "communisme", dont il ne respecte aucun précepte, au socialisme, dont il repend les saveurs à coups de bombe en Eurysie, aux citoyens, qu'il réprime par millions, l'intérêt du régime se retrouve dans la seule survie des quelques centaines de soldats loduariens présents au Communaterra.


Les craintes de la fuite en avant communaterrane

Les autorités Communaterranes ont, dans les premières heures de l'intervention armée kah-tanaise, contacté l'Organisation des Nations Démocratiques pour tenter d'obtenir une assistance diplomatique et politique a indiqué un diplomate tanskien à Manticore. Néanmoins, d'après cette même source, le gouvernement tanskien serait peu enclin à entamer toute action usant de matériel militaire qui agirait indirectement contre le Grand-Kah. La possibilité d'une tentative de modération serait quant à elle à l'étude au sein du gouvernement tanskien, sans plus de précision à ce jour. « On attend de voir ce qu'il se passe réellement avant de nous positionner, il serait inutile d'aller trop vite si c'est pour faire un mauvais choix ». La prudence tanskienne n'empêche pas néanmoins les multiples appels à la retenue et au calme.

Une crainte particulière alimente la diplomatie tanskienne et le gouvernement, celle d'une panique des autorités communaterranes qui, prises au dos du mur, pourrait déclencher des opérations militaires faisant suites à leur nombreuses menaces. Contre Sylva, bien évidemment, mais aussi potentiellement contre les territoires ultra-marins zélandais et caratradais. « Ils sont plus petits, non frontaliers de Sylva et évidemment moins défendus. Que ferait les 23 000 habitants d'Ynys Morfa contre l'armée communaterrane, même desespérée ? » nous indiquait hier un haut gradé tanskien. L'inquiétude marquée envers le territoire caratradais est aussi accentuée par la présence de l'escadrille 1/23 "Särna" sur la base HMCB Ynys Morfa. Si il ne compte que trois aéronefs et une quarantaine de personnels, le détachement tanskien se retrouve ainsi aux premières loges des possibles déflagrations régionales.

Après plusieurs mois de propos incendiaires à l'égard de multiples voisins sinon de menaces à peines voilées, le régime avait pourtant entrepris, à la dernière minute, une politique d'accalmie envers ses voisins. Il s'était pour autant drastiquement armé de l'autre côté, y compris auprès du Grand-Kah qui, si il venait à mener des combats, y trouverait au moins l'avantage de connaître son matériel et de pouvoir le tester de deux manières différentes. Néanmoins, toujours est-il que l'armement conséquent du Communaterra, en particulier auprès du Pharois, ne faisait qu'apporter du grain à moudre dans un régime militariste et avide d'exporter ses violences internes. Bien loin de se soucier du bien être interne d'une population qu'il massacre à la première opposition, le régime Communaterrano démontrait sa proximité avec la Loduarie Communiste dans la course à l'armement, et, si il n'était pas interrompu, à l'impérialisme qui en suivrait.


Des discussions lancées à Bandahran, siège du Conseil Militaire

La crainte qui serait partagé par les états majors de l'Organisation des Nations Démocratiques amènent à l'étude de diverses options pour garantir la sécurité de ces territoires et de Sylva, sans pour autant accentuer le climat de tension. « On va devoir, si Sylva l'accepte, renforcer notre présence là-bas, mais il va nous falloir être très clair sur nos intentions » indiquait un diplomate du Conseil Militaire. L'option tanskienne étudiée serait le déploiement du 1er bataillon du 75e Régiment à pieds et de ses 638 hommes et femmes en Sylva ou en Caratrad.

Diverses options auraient été présentées ou seraient en phase de l'être dans le cadre des discussions au Conseil Militaire a indiqué la ministre de la Défense nationale, Kristine Svaane. Outre le possible déploiement d'un contingent que les autorités tanskiennes ne souhaitent nullement cachées, la possibilité du rachat des avions sylvois livrés à la Tcharnovie devrait être évoqué. « Il y a une possibilité non-nulle que Tanska achète à la Tcharnovie des appareils pour ensuite les délivrer gratuitement à Caratrad pour renforcer sa présence aérienne sur la base d'Ynys Morfa ». Sans exclure d'option, la ministre a toutefois tenu à préciser qu'il n'y aurait pas d'affrontements sauf si un allié est attaqué. Ce qu'elle ne dit pas mais que d'autres sources anonymes évoquent à demi-mot c'est néanmoins l'hypothèse de l'activation de l'article 9 de la Charte Militaire. Si activée, celle-ci permet, en outre, d'avoir recours à des moyens militaires d'états membres afin d'assurer le maintien de la paix ou encore la protection des population civiles.

Cette hypothèse apparaît toutefois peu convaincante à plusieurs égards. D'une part, elle engagerait nécessairement la responsabilité politique de l'Organisation et des membres y participant qui ne pourraient plus rester derrière la frontière sylvoise. D'autre part, les pays membres ne semblent pas très enthousiastes à l'idée de s'engager dans un conflit dans lequel le Grand-Kah est déjà engagé mais dans lequel la Loduarie semble aussi sur la voie de l'engagement. Cela pourrait amener, au regard de la profonde instabilité mentale de Lorenzo, à des réactions insensées de sa part en Eurysie, et possiblement à la guerre. A ce titre, l'attente, non l'inaction, semble donc être de mise parmi les Etats-Majors et les gouvernements onédiens.
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nouveau logotype du Clëron ?

CHRONIQUE : MAIS QUE SE PASSE-T-IL DANS LE MONDE COMMUNISTE ?

Hier, le leader de la Loduarie Communiste a annoncé une rupture historique d'avec les Communes-Unies. Comme l'apothéose d'une fragmentation générale du monde communiste, le divorce entre communalistes et eurycommunistes cache peut-être celui des deux visions traditionnelles, libertaires et révolutionnaires, sur fond de militarisme assumé dans les deux camps : la Paltoterra pourrait être le théâtre de la première « guerre civile » communiste.


Carles Lebiroq - analyste géopolitique
Thémond Gomez - correspondant en Communaterra


Le Kah se déploie au Mokhai
Les forces kah-tanaises se déploient pour une intervention au Mokhai, le 24 mai 2010, AGP.

À proprement parler, les Communes-Unies du Grand Kah ne sont pas un régime marxiste. Le dire serait faire un trait sur trois siècles d'histoire révolutionnaire hautement plus complexe. Reste que, dans le monde multipolaire d'aujourd'hui, le Kah aimante largement les États communistes autour d'une réussite économique incontestable. Avec un Produit Intérieur Brut (PIB) de 1 617 milliards de chèques carnavalais, le Grand Kah est la troisième puissance économique mondiale. Devant lui, la République pirate pharoise, qui se veut leader de l'Internationale Libertaire (Liberalintern) de laquelle les Communes sont membres, dispute cette place de première puissance socialisante. Mais de fait, c'est bien la confédération communaliste qui mène la danse chez les « rouges », et à coup de traités et de négociations, choie les communistes du monde entier. Or qui dit réussite économique dit également puissance militaire : l'armée kah-tanaise est réputée être l'une des meilleurs du Monde. Les Communes-Unies sont la troisième puissance militaire mondiale à en croire une récente étude du site althaljir outright.com. Et pourtant, le "Commissariat à la Paix" (nom des forces armées kah-tanaises) n'a mené que peu d'interventions extérieures, par comparaison avec les opérations internationales de nombreux acteurs comme l'Organisation des Nations Commerçantes (au Kronos, au Prodnov...), de la Loduarie (au Prodnov, en Okaristan...), ou de l'Empire du Nord (déployé aujourd'hui dans au moins cinq pays différents).

