CONFIDENTIEL - Rapport de situation - Février 2007 - Centre de commandement mobile “Charlie Uma” de l'ANPL.Rejointe par de nouvelles forces sur le mois de février, l'ANPL entretient plusieurs centre de commandement mobiles, pour coordonner les opérations à venir dans le nord du pays."L’essentiel des composantes de l’ANPL telles que conçues
lors des préparatifs du putsch de décembre 2006 est aujourd’hui opérationnel et prêt à combattre” s'était réjouit le commandement du Jaguar Paltoterran. Le matériel mobilisé par la Brigade du Jaguar Paltoterran avait effectivement trouvé une utilisation limitée lors des opérations d'indépendance du territoire, compte tenu du dispositif défensif listonien réduit dont disposait la région. “Le point noir de l’ANPL a toujours été la formation de ses soldats car le matériel déployé est lui largement fourni par les sociétés militaires privées qui en conservent la propriété exclusive malgré notre utilisation” expliquait ainsi le Général Leopoldo Sapateiro.
L’Armée Nationale du Pontarbello Libre a effectivement un noyau dur d’environs 500 soldats professionnels, complétés par des contingents réservistes constitués grâce aux diasporas des exilés et des opposants du régime impérial listonien. Aidée par des centaines de contractors principalement affiliés à la Brigade du Jaguar Paltoterran et autres sociétés militaires privées alguarenas, l’ANPL est en mesure de redéployer un bataillon complet, articulé autour du 1er escadron de soutien et de commandement, du 2e escadron d’infanterie et enfin d’un escadron blindé, eux-même appuyés par de l’aviation légère. Une nouvelle salvatrice pour l’avant-garde résiduelle du Lieutenant Yepes, convoqué à un point de situation dans l’un des centres de commandement mobiles de l’ANPL, en présence du Colonel Felipinho Rocha.
Colonel Felipinho Rocha : “Yepes, si vous pensiez entendre des nouvelles peu réjouissantes aujourd’hui, je vais vous décevoir. Sachez que le commandement a remarqué chacun de vos efforts et de vos sacrifices pour ralentir l’invasion ennemie au nord du territoire et votre bravoure sur le champ de bataille nous a convaincu de vous nommer Capitaine. Mes félicitations Yepes, vous prenez dès ce jour la tête du 2e escadron blindé et allez manoeuvrer votre escadron vers le nord pour immobiliser l’ennemi sur les principaux axes qui ne peuvent être coupés.
Mais pour cette mission je n’ai encore que peu d’infanterie à mobiliser, en attendant d’accueillir nos contingents de réserve courant février, alors je compte sur votre intelligence au combat pour offrir à notre infanterie actuelle tout l’appui feu nécessaire sans mettre en péril votre outil de guerre. Présentement nos forces sont très professionnelles, mais toute mobilisation de soldats supplémentaires entraînera nécessairement un nivellement de cette qualité… un nivellement par le bas j‘entends.”
Capitaine Jonatán Yepes : “Mon colonel, passer du commandement du 1er peloton blindé au 2e escadron blindé est un honneur, plus encore en pareilles circonstances. Sachez qu’il n’y a pas un risque que je ne saurais pas prendre moi-même avant de le faire prendre à mes hommes. Je vous prie de croire qu’ils trouveront en moi, un leader et un frère d’armes.”
Colonel Felipinho Rocha : “Alors prenez tous mes vœux de réussite avec vous et ces putains de galons. Bonne chance capitaine.”
Un véhicule de liaison ramena le capitaine Yepes vers les bivouacs où stationnée la force résiduelle “Ascara”, l’avant-garde de l’ANPL qui avait défait les forces loyalistes listoniennes et converger du même homme vers un ennemi par trente fois supérieur. Plusieurs sous-officiers remarquèrent d’emblée les nouveaux galons sur la poitrine du capitaine et l’en félicitèrent.
Capitaine Jonatán Yepes : “Soldats, je sais que vous en avez déjà bien vu et tant espéré après
notre victoire sur les forces impériales listoniennes et la proclamation de notre indépendance. Mais l’indépendance n’est pas un acquis. Les mercenaires que vous avez affrontés dans le nord du pays, sont des milliers à vouloir nous spolier des terres qui sont nôtres sur peut être dix, vingt, allez trente générations.
Allez-vous laisser ces culs sales s’installer chez vous après qu’on ait réussi ce que l’Histoire nous a dit impossible pendant des centaines d’années, à savoir la décolonisation du Pontarbello? Assurément que non !
