23/09/2017
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Activités étrangères dans l'Empire du Nord - Page 6

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Musique d'ambiance

Des missiles d'Obéron et un massacre inhumain

Des Yukanaslaves au coeur d'Estham

Il était 5 heures lorsque Azbauc Cuelli avait atterri sur le sol de l'allié de l'Empire du Nord. La catastrophe d'Estham, à savoir l'explosion de plusieurs missiles carnavalais, avait fait le tour du monde, et en tant qu'allié, il était du devoir de la Fédération de soutenir le régime de l'empereur Maximilien IIème du nom. On avait rapporté un nombre effroyable de témoignages, répétant inlassablement l'horreur, la terreur, la tragédie de cet évènement qui avait balayé des monts entiers d'humains. Un océan de plaintes, de pleurs et de larmes, qui avaient laissé la puissante nation aleucienne sur le deuil. Un deuil, pour ses centaines de milliers de victimes, balayé en à peine quelques minutes par les missiles de l'odieuse carnavalerie.
Une horreur. Pas d'autres mots venaient à l'esprit de Cuelli alors qu'il se préparait à observer de ses propres yeux l'étendu de l'impact des missiles. Le terrain semblait comme martyrisé, les bâtiments semblant n'avoir été que de vulgaires assemblages de papiers qui s'étaient effondrés tels des petits châteaux de cartes. Et, si on y prêtait beaucoup d'attentions, on pouvait même voir encore les équipes de secouristes s'apprêtant à sauver des malheureux s'étant retrouvés sous les décombres.
On lui avait appris à cacher ses émotions, surtout en politique, où du moins, à les contrôler. Néanmoins, cette... Il ne trouvait les mots. Cette tragédie, il pensait même plus. Cette "Esthamie", n'aurait pu être envisagé un jour. Elle dépassait toutes les prévisions, toutes les plus grandes catastrophes provoquées par l'humanité elle-même. Alors... Comment cacher ses émotions dans une pareille situation ?
Ainsi, une larme coula. Non pas pour les dégâts matériels, mais bien pour ces milliers de familles qui se retrouvent anéanties, perdant des membres voir des branches entières de leur dynastie. Par quelle sorcellerie cela était il possible ? Comment une telle situation a pu arriver ? Tout simplement... Comment ?

Lorsqu'il descendit de l'hélicoptère, posé de manière improvisée sur une des zones sécurisées de la capitale, il fut pétrifié par les cris des nourrissons et des jeunes enfants, assis dehors en attendant qu'on leur donne un logement provisoire. Les pleurs, s'accompagnaient aussi de scène sortant tout droit d'une série d'horreur. Des mères courant vers des décombres, arrachant les décombres avec leurs mains afin d'espérer retrouver leur progéniture. Des pères, furieux contre le destin, qui prenaient pour certains des pioches afin de détruire des morceaux de bâtiments effondrés trop lourds pour pouvoir être déplacés. Les secours, eux, tentaient tant bien que mal de coordonner cette masse désespérée et apeurée par cette situation qui n'aurait dû arriver. Et au milieu de la rue où ces actions se déroulaient, Cuelli, en belle tenue de politique, était en pleine réflexion face à ce qu'il observait.
Soudain, alors que les observateurs qui le suivaient prenaient des notes sur la situation, ils ne purent empêcher Cuelli de se précipiter vers un centre logistique afin de demander une pelle pour soutenir les équipes de secours. Ce qui aurait dû être une simple visite dans le pire carnage du XXIe siècle se termina en une active participation. Oubliant un temps ses titres et son rang, Cuelli, en tant qu'humain, aida alors à déblayer certains débris, et à permettre à quelques nordistes de s'extirper. Ce soutien improvisé marqua certains locaux, qui n'hésitèrent pas à demander si des aides en provenance de la Yukanaslavie étaient en cours de route. C'est alors que Cuelli se tourna vers ses interrogateurs, et dit d'une voix forte et entrainante :

"La Yukanaslavie ne vous laissera pas. Elle ne laissera pas Estham. Elle ne laissera pas l'Empire du Nord ! Je me pose, dès à présent, comme l'ambassadeur de la cause de la reconstruction de l'Empire du Nord auprès d'Uzusco ! Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aidez !"

C'est ainsi que plus tard, quelques jours après, Cuelli s'en retourna à la capitale yukanaslave. De là bas, il soutient l'idée d'envoyer des aides massives à Estham afin d'aider aux derniers secours des victimes des frappes de missiles et de soutenir la reconstruction. C'est de cette manière que des ONG non-gouvernementale, via des relations personnelles de Cuelli, comme Lysis, se sont investis dans l'affaire et ont pu créer des centres de soins provisoires, en attente que les hôpitaux nordistes puissent desservir le plus de monde possible. Egalement, de nombreux ingénieurs et des secouristes yukanaslaves furent envoyés à la capitale de l'Empire du Nord afin donc, d'aider les locaux à rebâtir Estham. De nombreux fonds ont alors été légués à ce projet de soutien à la nation nordiste.
Chez les peuples de la Fédération, d'autres actions humanitaires directes ont été mises en place. On compte par exemple de nombreuses campagnes de don de nourriture, de vêtements et d'autres éléments pratiques pour les équipes de secours nordistes. Cette solidarité jusque là insoupçonnée permit d'inonder une partie de la capitale Estham de produits et du personnel yukanaslaves, permettant alors une stabilisation partielle d'une petite partie de la capitale.

Néanmoins, alors que beaucoup préféraient voir le décompte des vivants, d'autres avaient la dure tâche d'estimer les morts. Les chiffres rapportés furent terrifiants. Deux millions de personnes étaient décédés. Deux millions. Pour tout humain normalement constitué, cela était difficilement concevable de convenir qu'autant d'âmes s'étaient vaporisés tels pluie en été. Et pourtant, aussi illogique, terrible, dramatique que cela pouvait l'être, c'est pourtant bien deux millions de personnes qui sont allés au ciel ce jour là.

Quelques semaines après l'enfer d'Estham, Cuelli, dans son bureau, s'était souvenu du visage d'une femme qui l'avait imploré d'aider son bébé enfouit sous des décombres. Il avait tenté de faire de son mieux, enlevant pierre après pierre, bloc après bloc, mais au bout du compte, l'enfant n'était plus. Il se souvenait avoir lentement levé le corp du nourrisson, inanimé, et, presque par colère de ce qu'il voyait, avait lâché une larme, avant de tendre le cadavre sans vie à l'un des secouristes. Lorsqu'il s'était éloigné du lieu où l'enfant-mort avait été trouvé, il avait vu la femme le regarder d'un air désemparé, le suppliant au loin de lui expliquer, de faire tout son possible pour le garder en vie. Un désespoir ironique, puisque son fils n'était plus de ce monde.
Cette vision le hantait depuis des jours. Il n'en dormait presque plus la nuit. Ce nourrisson, qui... avait toute sa vie devant lui, réduit à un cadavre. Dans quel monde cela était il encore possible ? Le XXIe siècle n'était donc pas l'ère de la paix ? Il faudra encore attendre si longtemps avant que les élites mondiales arrêtent donc de se chamailler au détriment des plus miséreux ? Il faudra donc encore attendre longtemps... avant que le terme humanité puisse reprendre un sens ?


HRPConséquences : Le gouvernement yukanaslave transmet 40 000 unités internationales afin de soutenir la reconstruction de l'Empire du Nord
19649
Guerre psychologique :

Dissidence et dialectique, c'est tout ce qui manquait à cet Empire.