Il faut comprendre que la stratégie du Grand Kah a longtemps été de servir de modèle pacifique aux pays étrangers pour prouver que la démocratie directe fondée sur des valeurs anarchistes était une réalité accessible, et conciliable avec la prospérité comme la puissance. Être un modèle, aussi bien pour les pays capitaliste, bourgeois et injustes, que pour les pays communistes qui sont souvent vus par l'élite intellectuelle kah-tanaise comme porteur d'une révolution déviante. Trop autoritaire ici, ou militariste là. En 2007, le Commissariat aux affaires Extérieures piloté par Actée Iccauthli accusait les « puissances communistes Eurysiennes » de « s'opposer à l'avènement du socialisme et aux espoirs réels portés par les textes fondateurs de cette idéologique qu'[ils] prétend[aient] défendre ». L'idée se développe au Kah d'un communisme eurysien contre-productif dans les années troubles 2007-2008, qui voient le Prodnov se déchirer, la Loduarie s'armer, et le Kronos tomber sous le joug de Baldassare Calabraise. Petit à petit, la société intellectuelle kah-tanaise se monte contre les régimes "communistes" totalitaires d'Eurysie. En 2009, les chercheurs Mara Cesarini et Ogino Akira créent le terme d'« eurycommunisme » dans leur essai Eurycommunistes : Qu'est-ce qui a merdé ? (P.G. 10/09, Léëque, trad. Marie Floyet), définis comme « les nations communistes eurysiennes [et] celles s’en inspirant sur d’autres continents, dérogeant d'une idéologie socialiste pourtant libertaire par des régimes autoritaires voire totalitaires, une fascinations morbide pour la guerre et la géopolitique "musclée", une ultra-centralisation du pouvoir au sein d’un capitalisme d’État opaque, et la destruction de la société civile et de tous les organes démocratiques ». Et ainsi, pour de plus en plus de kah-tanais, le fait est devenu clair : l'eurysommuniste, c'est l'ennemi.

Pourtant, sur le plan officiel, l'élite politique du Kah a gardé le cap et a conservé ses relations avec les pays instables et militaristes se revendiquant du communisme. En 2011, lorsque la Communaterra s'est soulevée, les Communes-Unies acceptèrent d'apporter leur soutient à la toute jeune République des Comités, sur le papier proche de l’idéologie Kah-tanaise. Pour Bastien Lorvegeant, géopolitologue, « le Kah a longtemps cherché la manière douce pour imposer sa vision du communisme, ou d'une forme de communisme, constatant qu'aucun autre régime ne pouvait faire aussi bien que lui sur ce plan. On peut voir en effet une forme d'agressivité passive dans la façon qu'ont eu les responsables kah-tanais d'imposer des traités concessifs aux États eurycommunistes au cours de la dernière décennie ». Et en ce début d'année 2013, badaboum : malgré des accords signés avec la turbulente République communaterrienne, le Commissariat d'Inquisition du Grand Kah annonce vouloir mener enquête sur la façon dont les comités ont géré leur militarisation. L'ultimatum concerne deux éléments, tous deux très parlants : le meurtre par les milices communaterriennes de 10 000 manifestants armés (nombre avancé par le Kah, 7 600 victimes certifiées), qui a suscité beaucoup d'émoi en Paltoterra, mais aussi l'arrivée d'un contingent de troupes loduariennes. Ce deuxième élément est la clef pour comprendre l'ensemble. Les récents événements paltoterriens ne sont que l'apothéose du conflit idéologique entre libertaires et révolutionnaires, et le revirement des communalistes est probablement dû à la crainte de voir l'eurycommunisme triompher.

Pour les Communes-Unies, l'affaire Communaterrienne (loin d'être finie) est la révélatrice d'un malaise présent depuis longtemps, et refoulé jusqu'à lors : la peur d'une victoire idéologique des eurycommunistes, malgré la victoire par K.O. des communalistes sur le plan pratique. L'appétence des nouvelles Révolutions rouges pour le totalitarisme et la lutte armée n'est en effet pas récente mais relève bien d'une inquiétante tendance s'observant sur le long terme. Et malgré toutes ses manœuvres, le Grand Kah n'a pu empêcher le modèle eurycommuniste de prospérer. Sur ce point, l'échec communaterrien est une double plaie : échec de la « méthode douce » et arrivée de l'eurycommunisme aux portes d'Axis Mundis. Il fallait donc réagir. Il est facile de comprendre que, dans un sytème politique comme celui du Kah, les décisions majeures sont rarement le fait d'un seul homme ou d'une seule femme. Elles sont plutôt le reflet d'un rapport de force à un instant t. Et les forces, aujourd'hui, penchent vers la guerre. Les « méthodes douces » conduites par le Commissariat de Mme Iccauthli se sont révélés insuffisantes aux yeux d'un nombre crossant de kah-tanais pour qui l'eurycommuniste est « l'homme au couteau entre les dents ».

La guerre pourra-t-elle être évitée ? C'est peu probable. Un certain fanatisme a depuis longtemps gagné la classe politique communaterienne, qui ira jusqu'à la guerre totale s'il le faut ; tandis que de l'autre côté, le Kah est déterminé à employer la manière forte pour, pourquoi pas, régler une bonne fois pour toute le problème eurycommuniste. Et pourtant, en se mettant aujourd'hui dans la situation d'agresseurs, les Communes-Unies du Grand Kah auraient pu paradoxalement desservir leur cause : entre les communalistes sanguinaires et les miliciens sanguinaire, la Loduarie aurait pu se placer comme le juste médiateur, comme centre de gravité du communisme mondial. L'incompétence stratégique de Lorenzo Geraert-Wotjkowiak en aura décidé autrement. La rupture des traités survenue hier est le tournant majeur des ces événements, à ne pas ignorer. Elle laisse une chance au Grand Kah de sortir la tête haute de cette crise, et rebat les cartes pour le combat final entre libertaires et révolutionnaires, qui décidément ne savent pas faire chambre à part. On pourra tenter de ne pas penser aux miliers de morts qui risquent de toucher la Communaterra, ou à l'immiscion de démocraties libérales dans ce bal morbide. Par le rire jaune, en rappelant, par exemple, que tout ceci risque fort de perpétuer cette vieille blague sur les communistes que l'on m'a conté, un jour, dans un café : « Mettez-en deux sur une île, vous avez une Internationale. Mettez-en trois, et vous aurez une guerre ».




