CABINET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU DUCHÉÀ l'attention de Monsieur Jean-Louis Gaudion, ministre des affaires étrangères du Royaume de Teyla.
Monsieur,
Toutes proportions gardées dans cette sombre période, je me réjouis avec mon gouvernement de voir cette main tendue du Royaume de Teyla et de l'Organisation des Nations Démocratiques, si les autres membres vous suivent dans votre démarche. Je vous rejoint dans votre analyse de la situation : il est nécessaire de coordonner nos réactions sanitaires aux dommages subies par la centrale nucléaire de Klialine, et de le faire dans les délais les plus brefs. Il semble que les besoins en iode seront plus importants à Teyla qu'en Gallouèse. Le secteur pharmaceutique gallèsant pourrait alors proposer de fournir un éventuel surplus. En revanche, nous manquons de spécialistes dans le secteur nucléaire, cette filière étant encore peu développée en Gallouèse. Là encore, le Royaume risquant d'être plus touché, nous ne voudrions pas vous limiter dans votre capacité de défense. Enfin, la lutte contre les risques nucléaire concerne aussi l'après : il faudra notamment dépolluer massivement les sols et les rivières pour préserver l'agriculture. Je serais ravi de pouvoir discuter de ces sujets avec les États-membres de l'OND.
Mais nous croyons nécessaire de voir plus large. L'attaque subie par la Loduarie communiste est à notre sens dirigée autant contre ce pays que contre les nôtres ; un coup d'éclat des criminels qui tiennent la Translavie par la terreur et n'ont que faire des vies étrangères. Unis dans l'agression, les pays de l'Eurysie Occidentale doivent l'être aussi dans leur réponse. Une réponse forte, claire et sans appel, contre les pouvoirs terroristes qui jouent avec les lois de la guerre, mais proportionnée pour respecter les individus. Vous me comprenez je pense, monsieur le ministre : je parle d'une riposte militaire. Je pousserais cette proposition auprès de l'Organisation des Nations Démocratiques si la proposition que vous m'avez faite et que j'accepte est conduite à son terme.
Vous avez mentionné une réponse contre les actes de guerre illégitimes de la Loduarie, renvoyant dos-à-dos l'agression loduarienne et la riposte translavique. Il est à notre avis crucial de faire la part des choses et de distinguer clairement les deux. L'agression loduarienne est un acte de guerre illégitime et dangereux, qui ne peut rester sans conséquences et que la Gallouèse
a dors et déjà condamné. Nous avons pris les mesures que nous croyions nécessaires et avons déploré la réaction de l'OND, qui est la sienne et sur laquelle nous ne reviendrons pas. Chacun a répondu, à sa mesure.
En revanche, la "riposte" des dirigeants translavique n'est pas un acte de guerre. C'est un
crime de guerre. Qui plus est, dirigé contre plusieurs pays à la fois, dont la Gallouèse et Teyla. Nous avons souvent entendu que Lorenzo Geraert-Wotjkowiak représentait un danger pour la sécurité mondiale. C'est sans doute vrai. Mais le régime translavique représente un danger pour l'humanité. On ne plaisante pas avec la puissance de l'atome. De ce fait, nous croyons inutile de mélanger deux sujets entre lesquels mon gouvernement souhaite ne tisser aucun lien. Rien dans l'agression loduarienne n'excuse la "risposte". Nous jugeons donc souhaitable que celle-ci ne serve pas de prétexte à changer la position gallèsante sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne la Loduarie. Au moment des faits, l'OND et le Duché ont choisi des sanctions différentes, et au nom de la stabilité de notre continent, elles doivent le rester.
C'est enfin au nom de cette différence fondamentale entre l'action du gouvernement loduarien et celle du gouvernement translavique que nous aimerions appeler Teyla et l'OND a mettre ses différents de côté avec la Loduarie le temps de résoudre la crise. C'est le parti que nous avons pris, alors pourtant que notre ambassade là-bas est suspendue. Nous ne pouvons que vous enjoindre à faire de même, et vous appeler, comme je l'ai fait avec dirigeant loduarien, à une "union de circonstance". Cette circonstance-là le vaut, comme elle a valu que la Gallouèse sorte temporairement de son pacifisme et accepte, de bon cœur, de coordonner son action avec l'OND.
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, monsieur le ministre, l'expression de mes salutations distinguées.
Ligert, le 20 octobre 2013
M. Gwetran de l’Hairdre, ministre des affaires étrangères du Duché,
officier chargé des affaires étrangères au Conseil exécutif du Duché