21/02/2015
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Activités étrangères en Loduarie Communiste - Page 8

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lofotens sans frontières

Les prisonniers loduariens et leur statut specifique de prisonnier de guerre. Que dit on aux familles loduariennes sans nouvelles de leurs proches depuis la Bataille de Leucytalée ?

prisonniers loduariens

La bataille de Leucytalée et l’anéantissement quasi total de la flotte de l’UNCS aura permit à la flotte coalisée lofoteno-alguarenos de non seulement porter un coup majeur et décisif contre la menace communiste mondiale, mais également une opportunité inespérée de faire de très nombreux prisonniers parmi l’ennemi.
Nombre de marins et officiers Kroniens et Loduariens parmi l’intégralité des troupes mobilisés par l’UNCS se sont ainsi constitués prisonniers, mais beaucoup de manière involontaire et contrainte, afin d’éviter la noyade, le suicide forcé, ou les balles de leur propre camp.

Les Provinces-Unies et la Fédération se sont ainsi réparties les prisonniers communistes, et plusieurs centaines seraient donc officiellement détenus par l’UP Army, dans des endroits non connus et non communiqués à ce jour, mais selon une niveau de sécurité maximale d’après le Département d’Etat à la Défense.
Cela est l’occasion de nous pencher et de vous expliquer ce qu’est un prisonnier de guerre, en vertu des dispositions et conventions légales ayant cours dans les Provinces-Unies.
En tant que prisonniers de guerre selon le droit lofotène, ces derniers sont soumis à un statut et traitement spécial les prémunissant d’être mélangés et traités comme des prisonniers lambda de droit commun. Ils sont donc protégés contre tout acte de coercition physique et mentale (entendons par là actes de torture) et ils bénéficient en outre du droit à rester en contact limité avec leur famille à l’étranger, même si tous leurs courriers et appels seront lus, pre-enregistrés et validés avant toute sortie extérieure. Mais le statut de prisonnier de guerre selon le droit lofotène est clair : il garantit que les prisonniers ne puissent être jugés et condamnés pour leur seule participation aux hostilités dans un cadre de conflit armé entre soldats du rang. En revanche un combattant ayant commis des violations du droit humanitaire y compris des actes de terrorisme, ou des crimes contre les civils, indépendamment du conflit (viol, pillage, torture, assassinat) ne perd pas son statut de prisonnier de guerre mais il peut être jugé pour ces crimes en respectant les garanties d’un procès équitable et les garanties judiciaires prévues par la Charte d’Union des Provinces-Unies, ce qui signifie que des prisonniers de guerre peuvent être inculpés et encourir la peine de mort, pour ces chefs d’accusation autre que celui de participation à un conflit.
Il n’existe pas de durée de détention maximale pour des prisonniers de guerre, ces derniers peuvent donc être détenus à vie, ou rendus à la vie civile, selon leur niveau de dangerosité évalué par une Commission Parlementaire Spéciale.

Alors où sont ces prisonniers communistes kroniens et loduariens, telle est la question que tout le monde se pose en réalité ? Les détenus ont donc selon toute vraisemblance et d’après des sources internes au Département d’Etat à la Défense été répartis par petits groupes dans différents endroits, pour rendre bien plus difficile la communication entre eux. En outre, les officiers ont été bien entendus séparés du reste de la troupe, ces derniers sont par ailleurs isolés de leurs propres soldats, afin d’éviter toute tentative de coopération ou de transmission d’ordres.

Les sites de détention les plus probables sont les sous-sols du siège du FSD, connue pour posséder des cellules de confinement d’ultra haute sécurité, le QG du Département d’Etat à la Défense, la base militaire de l’UP Air Force de Nørdvisk, et plusieurs centre de détention militaires sur des îlots isolés de l’Archipel du Ponant afin d’éviter, en cas d’évasion, de pouvoir disparaître dans la nature.
Le plus connu et célèbre d’entre eux est Orlaïs Island. L'îlot entier est un gigantesque pénitencier escarpé, entouré de récifs et de rochers tranchants comme des rasoirs. Sous surveillance aérienne permanente, cette île-prison a nourri nombre de fantasmes et de légendes noires sur des prisonniers disparaissant en pleine nuit, et des expériences sordides de vivisection qu’aurait réalisé la Thylacine Corporation dans les années 50.

Orlaïs Island
Combien de prisonniers de guerre sont détenus sur Orlaïs Island ? Nul ne le sait, mais le pénitencier est réputé comme inaccessible, et s'en évader signerait un arrêt de mort plutôt brutal et douloureux.


Dans tous les cas, ces prisonniers représentent une incroyable et fantastique source potentielles d’informations, que le FSD a promis d’extraire par tous les moyens légaux possibles. En effet, la torture mentale et physique étant interdite et proscrite constitutionnellement, ils n’en sont pas moins exonérés de subir un interrogatoire. Juste ces interrogatoires ne doivent pas être une occasion de vengeance, de mauvais traitements, et de tortures pour obtenir des informations. Les prisonniers de guerre n’ont pas le droit à se prévaloir d’avocats commis d’office, en revanche leurs interrogatoires sont intégralement filmés et enregistrés.

En outre, ces hommes et ces femmes ne tombant pas sous le droit législatif conventionnel peuvent être échangés ou rendus à leur patrie d’origine au terme de négociation et d’accords, ce qui pour le moment n’est pas prévu à l’agenda. De toute manière, d’après la Conseillère D’Etat Fédérale Marjorie Pierpont-Sullivan, aucun pays de l’UNCS n’a pour le moment émis le souhait d’entamer des pourparlers en vue de négociations afin de récupérer ou d’échanger ces prisonniers, ce qui en dit long sur le peu de cas et de considération que ces pays ont pour leurs propres soldats.
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La communication en Loduarie et à l'extérieur.

Si nombre d'agents sylvois avaient passé la frontière loduarienne avec une surprenante facilité, ils n'avaient pu le faire pour autant avec du nécessaire de communication adapté. Une partie de leur mission consistait donc à étudier les différentes ouvertures avec le monde accessibles aux citoyens loduariens : internet, forfaits téléphoniques vers l'étranger, lettres. S'il était évident que le pays disposait de ces moyens d'échange, comme la plupart des nations du monde, il était important d'en étudier les limites.
Un loduarien peut il téléphoner avec n'importe qui dans le monde ? L'absence de conventions internationales ni de connexion systématique des réseaux téléphoniques ne garantissait aucunement cette éventualité. Et internet ? La difficulté sera là de passer outre les probablement nombreux filtres imposés par un régime paranoïaque. Et la surveillance ou encore mise sur écoute ? C'était le plus gros problème, puisque les agents n'auront aucune certitude d'être ou non surveillés dans ce qu'ils écriront.

Devait alors se mettre un processus minutieux pour étudier les dispositifs abordables. La première étape sera tout simplement de communiquer à des habitants sylvois, officiellement des proches restés au pays et avec qui les migrants souhaitent garder contacte. Sous couvert de vanter la qualité de vie (en restant crédible) de la Loduarie à leurs parents et amis, ils parleront du pays à leurs homologues sylvois. Ces derniers, travaillant secrètement pour les renseignements du Duché, devront alors traiter les informations apportées en conservant le ton banal des discussions, de façon à avoir un premier aperçu des chemins qui seront exploitables pour avoir des échanges confidentiels.

Côté téléphonie, les agents cherchent notamment à se débrouiller pour obtenir des téléphones satellites, de façon à exploiter les satellites sylvois (ou autre) et opérer des appels cryptés. La difficulté résidera dans les efforts déployés par la Loduarie concernant ces ondes radios : sont-elles brouillées, écoutées, laissées telle quelle ? Si le premier cas sera aisément observable, le premier ne pourra être connu qu'en cas d'arrestation d'un agent après avoir communiqué à Sylva des informations sensibles.

Vient ensuite internet, qui aura là un très grand potentiel. Une fois familiarisés aux réseaux accessibles, les agents devront identifier les différents accès à portée des ordinateurs loduariens, particulièrement à des serveurs décentralisés pour servir d'intermédiaire avec Sylva. L'emploi de connexions cryptées sera également capitale pour assurer la confidentialité des échanges.
Les informaticiens sylvois envoyés auront fort à faire pour employer le matériel à disposition.

Un autre objectif sur le plus long terme serait de mettre en place des serveurs clandestins directement en Loduarie, desquels pourront opérer l'ensemble des agents. Le projet reste à un stade très précoce : entre l'approvisionnement en matériel informatique depuis la contrebande ou les commerces légaux, l'installation discrète du dispositif, l'organisation et le raccordement au réseau, c'est un projet d'une certaine ampleur qui devra se faire avec minutie.
Toutefois, les informaticiens sur place sont confiants, notamment en leurs capacités d'établir des dispositifs sécurisés, miniaturisés et anodins même aux yeux d'éventuels colocataires.

Cette progression en Loduarie est partagée avec les renseignements sylvois, de façon anodine durant des échanges via des axes officiels (et donc potentiellement surveillés). Si les agents peuvent difficilement donner de détails, ils peuvent donner indirectement des indications. Le 09/12/2012 notamment, une agente sylvoise du nom de Lucie Potier contacta son "père", en réalité un contact dans les agents de renseignement :

-Oui, allo papa, tu me reçois ?

-Oui, je t'entends, ça passe un peu mal. C'est vos réseaux de coco qui sont délabrés ? La qualité est réservée à l'armée ?

-Haha, non, le réseau est correct en interne, j'ai plutôt l'impression que ce sont simplement les raccordements d'un bout à l'autre du globe. Ceci dit, nul doute que les camarades soldats aient de meilleurs dispositifs que les civils.

À l'autre bout du fil, cette indication était déjà notée. Ce genre de petits détails servait à communiquer des éléments d'importance de manière anodine, sans que la concernée puisse se voir rapprocher quoique ce soit dans l'éventualité où elle était sous écoute.

-Et l'internet, il passe bien l'internet ? On pourra faire une visioconférence avec ta mère ?

-Pas encore, je n'ai pas encore ma propre box ni mon propre ordinateur, je dois le partager avec mon colocataire. J'aimerais pouvoir obtenir mon propre ordinateur, idéalement un portable, et une clé internet. Je ne sais pas si je resterais là où je suis actuellement, je chercherais peut-être à bouger et il me faut quelque chose de petit et facilement transportable.

-Tu veux qu'on t'envoie quelque chose, pour ton anniversaire ?

-Oh, je ne sais pas si ça sera facile vu la situation actuelle. On pourra essayer de m'envoyer un ordinateur. Pour la connexion, je peux essayer de voir si je trouve mon bonheur ici pour naviguer librement. Je penche notamment pour une connexion satellite, j'essaye de voir s'il y a des dispositifs portables vu que, comme dit, j'ignore si je vais rester dans mon bled. Ah ! Par contre, il faudra vérifier que les prises soient compatibles, trouver des adaptateurs, mais autrement il ne devrait pas y avoir de soucis.