Les quais de Laagefort étaient vides aujourd'hui. C'était troublant de voir une ville côtière pourtant animée au quotidien devenir aussi morne une fois le dernier rayon de soleil éclipsé par la courbure terrestre. Il y avait quelque chose de reposant à entendre le bruit des vagues, la solitude des rues de plus en plus sombres et le voyage visible mais discret des navires de commerce qui arrivent de tous les horizons du monde pour acheminer leurs marchandises dans le port commercial de Laagefort. Depuis les quais balnéaires de l'autre côté, David pouvait cependant souffler tranquillement : le bruit assourdissant au sein du port était assez loin pour ne pas le déranger dans sa balade. Comment ces dockers faisaient pour travailler dans de telles conditions ? Le bruit scandaleux provoqué par les machines, les navires, les camions, les conteneurs une fois posés au sol, la voix beuglante des contre-maîtres. Devait-il d'ailleurs relever que la plupart de ces ouvriers précarisés étaient des natifs aleuciens ? L'Empire du Nord avait beau faire valoir dans ses médias et ses discours gouvernementaux de sa modernité digne d'un pays du XXIe siècle, c'était une nation qui conservait dans la mentalité des anciens colons, dans sa politique coloniale et dans le comportement de ses élites une structure sociale digne d'un autre siècle. C'était une autre forme d'esclavage, plus souple et plus subtile, mais toujours là, non plus basée sur la répression mais sur la consommation et sur la tentation qu'engendre cette dernière. Ajoutez à cela l'illusion de l'ascenseur social pour tous ces pauvres natifs et vous obtenez un système bien huilé, qui joue la vierge effarouchée quand il s'agit de souligner son racisme systémique mais qui n'hésite à abonder des régimes plus autoritaires des mêmes maux. Et encore, les dockers étaient-ils les plus à plaindre ? En se promenant dans quelques quartiers animés de la ville, plus tôt dans la journée, David avait pu constater par lui-même l'échec du libéralisme : des dizaines de commerces fermés, d'autres en rupture de stock et des prix qui grimpent là où il y a encore des marchandises. Il ne plaignait pas les petits patrons, non, il aurait presque pu affirmer que c'était mérité. Non, il plaignait les salariés, une fois de plus, à gérer les plaintes des clients, à se voir réduire son salaire ou ses heures supplémentaires parce que leur patron ne peut plus se le permettre. La vitrification d'Estham n'a pas seulement été une tragédie humaine et matérielle, c'était aussi et surtout une tragédie économique et sociale.

En repensant à sa journée, David prit du temps à apercevoir ce qui semblait sur sa gauche un bateau de pêche qui accosta sur la plage, visiblement en urgence. David, par simple curiosité, s'approcha. Une fois accosté, un des pêcheurs à bord se rua pour sauter du navire avant de lâcher visiblement tout son petit-déjeuner sur le sable, c'est pas très beau à voir.

"Bordel, les poissons sont infectés ! Argh, putain !"
Visiblement, ces pêcheurs de Laagefort, malgré les quasi-250 kilomètres qui séparaient leur ville d'Estham, avaient eu de très mauvaises surprises en mer : le gaz toxique libéré à Estham s'était propagé dans l'air. Certes, une fois une certaine distance dépassée, ce gaz n'était plus qu'en quantités infimes dans l'air, difficilement létal pour l'Homme. Cependant, Estham n'était qu'à quelques dizaines de kilomètres des côtes, il n'a pas fallu longtemps pour que le gaz se fasse transporter par le vent jusqu'à la côte et se fasse entraîner par le courant marin, au point d'infecter la faune marine côtière. Ces pêcheurs nordistes en faisaient visiblement les frais : le pêcheur au sol avait visiblement inhalé un peu trop de substances toxiques. David continua son chemin sans dire un mot, il n'avait pas à interférer avec son environnement. David se posait malgré tout la question : sur tous les pêcheurs partis en mer, combien sont revenus avec des poissons infectés depuis le bombardement d'Estham ? Et combien de personnes ont ingérés ces dits poissons ? Les nordistes allaient avoir des surprises dans les années à venir : une espérance de vie foutue en l'air à cause de l'arrogance et de la cupidité d'un seul homme, d'un Empereur courant à la guerre sans se préoccuper de son propre peuple, irresponsable jusqu'à son rôle de père de famille. Le moment pour David était propice : instiller la dissension envers l'empereur dans les rangs des survivants de la capitale ne suffisait pas, il fallait frapper là où le Grand Capital aura mal. C'est tout autant l'Empereur que le système qu'il faut abattre.



La mort du Capital est aussi le commencement de la Révolution.

L'anéantissement brutal de la capitale impériale ne s'est pas seulement traduit par une perte symbolique, il a provoqué un séisme économique et social dont les répercussions se sont étendues bien au-delà de la zone sinistrée. La capitale concentrait non seulement l'appareil administratif et financier mais également un tissu dense d'entreprises tertiaires, de sièges sociaux, de marchés boursiers et d'infrastructures logistiques essentielles. sa disparition a généré un double effet de rupture : d'un côté, une paralysie immédiate des circuits décisionnels et des chaînes de commandement politico-économiques ; de l'autre, une onde de choc sur l'ensemble du système productif avec des perturbations durables dans les flux de capitaux, de marchandises et d'informations. Sur le plan macroéconomique, la perte brutale d'un centre urbain de plusieurs millions d'habitants a créé une contraction de la demande intérieur en raison de la disparition pure et simple de consommateurs mais aussi de la montée d'une incertitude généralisée qui a incité les ménages et les entreprises nordistes à différer leurs investissements et leurs dépenses. A l'échelle du marché du travail, l'événement a précipité une reconfiguration chaotique : des centaines de milliers de travailleurs déplacés ont afflué vers les zones industrielles et les bassins miniers de province, saturant les structures d'accueil et accentuant la concurrence entre salariés. Simultanément, la raréfaction des emplois stables dans les secteurs administratifs et de services, autrefois concentrés dans la capitale, a fragilisé les équilibres sociaux et accru la pression sur les syndicats, désormais confrontés à une double tâche contradictoire : défendre les travailleurs locaux contre cette arrivée massive de nouveaux demandeurs d'emploi, tout en intégrant dans leur périmètre de représentation cette masse de prolétaires déracinés, souvent désorganisés et porteurs de nouvelles revendications. Dans ce contexte de désarticulation des repères traditionnels (effondrement des structures centrales, désorganisation des chaînes logistiques, effritement de la sécurité de l'emploi et multiplication des conflits d'intérêt internes au monde du travail), l'extrême gauche bénéficie d'une fenêtre d'opportunité sans précédent car les mécanismes de négociation collective, déjà sous tension, deviennent l'espace central où se cristallisent les angoisses économiques et sociales nordistes. L'événement a ainsi déstabilisé l'ordre syndical établi : les grandes confédérations, historiquement arrimées à des logiques de compromis institutionnel avec l'Etat impérial, se trouvent brutalement privées de leur interlocuteur privilégié et sommées d'assumer des responsabilités accrues sans disposer de leviers politiques clairs. Dans cette vacance du pouvoir, chaque lutte salariale ou revendication locale tend à se politiser, ouvrant la possibilité pour des courants plus radicaux d'investir ces espaces fragilisés et d'y imposer un agenda de rupture.

L'infiltration des syndicats :

