10/05/2017
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Activités étrangères dans l'Empire du Nord - Page 6

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Des missiles d'Obéron et un massacre inhumain

Des Yukanaslaves au coeur d'Estham

Il était 5 heures lorsque Azbauc Cuelli avait atterri sur le sol de l'allié de l'Empire du Nord. La catastrophe d'Estham, à savoir l'explosion de plusieurs missiles carnavalais, avait fait le tour du monde, et en tant qu'allié, il était du devoir de la Fédération de soutenir le régime de l'empereur Maximilien IIème du nom. On avait rapporté un nombre effroyable de témoignages, répétant inlassablement l'horreur, la terreur, la tragédie de cet évènement qui avait balayé des monts entiers d'humains. Un océan de plaintes, de pleurs et de larmes, qui avaient laissé la puissante nation aleucienne sur le deuil. Un deuil, pour ses centaines de milliers de victimes, balayé en à peine quelques minutes par les missiles de l'odieuse carnavalerie.
Une horreur. Pas d'autres mots venaient à l'esprit de Cuelli alors qu'il se préparait à observer de ses propres yeux l'étendu de l'impact des missiles. Le terrain semblait comme martyrisé, les bâtiments semblant n'avoir été que de vulgaires assemblages de papiers qui s'étaient effondrés tels des petits châteaux de cartes. Et, si on y prêtait beaucoup d'attentions, on pouvait même voir encore les équipes de secouristes s'apprêtant à sauver des malheureux s'étant retrouvés sous les décombres.
On lui avait appris à cacher ses émotions, surtout en politique, où du moins, à les contrôler. Néanmoins, cette... Il ne trouvait les mots. Cette tragédie, il pensait même plus. Cette "Esthamie", n'aurait pu être envisagé un jour. Elle dépassait toutes les prévisions, toutes les plus grandes catastrophes provoquées par l'humanité elle-même. Alors... Comment cacher ses émotions dans une pareille situation ?
Ainsi, une larme coula. Non pas pour les dégâts matériels, mais bien pour ces milliers de familles qui se retrouvent anéanties, perdant des membres voir des branches entières de leur dynastie. Par quelle sorcellerie cela était il possible ? Comment une telle situation a pu arriver ? Tout simplement... Comment ?

Lorsqu'il descendit de l'hélicoptère, posé de manière improvisée sur une des zones sécurisées de la capitale, il fut pétrifié par les cris des nourrissons et des jeunes enfants, assis dehors en attendant qu'on leur donne un logement provisoire. Les pleurs, s'accompagnaient aussi de scène sortant tout droit d'une série d'horreur. Des mères courant vers des décombres, arrachant les décombres avec leurs mains afin d'espérer retrouver leur progéniture. Des pères, furieux contre le destin, qui prenaient pour certains des pioches afin de détruire des morceaux de bâtiments effondrés trop lourds pour pouvoir être déplacés. Les secours, eux, tentaient tant bien que mal de coordonner cette masse désespérée et apeurée par cette situation qui n'aurait dû arriver. Et au milieu de la rue où ces actions se déroulaient, Cuelli, en belle tenue de politique, était en pleine réflexion face à ce qu'il observait.
Soudain, alors que les observateurs qui le suivaient prenaient des notes sur la situation, ils ne purent empêcher Cuelli de se précipiter vers un centre logistique afin de demander une pelle pour soutenir les équipes de secours. Ce qui aurait dû être une simple visite dans le pire carnage du XXIe siècle se termina en une active participation. Oubliant un temps ses titres et son rang, Cuelli, en tant qu'humain, aida alors à déblayer certains débris, et à permettre à quelques nordistes de s'extirper. Ce soutien improvisé marqua certains locaux, qui n'hésitèrent pas à demander si des aides en provenance de la Yukanaslavie étaient en cours de route. C'est alors que Cuelli se tourna vers ses interrogateurs, et dit d'une voix forte et entrainante :

"La Yukanaslavie ne vous laissera pas. Elle ne laissera pas Estham. Elle ne laissera pas l'Empire du Nord ! Je me pose, dès à présent, comme l'ambassadeur de la cause de la reconstruction de l'Empire du Nord auprès d'Uzusco ! Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aidez !"

C'est ainsi que plus tard, quelques jours après, Cuelli s'en retourna à la capitale yukanaslave. De là bas, il soutient l'idée d'envoyer des aides massives à Estham afin d'aider aux derniers secours des victimes des frappes de missiles et de soutenir la reconstruction. C'est de cette manière que des ONG non-gouvernementale, via des relations personnelles de Cuelli, comme Lysis, se sont investis dans l'affaire et ont pu créer des centres de soins provisoires, en attente que les hôpitaux nordistes puissent desservir le plus de monde possible. Egalement, de nombreux ingénieurs et des secouristes yukanaslaves furent envoyés à la capitale de l'Empire du Nord afin donc, d'aider les locaux à rebâtir Estham. De nombreux fonds ont alors été légués à ce projet de soutien à la nation nordiste.
Chez les peuples de la Fédération, d'autres actions humanitaires directes ont été mises en place. On compte par exemple de nombreuses campagnes de don de nourriture, de vêtements et d'autres éléments pratiques pour les équipes de secours nordistes. Cette solidarité jusque là insoupçonnée permit d'inonder une partie de la capitale Estham de produits et du personnel yukanaslaves, permettant alors une stabilisation partielle d'une petite partie de la capitale.

Néanmoins, alors que beaucoup préféraient voir le décompte des vivants, d'autres avaient la dure tâche d'estimer les morts. Les chiffres rapportés furent terrifiants. Deux millions de personnes étaient décédés. Deux millions. Pour tout humain normalement constitué, cela était difficilement concevable de convenir qu'autant d'âmes s'étaient vaporisés tels pluie en été. Et pourtant, aussi illogique, terrible, dramatique que cela pouvait l'être, c'est pourtant bien deux millions de personnes qui sont allés au ciel ce jour là.

Quelques semaines après l'enfer d'Estham, Cuelli, dans son bureau, s'était souvenu du visage d'une femme qui l'avait imploré d'aider son bébé enfouit sous des décombres. Il avait tenté de faire de son mieux, enlevant pierre après pierre, bloc après bloc, mais au bout du compte, l'enfant n'était plus. Il se souvenait avoir lentement levé le corp du nourrisson, inanimé, et, presque par colère de ce qu'il voyait, avait lâché une larme, avant de tendre le cadavre sans vie à l'un des secouristes. Lorsqu'il s'était éloigné du lieu où l'enfant-mort avait été trouvé, il avait vu la femme le regarder d'un air désemparé, le suppliant au loin de lui expliquer, de faire tout son possible pour le garder en vie. Un désespoir ironique, puisque son fils n'était plus de ce monde.
Cette vision le hantait depuis des jours. Il n'en dormait presque plus la nuit. Ce nourrisson, qui... avait toute sa vie devant lui, réduit à un cadavre. Dans quel monde cela était il encore possible ? Le XXIe siècle n'était donc pas l'ère de la paix ? Il faudra encore attendre si longtemps avant que les élites mondiales arrêtent donc de se chamailler au détriment des plus miséreux ? Il faudra donc encore attendre longtemps... avant que le terme humanité puisse reprendre un sens ?


HRPConséquences : Le gouvernement yukanaslave transmet 40 000 unités internationales afin de soutenir la reconstruction de l'Empire du Nord
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