PSHRP : certains propos tenus par le journaliste ne sont pas forcément des reflets exacts de la réalité telle que vous la voyez. Merci de prendre en compte :
  • que Le Clëron n'a accès qu'au contenu rendu public
  • que tous ceci n'a que pour but de refléter la mentalité gallèsante face à la guerre à venir : « les deux camps sont responsables »
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La Loduarie ne s'engagera pas dans une nouvelle guerre.

https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/azovstal-ukraine-russie-guerre-soldats-marioupol-armee.jpg

L'on aurait pu croire, après les dernières déclarations, que la Loduarie serait fidèle à sa rhétorique guerrière habituelle et s'engager dans la guerre qui menaçait au Paltoterra sans aucune considération stratégique.
L'on aurait pu croire que la Loduarie aurait volontiers sacrifier une nouvelle poignée de ses hommes en territoire étranger.
L'on aurait pu croire que la Loduarie aurait continué sur sa lignée, celle à laquelle le monde avait été habitué.

Mais pour une fois, indépendamment de toute volonté politique, la Loduarie avait fait le choix de ne pas se battre. La Loduarie avait fait le choix de céder à la raison, à partir. Elle avait fait le choix de quitter le territoire Paltoterran.
Mais pas inconditionnellement, ça non.
Non, la Loduarie ne partait pas de bon gré. Elle attendait quelque chose en retour. Quelque chose d'assez important, qui pourrait possiblement lui éviter de monter dans une autre rhétorique guerrière, qui elle serait dévastatrice si elle était mise en place.
Le compte à rebours commençait.

Archives militaires secrètes a écrit :La Loduarie partira de Communaterra à trois conditions.
  • Que le Kah s'engage à ne plus intervenir militairement en Eurysie ;
  • Que le Kah s'engage à ne pas intervenir en Loduarie, et à ne pas renouveler sa présence navale dans le Golfe des Empires à la fin du bail alloué à Carnavale ;
  • Que le Kah donne à la Loduarie 10 missiles de croisière mer-sol lvl 9 et 5 hélicoptères d'attaque lvl 7.
En échange, la Loduarie s'engage à :
  • Traiter le Kah comme un partenaire, mais uniquement un partenaire ;
  • Quitter Communaterra à tous les niveaux, excepté diplomatique et économique ;
  • Ne plus remettre les pieds au Communaterra au niveau militaire ;
  • Ne pas agresser le Kah et ses forces militaires à travers le monde.
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Note HRP: Cette information arrive petit à petit car c'est une expédition progressive et secrète, il ne faut donc pas la divulguer.

1h30
Joy FEZNIC: Chers révolutionnaires, aujourd'hui nous allons reconquérir notre ancien territoire: Est-ce que vous savez où est passé notre pays? Moi je sais, il est passé dans de la merde!
[en cours]
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1er Juillet 2013

Aux premières lueurs de l'aube, Naoki Saito se tenait à la proue du ferry, son regard captivé par les contours encore flous de Heon Kuang. À mesure que le soleil montait dans le ciel, dissipant les voiles brumeux de la matinée, la silhouette de la ville se dévoilait progressivement, se découpant de plus en plus nettement contre l'horizon. Originaire de la métropole d'Arasaka, au cœur de l’île de Wano du Fujiwa, Naoki avait passé de nombreuses années à manœuvrer dans les ombres des zaibatsu titanesques, ces conglomérats qui régnaient sans partage sur l'économie de son pays. Malgré les défis, il avait réussi à se libérer de l'étreinte impitoyable de cet environnement. Autrefois responsable des relations extérieures chez Arasaka, il constatait aujourd'hui que son passé, inextricablement tissé dans le tissu de sa vie présente, semblait déterminé à le rattraper, écho persistant de son ancienne vie à sa nouvelle cause.

Monsieur Saito, un homme d'influence doté d'un carnet de contacts qui témoigne de sa portée, est un fervent défenseur des mouvements tels que Kataclysmic, le nationalisme et l'impérialisme. Ces idéologies ne se contentent pas de colorer sa vie ; elles la définissent, car il leur est dévoué corps et âme. Animé d'une passion ardente pour le bien-être de son pays, Naoki est fermement convaincu que le nationalisme incarne la réponse à ses aspirations les plus profondes. À l'âge de 55 ans, il présente une tranquillité et une discrétion qui pourraient induire en erreur ceux qui ne le connaissent pas bien. Toutefois, il serait imprudent de se méprendre: sous cette apparence calme se cache une résolution de fer. Solide comme le roc dans presque toutes les situations, il pourrait être perçu par certains comme une proie facile à manipuler, mais Naoki est loin de l'être. Doué d'une intelligence aiguë, il discerne les intentions cachées, et sa colère, lorsqu'elle se manifeste, est loin d'annoncer des moments sereins. Il possède l'art de clore les chapitres avec une autorité indiscutable. Ces qualités, acquises au long de sa carrière chez Arasaka, lui ont toujours servi et continuent aujourd'hui de jouer un rôle crucial, l'aidant à sculpter son chemin vers ses objectifs futurs avec une précision implacable.

Naoki pose le pied à terre, profitant d'une douce matinée au port qui s'anime sous ses yeux. Partout, une mécanique bien huilée prend vie: employés, marins et techniciens s'affairent dans une chorégraphie minutieusement répétée jour après jour. S'écartant un instant de cette effervescence, Naoki s'allume une cigarette, la fumée s'élevant lentement alors qu'il prend pleinement conscience de l'importance de son rendez-vous imminent. La journée s'annonce chargée.

Vêtu d'un costume impeccable, symbole de son rang et de ses intentions, il se dirige vers une station de taxis non loin du quai. Il monte dans l'un d'eux et demande à être conduit au cœur battant de la ville. Là, sur une terrasse animée, il commande un café noir et intense, reflet de ses pensées du moment.

Assis, Naoki observe et surtout écoute. Autour de lui, un flux continu de langues et d'accents se mêle dans l'air matinal, créant une mosaïque sonore fascinante. À Heon-Kuang, personne ne semble vraiment étranger, chacun paraissant comprendre l'autre malgré la diversité des expressions et des origines. Cette curiosité linguistique, cet échange incessant, tout cela alimente la réflexion de Naoki sur le potentiel de cette cité cosmopolite. C’est curieux, pense-t-il, comment en un lieu si lointain, on peut se sentir si profondément connecté au reste du monde.

Alors que quelques minutes s’étaient écoulées, Naoki Saito, bercé par l’animation de la rue, remarqua un autre homme qui s'immisçait dans le tableau urbain. Celui-ci se démarquait nettement par son attitude presque robotique. Chaque geste qu'il effectuait était mesuré, et même la rotation de sa tête semblait contrôlée, comme s'il s'agissait d'une mécanique précise. Les cheveux plaqués par de la cire, il portait des lunettes qui auraient pu le faire passer pour un employé de bureau tout à fait banal, n'eût été ses pommettes marquées par l'âge qui trahissaient un homme d'expérience. Il ne pouvait être là, sur cette terrasse animée, par simple hasard.

Les regards de l'homme et de Naoki se croisèrent, et dans cet échange silencieux, quelque chose se transmit. Étrangement, Naoki le savait déjà, mais ce n'était pas ici le lieu de leur rendez-vous, et pourtant, cet homme était manifestement venu pour lui. Cette rencontre inattendue piqua la curiosité de Naoki, tandis qu'il évaluait l'homme à travers la fumée de sa cigarette. L'homme s'approcha, chaque pas mesuré révélant un dessein délibéré, et prit place à la table voisine, faisant semblant de parcourir un journal. Naoki pouvait sentir son regard calculateur derrière les verres des lunettes, pesant chaque mouvement autour de lui avec une précision chirurgicale.

