Lorsque le pape Pie XVI annonça la nomination d'Elmer von Cartier au poste de secrétaire chargé de l’Economie, une vague de surprise et d'étonnement frappa les spécialistes de Catholagne. En effet, si le CV d'Elmer était tout à fait approprié à un tel poste, un CICC+5 d'économie de la grande Université Impériale de Flatterel, à Cendane, suivi de diverses responsabilités dans des grandes banques de l'Empire pour finir au poste de vice-gouverneur de la Banque Impériale du Burujoa, chargé de la succursale de Cendane. C'est plutôt ses liens très étroits avec la famille impériale burujoise qui interrogèrent, en effet, Elmer von Cartier n'est, ni plus, ni moins, que le petit frère de Katherine von Cartier, plus communément connue sous le nom de Catherine Ière du Burujoa, la femme de Tadashi IV, et donc l'impératrice du Burujoa.
Elmer von Cartier, secrétaire à l'économie de CatholagneIl était connu, dans les milieux fermés de fin connaisseur de la religion catholique que l'impératrice burujoise ne cessait de prendre de l'influence dans l'Eglise de son Empire, en faisant notamment la pluie et le beau temps dans la nomination des evêques et archevêques, d'avoir presque choisi les 15 cardinaux électeurs du pays, qui s'avèreront être les 15 prélats les plus proches d'elle. Mais la nomination de son petit frère à un poste à responsabilité montre bien la volonté de la plus puissante femme du Burujoa d'étendre son pouvoir sur la religion catholique.
Il faut par ailleurs noter que deux autres postes à responsabilité ont été donnés à des évêques burujois, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour Mataio Amaru, vicaire général de l'archidiocèse de Kulanakauhale et la Congrégation pour le Clergé Séculier pour Yusuke Ujiyasu, évêque de Souhoro. Ces deux "préfets" sont également très proches de l'impératrice burujoise.
Toutefois, cela n'a pas empêché Elmer de rédiger en quelques semaines deux "plans" dans le cadre de son ministère. Le premier est dédié à la réduction de la corruption de l'Eglise, corruption qui a émergé au grand jour dans la personne de Bartholéméon de Petipont et le deuxième à assainir et amplifier les moyens financiers de l'Eglise.
Les deux plans, aussi bien sur la lutte corruption que sur l'assainissement des finances comptent chacun 9 mesures, qui devront être mises en place avec le Secrétaire chargé de la Justice ou le Nonce Apostolique, pour certaines.
Mesures de court termes
Renforcer la transparence financière : Exiger des diocèses qu'ils divulguent publiquement leurs états financiers et leurs sources de financement.
Mettre en place des mécanismes de vérification indépendants des finances des diocèses.
Renforcer les mécanismes de signalisation : Mettre en place une ligne téléphonique confidentielle et un système de signalisation en ligne pour permettre aux fidèles et aux membres du clergé de signaler anonymement les cas de corruption et d'abus.
Mener des enquêtes indépendantes : Créer une unité spéciale chargée d'enquêter sur les allégations de corruption au sein de l'Église, signaler grâce aux nouveaux outils.
Cette unité devra être indépendante de la hiérarchie ecclésiastique classique et bénéficier d'un pouvoir de poursuite en cas de preuves solides.
Mesures de moyen termes
Renforcer la formation des clercs responsables : Mettre en place des programmes de formation obligatoires pour tous les membres du clergé, avec une priorité sur les clercs détenant des responsabilités administratives, mettant l'accent sur la responsabilité financière et la lutte contre la corruption.
Cette formation permettra d'établir un code de conduite clair et des mécanismes disciplinaires pour sanctionner les contrevenants.
Encourager la participation des laïcs : Impliquer les fidèles laïcs dans la gestion des diocèses et surtout des paroisses, avec une ouverture accrue à des connaisseurs laïcs sur la supervision des finances.
Mettre en place des conseils de surveillance laïques avec des pouvoirs de contrôle sur les questions financières et la lutte contre la corruption.
Promouvoir la coopération internationale : Travailler en collaboration avec d'autres institutions religieuses, organisations internationales et gouvernements pour partager des pratiques exemplaires en matière de lutte contre la corruption dans le domaine religieux.