Toujours, les renseignements sylvois notaient le nécessaire : ordinateur portable, antenne satellite pour la connexion internet, adaptateurs pour les prises, le tout en étant le plus petit que possible. Il faudra d'abord vérifier si tout cela passe simplement par la poste, dans le cas contraire ce sera à Lucie de se débrouiller avec ce qu'il y a sur place, entre légalité et contrebande.

-C'est noté ma chérie. Tu dis que tu bouges beaucoup ?

-Non, juste que j'ai été affecté à un village agricole. Sur ce point, nous n'avons pas spécialement le choix, nous allons là où nous sommes affectés. J'aimerais bien déménager, pour une grande ville.

-Une ville, c'est bien, mais pas forcément les plus grandes. Tu sais, quand c'est trop surpeuplé et qu'il n'y a pas beaucoup de logements personnels... tu auras moins d'intimité.

C'est cette fois-ci Lucie qui notait l'indication, façon subtile de l'orienter vers une ville intermédiaire plutôt que la capitale.

-Sinon raconte moi, comme c'est ici ? Les gens sont gentils avec toi ? On ne te fait pas de remarques... heu... sur ton origine ? J'imagine qu'une sylvoise en Loduarie ne passe pas inaperçue.

-Non ça va, Sylva n'est pas tant que ça visée par les loduariens. Ho, on se moque de vous et de la Duchesse pour le sommet de la détente, mais c'est tout. Le camarade Lorenzo a l'air davantage concentré sur l'Okaristan et ses voisins directs comme Teyla, mais c'est tout. Sinon, pas grand-chose d'autre de nouveau. Et de votre côté ?

-On a entendu parler aux infos des zélandiais en Paltoterra, qui ont croisé des navires loduariens, mais nous n'avons pas spécialement eux de nouvelles. Tu en sais plus ?

-Non, mais je peux en chercher si tu veux ?

-Oui, c'est très intéressant tout ça.

Si cette information n'était pas prioritaire, il aurait dit "Si tu as le temps" sans préciser l'intérêt pour le sujet. Lucie comprit qu'on lui demandait de tâter le terrain sur la question, voir ce qui se disait dans les médias loduariens sur la question.

-Tu voudrais que je te raconte d'autres choses sur la Loduarie ? Sur ma nouvelle vie ici ?

-Rien ne me vient en tête. Tu me manques ma chérie.

L'échange s'arrêta après quelques salutations faussement chaleureuses, et les deux interlocuteurs s'affairèrent sur leurs notes pour programmer ce qu'ils avaient à faire. Côté renseignements sylvois, il allait falloir tâtonner avec les services postaux loduariens, pour voir si un simple matériel de la sorte pourrait passer. Si c'était intercepté aux douanes, Lucie aura toutes les explications nécessaires, et se contentera de trouver des alternatives. Agente compétente et capable de s'adapter, elle se débrouillera avec le matériel trouvable localement pour établir une connexion internet avec les satellites sylvois.
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Changement de plan.

Les cernes aux yeux, Lucie appela son intermédiaire aux heures habituelles : dans la soirée, quand il était l'après-midi en Sylva. Elle utilisait le téléphone qui lui avait été livré sans encombre (sans vérifier s'il était ou non pucé) et continua de discuter de façon anodine.

-Oui allo papa, tu me reçois ?

-Oui, ça passe beaucoup mieux avec le téléphone satellite ! On est loin de ce qui se fait au sein même de Sylva, mais c'est mieux que les jonctions entre les relais loduariens et ducaux.

-Sans parler du prix. Un téléphone satellite coute, mais les abonnements nécessaires pour Sylva étaient encore plus contraignants. C'est difficile de communiquer ensemble mais ça devrait s'arranger. Bon, je voulais surtout t'appeler pour un autre truc. Des agents ont débarqué dans mon appartement cette nuit sans prévenir, vers deux heures du matin. Ils m'ont interrogé, par rapport à Sylva et mes convictions.

Il y eut un temps de latence avant la réponse de son "père", potentiellement dû au réseau.

-Comment ça ? Ils t'ont fait du mal ? Que voulaient-ils ?

-Ils n'ont pas été violents, très brusques par contre. Mais non, ils ne m'ont pas agressé ni torturé. Ils m'ont posé pendant une heure des questions sur Sylva, pourquoi j'étais venu, ce que je pensais du système communiste.

-Que leur as tu dis ?

-Ce que je disais déjà avant de venir. Qu'on vient ici pour apprendre sur le communisme, nous rapprocher de camarades, voire comment cela fonctionne. J'ignore complètement si les réponses les ont convenus.

-Vous étiez plusieurs de votre collectif communiste à être venu, tu as eu des nouvelles des autres ?

-J'en ai appelé ceux avec qui j'avais toujours des contacts mais il y en a pas beaucoup. Nous avons été dispersés lors de notre installation au pays.

-J'essaierai de joindre leur famille. Ils sont en contact avec normalement. Il s'est passé d'autres choses ?

-Pas à ma connaissance.

La discussion se poursuivit sur des sujets divers une dizaine de minutes, somme toute assez concise. L'agent jouant le rôle du père fit un rapport de la situation et les jours passèrent : plusieurs autres interrogatoires surprise eurent lieux pour d'autres espions. Sur les huit espions sylvois actuellement en Loduarie, trois avaient été interrogés et un ne donnait plus aucun signe de vie, ce qui inquiétait fortement les services sylvois.


Les plans des renseignements évoluèrent en conséquence. Face à la faible liberté d'action, et la crainte qu'un jour ne débarquent des agents pour saisir leur matériel informatique et le fouiller (s'il était possible de crypter les éléments compromettants, cela aurait été suspect et considéré comme trop faillible). Dès lors, les agents sur place ne devront plus avoir pour mission d'opérer à terme, comme il était initialement prévu, mais uniquement de rapporter des évènements et éventuellement donner un accès à l'internet loduarien.
Les nouveaux plans se concentrent donc à présent sur deux éléments :

Le premier concerne l'identification des soldats disparus lors des opérations extérieures de la Loduarie, que ce soit des morts, prisonniers ou déserteurs. Les espions sur place devront simplement chercher à se renseigner auprès des loduariens sur le sujet, avec un certain tact pour éviter d'être suspect. Est-ce qu'il y avait déjà des mouvements sur la question ? Des dispositifs gouvernementaux pour dédommager les proches ? De la contestation à ce sujet ? Tout ce qui pouvait exister là-dessus était minutieusement suivi.

Travaillant dans une usine de farine, Lucie fit par exemple la connaissance de la femme d'un soldat tué au Mokaïh. Elle entendit parler d'elle d'une collègue qui par hasard lui expliqua qu'elle était veuve, après quoi elle en apprit davantage en approfondissant le sujet. Profitant de sa proximité, elle prit contact avec elle pour un prétexte anodin. Géraldine Lafosse, une autre espionne sylvoise procédait de façon similaire, en sortant avec le frère d'un autre soldat disparu cette fois-ci en Chérchérie après l'intervention kah-tanaise. Et Marc Ruisseau fit quant à lui la connaissance de la mère d'un autre loduarien tué au Kronos.

C'est pas à pas que les espions faisaient connaissance de proches de victimes des interventions ordonnées par le secrétaire Lorenzo. Ils en parlaient ensuite à leurs intermédiaires sylvois, prétendument de leur famille, le tout dissimulé dans les échanges de tous les jours. Une proximité se tissait de cette manière avec ces précieux indicateurs, à parti desquels il sera possible de tirer plus d'informations.

Le second élément sur lequel les renseignements sylvois portait leur attention concernait l'ensemble des moyens de communication et diffusion des idées de la Loduarie : internet, tract, journaux, tout devait être répertorié et là encore, les espions rapportaient ce qu'ils pouvaient dans les banals échanges téléphoniques. Par voie informatique, les pirates sylvois essayaient de naviguer par l'intermédiaire de divers relais tel que des satellites ou serveurs à l'étranger de façon à masquer leur origine. De la il s'infiltrait sur le réseau en tâtonnant pour se dissimuler et se mêler aux autres internautes. Forums, sites d'informations, blogs, tout était étudié dans les moindres détails à distance tandis que les espions sur place donnaient à l'occasion des informations sur des éléments importants.

C'est de cette manière que s'opérait progressivement la prochaine étape des opérations, en cartographiant l'ensemble du réseau médiatique et établissant une reconnaissance des individus ayant perdus des proches lors de la guerre.
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Vague d'influence médiatique en Loduarie !

Après d'importants efforts déployés par les renseignements sylvois pour s'implanter en Loduarie, se rapprocher d'individus sensibles aux idées à propager, et étudier les différents fonctionnements de l'ensemble des axes médiatiques, un plan est finalement mis en place sur plusieurs points pour propager les idées voulues.

Déjà, plusieurs dispositifs sont développés sur plusieurs plans pour assurer la propagation des communiqués anti-interventionnisme :

Le premier est le plus rustique et tirs directement ses ressources fournies par "l'humain". Il n'est pas question d'opérer par voie dématérialisée comme la radio ou internet, mais bien directement avec des humains et selon des procédés organiques. Les agents sylvois ayant pris le temps d'identifier les éléments les plus contestataires de la Loduarie (notamment les proches des soldats morts et plus précisément les femmes (veuves, mères et filles) dont la voie porte généralement mieux que les hommes sur le plan émotionnel. Là sont opérés des rapprochements amicaux pour leur donner l'opportunité (en toute discrétion) d'exprimer leur mal-être sur la situation, leur tristesse, mélancolie, voir même d'essayer de nourrir ces gènes pour les catalyser.
Les pacifistes opposés de façon plus générale aux guerres et aux dépenses gargantuesques dans l'armée qui auraient autrement pu être alloués dans le social et le développement intérieur. Sont en effet pointés les retards culturels et scientifiques du pays, très peu développés sur les plans artistiques et académiques malgré son potentiel.

Une fois rapprochés et mis en confiance, ces éléments contestataires se voient pleinement intégrer dans le plan sylvois pour répandre les idées promues de manière toute simple : la rédaction, duplication et distribution spontanée de tracts. Les agents sylvois lançaient ainsi une initiative visant à établir le processus plus libre que possible à l'initiative, avec la plus grande liberté d'opérer. Si les sylvois lançaient la chose, ils encourageaient leurs amis loduariens à se l'approprier.
Le procédé était ainsi très simple : les sylvois rédigeaient de façon manuscrite de petits tracts pacifistes avec de grands appels à l'émotion et les partageaient à leur contact. Ces seconds les recopiaient alors en ajoutant selon eux ce qui était pertinent, et les distribuaient ensuite à des contacts, dans des boites aux lettres ou les placardait dans la rue.
Ce système improvisé permettrait une explosion de la propagation des idées, et profitait notamment de la maitrise des codes des loduariens complices épris de volontés opposées au gouvernement.