L'atmosphère, jusque-là animée par le brouhaha typique de la terrasse, semblait maintenant chargée d'une tension palpable. Le serveur s'approcha, déposant un café devant l'homme mystérieux, qui le remercia d'un hochement de tête presque imperceptible, sans jamais quitter Naoki du regard. Il était clair que cet individu n'était pas un simple spectateur des scènes de la vie quotidienne de Heon Kuang. Il était là pour une raison bien précise, et Naoki, habitué aux jeux de pouvoir et aux rencontres imprévues, savait qu'il devait manœuvrer avec prudence.

Après un moment qui sembla s'étirer indéfiniment, l'homme posa son journal, se leva et fit quelques pas vers Naoki. « Monsieur Saito, » commença-t-il, sa voix trahissant un accent étranger maîtrisé, « Je m'excuse pour cette approche directe, mais je crois que nous avons beaucoup à discuter. » Naoki, jamais homme à refuser un jeu d'échecs humain, surtout lorsqu'il était déjà bien engagé, acquiesça d'un geste de la tête, invitant l'homme à s'asseoir. « Je vous écoute, » dit-il simplement, sa voix calme masquant la méfiance qui l'animait.

« Je me présente, je suis monsieur Kobayashi, un des représentants de monsieur Asō, que vous connaissez bien. Aujourd’hui, vous deviez rencontrer le président de la Asō Company, celle basée ici, cependant des complications de dernière minute sont survenues... » Kobayashi commençait tout juste à expliquer la situation lorsqu'il fut interrompu par Naoki.

« Écoutez, je ne souhaite pas perdre de temps. Et du temps, nous en avons déjà suffisamment gaspillé. Je vous fournirai toutes les informations nécessaires sur Arasaka, en échange de votre soutien financier pour mes projets. Ici, à Heon-Kuang, les autorités fujiwanes ne peuvent rien contre nous, et les fonds afflueront. Arasaka manque de vision idéologique ; ce ne sont que de vulgaires opportunistes, des collaborateurs du gouvernement, assoiffés de richesses. Moi, avec votre soutien — et vous connaissez ma position —, je lancerai la croisade. Elle a déjà débuté sur Moon, mais il est temps de faire plier tout le monde. »

Kobayashi, légèrement déstabilisé par l'interruption abrupte, observa Naoki avec un mélange de respect et de prudence. Il ajusta ses lunettes, prenant un moment pour formuler sa réponse.

« Monsieur Saito, votre franchise est autant appréciée qu'elle est réputée. Nous sommes bien conscients de votre influence et de votre détermination. Sachez que l'engagement d'Asō Company n'est pas à prendre à la légère. Nous sommes prêts à soutenir vos projets, mais nous devons également considérer toutes les implications de notre alliance, surtout dans un environnement aussi complexe que celui de Heon-Kuang. » Il tendit à Naoki un dossier épais, contenant des détails sur les modalités de leur potentiel partenariat.

Naoki prit le dossier, l'ouvrant avec une nonchalance calculée. Il parcourut rapidement les documents, son expression impassible cachant les rouages de son esprit en pleine analyse. Après un moment, il releva les yeux vers Kobayashi. « Comprendre les détails est crucial, Monsieur Kobayashi. Votre soutien est essentiel, mais je ne suis pas homme à me lancer dans des accords sans garanties solides. Mon engagement envers la cause est inébranlable, et je m'attends à ce que Asō Company soit tout aussi engagée. »

Kobayashi répondit avec vivacité, son ton marqué par une pointe de frustration : « Monsieur Asō est à l’origine de Kataclysmic, c’est lui qui a nourri ces dernières années la volonté de revenir à un Fujiwa fort, avec l’appui des législateurs de Monsieur Sato. La Asō Company n’a jamais fait dans la dentelle et voici que vous nous accusez de ne pas être à la hauteur de nos engagements. Restons sur de bonnes bases. Le financement des groupuscules nationalistes, nous le faisons. Mais désormais, nous devons agir avec plus de discernement et de discrétion, surtout que nous visons à impacter bien au-delà du Fujiwa. »

Naoki écouta attentivement, ses yeux scrutant Kobayashi alors qu'une lueur calculatrice traversait son regard. Il rétorqua avec une fermeté qui trahissait sa détermination : « Frappez partout où cela est nécessaire. J’ai déjà les contacts, mais ces derniers temps, je vous trouve trop prudents dans la propagation de nos idéologies. Comprenez mes doutes, c’est tout ce que je demande. J’ai des hommes derrière moi, armés de moyens considérables. Des contacts encore en place chez Arasaka, au sein du gouvernement, et vous aussi, je le sais. Mais contrairement à votre vaste organisation, je peux agir plus librement. Moyennant un bon prix, mes hommes sont prêts à tout. »

Kobayashi ajusta ses lunettes, un geste qui trahissait un moment de réflexion intense. Il considérait les mots de Naoki, pesant le risque contre le potentiel de gain stratégique. Son regard se durcit, une ombre passant brièvement sur son visage alors qu'il contemplait les implications de leurs actions.
« Monsieur Saito, votre approche est directe et vos méthodes, indéniablement efficaces, » commença-t-il, sa voix plus basse, presque un murmure pour éviter que leurs mots ne dépassent les confins de leur table isolée. « Cependant, nous devons agir avec prudence. Nos ennemis ne sont pas seulement ceux que nous connaissons, mais aussi ceux qui nous observent depuis l'ombre. Nos actions doivent être invisibles, nos mouvements imperceptibles. »

Naoki inclina la tête, son expression impassible, mais ses yeux brillaient d'une intensité froide. « Je comprends la nécessité de la discrétion, Kobayashi-san. Mais ne confondez pas prudence avec hésitation. Le temps n’est pas notre allié, et chaque moment de retard donne à nos adversaires l'opportunité de consolider leur position. La balance du pouvoir nécessite que nous agissions rapidement et efficacement, Si Asō Company souhaite vraiment influencer l’issue de cette lutte, il faudra peut-être prendre des risques calculés. »

Kobayashi acquiesça lentement, ses pensées tournant autour des mots de Naoki. « Je vais transmettre vos préoccupations à Monsieur Asō. Nous pourrions envisager de mettre en place des mesures plus... dynamiques. Cependant, tout accord entre nous doit rester strictement confidentiel, enterré sous des couches de transactions et de communications sécurisées. On fera de Heon-Kuang, la plateforme financière de nos actions, c’est ce qu’il faut retenir. N’ayez aucune limite, tant les fonds le sont eux aussi. Je vous pris également d’être encore un tout petit peu patient, quelque chose de gros arrive sur le sol de la province de Moon. Une question de quelques jours… »

Naoki

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Lac-Rouge, 1 Juin 2013

Lac Rouge Panorama

La capitale des Communes du Grand Kah était vraiment une ville agréable à vivre, ses rues étaient toujours animées et bondées, une véritable ruche où s’activaient les ouvrières, mais sans véritable reine à nourrir. D’autres diront que si l’on devait trouver une image un peu moins poétique et reluisante, cela s’apparentait davantage à une fourmilière, où grouillaient des millions de travailleurs et kah-tanais laborieux, tous préoccupés par la réalisation de leur tâche, soucieux de leur impact social dans l’édification d’une société collectiviste et uniforme, où l'oisiveté, les loisirs, le shopping, le jeu et les divertissements et autres occupations bassemens matérialistes sont loins d’être la priorité de tout à chacun.
Malgré tout l’univers kah-tanais était bien loin d’être un monde morose et terne tel que l’on en en droit de s’y attendre dans les nations communistes, Lac Rouge était même très colorée, vivante, bruyante, et il était difficile parfois de s’y frayer un chemin tant la densité de population était grande. Malgré tout, la capitale kah-tanaise tout en étant en effervescence était bien loin d’être chaotique, une certaine forme d’ordre et de discipline y régnait en permanence.