La destruction de la capitale impériale et la désorganisation brutale de l'appareil administratif, bancaire et industriel qui en découle ouvrent une brèche sans précédent dans le tissu syndical de l'Empire du Nord. Là où l'Etat et les patrons perdaient hier encore leur capacité à structurer et contraindre les masses salariées, un vide s'installe : les salaires cessent parfois d'être versés régulièrement, l'inflation explose en raison de l'effondrement de la monnaie et de la désorganisation des flux logistiques, tandis que les assurances sociales et les systèmes de retraite sont gelés faute d'administration fonctionnelle. Ce vide économique provoque une double dynamique à l'échelle syndicale : d'un côté, un afflux massif de travailleurs angoissés cherchant refuge dans leurs organisations de métier, considérées comme les dernières institutions capables de défendre leurs intérêts matériels ; de l'autre, un éclatement interne de ces mêmes syndicats, pris de court par l'ampleur de la crise et incapables d'offrir des réponses cohérentes à leurs adhérents. C'est précisément dans cette zone de fragilité que le SRR peut s'introduire. Théoriquement, la sociologie des crises nous enseigne que lorsqu'un collectif est frappé par un effondrement brutal de ses cadres de référence, il tend à réorganiser ses loyautés autour de micro-autorités locales perçues comme protectrices ou plus réactives que les institutions centrales. Le SRR n'a donc pas besoin de "conquérir" les syndicats de front : il doit infiltrer les interstices, s'insérer dans les réseaux militants secondaires (sections locales, comités de grève improvisés, caisses de solidarité) et s'imposer progressivement comme le fournisseur de solutions pratiques et de cadres d'analyse cohérents là où les directions officielles apparaissent dépassées. Psychologiquement, il s'agit d'utiliser la "contagion émotionnelle" décrite par Gustave Le Bon et reprise par Serge Moscovici : dans un contexte de panique et d'incertitude, les foules syndicalisées sont plus réceptives à des mots d'ordre simples, martelés par des figures charismatiques, que par des argumentaires rationnels et complexes. Le SRR peut dès lors déployer des agents ou des contacts locaux fidèles spécifiquement formés à la rhétorique de crise, capables de tenir des discours radicaux qui cadrent l'effondrement non comme une fatalité mais comme la preuve irréfutable de la faillite du capitalisme nordiste. Concrètement, ces agents ne s'imposent pas par l'idéologie au premier contact : ils se rendent indispensables dans la logistique de survie (distribution de nourriture, relais d'informations fiables, aide à la coordination de grèves sauvages), créant un mécanisme de dette symbolique entre eux et les travailleurs. Ce n'est qu'une fois cette confiance gagnée que le discours idéologique se déploie, profitant de la spirale d'indignation collective. A l'échelle organisationnelle, l'infiltration repose sur trois techniques principales : la cooptation ciblée (placer des agents comme bénévoles ou permanents syndicaux dans des cellules en perte de cadres), la captation d'assemblées (orienter les débats locaux à travers la technique du consensus dirigé où des slogans préparés guident progressivement la discussion vers des conclusions radicales) et enfin l'effet de saturation (inonder les canaux internes avec des tracts, des affiches, des interventions aux réunions avec un narratif révolutionnaire qui finit par s'imposer faute de contre-discours clair). En combinant ces leviers psychologiques et organisationnels, le SRR transforme la crise économique en crise d'autorité interne en accélérant le basculement de syndicats hésitants vers une ligne d'opposition frontale à l'Etat.

Cependant, l'infiltration des syndicats par le SRR par le SRR ne peut pas se limiter à une simple manoeuvre d'influence ou de recrutement individuel : il s'agit d'un processus de subversion lente et cumulative où chaque cellule révolutionnaire s'emploie à miner le tissu associatif existant de l'intérieur pour le transformer en matrice e radicalisation. Le premier axe de ce travail repose sur la création d'une culture militante parallèle au sein des syndicats, qui ne se contente pas de défendre les intérêts économiques des travailleurs mais qui leur donne une grille de lecture politique alternative au discours impérial dominant. Cette culture militante s'enracine dans plusieurs dimensions : l'usage systématique de la mémoire ouvrière nordiste, la diffusion de slogans et de symboles unificateurs et la construction d'un récit explicatif où les difficultés actuelles (chômage, inflation, rationnement post-catastrophe, militarisation de l'économie) ne sont pas des accidents mais les conséquences directes de la cupidité des élites et de l'incompétence impériale. Le second axe consiste à propager la dissension interne dans les structures syndicales. Les agents du SRR savent qu'un syndicat, même modéré, est traversé de tensions latentes : entre la base et la direction, entre les branches professionnelles, entre les jeunes précaires et les ouvriers établis, entre les adhérents qui veulent une amélioration immédiate et ceux qui préfèrent la négociation. En amplifiant ces lignes de fracture, ils forcent la direction à apparaître comme complice de l'Etat ou impuissante face à ses manœuvres. Concrètement, cela peut passer par la mise en avant de motions irréalistes lors des congrès syndicaux pour provoquer des votes divisés, l'organisation de grèves sauvages à l'initiative de comités parallèles infiltrés par le SRR ou encore la diffusion de tracts anonymes accusant certains délégués d'avoir vendu les revendications ouvrières à l'Etat ou aux grandes entreprises nordistes et onédiennes. L'objectif n'est pas toujours de prendre la direction officielle mais de créer une base de méfiance généralisée vis-à-vis de l'appareil syndical officiel, ouvrant la voie à des structures parallèles.

En effet, le troisième axe est la construction d'organisations clandestines rivales qui prennent d'abord la forme de simples comités de lutte liés à des problèmes concrets comme la hausse des loyers, le rationnement des biens essentiels ou les accidents du travail. Ces comités se veulent plus réactifs, plus combatifs et plus démocratiques que le syndicat officiel et leur efficacité visible les rend plus attractifs. Très vite, ils doivent devenir des lieux où s'expérimentent des pratiques d'auto-organisation horizoentale : assemblées générales ouvertes, décisions à main levée, caisses de solidarité gérées collectivement. Le SRR s'assurer d'y diffuser un corpus idéologique : brochures, formations politiques, lectures collectives, tout un bagage théorique qui transforme des revendications économiques en revendications politiques visant directement l'Etat impérial. Peu à peu, ces structures deviennent des embryons de syndicats rouges parallèles, capables de concurrencer l'appareil légal. Ce travail repose aussi sur l'attisement permanent de la colère envers l'Empereur et l'Etat. Les infiltrés utilisent chaque crise locale (une usine qui ferme, une répression policière contre des grévistes, une hausse soudaine du prix de biens de consommations essentiels) pour rappeler que ces maux découlent d'une même cause : l'arbitraire impérial et son système militaro-industriel parasitaire. La personnalisation de la colère est cruciale : il faut que l'Empereur apparaisse non comme une figure lointaine et neutre mais comme le responsable direct des souffrances quotidiennes, un symbole d'injustice à abattre. Les agents du SRR s'appuient sur des techniques issues de la psychologie des foules (Le Bon, tarde, Canetti) : la répétition rituelle des slogans, l'usage de récits simplifiés mais émotionnels, la mise en scène de la foule comme entité soudée (une logique de "nous, les travailleurs" contre "eux, les maîtres") et la ritualisation des actions collectives comme les défiles, les chants ou les commémorations. Ces pratiques produisent une conscience de groupe qui dépasse la simple solidarité de métier pour devenir une identité révolutionnaire. Enfin, le SRR consolide ce travail en diffusant une contre-société parallèle. Cela inclut la mise en place de caisses de grève indépendantes (financées via la cellule du SRR en Yukanaslavie, certes employée initialement pour les opérations de financement clandestin à Teyla mais utile en toutes circonstances quand cela concerne un membre de l'OND), de bibliothèques ouvrières clandestines, de cours du soir organisés par des militants, voire de services d'entraide (garde d'enfants, soins de base). Ces initiatives, tout en soulageant concrètement la misère, démontrent que les travailleurs peuvent s'auto-organiser sans l'Etat ni l'Empire. Elles agissent comme des "preuves par l'exemple", instillant l'idée qu'un autre monde est possible et qu'il ne dépend pas des institutions impériales.

Accuser l'OND de tous les maux (oh bah quelle originalité !) :

Manifeste contre l'ingérence onédienne. a écrit :

Ce manifeste est diffusé clandestinement dans les quatre coins de l'Empire.

On voudrait nous faire croire que l'OND est intervenue à Estham et dans les alentours bombardées pou sauver des vies, pour apporter secours et dignité à une population frappée par la tragédie mais derrière les discours humanitaires se cache une entreprise politique claire : la reconstruction imposée par les puissances étrangères, la mise sous tutelle économique et sociale de notre peuple et l'instrumentalisation de a souffrance au profit d'intérêts stratégiques. Trois aspects de cette prétendue "solidarité internationale" révèlent la supercherie : l'ingérence des experts, la direction de l'aide financière et la militarisation de l'aide.

1. L'ingérence des experts.

L'OND, notamment le Royaume de Teyla, a envoyé des bataillons d'experts en santé, en urbanisme, en gouvernance locale, sous prétexte d'apporter le savoir-faire nécessaire à la gestion de l'urgence mais en réalité, ces experts ont dicté à nos municipalités, à nos hôpitaux, à nos associations la manière de fonctionner. Ils ont imposé des protocoles standardisés conçus dans des bureaux lointains, totalement déconnectés des réalités locales, réduisant nos propres compétences à néant. Là où des médecins, des ingénieurs et des travailleurs nordistes se mobilisaient déjà, on leur a retiré la responsabilité en les plaçant sous l'autorité des "spécialistes internationaux". Les mots employés dans les communiqués de presse des pays de l'OND sont révélateurs : "assistance technique", "coordination", "bonnes pratiques". Autant de formulations qui dissimulent une dépossession de notre autonomie. Sous couvert d'expertise, l'OND a infiltré nos institutions civiles, observé nos fonctionnements internes et mis en place des réseaux parallèles de décision qui contournent les structures locales. C'est une colonisation bureaucratique qui s'avance masquée derrière des gilets fluo et des logos humanitaires. L'administration tanskaise s'assure également de la sauvegarde des domaines coloniaux nordistes en Afarée, participant de fait au colonialisme injuste afin de renverser la mainmise néo-coloniale de l'OND sur l'Afarée, nécessaire au bon fonctionnement de la grande machine du Capital et à la croissance économique "infinie" que ces pays impérialistes et avides de pouvoir cherchent à tout prix à conserver et à consolider.