Le deuxième axe employé était la radio, pour son caractère accessible : c'est un système peu cher, accessible à tous les loduariens, et dont les ondes "légales" sont, aux yeux du commun des citoyens, impossibles à différencier des canaux clandestins. Ne pouvant compter sur des sources d'émission terrestre à proximité, ce sont avant tout les satellites sylvois qui émettront ponctuellement à destination de la loduarie durant leur passage.
Les mécanismes de ce système-là sont diamétralement opposés à ceux de la presse spontanée précédemment évoquée. C'est au contraire une méthode rigide, dépendant uniquement de la gestion sylvoise et ne pouvant que difficilement être repris par les citoyens... hormis ceux disposant de postes radio amateurs. Eux étaient particulièrement ciblés, pour reprendre ces diffusions, se les réapproprier, et les relayer après y avoir ajouté leur avis. Là encore, la finalité était d'avoir un système de communication "souple" et "vivant" basé sur l'action des loduariens, le tout subtilement dirigé et catalysé par Sylva mais toujours de manière indirecte.

Et enfin venait le troisième axe d'intervention du Duché, pour propager des communications en Loduarie : internet. De nombreux informaticiens étaient employés pour s'infiltrer dans le réseau ciblé, et rentrer en communication avec les internautes. Blogs, forums, réseaux sociaux, l'ensemble des points de regroupement des utilisateurs loduariens étaient visés pour relayer les idées. Cette fois-ci, un martelage permanent des communications était opéré, profitant de la relative impunité qu'offrait internet. Anonymement, étaient postés des communiqués condamnant le gouvernement, ses interventions, et parfois de façon plus ciblée le Secrétaire Lorenzo lui-même.

Ces opérations-là se faisaient notamment sur deux axes : celui des sites officiels, et sur ceux plus officieux, tenus par les citoyens. Les sites gouvernementaux étaient la cible de piratage pour diffuser, même de manière courte, des communiqués frappant à une part notable de la population. Les sites officieux étaient envahis par des trolls sylvois, générant du contenu pensé pour être simple à comprendre, avec des appels à l'émotion, l'usage flagrant de caricatures ou meme, le tout avec pour finalité de reprendre les codes loduariens. Là encore était recherché l'aspect "spontané" qu'offrait une réappropriation de ces communications par les citoyens eux-mêmes.

Ces opérations sur internet profitaient également de la liberté et vitesse offerte pour réagir en des temps records à des éléments d'actualité, toujours avec pour finalité de critiquer la direction actuellement prise par le gouvernement et mettant systématiquement pour cause de tous les problèmes, la politique du moment.

Mais sur quels sujets étaient basés ces communiqués ? Sur quoi Sylva cherchait à s'attaquer par l'intermédiaire de ces campagnes de propagande ?
Sur la paix, ou plutôt l'échec total du gouvernement à l'assurer. Son incapacité à mener des opérations réussies, ou au mieux, sans conséquence, était fortement critiqué en reprenant des éléments plus ou moins d'actualité.

Le premier et plus évident des sujets de critiques concernait les successions d'opérations extérieures soldées par des pertes toujours plus importantes pour la Loduarie, ponctuée de sa perte de crédibilité à l'étranger : Mokaïh, Kronos, Chérchérie etc, tout ces exemples passés durant lesquels les défaites étaient retentissantes et toujours au prix de nombreux loduariens. C'était surtout là qu'étaient mis à profit les réseaux développés auprès des proches des victimes, pour appuyer ces propos d'appels à l'émotion. Toutefois, aussi nombreux qu'étaient ces exemples, ils avaient un caractère "hors d'actualité", qui les limitaient à des poncifs répétés pour s'ancrer dans l'esprit des gens, mais sans avoir d'aspect décisif.

Et pour cause, des cas d'actualité se trouvaient auprès du Kah : la catastrophe totale qu'était toute l'opération en Paltoterra (du moins, tels était-ce décris dans les communications) était un témoignage supplémentaire de l'inaptitude du Secrétaire Lorenzo à prendre les bonnes décisions.
À vouloir se rapprocher d'une nation jeune et instable par volonté de provoquer, puis contester les directives kah-tanaise, la Loduarie se retrouvait finalement à en payer le prix : Opération inutile, perte de crédibilité à l'internationale, diminution de l'entente avec le Grand Kah qui était un précieux allié (le tout appuyé par les déclarations du Secrétaire Général qui n'arrangent pas les choses).
Et pourtant, les communiqués insistent sur le caractère prévisible de ces résultats : si ce n'était pas le Grand Kah qui aurait chassé de Paltoterra la Loduarie, ça aurait été l'ONC après un incident. Rien ne laissait présager quoique ce soit de bon de toute cette opération.

Est ensuite abordé la question de l'Okaristan : pourquoi avoir fait tout cela ? Quels étaient les résultats ? Le pays était incontestablement dirigé par un gouvernement incompétent, non pas seulement à cause de son caractère tyrannique et répressif, mais surtout de par son incapacité flagrante à rester au pouvoir et assurer la stabilité. Il était conséquemment impensable que l'insurrection n'aboutisse pas maintenant, ou ne se réitère pas ultérieurement dans l'hypothèse où la guerre civile aurait été remporté par le gouvernement en place.

Toutefois, la Loduarie avait engagé des moyens et la vie de ses militaires (dont une partie a été perdu, avec des avions extrêmement couteux) de façon à mettre fin à ce qu'elle estimait être une mascarade, pour à la place diriger un référendum honnête. Résultat : le pays a été coupé en deux, une partie privée de la participation aux votes mis en place, tout ça pour que la Loduarie y dirige... des votes selon les mêmes principes. Autant dire que toute cette opération, toutes les dépenses induites, tous les retours diplomatiques houleux avec l'Eurysie et l'ONC, tout cela a servi à faire ce qui se serait déjà fait, hormis que le pays est maintenant scindé en deux et susceptible de sombrer dans une autre guerre de réunification (éventualité quasi certaine).

Et là vient le dernier exemple de la politique désastreuse du Secrétaire Général : la détérioration rapide des relations avec les membres de l'OND. Si les choses étaient initialement tendues avec les exercices militaires frontaliers, elles étaient restées raisonnables. Et pourtant, elles ont dégénéré avec l'Okaristan : survols non autorisés de territoires souverains, sommet de la détente catastrophique, gestion déplorable de la mort des civils teylais, incapacité du Secrétaire Général à s'affirmer auprès du Duché de Sylva qui a livré officiellement une soixantaine d'avions à la Tcharnovie pour l'Okaristan (quand bien même, ils n'ont pas eu le temps de servir). Tout ces éléments sont décris comme parfaitement évitables, et provoqués uniquement par l'incapacité du gouvernement loduarien à désamorcer des situations sensibles.

En conclusion, les renseignements du Duché ont établi par l'intermédiaire de divers axes (humains, radio et internet) des campagnes de communication de façon à intensément décrier les échecs passés, présents et à venir de la politique actuelle, incombant la responsabilité de ces maux à une seule chose : la politique interventionniste loduarienne.
CTESI
Centre Tanskien d'Etudes Stratégiques et Internationales

La fin d'une parenthèse de paix : Comment l'invasion loduarienne de l'Okaristan contraint Tanska à repenser son modèle


Février 2012 - Matilda Nilsson


La période de paix et de stabilité politique de la Manche Blanche, partiellement garantie par le Pharois, n'est plus. Si depuis des années un climat d'apaisement c'était installé dans cette quasi-mer fermée que bordent les régions centrales et la province d'Halvø, le choc provoqué par l'invasion loduarienne de l'Okaristan-Kolcovo et l'occupation de l'oblast de Zlagingrad affecte particulièrement la visions stratégique tanskienne mais aussi sa manière de voir la région. A terme, c'est aussi une partie de sa diplomatie internationale et de son identité qui pourrait être affectée.

Le retour de la guerre, qui était toutefois présente en d'autres endroits de l'Eurysie et en particulier dans le cadre de conflits internes (Tcharnovie, Valkoïnenland par exemple), bouleverse les repères tandis que la compétition dans laquelle la Loduarie s'est inscrite, d'elle-même, avec l'Organisation des Nations Démocratiques pourrait désormais trouver des relais en dehors même de la Manche Blanche.

Alors que l'accent avait été mis sur un développement économique conséquent, notamment dans le domaine des semi-conducteurs, une modernisation de l'appareil de production agricole et une série de législations favorables à l'environnement ou à la protection des travailleurs, on observe depuis quelques mois un important virage de la politique intérieure tanskienne qui place la défense au cœur des préoccupations et, progressivement, des dépenses de l'Etat. Alors que l'Organisation des Nations Démocratique doit assurer un socle de défense cohérent et des garanties de sécurité, les récentes évolutions de la Force de Défense nationale laissent suggérer que l'accent a été mis sur la dotation de capacités propres autrefois étrangères aux forces tanskiennes, à commencer par une importante armée terrestre.


La remise en cause de la stabilité en Manche Blanche

Le premier choc qu'a provoqué la Loduarie fut sans nul doute le bombardement de populations civiles à l'été 2012 permis par la violation de multiples espaces aériens eurysiens. Si l'espace tanskien en lui-même n'a pas été violé, l'espace Velsnien le fut par exemple - et entraîne aussi un important armement de la République depuis ce moment - et les aéronefs loduariens sont passés à proximité directes des côtes, et de la capitale. Au demeurant coopérants avec les autorités tanskiennes, les Loduariens ont acceptés de se poser sur la base de Kalfafell avant de se voir autoriser leur retour en Loduarie avant d'apprendre la raison de leur action.

Le second choc, plus fort encore, fut la rupture, autorisée par le Pharois et ses dépendances de Kotois et de Canta, de l'accord tacite sur l'absence de flotte étrangère en Manche Blanche. Décidant d'intervenir en Okaristan contre les rebelles démocratiques soutenus par une coalition hétéroclite d'Etats centreurysiens, la Loduarie Communiste a pu dépêcher sur place un groupe aéronaval ainsi qu'un groupe amphibie qui lui ont permis, non sans pertes, de mener une campagne aérienne à l'ouest et une invasion sans résistance à l'est du pays.

Alors que le modèle tansien se basait jusqu'alors sur l'idée d'une forme de stabilité et de sécurité assurée en Manche Blanche permettant le développement d'une diplomatie tournée vers d'autres régions du monde et pouvant se dédier davantage à l'humanitaire, les récentes évolutions ont amenées à une remise en cause de cette idée. Cette perception s'est caractérisée par la décision, à l'automne, du lancement d'une consultation sur le futur de la politique étrangère en Manche Blanche. Décidée par le ministre des Affaires étrangères et des Droits humains, Mar Loftsson, cette consultation n'a pas encore abouti à des résultats. On sait néanmoins que l'un des principaux point de blocage et de crispation entre diplomates, chercheurs et membres du Congrès Fédéral réside dans la relation à entretenir avec le Pharois. Tout en lui reconnaissant des possibles tendances à la démocratie et aux droits humains, les critiques se font vive quant à son action au Prodnov, perçu comme une invasion déguisée, et son caractère laxiste face aux crimes et actions loduariennes. Alors que la réunification - probable face au récent effondrement des forces de la RLP partiellement abandonné par ses soutiens de l'ONC - du Prodnov laissait autrefois envisager un modèle potentiellement libéral et démocratique, l'avenir semble aujourd'hui tourné vers un régime autoritaire et ne portant de social que le nom. C'est du moins ce que laissent entendre plusieurs députés fédéraux et diplomates opposés à un renforcement des relations avec le Pharois.