Échanger des informations et coopérer dans les enquêtes nationales ou transnationales lorsque cela est nécessaire, pour les Etats dignes de confiance.
Mesures de long termes :
Renforcer la gouvernance interne : Réformer les structures de gouvernance des diocèses pour les rendre plus transparentes, avec des organigrammes complets et publics ou la fin de certaines nominations discrétionnaires sur les postes d'administration.
Encourager la rotation des responsables religieux et mettre en place des mandats limités pour éviter la concentration excessive de pouvoir, à tous les échelons de la hiérarchie religieuse.
Favoriser la responsabilisation : Établir des mécanismes indépendants de surveillance et de contrôle pour superviser les activités financières de l'Église, dans sa globalité. Cela peut inclure des audits externes réguliers, des évaluations de la conformité et des mesures disciplinaires en cas de corruption avérée.
L'Etat de Catholagne sera ainsi amené à présenter, chaque année, un budget complet et un compte rendu détaillé de ses finances.
Sensibiliser et éduquer : Mener des campagnes de sensibilisation à grande échelle pour éduquer les fidèles et le grand public sur les dangers de la corruption au sein de l'Église. Les formations permettront d'aborder des valeurs catholiques fondamentales telles que l'intégrité, la transparence et la responsabilité.
Mesures de court termes
Analyse financière approfondie : Réaliser une analyse approfondie des ressources financières actuelles de l'Église, y compris les dons, les actifs immobiliers et les investissements. Cette évaluation permettra d'identifier des domaines d'améliorations, en particulier sur les investissements de l'Eglise.
Diversification des sources de revenus : Encourager l'Église à diversifier ses sources de revenus au-delà des dons traditionnels. Cela peut inclure l'exploration de partenariats avec des organisations philanthropiques, des initiatives commerciales éthiques et des projets de développement social.
L'Etat de Catholagne pourrait également acheter des bons du trésor ou des obligations auprès d'Etat catholique ou d'entreprises privées ayant agit dans le bien des catholiques et dans le respect des valeurs spirituelles.
Renforcement des campagnes de collecte de fonds : Mettre en place des campagnes de collecte de fonds ciblées et bien programmées pour mobiliser la communauté ecclésiastique et les fidèles. Utiliser des moyens modernes de collecte de fonds tels que des plateformes en ligne ou des réseaux sociaux pour atteindre un public plus large.
Mesures de moyen termes
Développement de programmes de donation réguliers : Encourager les fidèles à s'engager dans des programmes de donations réguliers, tels que des contributions mensuelles ou annuelles. Ces nouveaux programmes devront être faciles à utiliser pour permettre aux fidèles de faire des dons réguliers et prévisibles.
Valorisation des actifs immobiliers : Examiner les actifs immobiliers de l'Église et évaluer leur potentiel de génération de revenus. Si possible, envisagez de louer ou de vendre certains biens immobiliers sous-utilisés tout en préservant l'intégrité patrimoniale des batiments et la mission de l'Église.
Promotion de la philanthropie : Encourager les membres fortunés de la communauté religieuse à faire des dons importants à l'Église en mettant en avant les avantages fiscaux liés à la philanthropie. Mettre en place des mécanismes pour reconnaître et honorer les donateurs généreux
Mesures de long termes
Éducation financière et à la gestion des ressources : Offrir des possibilités de formation financière et une éducation à la gestion des ressources aux membres du clergé et aux fidèles. Cela les aidera à prendre des décisions financières éclairées et à gérer efficacement les ressources de l'Église.
Investissements éthiques : Adopter une approche d'investissement éthique en alignant les décisions d'investissement de l'Église sur ses valeurs fondamentales. Cela implique de choisir des investissements socialement responsables et durables qui impliquent la mission de l'Église.
Planification successorale : Encourager les fidèles à inclure l'Église dans leurs plans de succession en faisant des legs et des donations testamentaires. Mettre en place des programmes de sensibilisation pour informer les fidèles sur les avantages de la planification successive et les aider à faire les arrangements nécessaires.