2. La direction financière.

On nous dit que des milliards ont été débloqués pour la reconstruction d'Estham mais combien de ces fonds sont réellement allés à la population sinistrée ? Une grande partie de cet agent a circulé entre entreprises étrangères, cabinets de conseil, chaînes logistiques internationales, frais de sécurité et structures de communication. Ce sont les donateurs et leurs partenaires privés qui se sont enrichis tandis que les habitants survivent avec des rations et des abris temporaires. Dans chaque projet, la disproportion saute aux yeux : infrastructures construites à prix d'or, mais sans réelle utilité pour les communautés locales ; logements standardisés livrés par des multinationales onédiennes du bâtiment mais inaccessibles pour les familles déplacées ; programmes budgétivoires de formation ou de sensibilisation pendant que l'eau potable et l'électricité manquent encore dans certains camps de réfugiés. L'aide devient un marché, une manne financière captée par des intérêts extérieurs et non une véritable solidarité. Ce que l'OND appelle un investissement humanitaire est en fait un transfert massif de richesses vers ses propres économies tandis que l'Empire du Nord se retrouve prisonnier d'une dépendance organisée par ses propres "alliés". Devons-nous également notifier du contrôle de la commission spéciale mise en place par les Tanskiens afin de s'assurer que le financement de la reconstruction reste en vase-clos entre les bénéficiaires corporatocrates de l'OND et des élites corrompues de l'Empire au lieu qu'elles aillent directement financer l'aide humanitaire du peuple (et encore moins des opposants politiques à l'Empereur, d'où l'intérêt de ficher les survivants visiblement).

3. La militarisation de l'aide.

Le scandale le plus flagrant reste cependant l'utilisation de troupes armées pour "sécuriser" les opérations humanitaires. Sous prétexte de protéger les convois, les soldats étrangers ont pris position dans nos rues, contrôlé nos routes et surveillé nos quartiers. La distribution de vivres est devenue un théâtre d'occupation : il faut passer par des checkpoints, se plier aux fouilles, accepter d'être fiché et filmé. Cette militarisation dénature totalement le sens même de l'aide humanitaire : elle transforme la souffrance en opportunité de contrôle, elle réduit les sinistrés à des suspects potentiels qu'il faudrait encadrer par la force. L'OND a profité du désastre pour installer des bases logistiques fortifiées à Laagefort, mener des reconnaissances armées et tester sa coordination militaire sous couvert d'une mission humanitaire. On ne sécurise pas les affamés avec des fusils : on les soumet.


Voilà le vrai visage de l'intervention de l'OND dans l'Empire du Nord. Derrière les banderoles de compassion se cache une logique de domination : ingérence des experts qui disqualifient nos savoirs, disproportion financière qui enrichit les donateurs et militarisation de l'aide qui transforme la solidarité en occupation. Ceux qui hier ont menés l'Empire du Nord à la guerre contre Carnavale et au bombardement inhumain d'Estham veulent aujourd'hui reconstruire à leur manière et à leur profit, ce qu'ils ont eux-mêmes contribué à détruire. Accepter leur aide, c'est accepter d'être placés sous tutelle, c'est légitimer une dépendance structurelle qui réduira notre peuple à n'être qu'un réceptacle leurs normes et de leurs armes.

Nous affirmons qu'un peuple n'a pas besoin de sauveurs étrangers pour se relever, encore moins lorsque ces derniers sont nos bourreaux responsables des malheurs de la guerre contre Carnavale. Rejeter l'ingérence de l'OND, dénoncer la corruption financière de son aide et refuser la militarisation de nos quartiers, c'est défendre notre dignité et notre avenir.

Opération Clear Horizon en préparation.
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Les aides humanitaires du Duché de Sylva se plient à la supervision nordiste.


Suite au dernier décret impérial prononcé par le gouvernement nordiste, le Duché de Sylva a réorganisé les aides humanitaires et logistiques fournies à l'Empire du Nord pour respecter les exigences gouvernementales et suivre une stratégie globale visant à rationaliser et coordonner l'ensemble des ressources mises à disposition par les divers participants. En plus de répondre à un besoin d'optimisation des résultats, cette mesure vise à accompagner la "reprise en main" du gouvernement nordiste dans un objectif de souveraineté et autonomie. Après avoir été amputé d'une partie de ses organes gouvernementaux et administratifs, l'Empire du Nord avait en effet besoin d'un soutien pour la coordination des différents services, coordination qui porte ses fruits et permet auxdits services d'opérer de leur propre initiative et superviser la gestion de la crise. Se plier à cette supervision permet ainsi de consolider la reprise d'autonomie et le développement des organes souverains de l'Empire du Nord.
La Présidente Bernadette Vougier aura applaudi cet accomplissement nordiste, qualifiant le peuple et ses institutions de notablement résilients dans un contexte de crise extrême qui aurait ébranlé n'importe quelle autre puissance. Félicitant cette détermination et cohésion, les nordistes célèbrent de cette manière la solidarité internationale qui va bien au-delà de l'OND mais inclus des partenaires et volontaires des quatre coins du monde, géographiquement comme politiquement.

Les moyens alloués ne seront pour autant pas différents et persisteront sur la même lancée, si ce n'est qu'ils seront mieux répartis grâce à une vision globale fournie par un organe centralisé. Là où les opérations précédentes pouvaient être redondantes, souffrir de problèmes de communication ou encore d'évaluation des besoins, l'établissement d'une supervision générale permet un meilleur partage des informations assurant une distribution améliorée des efforts selon les problématiques identifiées. Dans le cas des aides de l'OND, cette coordination permettra en particulier de pallier une surmobilisation des moyens logistiques sur certains points de distribution au détriment d'autres en situation plus critique. Une redirection des moyens profilée selon les degrés d'urgence et besoin est ainsi opéré et assure une aide aux populations les plus sinistrées malgré les ressources suffisantes.
Il en est de même pour les hôpitaux de campagne et dispositifs de décontamination, excessivement focalisés sur certains points estimés par les services du Duché comme critiques, avant que les analyses plus communes n'indiquent clairement d'autres points marginalisés en besoin urgent d'aides.

Parallèlement aux questions d'aides en urgence pour réorganiser les flux de distribution et l'accueil des sinistrés, il s'agit maintenant de se pencher à l'accueil définitif des populations déplacées d'Estham tout en décontaminant la ville. Les équipes chimiques du Duché sont mises à disposition pour les opérations nordistes, avec pour le moment des laborantins en quantité aptes à identifier les agents employés par Carnavale pour ses sinistres desseins. L'analyse des composés permettra de déterminer les meilleurs procédés de neutralisation et traitement des zones contaminées, un travail de longue haleine pour l'ensemble des unités impliquées.
Les équipes qui viendront dans un second temps, toujours selon les missions délivrées par l'Autorité Impériale de Coordination Humanitaire Internationale, seront celles dédiées à la décontamination en elle-même d'Estham à partir des résultats des travaux. Ces unités comprendront conséquemment deux dispositifs : la production des agents neutralisants et l'application desdits agents par des équipes entrainées en Estham.
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L'Empereur et l'OND, bouc émissaires désignés... mais par qui ?