Et au milieu des badauds, des étals de vendeurs de fruits, qui cotoyaient aussi bien les romans graphiques aux couvertures sans équivoque que les blu rays de films kah-tanais aux noms très évocateurs, déambulaient de nombreux étrangers, et de nombreux lofotènes.
Depuis l’ouverture du marché Kah-tanais aux entreprises et firmes multinationales des Provinces-Unies, de nombreux travailleurs lofotènes, et leurs familles, étaient désormais résidents temporaires des Communes du Grand Kah, et leur présence, bien que remarquable d’un point de vue ethnique, leurs cheveux blonds et leurs yeux bleus éclatants si caractéristiques, était désormais la norme et s’était largement banalisé.
Le Grand Kah n’était pas seulement une destination pour le business comme on disait dans les Provinces-Unies, s’était également une destination assez courue par les globetrotters et touristes au long cours, adeptes des nombreux joyaux naturels dont disposait le Grand Kah, et qui sont régulièrement et très adroitement mis en valeurs par les autorités kah-tanaises, bien conscientes de l’enjeu et des bénéfices potentiels à (sous)tirer de la part de visiteurs étrangers à haut pouvoir d’achat.

En effet, l’autre puissance voisine de l’ONC qu’était la proéminente Fédération de l’Alguarena n’était pas vraiment en odeur de sainteté auprès de Lac Rouge, et l’un comme l’autre n’appréciait que très modérément de voir des cohortes de ressortissants de l’état voisin fouler leurs territoires respectifs.

Les Provinces-Unies, tout comme le Jashuria par ailleurs, continuaient malgré tout à bénéficier d’une certaine aura auprès des autorités kah-tanaise, et inversement, le Grand Kah, curieusement n’avais jamais été perçu comme une menace à l’encontre des intérêts vitaux de la nation, ni contre les intérêts particuliers des citoyens lofotènes à vrai dire. Un capital sympathie qui bien qu’il s’était légèrement érodé au gré des divers conflits et tensions d’avec les puissances communistes et de la proximité idéologique évidente et naturelle entre le Grand Kah et les Eurycommunistes, se maintenait à des niveaux acceptables.

Bien loin d’être le cas avec la Loduarie, le Pharois, ou le Communaterra, perçu comme des régimes totalitaires sanguinaires capables des pires atrocités envers les être humains, sans distinction qu’il soit civil ou militaire.
En outre, l’importante diaspora Kah-tanaise était plus ou moins influente, et l’emblématique Petit Kah, le quartier où se retrouvaient les très nombreux expatriés Kah-tanais dans la capitale fédérale de Pembertøn, constituait également un électorat de choix, souvent peu aligné sur les choix politiques de Lac-Rouge, mais qui demeuraient des relais non négligeables de l’influence paltoterrane.


Le petit Kah, à Pemberton
Le quartier branché et coloré du Petit-Kah, au coeur de la capitale lofotène, non loin d'ailleurs de Jashuria Town, est un lieu prisé par la jeunesse des Provinces-Unies

Et ce dernier pays était désormais au centre de toutes les attentions, car le Grand Kah avait stupéfait le monde en annonçant une intervention contre son reflet maléfique, le Communauterra, aussi appelée la Loduarie Paltoterranne. Officiellement, les Provinces-Unies s’étaient bien abstenus de prendre parti, et clairement, ils n’éprouvaient aucune once de sympathie à l’endroit du Communaterra et à vrai dire, la perspective de voir cette nation qualifiée de camp de concentration à ciel ouvert, s'effondrer littéralement sous le poids de sa propre médiocrité ou ravagé par une quelconque famine réjouissaient certains membres du cabinet de la Chancellerie. Et peu s’en cachaient.
C’était par ailleurs la position publique de la Chancelière Fédérale, qui s’était fendu d’un laconique et pour le moins cynique :
“Ça intéresse vraiment quelqu'un le sort du Communaterra en vrai? Laissons donc les rouges s’entretuer, Dieu reconnaîtra les siens”.

Catherine de Tocqueville-Masson du Parti Unioniste, s’était également voulu rassurante en des mots plus diplomatiques : “Rien n’indique à ce stade que les ressortissants des Provinces-Unies, ni les intérêts économiques et commerciaux lofotènes ne sont d’une quelconque manière que cela soit menacés ou même inquiétés par cette intervention. Ce conflit ne nous regarde définitivement pas, et nous avons désormais comme ligne directrice de ne plus nous impliquer dans les règlements de comptes mafieux des gangs et nomenklatura des puissances communistes. Tout ce que nous pouvons faire c’est enjoindre les deux parties, autant que faire se peut, à la retenue et à privilégier des solutions pacifiques afin de résoudre cette crise sans effusion de sang. Seule la sauvegarde et la préservation de nos citoyens dans la région nous importe. A ce titre, nous suivrons de près l’évolution de la situation en lien avec les autorités kah-tanaises”

Mais ce n’était guère la position officieuse des services, et notamment celle du F.S.D, qui, paradoxalement et de manière peu intuitive, voyait ce scénario d’un effondrement du Communaterra d’un très mauvais œil. Le F.S.D n’avait aucun intérêt à voir le Communaterra perdre d’une quelconque manière contre le Grand Kah. En effet, l’expansion de la sphère d’influence kah-tanaise et son impérialisme latent et rampant était un sujet récurrent de préoccupation majeure de la plupart des agences de renseignements et officines militaires de l’Etat d’Aleucie du Nord.
Le Chief Officer Markus Finnigan, l’indétrônable et inamovible patron des renseignements lofotènes, craignait en effet, à juste titre, un phagocytage méthodique du proche voisinage, un de plus, et potentiellement une macrocéphalie de l’ogre kah-tanais, qui avec la finesse et la douceur d’un cuirassé pharois et la modération loduarienne, pouvait désormais imposer ses vues, de gré ou de force, à un nombre croissant de nations.
Si certaines courbaient l’échine bien volontiers au communalisme, sorte de communisme avec un nouveau packaging, en tout cas du point de vue lofotène, d’autres semblaient résister avec plus ou moins d’allan aux appétits et ambitions impérialistes de l’un des poids lourds du Liberaltern.
Un Grand Kah surpuissant, et ses nombreux proxys et satellites n’était pas souhaitable, et bien loin de l’idée saugrenue que de chercher à soutenir ou à favoriser le camp adverse, cette espèce de coagulation monstrueuse du pire et du mauvais, à savoir la Loduarie, le Communaterra et désormais le Translavya, mettre des bâtons dans les roues à la troisième puissance mondiale pour lui éviter une victoire écrasante trop rapide et trop fulgurante était l’une des missions qu’avait fixé Markus Finnigan à ses nombreux agents et supplétifs.