La certitude de pouvoir se reposer sur ce système de stabilité en Manche Blanche a été balayé. La guerre du Kolcovo agit comme le révélateur des tensions qui agitent la Manche Blanche et une partie de l'Eurysie conduisant à un recul évident de la démocratie et des droits humains. Alors que l'espoir augmentait avec l'intervention de l'OND au Valkoïnenland amenant une assistance humanitaire nécessaire à la population de Kønstantinopolis - oubliant au passage l'état de léthargie de certaines puissances locales face au drame humain qui s'y jouait -, l'invasion Loduarienne rabat les cartes.

« L'interprétation, particulièrement complaisante de la stabilité en Manche Blanche par les Tanskais devenait un blocage cognitif qui les empêchait de voir et de s'adapter aux changements qui advenaient. L'invasion loduarienne, aussi désastreuse qu'elle soit, y a sans doute mis fin ».
(Mar Loftsson, 23 octobre 2012)

Non seulement l'illusion de paix s'est effacée, mais la stabilité de certains pays s'est aussi amoindrie à l'image de Velsna. De surcroît, Norja est désormais contrainte de considérer davantage ce qu'il se passe en Manche Blanche et à y accroitre ses efforts diplomatiques mais aussi sécuritaires. Ce qu'avait permit de révéler l'intervention au Valkoïnenland mais que l'on admettait qu'à demi-mot, à savoir les importantes limites matérielles des forces de défenses tanskiennes, devient ainsi un problème de premier plan.


La reconsidération des relations avec l'Organisation des Nations Démocratiques : vers davantage d'intégration

Il y a un véritable virage favorable à l'OND depuis les événements de l'été 2012 notait récemment le secrétaire général aux affaires onédiennes - non sans satisfaction de voir son rang et son capital accrut dans la petite bulle de la gestion de la politique étrangère tanskienne. Celui que l'on surnomme le troisième bras de la diplomatie, derrière le ministre et la Première ministre, a vu son cabinet s'accroître de plusieurs pointures du Parti Fédéral au cours des derniers mois tandis que la confiance accordée par Jaka Lakkas s'est accru.

Si il voyage régulièrement entre Manticore, Bandahran et Norja, Amil Sjafnarsson n'est pas représentant tanskien auprès du Conseil Général ou du Conseil Militaire, il en est le coordinateur. Au fur et à mesures que s'accroissent les tensions en Eurysie, à l'instar de la crise frontalière teylo-loduarienne provoqué par l'assassinat de deux citoyens teylais et de leur instrumentalisation par les autorités loduariennes, le gouvernement accroit son investissement dans l'organisation, et tend vers davantage d'intégration. Elle se fait toutefois aux marges géographiques de la République. Alors qu'aucune unité alliée n'est déployée en territoire tanskien ou que Tanska ne déploit aucun élément permanent auprès de partenaires en Eurysie, dans l'Isthme d'Afarée ou en Aleucie, la République a lancé l'année dernière son premier déploiement permanent à l'étranger. L'escadrille de chasse 1/23 "Särna", certes limitée à seulement 3 aéronefs et une quarantaine de personnel devient ainsi la première unité directement basée à l'étranger, à l'YCMB Ynys Morfa de Caratrad en Paltoterra.

L'investissement militaire, au-delà de s'inscrire dans la réassurance des garanties de sécurité envers des alliés, vise aussi à démontrer aux pays partenaires que Tanska est un allié crédible sur lequel on peut compter. Si le Royaume de Teyla s'est soustrait à la possibilité de mener des exercices conjoints sur son sol au plus fort de la crise avec la Loduarie, Tanska avait elle prévu d'y mobiliser potentiellement 2 000 hommes et plusieurs dizaines de blindés en guise de soutien, mais aussi dans le cadre d'un geste diplomatique fort.

Cette évolution de la relation de proximité avec l'OND vient aussi avec l'accroissement d'un certain nombre de relations bilatérales à l'image des Accords de Norja signés avec Caratrad, de la coopération spatiale en développement avec Faravan, de la coordination dans l'assistance au Kolcovo avec Sylva et l'Empire du Nord ou du renforcement bilatéral avec Teyla qui pourrait potentiellement aboutir à davantage de contrats économiques et commerciaux.


Tanska doit être en mesure d'assurer la sécurité de son territoire et celui de ses alliés

Le mot d'ordre est clair. Lancé par la ministre de la Défense Kristine Svane au forum de défense de Kalfafell en décembre, il marque sans doute le principal changement dans la posture internationale tanskienne : la réarticulation progressive de son modèle de sécurité. Si Tanska avait presque fini par se convaincre de n'être entouré que de pays potentiellement partenaires, ou du moins de voisins stables la soustrayant à des menaces majeures, cette conviction s'est évaporée.

Alors qu'elle avait orientée le modèle d'armée vers de l'action humanitaire et de la protection des Droits humains à l'instar des actions à Port-Hafen, en Tcharnovie, au Wanmiri et évidemment au Valkoïnenland, cette conviction évaporée oblige à se repenser. Pour assurer sa sécurité, mais toutefois sans contrevenir à la politique humanitaire que la ministre estime être un « impératif duquel Tanska ne se détournera jamais » et qui a été renforcé par le Code Humanitaire et la Facilité Tanskienne pour la Paix, Norja est amené à prendre des décisions fondamentales.

  • Rattrapage : La récente constitution du 104th Expeditionnary Cavalry Regiment, officiellement destinée à servir en cas d'intervention humanitaire ne doit en rien cacher certaines de ses véritables capacités : le combat terrestre de haute intensité. De même que la constitution de la 47e brigade mécanisée et le futur renforcement (par un second bataillon motorisé) de la 56e brigade motorisée, la formation du 104th ECRG traduit en réalité un rattrapage nécessaire en matière de force terrestre. Longtemps déconsidérée au profit de la FADN, la Force de Défense Territoriale fait aujourd'hui l'objet de très importantes dépenses. Consciente de ses fragilités d'alors à mener un combat sur son propre sol, jugé jusqu'ici impensable mais désormais alimenté par l'impérialisme loduarien, Tanska se reconstitue progressivement une armée de terre plus imposante.

  • Il convient néanmoins ici de ne pas oublier un point important, qui a aussi été souligné par l'Etat-Major Général. Contrairement à Teyla, Tanska ne dispose pas d'une frontière terrestre avec la Loduarie et n'est donc pas, directement, sujette à une invasion sauf si celle-ci venait par la mer à l'instar de l'Okaristan. La question de la nature même de cette force terrestre et de sa trajectoire capacitaire reste donc encore à préciser alors que la seconde tranche du contrat de fourniture auprès de l'Alguarena devrait prochainement être financée.

  • Réassurance : La nature géographique de la Fédération oblige à réassurer davantage la capacité à maintenir le lien avec les territoires ultra-marins. En réalité, derrière ce discours officiel là encore peu convaincant - les territoires ultra-marins n'étant pas menacé directement actuellement -, c'est aussi la réassurance envers les alliés qui est visée. Le renforcement de la FADN par la construction d'un porte-avions, d'un porte-hélicoptères, d'une classe de patrouilleurs de haute-mer et la probable future commande de frégates de premiers rangs viserait ainsi à réassurer les Alliés sur les capacités tanskiennes à pouvoir venir les soutenir en temps et en heure. Moins militairement mais plus politiquement, c'est aussi une réponse à apporter à l'invasion Loduarienne. Le passage d'un groupe aéronaval au large de l'ouest eurysien pourrait là aussi envoyer un message.



Alors que le dictateur Loduarien annonce avoir abandonner son bref et désormais ancien partenaire du Communaterra face aux actions entreprises par les Kah-Tanais, peu enclins à voir l'impérialisme loduarien se présenter aux portes du Paltoterra ; alors que la Loduarie annonce désormais lutter contre une "campagne de désinformation" du Duché de Sylva qui lui permettra sans doute de justifier une répression accrue de ses populations civiles, il semble désormais clair que Tanska a baissé le voile du mythe socialiste Loduarien. La nature dicatoriale du régime, ses nombreuses actions impérialistes et ses multiples crimes sont autant de facteurs qui entraînent un changement de modèle dans la politique tanskienne.

Néanmoins, il semble primordiale pour la République de conserver ce qui fait sa force : sa démocratie et son attachement aux droits humains. la voie qui semble être prise ne doit en aucun cas amener à un détournement des natures même du fondement de Tanska. En ce sens, les consultations menées par le ministre Loftsson, le récent renforcement du rôle de la Commission de Défense fédéral dans l'approbation ou la désapprobation de contrats d'armements et les nombreuses interventions de membre du gouvernement visant à insérer la politique étrangère et la défense dans le débat public à l'approche des élections sont encourageants. Le renforcement de la consultation des Parlements et du Congrès Fédéral est la prochaine étape.
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Fatiguées de voir partir nos fils

Opération d'influence idéologique visant la Loduarie Communiste

Pays infiltrant : Duché de Sylva
Pays infiltré : Loduarie Communiste
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : février 2013
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : l'action pourra être arbitrée le 29 mars 2024
Type d’opération : Propagande idéologique (action à 10 000 points)


Province cible : #23315 + #23119

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS PRE-OPÉRATION :

Suite aux confrontations de plus en plus fréquentes entre la Loduarie Communiste et l'OND (exercices militaires discourtois à la frontière teylaise, survols non autorisés de pays souverains, échec du sommet de la détente et le discours de Lorenzo suite à la mort des deux civils teylais ayant franchi la frontière), le Duché de Sylva a entrepris plusieurs initiatives pour contrer les opérations de ce premier avec des résultats mitigés (échec de repoussé l'offensive loduarienne en Okaristan, et réussite de convaincre le Kah de leur refuser le Paltoterra)
Une autre stratégie a alors été appliqué : décourager la population elle-même de poursuivre dans cette direction en s'appuyant sur des points d'émotion, et plus particulièrement sur la voix des femmes : veuves, mères et sœurs qui avaient des soldats perdus au front dans leur famille.

