Bryngaerdinas Pil, le 11 août 2012 A l'attention de Monsieur Gwetran de l'Hairdre de Kergouël, ministre des affaires étrangères du Duché de Gallouèse .Excellence,
Un message envoyé par un certain M. Jérémy Flavier-Bourville a été porté à mon attention par les services de presse du Secrétariat. Après l'avoir lu avec toute l'attention requise, je tiens à remercier personnellement ce M. Flavier-Bourville de sa délicatesse ainsi que de sa discrétion. Ce communiqué de l'AGP n'a probablement pas été rédigé par le même département qui a relayé votre communiqué, ou il s'est en tout cas produit une erreur manifeste de communication. Qu'elle qu'ait pu être la part d'erreur attribuable au Secrétariat dans cette affaire, sachez que je m'en excuse par avance.
Nous n'avons, à ma connaissance, jamais employés la formule "régime-voyou", et il s'agit sûrement là d'une référence à une déclaration plus ancienne d'une autre démocratie à laquelle la Loduarie aura causée du tort, peut-être l'Alguarena, mais je vous avoue que la liste est suffisamment longue pour qu'on s'y perde. Quant à notre déclaration concernant les "coupables loduariens", je vous avoue ne pas comprendre en quoi elle diffère de celle de Madame Alcole Dienat, qui a appelé, si je ne m'abuse, "à sanctionner les coupables" de deux meurtres, si ce n'est assassinats. Je perçois néanmoins l'ambiguïté dont vous vous plaignez, et je vous assure personnellement que nous nous emploierons à clarifier ce point auprès de la communauté internationale.
Je regrette profondément, Excellence, que M. Jérémy Flavier-Bourville, parlant en votre nom et, je dois le considérer, avec votre accord, tienne pour "infondés" nos propos sur le gouvernement loduarien, auquel vous conviendrez toutefois qu'il est difficile d'associer les adjectifs "pacifique" et "démocratique". Néanmoins, je vous laisse examiner, en votre âme et conscience, de l'innocence présumée d'un régime réputé principalement pour massacrer les civils et, à l'occasion, ses opposants politiques. Il ne m'appartient assurément pas, après tout, d'assurer ici un magistère moral, ni de juger de l'association que certains qualifieraient de "curieuse" entre les antonymes "démocratie", "Loduarie" et "communiste".
J'attends avec impatience votre réponse aux questionnements soulevés dans le présent message, après quoi nous pourrons enfin rendre public notre erratum, sans froisser Son Altesse Ducale ou Son Gouvernement cette fois.
Vous saluant respectueusement, et
Vous priant de bien vouloir agréer l’expression de mes sentiments les plus distingués,
Le Très Honorable Secrétaire Royal des Affaires Étrangères,