Depuis l'holocauste d'Estham perpétré par la Principauté de Carnavale et les deux millions de morts qui ont suivi, l'Empire du Nord fut naturellement très déstabilisé après un tel bouleversement. Nombre de dispositifs organisationnels furent bousculés et il fallut un certain temps aux administrations pour se réorganiser et former un gouvernement de transition tout en supervisant la crise. L'OND fut d'un appuie important tant sur les plans opérationnels qu'au niveau de l'organisation, fournissant une aide conséquente en matériel et experts pour aider le pays à se relever face aux nombreuses marques laissées par une telle catastrophe. Mais alors que cet élan de solidarité permet doucement au pays de se redresser et d'affronter les conséquences des méfaits carnavalais, s'observent çà et là les prémices de mouvements contestataires récupérant l'actualité pour suivre un argumentaire instigué par le Grand Kah : le responsable devient à peine la principauté de Carnavale mais essentiellement le gouvernement (personnifié par l'Empereur). S'ajoute à cela un argumentaire nouveau, à savoir que l'aide fournie par l'OND servirait une opération de déstabilisation.

La véracité de ces deux points est évidemment à nuancer : imputer à l'OND la responsabilité des tirs de missiles tient d'un argumentaire défendu par le LiberalIntern par simple opposition. Il convient de rappeler que Carnavale a déjà frappé l'Empire du Nord sans provocation et a frappé de plus belle la Kabalie. Considérer que l'OND et les décisions impériales auraient catalysé les mécanismes destructeurs de Carnavale est une déformation des faits nourrissant un bête argumentaire anti-OND, oubliant bien volontier que Carnavale n'avait pas eu besoin de l'OND pour commettre ses méfaits. Il convient d'ailleurs de rappeler que les tenants de ce genre d'argumentaire vont adopter vis-à-vis de la frappe chimique de Carnavale deux postures : soit la condamner brièvement de manière à respecter un "minimum syndicale" avant d'immédiatement rediriger la discussion sur une prétendue responsabilité de l'OND, soit purement et simplement omettre Carnavale et se focaliser uniquement sur l'OND. Un tel mécanisme consiste exclusivement à attaquer médiatiquement la victime tout en dédouanant le coupable. C'est là le même argumentaire que l'on retrouverait chez les anti-féministes prêts à imputer la responsabilité d'un viol directement à la victime. "Elle l'a cherché", "Elle n'a pas dit non", "En même temps avec cette tenue", "Elle devait bien s'y attendre en allant à cette fête", autant de manière de déresponsabiliser le coupable en cherchant une responsabilité chez la victime, argumentaire odieux et dangereux d'un violeur qui ne s'assume pas.
Concernant les attaques sur une présumée réutilisation de l'OND pour prendre le contrôle de l'Empire du Nord, elles oublient confortablement la réalité : L'Empire du Nord a déjà initié la reprise de ses prérogatives incluant la supervision et centralisation des aides humanitaires de manières à assumer de manière souveraine son rétablissement et rationaliser les efforts. Ajoutons à cela que ces aides se sont matérialisées de manière concrète avec des déploiements médicaux et opérations de décontamination en plus d'un important soutiens logistique pour réorganiser la distribution alimentaire. À partir de là, les accusations de détournements financiers et transferts de richesse sont quelque peu contredits par de simples observations.

Mais au-delà de la nature de ces accusations et des points permettant de les contredire sans grande difficulté, il faut également se demander d'où viennent ces discours contestataires et comment lutter contre. Une première observation révèle déjà une certaine uniformité dans le discours, avec notamment la distribution de manifestes particulièrement radicaux dans leurs propos. La cohérence avec laquelle se fait la circulation de cette communication, distribuée uniformément dans l'Empire, qui n'évoque jamais Carnavale comme responsable des frappes, mais en parle uniquement lorsqu'il s'agit de désigner une guerre initiée par l'OND, laisse fortement douter qu'il puisse s'agir d'une initiative citoyenne uniquement issue du choc d'Estham mais bien d'une opération de désinformation étrangère.
Point doublement suspect : nombre de citoyens témoignent avoir été exposés à des contenus divers depuis des sources décentralisées. Là encore, cette distribution se fait de manière cohérente avec une énorme énergie et en véhiculant le même discours, oubliant complètement Carnavale, la première frappe contre un temple nordiste ou encore le génocide de Kabalie, pour se focaliser sur la responsabilité de l'Empereur. La cohérence et uniformité avec laquelle se fait cette diffusion sans faire appelle à des relais médiatiques importants (réseaux sociaux et plateformes de partage public propices à la diffusion virale de contenue), sachant que les nordistes n'ont pas une culture particulière de partage clandestin organisé d'information ni de contestation manifeste, aucune structure officieuse permettant une telle propagation d'un discours spécifique, permet d'éliminer les derniers doutes suggérant un mouvement organique de l'initiative des citoyens en réponse à la frappe carnavalaise.

La nature des coupables ne laisse qu'assez peu de doute : certains membres du LiberalIntern correspondent particulièrement à ces soupçons avec un discours semblable, en opposition à l'OND et à ses structures capitalistes/libérales, visant à nier la responsabilité carnavalaise et positionner en antagoniste l'OND. Le Grand Kah en particulier s'est illustré pour initier ce discours accusateur envers l'OND et immédiatement défendre Carnavale et interrompre les processus de désarmement du pays. Rappelons qu'à l'heure actuelle, le Grand Kah n'a initié aucun protocole pour interrompre la volonté publiquement annoncé de Carnavale de réitérer le développement d'armes chimiques et de pathogènes mortels.

Comment contrecarrer de telles ambitions ? En réutilisant leurs outils et en établissant un cadre médiatique défavorable à l'assimilation de désinformation. Il ne s'agit pas de bloquer la propagation desdites désinformations, mais de mettre à disposition des citoyens les clés pour les identifier et contredire. Les points accusateurs de ces communiqués ordonnés doivent être abordés médiatiquement pour mettre en évidence l'absence totale de cohérence idéologique et remettre sur la table les vrais problèmes (en particulier la responsabilité carnavalaise et la perpétuation de ses moyens de destruction protégés par le Grand Kah). Une grille de lecture récapitulative des évènements rappelant la solidarité de l'OND via des exemples concrets et les crimes déjà tolérés chez Carnavale (génocide de Kabalie, frappe du temple nordiste...) donnera déjà une base argumentative pour aborder les discours déstabilisateurs avec suffisamment de connaissance pour les contredire avec conviction.
Pareillement, il s'agit de se pencher sur les axes de diffusion souterrains de ces médias selon des méthodes qui, rappelons-le, ne tiennent pas d'une culture militante nordiste déjà connue. C'est la coopération et le partage entre membres de l'OND, la continuation de la circulation de populations et d'étudiants ou encore l'entretien de correspondance via les réseaux sociaux qui permettront de matérialiser cette solidarité et amitié des peuples de l'OND. En effet, l'OND constitue après plusieurs années un socle culturel solidement ancré entre les citoyens des différents États membres, constituant un axe majeur de proximité et diffusion médiatique, favorisant une cohésion redoutable.

Les associations, syndicats et communautés locales sont également un autre vecteur majeur qu'il convient d'investir, ou plutôt de réinvestir pour empêcher la propagation de communications étrangères déstabilisatrices se focalisant sur la désignation d'un bouc émissaire plutôt que sur l'origine des tirs de missiles. Les partis militants doivent ainsi redevenir des acteurs faisant acte d'initiative dans ces milieux associatifs pour redonner de l'aide à l'échelon local, au niveau des quartiers mêmes, pour établir une proximité et briser l'image d'éloignement entre la classe gouvernante et populaire. Des politiques actives en ce sens pour coordonner les initiatives décentralisées des associations avec la supervision centralisée du gouvernement permettraient de proposer un système hybride avec des échelons inférieurs aptes à opérer de manière organique, faire preuve d'initiative, s'adapter rapidement et être proches des citoyens, et des échelons nationaux aptes à fournir une vision d'ensemble et redistribuer les missions et objectifs depuis le haut selon les retours et besoins reportés par les unités locales depuis le bas.

En conclusion, il est indéniable qu'une opération de déstabilisation est en cours compte tenu de la propagation d'un discours cohérent et déstabilisant se faisant par des moyens clandestins ne répondant pas à la culture militante nordiste. La meilleure solution à apporter serait de se réapproprier les moyens de communication en fournissant aux citoyens un cadre de lecture clair des évènements pour qu'ils aient les outils nécessaires à l'identification et à l'opposition des discours déstabilisateurs. Cette campagne médiatique doit en particulier se faire à l'échelon local par l'intermédiaire des militants et représentants gouvernementaux locaux auprès des milieux associatifs et syndicaux, tout en mettant à profit la proximité culturelle des États membres de l'OND de manière à consolider la cohésion et solidarité internationale contre la menace commune : Carnavale.
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CRAMOIZIZI
Le journal qui n'a pas l'humour circoncis !