Pour se faire, les sylvois ont procédé par étape :
  • Procéder à un travail d'infiltration massif en mêlant des agents sylvois à des migrants d'affiliation communiste cherchant à intégrer la Loduarie. Le mouvement migratoire lui-même a été secrètement organisé par le Duché de façon à influer sur les groupements collectivistes et communistes en Sylva, et donner l'impression qu'ils agissaient de leur initiative.
  • Ces agents sur place, en correspondance avec leurs "familles" (des contacts parmi les renseignements sylvois) permettant ainsi un apport d'information sur le climat social et les questions de société, avec la perception générale de l'opinion sur la posture à l'étranger du secrétaire Lorenzo. Ces échanges étaient toujours formulés de manière cryptique, sous la forme de discussions informelles, mais riches en informations et directives.
  • C'est à partir de toutes ces informations cumulées, sur la population loduarienne mais également son dispositif médiatique (internet, radios) qu'a pu s'opérer une campagne d'influence calibrée sur mesure. Les renseignements sylvois ont apporté une attention particulière à décentraliser leur dispositif de propagande, en le pensant de manière que les citoyens loduariens se l'approprient et l'entretienne.
  • L'objectif à terme est de lancer un mouvement contestataire autonome en Loduarie, complètement décentralisé, avec un mode de fonctionnement spontané, organique, avec une grande part d'initiative chez les individus. Le système de manuscrit de tracts à partager et recopier est notamment une excellente solution pour permettre aux individus en situation de malaise, de l'exprimer et le diffuser à des individus dans la même position qu'eux.
  • Au-delà des moyens humains, les renseignements sylvois opèrent dans une moindre mesure par voie informatique, en encourageant la création de blogues ou des discussions sensibles sur les forums accessibles des loduariens, en diffusant massivement les poncifs classiques sur les échecs de la Loduarie à cause de sa politique d'ingérence (Kronos, Chérchérie, Mokaïh et plus récemment Paltoterra avec le Kah), parfois même en piratant des médias officiels gouvernementaux pour diffuser des informations approfondies sur les échecs.
  • Semblable à internet, la radio est une autre solution pour diffuser au grand public la propagande. Émis depuis des satellites sylvois sur des fréquences accessibles par la plupart des radios civiles, davantage de communications anti-interventionnisme et pro-pacifisme peuvent être émis de cette façon.
  • Le choix de centrer la communication sur les proches des victimes comme les mères et les veuves n'était pas anodin, puisqu'au-delà des appels à l'émotion, il s'inscrit aussi dans les courants de contestation actuels en Loduarie. Aussi discret que soit le sujet, il est bien là.
  • La décentralisation des réseaux d'influence, délégués aux loduariens eux-mêmes, permet d'une part de compliquer leur démantèlement avec de simples opérations de répression, mais au contraire de s'amplifier avec. Les rafles pour traiter les éléments contestataires ont pour effet de générer beaucoup plus de proches de "disparus" (d'abord dans les opérations extérieures, puis sous le coup du régime lui-même) et nourrir la contestation sans être capable de la taire de façon efficace.




OBJECTIFS DE L’OPÉRATION
L'objectif est de créer un mouvement pacifique important en Loduarie, fermement opposé à davantage d'interventionnisme. Si l'objectif voulu est de créer un front de contestation solide capable de manifester en s'appuyant sur des éléments émotionnels capables d'affecter même les soldats, simplement imposer dans le débat public ces contestations pour générer du "frottement" dans les opérations étrangères loduarienne serait déjà considéré comme une petite réussite.


Réussite majeure :
  • La campagne de propagande permet d'implanter dans une moindre mesure les idées dans les débats publics et créer petit noyau de militantes composées de veuves et mères de soldats disparus.



Réussite mineure :
  • Les communications ne permettent pas de véritablement influer sur l'approbation envers le régime, mais parviennent à mettre sur la table ces débats avec tous les questionnements qui vont avec.



Échec mineur :
  • Les populations loduariennes se montrent dans l'ensemble insensible aux communications, et les individus les plus susceptibles d'y adhérer et de les relayer sont identifiés et arrêtés par les autorités loduarienne. Un faisceau d'indice permet de suspecter le Duché concernant la source de cette propagande, mais sans pouvoir catégoriquement l'incriminer.



Échec majeur :
  • Non seulement la propagande en elle-même est strictement inefficace et n'affecte aucunement la situation sociale, mais elle entraine qui plus est des mesures répressives en Loduarie qui tendent à faire l'exact opposé en renforçant le soutien du régime. L'échec est d'autant plus flagrant que l'implication sylvoise est mise en exergue et impossible à nier de manière crédible.



LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPÉRATION
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • Les éléments contestataires partent de zéro en Loduarie, sous l'influence de la répression constante qui complique toutes formes d'opposition.
  • La victoire au Kolcovo brise la succession d'échec connu par la politique actuelle de la Loduarie.
  • L'emprise du renseignement sylvois ne peut se faire que par des moyens indirects avec assez peu d'ancrage, comptant principalement sur l'initiative des citoyens loduariens pour prendre.


Moyens engagés :

Le Duché de Sylva s'appuie sur nombre d'agents infiltrés en Loduarie, des relais radios, des opérations par internet, le tout mobilisant un important budget (visualiser par un paiement de 10 000 points de développement pour mener l'opération)

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Deux silhouettes dans la nuit

image générée par Leonardo AI

Le 3 janvier 2013. Il fait nuit. Sur les hauteurs de Saint-Jean-des-Pêcheurs (Sant-Yann, Ar Peketaerien), appelé aujourd'hui Libreville par le régime loduarien, la légère brise de terre qui caresse les ajoncs est la seule source de bruit de cette campagne apaisée. Apaisée au moins en apparence. Les chênes biscornus qui marquent l'entrée d'une forêt épaisse, au sommet de la colline, connaissent bien l'histoire tourmentée de cette région. Nous somme le long de la route nationale qui fait la côte de la Nostrie loduarienne. À quarante-cinq minutes vers l'Est, c'est Saint-Keu-Portenry (Sant-Cei-Porzhenri), rebaptisée Dolinne par les loduariens qui en ont fait leur capitale régionale. C'est bien assez loin, la campagne est isolée. Les habitants ici n'ont pas adhéré comme ailleurs à la Révolution bolshevik. Si l'on descend le sentier depuis le lieu dit « Kerhoù » jusqu'à la mer, on tombe sur le petit village de pêcheur, le bourg de Saint-Jean. Un clocher gothique, dont la croix a été enlevée, trône au centre des maisons en pierre et en ardoise. C'est de là que part une silhouette au milieu de la nuit. La tête enfouie dans la capuche d'un ciré, elle ferme silencieusement la porte de son domicile, puis remonte doucement le chemin vers les hauteurs du pays. Elle passe les ajoncs, la forêt de chênes, et la voilà arrivée devant une vieille ferme en ardoise, toute en longueur, dans une cuvette. Elle semble abandonnée, et on distingue pas de lumière à l'intérieur. La silhouette s'en approche, toque à la porte en bois massif. Une voix d'homme s'élève depuis l'autre côté.

- « Ger-tremen ? »

La femme encapuchonnée répond aussitôt.

- « Aloubet e vezont, met ne vezont ket dindan ar re all ».

Le mot de passe semble correct, puisque quelques instants plus tard la porte s'entrouvre juste assez pour laisser passer la femme. À l'intérieur, elle découvre quelques meubles rustiques, dont des tabourets et une table en bois sur laquelle brille une pile électrique. L'homme qui lui a ouvert est âgé d'une cinquantaine d'années. Il a des cheveux grisonnants et des traits tirés. La femme qui vient d'entrer est plus jeune, cheveux châtains-roux caractéristiques du pays. L'homme lui désigne la table en commençant à parler, assez bas.

- « Appelez-moi Goéland. »*

- « Cormoran. »

- « Bien. Il fallait que je vous parle. Urgemment. Ça fait deux mois que votre cellule dissidente est entré en contact avec le C'hoazh, et que nous discutons côté gallèsant de comment vous faire entrer dans la lutte. Parce que ça veut dire que nous aussi on reprend la lutte. Nous, on avait arrêté les opérations armées, tout ça. On a des organes politiques et des associations reconnues, le Parti C'HOAZH, le brezhoneg C'HOAZH qui défend la langue, tout ça... Vous me suivez ? »


Elle acquiesça. Goéland reprit.

- « Chez nous on s'est légitimé. Mais chez vous ça ne suffira pas. On a peu de temps, donc je vais vite, prenez des notes et rapportez tout ça à vos compagnons de lutte. Tenez, de quoi écrire. »

Elle s'en saisit et commença à prendre ne notes.

- « Vous devez mener une double action, officielle et armée. C'est le seul moyen de parler à ces communistes impérialistes. Déjà, officielle, c'est pas ce qui vous intéresse mais c'est essentiel si vous voulez que votre action ait du sens. Actuellement, il n'y a aucun parti indépendantiste nostrien à l'ADLPC. Comment voulez-vous que le gouvernement reconnaisse votre cause ? La vérité, c'est que les nostriens sont transparents depuis trop longtemps en Loduarie, complètement démobilisés. Pour récupérer la population qui parle brezhoneg, il faut la faire rêver d'abord, parce qu'après, les attentats la feront déchanter. Donc, un parti politique, des manifestations, et surtout : être proche des habitants, servir d'association utile, qui vient en aide à la défense de la langue, qui fait de l'humanitaire, qui infiltre les petites mairies pour mieux les administrer... Vous notez. »

Cormoran notait frénétiquement les exemples donnés par Goéland.

« Maintenant, ce qui intéresse la cellule de Libreville j'imagine. La lutte armée. Le C'hoazh de Gallouèse peut vous aider en vous fournissant les armes dont nous n'avons plus l'usage, et des instructeurs aussi. Avant 88, nous avons acquit une vraie expérience d'opération secrète dans un contexte de dictature. Nous allons vous aider. Il faut que nous établissions une filière de trafic d'arme, et nous le ferons en nous alliant au trafic de drogue. Il existe un réseau très fiable qui opère par les terres, du côté de Rhezon. OK ? Tout bon pour vous ? »

- « Tout bon, Goéland. Vos conseils seront précieux. Pour l'instant, nous sommes un petit groupe qui mène des opés de sabotage, j'espère qu'en intégrant le C'hoazh nous arriverons à fédérer. Au plaisir. »


Elle rangea ses notes pliées en quatre dans la couture de son ciré et se dirigea vers la porte.

- « Les loduariens athées se casserons bien vite, promis. La Nostrie est éternelle ! »

Ils étaient dehors à présent.

- « Et si vous avez besoin de plus échanger, c'est moi la cheffe du mouvement. Kenavo ! »

Et elle s'évapora dans la nuit, en direction de Saint-Jean-des-Pêcheurs. Goéland tirait une mine épouvantable et fatiguée, mais dans la brise de terre qui balayait ses cheveux gris, son visage esquissa un sourire. Ça y est, le Honnezh C'hoazh reprennait du service. Des deux côtés de la frontière.

*Les dialogues à partir de cette ligne ont été traduits en français, pour une meilleur compréhension.
1931
Rapport d’activité d’espionnage à Velsna



Assassinat loduarien :
Difficulté : normal
Résultat : réussite critique

Depuis plusieurs mois, les services de renseignement loduariens occupent le terrain disputé de Velsna, et figurent parmi les agences les plus actives dans la cité millénaire. Cette présence s’était matérialisée par des tentatives d'assassinat plus ou moins nombreuses, et qui si elles ne réussissaient pas toutes, avaient le mérite de semer un peu plus de confusion et de paranoïa au sein de la classe politique velsnienne. Non pas que l'assassinat politique ne soit pas monnaie courante, loin de là, mais le caractère impressionnant des attaques loduariennes tranchait avec les coups de poignard, les empoisonnements et les manipulations qui étaient davantage l’apanage des velsniens. Avoir les recours d'un tireur d'élite afin d'éliminer un sénateur...voilà qui était inattendu, au point que les renseignements loduariens n'eurent pas de mal à repérer la planque idéale afin de réaliser leur méfait.