Vous êtes déjà des héros pour votre pays mais je vous demande d’être bien plus encore aujourd’hui. Je vous demande d’être pontarbellois, de vous battre à chaque instant où un mètre carré de notre territoire est menacé par une puissance étrangère, de botter les fesses à ces nazumans de Paltoterra qui trouvent que les noix de coco sont certainement meilleures ici.
Votre vie est ici, alors soyez l’effroi chez nos ennemis et persuadez ces chiens de guerre à la solde de nos spoliateurs que des milliers d’autres de leurs congénères décérébrés n’y changeraient rien. Soyez Pontarbellois !”
La force “Ascara” qui justifiait d’une certaine expérience au combat, est actuellement rejointe par d’autres unités dorénavant toutes affiliées au 2e escadron blindé. Certains soldats nouvellement affectés, avaient pu assister au discours du Capitaine Yepes et nourrir à son égard un capital sympathie dont tous les officiers ne pouvaient se targuer. Le capitaine Yepes débuta un briefing en présence de chaque officier et chefs d’unités. D’ordinaire, le commandement d’un escadron était évidemment confié à un chef d’escadron/lieutenant-colonel. Cependant, considérant les lacunes de l’ANPL à former des officiers de valeur sur un temps relativement court, le principe souffrait de quelques entorses dans son application la plus stricte.
Mais dans le cas du capitaine Yepes qui avait fait l’acquisition de ses derniers galons après son baptême du feu face aux forces listoniennes puis celles mercenaires, sa légitimité n’en serait guère contestée par les autres officiers présents.
Capitaine Jonatán Yepes : “Officiers et sous-officiers, vous vous doutez que les quartiers libres ne sont pas pour tout de suite. Notre réserve opérationnelle est maintenant mobilisée face à un ennemi nettement supérieur à nos forces, sur un plan quantitatif j’entends car le déploiement brute de celui-ci a mâché le travail de notre reconnaissance qui a pu détecter et quantifier sa présence avant son entrée sur le territoire, alors même qu’il traversait des régions autonomes limitrophes au Pontarbello.
A ce stade, la force de notre ennemi réside principalement dans l’appui au sol fourni par ses hélicoptères, c’est pourquoi notre coordinateur des opérations alguareno a confirmé que la Fédération intensifierait la mise à disposition de moyens pour maintenir la zone d’exclusion aérienne. La présence de canons antiaériens des brigades solaires obligera la chasse alguarena à pratiquer des frappes au sol pour détruire ces canons, le colonel m’a assuré que certaines frappes au sol pourront nous être allouées. Nous n’en aurons pas beaucoup, la Fédération d’Alguarena va concentrer ses efforts dans la destruction des aéronefs ennemis et de leurs moyens terrestres en DCA. C’est pourquoi je confirmerai chaque demande de frappes au sol transmise à l’aviation alguarena. En plus de leurs avions, nous avons nos premiers appareils, encore stationnés en Alguarena mais qui pourront participer sous quelques minutes aux frappes sur zone. Loin de moi l’envie de parler argent en ces temps troublés mais ils nous ont coûté un bras et seront pilotés par des mercenaires du Jaguar Paltoterran, ménageons-les. Ce sont des modèles relativement anciens dont l’armée de l’air alguarena souhaite se séparer, sans réduction au silence de la menace DCA ennemie ils auront peu de chance d’atteindre leurs objectifs…
Malgré tout ce soutien, ne pensez pas qu’ils feront le boulot à notre place. Notre mission est d’engager le gros de la force ennemie sur les terrains les plus mobiles, là où il y avait peu de ponts à détruire et peu de voies routières à couper. On immobilise la force ennemie dans un premier et on l’oblige à s’étirer par des actions de débordement que nos sections de reconnaissance viendront accomplir sur ses flancs. Des questions? Dans ce cas, mettons-nous au travail et donnons-nous les moyens de faire notre prochain débriefing sur le toit fumant d’un blindé de ces salauds. Rompez.”
Colonel Felipinho Rocha, commandant de la force Ascara
Capitaine Jonatán Yepes, commandant du 2e escadron blindé
Lieutenant Narciso Salgado, commandant-en-second du 2e escadron blindé.
Lieutenant Tomás Carvalho, chef de section blindée
Sergent-major Severino de Freitas, chef d’unité de section d’infanterie
Sergent-chef Arsenio Guimarães, chef d’unité de section de reconnaissance
Général Leopoldo Sapateiro, commandant-en-chef des armées de l’ANPL
Capitaine Ramiro de Lima, chef de la 1ère escadrille de l’aviation légère