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Sylva attac
Sylva protec


but most important

Sylva sauve son cul en se cachant derrière l'Empire du nord !

A Estham, n'oublions pas les véritables responsables

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ESTHAM

ne laissez pas vos dirigeants réécrire l'histoire !

L'OND est une alliance irrationnelle et mortifère
Contre elle je dirige ma saine colère !

dessin : aucune idée
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Le Toucan du Soir - N°43 du 09/08/2017
N°43 du 09/08/2017
Inauguration d'un monument aux morts de la folie carnavalaise
C'est cette après-midi que s'est tenue, à Kintan, une grande cérémonie en hommage aux victimes des deux génocides brutaux perpétrés par la Principauté de Carnavale en l'espace de quelques mois à peine. En effet, si le premier s'en est pris à un pays afaréen éloigné de l'Akaltie -ce qui ne rend pas la chose moins horrible-, le second s'est produit dans un pays qui borde également la côte est-aleucienne : l'Empire du Nord.

Dans le grave bombardement qui a touché Estham et a fait plus de deux millions de morts au total, 126 ressortissants akaltiens ont été recensés parmi les victimes. Ces chiffres sont bien trop élevés pour laisser quiconque indifférent, et c'est pourquoi un hommage à toutes les "victimes de la folie carnavalaise" (selon les mots d'Ibach Ajtzac, ministre de l'Intérieur et des Provinces extérieures). L'Akaltie toute entière espère que cela n'arrivera plus jamais, quel que soit le peuple concerné.

Il se pourrait d'ailleurs que la forte augmentation des dépenses militaires akaltiennes ait un rapport avec cette attaque massive, sans que nous ne puissions le confirmer en écrivant ces lignes. Ce qui est cependant certain, c'est que cela n'a en rien freiné la motivation des militaires à doter de nouveau notre armée, qui avait largement périclité depuis le début de la phase isolationniste qui a duré environ quatre-vingt-dix-ans et a permis le développement de l'Union des Cités.
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Retour aux sources.

Suite à la multiplication des réseaux de communications indiquant une intervention étrangère pour jouer sur l'opinion publique nordiste et provoquer une subversion et déstabilisation en jouant sur le basculement provoqué par l'holocauste d'Estham, les services sylvois sont mis en relation avec ceux de l'opération par l'intermédiaire du dispositif One Eye pour aider à retracer l'origine de ces manœuvres. L'opération se fait selon les principes des quatre T :

Task, l'état final recherché est l'identification des apparents dispositifs de déstabilisation étrangers, de la nation organisant cette opération, de ces moyens et des méthodes pour fournir à l'Empire du Nord les clés nécessaires pour l'identifier.
Target, la cible est l'ensemble de la société civile (particulièrement le milieu syndical et associatif au sein duquel se font ces manœuvres militantes). L'Empire du Nord étant un proche partenaire dans le cadre de l'OND et auprès duquel s'entretiennent nombre de collaborations (One Eye, bataillon sylvo-nordiste datant de l'époque komunteranos, coopération spatiale ancienne), le tout avec une importante proximité culturelle, il ne sera pas difficile d'obtenir de la sympathie des nordistes et conséquemment leur complicité.
Threat, les risques concernent principalement l'attention que pourrait générer l'opération sylvoise auprès des agents étrangers, mais également la perception qu'elle pourrait avoir auprès du peuple meurtri par l'holocauste.
Tactic, le plan consistera simplement à mettre en relation des sylvois avec les milieux associatifs et syndicaux de l'Empire du Nord pour fidéliser des indicateurs et rapporter la présence d'éléments déstabilisateurs promouvant une contestation dans le but de s'ingérer dans l'opinion nordiste. Ces recherches se feront parallèlement avec les services nordistes pour retracer le parcours des individus identifiés comme étant des éléments au service de nations étrangères, comprendre comment ils ont été fidélisés si ce sont des nordistes, quels sont les moyens à leur disposition.

L'opération commence avec l'envoi et implantation des agents sylvois et tanskiens, incluant leurs services en Nordlig-Kohrs, dans l'Empire du Nord, officiellement dans le cadre de programmes conjoints et d'aides pour rétablir l'activité du pays après l'holocauste d'Estham. Cela inclut une aide humanitaire, au déménagement des populations, au rétablissement des flux logistiques ou encore à la réorganisation des différentes administrations suite à la « décapitation » de la capitale. Ces coopérations sont un prétexte pour se mettre en relation avec les associations et syndicats nordistes impliqués. Les agents sylvois ont dans ce cas une formation double : une pour la mission officielle (qu'elle soit administrative, médicale ou autre) et une pour le renseignement (tisser des relations sociales, s'intégrer, identifier les individus, repérer les relations et positionnements). Ces agents permettent directement un contact avec la population et une observation des tendances populaires, de l'opinion et des discussions en cours. Il convient de noter que ces opérations se font strictement conjointement avec l'Empire du Nord et sous la direction de ses services de renseignements. Après tout, les agents nordistes sont déjà imprégnés et expérimentés sur ce terrain et ils seront plus aptes à superviser et encadrer les unités sylvoises.

À partir de là, les sylvois travailleront comme des travailleurs indépendants et se pencheront sur l'identification des individus les plus politisés. La subversion étrangère ne peut pas à la fois être efficace ET discrète, puisqu'elle doit fondamentalement se faire entendre pour être écoutée. Ceci dit, elle peut s'opérer pour le moment de manière très sélective en constituant un noyau dur formé et minoritaire, mais apte à propager de manière autonome le narratif une fois suffisamment consolidé. C'est donc ce noyau qui sera ciblé prioritairement. Plusieurs agents ou complices nordistes seront en particulier mis à profit pour cette mission, en adoptant des profils de contestataires plus ou moins affirmés, critique de l'organisation et du pouvoir nordiste pour attirer l'attention des figures militantes cherchant pour le moment à rester discrète. Ces agents devront se faire rapprocher par des éléments étrangers ou d'allégeance étrangère, ou encore d'individus déjà influencés par cette ingérence pour sympathiser avec et obtenir des indicateurs.

Cette subversion gagnant en ampleur avec la communication de plus en plus ouverte de messages contestataires et complotistes sur une opération de l'OND visant un prétendu asservissement de l'Empire du Nord, il est possible d'identifier les groupes les plus sensibles à cette propagande pour les intégrer en profitant de la proximité culturelle et sympathie inspirée par les agents, d'autant plus dans le cadre de coopérations au sein d'association partageant des objectifs clairs (reloger des populations, contribuer à la vie d'un quartier, accompagner les salariés d'une entreprise). Cette intégration permettra d'obtenir des indicateurs (conscients ou non) aptes à informer de l'origine de ces réseaux et de comment les intégrer, de manière à accéder à la source de ces communications subversives.

Remonter ainsi les chaînes de discussions avec de l'HUMINT (renseignement humain) assurerait une identification d'éléments déstabilisateurs pour procéder à un fichage : origine, métier, affiliation... Cette approche sera ensuite accompagnée d'outils OSINT (renseignement open source) en parallèle pour étudier sur les réseaux sociaux, forums et médias alternatifs les différents nœuds de communication et propagande propageant ce narratif subversif. Ces recherches informatiques viseront également un second objectif : identifier des connexions suspectes sur le réseau nordistes, et plus précisément des serveurs proxy ou VPN qui ne seront pas associés à des adresses de particulier, mais bien à des relais suspects. Cette observation sera opérée selon un historique chronologique de l'apparition de ces mouvements contestataires pour mettre en évidence l'accroissement de l'usage de ces proxys alternatifs corrélés avec la propagation de ces théories complotistes. Là encore, ces opérations sont faites en parallèle, de manières intriquées, sans compter exclusivement sur l'une ou l'autre, en profitant de l'appui et direction des renseignements de l'Empire du Nord.