Les relais d’influence et agents non-dormants mais non actifs pouvaient désormais être activés. Il s’agissait pour le moment principalement de récolter des informations, de prospecter, et d’être à l’écoute. Dans le jargon des renseignements extérieurs du FSD, on appelait cela faire du “canotage”.

Et parmi eux, deux personnalités se détachaient. Pour le commun des mortels ils étaient connus sous les patronymes de Cameron Janssen et Malika Sfax, mais pour le “service” comme on disait dans le milieu, ils étaient dénommés “Bobine de cuivre” et “Demi-Lune”.

Bobinedecuivre

Bobine de Cuivre, nom probablement en lien avec la couleur cuivrée de ses cheveux, était un véritable petit génie, et était passé maître dans l’art du mensonge et du subterfuge.
Le gamin, qui aurait trompé depuis l'âge de ses 13 ans ses propres parents adoptifs, son école, ses professeurs, à la fois sur son identité et ses compétences, a réussi l’exploit de convaincre également le Département de la Défense d'être orphelin de guerre, de toucher une pension fédérale, entre autres trois identités différentes. Véritable caméléon, il est passé maître dans l'art de tromper les gens en reproduisant et en copiant toute sortes de billets, pièces, œuvres d'art, et avec un aplomb extraordinaire et une véritable petite gueule d'ange, il a arnaqué nombre de riches mécènes ou ses proches incrédules, le plus souvent à des fins pécuniaires. L'art de la dissimulation et de faire passer pour vrai ce qui est faux lui a également permit de devenir un cambrioleur et un voleur hors pair, notamment en s'introduisant dans des musées peu connus ou protégés ou d'importantes propriétés pour en dérober des objets de valeur et les remplacer par des copies plus vrai que nature. Un faussaire manipulateur, voilà un profil et des compétences qui serait des plus fort utiles dans le milieu kah-tanais. Ce dernier s’y trouvait d’ailleurs fort à l’aise, se faisant passer pour un étudiant en histoire archéologique, ayant ses accès dans les milieux universitaires et culturels de Lac-Rouge.

demilune

Demi-Lune quant à elle, est chez elle dans les Communes du Grand Kah puisqu’elle est kah-tanaise d’origine, bien que même le service sache très peu de choses sur son passé ou ses origines, mise à part une forte probabilité d'être née dans un quartier de Lac-Rouge.. Demi-Lune est une hackeuse, une pirate informatique extrêmement douée, qui s'est forgée une solide réputation sur le darknet. Sa spécialité ? Évoluer dans les milieux opaques de la nuit et du cyberpiratage, cette autodidacte a noué de très nombreux contacts dans les réseaux de hackers du monde entier, et particulièrement chez les cybercorsaires du Grand Kah, où elle a toujours ses entrées.
Officiellement, sa couverture est celle d’une consultante en free-lance sur la cybersécurité.

Ces deux agents ont malheureusement la fâcheuse habitude de dépasser leurs prérogatives et de parfois outrepasser le règlement, prenant des libertés avec le code de conduite ou le périmètre des activités du FSD. Bobine de cuivre a tendance à fréquenter, bien plus que ne lui autorise ses fonctions d’infiltration, les bars et clubs LGBT et libertins. Quant à Demi Lune, sa boussole morale l’oblige de temps à autre à user de ses autorisations et capacités à hacker et à pirater les sites ou comptes bancaires d’entreprises ou organisations peu scrupuleuses, ou de politiciens corrompus. Elle n’hésite pas, par exemple, à diffuser des images confidentielles d’une personnalité de premier plan qui fait appel aux services d’une call girl mineure tout en vantant publiquement la vertu et la rigueur morale.

Malgré tout, ces deux agents, au vu de leurs résultats passés, sauront faire des merveilles dans la société kah-tanaise, celle qu’on entends jamais, qui met tant d’efforts à invisibiliser les individus, sauf lorsqu’ils font corps et masse, mais qui ont probablement beaucoup de choses à dire…
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Danger ( sur le ) System-mondial ?


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Le Globe Diplomatique, publié le 12/11/13, écrit par Jonathan Pourvoit.


Voici le troisième numéro de notre revue géopolitique, les deux premiers articles sont à retrouver ici :



Les industries de l'armement teylaise ont découvert il y a quelques semaines les promotions exceptionnelles des industriels de la défense kah-tanaise, notamment à travers l'entreprise Danger System, qui est dans une situation de monopole sur le marché du Grand-Kah de l'armement. Le marché de l'armement international, jusqu'ici inatteignable pour les industriels du Royaume, s'est ouvert en cette année deux mille treize. Toutefois, cette ouverture sur le marché international a fait débuter un mouvement de fond chez les industriels de la défense teylais pour une remise en cause des principes du libéralisme économique qu'exerce le Royaume de Teyla sur de nombreux domaines. La politique de promotion appliquée par les Kah-tanais remet les industriels de la défense dans le jeu politique mondial et les oblige à entamer une réflexion profonde pour faire face à la concurrence ou comment Danger System fait paniquer les adeptes du libéralisme ?

Le Royaume de Teyla, une année 2013 charnière :

L'année 2013 fut une année charnière pour le Royaume de Teyla tant sur le plan diplomatique, économique que militaire. Le Royaume de Teyla a renforcé ses positions diplomatiques et militaires en Eurysie, et plus spécifiquement en Eurysie centrale, comme le montre l'accord avec l'Hotsaline et la confédération, mais aussi en Eurysie de l'Ouest. Cet accord entre la confédération et le Royaume donne au Royaume de Teyla deux bases militaires au sein de l'Hotsaline, dont une base aérienne. Selon les termes de l'accord, le Royaume peut exercer les opérations de maintien de la paix dans la région à travers ces bases qu'il estime nécessaires, après consultation des autorités de la confédération. En Eurysie de l'Ouest, le Royaume de Teyla a été un acteur principal avec la publication d'une tribune écrite par le Premier ministre dans un média tanskien. Cette tribune écrite prône le rapprochement des deux nations allant du domaine militaire au domaine culturel. Le Premier ministre Rojas, cible principalement la Loduarie Communiste comme menace pour le Royaume de Teyla mais aussi pour la République Fédérale de Tanska. Le blocus naval, mené par l'Organisation des Nations Démocratiques auquel a participé le Royaume tend à renforcer le Royaume de Teyla comme un acteur régional qui compte. Ce blocus naval a été mené après le tir d'un missile balistique depuis l'Oblast non indépendant de Zladingrad. Économiquement, le Royaume de Teyla s'est renforcé et devient une puissance économique majeure tant sur le plan régional que mondial. Dans le courant de l'année en cours, le Royaume de Teyla est devenu la sixième puissance économique au monde et la deuxième sur le continent eurysien. Cela a sans doute pesé dans la décision de la République de Lermandie pour signer un accord commercial d'importance avec le Royaume.Il est à noter que la réussite économique du Royaume de Teyla est le fait du système très libéral du Royaume de Teyla pour de nombreux économistes teylais.