Gustavo Sansonetti, un sénateur modèle, dont on ne lui connaissait rien d'autre que ses conseils économiques avisés et ses placements financiers redoutablement efficace. Sénateur modèle et père aimant de surcroit dont la seule erreur fut d'aligner ses positions sur celles du Triumvir Scaela, ce dernier fut fauché par une balle loduarienne dont personne ne su remonter la piste. Cela eu le mérite de ne pas être une mort longue, ce dernier ayant sans doute perdu la vie avant même de s'effondrer au sol, dispersant par là même une foule en panique. Si c'était le but des agents loduariens de semer le chaos, ce fut chose faite, car l'assassinat eu un effet de terreur sur toute la classe politique. Très vite, la plupart des sénateurs ont doublé leur propre garde et une enquête de la Segreda fut initiée afin de déterminer l'identité des coupables...sans succès.

Autre effet de cette action: les partisans de Scaela ont eu tôt fait d'accuser alternativement ceux de DiGrassi et de Vinola, de ce meurtre. Malgré l'absence de preuve concrète de leur part, ces accusations ont suffit à exacerber des tensions déjà critiques entre les différents clans du Sénat. Il se pourrait bien que la guerre civile ne soit plus très loin...
HRP: tension politique+3
2014
Février 2013 - Loduarie Communiste
Fatiguées de voir partir nos fils


Les services Loduariens avaient les photos des suspects.

Il était clair que les frontières avaient été poreuses, à bon escient, permettant ainsi à la communité internationale de rejoindre le bastion du vrai communisme Eurysien depuis plusieurs années. Les différences culturelles pouvaient nécessiter un temps d'adaptation aux nouveaux arrivants et la population Loduarienne était d'ordinaire patiente ou suspicieuse de quelques écarts de "comportement"... Les défaites et le chagrin pouvaient immiscer un doute, mais il n'était pas envisageable d'en parler ouvertement comme ces citoyens du Paltoterra.

Il suffisait d'un murmure ou d'un appel citoyen à la police pour rétablir le quotidien Loduarien.

En l'espace de 24 heures, les arrestations, arbitraires pour certaines, se multiplièrent. Les cibles étaient d'origine de Sylva principalement et certains Loduariens ayant osé écouter et approuver lors de comités publiques... ou fermés...



Staff a écrit : Opération d'influence clandestine arbitrée en échec mineur, enregistrée sous le n° 71477 du site ventsombres. / Détails de l'action

Réussite majeure :
La campagne de propagande permet d'implanter dans une moindre mesure les idées dans les débats publics et créer petit noyau de militantes composées de veuves et mères de soldats disparus.



Réussite mineure :
Les communications ne permettent pas de véritablement influer sur l'approbation envers le régime, mais parviennent à mettre sur la table ces débats avec tous les questionnements qui vont avec.




Échec mineur :
Les populations loduariennes se montrent dans l'ensemble insensible aux communications, et les individus les plus susceptibles d'y adhérer et de les relayer sont identifiés et arrêtés par les autorités loduarienne. Un faisceau d'indice permet de suspecter le Duché concernant la source de cette propagande, mais sans pouvoir catégoriquement l'incriminer.



Échec majeur :
Non seulement la propagande en elle-même est strictement inefficace et n'affecte aucunement la situation sociale, mais elle entraine qui plus est des mesures répressives en Loduarie qui tendent à faire l'exact opposé en renforçant le soutien du régime. L'échec est d'autant plus flagrant que l'implication sylvoise est mise en exergue et impossible à nier de manière crédible.





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Soutien inconditionnel au Barbelé



L'on avait beau railler la Loduarie à l'internationale, faire des crises, s'arracher les cheveux, la tourner en dérision, hurler sur ses interventions répétés et toutes sortes d'autres tantrums dignes d'enfants en maraude au sein d'une vaste cour de récréation, il fallait toutefois rendre à Lorenzo ce qui était à Lorenzo à savoir notamment que sa bonne ville de Lyonnars était un chef d'oeuvre d'architecture n'ayant rien à envier à ses consoeurs capitales d'Eurysie et même par delà les océans d'autres continents. Les ouvriers écarlates emmenés par les projets ambitieux du parti communistes avaient mis en oeuvre des efforts titanesques dignes des douze travaux antique de la mythologie hellène afin de donner un second souffle à la ville ce tant et si bien que les années sombres n'étaient plus qu'un vague souvenir à vue d'oeil uniquement de tel manière à ce que l'on ne trouvait presque guère plus de traces des conflits intérieurs d'autrefois. Les vieilles bâtisses en décrépitudes restantes étaient chaque jour la cible de nouveaux grands travaux et l'implacable machine du BTP Loduarien s'affairait à donner aux habitants de la capitale une prise concrète sur les promesses faites par leurs dirigeants.

Centre politique, économique, démographique, militaire, et même scientifique. Les bienfaits autant que les méfaits de la centralisation qui rendaient toutefois inaliénable le caractère tout bonnement impressionnant de la stature de la cité. Et désormais voilà que à bras le corps, le maître des lieux avaient décidés de tenter d'adresser des solutions aux maux frappant le microcosme communiste mis à mal depuis des années durant, assiégé de toutes part par ses contradictions propres, par des contre-révolutionnaires et malcontents des régimes en place saisissant les moindres occasions afin de tenter de renverser la vapeur, par des ingérences et interventions multiples venues de l'étranger qui rêvait pour des raisons idéologiques et une optique de profit de voir tout les antipodes de l'échiquier politique mis à bas et renversés, ou encore dévoyé, mis au banc du monde par des idéologies pourtant si proches et si éloignés qui apparaissaient comme beaucoup plus attractives à défaut d'être nécessairement vertueuse. Les défis étaient nombreux et la tâche d'opérer la renaissance d'un phénix aux braises vacillante était immense.

Pour autant, c'était là des soucis propres aux locaux et aux délégations intéressés, tel un vase dans lequel l'on mettait d'innombrables espèces d'insectes et autres bestioles hargneuses et venimeuse, une sélection naturelle allait s'opérer, laissant sur la touche les indésirables et ceux incapables de rendre les coups afin de laisser debout uniquement les êtres forts et ceux capables de coexister de par des similitudes plus exacerbés que des différentes. Bon, certes la métaphore était bancale et douteuse notamment scientifiquement mais l'idée était là. Tout ça pour dire que lors de ce genre d'évènement, plus il y avait de mondes aux envies, aspirations et caractéristiques distinctes, plus il était complexe de trouver des terrains d'ententes et de voir naître des solutions et c'était là uniquement sans compter les troubles-fêtes et saboteurs volontaires dissimulés dans le lot, car il devait il y en avoir. C'était l'ordre naturel des choses, partout où l'on avait des excédents d'utopisme et de rêves naïfs, l'on trouvait l'exact inverse qui prenait un malin plaisir à piétiner tout cela subtilement ou non, un peu comme ce désagréable personnage qui viens déverser une poche d'encre sur votre nappe immaculée à peine sortie du lavage. Quoique cette fois ci, ces adeptes de la mauvaise volonté allait certainement se retrouver fort dépourvus en sachant que le maître des lieux n'aurait probablement aucun sursaut de remords à les expulser manu militari, voir à ce qu'ils tombent mystérieusement dans les escaliers et se brise la nuque de trois balles dans le dos. Pas de chance comme aimait à le dire ce célèbre homme d'affaire du Teylais Larry Argentin qui était d'ailleurs régulièrement soupçonné par les cercles complotistes d'être un changelin. Un jour ces idiots utiles comprendrait qu'il s'agissait là d'une société secrète, mais pas aujourd'hui, ni demain.

Toujours est-il qu'il faudrait attendre un peu avant d'avoir en vue les premières prémices de si ce sommet serait un échec monumental ou si il y aurait au strict minima une base un tant soit peu solide sur laquelle s'appuyer. Au vue de quelques proclamations et discours entendu à la volée lors de son passage, le vieux Derrizio soupçonnait qu'il y avait quand même un minimum syndical d'espoir de voir émerger quelque chose, les représentants du parti communiste Velsniens notamment parlaient franchement mais visaient juste sans se reposer uniquement sur des voeux pieux. Dans tous les cas, ce n'était pas son problème immédiatement à ce Patricien Fortunéen ci. Ce dernier, après s'être assuré que les journalistes avaient pu se mettre à l'oeuvre en total respect des réglementations locales, et qu'ils aient bien compris qu'il ne fallait absolument pas faire de vagues ne serait-ce que par politesse, s'était ensuite prestement éclipsé du congrès, non sans avoir avant cela délivré les présents de Dom Neverini aux représentants du Secrétaire Général à qui ils étaient destinés, saluant au passage quelques têtes déjà connues lors de la médiation entre la Loduarie et la Clovanie il y a de cela quelques années. Ses "tâches" étant ainsi accomplis pour l'heure, l'intéressé avait ensuite décidé de mettre à profit tout ce temps libre qu'il avait désormais sous la main avant de devoir repartir (Les horaires et la date étant en réalité très vagues en fonction de la durée de ce sommet), ce afin d'accomplir les véritables raisons de sa venue, à savoir s'amuser un peu en bonne compagnie loin des complots perpétuels de la cité qui sombre et surtout loin de ses "obligations", délaissant sans aucune vergogne à Camberlini le dossier épineux de Velsna. Après tout, l'on n'avait qu'une vie et les conversations par vidéo ainsi que les coups de fils ne démontraient-ils pourtant pas à quel point il Signore Derrizio était affligée par la maladie et son grand âge ? Il devait se reposer à tout prix en villégiature ce pauvre homme, le stress de devoir s'intéresser à ce soit disant coup d'état au Nord ne lui ferait que du tord.

...