S'ajoute à cela un suivi des éléments financiers, repérer les réseaux par lesquels passent les fonds pour alimenter ces mouvements. Le suivi devra se faire en identifiant les agents et les organismes affiliés, employant des moyens HUMINT pour observer d'éventuels mouvements d'argent liquide, et combiner ça avec les services bancaires pour surveiller les mouvements de fonds via des comptes en banque. Là encore, il s'agit de corréler un ensemble d'observations sur les plans, médiatique/internet et financier pour repérer une action d'envergure cohérente.
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Opération Retour aux sources
Retour aux sources

Opération clandestine visant l'Empire du Nord :

Pays infiltrant : Duché de Sylva
Pays infiltré : Empire du Nord
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 03/09/17
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 25/09/25
Type d’opération : Contre-ingérence/contre-propagande (10 000 pts)


Province cible : #8734 (Influence de Sylva, Tanska et Nordlig-Kohrs mais bien évidemment pas de l'Empire du Nord)

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS PRE-OPÉRATION :

Suite à l'holocauste d'Estham par Carnavale, l'Empire du Nord a été profondément déstabilise et marqué par une période d'incertitude. La perte d'une partie de ses institutions et de sa classe politique en particulier a profondément perturbé l'ensemble du dispositif décisionnel et administratif en plus de représenter un traumatisme important pour la population. Ce traumatisme a en partie cristallisé certaines contestations envers la famille impériale, à un degré particulièrement important et organisé avec la propagation rationalisée et cohérente de communiqué.
L'efficacité de cette diffusion et la cohésion des cellules partisanes qui opéraient de manière inhabituelle selon la culture militante nordiste laissait alors penser à une intervention coordonnée étrangère pour exploiter cette période de trouble, amenant à une opération sylvoise coordonnée avec des moyens tanskiens sous supervision nordiste pour identifier les réseaux militants qui s'organisaient et mettre en évidence les éléments témoignant d'une organisation étrangère visant à s'ingérer dans l'Empire du Nord.

L'opération vise à intégrer des officiers de renseignement dans le tissu associatif et syndicale de l'Empire du Nord par l'intermédiaire des différentes opérations d'aide en cours (logistique, reloger les sinistrés, soigner les blessés avec des séquelles) pour identifier les éléments contestataires et retracer les réseaux dans lesquels ils s'intègrent. Ces recherches se coordonnent avec une analyse des réseaux internet employés pour discuter sur des forums et réseaux sociaux nordistes où se tiennent ces discussions , notamment les proxy inhabituels dans l'Empire du Nord (trahissant l'usage de VPN) corrélés avec le début de ces mouvements contestataires. Cela se joint aux analyses des mouvements financiers venant d'acteurs étrangers, suivant là encore l'éventuelle observation des tendances inhabituelles.


Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :
  • La proximité culturelle et politique entre les membres de l'OND doublé d'une libre circulation et d'échanges médiatiques qui développent de fait une proximité et sympathie des nordistes pour les sylvois et tanskiens, favorisant les coopérations et la loyauté d'indicateurs auprès d'officiers des renseignements.
  • L'absence de liens culturels ou humains particuliers entre Carnavale et l'Estalie avec l'Empire du Nord complique à l'inverse cette infiltration.
  • Les services de renseignement de l'OND sont rodés à la coopération par l'intermédiaire de l'initiative One Eye qui permet un partage efficace des informations et un encadrement commun des agents avec une coopération rationalisée et optimisée.
  • Les victoires militaires retentissantes de l'OND contre Carnavale peuvent contribuer à la cohésion nationale et au chauvinisme, permettant de réorienter la colère vers un sentiment de vengeance et justice accomplie tout en nuisant au narratif culpabilisant de l'Estalie et de Carnavale.
  • L'énorme soutien matériel et humanitaire reçu par l'Empire du Nord depuis l'OND contribue à renforcer la cohésion de l'alliance, au même titre que le succès des opérations militaires, et à redorer son image auprès des nordistes. C'est un vecteur très important de proximité culturelle et solidarité internationale.

Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir à [pays].


OBJECTIFS DE L’OPÉRATION



Réussite majeure :
  • Les services conjoints de l'OND parviennent à développer un réseau de renseignement dans le tissu associatif et militant de l'Empire du Nord, aidant ce dernier à suivre les agents étrangers s'ingérant pour déstabiliser l'Empire et contrecarrer leurs projets. Cela se traduit par des malus notables sur les prochaines opérations de déstabilisation contre l'Empire du Nord.


Réussite mineure :
  • Les renseignements obtenus ne permettent pas d'obtenir suffisamment d'éléments pour aider l'Empire du Nord à neutraliser ces réseaux de déstabilisation mais contribuent à fournir des indices substantiels sur les auteurs de ces opérations. Cela se traduit par des malus moindres contre les prochaines opérations, mais avec la possibilité de rp des enquêtes pour retracer l'origine desdites opérations.


Echec mineur :
  • L'implantation dans le tissu militant, syndical et associatif ne permet pas de fournir davantage d'informations à l'Empire du Nord.


Echec majeur :
  • L'implantation échoue et provoque la méfiance dans les milieux visés, alimentant les mouvements contestataires.


LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPÉRATION

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • Le réseau estalien est professionnel et organisé.
  • Son organisation est diffuse et souterraine, nécessitant des investigations en profondeur et un gros travail d'HumInt.
  • L'Empire du Nord garde des stigmates de l'holocauste qui complique son organisation et la coopération des services, avec un chaos ambiant défavorable aux opérations de contre-espionnage dans une certaine mesure.


Moyens engagés :
  • L'ensemble des services de renseignement de Sylva et Tanska, incluant les intermédiaires en Nordlig-Kohrs.
  • La coopération avec l'Empire du Nord.
  • Les organes de l'OND favorisant la coordination des renseignements internationaux.
  • Un nombre important d'officiers de renseignement.
  • Des moyens de surveillance informatique, internet et financier, en particulier de Tanska qui a de l'expérience en la matière.
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Inauguration de la LGV Sud : un record de vitesse commerciale en Lermandie!
Par Catherine Marboulin

TGV
Un TGV en gare de Nerton-TGV

Le 22 mars 2017, la Première Ministre Elisabeth Miller et le Ministre de l’Intérieur Thomas Perez ont inauguré, devant le public et les chefs d’entreprises ayant contribué au chantier, la LGV Sud. Ce projet, lancé en février 2012 pour une durée de sept ans, a coûté environ 5,4 milliards de dollars.

Sous la responsabilité du Réseau ferré lermandien, mais exploitée par la SNTF, cette ligne de 250 km permettra de relier la capitale Bradis (via la gare Bradis-Parlement) à Travire, avec une possibilité de desservir Nerton et Findohen, en un peu plus d’une heure, soit un gain de 40 minutes par rapport à la ligne classique entre Bradis-Central et Travire. Une branche supplémentaire de 50 km a également été construite pour desservir Aynoville, en vue d’une future extension vers Stratis.

carte_LGV-SUD
Une carte de la LGV-Sud (en bleu-ciel)

Lors de son discours, la cheffe du gouvernement a salué le savoir-faire des ingénieurs et ouvriers issus de Schmitt Construction, maître d’ouvrage du projet, ainsi que les partenariats internationaux, notamment avec la Grande République de Westalia et l’Empire du Nord, pour le développement des rames à grande vitesse produites par MANBRAMA, en collaboration avec des industriels westaliens et nordistes.

La Première Ministre Miller a également annoncé le lancement d’une étude sur la possible réouverture de la section Balerville–Pitrat de la ligne historique Bradis–Pitrat, dans le but de convertir une partie de la nouvelle ligne Bradis–Pitrat pour y faire circuler des TGV, en déplaçant le trafic de marchandises.
Cette politique d’aménagement du territoire illustre clairement la volonté de la République de Lermandie de développer des infrastructures non seulement pour des raisons logistiques et de transport de voyageurs, mais aussi pour affirmer auprès des nations aleuciennes que la Lermandie aspire à devenir l’un des pionniers de la Transaleucienne.


Source: Le Journal Lermand

hrpPublié dans le cadre de la rencontre [Lermandie-Westalia-Emp.Nord] Un sommet stratégique et économique entre partenaires (je ne pouvais plus attendre)
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nouveau logotype du Clëron ?