Plusieurs acteurs internes au Royaume de Teyla ont profité grandement de cette réussite et l'ont rendue possible. Parmis ces acteurs il y a les industriels de la défense teylais qui sont : Maison de l'Armement et gestionnaire d'Armes - MAGA, Corporation pour la Défense et l'Intelligence artificielle - CORDA et les Chantiers de Vial. Ces trois entreprises détiennent quatre-vingt-dix pourcents du marché de l'armement, si nous prenons comme définition du marché de l'armement teylais celle-ci : appel d'offres/commandes passés par le ministère de la Défense et du Royaume de Teyla et les institutions liées à ce même ministère.

La véritable révolution pour ces entreprises est l'internationalisation de leurs marchés. En outre, auparavant, les bénéfices de ces trois entreprises provenant de commandes de nations étrangères représentaient six pourcents du bénéfice total, cette année le pourcentage est de trente pourcent à l'heure actuelle alors que l'année n'est pas encore terminée et que d'autres commandes peuvent arriver. À l'heure actuelle, sur le montant en unité internationale, le Royaume de Teyla est le premier acteur du marché international. Cette année extraordinaire fut possible grâce à des commandes nombreuses dans le secteur naval. En effet, la Fédération de Stérus, la République Fédérale de Tanska et l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord ont commandé pour environ quatre cents mille unités internationales de navires militaires. Ces commandes ont permis au Royaume de Teyla de sauver son industrie militaire navale qui était au bord de la faillite après l'annulation du contrat du siècle auprès de la République Pirate Pharoise. La domination teylaise, toute relative, ne s'explique pas par les quantités demandées par les acteurs internationaux, mais plutôt par la demande de matériel militaire très coûteux.

LA DOMINATION TEYLAISE NE S'EXPLIQUE PAS PAR LES QUANTITÉS DEMANDES PAR LES ACTEURS INTERNATIONAUX MAIS PLUTÔT PAR LA DEMANDE DE MATÉRIEL MILITAIRE TRÈS COUTEUX.
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Jonathan Pourvoit

Le Royaume de Teyla prend acte :

Le Royaume de Teyla et ses industriels ont compris très rapidement qu'ils pouvaient entrer sur le marché international en proposant prioritairement du matériel coûteux et prenant du temps à construire. Les industriels teylais de la défense ont une patience tant dans les négociations que dans la production. C'est une qualité à avoir quand la capacité de production n'est égale à aucune des grandes puissances de ce monde (Alguarena, Grand-Kah, Pharois). Les industriels et l'administration centrale du Royaume l'ont très bien compris et assez vite pour cela que le Royaume a engagé une diplomatie auprès de ses alliés qui demandaient des bâtiments militaires et même auprès de nations tierces. C'est là une réussite diplomatique d'Angel Rojas et de Jean-Louis Gaudion. Advient Danger System et le Grand-Kah qui ont un système économique aux antipodes du Royaume de Teyla. Jusqu'ici la réussite des industriels du Royaume de Teyla de la défense s'explique par des promotions allant de cinq à vingt-cinq pour cent sur le montant global de la commande. Cela est fait pour favoriser les grosses commandes et bien entendu créer une clientèle fidèle. Cela a marché sur la Fédération de Stérus qui a fait deux commandes à cinquante mille points en ne prenant pas en compte les promotions. Cela a permis au Royaume de Teyla de s'insérer dans le marché international et de conquérir des marchés bien que des concurrents ont adopté une politique de "prix faible". En effet, des pays comme l'Empire Raskenois ou la République de Miridian pratiquent des prix très bas comparé au Royaume de Teyla, mais cela ne fait pas peur aux industriels teylais, car les prix bas sont pratiqués sur du matériel que ne vend pas le Royaume ou alors dans une quantité restreinte. La Fédération d'Alguarena pratique aussi des prix bas, mais là encore les industriels ne sont pas inquiets car la qualité produite est bien supérieure aux capacités technologiques des industriels teylais en dehors de quelques domaines précis comme les équipements d'infanterie où le Royaume de Teyla a rattrapé son retard avec une politique industrielle cohérente.

Les promotions pratiquées par Danger System, qu'elles soient de vingt-cinq ou cinquante pour cent, ne changent fondamentalement pas la nature du marché international de l'armement. Bien au contraire, la stratégie commerciale du groupe s'inscrit dans la lignée des industriels teylais, raskenois ou encore alguarenos. Nous l'avons décrit plus haut : le marché devenant de plus en plus concurrentiel avec un nombre croissant d'acteurs, notamment sur le segment du matériel militaire de haute technologie, oblige les industriels à baisser les prix, soit à travers des promotions, soit de manière permanente. La nouvelle politique de Danger System, dans un premier temps, modifie le rapport de force au sein du marché international. En tant qu’acteur majeur, capable de produire de la très haute technologie en grande quantité, Danger System exerce une pression significative sur ses concurrents. Cette capacité à offrir des produits de pointe à des prix compétitifs pousse les acteurs du marché, teylais, à prendre en compte la nouvelle donne et à s'adapter de manière rapide et si possible coordonnée. En effet, ce nouvel acteur oblige les industriels à se réorganiser entre les commandes d'états et les commandes du marché international, de plus le Grand-Kah est dans la capacité de produire le matériel que vend le Royaume de Teyla sur le marché international.

Deux jours après l'annonce, Jordan Gourdin, président du groupe MAGA, a déclaré lors de la matinale de la radio la plus écoutée du Royaume de Teyla que le marché international ne peut continuer ainsi sans entraîner la disparition de certains acteurs. Dans cette interview matinale, le Président ne vise aucun acteur du marché en particulier. Il dénonce seulement les "excès" de certains, qui soulèvent des questions sur la rentabilité de certains contrats étrangers. Selon lui, ces pratiques mettent en péril l'équilibre du marché et menacent la viabilité à long terme de plusieurs entreprises du secteur. Bien que la rentabilité de certains puisse être remise en cause, notamment celle de l'Empire Raskenois, cela montre une réalité peu enviable de l'industrie de la défense du Royaume de Teyla. Cette industrie dégage très peu de marge comparée à la moyenne internationale du secteur, ce n'est pas dû à un manque de commande ou à des prix trop bas. Au contraire, les commandes du ministère des Armées et de la Défense teylaise sont de plus en plus nombreuses chaque année. Les faibles marges sont dues aux investissements nombreux pour la construction de nouvelles lignes de production au Royaume comme à l'étranger. Pour rappel, le Royaume de Teyla a ouvert une ligne de production de frégate en République de Tanska et dans un accord commercial avec la République de Lermandie, il est acté une zone blanche, sans impôt, pour favoriser l'implantation d'industries teylaises.