Bon, tout le monde au gouvernement renversé savait très bien que c'était un numéro de flûte ni plus ni moins, vieux Derrizio l'était sans doutes, mais malade, foutaises et balivernes. Il en avait juste assez d'être cantonné à son bureau... à stagner, écouter, devoir faire de la paperasse et toutes ces choses très ennuyeuses qui étaient pourtant inhérente à la fonction, qu'il occupait, un peu comme devoir échanger avec les champions du monde entier de l'hypocrisie et des malversations. Jeu de dupes un jour, jeu de dupes toujours. En digne personnage à l'âme d'aventurier préférant le voyage à la sédentarisation trop longue, il tenait en horreur ces protocoles interminables et étiquettes plus lourdes que le gouvernement du Kölisburg parlant de ZEE, et pourtant ce n'était pas faute d'être devenu par nécessité et pression sociale ainsi que familiale, maître en ces domaines. Si ce n'était pas pour le fonctionnement intrinsèque du gouvernement Fortunéen, du VRAI gouvernement, ainsi que de ses amitiés pour certains de ses membres, il aurait déjà raccroché depuis longtemps officiellement afin de se dévouer uniquement à ses folles envies consistant à courir par monts et par vaux à bord de son vieux coucou notamment. Mais que voulez vous, l'on ne quitte pas un navire comme ça, ou plus exactement l'on ne le quitte jamais réellement totalement, c'est le lot des ramifications dissimulés aux yeux de la plupart, le secret doit être maintenus et tel des complices pour l'éternité, l'on est toujours membre du club quoi qu'il arrive et ce jusqu'à la mort qui est la seule porte véritable de sortie.

Quoi qu'il en soit, le Patricien avait sur son chemin vers une destination bien arrêté pris un plaisir certains à admirer l'architecture locale, n'hésitant pas à faire de multiples détours aussi aléatoire qu'improbables notamment afin de faire des emplette pour avoir un lot de souvenirs conséquent de son excursion, certains crus d'alcool locaux ainsi que d'illustres fromages voir même des bouquins typiquement Loduariens pour ne citer que ça, destinés à consommation personnelle ainsi qu'en tant que présents pour certains notamment Dom Neverini ou le pauvre Camberlini laissé sur le front diplomatique à prendre les coups. Quelque part, ces petits détours étaient aussi destinés afin de taper un peu sur les nerfs des très probables membres de la sécurité intérieur Loduarienne qui devaient être non loin à surveiller. Pas bête le vieillard, juste très taquin. Ceci étant fait, il ne perdit toutefois pas plus de temps afin de partir lui et ses courses tout droit vers là où on l'avait invité par texto un peu plus tôt dans la journée, ni plus ni moins qu'un monument local, un célèbre bar nommé "Le Barbelé" dans la plus grande ironie de la tolérance volontaire et utile locale.

Pas une seule hésitation à l'entrée sur site, la spécialité locale commandée au patron, et une franche accolade avec son cher ami et célébrité internationale à savoir Benjarmin Dallas, et le voilà élancé dans diverses discussions, certaines sans queues ni têtes, d'autres sur des sujets et coups d'éclats parfaitement improbable tout ça pour de fil en aiguille en arriver à un sujet en apparence anodin.


Patrizio Derrizio -
Depuis ton apparition dans Paraiso, ils sont totalement en roue libre ceux là, ils ont crée toute une gamme de produits afin de faire des cosplays de toi. Littéralement un fan club à tous les égards qui d'ailleurs gagne des membres chaque mois. Imagine donc, des dizaines voir des centaines de simili de Dallas courir la campagne. Avec un peu de publicité je suis certains qu'ils arriveraient même à s'implanter ici en Loduarie s'ils le voulaient... Et... Oh...

Une idée venait de germer.
1992
Les pilotes sylvois s'attendaient bien à être confrontés aux loduariens, et s'étaient en conséquence accompagnés d'un avion radar pour éviter les surprises. Scrutant l'horizon, l'escadrille progressait jusqu'à la zone dangereuse, et la rencontre ne manqua pas. C'est d'abord un opérateur de détection de l'avion radar qui lança en premier l'alerte.

-Contact au niveau de l'eau, le radar passif détecte une émission radar importante à deux heures.

-On change de trajectoire ? Demanda l'un des pilotes de chasseur.

-Bogey localisé, reprit l'opérateur de détection, position confirmée au niveau de l'eau, nos radars actif l'ont eu. On ajuste le cap direction 340° nord-nord-ouest.

Vint ensuite la communication radio du croiseur, confirmant par ailleurs son affiliation. C'est de façon diplomatique, mais assez ferme, que eurent une réponse les questions communiquées depuis le navire.

réponse au croiseur a écrit :-Ici pilote sylvois de l'avion radar Chloé AR-3 à navire loduarien Geraert-Wojo... wojtw... à croiseur amiral loduarien. Notre escadrille a pour destination Teyla et notre plan de vol contourne généreusement les frontières loduariennes.
Les opérateurs du Duché discutaient parallèlement en interne :

-Bandit identifié, engagement non autorisé.

-Cinq contacts, bogey en approche rapide. Changement de cap ?

-Négatif, bogeys identifiés, ce sont des chasseurs loduarien.

-Bandit ! Cinq bandits en approche !

-Autorisation de brouilleur leurs radars ? Demanda l'un des opérateurs.

-Négatif ! Engagement non autorisé !

-... hostile ?

-Négatif, changement de cap 320°.

-Bandit en approche, 200 km nord-est 40°.

Le convoi sylvois poursuivit ainsi sans encombre son chemin, ajustant sa trajectoire pour retarder l'interception loduarienne et jouer sur leur endurance (eux n'ayant pas de ravitailleurs détectés à proximité) de façon à limiter leur impact en cas d'accrochage. Il est un peu moins tentant de se lancer dans un engagement prolongé avec le la postcombustion, quand les réservoirs de carburant sont à 40% et les bases à plus de mille cinq cents kilomètres. L'éventuelle présence d'un porte-avion à proximité ne laissait toutefois pas une pleine confiance dans ce raisonnement, mais assez pour malgré tout compliquer la tâche des pilotes de la Loduarie : On se laissait faire, mais en étant suffisamment passif-agressif pour les contrarier sans être en tort.
4824
nouveau logotype du Clëron ?

LE SOMMET DE LYONNARS S'EST FAIT PIRATER

Après seulement une journée de colloque, le sommet communiste et socialiste de Lyonnars s'est déjà vidé de deux délégations, dont l'importante délégation des pirates pharois. D'autre émissaires se plaignent de la stérilité des débats. Semblent être en cause la grandiloquence et la suffisance du leader loduarien.


Erwan Le Tallec - correspondant à Lyonnars

La ville se prépare pour le sommet
La ville de Lyonnars s'est placée comme capitale du monde socialiste à l'occasion de ce sommet (CREDIT : Secrétariat Général Loduarien).

Il aura suffit d'une journée de débats. Lundi en fin de soirée, les représentants du Pharois Mérirosvo sont sortis de la grande salle du Parlement de feu l'UNCS, où se tenait depuis 9 heures et demies un sommet inédit entre socialistes et communistes du Monde. Selon nos informations, le ministre Sakari Mikkonen qui dirigeait la délégation pirate a pris la responsabilité de quitter la réunion après des propos remettant en cause l'action de l'Internationale libertaire (Liberalintern), menée depuis sa création par la deuxième puissance mondiale. Or associer les théoriciens d'un socialisme libérale à sa démarche qui se voulait rassembleuse était la clef de voute du projet loduarien d'union des « gauches » révolutionnaires mondiales. Pas de pharois, pas de résultat ?

On est en droit de se poser la question, quand le départ de la délégation libertaire est suivi de celui de la république translavique, manifestement boutée or de la salle de réunion manu militari. Deux départs en une journée, voilà qui a de quoi dérouter. La lettre d'invitation (que Le Clëron a pu se procurer), signée de la main du leader loduarien lui-même, promettait dans un style très alambiqué que les discussions seraient placées sous le signe de l'unité. Et pourtant, d'après un membre de la délégation gallèsante - qui a requis l'anonymat - l'envenimement des débats est à mettre au crédit de ce même Lorenzo Geraert-Wotjkowiak. Celui-ci aurait vilipendé contre les solutions faussement socialistes selon lui, et en particulier contre le Liberalintern, « vendu aux capitalistes » dans sa quête de liberté. Praïkov Vorojevno, délégué translavique, ne retient pas ses coups contre "LGW" : interrogé par Le Clëron, il défend que le secrétaire-général a été « hypocrite, violent, et dictateur », avant de faire référence d'innombrables fois à sa maladie mentale, rumeur pour le moment infondée faisant flores dans les milieux anticommunistes.

Ces longs discours acerbes ont, de plus, pollué gravement les débats, à en croire l'exaspération de la plupart des délégués à leur sortie de la grande salle. Loïc Trémeneur, secrétaire général du Parti communiste gallèsant (PCG), visiblement fatigué, a refusé de s'adresser à la presse. Il a juste lâché à la volée, à notre journaliste qui lui demandait comment étaient les débats : « Ça blablatte ». Notre source nous confirme que la plupart des émissaires ont adopté un ton lyrique au détriment du fond, s'accordant parfois un temps de parole démesuré par rapport à leur importance. L'envoyé kah-tanais a vertement réprimandé les délégués de mouvements d'opposition qui n'ont pas, selon lui, de légitimité suffisante pour s'attaquer au bilan des formations confrontées à l'exercice du pouvoir.

Après s'être présenté comme le sauveur de l'unité des communistes dans les temps les plus durs de son histoire, Lorenzo Geraert-Wotjkowiak se prend un camouflet dont la puissance reste à juger, mais dont l'existence est indéniable. Est-ce surprenant ? Carles Lebiroq, éditorialiste au Clëron, prétend que c'était prévisible. « Il a mal manœuvré lors de la crise communaterrienne, il a raté l'occasion de se placer en centre de gravité du communisme mondial et beaucoup de libertaires lui ont reproché d'avoir pris parti. Si l'on ne parle que de son image, Gereart a n'est plus perçu aujourd'hui comme capable de rassembler autour de ses idées. Les autres mouvements attendent de lui des concessions, et lui n'est pas capable d'en fournir. C'est un dialogue de sourds ! ». Cette expression que notre rédacteur attribue à la situation géopolitique en général revient souvent dans la presse pour qualifier la réunion de ce Lundi. Le divorce est consommé : ce n'est plus en thérapie de couple que doivent aller les rouges aujourd'hui, mais chez le notaire.

Que devons-nous attendre de la suite des débats, quand pour Praïkov Vorojevno, « il n'y a pas de débats » ? Il n'est pas dit que rien de bon ne sortira de l'ancien parlement de l'UNCS. Le leader loduarien a provoqué, insulté, puis invité ceux qui n'étaient pas contents à quitter la salle. Sa personne est clivante, et peut-être même un frein à l'unité des socialistes d'après monsieur Vorojevno. Mais seulement deux délégations ont fait leurs bagages. On a dit plus tôt que c'était beaucoup, mais n'est-ce pas en réalité peu au regard de la violence gratuite des "discussions" ? Les délégués kah-tanais ont critiqué mais sont restés, comme bien d'autres, pour continuer à confronter leurs points de vue.