HOTSALINE : L'OND FACE À DES DIVISIONS JAMAIS VUES

Le conflit qui a embrasé l'Eurysie centrale depuis cet été est une source de division d'une ampleur encore jamais observée au sein de l'organisation, opposant les choix d'alliance teylais aux ambitions onédiennes pour le Droit international. Candidate à la domination globale, l'OND affronte sa première vraie épreuve.


Erwan Le Tallec - correspondant à Manticore

Siège de l'OTAN, à Bruxelles
Le siège du Conseil militaire de l'OND, à Bandarhan, capitale de la République faravienne.

À Urreson, Oksana Grodovska n'oublie pas. Elle n'oublie pas son mari bien sûr, le sergent Nikita Grodovsky, 33 ans, mécanicien dans la chasse estalienne, tué cet été lors du bombardement de l'aérodrome de Sauvadok. Mais elle n'oublie pas, surtout, que le missile qui a pulvérisé son époux était un missile teylais. Pas seulement de provenance : il a été construit à la Fonderie militaire de Gèvre et manœuvré par les forces armées du royaume, comme les 71 autres missiles balistiques tirés par Teyla sur les infrastructures aériennes de l'Estalie communaliste dans le cadre de l'opération « Cap Sombre ». En Estalie, comme en Kaulthie, elle aussi visée marginalement par des frappes teylaises commanditées par la République d'Hotsaline, le ressentiment est fort contre Teyla, accusée non sans raison d'une attaque injustifiée.

Non sans raison, car l'opération « Cap Sombre » s'inscrit dans le cadre de la guerre qui oppose, depuis le début de l'été, l'aviation hotsalienne et celle de l'Internationale Libertaire (Liberalintern). Cette dernière, structurée autour des Communes-Unies du Grand Kah, inclut de nombreux pays d'Eurysie centrale convertis, récemment ou non, au communisme. « Cette guerre qui a définitivement embrasé l'Eurysie centrale est le savant mélange de son instabilité chronique, de la radicalité des élites hotsaliennes et de l'encerclement de cette dernière par les rouges » explique Ludovic Boucher, éditorialiste. La situation géopolitique, tendue dans la région, a donc conduit sans escalade préalable à une attaque hotsalienne sur les forces armées estaliennes. Cette agression sans casus belli ni déclaration de guerre a été largement condamnée par l'ensemble de la communauté internationale, que l'ont sait pourtant particulièrement divisée ces dernières années.

Un tel sujet, celui d'une guerre d'agression injustifiée, serait d'ordinaire un cheval de bataille pour Teyla, première puissance économique et militaire de l'Organisation des nations démocratiques (OND). Cependant, le royaume francien est aussi allié à la Confédération de Kresetchnie (qui inclus l'Hotsaline), en vertu d'un traité ratifié en 2013. La situation, inconfortable, a dû être tranchée lorsque les forces armées coalisées du Liberalintern se sont unies dans une réplique massive contre l'Hotsaline. C'est finalement les autorités hotsaliennes qui ont annoncé, lors de l'opération Cap-Sombre, disposer de l'appui balistique teylais. Angel Rojas, le premier ministre (MRU, social-démocrate) de la reine, déclarait peu après « honorer sans distinction toutes les alliances signées par Teyla ».

Voilà donc Teyla, qui milite pourtant avec l'OND pour la création de règles internationales de droit, participant à une offensive sans la légitimité morale canonique du droit onédien. Ce qui est reproché côté teylais, c'est « l'ampleur démesurée de la réponse estalienne, qui est une escalade que rien ne saurait justifier », défend le Vice-président MRU de l'assemblée nationale Antoine Croquetaigne. Comprendre : l'entrée en jeu du Grand Kah lors de la riposte estalienne. Les Communes-Unies interviennent pour la deuxième fois en un an en Eurysie. « Après Carnavale, cela fait un autre front où le Kah marche sur les plates-bandes de Manticore », explique Carles Lebiroq, géopolitologue. « Teyla est très investie en Eurysie centrale : en Illirée, à Karty, en Krestechnie... Une intervention du Kah n'était pas envisageable. Un coup porté à ses vraisemblables proxys dans la région, en revanche, était non seulement envisageable, mais souhaitable » détaille l'expert.

L'intervention teylaise est donc à lire sous le prisme de la rivalité croissante entre Lac-Rouge et l'OND, commencée par la rupture entre le Kah et le duché de Sylva, et accentuée par l'intervention kah-tanaise à Carnavale. Mais elle prend avant tout en compte les intérêts teylais, vu que seul Manticore dispose de vrais appuis en Eurysie centrale. Dans le même temps, le royaume entre en contradiction avec le principal projet onédien, porté par Tanska et soutenu, récemment encore, par l'arrivée du Califat d'Azur comme membre observateur de l'organisation. En intervenant, Teyla prend-elle le risque de faire voler en éclats l'unité de l'OND ? Les premiers retours de son aventure balistique l'ont laissé croire.

Alors que, de toutes parts, Teyla est la cible d'accusations au pire, de réprimandes au mieux - comme c'est le cas de la Gallouèse qui a demandé des explications par la voie de son ambassadeur à Manticore - ses alliés onédiens bottent en touche. La politique de l'autruche semble avoir été choisie par les chancelleries de la Yukanaslavie, du Royaume-Uni et du Faravan, qui se contentent de renvoyer la question à une « affaire non-communautaire », c'est-à-dire qui ne regarde que Teyla. Du côté de la Sylvie, de Tanska et de l'Empire du Nord, on dit comprendre l'intervention teylaise et condamner, dans le même temps, la politique étrangère et guerrière du gouvernement hotsalien. En retrait, Norja explique « ne pas soutenir » les frappes teylaises. Mais le gouvernement sylvois, lui, avance que Teyla avait « fait preuve de diplomatie », locution qui laisse perplexe un diplomate gallèsant en poste à Bourg-des-Mahoganys. Teyla est donc lâchée dans son soutien de l'OND, les autres membres tentant mordicus de sauver la face de leur projet légaliste.

Il n'empêche que ce projet prend, avec l'opération « Cap sombre », un mauvais coup. De quoi attiser les tensions au sein d'une OND qui, jusque là, parlait d'une seule voix. À Manticore, où siège le Conseil général de l'OND, on sent d'ailleurs un certain malaise vis-à-vis de cette situation. Interrogée au sujet de Teyla, une source diplomatique tanskienne insiste sur la condamnation de l'Hotsaline, pourtant alliée du royaume, et celle de la riposte communaliste en reprenant le récit d'une « escalade décisive ». Après avoir esquivé le sujet du rôle teylais, le diplomate finit par reconnaître son inquiétude que l'affaire prenne de l'ampleur. Il confirme toutefois que Tanska sera derrière Teyla en cas d'attaque ciblée contre elle.

C'est peut-être la dernière certitude de l'OND dans cette affaire. L'article 5 de la Charte de Bandarhan, qui prévoit la défense mutuelle en cas d'attaque sur l'un des membres signataires. Aujourd'hui, tous les membres de l'OND sont signataires de cette charte. Une source militaire gradée de l'armée teylaise nous confirme que « le seul bloc qui se fera à cent pourcent derrière Teyla, c'est si on active l'article 5 suite à une attaque sur notre sol ». Une autre source militaire, faravienne, nous explique que si tensions il y a, elle concernent les diplomates, pas les militaires réunis par le Conseil militaire de Bandarhan. De quoi rappeler que l'OND dispose sans doute de la plus grande armée au monde, et que cette armée, déjà engagée à Carnavale, est en ordre de marche.

Mais encore faut-il tomber d'accord sur l'usage que l'on fait d'une telle armée. Pour la première fois, le projet onédien semble confronté aux intérêts de certains États membres et rencontre un défi fondateur. Le positionnement azuréen, très critique de l'Hotsaline et de Teyla, achève de consacrer la dichotomie entre les intérêts teylais et légalisme onédien. Sur le plan diplomatique, un « bloc à cent pourcent derrière Teyla » semble chimérique. Les dernières certitudes de l'OND reposent désormais sur ce qu'elle a déjà bâti, et non sur ce qui est à bâtir. Son grand défi sera maintenant de voir si elle peut repartir de l'avant. Beaucoup de choses sont en jeu aujourd'hui, à Manticore.
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