LES FAIBLES MARGES SONT DUES AUX INVESTISSEMENTS NOMBREUX POUR LA CONSTRUCTION DE NOUVELLES LIGNES DE PRODUCTION AU ROYAUME COMME A L'ETRANGER.
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Jonathan Pourvoit

Camarade ou pas camarade le Grand-kah ? :

Jordan Gourdin n'est pas le seul président d'un groupe industriel de l'armement à avoir émis des doutes sur la capacité du marché international à ne pas entamer une purge des acteurs par le marché lui-même ou encore à avoir remis en cause les politiques libérales et non protectionnistes du Royaume de Teyla. Le président des Chantiers de Vial estime que l'État est un acteur "naïf" sur le domaine de la défense. Le mouvement de fond dans cette industrie est une remise en cause, bien que timide, des politiques gouvernementales. Des politiques gouvernementales qui n'instituent pas un protectionnisme plus important que les lois actuelles, soit un protectionnisme jugé très insuffisant au regard de la nouvelle donne commerciale sur le marché mondial de l'armement. Toutefois, ce mouvement met en lumière un autre mouvement plus important entre le Royaume de Teyla et le Grand-Kah. Les instances économiques et politiques changent de plus en plus de vision sur la réalité du Grand-Kah. Depuis la prise de pouvoir d'Angel Rojas et l'arrêt d'une guerre au sein d'un gouvernement, le gouvernement en place et le parlement réfléchissent à la relation teylo-kah-tanaise.

Effectivement, le nouveau gouvernement a été inquiet dans un premier temps de la politique agressive des acteurs économiques kah-tanais en Grande République de Velsna, ce qui a obligé, selon les officiels teylais, la Grande République à réagir pour éviter une submersion de l'économie velsnienne de la part des acteurs économiques du Grand-Kah. La question, qui reste sans réponse pour l'instant, est quel niveau d'implication des autorités kah-tanaise dans cette manœuvre économique grossière mais qui aurait pu marcher ? Le gouvernement ne souhaite pas répondre quand on lui pose la question, toutefois vu les débats au sein du parti majoritaire, les députés semblent avoir acté que les autorités du Grand-Kah étaient au minimum au courant et laisser faire cette offensive économique sans précédent dans l'histoire de la Grande République. Selon nombre d'observateurs internationaux, c'est la fin de la naïveté du Royaume vis-à-vis du Grand-Kah. Après le temps d'un rapprochement avec le gouvernement précédent d'Antoine Carbasier, le temps de la méfiance est venu avec le gouvernement d'Angel Rojas ? Il est difficile de répondre tant le gouvernement entretient le flou sur tous les aspects de la relation avec le Grand-Kah.

Plusieurs conseillers du gouvernement affirment que le gouvernement n'est pas naïf sur le choix que fera le Grand-Kah entre une démocratie libérale et un pays communiste, socialiste ou même non socialiste, comme la Loduarie Communiste. En ce sens, c'est un changement majeur dans la conception de la relation et qui change sans doute la manière dont le gouvernement aborde les discussions avec le Grand-Kah. Les industries de l'armement et d'autres secteurs économiques mettent une pression sur la majorité et le gouvernement pour qu'ils prennent des mesures de protectionnisme soit au niveau de Teyla soit à un niveau international. La politique du Grand-Kah, passive-agressive, n'échappe pas à ces acteurs qui veulent se protéger d'une potentielle menace. Le gouvernement temporise car celui-ci ne veut pas remettre en cause le libéralisme économique qui a fait le succès du Royaume de Teyla récemment. Pourtant, les pressions sont grandes, depuis que la droite s'est retrouvée défenseur des industries de la défense et prône un certain protectionnisme, sans remettre en cause le libéralisme. Le gouvernement travaille sur un projet, pour réunir les différents acteurs, pour établir des règles équitables sur le marché international de l'armement et rendre la vente d'armes "éthique". La proposition du gouvernement est précipitée et est avant tout réalisée pour faire retomber la pression que la droite avait réussi à mettre au parlement sur ce sujet.

LE GOUVERNEMENT TRAVAIL SUR UN PROJET, POUR REUNIR LES DIFFERENTS ACTEURS, POUR ETABLIR DES REGLES EQUITABLES SUR LE MARCHE INTERNATIONAL DE L'ARMEMENT.
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Jonathan Pourvoit

Quelles perpectives ? :

La relation teylo-kan-tanaise n'est pas pour autant au froid, au contraire selon Jean-Louis Gaudion, le ministre des Affaires Étrangères du Royaume. Dans une interview accordée, il concède que le Royaume de Teyla est prudent vis-à-vis du Grand-Kah, ne comprenant pas certains choix des autorités en place, tout en respectant la souveraineté du pays. Il rappelle surtout avant tout que le Royaume de Teyla a eu des discussions importantes et décisives sur Communuaterra, sans en préciser le fond. Par ailleurs, une rencontre diplomatique datant de quelques mois a initié la création d'un organisme censé proposer aux deux parties des secteurs pour soit la baisse des douanes ou leur absence, entraînant ainsi une situation de libre-échange sur des secteurs précis.

Pour nombre d'observateurs internationaux, le futur de la relation Teylo-Kah-tanaise sera impacté par deux faits majeurs. Le premier fait majeur est l'entrée du Grand-Kah dans l'organisation internationale créée par la Loduarie Communiste et qui semble être sous un certain contrôle de Lorenzo. Toutefois, le gouvernement attend de voir le comportement du Grand-Kah lorsque l'organisation sera bien installée. Le Grand-Kah va-t-il tempérer les ardeurs et les volontés impérialistes de Lorenzo ou au contraire laissera-t-il faire ? Le gouvernement espère en privé, bien entendu, que le Grand-Kah va tempérer le comportement du leader de la Loduarie Communiste tout en prenant en compte que cela sera fait dans un but très précis pour avantager le Grand-Kah ou les mouvements communistes dans le monde et en Eurysie.

Le second fait majeur que le Royaume de Teyla observera est la relation OND-Internationale libertaire dont est membre le Grand-Kah. L'Organisation des Nations Démocratiques a enfin répondu à l'Internationale en proposant la tenue d'un sommet. Si le Grand-Kah montre une volonté réelle de rapprochement malgré les réticences qu'ont certains membres de l'Organisation des Nations Démocratiques sur la République Pharoise, alors le Royaume de Teyla estimerait sûrement que le Grand-Kah peut être vu comme un partenaire fiable. L'opposition dit que c'est la position actuelle du gouvernement étant donné la commande militaire faite il y a deux jours.

Le Royaume de Teyla entretient un doute sur le Grand-Kah, similaire à celui que ce dernier nourrit vis-à-vis des démocraties libérales et des régimes communistes eurysiens. Cependant, le Royaume semble vouloir maintenir des liens cordiaux avec la troisième puissance économique mondiale, comme en atteste la commande d'armement et les liens créés sur le sujet depuis la visite d'État de Gary Hubert. Les événements internationaux, comme la chute de Communaterra, auront une incidence sur la relation, mais les incidences seront-elles positives ou négatives ? N'oublions pas, pour notre élargissement, que le Duché de Sylva entretient des relations absolument cordiales avec le Grand-Kah. Le Royaume de Teyla ne souhaite pas fâcher ses partenaires, surtout quand une nation a défendu le Duché de Sylva, bien qu'il soit conscient que cette intervention répondait tout autant à des ambitions internes au Grand-Kah.
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