Alors bien sûr, ce sommet n'aura probablement aucune conséquence concrète : il n'y a pas de feuille de route, pas d'objectif ni même de thème ; les différentes factions ne sont même pas d'accord sur les valeurs qu'elles défendent ; le mépris réciproque entre les méthodes eurocommunistes et libertaires a déjà distillé son venin... Mais le sommet communiste et socialiste de 2013 à Lyonnars aura peut-être une vertu cathartique, qu'ils s'expliquent ici et maintenant, une bonne fois pour toutes, avant de signer le divorce.
1919
Rapport d'espionnage à Velsna

Opération Ceinture verte



Velsna était devenue comme un forteresse. Bien que deux triumvirs étaient aux prises sur le territoire de la métropole, les repérages satellites indiquaient que les troupes de Vinola avaient laisser la plaine côtière de Velsna à leurs adversaires fidèles à Dino Scaela, environs trois fois plus nombreux, mais dont le nombre n'avait pas pu être déterminé avec certitude. Les vinolistes s'étaient retranchés dans les montagnes du Zagros, là où les déloger devrait nécessiter une intervention soigneusement planifiée que Scaela tardait à ordonner. En revanche, si les effectifs scaeliens n'étaient pas établis avec certitude, les loduariens avaient réussi à identifier quelques points clés de la défense de Scaela. L'état major de ce dernier semblait être obnubilé par une éventuelle irruption de DiGrassi par la mer, et avait disposé des troupes de Velsna jusqu'à Nowa Fortuna, un sud de la Léandra. Néanmoins, au sud d'Umbra, le dispositif semblait dégarni, de par l’allégeance d'Umbra à Vinola. Ce n'était toutefois qu'une question de temps avant que le Triumvir n'envahisse le térritoire de cette cité, l'armée vinoliste ayant jugé cette position peu défendable. Reste une maigre garde civique dans la cité, sans doute incapable d'opposer une résistance importante. Le repli des forces vinolistes ne pourrait potentiellement représenter pour eux qu'une solution temporaire, si d'aventure Scaela estime sa position suffisamment sécurisée pour sortir de ses positions pour le neutraliser définitivement.

Les satellites loduariens auront également tout le loisir de repérer une flottille zélandienne stationnée non loin d'Umbra. Étant donné la proximité du gouvernement zélandien avec Vinola, nul doute que cette flotte était peut-être là pour assister le jeune triumvir. La proximité de la flotte zélandienne avec le rivage indique qu'un éventuel débarquement na passera pas inaperçu auprès de ces derniers.

Pour l'instant, la guerre n'a pour aussi dire pas provoqué de dégâts civils. Hormis quelques escarmouches entre scaeliens et vinolistes au moment de la retraite de ces derniers, peu d'affrontements ont eu lieu, et le plus souvent en zone rurale.
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L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau

Guiseppe Lauda, 10 aout 2013

Zladingrad: derrière l'OND et le Liberaltern, l'agression impérialiste



Ce jour devait arriver, et il ressemble à beaucoup d’autres que certaines personnes appellent de leurs vœux : le militarisme, l’agression, la haine de la volonté des peuples et l’ignorance de leurs revendications. Tout cela, encore une fois et cela a été vérifié, est toujours le fait des mêmes : les impérialistes qui ne s’en sont jamais cachés, et les traitres, dont nous avons la politesse d’épargner le nom à nos lecteurs, mais dont ils connaissent déjà pertinemment leur identité. Mais que fallait-il attendre d’autre de la part des va-t’en guerre des mondes capitalistes et libertaires ? Atteindre à l’intégrité d’un pays ayant à cœur d’apporter la paix et la stabilité au peuple de Zladingrad ? Évidement qu’ils le feraient. Ne pas permettre à un pays d’exercer des rétributions légitimes vis-à-vis d’un Etat voyou, belliciste et qui revendique la prise en otages d’organisateurs d’une exposition universelle ? Bien sûr que nous savions qu’ils le feraient.

Le drame qui se joue actuellement peut se résumer à trois actes et à deux endroits. Posons donc le décor de cette tragédie qui va probablement se dérouler sous nos yeux. Tout d’abord, il faut nous rappeler des évènements survenus en Okaristan l’année passée pour mieux l’appréhender. Se rappelle-t-on seulement cette guerre ? Déclenchée par l’appétit putschiste d’une minorité de rebelles à la solde des grandes nations libérales ; à l’encontre d’un gouvernement légitime qui a de lui-même fait appel à l’intervention de la Loduarie Communiste. Les mois suivants ont été ceux d’une guerre sale, voulue par les sbires de l’OND. On envoya contre les engagés loduariens toutes les sortes de gagne petit, soudards et barbouzes pour faire une guerre dont le peuple okaristanais ne désirait pas. Et ces margoulins raskenois, ces tcharnoves furent défaits par les forces de la liberté. C’était il y a un an. Au lendemain de cette victoire, les loduariens eurent l’amabilité de recourir à l’arbitrage de l’OND, lesquels s’entendirent pour un partage du pays en trois entités. Parmi celles-ci, l’Oblast de Zladingrad émergeait et portait avec lui les espoirs d’une population épuisée par le conflit. Le pays a été réorganisé selon le modèle économique du loduarisme en peu de temps, avec un succès en perspective, et la transition démocratique était même enclenchée, avec l’organisation d’élections. Cette situation, bien entendu, était inacceptable pour les puissances libérales et libertaires. Un peuple heureux et comblé à leurs portes ? Se réfugiant sous la bannière d’un modèle économique qui allait à contresens de leurs croyances erronées dans un libre marché destructeur ? Certainement pas, ce sont sans doute dit les voyous du Pharois. Pas tant que nous seront vivants, ce sont certainement dit les fascistes aux petits pieds de l’OND. Intolérable pour ces Etats que d’échapper à leurs griffes.

Deuxième acte : le prétexte. Il faut toujours une cause noble à feindre pour justifier les pires actes. Telle est la règle de la diplomatie de ces nations hypocrites, à l’affut du sang en n’importe quelle occasion et pour n’importe quelle raison. Et ce prétexte vint à nous dans des proportions plus ridicules que d’habitude. Car il s’agissait de se plaindre d’empêcher la Loduarie de faire usage de la coercition à l’encontre d’un Etat n’ayant jamais caché hostilité et bellicisme vis-à-vis de ce dernier. Un Etat qui n’a pas hésité à enlever des dignitaires étrangers à l’occasion d’une réunion diplomatique, un Etat qui a fait usage de chantage vis-à-vis des organisateurs de l’exposition universelle présents sur son sol, un Etat dans l’exigence d’un espace vital, un Etat qui a insulté en pleine assemblée générale de L’Internationale le personnel loduarien l’ayant accueilli. C’est avant tout Tanska qui a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis des opérations que la Loduarie, il est vrai, mène à l’encontre de la Translavye depuis le sol de Zladingrad. Un ultimatum a donc été émis par les impérialistes tanskiens, que nous ne connaissons que trop bien : « partez de Zladingrad. ». Et tout cela pour quoi ? Pour se faire subtiliser la place par les complices du capital, les félons dossés aux bras du crime.

C’est donc à cet instant qu’entre en scène les autres acteurs de la destruction du monde socialiste, ceux qui, à ce qu’il paraît, font partie intégrante d’une organisation prônant ces valeurs, dans leurs cas tout à fait théoriques. On pourrait aussi les appeler « liquidateurs » ou « fossoyeurs » du socialisme mondial, tant ils paraissent avoir une aptitude naturelle à se retourner contre leurs camarades plutôt que vers les puissances du monde capitaliste. A coup sûr, cet évènement nous montre encore une fois la fausse opposition qu’incarne le Liberaltern, un éternel manège entre eux et les forces capitalistes de l’OND et de l’ONC. Une belle entente, un beau mariage. Le Pharois s’en va récupérer les miettes sur le cadavre du camarade Lorenzo. Peut-être que le Grand Kah expliquera ce mouvement de la part de son allié comme le fruit de la confrontation entre la théorie socialiste et la realpolitik que nous, simples humains, ne pourrions comprendre… Ne sont-ils pas les donneurs de leçon du « réel » ? Nous avons en tout cas hâte de les entendre sur ce sujet.

Ainsi furent écrits les trois actes de cette tragédie qui ruinera sans nul doute le lent processus de paix dans cette partie de la Manche Blanche. Quelles vont en être les suites donc ? Difficile de s’accorder sur ce point, tout dépendra de la réponse de la Loduarie à ces menaces. Si nous pouvons spéculer sur le fait que le Pharois aura certainement satisfaction et sera le gagnant incontestable de cette séquence, il est plus difficile de statuer sur le devenir des dindons de la farce de l’OND : les idiots utiles, les glorieux faquins… Une guerre entre les camarades de la Loduarie et ces derniers n’est pas à exclure, maintenant que le crime de déstabilisation de toute une région a été commis par ces derniers. Si tel est le cas, nous ne pourrons qu’espérer la victoire du phare du socialisme eurysien contre ces barbares. Mais la guerre est avant tout le fardeau des exploités, pas de ceux qui, aux commandes des gouvernements impérialistes décident de qui doit vivre ou qui doit mourir. Aussi, la mort de travailleurs courageux, pressés comme des citrons par les patronats teylais ou tanskiens, ne doit pas susciter notre attente, mais notre compassion.

Quid enfin de l’attitude de notre gouvernement de notables à Velsna, ou plutôt DES gouvernements ? A priori, la Grande République, comme à son habitude et selon son état actuel, ne fera que se coucher face à l’évidence de la trop grande puissance de l’OND en comparaison de son incompétence notoire. A coup sûr, il peut nous être permis d’espérer que les velsniens comprendront, avec cet acte d’agression, que l’OND est un danger pour notre patrie, et que nous devons la défendre de leurs ingérences honteuses comme celles ayant cours depuis le début de nos difficultés. Certes, il faut rêver pour croire que ces bourgeois gouvernementaux auront une lecture correcte de la situation, mais nous espérons que sur ce sujet qu’est la défense du pays face à ces forces étrangères, nous sommes sur la même longueur d’onde…


Ce numéro a été édité grâce au soutien financier de ses lecteurs ainsi qu'avec le soutien des généreux camarades adhérents et donateurs du Parti Eurycommuniste Velsnien.

787
Lyonnars, ambassade de Gallouèse en Loduarie

Ça court partout. Ça se bouscule. Les papiers volent. Les téléphones sonnent. Une ambiance apocalyptique, une atmosphère de cellule de crise, avait gagné toute l'ambassade. Des mots, plus forts que d'autres, sortent du brouhaha. « ...Geraert... », « ...catastrophe... », « ...la guerre chez nous ? c'est vrai ?... », « ... Teyla contre la Loduarie... ».

- « Quelqu'un a vu l'Ambassadeur ? Hein Julie, tu sais où il est ? »
- « Il est parti. »
- « Parti où ? Je dois absolument le voir, c'est important. »
- « Parti... parti ! »
- « Hein ? je t'entends mal ! Comment ça "parti" ? »
- « À Ligert ! Il est rentré ! »
- « Quoi ?! Mais... mais qui gère alors ? »
- « Je sais pas. C'est la merde. »

L'homme qui cherche l'ambassadeur se fait appeler Thémond Graviot. Nom de code "Pissenlit". Sous le bras, il porte un dossier estampillé SECRET DEFENSE. Cet homme travaille pour la DDSE. Donc non Julie, c'est pas "la merde". C'est un désastre.
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