Nombre de marins et officiers Kroniens et Loduariens parmi l’intégralité des troupes mobilisés par l’UNCS se sont ainsi constitués prisonniers, mais beaucoup de manière involontaire et contrainte, afin d’éviter la noyade, le suicide forcé, ou les balles de leur propre camp.
Les Provinces-Unies et la Fédération se sont ainsi réparties les prisonniers communistes, et plusieurs centaines seraient donc officiellement détenus par l’UP Army, dans des endroits non connus et non communiqués à ce jour, mais selon une niveau de sécurité maximale d’après le Département d’Etat à la Défense.
Cela est l’occasion de nous pencher et de vous expliquer ce qu’est un prisonnier de guerre, en vertu des dispositions et conventions légales ayant cours dans les Provinces-Unies.
En tant que prisonniers de guerre selon le droit lofotène, ces derniers sont soumis à un statut et traitement spécial les prémunissant d’être mélangés et traités comme des prisonniers lambda de droit commun. Ils sont donc protégés contre tout acte de coercition physique et mentale (entendons par là actes de torture) et ils bénéficient en outre du droit à rester en contact limité avec leur famille à l’étranger, même si tous leurs courriers et appels seront lus, pre-enregistrés et validés avant toute sortie extérieure. Mais le statut de prisonnier de guerre selon le droit lofotène est clair : il garantit que les prisonniers ne puissent être jugés et condamnés pour leur seule participation aux hostilités dans un cadre de conflit armé entre soldats du rang. En revanche un combattant ayant commis des violations du droit humanitaire y compris des actes de terrorisme, ou des crimes contre les civils, indépendamment du conflit (viol, pillage, torture, assassinat) ne perd pas son statut de prisonnier de guerre mais il peut être jugé pour ces crimes en respectant les garanties d’un procès équitable et les garanties judiciaires prévues par la Charte d’Union des Provinces-Unies, ce qui signifie que des prisonniers de guerre peuvent être inculpés et encourir la peine de mort, pour ces chefs d’accusation autre que celui de participation à un conflit.
Il n’existe pas de durée de détention maximale pour des prisonniers de guerre, ces derniers peuvent donc être détenus à vie, ou rendus à la vie civile, selon leur niveau de dangerosité évalué par une Commission Parlementaire Spéciale.
Alors où sont ces prisonniers communistes kroniens et loduariens, telle est la question que tout le monde se pose en réalité ? Les détenus ont donc selon toute vraisemblance et d’après des sources internes au Département d’Etat à la Défense été répartis par petits groupes dans différents endroits, pour rendre bien plus difficile la communication entre eux. En outre, les officiers ont été bien entendus séparés du reste de la troupe, ces derniers sont par ailleurs isolés de leurs propres soldats, afin d’éviter toute tentative de coopération ou de transmission d’ordres.
Les sites de détention les plus probables sont les sous-sols du siège du FSD, connue pour posséder des cellules de confinement d’ultra haute sécurité, le QG du Département d’Etat à la Défense, la base militaire de l’UP Air Force de Nørdvisk, et plusieurs centre de détention militaires sur des îlots isolés de l’Archipel du Ponant afin d’éviter, en cas d’évasion, de pouvoir disparaître dans la nature.
Le plus connu et célèbre d’entre eux est Orlaïs Island. L'îlot entier est un gigantesque pénitencier escarpé, entouré de récifs et de rochers tranchants comme des rasoirs. Sous surveillance aérienne permanente, cette île-prison a nourri nombre de fantasmes et de légendes noires sur des prisonniers disparaissant en pleine nuit, et des expériences sordides de vivisection qu’aurait réalisé la Thylacine Corporation dans les années 50.
Combien de prisonniers de guerre sont détenus sur Orlaïs Island ? Nul ne le sait, mais le pénitencier est réputé comme inaccessible, et s'en évader signerait un arrêt de mort plutôt brutal et douloureux.
Dans tous les cas, ces prisonniers représentent une incroyable et fantastique source potentielles d’informations, que le FSD a promis d’extraire par tous les moyens légaux possibles. En effet, la torture mentale et physique étant interdite et proscrite constitutionnellement, ils n’en sont pas moins exonérés de subir un interrogatoire. Juste ces interrogatoires ne doivent pas être une occasion de vengeance, de mauvais traitements, et de tortures pour obtenir des informations. Les prisonniers de guerre n’ont pas le droit à se prévaloir d’avocats commis d’office, en revanche leurs interrogatoires sont intégralement filmés et enregistrés.
En outre, ces hommes et ces femmes ne tombant pas sous le droit législatif conventionnel peuvent être échangés ou rendus à leur patrie d’origine au terme de négociation et d’accords, ce qui pour le moment n’est pas prévu à l’agenda. De toute manière, d’après la Conseillère D’Etat Fédérale Marjorie Pierpont-Sullivan, aucun pays de l’UNCS n’a pour le moment émis le souhait d’entamer des pourparlers en vue de négociations afin de récupérer ou d’échanger ces prisonniers, ce qui en dit long sur le peu de cas et de considération que ces pays ont pour leurs propres soldats.